Sélune
Modèle:Infobox/Début Modèle:Infobox/Titre Modèle:Infobox/Image {{#if:Sélune.png
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Hydronymie
L'origine celte de l'hydronyme a été décrite dans une étude d'une société savante d'Avranches : « […] jadis appelée Se-onna ou Seunna, de sée-on, l'eau des eaux ou la réunion de plusieurs eaux. »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Géographie
Topographie
La longueur de son cours est de Modèle:Nb<ref name=sandre>Modèle:Sandre</ref> ou Modèle:Unité<ref name="GestEau">SAGE Sélune sur Gest'Eau, le site des outils de gestion intégrée de l’eau.</ref>.
La Sélune prend sa source à environ Modèle:Nb à la limite sud-est de la commune de Saint-Cyr-du-Bailleul et à l’ouest du Parc naturel régional Normandie-Maine. Elle coule librement vers l’ouest jusqu’à Saint-Hilaire-du-Harcouët à une altitude de Modèle:Nb. Avant l’effacement des barrages, elle formait ensuite deux lacs artificiels : le Grand lac et le Petit Lac. Après la Roche-qui-boit, elle se trouve à une altitude de Modèle:Nb. Elle se dirige alors vers le nord-ouest et passe au pied du bourg de Ducey où elle se sépare en plusieurs bras. Elle termine sa course à Pontaubault avant de se jeter dans la baie du mont Saint-Michel.
Communes et cantons traversés
Bassin versant
Le bassin versant de la Sélune s’étend sur une superficie de Modèle:Nb. Bien que la Sélune elle-même coule uniquement dans le département de la Manche (région Normandie), son bassin versant s’étend sur 13 communes d’Ille-et-Vilaine (région Bretagne) et 9 de Mayenne (région Pays de la Loire), en plus de 57 communes de la Manche<ref name="GestEau"/>. Ce bassin avoisine celui de la Sée au nord, celui de la Loire (par ses sous-affluents la Varenne, la Colmont et l'Ernée) à l'est et au sud-est et le bassin du Couesnon au sud-ouest.
Organisme gestionnaire
Affluents
Les principaux affluents de la Sélune sont, d'amont en aval :
- Cours d’eau de la Grandière (rg<ref group=note>rd pour rive droite et rg pour rive gauche</ref>), Modèle:Unité<ref>Modèle:Sandre.</ref> ;
- Ruisseau du Moulin Richard, Modèle:Unité<ref>Modèle:Sandre.</ref> ;
- Ruisseau de la Franciere<ref>Modèle:Sandre.</ref> ;
- Ruisseau de Chenilly<ref>Modèle:Sandre.</ref> ;
- Ruisseau du Moulin de Pontorsier<ref>Modèle:Sandre.</ref> ;
- Ruisseau de Mesnelle<ref>Modèle:Sandre.</ref> ;
- Rivière de Saint-Jean<ref>Modèle:Sandre.</ref> ;
- la Cance à Notre-Dame-du-Touchet<ref>Modèle:Sandre.</ref> ;
- Ruisseau du Val<ref>Modèle:Sandre.</ref> ;
- Ruisseau du Marignon<ref>Modèle:Sandre.</ref> ;
- la Gueuche à Milly<ref>Modèle:Sandre.</ref> ;
- La Roulante<ref>Modèle:Sandre.</ref> ;
- Ruisseau de Bahan<ref>Modèle:Sandre.</ref> ;
- l’Argonce à Parigny<ref>Modèle:Sandre.</ref> ;
- La Douenne<ref>Modèle:Sandre.</ref> ;
- l’Airon à Saint-Hilaire-du-Harcouët<ref>Modèle:Sandre.</ref> ;
- Ruisseau de Vaux Roux<ref>Modèle:Sandre.</ref> ;
- L’Yvrande<ref>Modèle:Sandre.</ref> ;
- Le Lair à Saint-Laurent-de-Terregatte<ref>Modèle:Sandre</ref> ;
- L’Isolant<ref>Modèle:Sandre.</ref> ;
- Ruisseau de Livet<ref>Modèle:Sandre.</ref> ;
- Le Beuvron à Saint-Aubin-de-Terregatte<ref>Modèle:Sandre</ref>,<ref>Modèle:Sandre.</ref> ;
- L’Oir à Ducey<ref>Modèle:Sandre.</ref> ;
- Ruisseau de Guyot<ref>Modèle:Sandre.</ref> ;
- Ruisseau du Moulinet<ref>Modèle:Sandre.</ref> ;
- La Douve<ref>Modèle:Sandre.</ref> ;
La Sélune est régulièrement remontée par un mascaret<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Mouazé D., Chanson H., Simon B. (2010) Field Measurements in the Tidal Bore of the Sélune River in the Bay of Mont Saint Michel (Sept. 2010). Hydraulic Model Report CH81/10, School of Civil Engineering, Univ. Queensland, Brisbane, Australia, 72 p.</ref>.
Hydrologie
Le régime hydrologique de la Sélune est dit pluvial océanique.
Histoire
Ce fleuve eut le statut de frontière entre le royaume de Bretagne et le duché de Normandie jusqu'en 1009. À cette date, la frontière fut déplacée de quelques kilomètres vers le sud-ouest, jusqu'au Couesnon<ref>Dom Jacques Hourlier, « Les sources écrites de l’histoire montoise avant 966 », in Millénaire monastique du Mont-Saint-Michel, Raymonde Foreville (éd.), t. 2, Vie montoise et rayonnement intellectuel, Paris, Lethielleux, 1966, p. 13-28.</ref>.
Le Modèle:Date-, les troupes américaines débarquées sur les plages de Normandie découvrent un pont sur la Sélune qui n'a pas été détruit<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Les Américains protègent le pont des contre-attaques allemandes. D'importantes troupes US sous le commandement du général Patton le franchissent pendant les trois jours qui suivent.
Aménagements et écologie
Barrages hydroélectriques
Deux barrages hydroélectriques ont été construits sur la Sélune dans la première moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle : le barrage de la Roche-qui-boit et le barrage de Vezins.
Ils arrivent en fin de concession dans les années 2010, avec trois options envisagées : continuité de la production d'énergie hydroélectrique telle qu'elle se fait ; arrêt de la production d'énergie hydroélectrique et maintien des barrages pour préserver les deux lacs artificiels ; destruction et remise en état d'avant construction pour permettre à plusieurs espèces de poissons migrateurs (saumons, truites, aloses, lamproies, anguilles, épinoches) de remonter vers la source et d'effecteur leur dévalaison, sans nécessité d'aménagements lourds. Une étude économique rendue le Modèle:Date- par l’État dans le cadre de choix nouveaux d'aménagement et de développement économique pour la vallée de la Sélune une fois les barrages de Vezins et la Roche-qui-Boit effacés, dont la taille et le positionnement faisaient deux obstacles à la remontée des migrateurs. Peu avant le rendu de cette étude, le WWF-France a demandé<ref>Universal Press Agency, Effacement des barrages de Vezins et la Roche-qui-Boit : une porte s'ouvre enfin pour la renaissance de la vallée de la Sélune, selon le WWF. Le 9 janvier prochain, une étude économique devrait enfin être rendue par l’Etat , consulté 2012-01-03.</ref> à la Ministre de l'écologie de rapidement confirmer la fin des concessions annoncée par Chantal Jouanno alors secrétaire d’État chargée de l’Écologie (le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>).
Les sédiments accumulés par ce type de barrage contiennent généralement des métaux lourds, des métalloïdes, des polluants organiques et des nitrates et phosphates, des résidus de pesticides, qui peuvent polluer en aval (au détriment des activités halieutiques et conchylicoles notamment) si on les libère dans le milieu. 4 millions d'euros ont été provisionnés pour le traitement de 2009 à mi-2013 de ces questions. La dernière vidange datait de 1993.
La Sélune doit reprendre de sa valeur écologique, et pour l'aménagement du territoire dans le cadre du Schéma de cohérence territoriale du Pays de la Baie et de la trame verte et bleue régionale et donc du futur Schéma SRCE qui la préfigure en 2012.
La décision de détruire les deux barrages date de 2009, présentée comme devant "mettre le site en conformité avec le droit européen" puis en 2014, la ministre Ségolène Royal demande qu'on étudie des solutions alternatives pour permettre la circulation des poissons migrateurs sur 90 km de cours d'eau (saumon et l'anguille)<ref name=AFB2018a/>.
Les opérations de vidange, de gestion des boues et d'arasement des ouvrages étaient prévues de 2015 à 2018<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Toutefois, l'opposition locale reste forte contre la destruction des barrages. Les maires des communes riveraines, ainsi que le député de la circonscription d'Avranches, refusent la démolition, afin de préserver l'emploi touristique, la pêche carnassière et la beauté du site. Le lac artificiel de Vezins est le seul lac de grande envergure dans la région du Sud-Manche. Une association, Les Amis du barrage de Vezins, fédère les actions citoyennes contre le projet gouvernemental<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En 2016, la société Valorem est candidate à la reprise du barrage de Vezins à la suite de la recherche d'une alternative à l'arasement par la ministre de l'Environnement Ségolène Royal<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 2017, le ministre de la transition écologique Nicolas Hulot relance le projet de restauration de la biodiversité, avec des travaux d'arasement devant commencer au printemps 2018<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En Modèle:Date-, la destruction des deux barrages est presque terminée<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le barrage de Vezins
Ce barrage, construit sur la limite des communes de Vezins (associée à Isigny-le-Buat) et de Saint-Laurent-de-Terregatte, est à voûtes multiples, avec des contreforts en béton armé et mesure Modèle:Unité de haut et 278 de long<ref>Préfecture de la Manche.</ref>.
Huit fois plus puissant que celui de la Roche-qui-boit, il appartient au Groupe d’Exploitation Hydraulique Ouest avec le barrage de Guerlédan, le barrage de Saint-Adrien, l’usine de La Rance, le barrage de La-Roche-qui-Boit et le barrage de Rabodanges<ref>Groupe d'exploitation hydraulique Ouest.</ref>.
Son potentiel a été identifié lors de l'intense spéculation boursière des années 1920 sur l'hydroélectricité. Il a ensuite été construit de 1929 à 1932 par la société des forces motrices de la Sélune.
Les ingénieurs étaient Louis Pelnard-Considère et Albert Caquot<ref>Structurae (fr) : Barrage de Vezins (1932).</ref>.
Durant la Seconde Guerre mondiale, il alimentait l'arsenal de Cherbourg et le mur de l'Atlantique. Un sabotage détruisit deux transformateurs, ce qui retarda la construction d'une partie de ces fortifications.
Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la base de loisirs de la Mazure est installée au bord du lac. On y pratique la pêche, le kayak, l'aviron, le canotage, etc.
Le barrage devait être détruit en 2018, à la suite des décisions de Chantal Jouanno et de Nathalie Kosciusko-Morizet. À l’époque, une opposition s’organise pour protéger « Modèle:Nombre directs ou induits »<ref>Wikimanche.</ref>. De plus, la vidange du barrage de Vezins (mai - Modèle:Date-) a mis au jour près de Modèle:Unité de sédiments suspectés d'être pollués car la vidange précédente, en 1993, avait causé une pollution importante de la baie du Mont-Saint-Michel. Ces vases ont été confinées in situ, ce qui a coûté environ Modèle:Nobr d'euros<ref name=AFB2018a/>.
La destruction du barrage de Vezins débute en Modèle:Date-. L'arrêté d'autorisation ainsi que celui de la Roche-qui-Boit ont été signés fin Modèle:Date-<ref name=AFB2018a> AFP (2018) Feu vert à la destruction controversée de barrages près du Mont Saint-Michel, 31 octobre 2018.</ref>.
Le percement de la voûte est effectif en Modèle:Date-. Le chantier s'étalera jusqu'en Modèle:Date- pour un coût de Modèle:Unité d'euros TTC<ref>Le premier trou percé … sur actu.fr le 12 juin 2019.</ref>.
Alors que le démantèlement est commencé, l'affaire n'est pas définitivement tranchée par la justice<ref>« Les requêtes des Amis du barrage rejetées par le tribunal administratif », Ouest-France, site internet, 20 août 2019 (lire en ligne).</ref>.
Le barrage de la Roche-qui-boit
Situé en aval du barrage de Vezins, dont il est devenu un ouvrage de compensation après la construction de celui-ci, ce barrage produit annuellement Modèle:Nobr de kilowattheures. Il restitue à la rivière un débit minimum de Modèle:Unité/s. Le lac de retenue est long de Modèle:Unité, 40 hectares et 4 millions de mètres cubes d'eau.
L'autorisation de la construction du barrage a été accordée par arrêté préfectoral en août 1914. Les travaux ont commencé durant la Première Guerre mondiale, en 1916 pour s'achever en 1919. Le barrage fait Modèle:Unité de long et Modèle:Unité de hauteur. Il relie les territoires de Ducey et Saint-Laurent-de-Terregatte, mais la quasi-totalité du lac de retenue est partagée entre les territoires de Vezins et de Saint-Laurent.
Sa vidange s’est faite à partir de 2020/2021, comme décidé en 2017<ref name=AFB2018a /> .
La destruction du barrage de la Roche-qui-boit a débuté le lundi Modèle:Date- et s'est terminée en Modèle:Date- au terme de dix mois de chantier. Après cette destruction et celle du barrage de Vezin, la Sélune a retrouvé son espace naturel<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Pêche
Les eaux de la Sélune sont riches en saumons. La Sélune est classée par les pêcheurs en première catégorie. Elle est également peuplée de truites de mer, d'anguilles, de truites fario ou arc-en-ciel, de brochets, de tanches, de gardons, de sandres, de perches et de carpes.
Bibliographie
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Romain Provost de la Fardinière, Les pêcheries sur la Sélune sous l’Ancien Régime, Revue de l’Avranchin et du Pays de Granville, t.89, sept. 2012, p. 293-307
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Commentaire biblio
Liens externes
- Données technique sur le barrage de Vezins
- Présentation technique des barrages à contreforts
- Photographie aérienne du barrage de Vezins
Voir aussi
Modèle:GeoGroupModèle:Début de colonnes
- la liste des fleuves de France
- la liste des cours d'eau normands
- la liste des cours d'eau de la Manche
Notes et références
Notes
Références
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