Yvon Deschamps
Modèle:En-tête label Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2
Yvon Deschamps, né le Modèle:Date à Montréal, est un monologuiste et humoriste québécois.
Il s’est illustré entre 1968 et 2010 par près d’une centaine de monologues Modèle:Incise dans lesquels il dénonce le racisme, l’exploitation de la classe ouvrière, le sexisme, l’homophobie ainsi que les multiples préjugés qui peuvent nous habiter.
Monté sur les planches à l’âge de Modèle:Nobr, il joue pendant dix ans dans une grande variété de rôles devant des publics divers, tout en ouvrant deux restaurants à Montréal qui font bientôt faillite. En 1968, avec le spectacle de L’Osstidcho, il trouve enfin sa voie et fera désormais du monologue une carrière à temps plein, largement saluée par la critique et le public québécois. Il a aussi joué dans une demi-douzaine de films et d’émissions télévisées, notamment la populaire émission Samedi de rire, avant de créer sa propre série humoristique CTYVON, qui n’eut qu’un accueil mitigé.
Dès l’arrivée du succès, il commence à s’investir, personnellement et par ses fondations, dans divers organismes d’aide aux personnes handicapées ou aux femmes en difficulté, de lutte contre la faim dans le monde et pour la justice sociale.
Profondément fier d’être québécois, il refuse toutefois de s’associer à un parti politique lors du référendum québécois de 1980, estimant que la majorité des Québécois veulent en fait, comme dans sa célèbre boutade, Modèle:Citation.
Biographie
Années de formation
Yvon Deschamps est né dans le quartier ouvrier de Saint-Henri, rue Agnès, à Montréal. Sa mère, Anna Leduc, est secrétaire de notaire jusqu’à son mariage à l’âge de Modèle:Nobr ; son père, Avila Deschamps, est dessinateur industrielModèle:Sfn. Yvon est le deuxième de leurs trois enfants, tous des garçons. Même si sa famille ne vit pas dans la pauvreté, le jeune garçon est en contact avec la réalité de l’exploitation des ouvriers : Modèle:Citation
Il fait ses études primaires et secondaires à l’école Saint-Henri. Élève brillant, il abandonne cependant l’école en 1952 au cours de sa onzième année et refuse de poursuivre jusqu’à la douzième, ayant perdu tout intérêt pour les études et s’étant mis à fréquenter des petits délinquantsModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Il obtient un emploi de commis dans une banque, mais déteste ce travail qu’il quitte après un an. En 1953, il est engagé en tant que messager à la discothèque de la télévision de Radio-Canada. Cet emploi le met en contact avec un milieu culturel nouveau et lui fait découvrir le monde de la scène et du spectacle. Il se lie d’amitié avec Gilles Latulippe qui le remplace comme messager alors qu’il est préposé à la classification des enregistrementsModèle:Sfn. Découvrant par hasard<ref group="n">Sa patronne, Marie Bourbeau, lui propose un jour un billet de théâtre parce qu’elle ne pouvait pas assister au spectacle. C’était la première fois qu’il mettait les pieds dans un théâtre (Modèle:Harvsp).</ref> le théâtre de boulevard dans une pièce mettant en vedette Georges Groulx et Denise Pelletier, il a une révélation soudaine et décide de devenir acteur. Sa patronne le met alors en contact avec François Rozet qui accepte de lui donner des cours privés, qu’il suivra durant plus de trois ans. Attiré par la tragédie, il monte sur les planches pour la première fois le Modèle:Date- au Théâtre universitaire canadienModèle:Sfn, tenant le rôle de Pylade dans AndromaqueModèle:Sfn. Il décide alors de quitter Radio-Canada pour être acteur à plein temps.
Son maître : Charlie Chaplin
Il est fasciné par Charlie Chaplin, qu’il considère comme son maître et qui lui a servi de modèle et d’inspiration pour ses monologues : Modèle:Citation C’est à lui qu’il doit Modèle:Citation. Il continuera de révérer ce maître au point de se procurer sa dernière voiture, une Bentley 1964 S3 qu’il a achetée en 2001<ref>Modèle:Article.</ref>.
Débuts dans la comédie (1958 - 1967)
En 1958, il est engagé à La Roulotte, un théâtre ambulant pour enfants appartenant à la ville de Montréal et dirigé par Paul Buissonneau. Il est aussi membre pendant deux saisons du Théâtre universitaire canadien, jouant Racine, Marivaux, Molière et Musset dans les collèges classiquesModèle:Sfn. Il fait ses débuts à la télévision, d’abord au réseau anglais en 1959, dans The Big Search, puis dans les séries pour enfants Picolo et La Boîte à Surprise de Radio-Canada, collaborant aussi à l’écriture de quelques textesModèle:Sfn.
En 1961, il se lie d’amitié avec le chanteur Claude Léveillée, qu’il accompagne à la batterie et à l’accordéon. En 1963, il se joint au Théâtre de Quat’Sous de Buissonneau en compagnie de Léveillée et plusieurs autres artistes. Il participe à la revue musicale Le kid s’en va-t-en guerre sous la direction de Gilles Richer et Bernard SicotteModèle:Sfn.
En 1964, il obtient son premier rôle au cinéma, dans Délivrez-nous du mal de Jean-Claude Lord.
Cette même année, il délaisse sa (courte) carrière de musicien et ouvre le restaurant Le Fournil dans le Vieux-Montréal, puis le Saint-Amable en 1966, qui feront tous deux faillite après Expo 67, lors de la baisse du tourismeModèle:Sfn. Dans une salle attenante au Fournil, il héberge dès 1966 la Boîte à Clémence, une boîte à chansons de Clémence DesRochers, et participe aux revues Le monde sont drôles et Sois toi-même, qui y sont présentées.
En 1967, Clémence DesRochers, qui est la première de la génération des humoristes de la Révolution tranquilleModèle:Sfn, Modèle:Citation. Deschamps suivra dès lors la voie qu’elle lui a suggéréeModèle:Sfn.
L’Osstidcho (1968-1969)
En Modèle:Date-, son restaurant ayant fait faillite, Deschamps se retrouve complètement démuniModèle:Sfn. Paul Buissonneau lui offre un emploi au Théâtre de Quat’Sous, en remplacement de la pièce Les Belles-sœurs de Michel Tremblay qui venait de migrer au Théâtre du Rideau Vert.
En mai, Deschamps propose à Louise Forestier, Mouffe et Robert Charlebois de monter un spectacle musical. Le résultat sera L’Osstidcho, une revue musicale et sociale qui va révolutionner la chanson québécoise<ref>Modèle:Lien vidéo</ref>.
S’inspirant de la chanson Modèle:Lang d’Arlo Guthrie, Deschamps écrira alors son premier vrai monologue, Les unions, qu’ossa donneModèle:Sfn. Alors que le sketch était initialement prévu pour être joué avec Robert Charlebois dans le rôle du boss, il avait dû le transformer en monologue à la dernière minute parce que Charlebois s’était désisté<ref name="ref_auto_1">Modèle:Harvsp</ref>. Son personnage est un ouvrier naïf qui vante la générosité de son patron, alors qu’on comprend bien que la réalité est tout autre et qu’il est en fait exploité jusqu’à l’os. Ce monologue est Modèle:CitationModèle:Sfn. Son père a enfin pris conscience de cette exploitation lorsqu’il a obtenu une augmentation de 50 %, ce qui l’avait décidé à s’établir à son compte en ouvrant son propre bureau à la fin des années 40Modèle:Sfn,<ref group="n">On peut voir une des premières présentations de ce monologue sur la chaîne d’Yvon Deschamps dans Youtube.</ref> : Modèle:Citation bloc
Le spectacle est présenté dans le cadre du centième anniversaire de la Confédération des syndicats nationaux (CSN)Modèle:Sfn.
La compagnie Polydor, voulant s’installer au Québec, était à la recherche d’artistes et offre à Deschamps d’enregistrer quelques monologues pour son premier disque en 1968, sans toutefois espérer en vendre beaucoup<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Cet album se vend à Modèle:NombreModèle:Sfn.
Consécration (1970-1983)
À la suite du succès de L’Osstidcho, la carrière d’Yvon Deschamps démarre en trombe, Modèle:Citation. En 1969, à la demande de Guy Latraverse, il présente L’argent en première partie du tour de chant de Marie Laforêt, puis Le bonheur au Théâtre du Canada, monologues qui constitueront son deuxième album. Il monte seul sur scène pour la première fois au Patriote de Ste-Agathe, où il se produira 310 fois. Il enregistre son deuxième album intitulé L’argent ou le bonheur (1969) qui se vendra à Modèle:NombreModèle:Sfn.
En 1970, il lance son troisième album, Le P’tit Jésus, le Fœtus, la Honte (vendu à Modèle:NombreModèle:Sfn), et donne plus de 250 représentations au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts, présentant de nouveaux monologues comme Dans ma cour et Cable TV. L’année suivante, 180 autres représentations auront lieu, dont cinq semaines à guichet fermé<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.
Il joue dans Deux Femmes en or (1970) et Tiens-toi bien après les oreilles à papa (1971). Il participe au spectacle Poèmes et chants de la résistance 2, organisé pour protester contre l’imposition des mesures de guerre lors de la Crise d’Octobre. Il y présente le monologue Les Anglais, qui deviendra L’Histoire du CanadaModèle:Sfn.
En 1972, il écrit le scénario du film Le P’tit vient vite adapté d’une pièce de Georges Feydeau et dans lequel le héros est inspiré du personnage de ses monologues. Comme le note Georges-Hébert Germain : Modèle:Citation
Par la suite, il présente les spectacles On va s’en sortir au Théâtre Saint-Denis en 1972 et La Libération de la femme au Patriote de Ste-Agathe en 1973 et 1974, ce dernier à plus de 150 reprises. Il continuera de présenter un nouveau spectacle tous les deux ans jusqu’en 1984Modèle:Sfn.
En 1974, il est la plus grande vedette au Québec : Modèle:Citation Il joue dans la pièce L’Ouvre-boîte avec Jean-Louis Roux.
En 1975, il part en tournée pendant neuf mois pour présenter L’Histoire sainte. La même année, il participe à la Fête nationale sur le mont Royal, le soir du Modèle:Date- où l’on assista à la création de la chanson Gens du pays (composée par Gilles Vigneault) qui deviendra le chant d’anniversaire des Québécois. En 1976, il participe au spectacle Les 5 Jean-Baptistes Modèle:Incise présenté le 21 juin sur les Plaines d’Abraham à Québec et le 23 juin sur le mont Royal à Montréal avec Vigneault, Léveillée, Ferland et CharleboisModèle:Sfn. Le disque remporte l’Académie Charles-Cros en 1977.
En 1977, il revient avec un nouveau spectacle (Complet) qui tiendra l’affiche pendant Modèle:Nobr à la Place des Arts et y sera présenté à Modèle:Nobr. À propos de ce spectacle, il confie à Nathalie Petrowski : Modèle:Citation bloc
En 1978, il se rend à Hollywood avec quelques autres artistes québécois pour présenter une semaine de spectacles visant à faire connaître le Québec<ref>Modèle:Article.</ref>. Dans la foulée, il envisage un moment le défi de faire une percée aux États-Unis : Modèle:Citation Il participe à l’émission de Peter Gzowski à la CBC, ainsi qu’à Modèle:Lang au même réseau. Mais il finit par renoncer à ce projet en 1979Modèle:Sfn. Il en sortira l’album Yvon Deschamps « en anglais »Modèle:Sfn. Il envisage aussi de faire une comédie musicaleModèle:Sfn.
En 1979, il revient à la Place des Arts, avec un spectacle qualifié de très difficile, dans lequel il présente les monologues La Petite mentale et La Manipulation : Modèle:Citation Deschamps lui-même le qualifiera de « catastrophe » et se rappellera plus tard : Modèle:Citation
En 1981, il présente le spectacle C’est tout seul qu’on est l’plus nombreux<ref>Modèle:Article.</ref> dans lequel il introduit des chansons signées Serge Fiori et pour lequel l’ex-leader du groupe Harmonium a écrit une partie de la musique avec Libert Subirana<ref>Modèle:Discogs release.</ref>. Malgré cela, le public, échaudé par l’expérience précédente, hésite au départ (Modèle:Citation), mais la réaction est finalement chaleureuse : Modèle:Citation
Au printemps 1983, il se produit pendant deux semaines au Théâtre de la Ville de ParisModèle:Sfn où, au dire des critiques, Modèle:Citation avec Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>. Quelques mois plus tard, il présente son spectacle d’adieu, Un voyage dans le temps (1983)<ref>Modèle:Article.</ref>.
Vedette de télévision (1985-1990)
En 1985 débute Samedi de rire, une émission à sketches humoristiques d’une heure, enregistrée au Spectrum devant un public de Modèle:Nobr et diffusée le samedi à Modèle:Nobr à la télévision de Radio-Canada. Yvon Deschamps en est l’animateur et joue aux côtés de Normand Chouinard, Normand Brathwaite, Pauline Martin et Michèle Deslauriers, ainsi que divers invités occasionnels. Une vingtaine de scripteurs répartis en quatre équipes<ref group=n>Les équipes sont formées de : Louis Saia, Stéphane Laporte et Claude Meunier ; Louise Roy, Joanne Arseneau et Luc Mérineau ; Serge Langevin, Serge Grenier et François Depatie ; Jean-Pierre Plante, Pierre Huet, Patrick Beaudin et Sylvie Desrosiers. Josée Fortier coordonne les équipes. D’autres scripteurs sont aussi invités occasionnellement, tels Louise Bureau et Pierre Légaré.</ref> contribuent à la production des textes<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Au cours des séances, Deschamps se garde dix à douze minutes de monologue durant lesquelles il campe notamment son célèbre personnage de « raconteur d’histoires » qu’est Ti-Blanc Lebrun, grand complice de son ami, Ti-Brun Leblanc (Brathwaite). L’émission de variétés s’achève en 1989, après Modèle:Nobr. Deux anthologies en sont diffusées entre 1985 et 1989Modèle:Sfn.
À la suite du succès de Samedi de rire, Deschamps lance CTYVON, une émission quotidienne dans un studio de télévision. Outre Deschamps, qui joue le rôle d’un retraité de la télé, l’équipe de comédiens comprend Normand Chouinard, Michèle Deslauriers et Normand Brathwaite, jouant chacun un personnage particulier. Il est assisté par Josée Fortier et huit scripteurs<ref>Modèle:Article.</ref>.
Moitié comédie de situation, moitié parodie d’émissions de télévision, le concept est accueilli froidement par les critiques et ne dure qu’une saison, après 148 épisodes (1989-1990)Modèle:Sfn.
Retour sur les planches
Après huit ans d’absence sur scène, il décide de plonger une dernière fois et offre un tout nouveau spectacle, U.S. qu’on s’en va ?, qu’il présente à Modèle:Nobr en 1992 et 1993<ref name=Lepage>Modèle:Article.</ref> et qui est adapté en une version de Modèle:Nobr pour diffusion sur Radio-Canada le Modèle:Date-<ref>Modèle:Article.</ref>.
En 1996, il procède à l’achat du Manoir Rouville-Campbell, lieu historique à vocation hôtelière situé à Mont-Saint-HilaireModèle:Sfn, qu’il exploitera jusqu’en 2006Modèle:Sfn. Il y fait construire la Boîte à Yvon, une petite salle de spectacle pouvant accueillir Modèle:Nobr, où il présente un amalgame de monologues classiques et nouveaux aux clients de son établissement. Un album (Yvon Deschamps au Manoir Rouville-Campbell) est lancé en 1999.
À la suite des pressions de ses proches et amis (dont Judi Richards et Normand Brathwaite) qui estiment que ce nouveau matériel mérite d’être partagé avec un plus vaste auditoire. Deschamps crée donc Comment ça, l’an 2000 ? qui sera présenté à guichet fermé au Théâtre Corona à Montréal et au Palais Montcalm à Québec, avant de faire l’objet d’une tournée panquébécoise en 2001 et 2002, puis de donner lieu à l’album Comment ça, 2000… 2001… 2002 ? Un des sujets de ce spectacle est la crainte éprouvée par de nombreuses personnes que l’an 2000 amène la fin du monde : Modèle:Citation bloc
Depuis 2000, la Boîte à Yvon présente régulièrement des humoristes québécois en devenir. Pour célébrer le bicentenaire de l’édifice, Yvon Deschamps ouvre L’Orangerie, une grande salle fenestrée qui sert de restaurant, de salle de conférences et de salle de spectacles<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Son dernier monologue a lieu au Festival Juste pour rire, en 2007Modèle:Sfn. Yvon Deschamps reçoit une ovation de la part du public. Ainsi que le note son gérant Pierre Rivard : Modèle:Citation
Le Modèle:Date-, à l’occasion du gala hommage pour Claude Meunier, il présente un numéro en hommage à ce dernier. Dans un communiqué du journal Rue Frontenac, il annonce sa retraite et son retrait de la vie publique le Modèle:Date-<ref>Modèle:Article.</ref>.
Le Modèle:Date-, Deschamps crée au théâtre Le Boss est mort. Il s’agit d’une Modèle:Citation réalisée à partir de divers monologues (Les unions qu’ossa donne ?, La violence, Pépère, Cable TV, L’argent, Le bonheur, L’éternité, La sexualité, Dans ma cour, La mort du boss). Le seul et unique personnage de la pièce est interprété par Benoît BrièreModèle:Sfn. En le Modèle:Date-, est publié un album hommage intitulé Deschampsons et réalisé par Marc Pérusse, qui contient douze de ses chansons interprétées par diverses vedettes. Pour le lancement, une émission spéciale est aussi diffusée sur ARTV<ref>Modèle:Article.</ref>.
En mai 2021, il lance sa propre chaîne YouTube<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Avec l’aide de sa fille Annie, le Modèle:Date-, il annonce sa retraite de Facebook et potentiellement de la vie publique<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Le Modèle:Date-, à l’approche de ses Modèle:Nobr, il participe au tout dernier gala Juste pour rire à titre d’invité spécial. Les fonds recueillis lors de ce Gala ultime, présenté à la Place des Arts, ont été offerts à la Fondation Yvon Deschamps, qui vient en aide aux enfants du quartier Centre-Sud de Montréal<ref>Modèle:Article.</ref>.
Vie privée
Il rencontre Mirielle Lachance à La Roulotte en 1958 et l’épouse en 1960 mais le couple se sépare en 1967Modèle:Sfn.
Il rencontre en 1968 la chanteuse Judi Richards, future membre du groupe Toulouse, et actrice originaire de Toronto. Il l’épouse le Modèle:Date- mais le couple se sépare en 1973. De retour ensemble de façon définitive en 1977, ils auront alors trois enfantsModèle:Sfn.
Les monologues
L’écriture a été pour Yvon Deschamps une façon de combattre une angoisse constanteModèle:Sfn et de s’en libérer sur la scène, grâce à un personnage qu’il s’est forgé dans son expérience de vie : Modèle:Citation Ses monologues lui servent en quelque sorte de psychanalyse.
Genèse et évolution de son personnage
En 1967, Clémence DesRochers, qui faisait un spectacle dans la salle attenante à son restaurant, avait écrit un sketch intitulé « Le Noël » mettant en scène un boss avec son employé, et elle avait confié le rôle du boss à Yvon Deschamps et celui de l’employé à Gilbert Chénier. Selon le récit que fait Deschamps de cet épisode : Modèle:Citation bloc
Ce personnage raconte son histoire et parle de ses problèmes : Modèle:Citation Ce personnage (qui ne sera jamais explicitement nommé) se démarque par sa grande naïveté et son statut d’opprimé et de victime<ref group=n>Le contexte de cette époque est très différent de celui du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, ainsi que le signale Robert Aird : Modèle:Citation (Modèle:Harvsp)</ref>. Ces caractéristiques apparaissent dès le premier monologue, Les unions, qu’ossa donne ?, où l’humoriste campe un personnage exploité qui demeure résolument aveugle face à sa propre exploitation par son « bon boss » : Modèle:Citation bloc
Comme le note André Major, Deschamps Modèle:Citation
En 1973, après quatre ans, Deschamps décide de se libérer de ce personnage qui lui colle à la peau et qui l’enferme dans un cadre trop restreint. Il met alors en scène un personnage plutôt agressif qui interpelle son public et attaque de front des questions de société importantes : Modèle:Citation
Thématique
La médiocrité des conditions de vie des gens ordinaires reste sans doute le fil conducteur le plus constantModèle:Sfn : Modèle:Citation bloc
Au cours des années, de nouvelles préoccupations apparaissent : l’écologie, la mondialisation, le jogging, les adolescents, les téléromans… Modèle:Citation
Souvent, les monologues commencent par l’apologie d’un comportement social discutable pour se terminer par un renversement de perspective. l’humoriste expose ainsi les préjugés courants contre les femmes, les handicapés, les étrangers, les homosexuels… en les grossissant jusqu’à l’absurde, au point que le public finit par prendre conscience de ses préjugés et s’en purger dans un rire libérateurModèle:Sfn. Mais c’est toujours en lui-même qu’il trouve son matériel, touchant à l’universel par la pertinence et la vérité de son proposModèle:Sfn,Modèle:Sfn : Modèle:Citation bloc
Loin d’être moraliste, la position de Deschamps repose en fait sur une conception philosophique de la vie où l’amour devrait primer : Modèle:Citation Ses monologues et les chansons qui les accompagnent proposent un message d’espoir, d’amour et de solidarité : Modèle:Citation bloc
Dès 1969, un critique estimait que Modèle:Citation. Cette suggestion a certainement été entendue car quatre ans plus tard, Deschamps Modèle:Incise publiait son premier recueil de monologues, répondant aux souhaits de nombreux professeurs et étudiantsModèle:Sfn. En 1975, Deschamps était étudié dans les cégeps et les universités, dans des cours de sociologie, de philosophie, de littérature : Modèle:Citation bloc Et il avoue trouver lourde à porter toute cette attention à ses moindres parolesModèle:Sfn.
Aspects formels
Recours au joual
Le recours au joual était inévitable pour ancrer les monologues dans la réalité du milieu ouvrier que décrit l’auteur. Ce choix du joual survient deux ans après que Gérald Godin avait écrit Les cantouques, poèmes en langue verte, populaire et quelquefois française. l’année 1968 est le moment où ce choix se cristallise en débat de société lorsque Michel Tremblay en impose l’usage au théâtre avec Les Belles-Sœurs : Modèle:Citation
Toutefois, comme le remarque André Major, Modèle:Citation Deschamps le reconnaît lui-même : Modèle:Citation
Virtuosité langagière
En même temps, un débit extrêmement rapide atteste de la virtuosité de l’humoriste et de sa maîtrise langagière. Celle-ci apparaît aussi dans le maniement des procédés rhétoriques, tels l’hyperbole, les jeux d’antithèse et la personnification comme dans L’argent (1969) : Modèle:Citation Un peu plus loin, le vieux père malade voit arriver dans sa chambre d’hôpital Modèle:Citation qui lui dit Modèle:Citation, ce qui est sans doute l’une des lignes les plus célèbres de DeschampsModèle:Sfn.
Intermèdes en chansons
Les monologues sont souvent accompagnés ou entrecoupés par plusieurs chansons qui visent à adoucir par la musique et la poésie des passages trop durs et à donner un message d’espoir : Modèle:Citation À cette fin, Deschamps a fait appel à une multitude de musiciens. Pour son monologue Modèle:Citation où il évoque la mort Modèle:Incise, il a demandé une chanson à Gilles Vigneault, qui a alors composé Berceuse pour endormir la mortModèle:Sfn. Robert Charlebois avait fait la musique de son tout premier monologueModèle:Sfn.
Un spectacle complet et interactif
En outre, Deschamps soigne les décors et le son. Les éclairages nécessitent parfois jusqu’à dix projecteurs et Modèle:Citation. Pour ces aspects techniques, il a notamment recours à partir de 1975 à Jean Bissonnette. Selon un critique, il réussit à créer Modèle:Citation. Une autre critique confirme : Modèle:Citation
Controverses
La méthode favorite de Deschamps Modèle:Incise a souvent choqué des spectateurs qui prenaient son discours au premier degré, sans en percevoir l’ironie.
Dans L’intolérance, il tente un exercice de style périlleux : celui d’aller au-delà de ce que son public est prêt à accepter. Le monologue commence tranquillement, tandis que son personnage veut mettre le public en garde contre les dangers de l’intolérance en se montrant lui-même intolérant et vulgairement raciste. Mais l’ironie n’est pas bien comprise et Deschamps se fait accuser de racisme par des spectateurs dans la salle. Modèle:Citation Par la suite, la Ligue des droits de l’homme envisage même de le poursuivre pour antisémitisme, Modèle:Citation.
Il éprouvera de semblables difficultés avec le monologue Nigger Black (1969)<ref group="n">Voir « Yvon Deschamps au centre d’une controverse soulevée par un Torontois », La Presse, Modèle:Date-. En 2021, Yvon Deschamps reviendra sur la problématique du Modèle:Citation dans le contexte de la polémique sur la liberté académique à l'Université d'Ottawa, lors d’une entrevue radiophonique avec Stéphan Bureau (Modèle:Harvsp).
Dans le recueil de ses monologues, il fait précéder celui-ci d’une mise en contexte, expliquant comment les Noirs étaient perçus à l’époque dans le quartier de Saint-Henri (Modèle:Harvsp).</ref> ainsi que celui intitulé La libération de la femme (1973), dans lequel son personnage Modèle:Citation. Même si, à la fin, le personnage renverse les arguments du machisme et prône l’égalité homme/femme, ce monologue est Modèle:Citation. Ainsi que Deschamps le reconnaîtra plus tard : Modèle:Citation bloc Il confie ainsi en 2021 que, dans les années 1970, à la suite des monologues L’intolérance et Le P’tit Jésus, il a reçu des menaces de mort par la poste<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Prises de position
Engagement social
Deschamps ne veut pas simplement faire rire : Modèle:Citation Il a surtout des choses à direModèle:Sfn. En dépit de sa richesse, il se souvient de la misère qu’il a connue dans sa jeunesse et est obsédé par l’idée de diminuer le malheur des autres et de changer le monde en mieuxModèle:Sfn. Cette volonté est paradoxale, car Deschamps est profondément fataliste, convaincu que ce sont les circonstances qui décident pour nous : il donne volontiers en exemple l’enchaînement de hasards qui, au fil des ans, l’a mené au succès<ref name="ref_auto_1" />. Comme il le reconnaît lui-même, il Modèle:Citation et se définit comme Modèle:Citation
En 1970, il participe à la campagne de financement d’Oxfam-Canada et deviendra membre de son conseil d’administrationModèle:Sfn. Il participe à la fondation d’Oxfam-Québec en 1973Modèle:Sfn.
Deschamps travaille aussi avec Le Chaînon, un centre d’entraide pour femmes en difficulté<ref>Le Chaînon</ref>, dont il devient porte-parole en 1972<ref>Modèle:Lien web.</ref>,Modèle:Sfn et il continue à s’y intéresser au fil des ans, jusqu’au début des années 2000Modèle:Sfn : Modèle:Citation
En Modèle:Date-, il verse à la section québécoise d’Amnistie internationale la recette de l’avant-première de son spectacle à la salle Maisonneuve<ref>Modèle:Article.</ref>.
En 1978, troublé par la fortune que lui apporte son succès, il décide de la partager<ref>Modèle:Article.</ref> et met sur pied la Fondation Yvon Deschamps avec un investissement de Modèle:Nombre. Cette fondation privée financera durant sept ou huit ans des projets d’aide aux personnes handicapées physiques et mentalesModèle:Sfn, jusqu’à épuisement du capital initialModèle:Sfn.
En 1979, il lance la campagne de financement « Contact Rive sud », organisme sans but lucratif visant à la réinsertion sociale d’ex-détenus<ref>Modèle:Article.</ref>.
En 1985, Yvon Deschamps s’investit dans l’ASCCS Modèle:Incise à titre de président de la campagne de financement et son engagement se poursuit jusqu’à ce jour sous la forme d’une fondation publiqueModèle:Sfn. Celle-ci se donne Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 2022, le Centre communautaire de l’ASCCS a été renommé Centre Yvon Deschamps. Ce centre offre plus d’une centaine de services<ref>Modèle:Lien web.</ref> et les familles d’immigrants s’y sentent Modèle:CitationModèle:Sfn.
En 2010, il est choisi comme porte-parole d’une campagne gouvernementale contre la maltraitance à l’égard des aînésModèle:Sfn.
Selon son biographe Claude Paquette : Modèle:Citation
Positionnement sur l’indépendance du Québec
Deschamps revendique fièrement son statut de Québécois mais en assume aussi toutes les ambiguïtés. Dans un monologue de 1977 intitulé Modèle:Citation, il se moque ainsi de l’ambivalence de ses concitoyens : Modèle:Citation bloc
Il estime que l’indépendance est nécessaire et publie même un long article à ce sujet dans le Modèle:Lang<ref group =n>Il est toutefois prêt à accepter un statut particulier au sein de la confédération : Modèle:Citation étrangère (« Modèle:Lang », Modèle:Lang, Modèle:Date-, p. A 10.)</ref>. En même temps, il résistera à René Lévesque lorsque celui-ci l’invitera à participer à un super-spectacle intitulé Modèle:Citation étrangère qui se serait produit aux États-Unis et au Canada anglais. Il s’en justifie ainsi en entrevue : Modèle:Citation En fait, il refuse d’être identifié à un parti politique.
Il refuse tout aussi catégoriquement de se laisser identifier au camp fédéraliste : Modèle:Citation
À l’approche du référendum de 1980, il refuse de s’engager dans un comité pour le oui, afin de ne pas être identifié au Parti québécois<ref>Modèle:Article.</ref>. Dans un communiqué de presse diffusé en Modèle:Date-, intitulé Modèle:Citation, il revient sur son monologue de 1977 et estime que sa boutade sur l’ambivalence des Québécois Modèle:Citation.
Reconnaissance publique
Yvon Deschamps a donné près de Modèle:Nobr à la Place des Arts depuis 1970Modèle:Sfn. Certaines de ses expressions sont passées dans l’usage québécois, comme Modèle:Citation qui apparaît dans son premier monologue. Il est considéré comme une Modèle:Citation et Modèle:Citation tant par le nombre et la qualité de ses réalisations que par l’influence qu’il a exercée sur de nombreux humoristes. Modèle:Citation, il est Modèle:CitationModèle:Sfn.
Il entre au Petit Larousse en 2005, où il est décrit comme un Modèle:CitationModèle:Sfn.
Plusieurs humoristes québécois Modèle:Incise ont vu en Yvon Deschamps Modèle:CitationModèle:Sfn.
Pour Claude Meunier, Yvon Deschamps est Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En hommage à l’humoriste, la comédienne Guylaine Tremblay interprète quelques-uns de ses textes et de ses chansons dans J’sais pas comment, j’sais pas pourquoi (2022), un spectacle autobiographique<ref>Modèle:Article.</ref>.
En octobre 2023, on rapporte que le réalisateur Alexis Durand-Brault serait en train d'écrire une série biographique sur Deschamps<ref>Modèle:Article</ref>.
Voir plus bas pour la liste des distinctions reçues par Yvon Deschamps.
Œuvre
Discographie
Album hommage
Coffrets
- Volume 1 « Les années 60-70 » (2004 GSI Musique, BMDVD3568)
- Volume 2 « Les années 70-80 » (2005 GSI Musique, BMDVD2569)
- Volume 3 « Les années 80-90 » (2006 GSI Musique, BMDVD3570)
- Volume 4 « Les années 90-2000 » (2006 GSI Musique, BMDVD2571)
- Volume 5 « Les années 68-2008 » (2009 GSI Musique, BMDVD2572)
- L’intégrale Yvon Deschamps 1958-2008 (2009 GSI Musique, BMDVD12573)
Filmographie
Comme acteur
Télévision :
- 1958 : Le Courrier du roy (série télévisée) : Maniki
- 1961 : La Boutique de Monsieur Nicolas (série télévisée) : Valentin
- 1967 : D’Iberville (télé-film de série) : Zacharie Robutel
- 1989 : CTYVON (série télévisée) : Yvon Lamarche et Ti-Blanc Lebrun
- 1996 : Bye Bye 1996 (émission spéciale annuelle)
- 2002 : Un gars, une fille (série télévisée) : lui-même (un épisode)
- 2007 : Taxi 0-22 (série télévisée) : père de Rogatien Dubois
Cinéma :
- 1964 : Trouble-fête : un étudiant<ref>Modèle:Lien web.</ref>
- 1969 : Délivrez-nous du mal : André Dastous
- 1970 : Deux femmes en or : Monsieur Téléphone
- 1971 : Tiens-toi bien après les oreilles à papa : Jacques Martin<ref>Modèle:Lien web</ref>
- 1972 : Le P’tit vient vite : Édouard Ladouceur
- 1977 : Le soleil se lève en retard : Jean Cusson
Comme scénariste
Autres
- 2001 : Rock et Belles Oreilles: The DVD 1988 (vidéo)
- Chaîne officielle d’Yvon Deschamps sur Youtube
Théâtre
- 1974 : L’Ouvre-boîte avec Jean-Louis Roux, texte de Victor Lanoux (titre d’origine, Le Tourniquet)
Ouvrages
Distinctions
Gala de l’ADISQ (Prix Félix)
Artistique
Année | Catégorie | Travail nommé | Résultat |
---|---|---|---|
1980<ref>Modèle:Lien web.</ref> | Spectacle de l’année | Yvon Deschamps | Modèle:Nom |
1982<ref>Modèle:Lien web.</ref> | Spectacle de l’année - textes et chansons | C’est tout seul qu’on est l’plus nombreux | Modèle:Nom |
1983<ref>Modèle:Lien web.</ref> | Microsillon de l’année - humour | C’est tout seul qu’on est l’plus nombreux | Modèle:Lauréat |
1984<ref>Modèle:Lien web.</ref> | Spectacle de l’année - humour | Un voyage dans le temps | Modèle:Nom |
1987<ref>Modèle:Lien web.</ref> | Félix de l’Académie | Prix d'honneur | Modèle:Lauréat |
1988<ref>Modèle:Lien web.</ref> | Microsillon de l’année - humour | Yvon Deschamps | Modèle:Lauréat |
1993<ref>Modèle:Lien web.</ref> | Spectacle de l’année - humour | US qu’on s’en va | Modèle:Nom |
1994<ref>Modèle:Lien web.</ref> | Album de l’année - humour | US qu’on s’en va | Modèle:Lauréat |
1999<ref>Modèle:Lien web.</ref> | Yvon Deschamps au Manoir Rouville-Campbell | Modèle:Lauréat | |
2003<ref>Modèle:Lien web.</ref> | Comment ça, 2000… 2001… 2002? | Modèle:Nom | |
2006<ref>Modèle:Lien web.</ref> | Spectacle de l’année - humour | Judi et Yvon font une scène (avec Judi Richards) | Modèle:Lauréat |
2021<ref>Modèle:Lien web.</ref> | Bon Modèle:85e Yvon! | Modèle:Lauréat |
IndustrielModèle:Quoi
Année | Catégorie | Travail nommé | Résultat |
---|---|---|---|
1980 | Scripteur de l’année - spectacle | Yvon Deschamps | Modèle:Nom |
1988 | Producteur de la série de variétés télévisée de l’année | Samedi de rire (avec Guy Latraverse et Rénald Paré) | Modèle:Nom |
1993 | Scripteur de spectacles de l’année | US qu’on s’en va | Modèle:Lauréat |
1994 | Émission de télévision de l’année - humour | US qu’on s’en va | Modèle:Nom |
2009<ref>Modèle:Lien web.</ref> | Scripteur de spectacle de l’année | André Sauvé (avec Gilbert Dumas, Pierre Légaré et André Sauvé) | Modèle:Nom |
Prix MetroStar
Année | Catégorie | Travail nommé | Résultat |
---|---|---|---|
1986 | Humoriste de l’année | Yvon Deschamps | Modèle:Nom |
1990 | Artiste/individuel ou groupe - émission humour | Modèle:Nom | |
1995 | Artiste(s) - émission humoristique | Modèle:Nom | |
1996 | Artiste - émission d’humour | Modèle:Nom | |
1997 | Modèle:Nom | ||
1998 | Modèle:Nom |
Autres
Distinctions reçues pour l’ensemble de son activité :
- 2001 : Chevalier de l’Ordre national du Québec<ref>Modèle:Lien web.</ref> pour son apport exceptionnel au développement du Québec.
- 2010 : Grands MontréalaisModèle:Sfn.
- 2011 : Prix du Gouverneur général pour les arts du spectacle pour la réalisation artistique<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- 2017 : Compagnon de l’Ordre des arts et des lettres du Québec.
- 2018 : Médaille d’honneur de l’Assemblée nationale du Québec<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- 2020 : Prix Denise-Pelletier<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- 2021 : Prix Artisan de la Fête nationale 2020-2021 décerné au couple Judi Richards et Yvon Deschamps<ref>Modèle:Article.</ref>.
Notes et références
Notes
Références
Voir aussi
Bibliographie
- Modèle:Article.
- Modèle:Article.
- Modèle:Article.
- Modèle:Article
- Modèle:Article.
- Modèle:Article.
- Modèle:Lien web.
- Modèle:Article.
- Modèle:Article.
- Modèle:Article.
- Modèle:Article.
- Modèle:Article.
- Modèle:Lien web.
- Modèle:Article.
- Modèle:Article.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Article
- Modèle:Article.
- Modèle:Article.
- Modèle:Article.
- Modèle:Article.
- Modèle:Article.
- Modèle:Article
- Modèle:Article.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Article.
- Modèle:Lien web.
Articles connexes
Liens externes
- Chaîne officielle sur YouTube
- Biographie sur le site de GSI Musique (page archivée sur Internet Archive)
- Modèle:Lien web