Robert Guiscard

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Infobox Aristocrate Robert de Hauteville dit Robert Guiscard<ref group=note>Edward Gibbon : « Les auteurs et les éditeurs normands qui connaissaient le mieux leur langue, traduisaient le mot Guiscard ou Wiscard, par Callidus, un homme rusé et astucieux. La racine Wise est familière aux oreilles anglaises, et l’ancien mot Wiseacre, offre à peu près le même sens et la même terminaison. Την ψυχην πανο‌υργοτατος rend assez bien le surnom et le caractère de Robert. » Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain, traduction Guizot, 1819, tome 11/Modèle:LVI, p. 132. [1].</ref> (italien : Roberto d'Altavilla, Roberto il Guiscardo ; latin : Robertus de Altavilla, Robertus cognomento Guiscardus, Robertus Wiscardus), né après 1015 à Hauteville, mort le Modèle:Date-, comte des Pouilles (1057-1059), puis duc des Pouilles, de Calabre et de Sicile (1059-1085)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, est l'un des plus célèbres aventuriers normands issus du duché de Normandie qui s'illustrèrent en Méditerranée. À partir de 1057, il continua la conquête de l'Italie méridionale sur les Byzantins avant d'entamer celle de la Sicile musulmane à partir de 1061 en compagnie de son frère cadet Roger. Ensemble, ils jetèrent les fondations du futur royaume de Sicile.

Biographie

Origines

Robert Guiscard est le fils de Tancrède de Hauteville, petit seigneur normand sans fortune de la région de Coutances, dans l'ouest du duché de Normandie et de sa seconde épouse Frédésende, qui passe parfois pour être une fille du duc Modèle:Noble. Selon le chroniqueur d'origine normande Geoffroi Malaterra, Tancrède de Hauteville fait partie de la noblesse du duché sans être cependant l'un des principaux seigneurs. Selon la princesse byzantine Anne Comnène, Robert Guiscard est d'obscure origine. Selon le chroniqueur Othon de Freising dans sa Gesta Frederici imperatoris, c'est un vavasseur (vassal de vassal) : Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>.

Cependant du Moyen Âge au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, on a voulu donner à la famille Hauteville d'illustres origines. Selon l'historien italien Ptolémée de Lucques<ref>Historia Ecclesiastica, 1327.</ref>Modèle:Refinc, Tancrède de Hauteville est un descendant du chef viking Rollon, Modèle:1er de Normandie, tandis que pour l'érudit sicilien Rocco Pirri<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Notes biographiques.</ref>, il est l'un des fils du duc Modèle:Noble ou de son frère Guillaume de Brionne, comte d'Hiémois. Le théologien danois Erik Pontoppidan<ref>Gesta et vestigia Danorum extra Daniam, 1741.</ref>Modèle:Refinc fait de Tancrède de Hauteville un fils du duc Modèle:Noble. Pour l'historien allemand Johann Christoph Gatterer, Tancrède est issu d'un proche parent de Rollon. Ces affirmations sans fondement, qui se contredisent entre elles, sont démenties par les textes les plus sûrs et n'ont pour origine que la fantaisie de leurs auteurs.

Situation générale

Modèle:Article détaillé

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Carte de l'Italie du sud à la veille de l'arrivée des Normands.
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Pièce de monnaie à l'effigie de Robert Guiscard.

Le premier établissement permanent des Normands en Italie date de l'installation du mercenaire normand Rainulf Drengot dans la forteresse d'Aversa en 1029. Vers l'an 1035 arrivent en Italie les premiers Hauteville, les frères Guillaume Bras-de-Fer et Drogon, les deux fils aînés de Tancrède de Hauteville. En à peine quelques années, après avoir servi de mercenaires jusqu'en 1040, ils décident de combattre pour leur compte et entament la conquête d'un pays divisé et en proie à l'anarchie. En 1042, Melfi est choisie comme capitale du comté d'Apulie et Guillaume Bras-de-Fer y est élu chef des Normands d'Italie en septembre de la même année. Onfroi de Hauteville les rejoint en 1044.

Arrivée en Italie et premiers faits d'armes

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Le château de Melfi.
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Robert Guiscard par Merry-Joseph Blondel.

Robert Guiscard, le sixième des fils de Tancrède, débarque en Italie en 1047<ref name=Britannica>Pontieri, Ernesto. "Robert, duke of Apulia". Encyclopedia Britannica, [2].</ref>. Selon Anne Comnène, il quitte la Normandie à la tête de cinq chevaliers et trente-cinq fantassins<ref name=Comnène>Modèle:Lien web.</ref>. Accueilli froidement par son demi-frère Drogon devenu comte d'Apulie depuis peu, il obtient néanmoins la garde du château de Scribla, dans la vallée de Crati en Calabre<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Avec sa petite bande armée, Robert y mène dès lors une vie de brigand, connaissant aussi bien la faim, la soif, et la misère, que la fortune, pillant les riches monastères et les églises, volant le bétail, rançonnant la population et détroussant les voyageurs, harcelant les troupes byzantines et semant la terreur dans la région<ref>Anne Comnène : « En détroussant les voyageurs, il se procurait des chevaux et aussi d'autres dépouilles et des armes. Ainsi les débuts de sa vie se passaient-ils à verser le sang et à commettre de nombreux meurtres. », Jean Decarreaux, « La grande aventure de Robert Guiscard », Revue des Deux Mondes, décembre 1970. [3].</ref>.

En même temps que cette vie de bandit, il sert occasionnellement le prince lombard Modèle:Noble, ainsi que ses frères Drogon puis Onfroi, devenu comte d'Apulie en 1051. Il se marie avec Aubrée de Buonalbergo, la tante d’un baron normand d'Apulie, Girard de Buonalbergo et reçoit en dot l'autorité d'une troupe de deux cents chevaliers normands<ref>Modèle:Lien web.</ref>,Modèle:Sfn.

En 1053, aux côtés de ses frères et du comte normand Richard d'Aversa, il s'illustre à la bataille de Civitate, opposant Normands d'Italie et leurs opposants byzantins et lombards soutenus par le pape Modèle:Noble. L’armée papale est sévèrement battue. En 1057, Robert Guiscard succède à Onfroi comme comte d'Apulie, évinçant ses deux jeunes neveux, Abagelard et Herman<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. En 1058, il répudie sa femme, Aubrée de Buenalbergo, et forme une alliance avec le prince lombard Modèle:Noble en épousant Sykelgaite, la sœur de ce dernier<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il entreprend alors, en compagnie de son jeune frère Roger de Hauteville, récemment arrivé en Italie, la conquête totale du Mezzogiorno. Les deux dernières places fortes byzantines en Calabre, Squillace et Reggio de Calabre, sont soumises en 1059<ref name=Calabre>Catherine Hervé-Commereuc, « La Calabre dans l'État normand d'Italie du Sud ({{#switch: -

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}}) », Annales de Normandie, 1995 [4].</ref>.

Conquête de l'Apulie et de la Sicile

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Le château de Santa Severina en Calabre, construit par Robert Guiscard.

La papauté, en grande difficulté et de plus en plus isolée du fait de sa rupture d'un côté avec le Saint-Empire romain germanique dans l'affaire des Investitures, et de l'autre côté avec l'Empire byzantin à la suite du schisme religieux de 1054, décide de reconnaître l'autorité des Normands et d'en faire ses alliés officiels. Le plan de Robert d'expulser les Arabes de Sicile et de restaurer le christianisme sur l'île attise également l'intérêt du pape<ref name=Britannica/>. Le Modèle:Date-, par le traité de Melfi, le pape Modèle:Noble reconnaît les possessions normandes et nomme Robert Guiscard duc d'Apulie, de Calabre et de Sicile. En échange, Robert, désormais vassal de l'Église, tout comme son beau-frère Richard d'Aversa reconnu comme duc de Capoue, s'engage à verser une rente annuelle, à porter la bannière papale et à latiniser les terres conquises<ref name=Calabre/>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name=MalamutP65>Modèle:Ouvrage.</ref>. À partir de cette date, les Normands ont les mains libres et peuvent maintenant servir l'Église et la papauté. Ils peuvent surtout mieux les servir pour se servir d'elles, et légitimer leurs actions et leurs prises de pouvoir en Italie du Sud et en Sicile. Plusieurs fils de Tancrède, Guillaume, Mauger et Geoffroy, viennent renforcer les effectifs normands à la même période.

Au printemps 1060, Robert s'empare de Tarente et de Brindisi<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Après la saisie de Reggio de Calabre, Robert confie à son frère Roger la mission de conquérir de Sicile avec Modèle:NobrModèle:Sfn, tandis qu'il résiste à une contre-attaque byzantine en Apulie<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. La conquête de l'île est lente et difficile, tant par le manque de guerriers normands expérimentés dont Roger dispose, que par le nombre important de forteresses musulmanes qui quadrillent la Sicile. Roger remporte néanmoins plusieurs victoires décisives, à Messine (1061), Troina (1062), Cerami (1063) et enfin Misilmeri (1068). En 1071, Guiscard commence le siège de Palerme par mer, tandis que son frère prend la ville à revers, par voie terrestre. La ville, musulmane depuis plus de deux siècles, tombe aux mains des Normands l'année suivante, le Modèle:Date<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Guiscard réinstalle l'archevêque grec de Palerme dans sa cathédrale qui avait été transformée en mosquée<ref name=Calabre/>.

Dans le sud de l'Italie, Guiscard s'empare de Bari en 1071 et met un terme à cinq siècles de présence byzantine<ref name=MalamutP65/>. Il affronte ensuite le prince lombard Modèle:Noble, dont il avait épousé la sœur Sykelgaite en 1058. Robert lui ravit d'abord la ville d'Amalfi en 1073<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Puis, en 1076, il assiège Salerne, dernière possession de Gisolf. Après s'en être emparé, Robert Guiscard fait de cette ville la capitale de son duché. En 1080, Robert signe avec le pape Modèle:Noble le concordat de Ceprano, confirmant le précédent traité signé à Melfi<ref name=Britannica/>. En parallèle, Guiscard met en œuvre une politique de latinisation des terres conquises en créant plusieurs évêchés latins et en construisant un réseau d'abbayes latines pour neutraliser l'influence grecque<ref name=Calabre/>.

Expédition contre Byzance

Modèle:Article détaillé

Fichier:Bohemond I of Antioch (by Blondel).jpg
Bohémond de Tarente, fils de Robert Guiscard, par Merry-Joseph Blondel.

À la suite de la conquête de Bari, dernière possession byzantine en Italie, l’empereur Modèle:Noble envoie en 1073 une ambassade pour proposer une union entre son fils, Constantin Doukas, et la fille de Robert, Hélène. Guiscard accepte et envoie sa fille à Constantinople<ref>John Julius Norwich: Modèle:Ouvrage.</ref>. Toutefois, la déposition de Modèle:Noble- en 1078 par Nicéphore Botaniatès met fin aux chances d'Hélène d’accéder au trône. Ceci fournit à Guiscard le prétexte qu’il cherchait pour envahir l'empire. L'ambitieux Normand conscrit tous les hommes en âge de porter les armes. En parallèle, il envoie une ambassade à Constantinople avec comme instructions de réclamer un traitement adéquat pour Hélène et de s’assurer de l’appui du domestique des Scholes, le général impérial Alexis Comnène. Il apprend peu après que celui-ci a déposé Botaniatès et accédé au trône sous le nom d’Modèle:Noble-<ref>Élisabeth Malamut, Modèle:Noble- Comnène, Paris, Ellipses, 2007, p.69.</ref>.

La flotte normande composée de Modèle:Nobr appareille en direction de l'empire byzantin en Modèle:Date-. L'armée comprend Modèle:Unité renforcés par Modèle:Unité normands selon Anne Comnène mais seulement Modèle:Unité selon Pierre le Diacre et 10 000 selon Ordéric Vital<ref>Élisabeth Malamut, Modèle:Noble- Comnène, Paris, Ellipses, 2007, p. 72.</ref>. En compagnie de son fils Bohémond de Tarente, Robert Guiscard remporte une victoire décisive contre les Byzantins à la bataille de Dyrrachium (1081). La ville tombe en Modèle:Date-, après qu’un Vénitien ou Amalfitain eut ouvert les portes de la ville aux Normands. L’armée normande s'empare alors de la plus grande partie du nord de la Grèce sans rencontrer de résistance sérieuse. Cependant, des messagers arrivent d'Italie pour annoncer que l'Apulie, la Calabre et la Campanie se sont révoltées. Il apprend en même temps que l'empereur Modèle:Noble s'est emparé de Rome et assiège le pape Modèle:Noble- dans le château Saint-Ange<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Guiscard rentre alors précipitamment en Italie, laissant le commandement de l'armée de Grèce à son fils aîné Bohémond de Tarente<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Sac de Rome et mort de Robert Guiscard

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Tombeau familial des Hauteville, dans l'abbaye de la Trinité de Venosa.
Fichier:Statue cathédrale Coutances Robert Guiscard.JPG
Statue de Robert Guiscard, cathédrale Notre-Dame de Coutances.

Marchant vers Rome avec au moins Modèle:Unité<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, quasiment tous des mercenaires musulmans<ref group=note>Dans les grandes entreprises militaires, les Normands, trop peu nombreux, ne formèrent que les cadres militaires et les corps d'élites.</ref>, Robert oblige l'empereur germanique, inquiet, à se retirer trois jours avant l'arrivée des troupes normandes. La résistance de la faction impériale force néanmoins Robert Guiscard à prendre la ville d'assaut<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. L'armée normande opère le sac de Rome en Modèle:Date-, probablement le pire saccage que la « Ville éternelle » ait connu. Aux cris de « Guiscard ! », « Guiscard ! », les troupes normandes mettent la cité à feu et à sang. Les habitants sont massacrés, les églises incendiées, et les femmes réduites en esclavage. Après les désordres perpétrés par ses alliés, le pape Modèle:Noble- doit fuir la ville en suivant ses libérateurs et se retire à Salerne, où il meurt un an plus tard<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Durant ce temps, Bohémond, un temps maître d'une partie de la Thessalie, perd les terrains conquis en Grèce<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Robert, revenant pour les reprendre, réoccupe Corfou et l'île de Céphalonie, avant d'y décéder de fièvre et de dysenterie le Modèle:Date-Modèle:Sfn. Son cœur et ses entrailles sont prélevés, et son corps embaumé est ramené en Apulie. Lors du voyage, le cercueil tombe à l'eau et on peine à le récupérer. Il est inhumé dans l'abbaye de la Trinité de Venosa, sépulture familiale des Hauteville, endroit qu'il avait lui-même choisi et où il avait installé les dépouilles de ses frères aînés.

Descendance

Robert eu d'un premier mariage en 1047 avec Auberée de Buonalbergo (Bonnauberge), une fille Emma, mariée avec Odon le Marquis, et un garçon, Bohémond, ancêtre des princes d'Antioche, qui épousa en 1106, à Chartres, Constance, fille de Modèle:Noble, roi des FrancsModèle:Sfn.

De son deuxième mariage, en 1058, avec Sykelgaite de Salerne, fille de Modèle:Noble, il eut une fille, Mathilde ou Mahaut d'Hauteville, mariée avec Raymond Béranger de Barcelone, dit Tête d’ÉtoupeModèle:Sfn.

Son fils Roger, lui succéda, favorisé par sa mère, alors que Bohémond est écarté de l'héritage paternel, devant se contenter de la cité de Tarente et de son duché.

Description

Nous connaissons une description partielle de Robert Guiscard : Modèle:Citation bloc (Anne Comnène, Alexiade, Modèle:Nobr rom, Modèle:Nobr rom<ref name=Comnène/>)

Dans la culture

Dans la Divine Comédie, Dante Alighieri montre Robert Guiscard dans le cinquième ciel du Paradis, celui de Mars, avec les âmes de ceux qui sont morts pour la vraie foi<ref>Paradis, Modèle:XVIII, 48.</ref>. Guiscard est également le protagoniste d'une tragédie inachevée rédigée par Heinrich von Kleist<ref>Modèle:Article.</ref>.

Dans le premier scénario de la campagne sicilienne du jeu vidéo Modèle:Noble, le joueur incarne Robert Guiscard lors de son arrivée en Italie.

Dans le jeu vidéo Modèle:Lnobr rom, Robert Guiscard est un personnage jouable en 1066. Un succès de jeu lui est dédié, intitulé Modèle:Citation.

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

Chroniques latines
Ouvrages généraux
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   Modèle:S mini-{{#ifeq: -|-| – | - }}Modèle:S mini- siècles

}}, Tallandier, 1983. Réédition : Perrin, 2006.

  • Modèle:Ouvrage
  • Huguette Taviani-Carozzi, La terreur du monde. Robert Guiscard et la conquête normande en Italie, Paris, Fayard, 1996, 559 pp., 19 fig. (présentation en ligne).
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} John Julius Norwich, The Normans in the South, 1016-1130, Londres, Longman, 1967.

Liens externes

Modèle:Liens

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