Le Monastier-sur-Gazeille
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France
Le Monastier-sur-Gazeille est une commune française située dans le département de la Haute-Loire en région d'Auvergne-Rhône-Alpes.
Géographie
Localisation
La commune du Monastier-sur-Gazeille se trouve dans le département de la Haute-Loire, en région Auvergne-Rhône-Alpes<ref group=I name=meta>Modèle:Lien web.</ref>.
Elle se situe à Modèle:Unité par la route<ref group=Note>Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.</ref> du Puy-en-Velay<ref>Modèle:Lien web.</ref>, préfecture du département, et à Modèle:Unité du Chambon-sur-Lignon<ref>Modèle:Lien web.</ref>, bureau centralisateur du canton du Mézenc dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales<ref name=meta group=I/>.
Les communes les plus proches<ref group=Note>Les distances sont mesurées entre chef-lieux de communes à vol d'oiseau.</ref> sont<ref>Modèle:Lien web.</ref> : Présailles (Modèle:Unité), Freycenet-la-Tour (Modèle:Unité), Chadron (Modèle:Unité), Alleyrac (Modèle:Unité), Laussonne (Modèle:Unité), Saint-Martin-de-Fugères (Modèle:Unité), Lantriac (Modèle:Unité), Arsac-en-Velay (Modèle:Unité).
Modèle:Section communes limitrophes d'article de commune de France
Présentation
Le Monastier-sur-Gazeille est situé à mi-distance entre le bassin du Puy-en-Velay et les hauts plateaux du mont Mézenc, point culminant du Velay (1 753 m). Situé à 950 m d'altitude, c'est un village balcon étendu sur plus de 2 km. Il domine la vallée de la Gazeille, affluent de la Loire.
Le centre de la commune se trouve à 15 km au Sud-Est de la cathédrale du Puy (à vol d'oiseau), à 16 km à l'Ouest du mont Mézenc.
Aujourd'hui chef-lieu d'un canton dont l'altitude moyenne est de 1 000 mètres, placé sur l'un des premiers itinéraires reliant le Massif central à la vallée du Rhône et au Midi, il a assuré longtemps un rôle de bourg-centre très important.
Installé à l'abri des vents du nord par une barrière basaltique dans une zone élargie de la vallée permettant quelques cultures, mais à une altitude frôlant la barrière des 1 000 mètres, son occupation remonte au mieux à la période mérovingienne. Le climat est tempéré.
Le nom du village a changé au fil du temps : Calmeliacense (de Calmin) puis Monasterium S Theotfredi, Vellavense, Chaumillac, Le Monastier-Saint-Chaffre, Le Monastier. Selon Bernard Sanial<ref>Bernard Sanial dans Le FIL, n°29, février 2003</ref>, on ne peut que regretter la décision en 1962 d'ajouter au nom du Monastier celui de la rivière Gazeille alors même que son nom était autrefois la Colempce.
Hydrographie, géologie
La commune est traversée par la Gazeille et la Laussonne.
Le Monastier est situé au cœur du Velay dominé par le Mézenc, sommet d'un ensemble de volcans phonolitiques. L'activité volcanique s'y manifeste par un aspect caractéristique : monts, sucs, cirques, orgues basaltiques, dykes et « necks » tel celui sur lequel est construite la chapelle Saint-Michel à Aiguilhe.
Le Velay était au début de l'ère tertiaire un grand bassin sédimentaire (dans l'ordre : grès, argiles, marnes et calcaires) sur socle granitique créé à la suite de l'érosion de hautes montagnes primaires. Il y avait là une grande lagune vraisemblablement en contact avec un domaine marin voisin. Il y a 20 millions d'années, un premier bouleversement est provoqué par les répercussions du plissement alpin. L'activité volcanique venue juste après va encore modifier l'aspect avec des coulées de lave de différents types et plus ou moins visqueuses. Commencée par des coulées basaltiques, l'activité du Mézenc s'est terminée par des coulées plus fluides et feuilletées dont on fait les lauzes qui couvrent de nombreuses maisons.
La région du Mézenc attire les géologues du monde entier car les vallées rayonnantes descendant du haut plateau (la Gazeille, la Gagne etc.) et le cratère d'explosion devenu le cirque des Boutières forment une leçon de géologie unique au monde. Enfin, l'érosion a mis à nu de spectaculaires aiguilles comme le mont Gerbier de Jonc où se trouvent les sources de la Loire<ref>Le FIL, février 2003, éditeur : Centre d'études de la vallée de la Borne-Fay 43370 Bains.</ref>,<ref>Le Velay : son volcanisme et les formations associées. Géologie de France n°3 par J. Mergoil et P. Boivin</ref>.
Climat
Le climat est un climat de moyenne montagne avec des variations rapides de temps, il est plutôt venté, sec et ensoleillé (plus de Modèle:Nombre par an). C'est un climat idéal pour les malades des poumons ; un préventorium pour femmes et jeunes filles a fermé en 1962.
En hiver souffle la Modèle:Citation, vent de nord-ouest froid qui favorise la formation de congères et permet la pratique du ski au Mézenc à 15 km du Monastier. La région du Mézenc est la plus froide de la Haute-Loire.
Faune, flore
La faune est celle d'une région de moyenne montagne avec toutes les espèces habituelles représentées, même la marmotte qui a été introduite récemment. Grâce à la protection des rapaces, ceux-ci sont nombreux dont le milan noir, très répandu.
La flore est très variée, mais reste à tendance alpine compte tenu de l'altitude moyenne. Autour du Mézenc, on trouve des espèces qui se situent dans les Alpes et les Pyrénées à une altitude bien plus élevée. Les herbicides n'étant que peu utilisés, les prés au printemps sont absolument splendides. Concernant les arbres, cet étage est celui de la hêtraie. Durant les siècles précédents, l'activité pastorale avait fait presque totalement disparaître les forêts. Aujourd'hui, de grandes campagnes de reboisement ont changé le paysage avec des grandes zones de pins et sapins.
Certains endroits ayant échappé au drainage, on trouve les tourbières les plus méridionales d'Europe avec une flore tout à fait spécifique.
Urbanisme
Typologie
Le Monastier-sur-Gazeille est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Puy-en-Velay, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de Modèle:Unité<ref group=I name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=I name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (70,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (59,5 %), forêts (24,3 %), zones agricoles hétérogènes (11,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,5 %), zones urbanisées (2,1 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Lieux-dits, hameaux
Elle est constituée d'un bourg centre et de hameaux (Avouac, Châteauneuf, Crouziols, le Crouzet de Meyzoux, le Mont, Chabriac, Meymac, Granegoules, le Fraysse, Meyzoux, la Besseyre haute)<ref>Plus sur les hameaux du Monastier</ref>.
Habitat et logement
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 1 179, alors qu'il était de 1 135 en 2013 et de 1 083 en 2008<ref name="LogCom" group="I"/>.
Parmi ces logements, 64,5 % étaient des résidences principales, 21,6 % des résidences secondaires et 13,8 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 78,3 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 21,5 % des appartements<ref name="LogT2" group="I">Modèle:Lien web.</ref>.
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements au Le Monastier-sur-Gazeille en 2018 en comparaison avec celle de la Haute-Loire et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (21,6 %) supérieure à celle du département (16,1 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 71,9 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (73,7 % en 2013), contre 70 % pour la Haute-Loire et 57,5 pour la France entière<ref name="LogT7" group="I">Modèle:Lien web.</ref>.
Typologie | Le Monastier-sur-Gazeille<ref name="LogCom" group="I">Modèle:Lien web.</ref> | Haute-Loire<ref name="LogDep" group="I">Modèle:Lien web.</ref> | France entière<ref name="LogFr" group="I">Modèle:Lien web.</ref> |
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Résidences principales (en %) | 64,5 | 71,5 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 21,6 | 16,1 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 13,8 | 12,4 | 8,2 |
Toponymie
Histoire
Des origines à 1789
Implanté autour de la plus ancienne abbaye du Velay<ref>Site internet le.monastier43.free.fr __"Le Monastier-sur-Gazeille". Le siècle de fondation est incertain : selon les sources il peut s'agir du Modèle:-s mini ou du Modèle:-s mini.</ref> fondée au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle par Calminius, le Monastier s'est développé parallèlement à la montée en puissance de cet édifice bénédictin qui connut son apogée au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, d'abord nommé "Calminiacum" puis plus tard Saint-Chaffre <ref>L'abbatiale connaît en ce XXIe siècle de gros problèmes : pierres fragilisées, problèmes d'humidité, la façade bouge... ce qui justifie un ambitieux programme de restauration, pour un coût probable de plus de quatre millions d'euros. Source : journal "L'éveil de la Haute-Loire" du 04 février 2020, page 3.</ref> : en 728 son abbé était saint Théofrède, tué par des sarrazins le 19 octobre <ref>Selon Pierre Cubizolle dans son livre "Le diocèse du Puy-en-Velay des origines à nos jours" (édité en 2005), saint Theofred aurait été martyrisé par des habitants du lieu restés païens, vers l'an 630. Cette affirmation est reprise par le site internet www.catholique-lepuy.fr dans son article "19 novembre Saint Théofrède - Diocèse du Puy-en-Velay".</ref>,<ref>"Theofred" : l'orthographe de ce prénom n'est pas certifiée d'époque, et on en utilise aujourd'hui plusieurs variantes. Dans les "Litanies aux saints exorcistes", il est appelé "Théofred du Puy-en-Velay".</ref>.
Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle est bâtie l'église paroissiale dédiée à saint Jean le Baptiste. Plusieurs fois remaniée, elle sert aujourd'hui de lieu d'expositions et de concerts.
Le bourg subit le pillage de Modèle:Citation en 1361<ref>Site internet https://monumentum.fr __"Ancien château abbatial à Le Monastier-sur-Gazeille".</ref> lors de la guerre de Cent Ans, à la suite de quoi un château fut construit, qui fut ravagé en 1525 par un incendie lors des Guerres de Religion, puis reconstruit par la volonté de l'abbé Charles de Sennecterre. Le Modèle:Date, "le roi accorde à la ville du Monastier le bâtiment connu sous le nom de Château de l'abbaye pour y établir des casernes, y continuer les prisons et le local propre à la justice seigneuriale et à son greffe et de fournir un logement au service du seigneur"<ref name=archive>Modèle:Lien web.</ref>. Le bâtiment sera confisqué comme bien national lors des événements révolutionnaires, et la municipalité devra faire face à de nombreuses difficultés pour qu'il reste bien communal, ce qui sera obtenu en juin 1814 à la suite d'une ordonnance royale et un arrêté du préfet<ref name=archive/>.
Placé sur une voie de circulation importante entre le Sud-Est (Aubenas) et le Nord-Ouest (Le Puy-en-Velay), Le Monastier fut prospère, le commerce florissant , ainsi que la fabrication de dentelle au fuseau. Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle y fut créée une antenne de l'institution des Béates, qui permit au village d'avoir une proportion importante de personnes sachant lire et écrire. La fermeture de l'abbaye à la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle porta un rude coup à cette école.
Lors de sa "cinquième campagne" (de vente forcée de tabac de contrebande, du 4 au Modèle:Date), et après avoir pris d'assaut l'entrepôt des tabacs situé Rue du Consulat en la ville du Puy, Louis Mandrin et ses compères traversent Le Monastier le 20 au soir. Un de ceux-ci, Michel Le Blondin, succombe à ses blessures près du bourg <ref>Livre "Les mystères de Haute-Loire", de Roger Briand, année 2011, pages 153 à 160.</ref>.
De 1789 à aujourd'hui
Avant la Révolution française, le village s'appela Le Monastier, puis Monastier-Saint-Chaffre en Velay sur les cahiers de doléances en mars 1789<ref name=archive/>, puis Montbreysse lors des événements.
Existent sur le territoire de la commune plusieurs grottes et souterrains, dont certains servirent de refuge à des prêtres réfractaires, dont Maillet de Vachères, futur évêque de Tulle, qui attribua ensuite ses pénibles rhumatismes à leur humidité<ref>Livre "Le monde souterrain de Haute-Loire", de Jean-Paul Béal, année 2018, pages 156 à 160.</ref>.
La commune comptait Modèle:Nombre en 1806 lors du premier recensement officiel, 3 264 en 1861, 3650 en 1911, 3395 en 1921<ref name=archive/>.
Fin 1839-début 1840, le village subit une épidémie de fièvre typhoïde qui fait une soixantaine de morts, ce qui décide le déplacement du cimetière à l'extérieur du bourg, car considéré comme responsable de la maladie, et pour enfin appliquer une loi datant de 1804.
En septembre 1878 et pendant quinze jours, accompagné de son ânesse Modestine, Robert Louis Stevenson parti du Monastier pour son périple à travers les Cévennes.
1893 : Le Monastier est le premier village du département à bénéficier de l'éclairage public, grâce à Louis Arcis qui installa une petite usine hydro-électrique sur la Gazeille.
Cent-trente-trois enfants de la commune tombèrent au Champ-d'Honneur lors de la Première Guerre mondiale.
La construction de la Ligne transcévenole, projet finalement abandonné en 1937, permit de conserver une activité forte avant le déclin amorcé dans les années 1950. Aujourd'hui (en 2020) ce déclin semble stoppé, les habitants reviennent, ainsi que les commerces.
L'abbaye bénédictine
Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, un seigneur gallo-romain nommé Calminius (d'où le nom de Calminiacum / Calmel donné à l'origine au Monastier) vint vivre en ermite au lieu-dit Modèle:Citation, selon les principes inspirés par saint Martin de Tours de Modèle:Citation. Il se constitua vraisemblablement autour de lui une petite communauté qui a peut-être vécu quelque temps dans des grottes situées au-dessus du bourg actuel. Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, sous l'influence de saint Eudes puis de son neveu<ref>Malègue, Guide de l'étranger dans la Haute-Loire, p. 460, éd. Marchessou, 1866</ref> Théofrède qui devient saint Chaffre, la communauté se tourne vers le monachisme provençal des îles de Lérins en Méditerranée. Le monastère n'adopte la règle bénédictine qu'en 817.
En deux siècles trois églises sont construites, qui s'effondrent à cause de l'instabilité du terrain, dont la Modèle:Citation de l'abbé Vulfade dont il ne reste que quelques vestiges. L'église actuelle est construite à partir de 1074 sous l'abbé Guillaume III. Les travaux sont continués par Guillaume IV qui fait aussi écrire le cartulaire de l'abbaye, source de bon nombre des connaissances à ce jour. À partir de cette date, le monastère prend une ampleur considérable possédant jusqu'à 235 dépendances à l'ouest et à l'est du Rhône jusqu'en Italie. Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, le chœur de l'église s'effondre et est reconstruit dans le mode gothique par les abbés Vital Hérailh puis François d'Estaing conseiller du roi Charles VIII. À la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, l'abbaye perd son autonomie par son rattachement à l'abbaye de Cluny. Elle est définitivement fermée en 1787.
Aujourd'hui, l'église abbatiale reste un des plus beaux exemples de l'art roman en Auvergne par sa façade polychrome et sa frise sommitale unique. Son orgue de 1518 commandé par Gaspard de Tournon et restauré en 1985 par l'atelier de facture d'orgues Giroud (Bernin, Isère)<ref>Site internet des Orgues Giroud</ref> est l'un des plus vieux d'Europe.
Le château
Modèle:Article connexe Le Monastier étant une ville fortifiée, un donjon a dû exister très tôt. Après l'occupation du Monastier par les Anglais au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, un premier château abbatial fut construit puis incendié pendant les guerres de religion. Le château actuel fut reconstruit au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et servit de demeure pendant 130 ans à la puissante famille des Sennecterre (Saint Nectaire) qui fournit plusieurs abbés. Il abrite aujourd'hui un musée et l'école de musique intercommunale.
Les béates
La région du Puy et en particulier au Monastier, la population était plus instruite qu'ailleurs grâce à une institution spécifique datant du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, les « Demoiselles de l'instruction » encore appelées Béates. Cette institution due à l'initiative d'Anne-Marie Martel a consisté à placer dans chaque village une femme célibataire, non religieuse mais placée sous la responsabilité du curé, chargée d'enseigner le catéchisme, mais aussi d'apprendre à lire et écrire aux garçons et la dentelle aux jeunes filles. Cette pratique se répandit dans tous les hameaux, à charge aux habitants de fournir à la béate le logis et le couvert. Souvent, une construction spécifique, généralement petite avec un étage, a été construite. On en voit encore et on les reconnaît à la cloche située au-dessus de la porte. Ces maisons s'appellent des « assemblées ». Les béates ont eu un impact considérable par leur présence permanente et l'élargissement de leur action. Elles ont notamment servi d'intermédiaire entre les dentellières et les patrons du Puy. Lors de l'instauration de l'école publique à la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, des conflits très importants ont eu lieu. Les dernières béates œuvraient encore dans les années 1930.
La Transcévenole
Un événement considérable a marqué le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle au Monastier : la construction de la ligne de chemin de fer Le Puy - Niègles - Prades, dite « la Transcévenole », qui devait désenclaver le Monastier en lui fournissant un accès vers l'Ardèche, fut commencée en 1908 sous la responsabilité de l'ingénieur Paul Séjourné. Elle devait être « unique en Europe », rassembler une quantité rare d'ouvrages d'art : 12 viaducs et 35 tunnels pour 89 kilomètres, et la fameuse « spirale de Montpezat » autour du Suc de Gravenne, permettant de descendre du tunnel du Roux (altitude 994 mètres) à Thueyts (420 m).
Ayant subi de nombreux retards de construction (dont un arrêt total lors de la Première Guerre mondiale), cette ligne ne sera jamais achevée ni mise en service, malgré les efforts de Laurent Eynac, enfant du pays, député, sénateur et plusieurs fois ministre. Le déclassement en 1941 de la portion Le Puy - Le Monastier - Vachères, pourtant terminée, fut un crève-cœur pour tous ceux qui y avaient cru, et est regrettable aujourd'hui où les trains touristiques trouvent une nouvelle jeunesse. Néanmoins, les travaux liés à la construction de cette ligne avaient fortement aidé au développement du Monastier. Modèle:Article détaillé
Politique et administration
Découpage territorial
La commune du Monastier-sur-Gazeille est membre de la communauté de communes Mézenc-Loire-Meygal<ref name="meta2" group=I/>, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le Modèle:Date- dont le siège est à Saint-Julien-Chapteuil. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement du Puy-en-Velay, au département de la Haute-Loire, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Auvergne-Rhône-Alpes<ref group=I name="meta2">Modèle:Lien web.</ref>.
Sur le plan électoral, elle dépend du canton du Mézenc pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015<ref name="meta2" group=I/>, et de la première circonscription de la Haute-Loire pour les élections législatives, depuis le redécoupage électoral de 1986<ref name="Rattachements-elect">Modèle:Lien web.</ref>.
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Population et société
Démographie
Évolution démographique
Modèle:Population de France/section
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à Modèle:Nobr s'élève à 26,9 %, soit en dessous de la moyenne départementale (31 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à Modèle:Nobr est de 36,7 % la même année, alors qu'il est de 31,1 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait Modèle:Nobr pour Modèle:Nobr, soit un taux de 52,61 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (50,87 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Modèle:Pyramide des âges communes de France
Manifestations culturelles et festivités
La commune organise chaque été, début août, le Festival du Monastier : la Musique des cuivres<ref>Site du Festival.</ref>. Depuis sa création en 1989, le festival du Monastier s’attache à explorer le répertoire des cuivres dans toute sa diversité. De la musique ancienne au jazz, de la musique contemporaine à la musique du monde, la programmation s’est toujours construite autour de thématiques et esthétiques variées et originales en invitant des artistes ou formations de premier plan mais aussi en valorisant les musiciens en devenir. Le festival se déroule durant la deuxième semaine d’aout et établi ses quartiers dans le coeur historique du bourg, bénéficiant ainsi de la valeur ajoutée du patrimoine architectural. A chaque style de musique un lieu de concert spécifique et adéquat qui privilégie les meilleures conditions visuelles et acoustiques pour les artistes comme pour le public et apporte une cohérence au projet artistique. Les concerts se déroulent tout au long de la journée selon des lieux, des tarifs et des horaires différents qui permettent de fixer un public très large et fidèle. Si l’image du festival s’est construite autour de la qualité musicale et de son association aux lieux c’est aussi grâce au professionnalisme des équipes constituées très majoritairement de bénévoles très engagés et performants entourés de quelques professionnels (Son et Lumière ). Ce sont cent vingts Bénévoles qui assurent la mise en œuvre et le fonctionnement du festival durant le festival mais aussi durant l’année. Ils apportent un esprit unique à notre manifestation ou le professionnalisme, la rigueur et la convivialité sont les maitres mots. Le festival est constitué depuis sa création en association loi 1901 dont le bureau et le Conseil d’administration assurent, avec le concours d’une professionnelle, le suivi administratif et budgétaire des éditions. Enfin, reconnu pour son rayonnement culturel en région, sa politique de proximité musicale et son enracinement local très ancré, le festival est soutenu par l’ensemble des collectivités territoriales et ce depuis ses premières éditions.
Économie
En 1495, Charles VIII autorisa la création d'un marché le mardi de chaque semaine. À la demande des habitants du Monastier, Louis XIII rétablit par lettres patentes le deuxième marché hebdomadaire en 1614, celui du vendredi, disparu à cause des guerres de Religion, puis des guerres de la Ligue<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Revenus
En 2018, la commune compte Modèle:Unité fiscaux<ref group=Note>Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.</ref>, regroupant Modèle:Nombre. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de Modèle:Unité<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref> (Modèle:Unité dans le département<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>).
Emploi
Modèle:Tableau En 2018, la population âgée de Modèle:Unité s'élève à Modèle:Nombre, parmi lesquelles on compte 75,4 % d'actifs (70,4 % ayant un emploi et 5,1 % de chômeurs) et 24,6 % d'inactifs<ref group=Note>Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.</ref>,<ref name=EmpT1C group=I />. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des Modèle:Nobr est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction du Puy-en-Velay, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>. Elle compte Modèle:Unité en 2018, contre 775 en 2013 et 778 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 702, soit un indicateur de concentration d'emploi de 108,5 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 49,4 %<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>.
Sur ces 702 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 399 travaillent dans la commune, soit 57 % des habitants<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>. Pour se rendre au travail, 76,9 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 5 % les transports en commun, 10,8 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 7,4 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>.
Culture locale et patrimoine
Les habitants
Les habitants du Monastier s'appellent les Monastérois. À l'époque florissante de l'abbaye, les moines élevaient de nombreuses chèvres pour récupérer leur peau pour leurs parchemins ce qui a valu aux Monastérois le surnom de Modèle:Citation. Le nom du hameau de Chabreyres situé à proximité du Monastier mais se trouvant sur la commune de Chadron provient de cet élevage.
Par suite des mariages au sein du village, les familles étant généralement nombreuses, on trouve facilement plusieurs personnes portant les mêmes nom et prénom, d'où l'utilisation des surnoms ou Modèle:Citation liés à la personnalité de la personne, son travail, son lieu de naissance, etc.
Dans la Description statistique de la Haute-Loire par Déribier de Cheissac en 1824, on lit : Modèle:Citation Robert Louis Stevenson qui a séjourné un mois au Monastier en 1878 dit : Modèle:Citation. Il en garde pourtant un souvenir ému car ces montagnards un peu rustres lui rappellent son Écosse natale.
La vie en famille a donné lieu à la constitution de communautés de parsonniers, les parsonneries, dont certaines ont fonctionné plusieurs siècles. il s'agissait de communautés agricoles avec un fonctionnement très particulier Modèle:Référence souhaitée.
La langue
Le Velay constitue une zone de transition entre l'occitan, le français et le francoprovençal. Situé au sud, dans la région du Puy, Le Monastier parle le vellave qui est un dialecte de l'auvergnat appelé par les habitants le « patois ». C'est une langue romane semblable à l'occitan par sa grammaire mais avec un vocabulaire et une façon de parler spécifiques. La plupart des anciens parlent couramment cette langue ; il suffit d'aller au marché le mardi pour s'en rendre compte. Et une proportion notable de personnes plus jeunes (40/60 ans) la comprennent.
C'est une langue accordant une place importante aux accents toniques. Le français lui-même, qui a eu beaucoup de mal à s'implanter, se trouve parfois modifié sous l'influence du patois. Une association Modèle:Citation s'est donné pour but de préserver cette langue. Elle donne chaque année un spectacle en patois au succès considérable. À la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, la Société d'agriculture, sciences, arts et commerce du Puy s'est intéressée à ce dialecte dit Modèle:Citation. Sa commission de glossologie a tenté d'écrire cette langue jusqu'alors exclusivement orale, et réalisé un Modèle:Citation aujourd'hui réédité grâce à Victor Souche.
Plan de la ville
Hébergement
Le Monastier propose actuellement, pour l'hébergement des touristes, trois hôtels-restaurants de 4 à 10 chambres, 13 chambres d'hôtes et gîtes de 2 à 19 personnes ainsi qu'un terrain de Camping et Gîtes de 51 emplacements et 11 chalets situés sur le chemin de Stevenson au bord de la Gazeille.
Lieux et monuments
- Abbatiale Saint-Chaffre du Monastier-sur-Gazeille.
- Église préromane de Saint-Jean-Baptiste du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle (M.H.). L'église abbatiale était réservée aux moines. Les paroissiens n'y avaient accès que lors de manifestations particulières. Il y a eu, dès le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle une église réservée au culte des habitants et dédiée à saint Jean-Baptiste. L'édifice a été remanié plusieurs fois et l'église actuelle date probablement du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Son clocher-mur en peigne est encore plus récent. Elle a fait l'objet d'une importante campagne de restauration dans les années 1980 et notamment de très jolies fresques. Elle sert aujourd'hui de salle d'exposition et pour des concerts.
- Musée municipal : le château accueille un musée présentant des collections lapidaires, des salles consacrées à la vie rurale et à l'art populaire, ainsi qu'une salle réservée à Robert Louis Stevenson.
- La collection « Issartel » : deux frères proposent une collection d'objets et d'outils, recueillis depuis des dizaines d'années, qui illustrent l'évolution technologique du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Outils agricoles et artisanaux bien sûr, mais aussi balances, appareils-photo et surtout une collection de phonographes en parfait état de marche.
- Musée de l'école : visite animée d'une ancienne école : écriture à la plume, calcul mental, utilisation du boulier, problèmes du certificat d'études… Présentation du mobilier, matériel scolaire et pédagogique,collection d'objets (plumes et porte-plumes, buvards, livres scolaires, cahiers d'élèves depuis le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, projecteurs de films fixes, affiches, cartes… Histoire de l'éducation et de l'école rurale. Projection de films pédagogiques anciens sous forme d'images fixes, vidéos de séquences de films tournés dans les écoles des années 1960.
- Musée des croyances populaires<ref>Modèle:Lien web.</ref> : visite animée du patrimoine immatériel rural du pays du Velay : les médecines paysannes, sorcelleries, contes, légendes, superstitions, etc. Ces anciennes croyances sauvegardées par des recherches ethnographiques sont présentées au public sous forme de figurines, dioramas et tableaux dans des décors typiques du pays. Ce musée est situé au château du Monastier-sur-Gazeille en Haute-Loire.
- Aponia, lieu d'art contemporain met à l’honneur la création contemporaine et s'attache à découvrir et soutenir les artistes émergents ou confirmés.[1]
Personnalités liées à la commune
- Laurent Eynac (1886-1970), homme politique né au Monastier. Conseiller général en 1913 puis député en 1914, il fait la guerre dans l'aviation. Secrétaire d'État à l'Aéronautique, on lui doit la création du ministère de l'Air où il restera deux ans. Il sera aussi ministre des PTT, du Commerce, des Travaux publics. Il se battit pour la ligne de chemin de fer « Transcévenole » malheureusement sans succès.
- C'est au départ de ce village, où il voulait s'isoler à la suite d'une peine de cœur, que le Modèle:Date-, l'écrivain Robert Louis Stevenson, entreprend la traversée des Cévennes. Il relate son périple dans son livre Voyage avec un âne dans les Cévennes (1879).
Héraldique
Fichier:Blason ville fr Le Monastier sur Gazeille 43.svg
Description : D'azur à deux clefs affrontées d'argent passées en sautoir, à l'épée haute du même brochante.
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Cartes
Références
Site de l'Insee
Autres sources
Voir aussi
Bibliographie
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- Les bénédictins de Saint-Chaffre du Monastier, Les Cahiers de la Haute-Loire, actes du colloque des 7, 8 et Modèle:Date-.
- Jean-Frédéric Pradier, Sur les chemins de l'histoire, le pays du Monastier-sur-Gazeille, Éditions du Roure, 1998.
- Gérard Roche, Le Monastier. Saint-Chaffre, naissance d'une abbaye, Le Puy-en-Velay, Éd. Jeanne-d'Arc, 264 p.
- Thierry Charieau, Mémoires du pays de Monastier, Le Puy-en-Velay, Éd. Jeanne-d'Arc, 36 p.
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- Modèle:Article (reconstitution du plan du Monastier-sur-Gazeille au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle sur la base du compoix de 1642, couplé avec une exploitation des registres de baptêmes disponibles dès 1612)