Section spéciale (film)

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox V3/Début Modèle:Infobox V3/Image Modèle:Infobox V3/Séparateur Modèle:Infobox V3/Tableau début Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau fin {{#if: |Modèle:Infobox V3/Titre Bloc Modèle:Infobox V3/Navigateur |}} {{#if: |Modèle:Infobox V3/Titre Bloc Modèle:Infobox V3/Navigateur |}} Modèle:Infobox V3/Séparateur

Fichier:Information icon.svg Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Modèle:Infobox V3/Fin

Section spéciale est un film de procès franco-italo-ouest-allemand réalisé par Costa-Gavras, sorti en 1975<ref>Allociné.com, Section spéciale.</ref>. Le film relate la création par le gouvernement de Vichy d'une Cour spéciale pour juger les résistants ou présumés tels.

Synopsis

En juin 1941, Hitler attaquant l'URSS, met fin au Pacte germano-soviétique. Les communistes français entrent alors dans la phase de la résistance armée.

Le Modèle:Date, un jeune militant communiste Modèle:Incise abat dans le métro parisien un militaire allemand, l'aspirant de marine Alfons Moser<ref group="Note">L'aspirant Moser était un simple assistant d'intendance.</ref>. Cet épisode est connu sous le nom d'« attentat du métro Barbès »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Redoutant les représailles allemandes dans la population parisienne, le gouvernement de Vichy décide de prendre les devants. Avec l'aval de l'amiral Darlan (vice-président du Conseil), Pierre Pucheu, ministre de l'Intérieur, propose au Conseil des ministres présidé par le maréchal Pétain, d'adopter une loi<ref group="Note">À ce moment, Pétain exerçait le pouvoir législatif en Conseil des ministres.</ref> d'exception pour juger, dans le but d'obtenir une condamnation à mort, six Français en échange de la vie de l'aspirant Moser, et ainsi satisfaire la marine de guerre allemande. Ces six accusés seront choisis parmi les ennemis ou les indésirables du régime de Vichy : communistes et Juifs.

Autour de la table, outre Pétain, Darlan et Pucheu, Joseph Barthélemy, ministre de la Justice, le général Huntziger, secrétaire d'État à la Guerre, le général Bergeret, secrétaire de l'Air, Yves Bouthillier, ministre de l'ÉconomieModèle:Etc.

Pétain laisse faire Pucheu, mais Barthélemy Modèle:Incise se cabre, puis finit par se soumettre aux injonctions du maréchal ; les autres ministres suivent.

Cette loi d'exception doit être rétroactive (puisque les condamnations doivent être prononcées et exécutées dans les plus brefs délais), si bien que les ministres, peu habitués à ce type d'exercice, la signent en laissant un article entier en blanc, lequel article sera plus tard rédigé à Paris par le procureur de l'État Maurice Gabolde avant sa publication au Journal officiel. Outre son caractère rétroactif, cette loi a ceci de particulier que les condamnations n'ont pas à être motivées, et qu'aucun recours n'est possible ; elle attribue compétence à des « sections spéciales » de la cour d'appel (d'où le titre du film).

Après la mascarade législative (la loi est même antidatée pour donner l'impression qu'elle a été adoptée avant l'attentat) et la parodie de justice (un des prévenus a déjà été jugé), s'engage alors une double course contre la montre : du côté des autorités françaises pour faire guillotiner les six prévenus, et du côté de la défense pour les sauver, notamment via un recours en grâce introduit auprès du chef de l'État, le maréchal Pétain, celui-là même qui a signé la loi.

Fiche technique

Distribution

Hommes politiques et hauts fonctionnaires

Magistrats et avocats

Les Allemands

Les Résistants

Les prévenus

Autres rôles

Production

Modèle:...

Lieux de tournage<ref>L2TC section speciale lieux de tournage</ref>

Distinctions

Accueil

Modèle:...

Commentaires

Analyse

Section Spéciale s'inscrit dans le cycle des films politiques de Costa-Gavras : Z (1969), L'Aveu (1970), État de siège (1972), ainsi que le film d'Henri Verneuil, I... comme Icare (1979) tous les quatre avec Yves Montand dans le rôle principal, alors qu'ici ce dernier n'apparaît que de manière fugace. Ces films ont pour fil conducteur les rapports entre le monde politique et la justice, et Section Spéciale n'y fait pas exception. Cependant, contrairement à ses prédécesseurs, Section Spéciale n'est pas une demi-fiction réalisée au départ d'événements réels, mais une reconstitution minutieuse d'événements historiques, essentiellement établie d'après l'œuvre de Hervé Villeré qui s'est basé non pas sur les archives judiciaires françaises Modèle:Incise mais sur des archives allemandes.

L'affaire des sections spéciales sera pour beaucoup dans la condamnation à mort de Pierre Pucheu à Alger, en mars 1944<ref>Pierre Pucheu, Ma Vie, éd. Amiot-Dumont, Paris, 1948.</ref>. Elle constitue une base de départ pour une discussion à caractère historique sur la politique de collaboration : les collaborateurs y voyaient un moyen de limiter les représailles des Allemands, et surtout de diriger celles-ci vers des Français « d'une moindre qualité » ; les partisans de De Gaulle lui reprochaient non seulement de soumettre la Justice française à l'occupant, mais surtout d'établir d'odieuses distinctions entre Français.

Cette affaire met en évidence le rôle personnel joué par Pétain. Il ne subit en cette occasion aucune pression directe des Allemands, contrairement aux événements du Modèle:Date<ref>Lors du renvoi de Laval, l'ambassadeur Abetz était venu en personne à Vichy, entouré de SS, exiger sa réintégration.</ref> par exemple. Costa-Gavras « représente » Pétain en ne le montrant pas : on entend sa voix, on voit ses mains et ses manches (constellées d'étoiles), mais on ne voit jamais son visage.. Costa-Gavras dépeint l'atmosphère très particulière de Vichy en 1941. Trois aspects sont mis en exergue : le caractère presque ridicule de l'entassement d'un gouvernement dans une petite ville de province, l'importance capitale, pour la population des deux zones, des décisions prises dans un contexte aussi inapproprié, et la quasi-déification de Pétain, paraissant planer au-dessus des événements. Alors que le sujet du film est plutôt « ciblé », pratiquement toutes les « personnalités » du régime de Vichy défilent à l'écran, y compris Fernand de Brinon (dont on précise qu'il a restauré son château de la Chassagne Modèle:Incise grâce aux fonds secrets), Jean-Pierre Ingrand<ref>Éric Conan, « Jean-Pierre Ingrand – Les regrets d'un serviteur de Vichy », L'Express, 8 août 1991 Modèle:Lire en ligne.</ref> et Georges Dayras pour la zone occupée. Même l'ambassadeur des États-Unis, l'amiral William Leahy apparaît dans le film.

Les rôles les plus importants ne sont pas dévolus aux acteurs les mieux connus : des célébrités comme Michel Galabru, Yves Robert, Pierre Dux, Bruno Crémer et Jacques Perrin n'y tiennent que des seconds rôles.

Le morceau Impromptus Hongrois ([[Six Moments musicaux de Schubert|Moment musical Modèle:Op. Modèle:N° en fa mineur, D. 794]]) de Franz Schubert est interprété lors du dîner réunissant le commandement militaire allemand.

Le film commence par une représentation de l'opéra Boris Godounov.

Détails corrects et erronés

  • Bien que très ressemblant, le discours de Pétain diffusé à l'issue de Boris Godounov n'est pas l'enregistrement originel, lequel comporte trop de grésillements. Le texte d'origine se termine par Modèle:Citation, tandis que le discours du film se termine par Modèle:Citation.
  • Contrairement à ce que prétend un dialogue du film, Pierre Pucheu ne s'est jamais battu dans les rangs nationalistes durant la guerre civile espagnole.
  • La tenue de l'amiral Darlan semble ne comporter que quatre étoiles sur les manches et une seule couronne de feuilles de chêne sur le bandeau de la casquette : pour un amiral de la Flotte, ces nombres devraient normalement être, respectivement, cinq et deux.
  • La décoration de la Francisque, portée notamment par Pucheu et Brinon, ne correspond pas au modèle officiel dépourvu d'anneau et d'argent.
  • La dague portée par Alfons Moser semble être du modèle de la Heer (armée de terre) et non de la Kriegsmarine.
  • Devant l'hôtel du Parc, les « plaques » portant ce nom sont en réalité des panneaux de carton placés trop loin, de part et d'autre de l'entrée. En outre, l'hôtel précédant l'hôtel du Parc en venant des sources est le Majestic et non l'hôtel Thermal (actuel hôtel Aletti Palace). De même, l'hôtel des Célestins n'est visible ni depuis l'hôtel du Parc ni depuis le Pavillon Sévigné (lors d'un Conseil des ministres, l'un de ses membres regarde par la fenêtre et « voit » l'hôtel des Célestins).
  • Au début du film, on parle de conseils des ministres restreints, tenus hors la présence du garde des Sceaux : cela ne correspond pas à la réalité.
  • On voit que le procureur de l'État, Gabolde, est affecté d'une boiterie : il avait effectivement été amputé d'une jambe pendant la Grande Guerre.
  • Il est assez étonnant de voir, lors de l'arrivée de Modèle:Me à Vichy, la loge du maréchal Pétain gardée par des soldats, avec baïonnette au canon, portant à l'été 1941 la lourde capote et le casque de 1940 : le Maréchal disposait de sa Garde personnelle revêtue d'un uniforme spécifique (casque et tunique de cuir des troupes de cavalerie, notamment). De même, l'officier présent à ce moment aurait été un officier de gendarmerie.
  • Les noms et les prénoms des prévenus sont exacts. On les trouve sur des plaques commémoratives ou parmi les 13 fusillés de Caen.

Notes et références

Notes

<references group="Note"/>

Références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

Modèle:Palette Modèle:Portail