Pollieu est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des zones humides (35,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (37,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones humides intérieures (35,9 %), zones agricoles hétérogènes (31,9 %), forêts (24,2 %), eaux continentales<ref group="Note">Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.</ref> (5,7 %), terres arables (2 %), cultures permanentes (0,2 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>.
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Sources : Les informations mentionnées ci-dessous sont issues des données de la société savante du Bugey ainsi que de leur livre sur le BUGEY site : https://www.lebugey.org/notre-societe, de l'ouvrage de Alloing (L) "Pollieu pierre tombale, traduction et note", bulletin d'histoire et d'archéologie du diocèse de Belley, ainsi que du livre "Le lac de Barterand" Le Bugey Balvay (G) et Lambert (E), les actes de l'état civil sont disponibles en consultation à la mairie, les informations ci dessous sont complétées par les archives disponibles en ligne sur le site www.archives.ain.fr
Prémisses des traces de Pollieu sous l'ère gauloise :
Une peuplade gauloise, peut-être les Allobroges, habitèrent les lieux. La conquête romaine est révélée par la toponymie : Polliacus est, sans doute, le domaine du gallo-romain Pollius, les Burgondes s'installèrent ensuite.
Pollieu fait alors partie de la baronnie de Rochefort (hameau actuel de la commune de Cressin Rochefort, aussi connu pour les ruines de son magnifique ancien château), inféodée au duc de Savoie ; elle passe, au XIVe siècle à Pierre de GERBAIS, trésorier des ducs et, en 1500, à la famille de Menthon par le mariage de Claude de Menthon avec Marguerite Gerbais.
La paroisse, selon Guingue n'est pas mentionnée avant le XIIIe siècle, mais l'église est peut-être plus ancienne. L'église de Pollieu est de style roman, caractérisée par ses petites fenêtre en voûte décorées de magnifiques vitraux, représentant la Vierge Marie et un autre l'enfant Jésus Christ.
En 1443 la paroisse qui était à la présentation du doyen de Ceyzérieu contient 40 feux, en 1581, la chapelle de Saint-Pierre est à la présentation de Charles de ROSSILLON : le recteur est un prêtre de Belley. Il dessert 180 habitants.
En 1605, François de Sales indique que la dîme appartient au doyen de Ceyzérieu alors prieur de la chartreuse de Pierre-Chatêl (monument au dessus de la commune de Virignin 01), et au curé de Pollieu : le curé est nommé par le chapitre de la sainte chapelle de Chambéry jusqu'en 1609, le droit de nomination revenant, après la conquête française au chapitre de Belley.
En 1666 l'enquête de Bouchu déclare que les chartreux sont collateurs de la cure et reçoivent, en partage avec le chapitre et le curé de Belley, les dîmes (impôts de l'époque dû par les paysans) du blé et du vin. Le seigneur est Jacques de MARESTE ; Pollieu fait partie du gouvernement de Bourgogne, dépend du bailliage de Belley, est compris dans le mandement de Rossillon.
La partie occidentale de la commune (Pollieu chef lieu) relevait de l'autorité de l'évêque de Belley tandis que la partie orientale (hameau de Leyzieu ou Lézieu) dépendait du diocèse de Genève dont l'évêque résidait à Annecy depuis le XVIe.
La fin de l'ancien régime jusqu'à de nos jours :
Après la Révolution la vie paroissiale reprit sous le Premier Empire, Jean Claude Récamier, ex-prêtre constitutionnel, fût curé de Pollieu ; il reçut en 1821 , de la part du docteur Claude Récamier (donateur de l'ancien hôpital de Belley ayant fermé ses portes en 2021 laissant place au nouvel hôpital baptisé "Centre hospitalier Bugey Sud"), médecin de l'Hôtel-Dieu de Paris, des reliques de la Sainte Croix tirée du Trésor de la Sainte-Chapelle.
En 1822, un tremblement de terre secoua tout le Bugey, des maisons de Pollieu furent endommagées. En 1823, monseigneur Devie rétablit la vie religieuse dans le diocèse de Belley. Pollieu avec Cressin Rochefort et Parissieu (dont l'état civil était commun entre ces communes) totalise 856 habitants. Le village entretient une école de garçons, puis plus tard une école mixte qui fermera ses portes et deviendra la salle des fêtes. L'église en très mauvais état demandais réfection et fût bénévolement remise en état part le comité des fêtes et rayonne de mille couleurs, cependant aujourd'hui c'est l’extérieur de cette église qui demande réfection.
Traditions et animations
La fête du Four :
Depuis le XIXe Pollieu ainsi que la région Sud du Bugey perpétue la tradition des fêtes du Four. Ces fêtes rassemblent le village pendant souvent un week-end, les habitants cuisinent des pizzas, tartes aux oignons, tartes aux pommes pendant que d'autres s'occupent de faire cuire les plats dans le four banal communal. Pollieu en compte deux : un à Leyzieu et l'autre à Pollieu chef-lieu. Les fours banaux communaux sont une particularité typique du Bugey, ces fours appartiennent aux communes et chaque habitant dispose de pouvoir les utiliser quand ils veulent pour faire cuire leurs aliments.
Saint Vincent est le saint patron des vignerons, la commune de Pollieu comptabilise encore quelques vignerons. Avec la commune de Flaxieu une coutume c'est installée. En effet lors de la Saint-Vincent une messe est organisée pour bénir le vin des vignerons, une année sur deux cette messe est organisée dans l’église de Pollieu et l'année suivante dans l’église de Flaxieu.
Ces processions se sont arrêtées dans la fin du XXe, les habitants se réunissaient devant la croix au carrefour du lac devant l'ancien moulin du lac de Barterand. Puis une bénédiction y était faite, enfin le cortège montait jusqu'au niveau de la Vierge (aujourd'hui cachée par les buis) où la statue était vêtue d'une robe puis une messe y était faite.
Fichier:Photo du lavoir de Leyzieu.pngPhotographie du lavoir de Leyzieu dans sa disposition originelle.Le lavoir communal (ancien). Il est situé en dessous du moulin à eau du carrefour du lac, au début de la montée de "la roche" (à gauche dans un recoin). Il reste encore des vestiges visibles, ce lavoir fut le premier pour le village de Pollieu ainsi que son hameau. Il était construit entièrement en pierre, la source provient du mont Vezin et y coule toujours. Il est composé de trois murs en pierre, un long bac en pierre, ainsi qu'un toit tout en bois (effondré). Il fut abandonné et inutilisé par les habitants depuis 1945.
Fichier:Four banal de Pollieu.jpgFour banal communal de Pollieu (avec ses lauzes).Les lavoirs communaux (moderne). À la fin de la Seconde Guerre mondiale en 1945 furent construits deux lavoirs communaux, un dans le chef-lieu ainsi que le second dans le hameau de Leyzieu. Ceux-ci sont raccordés directement à l'eau potable, dont certains réseaux datent toujours de la Seconde Guerre mondiale. Les deux lavoirs ne fonctionnent plus à l'heure d'aujourd'hui cependant le lavoir de Leyzieu a gardé ses bacs d'origine (celui de devant servait à donner à boire aux vaches, et les deux bacs situés à l'arrière du premier servait de lavoir). Ces constructions sont en béton armé entièrement, elles servent aujourd'hui d'abribus pour les élèves des écoles, collèges, lycées à proximité de la commune. Pour sa sécurisation au courant des années 2000 le lavoir de Pollieu perdit ses bacs pour avoir une installation de barrières de protection. Le lavoir de Leyzieu lui garde toujours sa construction d'origine.Fichier:Four de pollieu ancien.pngFour de Pollieu avant la pose des lauzes, dans sa disposition originelle (photo de la société savante du Bugey).
Les fours banaux de Pollieu et Leyzieu. Caractéristique typique des villages du Bugey, ces fours banaux sont toujours de nos jours utilisés par les habitants du village qui peuvent les utiliser pour faire cuire leurs aliments. Ils sont souvent mis en service lors des fêtes traditionnelles des fours. Le four de Pollieu ainsi que celui de Leyzieu sont entièrement en pierre et disposent d'une ouverture en pierre au dessus de leurs portes en bois entièrement d'origine pour l'évacuation des fumées. Ils sont de grande envergure et à l’intérieur nous pouvons y trouver un banc de chaque côté en pierre pour s'y asseoir en attendant la cuisson des aliments. À la fin du XXe les fours ont été modifiés pour y accueillir des lauzes sur le pignon de leur toit sous l'initiative du maire de l'époque Rémy De Lorenzi (sculpteur).
La source d'eau potable de Volassin : cette source qui alimente toujours les villages de Pollieu et Flaxieu est sur la commune de Marignieu. L'exploitation de cette source est faite par le syndicat des eaux de Pollieu-Flaxieu. Les réservoirs qui alimentent les deux communes sont visibles depuis la route départementale au sommet du coteau de Pommont sur la commune de Flaxieu. Cette source fut captée en 1945 par le syndicat qui est toujours en activité et dont certains réseaux d'eau datent toujours de cette époque. Cette source est un atout majeur de la commune et précieux car les habitants disposent de pouvoir consommer de l'eau de source (ce qui est rare de nos jours).
Pierre de l'Espine (1465 - Modèle:Date-) : sans doute écuyer/gentilhomme de Marguerite d'Autriche (1480-1530), alors qu'elle était duchesse de Savoie (1501-1504), à Chambéry, puis écuyer de cuisine dans son nouvel hôtel de Malines (Belgique), sans doute dès 1507, attesté comme tel en 1510, 1514 et 1515 (en 1519, il y a désormais un autre écuyer de cuisine), capitaine-châtelain de Sanvignes (vers 1509/1510-1515) en Charolais, et enfin, portier de la grande saline de Salins (1513-1521) en Franche-Comté ; il épousa (sans doute fin 1512) Marguerite Chevrier, femme de chambre de Marguerite d'Autriche<ref name="nob">A Pollieu, une pierre tombale nous livre ses secrets.</ref>. Pierre de l'Espine est inhumé dans la chapelle latérale de l'église de Pollieu, sa pierre tombale y est toujours visible. Il résida aussi dans le manoir jouxtant l'église de Pollieu.