Tahar Ben Jelloun

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Modèle:Voir homonyme Modèle:Infobox Écrivain

Tahar Ben Jelloun (en arabe : طاهر بن جلون) est un écrivain, poète et peintre franco-marocain né le Modèle:Date-<ref name="franceinter2">Tahar Ben Jelloun sur France Inter le 17 février 2016, dans l'émission La Bande originale : Modèle:Citation L'auteur explique qu'afin de pouvoir être inscrit à l'école bilingue maternelle franco-marocaine de Fès, son père l'a volontairement vieilli et que l'erreur sur son année de naissance provient de là.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref> à Fès (Maroc). Auteur de nouvelles, romans, poèmes et essais, il est lauréat du prix Goncourt pour son roman La Nuit sacrée.

Biographie

Après avoir fréquenté une école primaire bilingue arabo-francophone<ref name="franceinter2" />, il étudie au lycée Regnault (lycée français de Tanger) jusqu'à l'âge de dix-huit ans, puis fait des études de philosophie à l'université Mohammed V de Rabat, où il écrit ses premiers poèmes — recueillis dans Hommes sous linceul de silence (1971). Il enseigne ensuite la philosophie au Maroc. Mais, en 1971, à la suite de l'arabisation de l'enseignement de la philosophie, il doit partir pour la France, n'étant pas formé pour la pédagogie en arabe. Il s'installe à Paris pour poursuivre ses études de psychologie.

À partir de 1972, il écrit de nombreux articles pour le quotidien Le Monde. En 1975, il obtient un doctorat de psychopathologie sociale<ref>Modèle:Lien web</ref>. Son écriture profitera d'ailleurs de son expérience de psychothérapeute (La Réclusion solitaire, 1976). En 1977, il tire de cette thèse un essai La plus haute des solitudes où il transcrit la misère psychologique, sexuelle et la solitude de travailleurs immigrés. En 1985, il publie le roman L'Enfant de sable qui le rend célèbre.

Il obtient le prix Goncourt en 1987 pour La Nuit sacrée, une suite à L'Enfant de sable. Il est le premier auteur marocain à obtenir ce prix. En Modèle:Date-, il annonce sa candidature à l'Académie française<ref>Voir sur academie-francaise.fr.</ref>, mais la retire le mois suivant<ref>Voir sur academie-francaise.fr.</ref>. En 2008, il est élu membre de l'Académie Goncourt, en remplacement de François Nourissier démissionnaire.

Il participe en Modèle:Date- à un colloque international au Sénat de Paris<ref>Voir sur barizakhiari.wordpress.com.</ref> sur l'islam des Lumières avec Malek Chebel, Reza Deghati, Olivier Weber, Abdelkader Djemaï, Gilles Kepel et Barmak AkramModèle:Référence nécessaire.

Tahar Ben Jelloun écrit plusieurs ouvrages pédagogiques tel que Le Racisme expliqué à ma fille (1998), inspiré par une manifestation contre le projet des lois Pasqua-Debré, l'Islam expliqué aux enfants (2002), en réponse à l'Islamophobie suivant les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis, et Le Terrorisme expliqué à nos enfants (2016) depuis les attentats du 13 novembre 2015 en France et les autres attentats djihadistes en Europe<ref>https://www.seuil.com/ouvrage/le-terrorisme-explique-a-nos-enfants-tahar-ben-jelloun/9782021320572</ref>. Il est régulièrement sollicité pour des interventions dans des écoles et universités marocaines, françaises et européennes.

En Modèle:Date-, il quitte les éditions Bompiani qui publient ses œuvres en italien pour fonder à Milan La nave di Teseo, une nouvelle maison d'édition, avec Umberto EcoModèle:Ref nécessaire.

Tahar Ben Jelloun est connu non seulement pour ses œuvres littéraires, mais aussi ses apparitions dans les organes de presse, où il parle de l'expérience vécue, des injustices et des défis des Maghrébins qui habitent en France<ref>https://www.jstor.org/stable/24392137</ref>.

En novembre 2018, il est le président d'honneur du Prix CatalPa, prix littéraire et artistique français distinguant chaque année un catalogue d'exposition parmi les titres publiés dans l’année par les musées et les institutions culturelles de Paris.

Œuvres

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Diffusion internationale de l'œuvre

L'Enfant de sable (Seuil 1985) et La Nuit sacrée, Prix Goncourt 1987, ont été traduits en quarante-trois langues dont (en plus de l'arabe, de l'anglais et des langues européennes) l'indonésien, le vietnamien, le hindî, l'hébreu, le japonais, le coréen, le chinois, etc.

Le Racisme expliqué à ma fille (un succès de librairie vendu à plus de Modèle:Nombre<ref>C'est formidable d'être populaire • L'Express.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>), est traduit en trente-trois langues, dont trois des onze langues principales d'Afrique du Sud (l'afrikaans, le swati et l'ixixhosa), le bosniaque et l'espéranto.

La plupart de ses livres ont été traduits en arabe, dont certains par l'auteur lui-même.

Récompenses et distinctions

Prix

Distinctions

Hommages

L'astéroïde (29449) Taharbenjelloun a été nommé en son honneur.

Prise de position sur la société française

Dans Le Monde du lundi Modèle:Date, Tahar Ben Jelloun écrit une « Lettre au président de la République », l'invitant à plus de discernement dans ses propos (Nicolas Sarkozy s'était exprimé à Grenoble sur la possibilité de déchoir de la nationalité française une personne qui aurait commis un grave délit). Il veut lui rappeler sa position de chef de l'État et l'usage qu'il se devrait d'en faire vis-à-vis des valeurs de la République et de sa constitution<ref>Modèle:Article</ref>.

Polémiques

Affaire de la « bonne marocaine » exploitée à Paris

Le Modèle:Date-, le journal Libération publie un article<ref>Modèle:Lien web</ref> dans son édition du week-end à propos d'une employée d'origine marocaine, Fatna S., ramenée du Maroc en France par Tahar Ben Jelloun en Modèle:Date- afin de s'occuper de ses quatre enfants et de l'entretien de la maison familiale. Selon le quotidien, elle était employée dans « l'illégalité », et avait comme profession indiquée sur son passeport celle de « bonne ». Le Comité contre l'esclavage moderne avait été saisi<ref>Modèle:Article</ref>.

Proximité avec le régime marocain

Cité par le journaliste marocain Omar Brouksy<ref>Modèle:Lien web</ref>, auteur du livre enquête "la République de Sa Majesté" sur l'ingérence marocaine en France<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, Tahar Ben Jelloun est considéré par ce dernier comme faisant partie du lobby de la monarchie marocaine en France.

Dès 2016, Tahar Ben Jelloun collabore avec le média Le360.ma<ref>Modèle:Lien web</ref>, organe médiatique du secrétaire particulier du roi du Maroc Mounir Majidi<ref>Modèle:Article</ref> et considéré par le journal Le Monde<ref>Modèle:Article</ref> tout comme par Human Right Watch<ref name=":0">Modèle:Article</ref> comme porte-voix des services sécuritaires du régime et faisant partie du phénomène de la presse de diffamation au Maroc<ref name=":0" />.

En 2022, Tahar Ben Jelloun publie une tribune dans l'hebdomadaire français Le Point intitulée « Le Maroc expliqué à Emmanuel Macron »<ref name=":1">Modèle:Lien web</ref> où il défend la thèse que le Maroc serait une démocratie tout en affirmant, concernant le roi du Maroc, qu'"au Maroc, le roi règne et gouverne"<ref name=":1" />, que "rien ne se fait sans son accord"<ref name=":1" /> et qu'"il se trouve que c'est un grand roi, un des rares dirigeants du monde arabe à respecter les principes de la démocratie"<ref name=":1" />. Dans la même tribune, il critique le rapprochement entre le président français Emmanuel Macron et l'Algérie<ref name=":1" />. La tribune a été critiquée par des médias algériens<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Accusation de l'écrivain algérien Yasmina Khadra

Le Modèle:Date-, Tahar Ben Jelloun est accusé par l'écrivain algérien Yasmina Khadra d'être à l'origine de son ostracisation par les institutions littéraires et les médias en France<ref>Modèle:Lien web</ref>. Invité dans l’émission Maghreb Orient Express sur TV5 Monde pour la promotion de son livre Le baiser et la morsure, il a déclaré : « Quand vous avez un écrivain de renom, connu dans le monde entier, prix Goncourt, membre influent de l’Académie Goncourt, qui s’appelle Tahar Ben Jelloun, qui raconte partout depuis vingt ans, de Modèle:Date- jusqu’à ce matin, que je suis un imposteur, que ce n’est pas moi qui écris mes livres, qu’il connaît mon nègre. Et à travers ça, trouver toutes sortes de diffamations, d’affabulations, d’élucubrations les plus chimériques, alors j’ai écrit ce livre pour rassurer les miens et ceux qui apprécient mon travail pour leur dire que vous êtes en train de lire quelqu’un de brave, d’honnête et qui n’est jamais dans la polémique<ref>Modèle:Lien web</ref>. »

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

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Bibliographie

  • Christian Bouillon, « Ben Jelloun Tahar », dans Christiane Chaulet Achour, avec la collaboration de Corinne Blanchaud (dir.), Dictionnaire des écrivains francophones classiques : Afrique subsaharienne, Caraïbe, Maghreb, Machrek, Océan Indien, H. Champion, Paris, 2010, Modèle:P. Modèle:ISBN
  • Huda El Kadiki, Tahar Ben Jelloun au carrefour de l'Orient et de l'Occident, Université François-Rabelais, Tours, 2014
  • Salim Jay, Dictionnaire des écrivains marocains, Paris Méditerranée - Eddif, 2005
  • Tahar Ben Jelloun, histoire, mythes, racines : une exploration de l'humain, ARDUA, Éditions Passiflore, 2022

Liens externes

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