Saint-Savournin
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France Saint-Savournin est une commune française de Modèle:Nombre<ref>Modèle:Lien web</ref> (2016), située dans le département des Bouches-du-Rhône en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Elle se situe à l'extrémité orientale du massif de l'Étoile entre Cadolive
Géographie
Situation
La totalité du territoire de la commune s'étend sur Modèle:Unité autour du massif de l'Étoile avec comme point culminant à Modèle:Unité, la Tête du Grand-Puech. Le quart de la superficie, au sud du massif, côté Marseille, est inhabité. On y trouve notamment l'aire de la Moure qui détonne par sa couleur rouge. La partie habitée est entièrement contre le flanc nord, côté montagne Sainte-Victoire.
La commune s'étend sur près de Modèle:Unité d'est en ouest et sur Modèle:Unité du sud-est au nord-ouest.
Malgré sa proximité avec Marseille (quelques kilomètres à vol d'oiseau), Saint-Savournin a un climat plus rude l'hiver. Il n'est pas rare d'avoir des températures négatives. La neige n'y est pas non plus exceptionnelle.
Les communes environnantes sont :
La commune est composée des quartiers suivants :
- le centre village, traversé par la D 7 qui relie Mimet à Cadolive ;
- les quartiers Montières et Gros Vallat, les Rampauds, les Timots, les Castangs, la Patancline, les Plaines et l'Oraison situés le long de la D 46 qui descend sur Gréasque ;
- les quartiers de l'Adrech et Perusson, Saint-Estève et Grand-Jardin en contrebas du village ;
- les Maisons-Neuves à l'ouest en allant vers Cadolive ;
- Le Collet Blanc, le Laganou, la Campagne La Loube situés le long de la D 8 qui descend sur la Valentine ;
- La Valentine constitue un village à part entière avec sa place, sa fontaine, sa chapelle, sa salle communale et son cercle des Amis réunis.
Cadolive fut d'abord un hameau de Saint-Savournin, avant de devenir une commune à part entière en 1900.
Climat
Le climat de Saint-Savournin est fortement influencé par sa situation :
- le village est accroché sur le versant nord du massif de l'Étoile ;
- son altitude moyenne est assez élevée (plus de Modèle:Unité).
Ainsi, Saint-Savournin se distingue des autres communes de la région par son climat plus rigoureux : les températures de l'après-midi y sont souvent inférieures de 3 à Modèle:Unité à celles d'Aix-en-Provence ou de Marseille.
Les précipitations annuelles y sont aussi plus importantes avec une moyenne de Modèle:Unité relevée à Peypin Auberge-Neuve, près de Cadolive sur les années 1990-2005. À comparer avec les 500 à Modèle:Unité à Marseille ou Aix-en-Provence.
De plus, en hiver, il est courant que Saint-Savournin connaisse quelques journées enneigées. Parfois, les chutes de neige y sont même importantes (Modèle:Unité en novembre 1999, Modèle:Unité en février 2001 et janvier 2003, Modèle:Unité en janvier 2006, Modèle:Unité en Modèle:Date-, Modèle:Unité en Modèle:Date-).
Urbanisme
Typologie
Saint-Savournin est une commune urbaine<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de Marseille-Aix-en-Provence, une agglomération inter-départementale regroupant Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Marseille-Aix-en-Provence est la troisième plus importante de la France en termes de population, derrière celles de Paris et Lyon<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Marseille - Aix-en-Provence, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en Modèle:Date- celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de Modèle:Unité ou plus (hors Paris)<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (63,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (65,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (39 %), zones urbanisées (32,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (24,1 %), zones agricoles hétérogènes (4,2 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,5 %), terres arables (0,1 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Histoire
Faits historiques
Quelques traces d'habitations néolithiques ont été trouvées autour du castellas. Saint-Savournin renferme aussi quelques vestiges gallo-romains :
- des tombeaux ont été mis au jour près du Collet-Blanc.
- le reste d'un cimetière romain a été retrouvé au-dessus du cimetière actuel.
- un monument funéraire datant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle a été trouvé près de l'actuelle poste.
- enfin, une voie romaine allait d'Auriol à Gardanne en passant par Saint-Savournin.
Au Moyen Âge, Saint-Savournin est un petit village qui vit essentiellement de l'agriculture (élevage de chèvres et moutons, culture de l'olivier, etc.).
Les écrits de l'époque en disent long sur la vie ecclésiastique et seigneuriale :
- en 1010, l'abbaye de Saint-Victor érige l'église de Saint-Savournin en prieuré.
- en 1040, l’archevêque d'Arles cède ses terres de Saint-Savournin à l'abbaye.
- au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, les seigneurs d'Auriol y possèdent quelques terres.
- en 1553, le sénéchal de Marseille, Balthazar de Catin-Vassal, achète les droits des seigneurs d'Auriol.
- en 1657, le domaine est vendu au seigneur de Cabriès.
- en 1720, le village est touché par la grande peste, contrairement aux villages voisins. La peste décimait surtout les grandes villes ; elle tua notamment un habitant sur deux à Marseille.
- en 1755, la seigneurie passe au seigneur de Fuveau qui, par le biais de plusieurs ventes, se retrouve en possession de la famille de Villiers. Celle-ci vendra d'ailleurs des terrains à Marseille sur lesquels seront construits le cours Devilliers et la rue Saint-Savournin.
- entre 1803 et 1830, la comtesse Jacops d'Aigremont, issue d'une famille originaire d'Anvers et de Lille, remembre ces propriétés.
- En 1993, le marquis et le comte d'Aigremont habitent toujours sur la commune. Ils possèdent également un domaine sur la commune d'Allauch, sur lequel fut construit le château de Montespin en 1715 et dont les ruines furent détruites en 1977.
Héraldique
Modèle:Article connexe Les armoiries du village sont composées d'un arbre de sinople accosté de deux « S » de sable, l'arbre signifiant que la commune est très boisée.
Toponymie
L'origine de Saint-Savournin provient du nom de la première église dont on trouve trace dans les anciens écrits à l'occasion de sa donation par l'abbaye de Saint-Victor en 1010. L'église s'appelait alors Sanctus Saturninus et a probablement été bâtie sur les ruines d'un temple consacré à Saturne. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Saint-Saturnin devient Saint-Savournin à la suite de l'ordonnance de Villers-Cotterêts (1539) qui prescrivait la rédaction en français de tous les actes officiels.
Les habitants de Saint-Savournin s'appellent les Saint-Savournicains, ceux de la Valentine, les Valentinains.
Voici l'origine des noms de quelques quartiers, qui viennent pour la plupart de la langue d'oc :
- l'Adrech : l'Adroit ;
- Castellas : château ruiné ;
- Laganou : petit ruisseau ;
- Aire de la Moure : vient de Maure (peuple sarrasin). Ils ont vraisemblablement séjourné sur la commune entre le {{#ifeq:s | s | Modèle:Siècle | VIIIe{{#if:s| s }} }} et le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ;
- Ortolan, lieu-dit entre Le Collet Blanc et Cadolive, signifie : le jardiner en langue d'oc ;
- Puech : colline.
Politique et administration
Liste des Maires avant 1945 :
- OLLIVE François : de 1792 à 1795
- LONG François : de 1795 à 1798
- SAMAT André : de 1798 à 1825
- SAMAT Louis : de 1825 à 1826
- OLLIVE Jean-François : de 1826 à 1829
- DELEUIL Etienne : de 1829 à 1830
- MICHEL Jean-Joseph : de 1830 à 1831
- DELEUIL Étienne : de 1831 à 1835
- OLLIVE Joseph : de 1835 à 1839
- CONSTANT Jean André : de 1839 à 1842
- MICHEL François : de 1842 à 1848
- MICHEL Jean-Joseph : de 1848 à 1854
- COULOMB Jean Martin : de 1854 à 1870
- LANGELLIER Charles : de 1870 à 1871
- SALLERIN Joseph : de 1871 à 1872
- JACQUET Étienne Pascal : de 1872 à 1874
- AMALBERT Antoine Benjamin : de 1874 à 1876
- LANGELLIER Charles : de 1876 à 1878
- LEGIER Alexandre : de 1878 à 1884
- LANGELLIER Charles : de 1884 à 1888
- SALLERIN Jean-François : de 1888 à 1891
- JACQUET Lazare : de 1891 à 1893
- LIAUTAUD Baptistin : de 1893 à 190
- AMI Auguste : de 1900 à 1902
- SAMAT André : de 1902 à 1907
- LAUGIER Antoine : de 1907 à 1912
- VELIN Ange : de 1912 à 1913
- HENRY Louis : de 1913 à 1919
- MARIAUD Jules : de 1919 à 1920
- MEGIS Abel : de 1920 à 1932
- AMI Émile : de 1932 à 1945
... Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
André LENEL ne s'est pas représenté à l'occasion des élections municipales de Modèle:Date-, après 27 ans de dévouement public au service des habitants du village, dont 19 ans en tant que maire. Dès lors, il est, à titre honorifique, maire honoraire<ref>Modèle:Lien web.</ref> de Saint-Savournin. (Il faut avoir été élu pendant au moins 18 ans, tous mandat confondu).
Tendances politiques et résultats
Le résultat de l'élection présidentielle de 2012 dans cette commune est le suivant<ref>Modèle:Lien web</ref> :
Population et société
Démographie
Modèle:Population de France/section
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l’immigration italienne favorise l'accroissement de la population en particulier à la Valentine, grâce à l'activité industrielle autour des mines. La plupart des italiens sont originaires du village de Moiola, situé dans la vallée Stura, dans le Piémont. Un pacte d’amitié a été signé entre les deux villages le Modèle:Date.
Culture et patrimoine
Les mines
Saint-Savournin est une des nombreuses communes qui compose le bassin houiller de Provence dont Gardanne est peut-être la plus emblématique, avec la fermeture du dernier puits de mine en février 2003. Ce bassin s'étend de l'étang de Berre à l'ouest, jusqu'à la vallée de l'Arc vers Trets à l'est, en passant par les chaînes de l'Estaque, de l'Étoile et l'Huveaune au sud.
Dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, on trouve des carrières de charbon à Saint-Savournin. À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le lignite est mieux exploité et sert entre autres pour les cimenteries et autres fabriques de tuileries, savonneries ou raffineries. On l'utilise aussi pour le chauffage des fours à chaux, notamment sur la zone de La Valdonne, en contrebas de la Valentine, sur la route de La Bouilladisse. Vers 1790, on compte près de trois cents ouvriers travaillant dans les mines de Saint-Savournin.
Les principaux puits sont creusés entre le Modèle:S mini- et le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle :
- Le puits Dubreuil en 1820 (profondeur de Modèle:Unité) ;
- Le puits Saint-Pierre en 1842 (Modèle:Unité) ;
- Le puits Castellane en 1844 (Modèle:Unité) ;
- Le puits Léonie en 1866 (Modèle:Unité) ;
- Le puits Saint-Joseph en 1866 (Modèle:Unité) ;
- Le puits Notre-Dame-du-Château en 1871 (Modèle:Unité) ;
- Le puits Armand en 1891, fermé définitivement en 1954 ;
- Le puits Germain, inauguré en 1927 (Modèle:Unité) et fermé en 1961.
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le charbon était acheminé à Marseille à dos de mulets. Deux itinéraires furent utilisés, par le sentier du Terme (l'actuelle route d'Allauch après Cadolive) ou, plus long mais plus sûr, par l'ancien chemin d'Aix-en-Provence qui atteignait Aubagne en passant par la vallée de l'Huveaune.
En 1904, une ligne de chemin de fer est mise en service entre Aubagne et la Barque (commune actuelle de Fuveau) pour desservir les mines. Dans un premier temps, une voie est ouverte en 1868 entre Aubagne et Valdonne, où une gare y est construite en 1870. Ce train transportera aussi des voyageurs jusqu’en 1939 et sera définitivement supprimé en 1960. Modèle:Article détaillé
À Saint-Savournin, un traînage mécanique amenait le charbon au lieu-dit Chante-Coucou, au-dessous de la Valentine jusqu’aux installations de criblage implantées à Modèle:Unité de la gare Cadolive - Saint-Savournin.
Quatre églises pour Saint-Savournin…
- Une première église fut construite entre 768 et 923, probablement sur les ruines d'un temple consacré à Saturne sur la place occupée actuellement par la Poste.
- Une deuxième église fut construite sur l'emplacement de la première en 1683 (rattachée d'abord au prieuré de Fuveau). Elle fut démolie en 1865.
- Une troisième église fut construite Modèle:Unité plus loin entre 1851 et 1853 par l’archevêque de Marseille Saint Eugène de Mazenod sur la place de l’hôtel de ville actuel. En 1851, une chapelle de secours fut bâtie à Cadolive, érigée en prieuré dès 1854 (bien avant que Cadolive ne devienne une commune en 1900). En 1873, on orna l'église de superbes peintures rappelant le martyre de saint Saturnin. En 1932, on rajouta à la seule cloche baptisée Félicité deux autres cloches,la Philomène Noémie et la Louise Noémie.
- À partir de 1937-38, les travaux du puits Germain ont provoqué de nombreux ébranlements dans tout le village et notamment dans les environs de l'église. En octobre 1942, un violent orage inonde le pays et fragilise encore l'édifice qui glisse et s'enfonce. Les pluies qui suivront aggraveront la situation et en 1946, l'église est partagée en deux : le haut resta accroché au rocher, le bas glissant peu à peu. Après quelques travaux d'infortune, le conseil municipal se résout à démolir l'église en 1960. Une quatrième église fut alors bâtie en 1961 sur le terrain de la salle paroissiale (place de la Servy), de style plus contemporain, faisant table rase des églises précédentes.
Les châteaux
Les ruines du Castellas sont les restes d'un château construit entre 1045 et 1138 sur les hauteurs du village, contre le flanc du massif de l'Étoile.
Il aurait été détruit du temps de La Ligue entre 1576 et 1593. Sur cette esplanade, on jouit d'une vue magnifique sur le village.
Un calvaire a été dressé à proximité en 1912. La croix est bien visible depuis le village. La légende dit qu'il existerait même un souterrain qui mènerait jusqu'à Aix-en-Provence...
Il existe peu d'information sur l'existence d'un deuxième château, probablement construit après la destruction du Castellas, au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Le troisième château date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et comprenait quatre tours englobant une cour intérieure. Il était situé à l'entrée ouest du village, en contrebas de l'actuel rond-point à l'olivier, sur la route du château.
Balades
- Les ruines du Castellas
- Entre le Castellas et le col Saint-Anne (Mimet), panorama à Modèle:Unité, de la montagne Sainte-Victoire au nord, à Marseille et l'Archipel du Frioul au sud, en passant par le massif de la Sainte-Baume à l'est et l'étang de Berre à l'ouest.
- La Tête du Grand Puech
- L’Ortolan
Galerie de Photos
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Le village depuis le chemin du Castellas (Modèle:Date-).
Au loin, la Montagne Sainte-Victoire. -
L'entrée Ouest du village : le rond-point de l'olivier (Modèle:Date-).
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Montagne Sainte-Victoire vue depuis Saint-Savournin (Modèle:Date-).
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Nouveau centre commercial ouvert en 2005 (entrée ouest du village).
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Vue du village depuis la croix (Modèle:Date-).
Notes et références
Notes
Cartes
Références
Voir aussi
Bibliographie
- Monographie de Saint-Savournin par Yves Besson (1995), disponible à la bibliothèque de Saint-Savournin.