Royaume d'Italie

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:À sourcer Modèle:Bandeau standard pour page d'homonymie{{#if:||__DISAMBIG__{{#ifeq:{{{1}}}|nocat||}}}} Plusieurs entités ont porté le nom de royaume d'Italie.

Fichier:Iron Crown.JPG
La Couronne de fer de Lombardie, conservée à la cathédrale de Monza et utilisée pour couronner les empereur germaniques comme rois d'Italie.

Les royaumes barbares (476-781)

Modèle:Article détaillé Modèle:Article détaillé Après la chute de l'Empire romain d'Occident en 476, les maîtres barbares de l'Italie, Odoacre, puis les rois Ostrogoths et Lombards ont établi des royaumes couvrant la majeure partie de la péninsule italienne. À la suite de la conquête de Charlemagne, en 774, ce dernier décide de conserver le titre de roi des Lombards, qu’il adjoint à celui de roi des Francs.

Le royaume carolingien d'Italie (781-962)

Le royaume carolingien d’Italie (781-888)

Modèle:Article détaillé À partir de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, ce qui était auparavant appelé royaume Lombard devient peu à peu, sous le gouvernement des carolingiens, un royaume d'Italie (en latin, regnum Italicum).

En 781, Charlemagne décide partager son empire entre ses fils : Carloman, qui devient alors Modèle:Noble- et est couronné par le pape à Rome le Modèle:Date-. Charlemagne conserve cependant le titre de roi des Lombards. En raison de son jeune âge, Pépin est placé sous la tutelle d'Adalhard, abbé de Corbie, cousin de Charlemagne ; par la suite, ses tuteurs seront Waldo de Reichenau et Rotchild<ref>François Bougard La Justice dans le royaume d'Italie de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle École Française de Rome, 1995 Modèle:ISBN.</ref>.

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Projet de partage de l'Empire carolingien en 806.

Ainsi, lors du partage de Modèle:Date- à Thionville, Charlemagne confirme la possession pour Pépin des territoires de l’Italie du Nord, en y ajoutant la Bavière et la Carinthie, toujours avec le titre de roi d’Italie. En 810, Pépin soumet l'Istrie, des villes dalmates et Venise<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, territoires relevant de l'empire byzantin.

Il meurt cependant la même année, avant son père. Son fils, Bernard, lui succède à cette charge à partir d’avril 813, lorsqu’il atteint les 15 ans, mais règne aussi d’abord sous la tutelle d’Adalhard de Corbie. Bien qu’ayant prêté hommage au nouvel empereur Louis le Pieux dès son accession au trône, ce dernier le démet du titre royal et l’exclut de sa succession en Modèle:Date-, par l’Ordinatio Imperii. Bernard entre en révolte contre son oncle en Modèle:Date-, entraînant avec lui de hauts personnages tels qu'Anselme, évêque de Milan, et Wolvod de Crémone, mais il échoue, est capturé, et finit par mourir des blessures de son châtiment.

L’Empereur envoie son fils Modèle:Noble- en Italie, en 820 ou 822, pour qu’il y devienne roi ; celui-ci s’installe alors à Pavie. Le Modèle:Date- à Rome, il est couronné coempereur par le pape Modèle:Noble, celui-ci se soumettant à son autorité. Après la mort de Louis le Pieux, Lothaire et ses frères se disputent l’Empire : en 843, le partage de Verdun rattache l’Italie au royaume de Lothaire, appelé Francie médiane, et ce dernier devient empereur d'Occident.

Dès 844, il confie l’Italie et le titre d’empereur associé, à son fils aîné Modèle:Noble, ce dernier restant sous tutelle de son père. Peu avant sa mort en 855, Lothaire prend soin de partager son empire entre ses fils par le traité de Prüm : Louis se voit ainsi confirmé dans ses titres d’empereur et de roi d’Italie.

À sa mort en 875, son oncle Modèle:Noble qui hérite à son tour de la couronne impériale et du royaume d'Italie, dont il laisse l'administration à Modèle:Noble, avec le titre de vice-roi. En 877, ce dernier rappelé par Charles en France, confie le domaine à son frère Modèle:Noble dit le Justicier. Après la disparition de Charles le Chauve, le pape Modèle:Noble propose successivement la couronne d'Italie et le titre d'Empereur à Louis le Bègue, puis à Boson qui refusent. C'est finalement Carloman de Bavière qui accepte l’offre, mais frappé de paralysie, il cède en 879 ce royaume à son frère Modèle:Noble, qui finit par abdiquer et mourir en 888.

Le royaume d’Italie après 888

Modèle:Article détaillé

Rivalité entre Widonides et Unrochides

Modèle:Noble, membre de la famille Unrochide et petit-fils de Louis le Pieux par sa mère Gisèle, est élu roi d'Italie à Pavie. Modèle:Noble, membre de la famille Widonide, ayant passé les Alpes en octobre, puis rassemblé ses partisans, entre en compétition avec Bérenger pour le titre de roi d'Italie ; il l'emporte début 889 au cours d'une bataille près de la Trebbia, un affluent du . Il est ainsi couronné roi à Pavie dans la basilique de San Michele Maggiore le Modèle:Date-<ref>Venance Grumel Traité d'études byzantine La Modèle:Nobr rom « Rois d'Italie après Charlemagne » Modèle:P.418.</ref> ; le Modèle:Date-, le pape Modèle:Noble<ref>Michel Mourre, Dictionnaire Encyclopédique d'histoire, Paris : Bordas, 1996, Modèle:P. ; P. Bertrand et al., Pouvoirs, Église et société dans les royaumes de France, de Bourgogne et de Germanie aux {{#switch: XI

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}} (888 v. 1110). Paris : Ellipses, 2008, Modèle:P..</ref> le consacre Empereur d'Occident ; en mai suivant, il associe au trône d'Italie son fils Lambert ; le Modèle:Date-, Guy oblige le nouveau pape Formose à consacrer empereur Lambert pour l'associer à son gouvernement<ref>Venance Grumel Modèle:Op. cit. « Empereurs d'Occident ({{#switch: -

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}}) » Modèle:P.414.</ref>.

Dès 890 cependant, le pape Modèle:Noble- dont la confiance envers Guy de Spolète s'est estompée fait appel à Arnulf de Carinthie, roi de Germanie<ref>Louis Halphen Op.cit. Modèle:P.406.</ref>. Ainsi, celui-ci effectue une première expédition en Italie du Nord, début 894, menant notamment l’assaut contre Bergame et Pavie. Après la mort de Guy de Spolète en Modèle:Date-, son fils Lambert de Spolète cherche à lui succéder ; cependant, Arnulf se rend à Rome, où le pape Formose le couronne empereur d'Occident le Modèle:Date-, puis, il se fait reconnaître à Pavie en 897 comme roi d'Italie<ref>Venance Grumel Traité d'Études Modèle:Noble- « La Chronologie » dans Bibliothèque Byzantine Presses universitaires de France, Paris 1958 Modèle:P.414 & 418.</ref>. Au cours d'une campagne en Italie contre Lambert, il est victime d'une attaque cérébrale qui l'oblige à rentrer en Bavière en 897. Ayant cessé de gouverner dans les faits à partir de cette date, abandonnant de fait l’Italie à Lambert, il meurt à Ratisbonne le Modèle:Date-.

Dès janvier 897, il obtient du nouveau pape Modèle:Noble, élu grâce à son influence, la tenue d’un procès contre son prédécesseur Formose : son cadavre est donc exhumé, soumis à un procès macabre, mutilé et jeté dans le Tibre ; c’est le concile dit « cadavérique ». En mai 898, le pape Modèle:Noble au synode de Ravenne déclare nul le sacre d'Arnulf et apporte son soutien à Lambert. Mais, celui-ci meurt accidentellement au cours d'une chasse le Modèle:Date- ; n’ayant pas de descendance, sa mort met fin à la lignée widonide des ducs de Spolète, son cousin Modèle:Noble étant mort sans postérité l’année précédente.

Interventions bourguignonnes

Bérenger récupère alors son trône pour la seconde fois. Cependant, les invasions magyars poussent les féodaux du royaume chercher un nouveau roi en la personne de Modèle:Noble de Provence (aussi appelée Basse-Bourgogne), le petit-fils d'un autre empereur Modèle:Noble : élu roi d'Italie le Modèle:Date- à Pavie, il chasse Bérenger et est couronné le 22 février de l'année suivante. Bérenger revient, le défait une première fois pendant l'été 902 et Modèle:Noble- doit se retirer en Provence. En 905, celui-ci revient en Italie à l'appel d'un parti de nobles, Bérenger se alors réfugie en Germanie et grâce à l'aide de troupes bavaroises, réussit à capturer Louis, trahi par les grands, à Vérone et le Modèle:Date- . Il lui fait crever les yeux, le rendant inapte à toute nouvelle expédition, reprend la couronne royale d'Italie, se réinstallant à Pavie, et est même couronné Empereur des Romains en 915.

Mais il doit à nouveau faire face à l'invasion des Magyars qui ravagent le nord de l'Italie. Un nouveau compétiteur, Modèle:Noble, roi de Haute-Bourgogne, est alors appelé en Italie, en 922, par Adalbert d'Ivrée, gendre de Bérenger. Le Modèle:Date-, celui-ci est défait à Fiorenzuola (province de Piacenza) par Rodolphe et doit se retirer à Vérone. Finalement, il meurt assassiné par un vassal à Vérone le Modèle:Date- , pendant que la même année, Pavie est assiégée, prise et pillée par les Magyars.

La noblesse italienne toujours aussi turbulente se retourne contre lui et demande en 926 à Hugues d'Arles, régent du royaume de Provence pour Modèle:Noble- l’Aveugle, de prendre la couronne d’Italie. Il quitte Arles puis est couronné roi à Pavie le Modèle:Date-, avec le soutien et par l’élection des grands ; il transmet alors le comté d'Arles à son frère Boson qui le remplace en Provence. Rodolphe est donc contraint de se retirer dans son royaume de Haute-Bourgogne. En 930, Hugues accorde à Rodolphe la Basse-Bourgogne, y compris la Provence, en échange de sa renonciation au trône d'Italie, donnant naissance au royaume de Bourgogne. Durant son règne, Hugues d'Arles stabilise son royaume et lutte contre les raids sarrasins et magyars.

Il voit cependant apparaître en 940 un dangereux rival, Modèle:Noble d'Ivrée, fils de Modèle:Noble-, qui est toutefois vaincu en 941, et contraint à fuir en Germanie à la cour d'Modèle:Noble, à qui il prête le serment vassalique. Se méfiant de la puissance grandissante du royaume d'Italie, ce dernier soutient la seconde tentative de Modèle:Noble-, 945. Ce dernier réussit à convaincre de nombreux aristocrates italiens de le suivre, en promettant terres et honneurs, et il bat militairement Hugues qui est déposé par une diète tenue à Milan, en avril ; il accepte d’abandonner le trône d'Italie, si c’est au profit de son fils Lothaire, et il se réfugie alors auprès de sa nièce Berthe à Arles où il meurt le Modèle:Date-. Lothaire ne règne cependant jamais dans les faits, le réalité du restant aux mains du marquis Bérenger d'Ivrée, qui prend le titre de summus consiliarius. Lothaire épouse Adélaïde de Bourgogne, après des fiançailles de 10 ans, mais il meurt à Turin dès le Modèle:Date-, probablement empoisonné par Bérenger, qui se fait couronner roi, avec son Aubert le Modèle:Date-.

Conquête d’Modèle:Noble-

Bérenger destine en mariage Adélaïde de Bourgogne, veuve de Lothaire, à son fils Aubert. Celle-ci ayant refusé, il la retient prisonnière dès avril 951 ; mais, elle parvient à s'enfuir en août, puis, elle appelle le roi de Germanie Modèle:Noble- à son secours. Celui-ci decide alors d’intervenir en Italie aux dépens de Modèle:Noble- en 951. Il prend à Pavie le titre de « Roi des Lombards » le 23 septembre et, étant veuf, il épouse Adélaïde, fille de Modèle:Noble- et veuve de Lothaire, le Modèle:Date-. Ils retournent ensuite en Germanie. Modèle:Noble-, est reconnu vice-roi d'Italie par Otton à la première diète d'Ausbourg, en 952, et lui prête un second serment de vassalité.

En 957, Ludolphe, fils d’Otton issu de son premier mariage, en pleine révolte, décide d’envahir l’Italie pour son propre compte, défait Bérenger et Adalbert et occupe le pays jusqu'à sa mort à Pombia, près de Novare le 6 septembre. Adalbert noue des alliances en Bourgogne notamment avec Adélaïde de Vienne et Lambert de Chalon, et avec la famille de Hugues de Toscane. En 960, Bérenger se rebelle à nouveau et souhaitant étendre sa domination sur l'ensemble de la péninsule, il s'attaque au pape Modèle:Noble qui fait appel à son tour à Modèle:Noble- le Grand.

Après avoir fait couronner roi de Germanie le jeune Otton, le fils qu'Adelaïde lui a donné, Modèle:Noble- franchit les Alpes en 961 pour la seconde fois. Il est de nouveau reconnu roi à Pavie pendant que Modèle:Noble- et son fils se dérobent. Il est ensuite couronné empereur par Modèle:Noble- le Modèle:Date-.

Bérenger est finalement pris avec sa femme Willa, en 964. Tous deux sont emmenés captifs à Bamberg, où Bérenger meurt le Modèle:Date- ; Willa devient alors religieuse.

Le royaume germanique d'Italie (962-1803)

Modèle:Article détaillé Après que le roi de Germanie Modèle:Noble eut définitivement renversé le dernier roi d'Italie, Modèle:Noble de la maison d'Ivrée, en 963, ses successeurs empereurs romains germaniques reprirent traditionnellement ce titre jusqu'à la fin du Saint-Empire.

Résistance à l'autorité impériale

Il faut noter cependant qu'il y eut plusieurs tentatives de la part de la noblesse de l'Italie d'échapper à la tutelle des rois de Germanie, tentatives d'une conscience d'appartenir à une communauté, en face de souverains étrangers<ref>Carlrichard Brühl, Naissance de deux peuples, Français et Allemands (Modèle:S mini--Modèle:S mini- siècle), éd. Fayard, août 1996, Modèle:P..</ref>.

  • En 964, Adalbert revient en Italie et avec l'aide de Guy et de Conrad il tente de reprendre la couronne et s'oppose au pape Modèle:Noble installé par Modèle:Noble-. En 965 lors des combats contre l'armée de souabes du duc Modèle:Noble envoyé par l'empereur pour rétablir son autorité en Italie, Guy est tué lors d'une bataille contre les forces impériales près du le Modèle:Date. Conrad d'Ivrée se soumet et récupère la Marche d'Ivrée. Adalbert se retire définitivement en Bourgogne où il meurt à Autun vers 971.
  • À la mort de l'empereur Modèle:Noble en 1002, le marquis Arduin d'Ivrée se fit couronner roi d'Italie, le 15 février de cette année, en l'église Saint-Michel de Pavie. L'empereur Modèle:Noble- prit la route de l'Italie en mars 1004 et se fit couronner roi d'Italie. Vaincu une nouvelle fois, après une nouvelle tentative de prise de pouvoir à l'été 1014 déposa sa couronne royale sur l'autel du monastère de Fruttuaria qu'il avait comblé de ses bienfaits avant d'y devenir moine et d'y mourir le Modèle:Date-<ref>Carlrichard Brühl, Naissance de deux peuples, Français et Allemands ({{#switch: -
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}}), éd. Fayard, août 1996, Modèle:P. et 277.</ref>.

  • À la mort de l'empereur Modèle:Noble en 1024, la noblesse lombarde, dirigée par le marquis de Turin, Modèle:Noble, fit appel au roi des Francs Modèle:Noble, lui offrant la couronne à lui ou à son fils, Hugues. Ayant essuyé une fin de non-recevoir, leurs envoyés se rendirent à la cour du duc d'Aquitaine Modèle:Noble, qui marié à une petite-fille du roi Adalbert, accepta la couronne pour son fils homonyme Guillaume<ref>Carlrichard Brühl, Naissance de deux peuples, Français et Allemands ({{#switch: -
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}}), éd. Fayard, août 1996, Modèle:P. et 286.</ref>. Cependant, le projet échoua à cause des demandes excessives de la noblesse lombarde.

  • En 1037, l'empereur Modèle:Noble dut rétablir son autorité en Italie, l'archevêque Aribert de Milan ayant offert la couronne d'Italie au comte Modèle:Noble. La mort de ce dernier le Modèle:Date- à Commercy marqua la fin des tentatives pour donner à l'Italie un roi distinct du roi de Germanie et empereur des Romains<ref>Carlrichard Brühl, Naissance de deux peuples, Français et Allemands ({{#switch: -
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}}), éd. Fayard, août 1996, Modèle:P. et 288.</ref>.

Affaiblissement de l'autorité impériale

Ce royaume d'Italie continua d'exister, au moins en théorie, jusqu'à la fin de l'Empire en 1806, ou, tout du moins, jusqu'à la réorganisation impériale de 1803, et l'archevêque de Cologne portait le titre honorifique d'Archichancelier d'Italie.

Néanmoins, l'autorité impériale en Italie s'affaiblit considérablement avec l’essor du mouvement communal (ligue lombarde), et l’opposition des papes grégoriens (guelfes et gibelins, querelle des investitures, lutte du sacerdoce et de l’Empire), puis, après la chute des Hohenstaufen au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, avec le grand interrègne (1250-1273). La création de princes-électeurs exclusivement germaniques, par la bulle d’or de 1356, et la création des cercles impériaux (1387, 1438, 1500, 1512), dont aucun ne couvre l’Italie, font état de la mise à l’écart de celle-ci dans l’ensemble impérial. Les prérogatives impériales sont à nouveau contestées après les traités de Westphalie en 1648.

Le royaume d'Italie consistait originellement en toute l'Italie du Nord y compris les États pontificaux, bien que ceux-ci en aient quelquefois été exclus, tandis que la république de Venise du fait de son origine historique n'en avait jamais fait partie.

Réactivation de l'autorité impériale

La fin du XVème et le XVIème siècle voient le retour de la puissance impériale en Italie, puisque la dynastie des Habsbourgs, qui monopolise le trône impérial après 1452, y obtient par héritage et par la guerre de nombreuses terres (Naples, Sicile, Sardaigne, Milan, etc.).

Ainsi, l'autorité impériale se maintiendra par le biais, d'une part d'institutions, d'autre part de l'implantation patrimoniale de la maison d'Autriche dans la péninsule. Ainsi, il subsistera jusqu’à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle un relais de l’autorité impériale dans la péninsule : un « Plénipotence » d’Italie, installée le plus souvent à Milan. Son chef (Plenipotentiarius, commissarius cæsareus) et le procureur (Fiscalis imperialis per Italiam) qui l’assiste sont nommés par l’Empereur. Même à l’époque moderne, il s’en faut que les droits impériaux en Italie soient devenus insignifiants. Et comme jadis au temps des Staufen régnants sur le royaume des Deux-Siciles, ils ont été « réactivés » à diverses reprises par l’implantation patrimoniale des Habsbourg dans la péninsule.

C’est par l’effet d’une mise au ban de l’Empire des princes coupables d’avoir embrassé le parti français pendant la guerre de Succession d’Espagne, que les possessions des Gonzague (Mantoue et Castiglione) seront transférées à la maison d’Autriche (1707).

Le rite de l’investiture d’Empire demeura la règle dans la plus grande partie du « royaume d’Italie », à chaque mutation successorale de la famille régnante ou à chaque avènement impérial. Les successions de Toscane (1718 et 1737), Parme (1718-1723) et Modène (1771) seront réglées sur la base de leur qualité de fiefs d’Empire (cf. plus spécifiquement fiefs impériaux). En 1755, la maison de Savoie verse ainsi pour l’investiture du Piémont et de ses autres possessions Modèle:Nb de taxes féodales à la chancellerie viennoise, tandis que les quatre États (Toscane, Parme, Gênes et Lucques) sur lesquels les droits impériaux ont fini par devenir les plus contentieux, ne s’en acquittent pas moins des contributions militaires levées au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle au nom de l’Empire.

La souveraineté judiciaire de l’Empire ne cessera pas de s’exercer en Italie : durant les vingt-cinq années du règne de Modèle:Noble, quelque 150 procès italiens seront en instance au Conseil Aulique (« Reichshofrat »). Ces faits soulignent la pérennité au sein du Saint-Empire de cette Italie, que les atlas historiques éliminent parfois à partir du milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle de la carte impériale.

Le royaume napoléonien (1805-1814)

Modèle:Article détaillé En 1805, la République italienne fut transformée en royaume d'Italie ({{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Regno d'Italia) et [[Napoléon Ier|Napoléon {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] en fut le roi. Son beau-fils, Eugène de Beauharnais, y fut envoyé comme vice-roi, jusqu'en 1814. Après la chute de Napoléon, un Royaume lombard-vénitien est constitué, sous la suzeraineté de l'empereur d'Autriche Modèle:Noble<ref>Virgili Antonio, La Tradizione Napoleonica, CSI, Napoli, 2005.</ref>.

Le royaume d'Italie contemporain (1861-1946)

Modèle:Article détaillé En 1861, le roi de Sardaigne Modèle:Noble est proclamé roi d'un nouveau royaume d'Italie unifié, à la suite de l'annexion par la Sardaigne de la Lombardie, la Toscane, Modène, Parme, les Deux-Siciles, et la plus grande partie des États pontificaux (voir l'article sur le Risorgimento). Ce nouveau royaume d'Italie avait initialement pour capitale Turin, puis celle-ci fut déplacée à Florence en 1865. Venise est annexée en 1866, Rome en 1870 où la capitale fut transférée en 1871. La Maison de Savoie régna sur l'Italie jusqu'à la proclamation de la république en 1946.

Armoiries du royaume d'Italie

Notes et références

Modèle:Références

Articles connexes

Modèle:Portail