Antoine Merlin de Thionville

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Antoine Merlin, dit Merlin de Thionville pour le distinguer de Merlin de Douai, né à Thionville le Modèle:Date et mort à Paris le Modèle:Date, est un député de la Moselle à la Convention nationale et représentant en mission.

Biographie

Né à Thionville, il y réside au 8 rue de la Tour.

Il entre au séminaire de Metz, le quitte, fait des études de droit et exerce la profession d'huissier, puis d'avocat au parlement de Metz.

Séduit par les idées révolutionnaires, il est envoyé en 1791 par le département de la Moselle à l'Assemblée législative, où il se fait remarquer par ses emportements et ses idées très radicales. Il est membre du Club des Jacobins, qui l'interdit, un jour, de parole, à la suite de certains de ses propos. Il est d'abord élu à l'assemblée législative en Modèle:Date-, où il forme à l'extrême gauche avec Chabot et Basire le trio cordelier. Le Modèle:Date-, à l'annonce de l'insurrection d'esclaves noirs à Saint-Domingue, il les défend en les assimilant aux Parisiens qui ont pris la Bastille et en dénonçant une manœuvre esclavagiste et contre-révolutionnaire de l'Angleterre dans l'envoi de troupes françaises à Saint-Domingue <ref> Jean Jaurès, Histoire socialiste de la Révolution française, Paris Éditions sociales, 1968, tome II, "La Législative" ; Jean-Daniel Piquet, L'émancipation des Noirs dans la Révolution française (1789-1795), Paris, Karthala, 2002, p. 169-170 </ref>.

Aux côtés de Chabot et de Basire, il dénonce le comité autrichien<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> et participe très activement à la journée du 10 août 1792, où il joue un rôle déterminant.

Réélu par les départements de la Moselle et de la Somme à la Convention nationale, il opte pour la Moselle, au nom de laquelle il siège à l'extrême gauche de la Montagne avec Basire et Chabot. Il devient suppléant du Comité de la guerre et membre du Comité de l'agriculture. Il est l'un des accusateurs les plus acharné de Louis XVI. En mission avec Reubell et Nicolas Haussmann, lors du procès du roi, il ne participe pas aux différents votes que nécessite son jugement ; mais le Modèle:Date-, Merlin et ses deux collègues envoient une lettre à la Convention qu'ils terminent par cette apostrophe : Modèle:Citation.

Fichier:Nicolas Toussaint Charlet - Le conventionnel Merlin de Thionville à l'armée du Rhin (1843).JPG
Merlin de Thionville à l'armée du Rhin, par Nicolas-Toussaint Charlet (1843).

Commissaire aux armées du Rhin, des Vosges et de la Moselle, il ne participe pas à l'appel nominal sur la demande de mise en accusation de Marat. Il reçoit une lettre de félicitations de la Convention nationale pour son courage lors de la défense de la forteresse Mayence au siège de Mayence (1793) puis lors du blocus de Mayence. Il est toujours en mission à l'armée du Rhin lors de la demande du rapport du décret qui a cassé la Commission des Douze.

Il accompagne l'armée de Mayence en Vendée, où il se fait remarquer par son courage et son intrépidité. Toutefois, le capitaine d'Hastrel donne de lui le portrait suivant<ref name="d'Hastrel">Modèle:Ouvrage</ref> : Modèle:Citation

Le 9 thermidor, il prend une part active à la chute de Robespierre. Il repart pour assiéger Mayence en 1795, puis devient membre du Conseil des Cinq-Cents et en 1798 directeur général des postes. Au Consulat, il se retire de la vie publique.

Fichier:Plaque rue Merlin-de-Thionville, Suresnes 1.jpg
Plaque de la rue Merlin-de-Thionville (Suresnes).

Enrichi par la spéculation sur les Biens nationaux (membre de la Bande noire), il rachète en 1795 le calvaire du mont Valérien à Suresnes (où s'est installé un clan de faux-monnayeurs) et envisage d'y faire construire un château. Il revend la propriété dès 1805. Une rue de la ville lui rend depuis hommage<ref>Modèle:Ouvrage, p. 156</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage, p. 379.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage, p. 34.</ref>.

En 1814, cependant, il résout de se mettre à la tête de volontaires pour repousser l'invasion des armées alliées. Échappant à la proscription, à la Restauration, il se confond en regrets devant Louis XVIII, voulant le persuader que la prise des Tuileries et sa lettre en faveur du régicide du Modèle:Date- étaient Modèle:Citation<ref> Eugène Welvert, "Merlin de Thionville" dans Lendemains révolutionnaires, les régicides, Paris, Calmann-Levy, 1907</ref>.

Fichier:Plaque Merlin de Thionville, 58 rue des Tournelles, Paris 3.jpg
Plaque au no 58 rue des Tournelles (Paris).

Il meurt au 58 rue des Tournelles à Paris, où une plaque explique que Modèle:Citation (Modèle:1er entre 2 balcons). Son corps repose au cimetière du Père-Lachaise, à côté du mausolée du maréchal Ney.

Le 14 juillet 1954, un monument est érigé en son hommage à Thionville, au centre du rond-point qui porte également son nom. La statue à son effigie est du sculpteur parisien Ulysse Gémignani<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

  • Modèle:DicoParlement
  • Jean-René Surrateau, « Merlin de Thionville (Antoine-Christophe Merlin dit de Thionville) » dans Albert Soboul, Dictionnaire historique de la Révolution française.
  • Eugène Welvert, « Merlin de Thionville » dans Eugène Welvert, Lendemains révolutionnaires, les régicides Paris, Calmann-Levy, 1907.
  • Alphonse Aulard, Recueil des actes du comité de salut public, 27 vol, tome 1.
  • Augustin Kuscinsky, « Merlin de Thionville », dans Dictionnaire des Conventionnels, Paris, 1916.
  • Edna Le May (dir), « Merlin de Thionville », dans Dictionnaire des Législateurs 1791-1792, Centre international d'Histoire du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, 2 vol., tome 2, H-Y.
  • G. Lenotre, « XIII. Teufel Feuer », in La poignée de main du bourreau.

Liens externes

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