Prades-d'Aubrac
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France
Prades-d'Aubrac (Prados d'Aubrac en occitan) est une commune française, située dans le département de l'Aveyron en région Occitanie. Ses habitants sont appelés les Pradelains.
Le patrimoine architectural de la commune comprend un immeuble protégé au titre des monuments historiques : l'église Saint-Laurent, classée en 1929.
Géographie
Localisation
Modèle:Carte interactive La commune est située dans le nord-est du département de l'Aveyron. Elle est limitrophe de la Lozère et proche du Cantal.
Elle est composée de quatre anciennes paroisses (Prades, Lunet, Born et les Crouzets) et de nombreux hameaux et fermes isolées (la Bastide, le Belnom, la Borie, le Bousquet, le Bru, Cadepau, Cantaloube, Caussanel, Combebélière, les Cousteilles, les Coustilles, la Devezette, les Escures, Fabrézille, Fabrègues, le Four del Mas, le Grès, la Jonquière, Lausses, les Mansonnies, Mas Nouvel, le Monteil, le Nayral, Niel, la Peyronie, les Plos, Roques, la Rousselie, la Salle, le Serre, la Vayssière, Vernescure, le Vialaret, la Vidalerie, Vioulac et Vioulaguet).
Communes limitrophes
Géologie et relief
La commune est située dans le Massif central sur le plateau central de l'Aubrac aveyronnais classé en zone Natura 2000<ref>Modèle:Légifrance</ref>,<ref>natura2000.environnement.gouv.fr</ref>.
Le sous-sol sur le territoire de la commune est composé principalement de schiste, de basalte, et parfois de calcaire, notamment au hameau du Caussanel.
Agriculture
L'activité principale de la commune est l'élevage de bovins, principalement de la race Aubrac (21 établissements agricoles sur le territoire de la commune en 2014<ref group=I>Modèle:Lien web</ref>).
Randonnée
Deux circuits de petite randonnée (PR) sur la commune : Les Treize Vents (Modèle:Unité, départ du parking de la station de Brameloup) et Le Vieux Chemin (Modèle:Unité, départ à la sortie de Prades d'Aubrac).
Deux circuits à Prades (non balisés) : "Circuit des Crêtes - La Borie" (Modèle:Unité) et "Circuit des Cousteilles et du ruisseau du Serre" (Modèle:Unité), disponibles à la Mairie ou téléchargeables sur le site de la Mairie (http://www.pradesdaubrac.fr, rubrique "Aux alentours" puis "Randonnées").
Deux circuits à Brameloup : "Les sentiers de Dédé" (8 et Modèle:Unité).
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est drainée par le Lot, la Boralde de Saint-Chély-d'Aubrac, le Merdanson, le Ruisseau des Mousseaux, le ruisseau de Roudil, le ruisseau du Bru, le ruisseau de Born, le ruisseau de la Salle, le ruisseau du Serre et par divers petits cours d'eau<ref name="Fiche Siges">Modèle:Lien web</ref>.
Le Lot prend sa source à Modèle:Nobr d’altitude sur la montagne du Goulet (nord du Mont Lozère), dans la commune de Cubières (48), et se jette dans la Garonne à Aiguillon (47), après avoir parcouru Modèle:Unité et traversé Modèle:Unité<ref>Modèle:Sandre</ref>.
La Boralde de Saint-Chély-d'Aubrac, d'une longueur totale de Modèle:Unité, prend sa source dans la commune de Prades-d'Aubrac et se jette dans le Lot à Saint-Côme-d'Olt, après avoir arrosé Modèle:Unité<ref>Modèle:Sandre</ref>.
Le Merdanson, d'une longueur totale de Modèle:Unité, prend sa source dans la commune de Prades-d'Aubrac et se jette dans le Lot à Sainte-Eulalie-d'Olt, après avoir arrosé Modèle:Unité<ref>Modèle:Sandre</ref>.
Le Ruisseau des Mousseaux, d'une longueur totale de Modèle:Unité, prend sa source dans la commune de Saint-Chély-d'Aubrac et se jette dans le Lot à Lassouts, après avoir arrosé Modèle:Unité<ref>Modèle:Sandre</ref>.
La retenue de Castelnau-Lassouts est un lac de retenue lié au barrage de Castelnau-Lassouts. Longue de quinze kilomètres, elle s'étend sur Modèle:Unité. Outre les deux communes entre lesquelles est érigé le barrage, elle baigne également Prades-d'Aubrac, Sainte-Eulalie-d'Olt et Saint-Geniez-d'Olt. Elle est également alimentée par une quinzaine de petits ruisseaux, dont le plus important est le Merdanson<ref name="Castel">Modèle:Lien web</ref>.
Gestion des cours d'eau
Afin d’atteindre le bon état des eaux imposé par la Directive-cadre sur l'eau du Modèle:Date-, plusieurs outils de gestion intégrée s’articulent à différentes échelles pour définir et mettre en œuvre un programme d’actions de réhabilitation et de gestion des milieux aquatiques : le SDAGE (Schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux), à l’échelle du bassin hydrographique, et le SAGE (Schéma d'aménagement et de gestion des eaux), à l’échelle locale. Ce dernier fixe les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine. Trois SAGE sont mis en œuvre dans le département de l'Aveyron<ref name="GestRiv">Modèle:Lien web</ref>.
La commune fait partie du SAGE Lot amont, approuvé le Modèle:Date-, au sein du SDAGE Adour-Garonne. Le périmètre de ce SAGE concerne le bassin d'alimentation du Lot depuis sa source jusqu'à Entraygues-sur-Truyère dans l'Aveyron, où il reçoit la Truyère en rive droite. Il couvre ainsi Modèle:Unité, sur deux départements (Lozère et Aveyron) et 2 régions – une superficie de Modèle:Unité et Modèle:Unité de cours d'eau permanents auxquels s'ajoutent jusqu'à Modèle:Unité de cours d'eau temporaires<ref name="SAGE-lotamont">Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le pilotage et l’animation du SAGE sont assurés par le Syndicat mixte Lot-Dourdou (SMLD), qualifié de « structure porteuse ». Cet organisme a été créé le Modèle:Date- par rapprochement de trois syndicats de rivières<ref group=Note>Le Syndicat mixte Lot-Dourdou est issu de la fusion des trois syndicats de rivières -Syndicat mixte Lot Colagne (Lozère), SIAH de la Haute Vallée du Lot et SIAH de la Vallée du Dourdou de Conques (Aveyron).</ref> et est constitué de quatorze communautés de communes<ref name="SMLD">Modèle:Lien web</ref>.
Climat
Paramètres climatiques pour la commune sur la période 1970-2000
|
La commune bénéficie d’un « climat de montagne », selon la typologie des climats en France définie en 2010. Ce type, qui concerne l'extrême nord du département de l'Aveyron, regroupe tous les lieux où les influences montagnardes et/ou semi-continentale sont prépondérantes, ce qui se traduit par un nombre de jours et un cumul élevés de précipitation, une température moyenne inférieure à Modèle:Tmp et, corrélativement, plus de Modèle:Unité au cours desquels la température minimale a été inférieure à Modèle:Tmp et moins de 4 avec un maximum supérieur à Modèle:Tmp<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir cette typologie comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre<ref name=Joly/>. Avec le changement climatique, ces variables ont pu depuis évoluer. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Cette évolution peut être constatée sur la station météorologique historique de Météo-France la plus proche, Rodez-Marcillac, qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau de la commune<ref>Modèle:Lien web.</ref>, où la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Unité pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Unité pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Unité pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Milieux naturels et biodiversité
Espaces protégés
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée<ref>Modèle:Lien web</ref>. Dans ce cadre, la commune fait partie d'un espace protégé, le Parc naturel régional de l'Aubrac, créé par décret le Modèle:Date<ref>Modèle:Légifrance</ref> et d'une superficie de Modèle:Unité. Région rurale de moyenne montagne, l’Aubrac possède un patrimoine encore bien préservé. Son économie rurale, ses paysages, ses savoir-faire, son environnement et son patrimoine culturel reconnus n'en demeurent pas moins vulnérables et menacés et c'est à ce titre que cette zone a été protégée<ref name="PNRAubrac">Modèle:Lien web</ref> ,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Un autre espace protégé est présent sur la commune : Les Tourbières d'Aubrac, une réserve biologique dirigée, d'une superficie de Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Sites Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux ». Ce réseau est constitué de Zones spéciales de conservation (ZSC) et de Zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États Membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles<ref name="MEDDE-Natura1">Modèle:Lien web</ref>.
Deux sites Natura 2000 ont été définis sur la commune au titre de la « directive Habitats »<ref name=Natura>Modèle:Lien web.</ref> :
- Le « Plateau central de l'Aubrac aveyronnais », d'une superficie de Modèle:Unité, est un ensemble des principales zones tourbeuses tourbières et landes de la partie occidentale du plateau de l'Aubrac, ainsi que des prairies et forêts montagnardes. Il s'agit de la seule station de Midi-Pyrénées pour la Ligulaire de Sibérie, ainsi que diverses espèces boréales des tourbières. La Loutre est également présente<ref>Modèle:Lien web</ref> ;
- La « Haute vallée du Lot entre Espalion et Saint-Laurent-d'Olt et gorges de la Truyère, basse vallée du Lot et le Goul », d'une superficie de Modèle:Unité, comprend une partie de la vallée du Lot ainsi que deux de ses affluents : la Truyère et le Goul. Le site est remarquable d'une part du fait de la présence de deux espèces d'intérêt communautaire, la Loutre d'Europe et le Chabot, et de plusieurs habitats aquatiques et forestiers d'intérêts communautaires qui se rapportent aux trois entités paysagères du site<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal de Prades-d'Aubrac comprend trois ZNIEFF de Modèle:Nobr<ref group="Note">Les ZNIEFF de Modèle:Nobr sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.</ref>,<ref name=INPN1>Modèle:Lien web.</ref> :
- le « Plateau de l'Aubrac Aveyronnais » (Modèle:Unité), couvrant Modèle:Unité dont 11 dans l'Aveyron, 4 dans le Cantal et 2 dans la Lozère<ref>Modèle:Lien web</ref> ;
- la « Rivière Lot (partie Aveyron) » (Modèle:Unité), couvrant Modèle:Unité dont 30 dans l'Aveyron, 2 dans le Cantal et 1 dans la Lozère<ref>Modèle:Lien web</ref> ;
- le « Vallon du Merdanson et bois des hourcières » (Modèle:Unité), couvrant Modèle:Unité du département<ref>Modèle:Lien web ;</ref>
et deux ZNIEFF de Modèle:Nobr<ref group="Note">Les ZNIEFF de Modèle:Nobr sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.</ref>,<ref name=INPN1/> :
- la « Vallée du Lot (partie Aveyron) » (Modèle:Unité), qui s'étend sur Modèle:Unité dont 39 dans l'Aveyron, 5 dans le Cantal, 2 dans le Lot et 1 dans la Lozère<ref>Modèle:Lien web</ref> ;
- le « Versant occidental des monts d'Aubrac » (Modèle:Unité), couvrant Modèle:Unité dont 17 dans l'Aveyron, 4 dans le Cantal et 3 dans la Lozère<ref>Modèle:Lien web</ref>.
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Carte des ZNIEFF de type 1 de la commune.
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Carte des ZNIEFF de type 2 de la commune.
Urbanisme
Typologie
Prades-d'Aubrac est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en Modèle:Date-, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref group=I name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=I name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (50 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (50 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (47,9 %), forêts (37,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (12,4 %), zones agricoles hétérogènes (1,1 %), zones urbanisées (0,8 %), eaux continentales (0,2 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>.
Planification
La commune ne disposait pas en 2017 de document d'urbanisme opérationnel et le règlement national d'urbanisme s'appliquait donc pour la délivrance des permis de construire<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Prades-d'Aubrac est vulnérable à différents aléas naturels : inondations, climatiques (hiver exceptionnel ou canicule), feux de forêts et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque particulier, le risque radon<ref name="DDRM-liste">Modèle:PdfModèle:Lien web</ref>,<ref name=Géorisques>Modèle:Lien web</ref>.
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement du Lot. Les dernières grandes crues historiques, ayant touché plusieurs parties du département, remontent aux 3 et Modèle:Date- (dans le bassin du Lot, de l'Aveyron, du Viaur et du Tarn) et au Modèle:Date- (bassins de la Sorgues et du Dourdou)<ref>Modèle:PdfModèle:Lien web</ref>. Ce risque est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du Plan de prévention du risque inondation (PPRI) Lot amont 3<ref>Modèle:Lien web</ref>, approuvé le Modèle:Date-<ref>Modèle:PdfModèle:Lien web</ref>.
Le Plan départemental de protection des forêts contre les incendies découpe le département de l’Aveyron en sept « bassins de risque » et définit une sensibilité des communes à l’aléa feux de forêt (de faible à très forte). La commune est classée en sensibilité faible<ref name="DDRM-incendie">Modèle:Lien web</ref>.
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont liés au retrait-gonflement des argiles<ref name="DDRM-liste"/>, conséquence d'un changement d'humidité des sols argileux. Les argiles sont capables de fixer l'eau disponible mais aussi de la perdre en se rétractant en cas de sécheresse<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ce phénomène peut provoquer des dégâts très importants sur les constructions (fissures, déformations des ouvertures) pouvant rendre inhabitables certains locaux. La carte de zonage de cet aléa peut être consultée sur le site de l'observatoire national des risques naturels Georisques<ref name="RG">Modèle:Lien web</ref>
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon le dossier départemental des risques majeurs du département établi en 2013, la commune de Prades-d'Aubrac est classée à risque moyen à élevé<ref>Modèle:PdfModèle:Lien web</ref>. Un décret du Modèle:Date- a modifié la terminologie du zonage définie dans le code de la santé publique<ref name="R1333-29">Modèle:Lien web</ref> et a été complété par un arrêté du Modèle:Date- portant délimitation des zones à potentiel radon du territoire français. La commune est désormais en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif<ref name="Arr2018">Modèle:Lien web</ref>.
Toponymie
Histoire
Moyen Âge
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la paroisse de St Laurent de Prades d'Aubrac dépend de la Dômerie d'Aubrac, ainsi que la grange de La Salle<ref>"Les Monts d'Aubrac au Moyen Âge", sous la direction de Laurent Fau</ref>.
En 1355, Jean, comte d'Armagnac, permet à Frère Pierre Allo, dom d'Aubrac, « de se servir des forts de Prades, d'y réfugier ses effets et de les faire garder par ses hommes »<ref>« L'ancien hôpital d'Aubrac», de l'Abbé Bousquet</ref>.
En 1385, le château de La Salle sert de refuge aux habitants, lors des pillages commis par des compagnies anglaises<ref>« Lettres à mes neveux sur l'histoire de l'arrondissement d'Espalion », de Henri Affre</ref>.
Époque moderne
Trois foires annuelles sont établies à Prades en 1533 par Modèle:Souverain- (Al Canton St Geniez d'Olt).
En 1771<ref>Enquête Champion de Cicé, évêque de Rodez</ref>, les habitants de Prades d'Aubrac sont paysans, artisans, tisserands, fileurs de laine et journaliers. Outre l'élevage de bovins, on cultive du froment, du seigle, de l'orge, et du sarrasin.
La période troublée de la Révolution est l'occasion de plusieurs délits commis par des brigands dans la commune entre 1793 et 1796 et de l'assassinat du notaire Jacques Galdemar en 1796<ref>« Documents sur l'Histoire de Prades-d'Aubrac » d'Ernest Plagnard</ref>.
Époque contemporaine
Une enquête agricole de 1892<ref>Document "Émigration dans la commune de Prades d'Aubrac" d'Ernest Plagnard - 1914</ref> confirme la culture de céréales, ainsi que de fèves, haricots, pois, lentilles, pommes de terre, et betteraves fourragères. La commune comprend également de nombreuses châtaigneraies (70 hectares), des pommiers, des pruniers, des cerisiers ainsi que des noyers.
À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, comme dans d'autres communes de l'Aubrac, des habitants de Prades d'Aubrac émigrent à Paris. Quelques familles émigrent en Argentine, notamment dans la région de Cordoba et à Pigüé<ref>Registres consulaires de Nantes</ref>.
Héraldique
Politique et administration
Découpage territorial
La commune de Prades-d'Aubrac est membre de la communauté de communes Des Causses à l'Aubrac<ref name="meta2" group=I/>, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le Modèle:Date- dont le siège est à Palmas d'Aveyron. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Rodez, au département de l'Aveyron et à la région Occitanie<ref group=I name="meta2">Modèle:Lien web.</ref>. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Lot et Palanges pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015<ref name="meta2" group=I/>, et de la première circonscription de l'Aveyron pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010<ref name="Rattachements-elect">Modèle:Lien web.</ref>.
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Prades-d'Aubrac dans l'intercommunalité en 2020.
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Prades-d'Aubrac dans le canton de Lot et Palanges en 2020.
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Prades-d'Aubrac dans l'arrondissement de Rodez en 2020.
Élections municipales et communautaires
Élections de 2020
Le conseil municipal de Prades-d'Aubrac, commune de moins de Modèle:Unité, est élu au scrutin majoritaire plurinominal à deux tours<ref>Article Modèle:Légifrance du Code électoral</ref> avec candidatures isolées ou groupées et possibilité de panachage<ref>Modèle:Lien web</ref>. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors des élections municipales de 2020 est de 11. Sur les douze candidats en lice<ref>Modèle:Lien web.</ref>, onze sont élus dès le premier tour, le Modèle:Date-, correspondant à la totalité des sièges à pourvoir, avec un taux de participation de 48,05 %<ref>Modèle:Lien web</ref>. Roger Auguy, maire sortant, est réélu pour un nouveau mandat le Modèle:Date-<ref name="RNE-3sep2020">Modèle:Lien web</ref>.
Dans les communes de moins de Modèle:Unité, les conseillers communautaires sont désignés parmi les conseillers municipaux élus en suivant l’ordre du tableau (maire, adjoints puis conseillers municipaux) et dans la limite du nombre de sièges attribués à la commune au sein du conseil communautaire<ref>Modèle:Lien web</ref>. Un siège est attribué à la commune au sein de la communauté de communes Des Causses à l'Aubrac<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin
Démographie
Modèle:Population de France/section
Manifestation culturelles
Expo photos, couture (juillet-août - salle d'animation place St Laurent
Fête de la Saint Laurent (week-end le plus proche du Modèle:Date-)
Économie
Revenus
En 2018 (données Insee publiées en Modèle:Date-), la commune compte Modèle:Unité fiscaux<ref group=Note>Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.</ref>, regroupant Modèle:Nombre. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de Modèle:Unité<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref> (Modèle:Unité dans le département<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>).
Emploi
Modèle:Tableau En 2018, la population âgée de Modèle:Unité s'élève à Modèle:Nombre, parmi lesquelles on compte 61,3 % d'actifs (58,1 % ayant un emploi et 3,1 % de chômeurs) et 38,8 % d'inactifs<ref group=Note>Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.</ref>,<ref name=EmpT1C group=I />. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des Modèle:Nobr est inférieur à celui de la France et du département.
La commune est hors attraction des villes<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>. Elle compte Modèle:Unité en 2018, contre 96 en 2013 et 98 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 96, soit un indicateur de concentration d'emploi de 62,5 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 28,9 %<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>.
Sur ces 96 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 54 travaillent dans la commune, soit 56 % des habitants<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>. Pour se rendre au travail, 58,3 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 8,3 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 33,3 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>.
Activités hors agriculture
30 établissements<ref group=Note>L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.</ref> sont implantés à Prades-d'Aubrac au Modèle:Date-. Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département<ref group=Note>Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.</ref>,<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>. Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 43,3 % du nombre total d'établissements de la commune (13 sur les 30 entreprises implantées à Prades-d'Aubrac), contre 27,5 % au niveau départemental<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>.
Agriculture
La commune est dans l'Aubrac, une petite région agricole occupant le nord du département de l'Aveyron<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture<ref group=Note>L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.</ref> sur la commune est l'élevage de bovins, principalement de la race Aubrac<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>. Modèle:Tableau
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 88 lors du recensement agricole de 1988Modèle:Note à 64 en 2000 puis à 47 en 2010<ref name=Agreste>Modèle:Lien web.</ref> et enfin à 41 en 2020<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>, soit une baisse de 53 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 51 % de ses exploitations<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué de Modèle:Unité en 1988 à Modèle:Unité en 2020<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 40 à Modèle:Unité<ref name=Agreste/>.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église Saint-Laurent de Prades-d'Aubrac
Modèle:Article détaillé Modèle:Classé MH<ref>Modèle:Base Mérimée</ref>
Elle fut construite en 1540 par Antoine André, dom d'Aubrac. Une pietà se trouve au-dessus de la porte d'entrée, sous le porche.
Église des Crouzets
L'église des Crouzets date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Une belle croix en pierre sculptée sur les deux faces est visible dans le cimetière.
Église de Lunet
Son architecture est en partie romane, et surtout gothique.
Église de Born
Elle a été construite au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Château de la Salle
Dépendance de l’Hôpital d’Aubrac, la «grange» de la Salle existait déjà en 1267, date à laquelle elle est citée dans une bulle du pape Clément IV, au même titre que celles de Bonnefon et Malet, entre autres. Le terme de grange indique qu’on y gardait les récoltes. Elle était alors constituée d’une tour accolée à l’ouest à un bâtiment perpendiculaire à ceux que l’on peut voir de nos jours, dont il ne reste plus que la cave voûtée.
La guerre de Cent Ans (1337/1453) conduit, à partir de 1340, à la fortification (murailles, pont-levis...) de la Salle de Prades<ref>Les Monts d'Aubrac au Moyen Age, Genèse d'un monde agropastoral, sous la direction de Laurent Fau - Editions de la Maison des Sciences de l'Homme</ref>.
En 1401, une enquête est faite à Prades par le lieutenant des montagnes de Rouergue<ref>Inventaire Archives Aveyron séries B, C, D – H. Affre – page 243</ref> à la suite de plaintes des habitants contre le dom d’Aubrac, notamment pour des destructions de maisons dont les poutres en bon état sont utilisées au profit de la demeure seigneuriale.
En 1462, François d’Estaing naît au château de la Salle. Il deviendra évêque de Rodez.
En 1640, un inventaire de l’Hôpital d’Aubrac et ses annexes<ref>AD 12 – 3E2370 – de S. 11 page 26 à S. 12 page 12</ref>, dont la Salle de Prades, est réalisé. On pénètre dans la basse-cour par une porte à «deux battants, trois serrures, deux verrous», dont le haut est garni de petites barres de fer.
Le bâtiment principal comprend, au rez-de-chausée, une cuisine et une petite chambre. A l’étage on trouve la chambre dite de Monseigneur, équipée d’une cheminée, et son cabinet, la salle (pièce de réception), la chambre dite méjane, et la chambre dite des dames. Une pièce nommée carnier (où l’on prépare la viande pour la saler et la conserver) est aussi mentionnée.
Il est fait état d’une grande grange, ainsi que d’un four et d’une étable sous un pigeonnier.
Au rez-de-chaussée de la tour, on trouve une «salette», une chambre dans laquelle il y a deux mousquets et une hallebarde, ainsi qu’une sommellerie (cave à vin).
Au-dessus se trouve la chapelle avec tout ce qui permet d’y faire la messe, une petite chambre, et la grande chambre de la tour. Puis vient le grenier à froment, une chambre et un autre grenier au-dessus où l’on trouve une échelle et une mesure à blé.
Il est également fait mention d’une cave et de deux prisons au bout de la tour, de deux jardins entourés de murs, avec six ruches avec les «mouches à miel», et d’une petite étable. Une vigne dite «de la coste» dépend de la propriété, dont les vignes sont «en bon état, taillées et liées» ; on y trouve une petite maison avec le matériel de la vigne (tonneaux, pressoir et outils de vendange) et une petite étable.
Un autre inventaire ordonné par Mgr Louis Antoine de Noailles, archevêque de Paris et Dom d’Aubrac, réalisé le 4 juin 1697<ref>Documents sur l’histoire de Prades d’Aubrac - E. Plagnard – page 81</ref>, donne un aperçu des modifications apportées, comme le remplacement du pont-levis permettant l’accès à la tour par un «plancher sur des petites poutres» (galerie en bois dont les traces sont encore visibles de nos jours). Une grande cave inaccessible est située sous la tour.
De 1691 à 1772 se sont succédé au moins quatre familles de fermiers, logeant au château et exploitant les terres pour le compte du Dom d’Aubrac, dont François Clauzel, avocat originaire de Coussergues.
Un état des lieux est fait les 4 et 5 mai 1792<ref>AD 12 - 3E6527 – séquence 5 – page 1</ref> à la demande de Marianne Pégorier, veuve d’Alexis Mercadier de la Borie, qui a acquis le domaine de la Salle à la suite de la vente des Biens Nationaux. Elle se plaint «du défaut des réparations locatives» et de nombreux pillages. La tour est «toute crevassée», et une «girouette de trente-deux livres qui était placée sur la tour et que le vent a précipité dans le jardin» se trouve dans le salon.
Cascade de Lacessat
Près de la route TransAubrac, elle est à la fois sur la commune de Prades d'Aubrac et d'Aurelle-Verlac, la boralde qui l'alimente marquant la limite des deux communes.
Fontaine de Brameloup
La Fontaine de Brameloup est une source qui se trouve en forêt domaniale d'Aubrac. Son eau coule à une température constante de 4°.
Station de ski de Brameloup
Galerie de photos
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Église St Laurent de Prades
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Église des Crouzets
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Église de Lunet
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Église de Born
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Château de la Salle (privé)
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Fontaine de Brameloup
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Prades d'Aubrac en hiver
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Paysage au-dessus de Born
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Cascade de Lacessat
Personnalités liées à la commune
- Bienheureux François d'Estaing (1460 - 1529), évêque de Rodez pendant 25 ans. Il fit construire le clocher de la cathédrale et remit à l'honneur le culte de l'ange gardien. Il est né au Château de la Salle (ne se visite pas) près de Prades d'Aubrac.
- Antoine André, dom d'Aubrac, originaire de La Borie, décédé le 16 mai 1546, qui initia la construction de l'église St Laurent de Prades d'Aubrac, terminée après son décès par Georges d'Armagnac.
- Ernest Plagnard, historien de la commune de Prades d'Aubrac.
Bibliographie
- Modèle:Ouvrage
- Ernest Plagnard : Documents sur l'histoire de Prades d'Aubrac, 1960
- Ernest Plagnard : Émigration dans la commune de Prades d'Aubrac, 1914
- Abbé Bousquet : L'ancien hôpital d'Aubrac, 1841
- Henri Affre : Lettres à mes neveux sur l'histoire de l'arrondissement d'Espalion, 1858
- Thierry Bouüaert : Le style Catherine - Parfum d'absolu, 2007 (BD comportant de nombreuses vues du village)
Articles connexes
Liens externes
- Site de la commune de Prades d'Aubrac
- Page Prades d'Aubrac sur le site aurelle-verlac.com
- Prades-d'Aubrac sur le site de l'Institut géographique national
- Insee - Chiffres clés : Prades-d'Aubrac.
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Cartes