Voyage avec un âne dans les Cévennes

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Modèle:Infobox Livre

Voyage avec un âne dans les Cévennes<ref group="N">Suivant les éditions on peut aussi trouver les variantes : Voyage en Cévennes avec un âne, Voyages avec un âne dans les Cévennes, Voyage avec un âne à travers les CévennesModèle:Etc.</ref> (Travels with a Donkey in the Cévennes) est un récit de voyage de Robert Louis Stevenson paru en Modèle:Date-. Il fit l'objet en 1925 d'une édition bibliophilique à la Librairie Stock, Delamain et Boutelleau, en Modèle:Nobr numérotés dont Modèle:Nobr en frontispice d'une eau-forte originale de Robert Bonfils.

L'écrivain écossais y relate sa randonnée entreprise en automne 1878 : la traversée des Cévennes à pied.

Parti du Monastier dans la Haute-Loire et cheminant vers le sud, il traverse toute la Lozère pour atteindre douze jours après Saint-Jean-du-Gard dans le Gard, au terme d'un périple de Modèle:Unité (environ Modèle:Unité).

Son unique compagnie est l'ânesse prénommée Modestine, avec laquelle, malgré des débuts difficiles, il finit par tisser tout au long du voyage des liens affectifs forts.

Au gré des rencontres et des villages traversés, il évoque quelques épisodes marquants de la guerre des Camisards, période tourmentée dans l'histoire de cette région protestante.

Après la mort de Stevenson, le succès du livre et l’engouement pour le voyage qu'il relate se développèrent rapidement, au point qu'à l'occasion du centenaire du voyage, en 1978, un itinéraire de randonnée a été mis en place, pour permettre aux amateurs de répéter le voyage d'aussi près que possible. Cet itinéraire fut ensuite intégré au réseau des chemins de grande randonnée sous le nom de GR 70, appelé le « chemin de Stevenson ».

Raisons du voyage

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Robert Louis Stevenson à l'âge de 26 ans..
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Fanny Osbourne à l'époque de sa rencontre avec Stevenson.

Les motivations qui poussèrent le jeune Stevenson — il n'avait pas encore Modèle:Nobr — à effectuer seul ce périple à travers les Cévennes sont multiples, mais le déclencheur principal fut une grande peine de cœur.

Deux ans plus tôt, en été 1876, il s'était rendu à Grez pour y retrouver ses amis autour d'une petite communauté artistique de peintres un peu bohèmes, qui cherchait à faire revivre les heures de gloire, désormais passées, de Barbizon. Là, il avait découvert de nouveaux venus : Fanny Osbourne, une belle américaine de dix ans son aînée, artiste-peintre accompagnée de ses deux enfants Isobel et Lloyd. Arrivant tout droit de Californie, elle y avait laissé en Modèle:Date- son mari Samuel Osbourne, lassée par ses infidélités et son inconstance, pour tenter d'être admise à l'Académie royale des beaux-arts d'Anvers. Avec ses trois enfants — Isobel, Lloyd et le tout jeune Hervey — elle s'était rendue à Anvers pour y découvrir que l'Académie n'acceptait pas les femmes.

Elle s'était alors rabattue sur les cours d'un atelier parisien, mais la mort du petit Hervey dans d'atroces souffrances<ref group="N">Il est décédé le Modèle:Date- des suites d'une tuberculose scrofuleuse.</ref> vint tout bouleverser et l'ébranla profondément. Lorsque la santé de Lloyd commença à son tour à décliner, elle n'hésita pas et, sur les conseils d'un de ses amis, elle partit alors pour Grez avec ses enfants<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

La légende veut qu'ils aient connu un coup de foudre immédiat, mais en réalité, après une cour assidue de Stevenson, c'est vraisemblablement l'été suivant que s'établit la relation amoureuse entre Fanny et lui. Mais les obstacles à leur amour sont nombreux. Stevenson, de son côté, n'est toujours pas autonome financièrement. Il dépend de la rente que lui verse son père Thomas, lequel réclame son retour à Édimbourg. Il était difficile dans ces conditions d'imaginer pouvoir subvenir aux besoins de cette petite famille. Fanny, quant à elle, est sommée par son mari de revenir en Californie, sous peine de se voir couper les vivres. En Modèle:Date-, elle finit par céder aux injonctions de son époux et commence les préparatifs pour son retour en Amérique. La vie s'apprête à les séparer ; Stevenson, très affecté, écrit à Charles Baxter qu'il vit là Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Dans une lettre datée du Modèle:Date- toujours destinée à Baxter, les questions qu'il pose à l'avocat de la famille, montrent que ses préoccupations sont claires :

Modèle:Citation bloc

Le jour du départ arrive, et lorsque le train emportant Fanny, Isobel et Lloyd, quitte le quai de la gare, il laisse derrière lui un Stevenson brisé.

Après un bref retour à Paris, il prend assez rapidement la décision de partir : il ressent le besoin de prendre quelque distance avec ses amis, de s'isoler pour faire le point sur sa vie, sur son avenir, et par-dessus tout, d'oublier Fanny. Dans cette optique, son choix se porte sur le Midi de la France car ce serait pour lui l'occasion de découvrir le théâtre de la guerre des Camisards qu'il voit comme des Modèle:Citation comme il les appelle<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, puisqu'ils ne sont que la réplique cévenole des Covenanters des Highlands : ces protestants écossais dont l'histoire et la persécution durant le Killing Time ont peuplé son enfance et enflammé son imagination, par les récits exaltants que sa nourrice Alison « Cummy » Cunningham a pu lui en faire, ainsi que par les textes d'écrivains comme Robert Wodrow ou Alexander Peden qu'elle lui a lus.

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Croquis du château de Beaufort exécuté par Stevenson lors de son séjour au Monastier.

Un autre motif, bien que plus anecdotique, quant au choix de sa destination, il le trouve dans sa connaissance de la romancière George Sand et plus précisément dans l'une de ses œuvres, Le Marquis de Villemer, publiée en 1861, dont l'intrigue se déroule dans le Velay. Ce roman appartient à sa trilogie auvergnate — avec Jean de la Roche (1859) et La Ville noire (1861) — pour l'écriture de laquelle l'auteur s'était elle-même rendue dans la région en 1859 afin de se documenter. En tant qu'admirateur de la romancière, Stevenson y voit là une occasion de marcher sur ses traces. Son pèlerinage le conduit donc jusqu'au Monastier, petit village sur la Gazeille, où il s'installe dans une pension qui pratique des tarifs modérés. Résolu à faire des économies, il y demeure pendant près d'un mois, multipliant les excursions dans les alentours (Le Puy, Lantriac, Laussonne, Goudet, etc.) et réalisant de nombreux croquis de paysages, toujours guidé par ce fil conducteur qu'est l'œuvre de Sand.

C'est vers la mi-septembre que l'idée d'effectuer une randonnée vers le sud s'impose à lui pour se ressourcer, méditer tout en découvrant le pays des Camisards. La marche, il l'a toujours beaucoup pratiquée durant sa jeunesse, principalement dans les Pentland Hills au sud d'Édimbourg, et il en connaît toutes les vertus ; à tel point qu'il a même consacré un essai sur « le sens de la marche », Walking Tours<ref group="N">Modèle:Harvsp.</ref> publié en Modèle:Date-<ref>Michel Le Bris, op. cit., Modèle:P..</ref>,<ref>Traduit en français sous le titre « Des promenades à pied » in Modèle:Harvsp.</ref>. Rien d'étonnant donc à ce qu'il envisage, en parfaite application de sa philosophie, d'accomplir un tel périple. À partir du Modèle:Date-, sa résolution est prise d'entreprendre ce voyage, pour lequel il doit faire l'acquisition d'un âne, voyage dont il espère bien tirer un récit digne d'être publié et donc susceptible de lui rapporter quelque argent<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. L'acquisition de Modestine est réalisée peu de temps après pour Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Dans son ultime lettre envoyée du Monastier, datée du samedi Modèle:Date- à l'adresse de son ami William Henley, il annonce son départ pour le jour-même et mentionne le titre provisoire du récit qu'il compte écrire : Voyage avec un âne dans les Highlands françaises (Travels with a Donkey in the French Highlands)<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Son départ effectif n'a lieu que le lendemain, probablement du fait des difficultés rencontrées avec le harnachement de Modestine.

Itinéraire

Le tableau ci-dessous résume l'itinéraire emprunté par Stevenson. Il correspond aujourd'hui à une grande partie du GR 70, appelé pour cette raison « chemin de Stevenson »<ref group="N">Créé à l'occasion du centenaire du voyage, en 1978, le chemin de grande randonnée GR 70 a été conçu pour se rapprocher au mieux de l'itinéraire de Stevenson et s'appelle pour cette raison le « chemin de Stevenson ». Par rapport à l'itinéraire de Stevenson, le « chemin de Stevenson » comprend principalement deux étapes supplémentaires, une étape initiale Le Puy-Le Monastier et une étape finale Saint-Jean-du-Gard-Alès.</ref>.

Fichier:Travels-map.jpg
Carte du voyage de Stevenson
Fichier:Le Bouchet St.Nicolas (Fr), Chemin de Stevenson.jpg
Le Bouchet-Saint-Nicolas, sculpture commémorative.

<ref>Modèle:Lien web</ref>

Journée Jour
de la
semaine
Date
1878
Région naturelle Points de passage
étapes Stevenson en gras
Modèle:1re dimanche 22 septembre Massif du Mézenc (Velay) Le Monastier, Saint-Martin-de-Fugères, Goudet, Ussel, Costaros, Le Bouchet-Saint-Nicolas
Modèle:2e lundi 23 septembre Massif du Devès (Velay) Landos, Pradelles, Langogne
Modèle:3e mardi 24 septembre Margeride (Gévaudan) Sagnerousse, Fouzilhic, Fouzilhac, nuit à la belle étoile
Modèle:4e mercredi 25 septembre Margeride (Gévaudan) Cheylard-l'Évêque, Luc
Modèle:5e jeudi 26 septembre Margeride (Gévaudan) La Bastide-Puylaurent et l'abbaye Notre-Dame-des-Neiges
Modèle:6e vendredi 27 septembre Margeride (Gévaudan) Chasseradès
Modèle:7e samedi 28 septembre Mont Lozère (Cévennes) l'Estampe, Le Bleymard, nuit à la belle étoile
Modèle:8e dimanche 29 septembre Mont Lozère (Cévennes) Le Pont-de-Montvert, La Vernède, Cocurès
Modèle:9e lundi 30 septembre Vallée du Tarn Florac
Modèle:10e mardi 1er octobre Bougès (Cévennes) Cassagnas
Modèle:11e mercredi 2 octobre Bougès (Cévennes) Saint-Germain-de-Calberte, Saint-Étienne-Vallée-Française
Modèle:12e jeudi 3 octobre Cévennes Saint-Jean-du-Gard

Écriture du Voyage avec un âne

Journal

À l'exception de quelques parties écrites postérieurement à sa randonnée — principalement celles historiques nécessitant la consultation de sources — Stevenson s'astreignait à écrire au fur et à mesure de ses étapes dans un journal<ref group="N">Il s'agit d'un petit cahier d'écolier titré Materials of Travels With a Donkey par Stevenson et conservé à la Bibliothèque Huntington à San Marino, Californie.</ref>. Chaque matin, il rédigeait donc le récit de sa journée précédente avant de prendre la route pour une nouvelle étape, ce qui parfois, lorsque l'inspiration lui faisait défaut, lui valut quelques départs tardifs (Langogne, Florac), Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Ce journal s'ouvre sur un chapitre consacré à son mois passé au Monastier, dans lequel il détaille la ville, ses habitants et leur vie quotidienne. Initialement, Voyage avec un âne aurait dû s'ouvrir sur ce chapitre, mais Stevenson renonça à cette idée afin de ne pas rompre l'équilibre du Voyage dont le rythme naturel est basé sur la journée. Ce chapitre rejeté du livre fut cependant publié de manière isolée sous le titre Une ville de montagne en France (A Mountain Town in France).

Sources historiques de Stevenson

Dans Voyage avec un âne, tous les passages ayant trait à l'histoire des Cévennes et à la guerre des Camisards, ont été rédigés par Stevenson a posteriori<ref>Jacques Poujol in Modèle:Harvsp, « L'historien des Camisards ».</ref>. Pour cela il s'est principalement référé à l'ouvrage Histoires des pasteurs du Désert de Napoléon Peyrat (1842)<ref>Modèle:Ouvrage en deux volumes : sur Google Books, tome premier et deuxième.</ref>, dont il est établi avec certitude qu'il en était détenteur, puisqu'il fait explicitement mention du tome second du livre, heurté du pied durant sa première nuit passée à la belle étoile<ref>R. L. Stevenson, Voyage avec un âne ..., op. cit., « Campement dans l'obscurité », p. 78.</ref> et qu'il s'agissait de surcroît de l'édition française de l'ouvrage, bien qu'il en existât à l'époque une traduction en langue anglaise<ref>Jacques Poujol in Modèle:Harvsp.</ref>. C'est de lui qu'il reprend, par exemple, le récit tragique de l'assassinat par les Camisards de l'abbé du Chayla au Pont-de-Montvert le comparant à celui de l'archevêque James Sharp par les Covenanters, ou encore la capture et l'interrogatoire d'Esprit Séguier<ref>Voyage avec un âne..., op. cit., « Pont-de-Montvert », p. 133-134.</ref>.

À son retour à Édimbourg, grâce à son statut d'avocat<ref group="N">Après avoir abandonné ses études d'ingénieur et s'être réorienté vers le droit, Stevenson a été reçu à l'examen du barreau en Modèle:Date-. Préférant se consacrer tout entier à l'écriture et la littérature, il n'exerça jamais cette profession.</ref>, il a accès en outre aux ouvrages disponibles à l'Modèle:Lien<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> :

Hormis Cry from the Desart, l'influence de ces ouvrages sur Stevenson reste cependant très limitée en comparaison de celle des Pasteurs du Désert de Peyrat.

Publication

Fichier:Travels with a donkey in the Cevennes (1909) (14780250341).jpg
Carte du voyage, édition Chatto & Windus, Londres, 1909.

Au printemps 1879, Stevenson confie à son cousin Bob que le livre contient bon nombre de déclarations d'amour destinées à Fanny dont il devrait être à même de saisir la plupart : c'est d'ailleurs, « pour [lui] le principal fil directeur »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. À cet éclairage, on comprend mieux la compagne qu'il espère pendant sa nuit dans la pineraie, cette femme avec laquelle il rêve de vivre à la belle étoile<ref>Voyage avec un âne ..., op. cit., « Une nuit dans la pineraie ».</ref>.

Travels with a Donkey parait donc en Modèle:Date- chez l'éditeur Kegan Paul, lequel avait déjà publié An Inland Voyage l'année précédente. Selon son contrat, péniblement négocié avec l'éditeur car Inland Voyage ne s'était pas très bien vendu, Stevenson doit recevoir 30 livres à la parution et 4 shillings par exemplaire vendu au-delà du Modèle:700e.

Le livre se vend un petit peu mieux : le premier tirage de 750 exemplaires est épuisé dès l'automne ce qui nécessite un second tirage de 500 exemplaires<ref>Les années bohémiennes, op.cit., note n° 2, p. 677.</ref>. Mais surtout, Travels with a Donkey reçoit de très bonnes critiques voire carrément élogieuses<ref>Les années bohémiennes, op.cit., note n° 3, p. 677.</ref>, confortant ainsi la place grandissante de Stevenson dans le milieu littéraire. C'est de ses parents, auxquels il avait vraisemblablement fait lire une partie de son manuscrit avant sa parution, que viennent les plus sévères remarques. Sa mère lui reproche, dans une lettre de Modèle:Date-, d'avoir laissé dans son livre Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Quant à son père, malgré un ton affectueux, sa critique dut paraître à Stevenson encore plus cinglante :

Modèle:Citation bloc


Le Voyage du pèlerin

Fichier:John Bunyan.jpg
John Bunyan, auteur du Voyage du pèlerin.

Dans Voyage avec un âne, Stevenson fait plusieurs fois référence à un ouvrage, issu à nouveau tout droit de son enfance et des lectures données par sa nourrice : Le Voyage du pèlerin (The Pilgrim's Progress, 1678) du calviniste John Bunyan. Extrêmement populaire à l'époque, ce roman allégorique décrit le voyage de son héros, Christian (ou Chrétien), de la « Cité de la destruction » jusqu'à la « Cité céleste » (de la Terre au Paradis), parcours semé de rencontres et d'embûches le mettant, lui et sa foi, à l'épreuve. Dès la dédicace, Stevenson cite déjà Bunyan : Modèle:Citation<ref>Voyage avec un âne ..., op. cit., p. 37.</ref>. Par la suite, en référence à ses difficultés rencontrées avec son paquetage : Modèle:Citation<ref>Voyage avec un âne ..., op. cit., p. 45.</ref>,<ref group="N">Dans les éditions issues de la traduction de Léon Bocquet la majuscule est omise au prénom Chrétien, ce qui rend la référence un peu obscure.</ref>. Et enfin, nouvelle citation extraite du Voyage du pèlerin en exergue de la partie « Le Haut Gévaudan »<ref>Voyage avec un âne ..., op. cit., « Le Haut Gévaudan », p. 67.</ref>. Le rapprochement entre les deux œuvres est alors d'autant plus flagrant si l'on considère l'illustration de la première édition du Voyage avec un âne : un frontispice réalisé par Walter Crane dans le plus pur style des illustrations du Voyage du pèlerin<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Ce sont ces éléments qui suggèrent l'existence d'un autre voyage en parallèle de celui effectué physiquement par Stevenson, un voyage d'ordre spirituel et initiatique. Une des éditions françaises a d'ailleurs choisi de se démarquer des autres en restituant le pluriel original de « travels » pour donner « voyages » afin de refléter les différents niveaux de lecture de l'œuvre<ref>Voyages avec un âne dans les Cévennes, De Borée, 2001, p. 8-9.</ref>.

Extraits

Extrait du chapitre « Cheylard et Luc »<ref>Voyage avec un âne, op. cit., trad. Léon Bocquet, p. 84</ref>,<ref>Modèle:Citation étrangère</ref>

Modèle:Citation bloc

Extrait du chapitre « Une nuit dans la pineraie »<ref>Voyage avec un âne, op. cit., trad. Léon Bocquet, p. 120</ref>,<ref>Modèle:Citation étrangère</ref>

Modèle:Citation bloc

« Chemin de Stevenson »

Modèle:Article détaillé Après la reconnaissance de Stevenson en tant qu'écrivain, puis sa mort en 1894, la randonnée effectuée pendant sa jeunesse aux travers des Cévennes prit des allures de pèlerinage et devint vite un incontournable pour tout émule de Stevenson qui se respectait.

Dans les années qui suivirent, de nombreuses expéditions marchèrent sur ses traces<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} In the footsteps of Robert Louis Stevenson.</ref>, dont celle du pionnier, Sir J. A. Hammerton en 1903<ref group="N">Modèle:Harvsp.</ref>. La plus intéressante pour son apport documentaire reste celle de Robert T. Skinner qui accomplit à deux reprises le trajet de Stevenson dans les années 1920 : il s'efforça de retrouver les personnes rencontrées par Stevenson durant son voyage, pour apprendre ce qu'elles étaient devenues et en constitua un ouvrage illustré par leurs photographies<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Après la Seconde Guerre mondiale, c'est plutôt l'aspect sportif du chemin de Stevenson qui prima.

Fichier:LogoAssoStevenson.png
Logo de l'association « Sur le chemin de Robert Louis Stevenson »

L'association du Club cévenol, soucieuse de promouvoir dans les Cévennes un tourisme respectueux de la nature et du patrimoine, retrouva ces valeurs dans la démarche du Stevenson randonneur.

Percevant très tôt l'impact positif potentiel du Voyage avec un âne, elle en favorisa donc la diffusion, en fournissant dès 1901 la première traduction du livre en français partiellement publiée<ref>Philippe Joutard in Modèle:Harvsp.</ref>.

Revers de la médaille, avec l'engouement croissant du grand public pour le chemin, des effets indésirables ne tardèrent pas à apparaître notamment concernant la sécurité des excursionnistes. En effet, certains chemins empruntés à l'époque par Stevenson étaient devenus entre-temps d'importants axes routiers, plus vraiment adaptés à la pratique de la marche à pied dans de bonnes conditions.

Pour maîtriser cette circulation accrue de randonneurs, le sentier de grande randonnée GR70 fut créé en 1978 — à l'occasion du centenaire du voyage de Stevenson — par la Fédération française de randonnée pédestre qui réalisa à cet effet Modèle:Unité de balisage bleu et blanc, couleurs de l'Écosse, avec l'aide du Parc national des Cévennes.

Plus connu sous le nom de « chemin de Stevenson », le GR fait l'objet d'un topo-guide<ref group="N">Modèle:Harvsp.</ref> et constitue dorénavant un trajet de Modèle:Unité, considérablement plus long que l'original d'une soixantaine de kilomètres en raison de l'ajout de deux étapes supplémentaires Le Puy-en-Velay-Le Monastier et Saint-Jean-du-Gard-Alès<ref group="N">Cette étape, bien qu'initialement prévue dans son voyage, fut effectuée en diligence par Stevenson, l'état de Modestine ne lui permettant pas ce dernier trajet.</ref>, ainsi que des contournements de routes qui s'avérèrent nécessaires.

Toute une activité touristique s'est développée autour du « chemin de Stevenson » (gîtes d'étapes, loueurs d'ânes, accompagnateurs, ...), dont les principaux acteurs sont réunis et forment depuis 1994, l'association « Sur le chemin de Robert Louis Stevenson » dans le but d'assurer la promotion du GR tout en œuvrant au maintien de sa qualité.

Bibliographie

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Filmographie

Notes et références

Notes <references group="N"/>

Références Modèle:Références

Voir aussi

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Liens externes

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