Ploegsteert

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Modèle:Infobox Localité de Belgique Ploegsteert (prononcé : Modèle:MSAPI<ref>Modèle:Pierret</ref> ; en néerlandais : Modèle:MSAPI ; en picard : Plostèr ou Prustèr) est une section de la commune belge de Comines-Warneton, située en Wallonie picarde dans la province de Hainaut. Ploegsteert est un ancien territoire du Comté de Flandre.

C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.

Depuis septembre 2023, les sites funéraires et mémoriels (Première Guerre Mondiale) de la commune sont inscrits au Patrimoine mondial de l'Unesco<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>.

Géographie

Ploegsteert est la localité la plus occidentale de la Région wallonne et s'étend sur Modèle:Conversion. Il s'agit de la section la plus étendue de l'entité de Comines-Warneton. Son altitude varie entre 15 et 65 m.

Environnement

La commune abrite des zones humides alluviales classées Natura 2000 et Sites de Grand Intérêt Biologique <ref name=obs/> en Wallonie, qui font partie d'un système transfrontalier comprenant aussi les communes de Comines-Warneton, dans le Hainaut. On y rencontre quelques plantes rares (Calamagrostis canescens, Carex pseudocyperus, Hottonia palustris, Listera ovata, Myriophyllum spicatum, Picris echioides, Modèle:Lien), ainsi que des phragmitaies, typhaies et saussaies riveraines de la Lys, planitiaires et collinéennes. Une ancienne argilière, ou argillerie, (Argilières de Ploegsteert, CORINE : 500230300 ) abrite d'intéressants milieux de substitution. Sur la zone Mouscron-Comines il existe une zone naturelle d'intérêt scientifique, plan d'eau, zone d'extraction sur fond d'espace vert (A.R. du 17/01/1979).

Une gestion restauratoire se fait par contrôle (par pompage) du niveau de la nappe phréatique, de manière à contrôler les saulaies ou les roselières par décaissement et par lutte contre les décharges sauvages.

Une réserve naturelle a été créée à partir des anciennes carrières de la briqueterie de Ploegsteert dont certaines parties sont encore exploitées. On y trouve plusieurs stades de végétation pionnière et zones d'eaux libres relativement préservées de l'eutrophisation qui caractérise cette région d'agriculture intensive (où l'on trouve Callitriche obtusangula, Lemna minor, Potamogeton natans, Ranunculus peltatus). Elle est située sur la partie ouest de la province de Hainaut, près de la frontière française (côté Armentières), dans la plaine alluviale de la Lys située à Modèle:Unité environ au sud de la briqueterie, avant le confluent de Lys - Deûle. La réserve inclut sur le site un petit affluent de la Lys (la Rabèque).

La commune a notamment abrité une population d'Hirondelles de rivage (espèce en voie de régression)<ref>NOIRET, C. et COPPEE, J.-L., 2004. Les hirondelles de rivage. Répartition, habitats et mesures de sauvegarde en Wallonie. Région wallonne, Direction Générale des Ressources Naturelles et de l'Environnement, Division de la Nature et des Forêts, Travaux Modèle:N°, 136 pp. </ref>.

De par ses caractéristiques et son importance écologique, ce site est fonctionnellement lié aux zones humides de la vallée de la Lys, qui fait partie du Bassin versant de l'Escaut, et au réseau écologique belge et paneuropéen ainsi qu'à la trame verte et bleue de la région voisine (Nord-Pas-de-Calais)<ref>À propos de la trame verte et bleue de la Région Nord-Pas-de-Calais</ref>.

Géologie

Sous la commune, on trouve<ref name=obs>ROSSEEL 198, cité par l'observatoire de la biodiversité de Wallonie</ref>:

Paléontologie

Lors de l'extraction des limons argileux, des fossiles récents (dernière glaciation) d'espèces préhistoriques (mammouth, rhinocéros laineux, cheval, renne, etc. sont fréquemment mis au jour.

Archéologie

Grâce aux argilières et aux travaux de la Société d'Histoire de Comines-Warneton et de la région<ref>Voir notamment L'Archéologie en Hainaut occidental et ses confins., 1983. Catalogue de l'exposition organisée à Comines du 17 septembre au 16 octobre 1988. Amicale des Archéologues du Hainaut occidental, vol. 4. </ref>, on a mis au jour de nombreux vestiges paléolithiques et mésolithiques ; Au Mont de la Hutte (près de la réserve naturelle), des nuclei et grattoirs et autres objets de silex taillés dans des rognons de silex prélevés dans l'argile tertiaire) ont été trouvés. Des vestiges romains, probablement liés à la production de brique<ref>LEMAN, P. et BOURGEOIS, J., 1979. Les terres à brique à l'époque gallo-romaine : exploitation et commerce. L'exemple de Ploegsteert. MSHCW, 9 : 233-248. </ref> et à l'importance stratégique de la Lys) sont présents dans la vallée, dont un village gallo-romain, des tombes à incinération, des puits (maçonnés, en planches ou tressés (rare <ref>BOURGEOIS, J., 1978. Les puits en bois tressé du vicus gallo-romain de Ploegsteert. MSHCW, 8 : 231-293.</ref>,<ref>LECLERCQ, A., 1978. Examen anatomique des échantillons de bois provenant d'un puits romain (fin Modèle:S mini-, Modèle:1re Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle {{#if:|{{#ifeq:|l|{{#if:|[[| apr. J.-C.]]|apr. J.-C.}}| Modèle:Abréviation discrète}}|Modèle:Abréviation discrète}}) à Ploegsteert (Comines, province du Hainaut, Belgique). MSHCW, 7 : 289</ref>), divers dépotoirs qui ont livré des poteries et tessons (céramique en terre argillée, et de l'Eifel ainsi que d'Arras.
Des monnaies de l'époque de Postume<ref>BOURGEOIS, J., 1981. Le trésor de Ploegsteert et les monnaies romaines du canton de Comines. MSHCW, 11 : 27-34. </ref>, des vestiges médiévaux ont aussi été trouvés liés à une présence humaine notamment induite par la production de briques et tuiles, probablement en partie transportée par voie d'eau, et cuite avec du bois prélevé dans la région.

Étymologie

L'étymologie populaire récente traduit littéralement le nom de la ville par : manchot ou queue de charrue (néerlandais ploegsteert, de steert variante dialectale de staart « queue » et ploeg « charrue »), d'après la forme d'une pièce de la charrue<ref>Modèle:Herbillon</ref>,<ref>Modèle:Vincent</ref>. Une bière locale porte ce nom.

La plus ancienne mention du lieu date de 1495 sous la forme flamande Plocksterte<ref>Archives de l'Etat à Tournai, n°1757</ref>. En 1511 une route de Ploixstert<ref>Archive de l'Etat à Tournai, N°1708 à 1713 - premier cahier</ref> fait la liaison avec Armentières. En 1600, auberge et/ou ferme située dans la ghilde Wapperlynck<ref>Archives de l'Etat à Tournai, châtellenie de Warneton, N°1505</ref>, soit une parcelle située au croisement de l'actuelle place de la Rabècque, porte le nom de Plocksteerte<ref>Modèle:Article</ref>. Cette même propriété devient cabaret et évolue en Plouxstert en 1694<ref name=archive1755>Archives de l'Etat à Tournai, n°1755.</ref>, puis Plougsteert<ref name=archive1755/> en 1753 et Plougtert en 1797.

En 1914-1918, les soldats britanniques rebaptiseront l'endroit Plugstreet, et cette terminologie sera honorée par un Centre d'Interprétation historique.

En 1959, Pierre de Simpel publie une étude sur l'étymologie du lieu dont l'hypothèse remonte au XIIe siècle en effectuant un travail linguistique sur le préfixe Plouich et ses dérivés documentés ploy, ploid, plouy<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Il appuiera son hypothèse sur plusieurs documents datés de 1144 à 1448 qui emploient ces préfixes pour désigner un emplacement proche<ref>E. Hautcoeur, Cartulaires de Flines, Lille, 1897, p. 806</ref>,<ref>Biographie nationale, t.17, Bruxelles, 1903, p. 818-821</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Histoire

Ploegsteert est une particularité unique de territoire depuis le XIIIe siècle jusqu'au XVIIe. La ville appartenait au territoire de Warneton qui était divisé entre, d'une part le bourg de Warneton, et d'autre part la paroisse foraine divisée en sept ghilde. Cette division en ghilde est un cas unique en Belgique<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Ce n'est qu'après l'érection d'une chapelle que la population augmente et permet au village de se former.

Bien qu'une chapelle existe depuis le XVe siècle, il faudra attendre 1802 pour qu'elle soit érigée en paroisse<ref>Jean-Marie Duvosquel et Claire Lemoine-Isabeau, La région de Comines-Warneton - sept siècles de documents cartographiques et iconographiques, Bruxelles, 1980</ref>.

Grâce à sa topographie idéale pour leur érection, de nombreux moulins seront construits sur son territoire aux XIXe et XXe siècle. La reconstruction du pays après le Première Guerre Mondiale ne laissera qu'un moulin sur le mont de la Hutte, il disparaitra définitivement en 1948<ref>Modèle:Article</ref>.

Par démembrement d'une partie du territoire de la ville de Warneton, le hameau de Ploegsteert fut érigé en commune par la loi du Modèle:Date- (Moniteur belge du Modèle:Date-). Elle incluait alors le hameau du Bizet en bord de frontière française.

La commune fut transférée de la province de Flandre-Occidentale à celle de Hainaut en 1963 en absorbant au passage le hameau roman de Clef de Hollande, enlevé à Neuve-Église. Depuis cette date ses habitants néerlandophones minoritaires bénéficient de facilités administratives.

La Grande guerre à Ploegsteert

Le Modèle:Date, la Belgique est précipitée dans la Première Guerre mondiale ; deux mois plus tard les premiers Allemands pénètrent dans Ploegsteert. Les premiers combats ont lieu le 18 octobre et durent 3 semaines : les troupes britanniques, composées notamment des Modèle:2nd Essex, Modèle:1er East Lancashire et Modèle:1er Somerset parviennent à contenir les attaques du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIXe{{#if:|  }} }} corps allemand.

Commence alors une guerre de position. Les troupes britanniques retranchées et camouflées dans les bois vont y vivre quatre ans dans des conditions précaires, côtoyant journellement la mort, bien que le secteur connaisse une certaine accalmie en 1915 et 1916.

La population ploegsteertoise doit quitter le village, les tirs d'artillerie endommageant sérieusement les habitations. En 1916, il ne reste plus que 298 téméraires refusant l'exode; la plupart travaillent pour les Britanniques : creusement de tranchées, mais aussi commerce de première nécessité. C'est aussi en 1916 que Winston Churchill commande le 6e régiment des Royal Scots à Ploegsteert.

L'explosion de 19 mines, le Modèle:Date, marquera le début de la bataille de Messines. Le Modèle:Date, les Allemands lancent l'offensive sur la Lys, Ploegsteert tombe aux mains des Allemands et le village ne sera libéré qu'à la fin de Modèle:Date-.

La seconde guerre mondiale

Lors de la mobilisation, 120 ploegsteertois prennent les armes. Au 31 décembre 1939, ce chiffre monte à 236. La campagne des 18 jours débute le 10 mai, toutefois la population n'envisage pas l'évacuation malgré un télégramme d'alerte destiné à la Garde Civile Territoriale. L'artillerie et l'anti-aérien anglais prennent position dans les fermes de la région comme à la Howarderie, dès le 12 mai. L'Etat-Major s'installe à la ferme Elie Pétillon<ref group="Notes">C'est également cette ferme qui accueillit Winston Churchill durant la première Guerre mondiale.</ref>. Le 13, les autorités françaises ferment les frontières à tout exode afin de libérer les routes pour les armées. Le 19, les postes-frontières rouvrent leur porte pour laisser passer le flot de réfugiés. Le 24, la Bataille du Canal Ypres-Comines débute et Ploegsteert essuie quelques attaques aériennes. La ville est un des axes empruntés pour la retraite des troupes françaises et britanniques. Le 29, la ville est occupée.

Le 9 septembre 1943, un raid aérien visant les aérodromes de Bondues et Lesquin ont également au passage bombardé Ploegsteert<ref group="Notes">Une réponse du 25/07/1987 indique que les objectifs sont inconnus et pourraient être secondaire vu le nœud ferroviaire et le tissu industriel présent.</ref>. Les conséquences en vie humaine sont importantes. Au total, 19 tués et 25 blessés parmi les civils.

Après le débarquement de Normandie, les opérations de la résistance intérieure française augmentent et des Ploegsteertois rejoignent les FFI. Daniel Rotsaert décèdera le 04 septembre 1944 lors d'une opération visant à intercepter un convoi de SS à Nieppe<ref>Modèle:Article</ref>.

Un monument aux morts est érigé au pied de l'église de Ploegsteert.

Patrimoine

Cimetières du Commonwealth

Mémorial de Ploegsteert

Fichier:0 Ploegsteert Memorial to the Missing - Hyde Park Corner - (2).JPG

Le Mémorial de Ploegsteert est dédié aux Modèle:Unité du Commonwealth tués dans ce secteur pendant la Première Guerre mondiale et qui ne possèdent pas de sépulture connue.

Le mémorial reprend les zones de combat de Caestre-Dranoutre-Warneton au Nord et Haverskerke-Estaires-Fournes au sud incluant les villes d'Hazebrouck, Merville, Bailleul, Armentières, la forêt de Nieppe et les Bois de Ploegsteert. L'architecte du mémorial est H. Charlton Bradshaw.

En septembre 2023, le Comité du Patrimoine mondial de l’Unesco, réuni à Riyad, en Arabie saoudite, a validé l'entrée au patrimoine mondial de 139 sites "funéraires et mémoriels de la Première Guerre mondiale". Le Mémorial de Ploegsteert en fait partie<ref name=":0" />.

PlugStreet 14-18 Experience

Implantée dans les bois de Ploegsteert, à côté du mémorial britannique, cette structure semi-souterraine, à l'architecturale moderne, offre un espace scénographique de 400 m2. Les visiteurs peuvent y découvrir des contenus interactifs, ainsi qu'une présentation d'objets, de livres... en référence à la Première Guerre mondiale.

Galerie

Sports

Le village est surnommé "la Terre à champion"<ref group="Notes">Expression donnée par Emile Menu, journaliste à La Voix du Nord et au Nord Eclair en 1974. Elle est régulièrement réutilisée dans la presse sportive. Le surnom est toujours d'actualité (https://www.lavoixdunord.fr/628053/article/2019-08-23/ploegsteert-b-avec-alana-castrique-la-terre-des-champions-s-est-trouve-une)</ref> : Frank Vandenbroucke, cycliste, décédé en 2009, a remporté la classique Liège-Bastogne-Liège en 1999 ; Jonathan Blondel, joueur de foot au FC Bruges ; Godfried Dejonckheere, athlète spécialiste du 20 kilomètres marche et du 50 kilomètres marche ; Cameron Vandenbroucke, fille du cycliste Frank Vandenbroucke (cyclisme), championne de Belgique 800 mètres (athlétisme), le Modèle:Date- à Indoor à Gand.

Jumelage

Notes et références

Notes

<references group="Notes"/>

Références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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