Réminiac
Modèle:Infobox Commune de France
Réminiac {{#ifeq:1|0|[ʁeminjak]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} est une commune française située dans le département du Morbihan, en région Bretagne.
Traditionnellement, la commune est située en Haute-Bretagne.
Géographie
Situation
Cadre géologique
Modèle:Article connexe La région de Réminiac est localisée dans le domaine centre armoricain<ref>Carte des différentes unités litho-structurales de l'ouest du Bassin de Paris et du Massif armoricain, tiré de Michel Ballèvre, « Structure et évolution du Massif armoricain », Géochronique, 105, mars 2008, p. 29-31</ref>, dans la partie médiane du Massif armoricain qui est un socle ouest-européen de faible altitude (maximum Modèle:Unité), caractérisé par des surfaces d'aplanissement et qui résulte d'une histoire complexe composée de trois orogenèses : icartienne (Paléoprotérozoïque,ca. 2,2-1,8 Ga), cadomienne (Édiacarien 750-540 Ma)<ref>Modèle:YouTube.</ref> et surtout varisque (ou hercynienne, au Dévonien-Carbonifère, 420-300 Ma)<ref>Modèle:YouTube.</ref>. La structure du Massif armoricain résulte de la superposition de l'héritage<ref>L'orogenèse cadomienne est marquée au nord du massif par des directions N70 (groupes de direction N 60° à N 85° et quelques autres issus de failles associées). L'orogenèse varisque est la principale responsable de l'architecture de la majeure partie du massif, notamment au travers du Cisaillement Nord-Armoricain et des deux branches du Cisaillement Sud Armoricain de direction N110 (séparant les quatre grands domaines armoricains (Nord-armoricain, Centre-armoricain, Sud-armoricain et le Léon), des groupes de failles N 20° à N 40 °, et des directions N140 à N160, héritées du pré-rifting atlantique avorté du Permo-Trias. Ces groupes de failles façonnent les directions du tracé de nombreux plateaux et côtes. Cf Paul Bessin, « Évolution géomorphologique du Massif armoricain depuis 200 MA : approche Terre-Mer », thèse Sciences de la Terre. Université Rennes 1, 2014, p. 98 ; Modèle:Article.</ref> de ces deux derniers orogènes<ref>Modèle:Article.</ref>.
Réminiac est situé dans un vaste bassin sédimentaire constitué de sédiments détritiques essentiellement silto-gréseux issus de l'érosion de la chaîne cadomienne et accumulés sur plus de Modèle:Unité d'épaisseur, socle sur lequel repose en discordance des formations paléozoïques sédimentaires<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. La commune s'étend sur une seule entité géologique et géomorphologique, l'« ellipse de Réminiac » à l'ouest d’une grande unité sédimentaire qui a elle aussi été déformée par des plissements au Paléozoïque, le synclinorium de Martigné-Ferchaud<ref>Carte du Massif armoricain avec les affleurements paléozoïques dans les différents synclinaux, d’après Modèle:Article.</ref> (« synclinaux du sud de Rennes »)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Dans cette unité synclinoriale du sud rennais proprement dite, à structure appalachienne<ref>Des buttes parallèles d'orientation ouest - nord-ouest/est - sud-est, correspondant aux alternances de schiste et de grès, traversées perpendiculairement par le réseau hydrographique, les cluses de la Vilaine.</ref>, la sédimentation paléozoïque débute par la mise en place de matériel détritique de couleur rouge, la formation ordovicienne de Pont-Réan, caractérisée notamment par le faciès de type Réminiac constitué de volcanoclastites et laves acides<ref>Modèle:Pdf Y. Herrouin, P. Dadet, J. Guigues, P. Laville, H. Talbo, Notice explicative de la feuille Bain-de-Bretagne à 1/50 000, BRGM, 1989, p. 16</ref>. L'ellipse de Réminiac est formée de deux synclinaux de terrains primaires, caractérisés par la prédominance de roches de type grès et quartzites, avec présence locale de débris de roches volcaniques. Cet ensemble émerge des formations briovériennes à schistes et micaschistes qui s’étend entre le massif de Paimpont et la partie orientale des Landes de Lanvaux<ref>Modèle:Article.</ref>.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Guer », sur la commune de Guer, mise en service en 1992<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Rennes-Saint-Jacques », sur la commune de Saint-Jacques-de-la-Lande, dans le département d'Ille-et-Vilaine, mise en service en 1945 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Urbanisme
Typologie
Réminiac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Guer, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (88,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (49,7 %), zones agricoles hétérogènes (39,5 %), forêts (8,3 %), zones urbanisées (2,1 %), prairies (0,4 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
Réminiac apparaît dans le cartulaire de Redon de 856 sous la forme Ruminiac comme dépendant de Caro (« Modèle:Langue »)<ref>Noël-Yves Tonnerre Presses de l'Université d'Angers, 1994 - Naissance de la Bretagne: géographie historique et structures sociales de la Bretagne méridionale (Nantais et Vannetais) de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle - Page 179.</ref> ; Reminiac sur la Modèle:Langue au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (voir image ci-contre) ; Reminiac en 1793<ref name=Cassini/>.
Son nom est Modèle:Langue en breton<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
La langue Bretonne a laissé de nombreuses traces dans les noms des lieux-dits de la commune :
Glainville : S'appelait autrefois la métairie des Chevesses (mot gallo qui signifie «champ transversal enclavé dans un domaine»), puis a rapidement changé de nom pour devenir Saint-Glainville, puis Glainville à la fin du 18ème siècle<ref>Modèle:Lien web</ref>. Composé de glenn signifiant « vallée, terre profonde » en breton (la Chapelle-Glain en Loire-Atlantique était attesté sous la forme Capella Glen en 1287) et de -ville (mot Français désignant le village), on pourrait donc le traduire par le « village de la vallée ».
Cladeuc : Composé de clad signifiant « fossé »Modèle:Refnec (clawdd" en gallois, kleuz en breton, kleudh en cornique, clad en Irlandais et même clado- en Gaulois)<ref>Modèle:Article</ref> puis du suffixe -euc, en vieux breton -oc indiquant le lieu, la propriété ou le village. On peut donc le traduire par « le village dans le fossé »Modèle:Refnec et on peut rapprocher ce lieu-dit aux différents « fossaie » présents en France (Ombrée d'Anjou, Marzy, ...) Modèle:Quoi ou . Le -d- intervocalique est conservé contrairement au lieu-dit Le Cleu en Tréal qui signifie la même choseModèle:Refnec. En effet, le nom semble plus proche du gallois clawdd ou du gaulois clado. Le breton aurait-il évolué de clawdd vers kleuz sans que le nom de ce lieu dit ait été modifié ?Modèle:RefnecModèle:Quoi ou bien autre hypothèse, ce village serait encore plus ancien et issus du gaulois *CladaconModèle:Refnec, le suffixe -acon aurait alors été bretonisé en -oc par la suiteModèle:Refnec. Cela semble peu probable compte tenu du fait que Ruminiac (ancienne forme du nom de la commune) n'ait pas été transformé lui aussi en *Ruminioc.
Trigon : Composé de Tri- issus d'une altération de Tré- (Plusieurs lieux-dits en Tré- ont évolué en Tri- au fil du temps, c'est le cas notamment de Triguého en Tréal qui était le village d'un dénommé Guého) dérivé du vieux breton treb, signifiant « trève » ou « village » et de -gon qui représenterait le vieux breton -kon sifgnifiant « élevé »Modèle:Refnec. Il s'agit donc ici du « village élevé ».Modèle:Refnec
Quillian : Composé de killi signifiant « bosquet » ou « bocage » et du suffixe diminutif -ian. Killi procède du vieux breton celli, cilli. On retrouve le même sens dans les noms de Quily dans le Morbihan et de Quilly en Loire Atlantique. Il a pour équivalents le gallois celli « bocage », le cornique kelly de même sens ou l'Irlandais kill signifiant « bois »<ref>Modèle:Lien web</ref>. Quillian peut donc se traduire par « petit bosquet ». D'autres Quillian sont présents en Bretagne (Kergrist, Radenac, Bignan, Pleucadeuc, Carentoir, Muel, La chapelle Gaceline). Dans le Finistère et les Côtes d'Armor, ce nom est également très présent mais se note Quillien.Modèle:Refnec
Le Bézy : Se nommait autrefois le Bezic dans les registres paroissiaux. Composé de bez signifiant « tombe » et du suffixe diminutif ic, il s'agit donc ici d'une « petite tombe ». Ce lieu-dit peut être rapproché à Bécihan en Monteneuf qui a la même signification. Le suffixe diminutif ian étant équivalent à -ic.
Penhouët : Composé de penn signifiant « « tête, bout, extrémité » et de hoët signifiant « bois, forêt ». Cela se traduit donc par « le coin de la forêt »Modèle:Refnec.
Kerliza : Composé de ker = La ferme ou le village et d'Eliza ⇒ Le village d'ElizaModèle:Refnec.
Brého : Composé de Bré- signifiant « hauteur, colline » de hoc'h ou hoh signifiant « porc » ou « sanglier ». Il s'agit donc ici de « la colline aux sangliers »Modèle:Refnec.
Le Cré : Issus du breton crec'h qui signifie « Le haut de la côte ». Le c’h est un digramme de l’alphabet breton qui se prononce comme la jota [ro-ta] en langue espagnole ou le Ach-Laut en langue allemande. Cela se prononce donc comme un « rhe » accentué et guttural. C'est probablement la raison pour laquelle le c'h a fini par disparaitreModèle:Refnec.
Branla : Se nommait autrefois Branlac ou BranslacModèle:Refnec dans les registres paroissiaux mais il est difficile de savoir si le -c final était prononcé, car il a fini par disparaitre vers le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle . Composé de bran qui veut dire « colline » ou « hauteur » que l'on peut retrouver dans les communes de Brandivy ou BranderionModèle:Refnec et de lac'h ou Leac'h signifiant « pierre » ou dans certains cas "« grosse pierre plate et élevée de terre sous laquelle on peut se mettre à l’abri »Modèle:Refnec que l'on retrouve dans le lieu-dit Kerlac en MolacModèle:Refnec. On peut donc traduire ce lieu-dit par « la colline rocheuse », car il ne semble pas y avoir à cet endroit de trace d'une grande pierre plate sous laquelle il est possible de s'abriter.
Le Coëdic : Formé de coët signifiant « bois, forêt » et du suffixe -ic signifiant « petit »Modèle:Refnec. Cela correspond donc à "Petit bois" ou "Petite forêt"
Perdrillan : Cela se décompose de la manière suivante : "Per" et "Drillan" :
- per signifiant « poire sauvage » en Breton, mais il s'agit plutôt ici de "Perz", qui vient du gallois et du vieux breton "Perth" signifiant "Haie ou buisson" que l'on retrouve dans "Questembert" = "Haie de Chataigners" ou dans "Persquen" = "Belle haie".Modèle:Refnec
- drean signifiant « épine » en breton.Modèle:Refnec
On pourrait donc le traduire par le "Buisson à épine" ou "Haie épineuse"Modèle:Refnec. Néanmoins, l'hypothèse du "Poirier épineux" reste toutefois plausible car cela pourrait faire référence au Pyrus pyraster qui est très présent dans toutes les haies d'Europe et notamment à Réminiac et dont les rameaux peuvent porter une épine terminaleModèle:Refnec.
Moulin de Gardeux (et bois de Landreux) : Se nommait autrefois Gardreuc dans les registres paroissiauxModèle:Refnec. L'origine bretonne ne fait aucun doute par sa terminaison en "Euc", anciennement "Oc".
Ce lieu-dit se décompose de la manière suivante "Gar" et "Dreux" :
- "Gar" pourrait être issu du vieux breton "Garzh" signifiant "Buisson" ou "Enclos" ou bien du breton "Caer" signifiant "Village" (le "C" aurait alors subit une mutation adoucissante en "G")Modèle:Refnec
- "Dreux", anciennement "Dreuc" serait lié à un personnage du nom de "Dreoc"Modèle:Refnec. Les communes de Cardroc et de Roz-Landrieux en Ille-et-Vilaine pourraient être liées au même personnage. Dans le cartulaire de Redon en 846, il est question également du village de "TrebDreoc" (Trève de Dréoc).
Ce personnage aurait également donné son nom au bois de Landreux présent également à Réminiac (composé de "Lann" qui signifie ici "lande" ou "l'hermitage" et de "Dreux" correspondant toujours au personnage "Dreoc")Modèle:Refnec.
Le Cleu de Lanoë : Champ situé à proximité du bourg. Issu de "Kleuz" en Breton signifiant le fossé.
Le Glain : Champ situé à proximité du bourg. Issu de "Glenn" en Breton signifiant la vallée.
Histoire
L'histoire de Réminiac après la fin de la Deuxième Guerre mondiale est décrite au travers d'un roman documentaire écrit par l'écrivain Claude Kerlaz et qui s'intitule La fin des paysans. Dans ce roman est mentionné le village de Quillac-sous-Beignon, il s'agit d'un pseudonyme pour Réminiac, tous les noms y sont ainsi changés.
Politique et administration
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin
Démographie
Modèle:Population de France/section
Lieux et monuments
Réminiac possède une petite église romane dédiée à saint Rémi et datant de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Le chœur de l'ancienne église abrite les sépultures des seigneurs de la Minière et de la Fresnay.
Il existe une croix en schiste dans le cimetière datant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Le sentier des sculptures autour de l'étang du village est jalonné de sculptures modernes dont beaucoup sont l'œuvre de Melen Gibout.
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Menhir de la rue du menhir
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Église Saint-Rémy
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Croix près de l'église
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Monument aux morts de Réminiac