Pourim

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Modèle:Infobox Célébration

Des carnavals et des célébrations de Pourim aux villes israéliennes (un film de la deuxième chaîne israélienne).
Des carnavals et des célébrations de Pourim aux villes israéliennes (film de la deuxième chaîne israélienne).

Pourim est une fête juive d’origine biblique et d’institution rabbinique, qui commémore les événements relatés dans le Livre d’Esther : la délivrance miraculeuse d’un massacre de grande ampleur, planifié à l'encontre des Juifs par Haman l’Agaggite dans l’Empire perse sous le règne d’Assuérus (Modèle:Souverain2).

La fête est célébrée chaque année le 14 Adar (en février ou mars du calendrier grégorien). Quand le mois d'Adar est redoublé (années embolismiques), Pourim est célébrée le 14 Adar II. Cette date correspond à la dernière Pleine Lune de l'hiver, une lune avant la première Pleine Lune du printemps, marquée par la fête de Pessah.

Aux pratiques traditionnelles, consignées dans le Livre d’Esther et ordonnancées par les [[Tannaïm|Sages de la Modèle:Lang]], se sont ajoutées diverses coutumes, notamment culinaires, avec les hamantaschen ou Modèle:Lien (oreilles d'Aman), ainsi que des manifestations joyeuses et carnavalesques, et l’usage de crécelles à l’évocation du nom de Haman.

Origines de la fête

Dans la Bible hébraïque

Modèle:Article détaillé

Fichier:Carte empire achéménide.png
C’était du temps d’Assuérus, de cet Assuérus qui régnait depuis l’Inde jusqu’en Égypte sur cent vingt-sept provinces.

La fête de Pourim commémore les événements décrits dans le Livre d’Esther, dernier Livre de la Bible hébraïque à avoir été canonisé, dont la rédaction peut être approximativement datée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle AEC<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lang, Modèle:Lang, Zondervan, 2002.</ref>. Selon ce récit, le roi Assuérus prend pour femme Esther bat Avihaïl, une belle jeune femme qui tient secrètes ses origines judéennes sur les conseils de son oncle (cousin) Mardochée<ref>Esther 2:8-17.</ref>. Celui-ci sauve le roi d'un complot<ref>Esther 2:21-23.</ref>.

Fichier:Rembrandt - Haman Begging the Mercy of Esther.jpg
Haman implorant le pardon d'Esther, Rembrand, v. 1635

Peu après, Haman, fils de Hamedata l'agaggite, monte en faveur auprès du roi de Perse<ref>Esther 3:1.</ref>. Outré par le fait que Mardochée ne s'incline pas devant lui alors que le protocole établi par le roi l'y oblige, il fait publier au nom du souverain et avec son accord un décret d'extermination de tous les Juifs vivant dans les Modèle:Nombre de l'empire achéménide (où vit la quasi-totalité de la population juive de l'époque<ref>Modèle:Cf. Modèle:Harvsp.</ref>). La date d’application du décret est fixée au Modèle:13e du douzième mois, c’est-à-dire le mois d’adar<ref>Esther 3:5-15.</ref> par tirage au sort (hébreu : Modèle:Lang Modèle:Lang, Modèle:Cf. l'akkadien Modèle:Lang), d’où vient l’origine du mot « Pourim ».  En effet, Pourim est aussi connu sous le nom « la fête des Sorts »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Sur l'insistance de Mardochée, Esther vient trouver le roi (au péril de sa vie)<ref>Esther 4:1-5:3.</ref>. Elle l'invite à un festin avec Haman sans dévoiler ses motifs où elle les convie à un second festin<ref>Esther 5:4-8.</ref>. Troublé, Assuérus se fait lire les annales royales pour occuper ses insomnies et prend connaissance de sa dette envers Mardochée. Il le récompense par des honneurs devant un Haman dépité<ref>Esther 6:1-12.</ref>. Lors du second festin, Esther dévoile son identité juive et le complot qui vise les siens<ref>Esther 7:1-3.</ref>. Haman est pendu à la potence même qu'il réservait à Mardochée<ref>Esther 7:9-10.</ref> et les Juifs sont autorisés à se défendre contre leurs assaillants<ref>Esther 8:1-11.</ref>. Après un jour de batailles (deux à Suse)<ref>Esther 9:16-17.</ref>, les Juifs célèbrent dans l'allégresse ces retournements du sort et une fête est instituée pour les générations à venir<ref>Esther 9:18.</ref>.

Les innovations de Mardochée, devenu grand vizir du roi, ont une nature davantage sociale que religieuse : en effet, le jour est marqué par Modèle:Nombre religieuses (Modèle:Lang) : la lecture rituelle du Livre d’Esther (Modèle:Lang), le repas festif ([[Festin de Pourim|Modèle:Lang]]), l’envoi de portions (Modèle:Lang) et le don aux pauvres (Modèle:Lien)<ref>Esther 9:22, Modèle:Cf. Modèle:Harvsp.</ref>.

Dans la littérature rabbinique

Fichier:Purim revellers in costume.jpg
Costumes de Pourim, Heusden (Pays-Bas), 1657.

La fête de Pourim n’est, selon la tradition rabbinique, observée dans un premier temps que par les Juifs de Suse avant d’être généralisée à l’ensemble des communautés juives, lorsque le Livre d’Esther est inclus après de nombreux débats dans le canon biblique par la Grande Assemblée<ref>T.B. Meguila 7a.</ref>.

Son prestige ne cesse dès lors de croître au travers des nombreuses interprétations rabbiniques du Livre d’Esther compilées dans les Talmuds, le Modèle:Lang, le [[Sefer Ha Zohar|Modèle:Lang]] et la littérature médiévale.

Fichier:Purim, 1724.jpg
Pourim en Allemagne, 1718-1724

Outre de nombreux embellissements, il est rappelé avec insistance que l’histoire apparemment profane et décousue du Livre d’Esther est en réalité le plan d’un Dieu qui agit « en voilant sa face » (hébreu : Modèle:Lang Modèle:Lang) et que le nom même de l’héroïne y fait allusion<ref>Modèle:Abréviation discrète Houllin 139b, Modèle:Cf. Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name=":0">Modèle:Article</ref>. L’affrontement entre Mardochée et Haman réactualise la lutte perpétuelle que se livrent Israël et Amalek<ref>Modèle:Cf. Modèle:Lang 3:4 & Modèle:Abréviation discrète Modèle:Lang 31a.</ref>, d’autant plus que l’ancêtre de Mardochée, Saül, a indûment épargné l’ancêtre de Haman, Agag<ref>Modèle:Lang, Modèle:Lang, Modèle:Ch. & Modèle:Lang 4:13.</ref>,<ref name="TT">Modèle:Cf. Modèle:Lien web.</ref>.

Rédemption

La rédemption de Pourim fait aussi écho à celle qui se produit un mois plus tard, à Pessa'h et, pour cette raison, la fête de Pourim doit être célébrée au quatorzième jour du second et non du premier mois d’adar lors des années embolismiques<ref>Modèle:Abréviation discrète Modèle:Lang 6b ; Modèle:Cf. Modèle:Lang (édition Elfenbein, New York 1938), Modèle:Chap..</ref>. À de nombreux égards, les rédemptions de Pessa'h et Pourim sont opposées : les Hébreux d’Égypte sont un peuple sans droit, sauvé par l’intervention directe de Dieu qui les fait sortir d’Égypte alors que les Juifs de Perse sont intégrés à leur nation et trouvent leur salut dans une intervention humaine qui renforce leur présence dans leur pays d’accueil<ref name="TT" />. Cependant, leur conclusion est fortement analogue et Esther 9:27 (« les Juifs reconnurent et acceptèrent pour euxModèle:Etc. ») répond ou fait suite à Exode 24:7 (« [Moïse] prit le livre de l’Alliance, dont il fit entendre la lecture au peuple et ils dirent : « Tout ce qu’a dit H', nous l’exécuterons et nous l’écouterons » »)<ref>Modèle:Abréviation discrète Chabbat 88a & Mordekhaï sur Baba Kamma Modèle:Rom-min., Modèle:Cf. Modèle:Harvsp.</ref>.

La fête de Pourim est, selon les kabbalistes, comparable à Modèle:Lang<ref>Modèle:Lang 57, Modèle:Cf. Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="PKP">Modèle:Lien web.</ref>. Les rabbins avancent même qu’elle sera encore observée aux temps messianiques, alors même que les autres fêtes disparaîtront<ref>T.J. Modèle:Lang 5a ; Modèle:Cf. Modèle:Lang 3:18.</ref>.

Ses ordonnances sont principalement abordées dans le [[Meguila (traité)|traité Modèle:Lang]], dixième de l’ordre Moëd qui couvre les lois relatives aux fêtes.

Lecture de la Meguila

Fichier:Esther scroll.jpg
Meguila d'Esther (Jérusalem, 1900)

La lecture du Livre d’Esther, qui se présente sous la forme d’une Modèle:Lang (« rouleau »), est érigée en pratique perpétuelle, le 14 adar pour les habitants des petites villes et villages et le 15 adar pour ceux des villes fortifiées à l’époque de Josué<ref>Modèle:Lang 1:1.</ref> (afin de ne pas diminuer le statut de Jérusalem, dont les murailles sont en ruine au temps d’Esther, par rapport à celui de Suse<ref>Modèle:Abréviation discrète Modèle:Lang 3b, Modèle:Cf. Modèle:Lang 688:1 & Modèle:Harvsp.</ref>).

Rabbi Modèle:Lien<ref name="TB4a">Modèle:Abréviation discrète Modèle:Lang 4a.</ref> (ou Modèle:Lien<ref>Modèle:Abréviation discrète Modèle:Lang 2:5.</ref>) rend la lecture de la Modèle:Lang obligatoire pour les femmes car c'est par une femme que le miracle est arrivé ; la lecture doit se faire non seulement la journée du 14 (ou du 15) adar mais aussi la veille de celui-ci<ref name="TB4a" />. Selon Rabbi Meïr, elle doit être lue dans son entièreté tandis que selon Rabbi Yehouda, elle peut être commencée avec l’introduction de Mordekhaï (Esther 2:5) ou, selon Rabbi Yosse, avec celle de Haman (Esther 3:1)<ref>Modèle:Lang 2:3.</ref> - les codificateurs médiévaux ont retenu la première opinion<ref>Modèle:Abréviation discrète Modèle:Lang 19a, Modèle:Cf. Modèle:Lang 1:10 & Modèle:Lang 688:5.</ref>. Elle peut, théoriquement, être lue dans la langue comprise par le public mais les décisionnaires médiévaux s’opposent à cet usage et imposent l’hébreu<ref>T. B.Modèle:Lang 18a, Modèle:Lang Modèle:N°, cités in Modèle:Harvsp.</ref>. La lecture se fait souvent à la synagogue, mais pas obligatoirement.

Fichier:Mechiyat Haman.jpg
Effacement du nom de Haman (Modèle:Lang) du bois et de la pierre, selon la coutume des Tossafistes, à la synagogue d’Amsterdam, en 1701.

Divers usages apparaissent afin de magnifier le cérémonial de la lecture : le Talmud prescrit notamment d’encadrer la lecture de bénédictions<ref>Modèle:Cf. Modèle:Abréviation discrète Modèle:Lang 21b.</ref> et de lire les noms des dix fils de Haman<ref>Esther 9:7-10</ref> (Parchandata, Dalfôn, Aspata, Porata, Adalia, Aridata, Parmachta, Arissaï, Aridaï, Vaïzata) en un souffle afin de faire savoir qu’ils sont morts simultanément (ou, selon une interprétation plus récente, parce qu’il n’est pas agréable aux Juifs d’évoquer la mort, fût-ce de leurs ennemis)<ref>Modèle:Abréviation discrète Modèle:Lang 16b ; Modèle:Cf. Modèle:Harvsp & Modèle:Harvsp.</ref>. On prend l’habitude, dès l’époque des gueonim, de dérouler entièrement la Modèle:Lang avant sa lecture et de réciter deux, puis quatre versets dits « de rédemption » (Esther 2:5, 8:15-16 & 10:3) à voix haute afin de publiciser le miracle<ref>Modèle:Lang (édition Emmanuel, 1995), Modèle:N°, au nom de Modèle:Lang, Modèle:P. & Modèle:Lang, Modèle:Nobr, Modèle:Cf. Modèle:Harvsp & Modèle:Harvsp.</ref>. Quelques siècles plus tard, les Tossafistes de France et de Rhénanie instaurent la pratique de cogner des morceaux de bois sur lesquels est marqué le nom de Haman afin de se conformer au commandement d’effacer le nom d’Amalek, même du bois et de la pierre ; cette pratique évolue pour donner lieu à une cacophonie de sifflements, crécelles et autres manifestations bruyantes à la moindre mention du nom de Haman<ref>Modèle:Lang sur Modèle:Abréviation discrète Modèle:Abréviation discrète 490:17, citant le Modèle:Lang et cité par Modèle:Harvsp.</ref>.

En ce qui concerne la Modèle:Lang elle-même, le texte du rouleau d’Esther doit être écrit à la main, en hébreu, sur du parchemin. Selon la tradition, le texte est présenté en colonnes et peut être illustré, ce qui fait souvent des Modèle:Lang des objets de grande beauté<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

La lecture de la Modèle:Lang est généralement suivie de chants prenant leur source dans les versets du Livre d’Esther et les passages des Talmuds relatifs à Pourim avec, notamment, Modèle:Lang, Modèle:Lang, Modèle:Lang et Modèle:Lang<ref>Modèle:Cf. Modèle:Harvsp & Modèle:Lien web.</ref>.

Festin et coutumes de joie

Fichier:Bal de Pourim à Paris - Mars 1866.jpg
Annonce d'un bal masqué de Pourim donné à Paris en 1866<ref>Le Tintamarre, Modèle:Date-, Modèle:P., Modèle:4e.</ref>.

Le repas festif de Pourim constitue une obligation religieuse ([[Festin de Pourim|Modèle:Lang]]). De façon symbolique, le festin renvoie aussi aux nombreux banquets dans l’histoire de la Modèle:Lang. La composition du repas varie selon les traditions culinaires, mais il est important de marquer la spécificité du festin de Pourim – qui doit se distinguer d’un repas habituel – par la présence de plats élaborés et souvent carnés. En Tunisie notamment, le festin de Pourim est constitué de viandes grillées (méchoui) accompagnées d'une salade fraîche d'herbes aromatiques et de galettes salées et anisées (zraderks) ou d'une poule farcie, suivies des gâteaux de Pourim dont des yoyos au miel. Par son aspect exceptionnel, le festin de Pourim est donc basé sur le modèle du repas sabbatique<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Fichier:Purim painting Safed.png
Pourim hassidique à Safed, Modèle:S mini Modèle:Abréviation discrète.

Les rabbins ayant remarqué que le Modèle:Lang (festin alcoolisé) figure de manière prééminente dans le Livre d’Esther, en concluent que « le miracle a eu lieu grâce au vin » ; par conséquent, les festins prescrits en fin de Livre doivent être alcoolisés. Rava déclare que « l’on doit « se parfumer » (s’enivrer) à Pourim jusqu’à ne plus pouvoir distinguer « maudit soit Haman ! » de « béni soit Mardochée ! » ».

Il est aussi à l’origine des premiers chefs-d’œuvre de la littérature parodique juive, dont la Modèle:Lang ; rédigé au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par Kalonymos ben Kalonymos dans le style du Talmud, ce « traité de Pourim » prescrit de s’enivrer joyeusement et proscrit formellement l’eau<ref name="EJ">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Fichier:History of Jews in Bitola (Monsatir) 03.png
Pourim dans la communauté juive de Bitola (Monastir) en Macédoine, 1917.

Cette veine extravagante et burlesque se poursuit pendant la journée : le Talmud évoque des « jeux de Pourim » parmi lesquels des sauts au-dessus du feu<ref>T.B. Sanhédrin 64b.</ref> et, dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, il est de coutume de réaliser des processions solennelles au cours desquelles Haman est pendu ou brûlé en effigie. Certains voient dans cette coutume l’origine des pièces jouées à Pourim sur les bases desquelles le théâtre yiddish se développe au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>. Connu aussi sous le nom Pourim Shpil dans la tradition ashkénaze, ces pièces de théâtre satiriques incorporent tous les arts du spectacle – théâtre, musique, danse, chants, mimes et déguisements.

Les thèmes des Pourim Shpil sont généralement fondés sur le récit du Livre d’Esther mais peuvent incorporer d’autres récits ou personnages bibliques, ou bien des éléments inspirés de l’actualité et des personnages politiques contemporains<ref>Ministère de la Culture et de la Communication, Fiche d’inventaire du patrimoine culturel immatériel de la France - « POURIM-SHPIL » [en ligne] Ministère de la Culture et de la Communication, France : 2015, Modèle:P.. Téléchargeable sur le site du Ministère de la Culture et de la Communication (consulté le Modèle:Date-).</ref>. La pratique a été inscrite à l’Inventaire du patrimoine culturel immatériel en France, en tant que pratique festive, en octobre 2015<ref>Collectif Pourim Shpil, Modèle:Lang Modèle:N°Modèle:Date-, en ligne (consulté 31/05/2016).</ref>.

Elle se retrouve aussi au Moyen Âge sous une forme différente, à Francfort-sur-le-Main : des maisons de cire sont confectionnées, figurant Haman, son épouse Zeresh, son bourreau et des gardes. La maison, placée sur la Modèle:Lang (estrade d’où se conduit l’office), est brûlée avec ses occupants dès le début de la lecture de la Modèle:Lang<ref name="JE">Modèle:Harvsp.</ref>.

Ces débordements sont diversement accueillis par les chrétiens qui les interdisent par intermittence au cours des siècles, car ils y voient (surtout dans l’exécution de Haman) une parodie détournée de Jésus et de la Croix<ref>Modèle:Ouvrage, cité in Modèle:Harvsp.</ref>.

Ils sont également critiqués par certains rabbins qui tentent de limiter le degré de licence en la matière. Toutefois, c’est l’attitude indulgente qui prévaut<ref name="JE" />, d’autant que diverses mesures sont prises pour contrôler le chaos, dont les moindres ne sont pas les autres coutumes de Pourim<ref name="TT" />.

Fichier:Tronc à aumônes pour la fête de Pourim, Espagne, 1319 - Musée d'art et d'histoire du Judaïsme.jpg
Tronc à aumônes pour la fête de Pourim, Espagne, 1319.

Coutumes sociales

L’échange de colis et les dons aux indigents deviennent avec le temps l’un des aspects principaux de Pourim<ref name="JE" />.

Ils ont pour but, selon Modèle:Lien, une certaine égalisation sociale dans l’accès à la joie en ce jour, transcendant même la barrière entre Juifs et Gentils<ref>Modèle:Lang 494:3, Modèle:Cf. Modèle:Harvsp.</ref>. Il a aussi été suggéré plus récemment que ces coutumes répondaient trait pour trait aux accusations portées par Haman envers le peuple juif, puisqu’il les déclare dispersés et qu’ils se montrent solidaires<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Observance de Pourim dans le judaïsme rabbinique

Modèle:Encadré texte

La fête de Pourim est célébrée depuis le soir du 14 adar au soir du 15, en terre d'Israël comme en Diaspora, dans les villes qui n'étaient pas fortifiées à l'époque de Josué. Les habitants de ces villes fortifiées, dont Jérusalem, célèbrent le Pourim de Suse qui a lieu le jour suivant<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Cette situation donne lieu, lorsque le Pourim de Suse a lieu à chabbat, au Modèle:Lang (« Pourim tripartite »), où les célébrations sont réparties sur trois jours<ref name="KVM">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Bien que les jours de Pourim soient qualifiés de Modèle:Lang (Esther 9:19), ils n’ont pas le caractère saint du chabbat ni des autres fêtes bibliques ; il n’y a aucune restriction d’activité et les mariages sont permis<ref>Modèle:Abréviation discrète Modèle:Abréviation discrète 696:1 & 8.</ref>. Cependant, les activités professionnelles et, plus généralement, tout ce qui pourrait empêcher de se réjouir en ce jour, sont découragés voire, en certains endroits, restreints<ref>Modèle:Abréviation discrète Modèle:Abréviation discrète 696:2, Modèle:Cf. Modèle:Harvsp.</ref>. En outre, les marques publiques de deuil sont interdites<ref>Modèle:Abréviation discrète Modèle:Abréviation discrète 696:3.</ref>.

Du point de vue rituel, Pourim se distingue par ses quatre prescriptions (Modèle:Lang). Du point de vue liturgique, une bénédiction spécifique intitulée Modèle:Lang et analogue à celle de Modèle:Lang est intercalée dans la bénédiction de Modèle:Lang (« reconnaissance [de la majesté divine] ») des prières du soir, du matin et de l’après-midi ainsi que dans la bénédiction qui suit les repas pris le 14 adar, afin de louer Dieu pour les miracles réalisés en faveur des Juifs<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Lors des années embolismiques, où un second mois d’adar, dit Modèle:Lang ou Modèle:Lang est intercalé dans le calendrier, Pourim est célébré le Modèle:14e de ce second mois<ref>Modèle:Abréviation discrète Modèle:Lang 6b.</ref>. Les 14 et 15 adar du premier mois fait l’objet de quelques manifestations de joie, appelées Modèle:Lang<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

À l’approche de la fête

La joie que l’on doit manifester à Pourim commence dès l’entrée du mois d’adar<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Cependant, les pieux jeûnent le 7 et le 9 adar<ref>Modèle:Abréviation discrète Modèle:Abréviation discrète 580:2.</ref>, et le 14 adar lui-même est précédé par le Modèle:Lang un jour de jeûne instauré vers le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle en souvenir des Juifs qui se sont rassemblés en ce jour dans l’attente de leurs ennemis<ref name="JE" />. En effet, le « jeûne d'Esther » renvoie au récit de la Meguila, et à la demande d'Esther à son peuple de « jeûner à mon intention » avant qu’elle entreprenne son plan pour les sauver auprès du roi<ref>Esther, 4:16.</ref>. Dans certaines traditions, le jeûne est rompu par une collation, suivi d’un repas léger végétarien - le « repas d’Esther ». Ce repas rappelle les récits légendaires, concernant le végétarisme d’Esther. Selon cette tradition, la reine respectait les règles Modèle:Lang, sans pour autant révéler son identité juive tenue secrète à la cour du roi, en observant un régime composé exclusivement de graines, fruits, et légumes<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Dans beaucoup de foyers, les semaines avant la fête sont également marquées par la confection d’une grande quantité de gâteaux, y compris les fameuses hamentashen (en yiddish), oznei Haman (en hébreu) ou « oreilles d’Aman ».

Soir de Pourim

Il est d’usage d’accueillir Pourim comme chabbat, avec des habits de fête et une belle table<ref>Modèle:Lang sur Modèle:Abréviation discrète Modèle:Abréviation discrète 695:2, Modèle:Cf. Modèle:Harvsp.</ref>. L’office du soir est précédé par l’offrande d’une somme équivalente à trois fois la moitié de l’unité de monnaie locale - il ne s’agit pas du don aux pauvres, bien que l’argent collecté leur soit souvent redistribué, mais d’une réminiscence de l’impôt du Modèle:Lang, autrefois prélevé en adar pour les besoins du culte dans le Temple<ref>Modèle:Harvsp, Modèle:Cf. Modèle:Harvsp.</ref>.

Première lecture de la Meguila

Fichier:Purim gragger.jpg
Une crécelle de Pourim, agitée pour couvrir la voix du lecteur de la Modèle:Lang lorsqu'il prononce le nom de Haman.

La première lecture de la [[Meguiloth|Modèle:Lang]] (hébreu : Modèle:Lang Modèle:Lang) se fait le soir, après l’office de prière<ref name="KCA1414">Modèle:Harvsp.</ref>. Elle est obligatoire pour tous, hommes et femmes et se fait de préférence à la synagogue<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il est recommandé d’y amener les enfants qui n’ont pas encore atteint leur majorité religieuse, pour autant qu’ils ne perturbent pas (trop) leurs parents lors de la lecture<ref>Modèle:Abréviation discrète Modèle:Abréviation discrète 489:6, Modèle:Cf. Modèle:Harvsp mais voir 141:13 ; Modèle:Cf. Modèle:Harvsp.</ref>.

La lecture se fait dans un rouleau manuscrit (et non dans une édition imprimée)<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. De nombreuses communautés ont pour coutume de réagir bruyamment à la mention du nom de Haman (elle a ses défenseurs<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> et ses détracteurs<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>). Comme il est obligatoire d’écouter toute la lecture de la meguila, l’officiant marque une pause à ces moments<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. D’aucuns suivent par précaution la lecture dans leur propre Modèle:Lang manuscrite (pour autant qu’elle soit conforme et sans fautes)<ref>Modèle:Abréviation discrète Modèle:Abréviation discrète 690:1-18, Modèle:Cf. Modèle:Harvsp.</ref>.

Bien que la prescription d’écouter la Modèle:Lang concerne les femmes et que certaines autorités médiévales estiment qu’elles devraient pouvoir la lire, ce n’est pas l’usage, à l’exception de certaines communautés orthodoxes modernes ; mais dans ces cas, la lecture se fait souvent dans un cercle exclusivement composé de femmes<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En revanche, une lecture publique par des femmes orthodoxes, en présence d’hommes et de femmes (séparé par une cloison – la Modèle:Lang), est organisée à Paris depuis 2012<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Festin

Fichier:Homemade hamantaschen.jpg
Hamantashen faits maison.

Un festin joyeux (hébreu : Modèle:Lang Modèle:Lang) fait suite à la lecture de la Modèle:Lang. Il est de coutume de le faire précéder par une étude de la Torah ou, à tout le moins, quelques mots afin de lui conférer davantage de dignité (et pour prévenir les excès<ref>Modèle:Harvsp.</ref>). Il est si important d’y bien boire et manger que, lorsque Pourim a lieu un dimanche, certaines autorités autorisent à se restreindre sur le troisième repas de chabbat afin de mieux profiter du mishte<ref name="G-142:5">Modèle:Harvsp.</ref>.

Fichier:Hamantaschen Purim Dresden (2).JPG
Hamantaschen à Dresde (Allemagne), 2016.

La table comprend souvent des plats typiques de la fête, en particulier des pâtisseries triangulaires fourrées (hamantashen chez les ashkénazes, Modèle:Lang chez les séfarades, Modèle:Lang en ItalieModèle:Etc.), des kreplach (beignets farcis à la viande, au foie ou au poulet servis dans la soupe), et des fèves (car Esther n’aurait, à l’instar de Daniel, mangé que des fèves à la cour du roi Assuérus, afin d’éviter d’enfreindre le code alimentaire des Juifs)<ref name="EJ" />,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Certains mangent lacté à l’instar de Modèle:Lang, car les Juifs ont accepté la Torah en ce jour<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Diverses attitudes se rencontrent quant à la consommation de vin et d’alcools<ref name="Vin">T.B. Modèle:Lang 7b et Modèle:Harvsp ; Modèle:Cf. Modèle:Harvsp, Modèle:Harvsp et Modèle:Lien web.</ref>, depuis ceux qui estiment qu’il suffit d’être légèrement embrumé et de ne plus pouvoir calculer la valeur numérique de « maudit soit Haman » et « béni soit Mardochée » jusqu’à ceux qui autorisent véritablement de confondre les deux phrases<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Tous reconnaissent cependant qu’il est interdit de s’enivrer jusqu’au point de ne plus pouvoir réaliser les prescriptions<ref name="PKP" /> (comme l’action de grâce après les repas<ref>Modèle:Harvsp.</ref>) et d’aucuns découragent aussi l’intoxication chez les individus sensibles pour des raisons d’étiquette<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Journée de Pourim

Le jour de Pourim doit être joyeux et les manifestations de deuil comme le jeûne ou l’oraison funèbre sont à proscrire<ref>Modèle:Lang 697:1.</ref>.

L’office du matin est globalement similaire à celui de la veille, avec intercalation de l’Modèle:Lang, lecture de la Modèle:Lang et festin. À la différence de Modèle:Lang, on ne récite pas le Modèle:Lang car les miracles n’ont pas eu lieu en terre d’Israël et que les Juifs sont restés en Perse ; on ne lit cependant pas non plus le Modèle:Lang (office de supplications)<ref name="TKP">Siddour Modèle:Lang (rite Modèle:Lang), édition Eshkol, Jérusalem, Modèle:P..</ref>.

Une lecture publique du passage Modèle:Lang (Exode 17:8-16) est faite avant la lecture de la Modèle:Lang, afin de souligner le caractère perpétuel de la lutte entre Israël et Amalek ; certains ont coutume de répéter le dernier verset<ref>Modèle:Lang 693:4.</ref>. Le [[Psaume 22 (21)|Modèle:Nobr]] est récité après la lecture de la Modèle:Lang, car il contient, selon les rabbins, de nombreuses allusions à la reine Esther à l’heure de sa détresse, alors qu’elle s’apprête à se présenter devant le roi<ref name="TKP" />.

La journée se passe ensuite dans la liesse et l’exubérance, les échanges de cadeaux et les dons aux démunis.

Envoi de colis

Fichier:MishloachManotClosedDoor5.JPG
Modèle:Lang déposés devant une porte.

L'Modèle:Lien (hébreu : Modèle:Lang Modèle:Lang) incombe à toute personne ayant atteint la majorité religieuse (Modèle:Nombre pour les filles, 13 pour les garçons), y compris les endeuillés<ref name="KCA1427">Modèle:Harvsp.</ref>. Il faut, pour s'en acquitter, envoyer au moins deux plats prêts à être consommés à une personne<ref name="KCA14212">Modèle:Harvsp.</ref> le jour de Pourim même<ref name="G-142:5" /> (les femmes envoient aux femmes, les hommes aux hommes<ref name="KCA1424">Modèle:Harvsp.</ref>).

Dons aux démunis

La prescription des Modèle:Lien (hébreu : Modèle:Lang Modèle:Lang) nécessite de faire un don à deux pauvres au moins ; elle a priorité sur le Modèle:Lang car la réjouissance des pauvres revêt, selon la tradition, une importance particulière devant Dieu<ref name="KCA14212" />.

Comme le Modèle:Lang, elle concerne les hommes et les femmes<ref name="KCA1424" />, les endeuillés<ref name="KCA1427" /> et même les pauvres<ref name="KCA1423">Modèle:Harvsp.</ref>. Il convient de ne pas faire de distinction entre ceux-ci et toute personne prête à accepter le don peut en bénéficier, y compris un non-Juif<ref name="KCA1423" />.

Lorsque le 15 adar a lieu un chabbat, ces dons doivent être réalisés avant le chabbat, afin de permettre aux pauvres d'en profiter<ref name="KVM" />.

Observance de Pourim dans les traditions non-rabbiniques

Dans le karaïsme

Les Karaïtes, adeptes d'un courant qui reconnaît l'autorité de la Bible hébraïque mais non celle du Talmud en matière de Loi juive, n'ont pas de coutumes unifiées en ce qui concerne les Modèle:Lang (« jours des sorts »). Ils ont, en vertu de l'interprétation de chacun, lieu ou non à la même date que celle du calendrier rabbinique<ref>Modèle:Cf. Calendriers pour les années 2008 à 2010, consulté le Modèle:Date-.</ref>.

La Meguila est lue à la fin des deux chabbat qui précèdent Pourim, ce qui pourrait être une réminiscence de l'ancienne coutume de la lire depuis le début du mois d’adar jusqu'au Modèle:15e de ce mois<ref>Isidore Singer & Ludwig Blau, Modèle:Lang in Modèle:Lang.</ref>.

De nombreuses communautés karaïtes auraient célébré les Modèle:Lang par des jeûnes de deux ou Modèle:Nombre en souvenir des persécutions de Haman<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Toutefois, les coutumes de l'ancienne communauté cairote semblent avoir été sensiblement similaires à celles de leurs voisins rabbanites : ils la surnommaient Eid Al-Maskharah (« fête de la mascarade ») et confectionnaient des wedan hjmdn (« oreilles de Haman »). Ils avaient par ailleurs coutume d'allumer des cierges en ces jours et les jugeaient propices aux annonces de mariage<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Dans le samaritanisme

Les Samaritains, adeptes d’un mosaïsme non-juif dont la Bible ne comprend que les six premiers Livres du canon hébraïque, ignorent Pourim, fête nationale judéenne mais non samaritaine<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Dans la tradition des Beta Israël

Les Beta Israël d’Éthiopie sont les dépositaires d’un judaïsme pré-rabbinique principalement fondé sur la Bible, en voie de disparition depuis leur émigration massive en Israël et leur adoption du judaïsme orthodoxe.

Il a longtemps été considéré qu’ils ignoraient la fête de Pourim, n’en réalisant aucune rite alors qu’ils observent un jeûne d’Esther (soma Esther) conforme au texte biblique. Modèle:Lien a cependant démontré que la date de la fête d’Esther était incluse dans leur calendrier et qu’elle était vraisemblablement tombée en désuétude au cours du temps<ref>Modèle:Cf. Modèle:Ouvrage.</ref>.

Interprétations et observances modernes

Pourim en Israël

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Petit cow-boy de Pourim et ses friandises.
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Pourim à Tel Aviv, 1937.

Pourim est une fête extrêmement populaire en Israël, dans l’ensemble des secteurs de la population juive. Tout le monde se déguise et va ainsi à l'école, à l'université, au travail, emprunte les transports en commun ou fait ses courses. Dans les hôpitaux, il n'est pas rare que les malades soient soignés par des médecins et des infirmières costumés d'un chapeau de carnaval. Les magasins de déguisements et costumes ne désemplissent pas.

Les colis alimentaires y sont devenus des paniers chargés de victuailles et les mascarades ont pris la dimension de véritables festivals, les Modèle:Lien (parades costumées à thème), parfois comparées au carnaval de Rio ou au Mardi Gras de la Nouvelle-Orléans. Inaugurées à Tel Aviv en 1912, elles se sont propagées à d’autres villes depuis<ref name="PI">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

L’accent est fortement mis sur les enfants, autorisés à venir en déguisement à l’école dans les jours qui précèdent Pourim<ref name="PI" />. Des comptines ont également été composées pour eux, parmi lesquelles Modèle:Lang, composé par Modèle:Lien sur une mélodie traditionnelle<ref>Modèle:Lien web.</ref>, Modèle:Lang de Sarah Levi Tanai<ref>Modèle:Lien web.</ref>, Modèle:Lang de Levin Kipnis et Modèle:Lien<ref>Modèle:Lien web.</ref>Modèle:Etc.

Autres « pourim »

L’histoire de Pourim présente de grandes ressemblances avec les romans persans et ses coutumes sociales extravagantes rappellent les célébrations du solstice d’hiver, dont les Sacaea babyloniens et le Norouz iranien : on y célèbre la victoire du nouvel an sur l’ancien en élisant une reine d’un jour, en distribuant des dons aux pauvres et en s’adonnant à diverses extravagances<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Les déguisements pour inverser les rôles, les sexes et les positions sociales (le roi devient esclave et l'esclave devient roi), les libations et les processions joyeuses, évoquent le carnaval. Surtout, c'est l'élection d'un roi de pacotille, avec sa couronne factice, juché à l'envers sur un cheval ou un âne et promené à travers la ville sous les lazzis, avant de finir pendu (Haman), brûlé (le roi Vaval) ou crucifié (la passion de Jésus), confirment que la fête de Pourim s'inscrit dans l'universalité des fêtes de solstice<ref>Claude Wainstain, Modèle:Lang à Cracovie, Modèle:Nobr, Modèle:N°, Modèle:Date-.</ref>.

Allemagne nazie

Fichier:Purim 2016 Dresden (01).JPG
Joyeux Pourim à Dresde (Allemagne).

L’histoire et le thème de Pourim étaient bien connus du régime nazi : au lendemain de la Nuit de Cristal, Julius Streicher présente ce pogrom comme un acte d’autodéfense car les Juifs auraient massacré le peuple allemand aussi sûrement qu’ils avaient « charcuté Modèle:Nombre »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. De même, dans le cadre des aktions menées les jours des fêtes juives afin d'en faire des jours de deuil et d'en nier jusqu’aux fondements, dix Juifs sont pendus à Pourim en 1942 à Zduńska Wola (Pologne) pour « venger les dix fils de Haman »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Conscient d’être considéré comme l’« archi-Haman<ref>Modèle:Cf. Modèle:Ouvrage.</ref> » voire le « nouvel Amalek<ref>Modèle:Cf. Modèle:Ouvrage.</ref> », Hitler déclare le Modèle:Date que si l’Allemagne est vaincue, les Juifs pourront célébrer un « second Pourim »<ref name=":1">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Si le nom de Dieu n'est pas une seule fois écrit dans la Meguila d'Esther, le Talmud enseigne qu'il peut se dissimuler dans le texte sous le mot Hamelekh (« le Roi ») utilisé seul. Ainsi, Esther demande au roi que « demain encore », « les dix fils d'Haman soient pendus à la potence »<ref>Esther 9:13</ref>, alors qu'ils l'ont déjà été quelques versets plus tôt. Dans la mesure où les lettres tav, shin et zayïn (dont le total en valeur numérique est 707) sont écrites en petits caractères dans l'énumération des dix fils d'Haman, et que dans le même passage, la lettre vav est écrite en gros caractère, ces anomalies scripturales peuvent correspondre à une année et conduire à la 707Modèle:È année du sixième millénaire du calendrier hébraïque, soit l'année 1946-1947 du calendrier civil<ref name=":0" />. Lors du procès de Nuremberg en 1946, douze des criminels nazis qui voulaient exterminer le peuple juif sont condamnés à mort par pendaison (alors que les militaires sont habituellement fusillés sur le peloton d'exécution)<ref name=":0" /> : Martin Bormann (par contumace), Hans Frank, Wilhelm Frick, Hermann Göring (qui se suicide juste avant l'exécution de la sentence), Alfred Jodl, Ernst Kaltenbrunner, Wilhelm Keitel, Joachim von Ribbentrop, Alfred Rosenberg, Fritz Sauckel, Arthur Seyß-Inquart et Julius Streicher. Dans les faits, dix nazis sont bel et bien pendus en octobre 1946<ref name=":2">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Newsweek, « Affaires étrangères », p. 45, 28 octobre 1946</ref>. Quelques secondes avant de l'être, Julius Streicher est hors de lui et s’exclame Modèle:Citation étrangère<ref name=":1" />,<ref name=":2" />,<ref name=":0" />.

Iran

En Modèle:Date, le régime de Mahmoud Ahmadinedjad aurait fait déclasser les mausolées supposés d’Esther et Mardochée où les Juifs d’Iran, qui se considèrent comme les descendants d’Esther, se rendent traditionnellement en pèlerinage à Pourim<ref>Modèle:Cf. Modèle:Lien web.</ref> ; il aurait ordonné que le site soit converti en « mémorial pour les victimes d’Esther et Mardochée » et que la fête de Pourim soit renommée « festival juif du massacre des Iraniens »<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il s'est avéré que cette rumeur était infondée, tel que le précise Ardavan Amir-Aslani dans son livre Iran et Israël, Juifs et Perses (2013).

Seconds Pourim

L’association de Pourim à la délivrance miraculeuse mais discrète se maintient au travers les âges. C'est ainsi que naissent les Modèle:Lang (« seconds Pourim »), célébrations locales voire familiales d'évènements perçus comme une rescousse divine. Ils donnent parfois lieu à des rites de la même nature que Pourim comme la lecture synagogale d’une Modèle:Lang composée pour l’occasion. La plupart tombent en désuétude mais quelques-uns sont encore observés de nos jours<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Pourim en France

Modèle:Infobox Inventaire du patrimoine culturel immatériel en France La pratique de Pourim shpil<ref>Modèle:Lien web.</ref> a été reconnu par le Ministère de la Culture en 2015 et inscrit à l'inventaire du patrimoine culturel immatériel en France.

Notes et références

Modèle:Références

Annexes

Modèle:Autres projets

Liens externes

Modèle:Liens

Fichier:Purim noisemaker (4543411583).jpg
Bruiteur de Pourim représentant le roi Assuérus, milieu du Modèle:S mini

Bibliographie

Modèle:Palette Modèle:Portail