Yvette Horner
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Musique (artiste) Yvette Marie Eugénie Hornère, dite Yvette Horner, née le Modèle:Date de naissance à Tarbes et morte le Modèle:Date de décès à Courbevoie<ref>Modèle:Lien web.</ref>, est une accordéoniste<ref>Modèle:Lien web.</ref>, pianiste et compositrice française.
Vainqueur de la Coupe mondiale de l'accordéon en 1948 et lauréate du grand prix du disque de l’académie Charles-Cros<ref>Catégorie « Chanson »</ref> en 1950, elle établit sa popularité en accompagnant la caravane du Tour de France à onze reprises.
Durant sa carrière, longue de soixante-dix ans, Yvette Horner donne plus de deux mille concerts et réalise cent cinquante disques, dont les ventes cumulées s'élèvent à trente millions d'exemplaires.
Biographie
Origines familiales
Yvette Horner (née Yvette Marie Eugénie Hornère, patronyme modifié par sa mère qui trouvait cela plus « commercial »<ref>Fiche d'Yvette Horner sur date-naissance.info.</ref>), passe quelques années de son enfance à Rabastens-de-Bigorre, où son père, Louis Hornère, est entrepreneur en bâtiment<ref name="Lemonde.fr 2002-03-12"/>. Enfant unique, sa mère l'incite à faire de la musique. Son professeur, Marguerite Lacoste, lui enseigne ses premières notes de musique au piano<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle étudie la musique au conservatoire de Tarbes, puis au conservatoire de Toulouse où, âgée de Modèle:Nombre, elle obtient un Modèle:1er de piano. Sa mère l'oblige à abandonner son instrument pour l'accordéon chromatique, lui disant : « des accordéonistes femmes, il n'y en a pas, et là tu te feras une situation »<ref name="Leparisien.fr 2005-10-06"/>,<ref name="Paroles de stars p.171-174"/>. Au long de sa vie, Yvette Horner garde la nostalgie de son premier instrument<ref>Modèle:Article.</ref>, avec lequel elle enregistre même en 1950 un récital d'œuvres classiques sur l'album 33 tours Le Jardin secret d'Yvette Horner, et se produisant maintes fois en pianiste lors d'émissions télévisées<ref>Modèle:", Archive INA 1983.</ref>,<ref>Modèle:", Archive INA 1994.</ref>.
Cependant, elle fait ses débuts au Théâtre Impérial de Tarbes (renommé par la suite Théâtre des Nouveautés), qui appartient à sa grand-mère paternelle<ref name="Lepoint.fr 2010-09-02"/>,<ref name="Ladepeche.fr 2011-08-17"/>.
La jeune fille commence à se produire dans les casinos<ref>Modèle:" sur lefigaro.fr.</ref>. Son éducation se poursuit à Paris, où elle est l'élève de Robert Bréard<ref>Modèle:" sur societe.sacem.fr.</ref>.
Premiers prix
Elle remporte à Paris, en 1937, le Concours international de l’accordéon, organisé par l'Association internationale des accordéonistes, ex aequo avec André Beauvois et devant Freddy Balta<ref>Le Petit Journal du 3 juin 1937 (retronews.fr).</ref>,<ref>Modèle:Harvsp, page 49.</ref>.
En 1938, elle participe, en compagnie de Freddy Balta et d'André Lips, aux premiers championnats du monde d'accordéon (actuelle Coupe mondiale de l'accordéon) qui réunissent les joueurs d'accordéon chromatique et diatonique, organisés à Paris, au Moulin de la Galette, par l'Association internationale des accordéonistes<ref>Le Petit Journal 10 juin 1938 (retronews.fr).</ref>,<ref>L'égalité de Roubaix-Tourcoing du 14/06/1938 (bn-r.fr)</ref>,<ref>Prize Winners : Coupe Mondiale (accordions.com).</ref>.
Elle donne son premier concert en 1947 à Paris et en 1948, remporte la deuxième édition de la Coupe mondiale de l'accordéon<ref name="Lemonde.fr 2002-03-12"/>,<ref name="Culture.gouv.fr"/>. Le grand prix international d'accordéon de Paris lui est attribué en 1950<ref name="Lemonde.fr 2002-03-12"/>.
Carrière artistique
En 1950, elle reçoit le grand prix du disque de l’académie Charles-Cros pour l'album Le Jardin secret d'Yvette Horner, récital d'œuvres classiques interprétées au piano et à l'accordéon <ref name="La Dépêche 2001-11-07"/>.
En 1952, la société Calor, qui sponsorise le Tour de France, lui propose d'accompagner la course, ce qui lance sa carrière. Elle joue sur un podium à l'arrivée de chaque étape. Coiffée d'un sombrero et juchée sur le toit d'une Citroën Traction Avant aux couleurs de la marque Suze, elle réitère les années suivantes, accompagnant au total onze fois le Tour de France (de 1952 à 1963)<ref name="Culture.gouv.fr"/>,<ref name="Francesoir.fr 2009-07-24"/>. Elle est également reine des Six jours de Paris en 1954<ref name="Lemonde.fr 2002-03-12"/>.
Curiosité : à la sortie de la Renault 12 en 1969, la presse surnomme « Yvette Horner » son volant en forme d’accordéon.
Dans les années 1980, elle change la couleur de ses cheveux, passant de brune à rousse, et adopte des tenues de scène plus extravagantes (telles que la célèbre Modèle:") créées par le couturier Jean-Paul Gaultier, qui en fait l'une de ses égéries.
En 1987, elle devient la marraine du club d'accordéon de Doudeville, le Cany-Accordéon-Club, dirigé par sa fondatrice, Annie Lacour, qui travailla à la Schola Cantorum de Paris pendant cinq ans.
En 1989, elle prend part aux célébrations du Bicentenaire de la Révolution en se produisant sur la place de la Bastille<ref name="Lemonde.fr 2002-03-12"/>. L'année suivante, elle est la vedette d'une revue au Casino de Paris<ref name="Rfi.fr 2006-12-21"/>. Dans les Modèle:Nobr, elle se produit sur scène en compagnie de Marcel Azzola puis collabore avec le chorégraphe Maurice Béjart lorsque celui-ci monte le ballet Casse-Noisette de Tchaïkovski au théâtre du Châtelet en 1999<ref name="Lexpress.fr 2011-02-16"/>,<ref name="Rfi.fr 2006-12-21"/>,<ref>Modèle:Article.</ref>.
En 2005 paraît son autobiographie, intitulée Le Biscuit dans la poche<ref name="Leparisien.fr 2005-10-06"/>. En juin 2006, la musicienne entame un documentaire sur sa vie avec le réalisateur canadien Damian Pettigrew<ref name="Lexpress.fr 2011-02-16"/>. Son album Double d'Or sort en 2007. En 2009, elle prend part à la tournée La plus grande guinguette du monde<ref name="Francesoir.fr 2009-10-16"/>.
En 2011, l'accordéoniste est invitée par le chanteur Julien Doré à participer à l'enregistrement de son album Bichon<ref name="Lexpress.fr 2011-02-16"/>. Un nouvel album d'Yvette Horner, intitulé Hors Norme, est édité en Modèle:Date. Il est réalisé par Patrick Brugalières<ref name="Sudouest.fr 2013-01-21"/>. Parmi les artistes invités figurent Lio, Didier Lockwood, Richard Galliano et Marcel Amont. La pochette est illustrée par Jean-Paul Gaultier<ref name="Le Parisien 2012-05-20"/>.
Elle donne son dernier concert en 2011.
Durant sa carrière, l'accordéoniste donne plus de Modèle:Nombre<ref name="Lexpress.fr 2011-02-16"/>. Yvette Horner enregistre pour les labels Pathé-Marconi, CBS et Erato<ref name="Lemonde.fr 2002-03-12"/>. Sa discographie compte Modèle:Nombre, dont les ventes ont atteint les 30 millions d'exemplaires<ref name="Culture.gouv.fr"/>.
Décès et sépulture
Yvette Horner meurt le Modèle:Date de décès- à Courbevoie, à l'âge de Modèle:Nombre. Modèle:", déclare son agent, Jean-Pierre Brun<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Elle est inhumée au cœur du cimetière Saint-Jean à Tarbes (Hautes-Pyrénées).
Neuf mois après son décès, une statue la représentant est posée sur son monument funéraire. C’est à la demande de cette dernière que le sculpteur Yves Lacoste a réalisé cette pièce pour un hommage à son public mais aussi à ses parents, à son mari, à ceux qui l'ont aidée dans ses efforts pour accéder à la notoriété. Finalement, l'œuvre est grandeur nature (soit 1,54 m), avec une Yvette Horner portée par des mains qui l'applaudissent, émergeant d'un cocon et empoignant un accordéon, réplique directe de celui qu'elle utilisait pour l'un de ses morceaux préférés<ref>Modèle:" sur ladepeche.fr.</ref>.
Vie privée
La musicienne épouse le 30 avril 1947 à Vielle-Adour dans les Hautes-Pyrénées René Droesch (1915-1986), originaire de Bourg-en-Bresse, footballeur aux Girondins de Bordeaux, qu'elle a rencontré en 1936<ref name="Leparisien.fr 2005-10-06"/>. Droesch interrompt sa carrière pour devenir son manager, son mari et la décharger des « soucis matériels »<ref name="Rfi.fr 2006-12-21"/>,<ref name="Lepoint.fr 2010-09-02"/>. Yvette Horner a regretté de ne pas avoir eu d'enfant avec son mari, mort le 3 mars 1986 à Créteil<ref name="Le Parisien 2012-05-20"/>.
En 2005, l'accordéoniste vend la maison de Nogent-sur-Marne où elle avait vécu durant une cinquantaine d'années. Elle met aux enchères à l'hôtel Drouot des objets personnels, dont sa collection de robes Jean Paul Gaultier. La vente se tient au profit de l'Institut du cerveau et de la moelle épinière (ICM) et d'une association de lutte contre le cancer<ref name="Leparisien.fr 2005-06-08"/>. Après la vente de sa maison de Nogent, l'artiste vit dans une résidence pour personnes âgées située à Paris<ref name="Rfi.fr 2006-12-21"/>,<ref name="Le Parisien 2012-05-20"/>.
Décorations
- Modèle:Déco CdreLH (2011)<ref>Décret du Modèle:Date- portant promotion dans l'ordre national de la Légion d'honneur.</ref>,<ref>Commandeur de la Légion d'honneur le Modèle:Date- sur le portefeuille du ministère de la Culture et de la Communication, décorée le Modèle:Date- par le président de la République Nicolas Sarkozy.</ref> ; officière (1996)<ref>Décret du Modèle:Date- portant promotion et nomination dans l'ordre national de la Légion d'honneur.</ref> ; chevalière (1986)
- Modèle:Déco CdreONM (2002)<ref>Décret du Modèle:Date- portant promotion et nomination dans l'ordre national du Mérite.</ref>,<ref name="Culture.gouv.fr"/>,<ref>Cravate de commandeur de l'ordre national du Mérite le Modèle:Date-, remise par la ministre de la Culture et de la Communication Catherine Tasca.</ref>
Style musical
Selon Maurice Béjart, Yvette Horner Modèle:"<ref name="Lemonde.fr 2002-03-12"/>.
Durant sa carrière, elle aborde de nombreux styles musicaux, ce qui l'amène à collaborer avec le pianiste classique Samson François, le trompettiste de jazz Jac Berrocal<ref name="Rfi.fr 2006-12-21"/>, ou encore l'harmoniciste américain Charlie McCoy, avec lequel elle enregistre à Nashville un album d'inspiration [[Musique country|Modèle:Lang]]<ref name="Lexpress.fr 2011-02-16"/>. En 1990, elle sort même un single d'inspiration eurodance, Modèle:Lang, qu'elle joue avec le DJ Andy Shafte.
Discographie
Source<ref>La discographie en image de 1947 à 2012 sur Encyclopédisque.</ref>
Albums
Palmarès
- Vainqueur du Concours international de l’Accordéon, à Paris en 1937
- Vainqueur de la Coupe mondiale de l'accordéon, à Lausanne en 1948
- Grand prix de l'académie Charles-Cros, en 1950
- Grand prix international d'accordéon de Paris, en 1950
- Grand prix international d'accordéon de Paris, en 1953<ref>Décès d'Yvette Horner, Modèle:Nombre, Modèle:Date-.</ref>
Filmographie
- 2000 : Le Casse-Noisette de Maurice Béjart de Ross MacGibbon (téléfilm) : Fairy Godmother
- 1994 : Prêt-à-porter de Robert Altman : elle-même (non créditée)
Publication
Hommages et postérité
Yvette Horner est citoyenne d'honneur des villes de Tarbes<ref name="La Dépêche 2001-11-07"/> et de Nogent-sur-Marne<ref name="Leparisien.fr 2005-06-08"/>. La promenade Yvette-Horner-Île-de-Beauté, qui longe la Marne et fait partie d'un circuit de grande randonnée, porte son nom depuis 2007<ref name="Lefigaro.fr 2011-06-21"/>. Le foyer du théâtre des Nouveautés de Tarbes, réplique de celui de l'Opéra Garnier, est baptisé en son honneur<ref name="Evene.fr théâtre"/>.
Une rue et une place de Tarbes portent son nom.
En 2008, le spectacle musical La Madone des dancings, les mille vies d’Yvette Horner, adapté par Eudes Labrusse et mis en scène par Dominique Verrier, est présenté au festival d'Avignon dans le cadre du festival « off ». Il s'inspire de la série radiophonique Les Grandes Histoires d'Yvette, produite par Sylvie Gasteau et diffusée en 2005 par France Culture. Le rôle d'Yvette Horner est interprété par l'actrice Antoinette Moya<ref name="Journal-laterrasse.fr 2008-07-10"/>.
Références
Voir aussi
Radio
- Modèle:", par Péroline Barbet et Véronique Lamendour, émission Toute une vie, France Culture, 2021
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