Kader Arif
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Kader Arif, né le Modèle:Date à Alger (Algérie)<ref name="gouv">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="lemonde">Modèle:Lien web.</ref>, est un homme politique franco-algerien, condamné pour corruption en 2022.
Membre du Parti socialiste, il est ministre délégué puis secrétaire d'État aux Anciens combattants dans les gouvernements Jean-Marc Ayrault et Manuel Valls de 2012 à 2014.
Il a été député de la 10e circonscription de la Haute-Garonne en 2012, puis de 2014 à 2017. Il a aussi été député européen de 2004 à 2012.
Biographie
Origines, études et famille
Kader Arif<ref>France : le gouvernement Ayrault sous le signe de la parité et de la diversité, Radio France internationale, jeudi 17 mai 2012.</ref>, est l'aîné d'une famille de quatre enfants. Son père engagé comme harki au côté de l'armée française, quitte l'Algérie pour la France, avec sa famille.
Il a fait ses études à Castres, puis à Toulouse. En 1983, Kader Arif est l'un des fondateurs et le vice-président de l'association France Plus<ref>Kader Arif et Sylvia Pinel au gouvernement, Objectif NEWS, 21 mai 2012.</ref>. De 1992 à 1995, il est chargé d'affaires dans un cabinet d'architecture, puis responsable régional de Nouvelle Liberté, voyagiste d'Air Liberté de 1995 à 1998. En 1999, il obtient une maîtrise de communication de l'École supérieure d'audiovisuel, à l'Université Toulouse II-Le Mirail.
Parcours politique
Militant socialiste haut-garonnais, Kader Arif est repéré par Lionel Jospin alors conseiller général de Haute-Garonne et premier secrétaire du Parti socialiste. Comme proche de Lionel Jospin, puis de François Hollande, il dirige une des fédérations socialistes qui a les meilleurs résultats nationaux, puis sur le plan national du parti, Kader Arif est politiquement investi dans les relations internationales en particulier transméditerranéennes ou liées à la mondialisation. Il est ensuite chargé de l'organisation des fédérations. Par ailleurs, Kader Arif a signé le manifeste du Groupe Spinelli pour une Europe fédérale.
Sur le plan local
Entre 1995 et 2001, il est membre du conseil municipal, chargé des sports, de Castanet-Tolosan, ville de l'agglomération toulousaine. En 1999, il devient premier secrétaire de la fédération du Parti socialiste de la Haute-Garonne. En 2008, il devient conseiller municipal délégué de Toulouse et vice-président de la Communauté urbaine. Le 24 novembre 2005, il est réélu premier secrétaire du Parti socialiste de la Haute-Garonne, avec 81,5 % des voix.
Au Parti socialiste
En 2000, lors du congrès de Grenoble, il est reconduit dans ses fonctions et entre au Bureau national du Parti socialiste. En 2002, il devient l'un des secrétaires nationaux, chargé des relations internationales. Le 30 novembre 2005, après le congrès du Mans, il est nommé secrétaire national aux fédérations et devient ainsi le numéro 3 de l'organisation du Parti socialiste. C'est donc lui qui a présidé la commission chargée du décompte final des voix lors de l'élection de Martine Aubry après le congrès de Reims.
- 2003 : au congrès de Dijon il est réélu Premier Secrétaire du Parti socialiste de la Haute-Garonne ; il devient Secrétaire national chargé de la mondialisation. Il assiste à ce titre au Forum social mondial de Porto Alegre.
Député européen
Le 28 mai 2004, à Ramonville-Saint-Agne, il est soutenu comme tête de liste aux élections européennes pour la « région » Sud-Ouest par Lionel Jospin. Jospin tient à cette occasion son premier vrai meeting politique depuis la campagne présidentielle d'avril 2002, avec un discours de politique générale. Le 13 juin 2004, Kader Arif est élu député européen. Il devient titulaire de la commission du commerce international de deux assemblées parlementaires mixtes (Euromed et ACP-UE) et de la CPM UE-Turquie et suppléant de la Commission Environnement et Santé Publique et de la sécurité alimentaire<ref>site officiel du député européen</ref>.
Le 6 juin 2009, il est désigné tête de liste de la liste PS (liste LSOC) pour la circonscription Sud-Ouest, il obtient 17,72 % des suffrages exprimés<ref>Modèle:Lien web.</ref> et est réélu député européen. Le 26 janvier 2012 : alors qu'il était rapporteur au Parlement européen sur le traité d'accord commercial anti-contrefaçon (ACTA), il démissionne de sa fonction le jour même de la ratification de ce traité par l'exécutif de l'UE, dénonçant la mascarade qui a présidé, selon lui, à sa signature<ref>ACTA : une mascarade à laquelle je ne participerai pas, 26 janvier 2012</ref>,<ref name="Haute-Garonne - 10e circonscription - Résultats">Modèle:Lien brisé.</ref>.
Au gouvernement
Le 16 mai 2012, il est nommé ministre délégué aux Anciens combattants dans le gouvernement Ayrault. Candidat aux élections législatives de 2012 dans la [[Dixième circonscription de la Haute-Garonne|Modèle:10e de la Haute-Garonne]], il parvient, le 10 juin 2012 en tête du premier tour avec 30,84 % des suffrages exprimés, devant Dominique Faure, candidate de UMP et du PRV qui obtient 24,41 %<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref name="Haute-Garonne - 10e circonscription - Résultats"/>. Le 16 juin 2012, il est élu député avec 57,78 % des voix. Il laisse son siège à sa suppléante Émilienne Poumirol le 21 juillet 2012.
Le 31 mars 2014, il n'est pas immédiatement reconduit dans ses fonctions après la démission du [[gouvernement Jean-Marc Ayrault (2)|gouvernement Ayrault Modèle:II]], les secrétaires d'État du gouvernement Valls I n'étant pas nommés en même temps que les ministres de plein exercice. Le 9 avril 2014, il est nommé secrétaire d'État auprès du ministre de la Défense, chargé des Anciens combattants et de la Mémoire<ref>Décret du 9 avril 2014 relatif à la composition du Gouvernement, JORF Modèle:N° du 10 avril 2014, Modèle:P..</ref>.
Retour à la députation
Il démissionne le 21 novembre 2014, en raison de l'ouverture d'une enquête préliminaire au sujet de marchés publics attribués à plusieurs de ses proches<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Toulouse : enquête préliminaire sur "la petite 'Bygmalion' du PS", tempsreel.nouvelobs.com, 10 septembre 2014</ref>,<ref>Le secrétaire d'État Kader Arif démissionne du gouvernement, lefigaro.fr, 21 novembre 2014</ref>. Une information judiciaire est ouverte en décembre 2015 par le Parquet national financier<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Il est membre du comité politique de la campagne de Vincent Peillon pour la primaire citoyenne de 2017<ref>« Primaire à gauche. Peillon détaille son organigramme de campagne », ouest-france.fr, 23 décembre 2016.</ref>.
Candidat à sa réélection lors des élections législatives de 2017, il est éliminé dès le premier tour avec 7 % des voix<ref>« Kader Arif, le grognard de Hollande plaqué dans le Lauragais », lepoint.fr, 11 juin 2017.</ref>. En 2018, il soutient la candidature d'Olivier Faure pour le congrès d'Aubervilliers du PS<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Condamnation
Le 26 octobre 2022, il est condamné par la Cour de justice de la République à un an de prison avec sursis et 20 000 € d'amende pour favoritisme lors de l'attribution d'un marché public à une société dirigée par son propre frère Aissa Arif.
Les faits reprochés ont eu lieu en mars 2014, lors de la conclusion d'un contrat de « media-training » entre le ministère de la Défense et la société All Access, filiale d'AWF Music, gérée par son frère, Ali Arif. Kader Arif prétend ne pas avoir eu connaissance de l'implication de son frère dans cette société et a déclaré devant la CJR avoir veillé toute sa vie à séparer sa famille des affaires<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les faits allégués sont en tous points similaires à une autre affaire datant également de 2014, qualifiée de « mini Bygmalion » par le Canard enchaîné<ref>Modèle:Lien web</ref> ou encore Atlantico<ref>Modèle:Lien web</ref> car susceptible de compromettre François Hollande alors candidat aux élections présidentielles.
En effet, le Parquet national financier avait été saisi du controle des marchés passés entre AWF Music et le Conseil régional de Midi-Pyrénées depuis que ledit Ali Arif contribuait à la communication du Conseil régional de Midi-Pyrénées. AWF Music avait contribué à divers meetings de l’ancien premier secrétaire du PS, soit à l’occasion de la primaire pour désigner le candidat du Parti à la présidentielle, soit pour la campagne à la conquête de l’Elysée. Or, en 2013, malgré un marché de 2,8 millions d'euros avec le Conseil régional de Midi-Pyrénées et un chiffre d’affaires de 899 000 euros, AWF Music se retrouve en quasi liquidation judiciaire avec un déficit de 245 000 euros. Une liquidation qui intervient en 2014.
Notes et références
Notes
Références
Voir aussi
Articles connexes
- Dixième circonscription de la Haute-Garonne
- Liste des députés de la Haute-Garonne
- [[Liste des députés européens de France de la 6e législature|Liste des députés européens de France de la Modèle:6e]]
- [[Liste des députés européens de France de la 7e législature|Liste des députés européens de France de la Modèle:7e]]