Tréma
Modèle:Voir homonymes Modèle:Méta bandeau de note Modèle:Infobox Graphème Le tréma Modèle:Graphie (du Modèle:Lang-grc, « trêma », trou, points sur un dé<ref>Modèle:Lien web</ref>) est un signe diacritique de l'alphabet latin hérité du tréma grec. Il est formé de deux petits points juxtaposés.
Le tréma est parfois le même signe graphique que l’umlaut allemand, bien que sa signification et son origine soient différentes.
Histoire
L'emploi du tréma commence, de manière très flottante et assez rarement, dans les langues occidentales à partir du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle dans des manuscrits en anglo-normand. Il se trace comme un double accent aigu (redoublement d'un apex). Il faut attendre l'imprimerie pour que son usage se généralise et commence à se codifier à partir du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, époque à laquelle on a copié les usages grecs (cf. Diacritiques de l'alphabet grec). Il semble que ce soit John Palsgrave qui, le premier, l'ait introduit en français vers 1530, à moins qu'il ne s'agisse de Jacobus Sylvius<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Dès le milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, on commence à le rencontrer fréquemment, comme l'atteste en 1549 le Dictionnaire Français-Latin de Robert Estienne qui le dénomme pour la première fois<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Utilisation dans les langues à écriture latine
En français
Modèle:Article détaillé En français, le tréma peut se placer sur les voyelles Modèle:Graphie, Modèle:Graphie, Modèle:Graphie (et Modèle:Graphie dans des noms propres) pour indiquer, normalement, que la voyelle qui précède doit être prononcée séparément et ne fait pas partie d'un digramme. Par exemple, « maïs » se prononce Modèle:MSAPI (ma-isse) et non pas Modèle:MSAPI (comme « mais »). Avec la réforme de l'orthographe de 1990, la signification du tréma évolue et indiquerait plutôt que c'est la lettre sous le tréma qui doit être prononcée séparément (« ambiguë » devient « ambigüe »). Le tréma apparaît également dans des noms communs d'origine étrangère mais considérés comme introduits en français : Länder (pluriel du mot allemand Land) ou ångström.
Le tréma est placé après l’accent circonflexe dans l’ordre alphabétique.
Le tréma est placé à droite du « p » sur les claviers AZERTY et CSA (avec touche majuscule), et à droite du « è » sur les claviers QWERTZ utilisés en Suisse.
Il n'existe pas de nom commun contenant Modèle:Graphie. Il apparaît par contre dans plusieurs noms propres :
- des toponymes : Aÿ, Faÿ-lès-Nemours, Freÿr, L'Haÿ-les-Roses, Moÿ-de-l'Aisne… ;
- les noms de rue : rue et square des Cloÿs dans le Modèle:18e de Paris, quai Jaÿr dans le Modèle:9e de Lyon, rue Frédéric Faÿs à Villeurbanne (et le lycée du même nom) ;
- des patronymes :
- les pharaons [[Aÿ Ier|Aÿ {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]] et Aÿ (II) ;
- Jules Balaÿ, nom d'origine stéphanoise ;
- Caÿstros, dieu fleuve de Lydie et le fleuve Caÿstre ;
- La Famille de Croÿ, originaire de Picardie (Crouy) ;
- Georges Demenÿ, nom d'origine hongroise ;
- Ghÿs, version française d'un patronyme d'origine flamande (Ghij) ;
- Pierre Louÿs, poète et romancier, de son vrai nom Pierre Louis ;
- Jean-Jules-Antoine Lecomte du Nouÿ (d'autres membres de la même famille écrivent leur patronyme "du Noüy") ;
- La famille Ysaÿe, ou encore de Callataÿ (dont François de Callataÿ), originaires de Belgique ;
- La famille Allotte de La Fuÿe dont Sophie, mère de Jules Verne ;
- La famille Pébaÿ dont Eva Pebay-Peyroula, scientifique, patronyme originaire de Beaudéan (Bigorre), dont le tréma est attesté dans des actes antérieurs à la typographie mécanique ;
- Louis de Hoÿm de Marien, architecte.
En albanais
Dans l'alphabet albanais, la lettre Modèle:Graphie {{#ifeq:1|0|[ə]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} est indépendante. Elle est placée après la lettre Modèle:Graphie.
En basque
Le dialecte souletin, parlé dans le pays de Soule, possède la sixième voyelle, Modèle:Graphie {{#ifeq:1|0|[y]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}}, laquelle est soit une évolution locale de Modèle:Graphie, soit une assimilation de Modèle:Graphie (cf. basque standard du > souletin dü, et basque standard ditu > souletin dütü).
En catalan
En catalan, le tréma (la dièresi) a deux fonctions. Il est utilisé dans les syllabes güe, güi, qüe, qüi pour remarquer que le u est prononcé, par exemple : aigües ['ajgwəs] (eaux) ou qüestió [kwəsti'o] (question).
Il est aussi employé, comme en français, sur le Modèle:Graphie ou le Modèle:Graphie pour remarquer que ces voyelles ne forment pas de diphthongue avec la voyelle précédente. Par exemple, veïna [bə'inə] (voisine) ou diürn [di'urn] (diurne).
En suédois et finnois
Dans les alphabets suédois et finnois, Modèle:Graphie et Modèle:Graphie sont des lettres indépendantes. Elles sont placées à la fin de l'alphabet, après Modèle:Graphie et Modèle:Graphie, et ont la même origine que le Modèle:Graphie et le Modèle:Graphie allemands, qui ne sont cependant pas des lettres indépendantes. Voir aussi å.
En espagnol
En espagnol courant, le tréma ne s'emploie que sur Modèle:Graphie afin d'indiquer que cette lettre doit être prononcée lorsqu'elle apparaît dans les groupes güi (lingüística [liŋˈgwistika]) et güe (agüero [aˈɰweɾo]). En espagnol ancien, le tréma jouait le même rôle dans d'autres groupes tels que qüa, qüe et qüi, pour transcrire les groupes [kwa], [kwe] et [kwi] qui ne sont actuellement écrits que 'cua', 'cue' et 'cui' respectivement (quando).
Un troisième cas est celui de la poétique, où l'on peut écrire un tréma sur la première de deux voyelles afin de détruire le diphthongue résultant et en créer ainsi un hiatus : süave [su.ˈa.βe] non [ˈswa.βe]. C'est ce que l'on appelle en français la diérèse (dialefa en espagnol). Il est à noter que, à différence du français, le tréma espagnol doit toujours être placé sur la première des deux voyelles.
En hongrois
En hongrois, Modèle:Graphie et Modèle:Graphie sont des lettres indépendantes, placées après le Modèle:Graphie et le Modèle:Graphie.
Le tréma hongrois permet en fait de passer d'une voyelle dite « grave » ou « profonde » (formée avec tout le volume de la bouche et résonnant dans la gorge) à une voyelle « aigüe » (formée avec un volume buccal restreint par la langue et résonnant dans le fond de la bouche).
Le son Modèle:Graphie (comme dans « bateau ») devient ainsi Modèle:Graphie (« eu », comme dans « feu ») et le son Modèle:Graphie (« ou », comme dans « cou ») devient Modèle:Graphie (u, comme dans « rue »).
Le tréma long hongrois est par ailleurs une simple modification de la longueur du son. Ainsi, le Modèle:Graphie long est Modèle:Graphie et le Modèle:Graphie long est Modèle:Graphie. Ce sont également des lettres à part entière de l'alphabet hongrois (voir double accent aigu).
Langues océaniennes
Le tréma est utilisé par les linguistes dans certaines langues du Vanuatu telles que l'araki et le mavea, pour représenter les consonnes linguo-labiales : m̈ Modèle:Prononciation API, p̈ Modèle:Prononciation API, v̈ Modèle:Prononciation API.
Il est utilisé en tahitien pour noter la particule de rappel Modèle:Langue.
Utilisation dans les langues à écriture cyrillique
En russe
Le russe utilise le tréma sur la lettre Modèle:Graphie pour noter le son [jo] accentué. On aura ainsi все (« tous ») et всё (« tout »). La lettre Modèle:Graphie apparaît généralement en remplacement d'une lettre е ou о sous l'accent, par exemple весёлый (« gai ») à mettre en regard avec весело (« gaiement »). Toutefois, cette distinction apparaît rarement hors des ouvrages destinés à l'enseignement : on écrira ainsi indifféremment все ou всё, à charge au lecteur de faire la distinction à l'oral. La lettre ё note aussi parfois les sons [ø] et [œ] dans la transcription de mots étrangers : Modèle:Lang (« maquilleur », du français « grimeur ») et серьёзный (« sérieux »).
En ukrainien
L'ukrainien ne connaît pas le Modèle:Graphie russe, mais utilise le tréma pour distinguer Modèle:Graphie [ji] de Modèle:Graphie [i].
Représentations informatiques
Tréma minuscule | Tréma majuscule | |||
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Avec les touches du clavier sans alt | Avec la touche alt et le pavé numérique | Avec les touches du clavier sans alt | Avec la touche alt et le pavé numérique | |
Clavier azerty |
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Avec la touche alt maintenue appuyée, composez la suite des chiffres suivants puis relâcher :
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Avec la touche alt maintenue appuyée, composez la suite des chiffres puis relâcher :
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Clavier qwerty |
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Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- Jacques André, ISO Latin-1, norme de codage des caractères européens? trois caractères français en sont absents !, Modèle:Date-, 13 p.
Articles connexes
- Diacritique ;
- diacritiques de l'alphabet latin :
- live, langue utilisant le tréma et macron comme le Ǟ/ǟ
- tréma souscrit,
- diacritiques utilisés en français :
- diacritiques de l'alphabet latin :
- alphabet latin.
- Umlaut.