Talc

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Modèle:Infobox Minéral

Le talc est une espèce minérale composée de silicate de magnésium doublement hydroxylé de formule Mg3Si4O10(OH)2, pouvant contenir des traces de nickel, de fer, d'aluminium, de calcium, de sodium et d'autres silicates magnésiens comme l'amiante.

Historique de la description et appellations

Inventeur et étymologie

Georgius Agricola décrit ce minéral en 1546, mais il est connu depuis l’antiquité<ref>Agricola (1546) De Natura Fossilium.</ref>. Son nom vient du persan : Modèle:Langue. Emprunté à l'arabe talq<ref>Laurent Herz, Dictionnaire étymologique de mots français d'origine chamito-sémitique : classés par racine, avec index alphabétique, L'Harmattan, 1998, Modèle:P.148.</ref>, le mot aurait été introduit par Bernard Palissy en 1560<ref>Theodore Besterman (dir.), The Complete Works of Voltaire, University of Toronto Press, 1987, Modèle:P.266.</ref>.

Synonymie

Il existe plusieurs synonymes<ref>Index alphabétique de nomenclature minéralogique, BRGM.</ref> :

  • agalite ;
  • agalmatolite ;
  • colubrine ;
  • kérolite<ref>J. Berzelius, Rapport annuel sur les progrès des sciences physiques et chimiques, Modèle:Vol.6, P.196, 1846.</ref> ;
  • lapis specularis ;
  • lardite (d'après Wallerius) ;
  • mussolinite ;
  • ollite ;
  • stéatite : ce terme désigne en fait une roche dont le constituant essentiel est le talc.

Caractéristiques physico-chimiques

Critères de détermination

Le talc est sécable et très mou, avec une dureté suivant l'échelle de Mohs de 1. Son toucher gras est caractéristique. Densité de 2,5-2,8. Il possède un éclat gras à nacré, est translucide à opaque et ses couleurs vont de blanc à gris ou vert pomme.

Variété

La beaconite est une variété asbestiforme provenant de la mine Beacon à Champion dans le comté Marquette, état du Michigan (USA)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Cristallographie

Il existe deux polytypes du talc, le talc 1A et le talc 2M.

Le talc 1A cristallise dans le système cristallin triclinique. Il a été décrit dans le groupe d'espace non conventionnel CModèle:Surligner, mais sa symétrie est PModèle:Surligner (Modèle:N° 2)<ref>ICSD No. 100 682 ; Modèle:Article.</ref>. Ses paramètres dans la maille non conventionnelle sont Modèle:Mvar = Modèle:Unité, Modèle:Mvar = Modèle:Unité, Modèle:Mvar = Modèle:Unité, Modèle:Mvar = 90,46°, Modèle:Mvar = 98,68° et Modèle:Mvar = 90,09°, conduisant à un volume de maille Modèle:Mvar de Modèle:Unité et une masse volumique calculée de Modèle:Unité. Le talc 1A contient Modèle:Mvar=Modèle:Nobr formulaires par maille.

Le talc 2M cristallise dans le système cristallin monoclinique, de groupe d'espace C2/c (Modèle:N° 15), avec Modèle:Mvar=Modèle:Nobr formulaires par maille<ref>ICSD No. 26 741 ; Modèle:Article.</ref>. Ses paramètres de maille sont Modèle:Mvar = Modèle:Unité, Modèle:Mvar = Modèle:Unité, Modèle:Mvar = Modèle:Unité et Modèle:Mvar = 100,08°, conduisant à un volume de maille Modèle:Mvar de Modèle:Unité et une masse volumique calculée de Modèle:Unité.

Chimie et propriétés physiques

C'est le pôle magnésien de ce minéral composé de silicate de magnésium doublement hydroxylé que l'on appelle talc. Son pôle ferreux est appelé minnésotaïte. Ainsi, la proportion en magnésium est l'un des paramètres définissant la pureté du talc.

Le talc se présente en feuillets ; les cristaux isolés (monoclinique) sont rares. Il a un clivage de base parfait, le folia non élastique cependant légèrement flexible.

Gîtes et gisements

Gîtologie et minéraux associés

Le talc résulte de l'altération de silicates de magnésium comme les pyroxènes, les amphiboles, l'olivine et d'autres minéraux similaires. Il se trouve communément dans des roches métamorphiques, souvent d'un type alcalin dû à l'altération des silicates sus-indiqués.

Gisements producteurs de spécimens remarquables

En France, la carrière de talc de Trimouns, près de Luzenac dans l’Ariège, est la plus importante au monde (Modèle:Unité extraites par an). Elle a donné des groupes de cristaux remarquables associés à des cristallisations de terres rares<ref>Didier Descouens et P. Gatel, « Le Gisement de talc de Trimouns », dans Monde et minéraux, Modèle:N°78, avril 1987, Modèle:P.4-9.</ref>.

Il y a aussi de nombreuses mines au Canada (deux mines en Ontario et une au Québec, le Canada produit environ Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>), aux États-Unis, en Australie, en ChineModèle:Etc.<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Utilisations

Fichier:Neolithic talc necklace - PRE.2009.0.237.1.IMG 1998.jpg.2009.0.237.1.img 1998.jpg
Collier en perles de stéatite - Muséum de Toulouse.

Il existe plusieurs utilisations du talc :

  • dans l'industrie pharmaceutique, il est utilisé comme excipient dans certains médicaments, le plus souvent comme lubrifiant ;
  • en cosmétique, principalement pour ses propriétés absorbantes, comme poudre à talquer ;
  • dans l'agro-alimentaire comme anti-agglomérant, principalement dans les colorants au maximum de 5 % (numéro Modèle:NrE<ref>Modèle:Article.</ref>) ;
  • comme charge dans la fabrication du papier ;
  • dans la fabrication du caoutchouc ;
  • pour les peintures, la céramiqueModèle:Etc ;
  • la stéatite, roche dont le talc est le constituant essentiel, est ou a été utilisée comme matériau de fours, d'éviers, de centraux électriques, d'habillage de résistances électriques (chauffe-eau), dans la construction d'un poêle de masseModèle:Etc ;
  • il est utilisé comme craie par les tailleurs, mais surtout par les soudeurs, formeurs, chauffagistes ou chaudronniers sous le nom de « pierre à feu » ou « craie de Briançon » (une « craie » classique disparait sous la flamme, pas le trait de stéatite qui doit être un minéral pur et ne se consume pas comme la craie) ;
  • en chirurgie, le talc est utilisé pour rétablir le contact entre la plèvre thoracique et la plèvre pulmonaire, en particulier à la suite d'un pneumothorax ; le talcage pleural provoque une légère réaction inflammatoire qui rétablit l'adhésion normalement assurée par une pression légèrement négative ;
  • pour la modélisation de phénomènes physiques, tels que les avalanches ;
  • pour la validation du degré de protection des enveloppes d'appareillages classés IP5x ou IP6x selon la norme EN 60529 (Indice de protection).

En 2009, une étude indique la répartition d'emploi suivante, par secteur industriel<ref>Modèle:Harvsp.</ref> :

  • industries de céramique 31 % ;
  • papier 21 % ;
  • peinture 19 % ;
  • toiture 8 % ;
  • plastique 5 % ;
  • caoutchouc 4 % ;
  • cosmétique 2 % ;
  • autres 10 %.

Précautions d'emploi

Le Centre international de recherches sur le cancer (CIRC) classe le talc non asbestiforme (la majorité) dans le groupe 3 (inclassable quant à sa cancérogénicité pour l’homme), le talc pour le corps (usage périnéal) est classé 2B (potentiellement cancérogène pour l'homme)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Sans être considéré comme un amiante, le talc peut revêtir une structure fibreuse (beaconite). En outre, le talc extrait peut receler une part de fibres d'amiante naturelle<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Toutefois, l'étude menée par l'Anses en 2012 aboutit aux conclusions selon lesquelles<ref>Modèle:Harvsp.</ref> :

Santé Canada et Environnement et Changement climatique Canada ont produit une ébauche d’évaluation préalable du talc dans le cadre du Plan de gestion des produits chimiques. Cette ébauche d’évaluation préalable est fondée sur les plus récentes données scientifiques<ref name=":0">Modèle:Lien web.</ref>.

L’ébauche d’évaluation préalable décrit les sources de préoccupation éventuelles :

  • inhalation de particules fines de talc résultant de l’utilisation de poudres libres comme des poudres pour bébé, pour le corps, pour le visage et pour les pieds, qui peuvent causer des lésions pulmonaires ;
  • exposition des parties génitales des femmes à des produits contenant du talc comme de la poudre pour le corps, de la poudre pour bébé, des crèmes pour les irritations et l’érythème fessier, des antisudorifiques et des déodorants génitaux, des lingettes pour le corps et des bombes pour le bain.

Crises sanitaires

Dans la culture

C'est le Modèle:Lien de l’État du Vermont, aux États-Unis<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Modèle:Légende plume

  • Modèle:Ouvrage ; avis de l'Anses, rapport d'expertise collective.
  • Spyros Aranitis, « Les gisements de talc pyrénéens : description - essai d'interprétation de leur genèse (contribution à leur étude comparative) », Bulletin du Bureau de Recherches Géologiques et Minières, 1967, 116Modèle:Nb p.
  • Maurice Calmain, Laura Jones, René Pons Modèle:Et al., L'épopée du talc de Luzenac, Société anonyme des talcs de Luzenac, 2005, 173Modèle:Nb p. Modèle:ISBN.
  • Gilles Castroviejo, L'Épopée du talc : poème historique sur le talc de Luzenac Ariège, C. Lacour, 1996.
  • Jean-Pol Fortuné, Le Gisement de talc de Trimouns près Luzenac (Ariège), Éditions du BRGM, 1980.
  • Paul Léophonte, Les Pneumoconioses par le talc, université Paul-Sabatier, 1974, 128Modèle:Nb p.
  • Philippe de Parseval, Étude minéralogique et géochimique du gisement de talc et chlorite de Trimouns (Pyrénées, France), université de Toulouse 3, 1992, thèse de minéralogie-géochimie.
  • René Royer, Études concernant l'emploi du talc dans les pâtes de céramique du bâtiment, faïence, porcelaine et silico-alumineux, S.A. des talcs de Luzenac, Impr. Louis-Jean, 1968.
  • Py L. et Grange J.P., Talcs de Luzenac, Industr. Miner., FRA, 1979, 61, Modèle:N°7, Modèle:P.371-383, Modèle:Nobr, Chronique Recherche Minière 452, novembre/décembre 1979.

Articles connexes

Liens externes

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