Portbail
Modèle:Infobox Ancienne commune de France
Portbail, ou Port-Bail<ref>Portbail est l'orthographe retenue par l'Insee. Le site internet communal écrit Port-Bail.</ref>, est une ancienne commune française, située sur la Côte des Isles dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de Modèle:Dernière population commune de France habitants<ref group="Note">Population municipale Modèle:Dernière population commune de France, légale en {{#expr:Modèle:Dernière population commune de France+3}}.</ref>, commune déléguée au sein de Port-Bail-sur-Mer depuis le Modèle:Date-.
Géographie
Couvrant Modèle:Unité, le territoire de Portbail est le plus étendu du canton de Barneville-Carteret.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Portus Ballii vers 746-753, Port Bahil en 1026-1027 et Portbail en 1185<ref name="negre2">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Portbail est l'une des rares communes de la presqu'île du Cotentin qui ait conservé un nom de lieux gallo-romains<ref>Modèle:Article.</ref>. Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, vers 1900 la graphie en usage du nom de la commune était Port-Bail<ref>Modèle:Article.</ref>.
Le toponyme serait issu du latin portus, « port » (portus balliolumModèle:Sfn), et d'un anthroponyme germanique tel que Behhilt<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> ou Ballo<ref name="negre2"/>, à moins que le deuxième élément ne soit, comme le suggère René Lepelley, l'ancien français bail, « cour, enclos » (du bas latin ballium)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Le gentilé est Portbaillais.
Histoire
Durant l'époque gallo-romaine, une agglomération portuaire s'élevait sur le territoire de la commune<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Cinq voie romaine arrivaient et partaient de Port-Bail<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, dont une qui longe la côte ouest de la presqu'île, ce qui laisse penser que le port était une escale de la route maritime de l'étain, qui reliait ainsi la Cornouaille au bassin méditerranéen. Charles de Gerville précise que l'agglomération antique était alimentée en eau par un aqueducModèle:Sfn. En 1968, sous la nef de l'église Notre-Dame, lors de fouilles dirigées par David Abadie, a été mis au jour des vestiges de thermes (hypocauste) d'une villa du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle de notre ère. Outre le baptistère, daté du {{#switch: ou
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: V|-| – | V }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: ou|-| – | ou }}Modèle:S mini- siècle
}}, il a été mis au jour à proximité de ce dernier les restes d'un petit temple gallo-romain (Modèle:Latin), ainsi que l'existence d'une villa gallo-romaine et de son Modèle:Latin. En 1845, l'abbé Louis signalait la découverte d'un « grand fragment de mosaïque »Modèle:Sfn.
La première mention de Portbail, dans l'état des connaissances, est dans un passage de la chronique de l'abbaye de Fontenelle rédigée vers 830-840 et qui narre que vers 747-750, le jour de marché, s'est échoué sur la plage un curieux esquif, une tour reliquaire, qui renfermait une mâchoire de saint Georges, et plusieurs autres reliques de saints, du bois de la Vraie Croix et un livre des évangiles<ref>Modèle:Article.</ref>. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Portbail, avec son baptistère, son abbatia et son emporium (port de commerce), est une importante cité portuaire jusqu'aux premiers raids scandinavesModèle:Sfn. L'archéologue Gilles Laisné a découvert dans le havre de Portbail une pêcherie médiévale de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, 978 d'après les dernières datationsModèle:Sfn.
En 1026, Modèle:Noble donne à son épouse, Adèle de France (Dotalitium Adelae), fille du roi des Francs Modèle:Noble, en douaire un domaine Modèle:Latin (territoire d'abbaye) nommé Port Bahil situé sur les flots de la Gerfleur avec un port : « Abbatiam necnon quae appelatur Portbail quae est sita super aquam Jorfluctum, cum portu (et encore l'abbaye que l'on appelle Portbail, qui est située sur la rivière Jerfleur, avec son port<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> ». Avant la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle l'église Notre-Dame est donné à l'abbaye bénédictine de Lessay et devint un prieuré qui sera déserté dans la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Si l'on se réfère au Livre Noir de l'évêché de Coutances, l'abbé de Lessay était le patron de Portail où était : Modèle:CitationModèle:Sfn. En 1083, Anquetil de Claids, pour ce qu'il possède à Portbail, est vassal de Robert d'Aubigny<ref name="Barros_1992"/>.
Wace, dans le Roman de Rou écrit vers 1170, fait allusion à une abbaye détruite par les NormandsModèle:Sfn.
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la paroisse relevait de l'honneur de La Haye<ref>Modèle:Chapitre.</ref>,Modèle:Note.
En 1818, Portbail (Modèle:Nobr en 1806) absorbe Gouey (Modèle:Unité)<ref name="Cassini" />,<ref name="EhessG">Modèle:Cassini-Ehess.</ref>.
La Compagnie des chemins de fer de l'ouest met en service la gare de Portbail le Modèle:Date-<ref>Site gallica.bnf.fr, « Rapport de l'Ingénieur en Chef, situation au Modèle:Date- : Modèle:2e section - de la Haye-du-Puits à Carteret », dans Rapports et délibérations : Manche, Conseil général, Modèle:1re ordinaire de 1890, intégral (consulté le Modèle:Date-).</ref>, lors de l'ouverture à l'exploitation de la deuxième section, de La Haye-du-Puits à Carteret de sa ligne de Carentan à Carteret.
Portbail fusionne avec Denneville et Saint-Lô-d'Ourville le Modèle:Date- pour créer la commune nouvelle de Port-Bail-sur-Mer par arrêté préfectoral du Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les trois communes deviennent des communes déléguées.
- Légende
La légende désigne la ville de Port-Bail, comme le cadre de l'arrivée miraculeuse par voie de mer, des reliques de saint Georges en terre de France.
Fief de Lanquetot
En 1613, dans les aveux que fait Jacques de Thieuville au roi de France pour son fief du Parc, il est dit que trois fiefs nobles relève de la seigneurie du Parc : le fief du Saussey à Saint-Georges-de-la-Rivière, de Mandenaville à Saint-Pierre-d'Allonne et celui de Lanquetot à Portbail, ainsi que dix-sept vavassories<ref>Modèle:Article.</ref>.
Au hameau de Lanquetot, existait une source sacrée. Lors de travaux de captage, il fut découvert un dépôt votifModèle:Sfn.
Héraldique
Politique et administration
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin
Le conseil municipal est composé de dix-neuf membres dont le maire et trois adjoints<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin
Démographie
Modèle:Introduction population d'article de commune de France 4
Modèle:Tableau population d'article de commune de France
Modèle:Graphique population d'article de commune de France
{{#invoke:Démographie|demographie}}
Économie et tourisme
Portbail est commune touristique depuis Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Lieux et monuments
Patrimoine religieux
- Église Notre-Dame du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle classée aux monuments historiques. Elle se distingue par son clocher fortifié couronné de créneaux et de faux mâchicoulis, vestige de la guerre de Cent Ans. L'édifice religieux occuperait l'emplacement d'un ensemble monastique du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, qui dépendait de l'abbaye de Saint-Wandrille. Lieu d'expositions et de concert d'avril à octobre, visites guidées. Elle abrite deux statues du Modèle:S mini- (saint Jacques et Vierge à l'Enfant) classées au titre objet<ref>Modèle:Base POP Palissy.</ref>,<ref>Modèle:Base POP Palissy.</ref>.
- Église Saint-Martin de Gouey des {{#switch: XV
| e | er | = {{#switch: XV
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
| Modèle:S mini-{{#ifeq: XV|-| – | XV }}Modèle:S mini- siècle{{{3}}}
}}
| {{#switch: et
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XV|-| – | XV }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
}}
}}. C'est depuis 1909 l'actuelle église paroissiale. Elle a été restaurée après de sérieux dégâts en 1944. Elle présente des éléments romans et gothiques<ref>Modèle:Chapitre.</ref>. Une Vierge du Modèle:S mini-, initialement à l'Enfant, est classée au titre objet<ref>Modèle:Base POP Palissy.</ref>.
- Baptistère paléo-chrétien découvert en 1956, dont les vestiges ont l’originalité d’être hexagonaux. Il fut construit au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, au début de la christianisation du Cotentin. C’est l'un des seuls exemplaires de baptistère retrouvé au nord de la Loire et le seul hexagonal en France. Le baptême par immersion y était pratiqué. Il fut transformé au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle en chapelle funéraire (avec cimetière) qui a été détruite en 1697. Des ossements et d'autres vestiges y ont été trouvés<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
- Chapelle Saint-Siméon-le-Stylite (Modèle:S mini-, {{#switch: -
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XVI|-| – | XVI }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: -|-| – | - }}Modèle:S mini- siècles
}}). Elle abrite une pietà du Modèle:S mini- et une cloche du Modèle:S mini- classées au titre objet aux monuments historiques<ref>Modèle:Base POP Palissy.</ref>,<ref>Modèle:Base POP Palissy.</ref>.
Patrimoine civil
- Château du Dick, du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, inscrit au titre des monuments historiques pour sa cheminée Renaissance<ref>Modèle:Base POP Mérimée.</ref>.
- Manoir de la Comté du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (ruiné). Son porche sud qui subsiste est surmonté des armes de la famille Pigache : d'argent à trois cornets de gueules<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le manoir est la possession de la famille Briroy jusqu'en 1684, date à laquelle il passe à la famille Pigache de Lamberville qui en avait encore la possession au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. La famille Pigache est une vieille famille féodale, originaire de la plaine de Caen, connue depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et qui s'est maintenue jusqu'en 1967Modèle:Sfn.
- Manoir de Lanquetot ({{#switch: -
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XVIII|-| – | XVIII }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: -|-| – | - }}Modèle:S mini- siècles
}}).
- Monfiquet ({{#switch: -
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XVII|-| – | XVII }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: -|-| – | - }}Modèle:S mini- siècles
}}).
- Le Hamel au Bel ; ensemble de constructions de la fin du {{#switch: ou du début du
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XVII|-| – | XVII }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: ou du début du|-| – | ou du début du }}Modèle:S mini- siècle
}}.
- On pénètre dans la cour d'une des maisons restaurées par un porche double avec une porte charretière en arc en plein cintre avec double rangée de claveaux et une porte piétonne à linteau plat ; l'ensemble s'appuyant sur un contrefort intérieur. À gauche de la porte charretière une plaque avec l'inscription Modèle:Citation.
- Dans le redan de la maison, une meurtrière en « double trou de serrure », pour armes à feu, permet de battre l'entrée. À voir également les demi-fenêtres du rez-de-chaussée, un potager (ou chauffe-plats), dans l'embrasure d'une fenêtre un petit évier, un four de boulanger, ainsi que des graffitis de bateaux gravés sur le manteau de la cheminéeModèle:Sfn.
- Une autre maison a son étage desservi par un escalier à vis, situé dans une tourelle carrée dont la partie inférieure est incluse dans le bâtiment. En haut de l'escalier, on accède à un colombier. Sur l'un des angles de cette maison, qui a plusieurs portes en arc en plein cintre, des petits jours à montants et linteaux chanfreinés ainsi que des demi-fenêtres avec larmiers ou linteau en accolade plate, il a été placé, lors de la restauration, un cadran solaire en pierre calcaire avec en dessous un écu aux armes de la famille Le Bel : d'azur à trois besants d'argent, à la bordure d'or.
- Un des bâtiments est doté au rez-de-chaussée d'un four à pain et d'un puits accessible aussi bien de l'intérieur que de l'extérieur afin de fournir de l'eau au village. Une échauguette est présente sur une autre maison avec fenêtre à meneau « à la Crosville » et une remarquable souche de cheminée. Enfin une dernière maison a son pignon percé de très nombreux trous de boulinModèle:Sfn.
- Pont menant vers la plage. Bâti en 1873, il est composé de treize arches, ce qui est souvent signe de mauvais présage. Les jours de fortes marées, il arrive que le pont se trouve au ras de l'eau, ce qui donne l'impression de marcher sur l'eau.
- Ruines d'un fortin de 1745<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
- Ancienne gare de Port-Bail desservie de nos jours par le Train touristique du Cotentin.
- Moulin du Dick, aujourd'hui ruiné, et peint notamment par Pierre-Paul GivryModèle:Sfn,Modèle:Note.
Activité et manifestations
Jumelages
Manifestations
- Portbail a vu en 2004 l'organisation de la première Gainsbarre, une course cycliste Élite nommée en souvenir de Serge Gainsbourg.
- Grand raid VTT (52, Modèle:Unité) et course pédestre (Modèle:Unité).
- Festival de l'enfant.
- Fête de la musique.
- La fête de la plage se déroule tous les 15 août, elle a remplacé depuis 2011 la fête du port qui commençait à s’essouffler.
- Foire aux livres et cartes postales tous les quatrièmes samedis du mois dans l'église Notre-Dame d'octobre à février et en extérieur sur le quai Aubert de mars à septembre.
- Rando goûter découverte de patrimoine accessible aux familles pendant les vacances scolaires.
Personnalités liées à la commune
- Jacques Férey (1770-1846), né à Canville, fera les campagnes de Vendée et d'Italie. Capitaine en 1808, il servira dans la Grande Armée et sera décoré de la Légion d'honneur dans Moscou. Encore présent à Waterloo, il se retirera à Portbail dont il sera maire<ref>Modèle:601 communes de la Manche.</ref>.
- Eugène Bretel (1842-1933), premier producteur industriel de beurre, né dans la commune.
- René Fenouillère (1882-1916), footballeur international, né dans la commune et mort au front.
- Flavie Flament, présentatrice TV, y passe régulièrement ses vacances.
Portbail dans les arts
- Chanson
- Portbail est le titre d'une chanson écrite et composée par Alain Souchon, figurant sur l'album intitulé C'est comme vous voulez, paru en 1985.
Voir aussi
Bibliographie
- Michel de Boüard, Port-Bail dans l'histoire, Cherbourg, 1957.
- Michel de Boüard, « Le baptistère de Portbail », Cahiers archéologiques, tome IX, 1957.
- Michel de Boüard, « Nouvelles fouilles autour du baptistère de Port-Bail », Annales de Normandie, tome XVII, Modèle:N°, décembre 1967.
- Arlette Videgrain, La Société rurale de Portbail (mémoire de maîtrise de géographie), Université de Caen, 1973.
- « Sauvetage à Portbail en vendémiaire an VII », Revue du département de la Manche, Modèle:N°, 1993.
- Modèle:Article.
Articles connexes
Liens externes
Modèle:Autres projets Modèle:Liens
Notes et références
Notes
Références
- Altitudes : répertoire géographique des communes<ref>Site de l'IGN.</ref>.
- Coordonnées, superficie : IGN<ref>Modèle:Lien web (archive Wikiwix).</ref>.
Modèle:Palette Communes de la Communauté d'agglomération du Cotentin Modèle:Portail