Charles Enderlin
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Charles Enderlin, né le Modèle:Date de naissance à Paris, est un journaliste, reporter et auteur franco-israélien. Il est, de 1981 jusqu'à Modèle:Date-, le correspondant à Jérusalem de la chaîne de télévision française France 2.
Biographie
Jeunesse
Après le divorce de leurs parents, Charles Enderlin et sa sœur sont élevés en Lorraine, à Nancy, par leur mère, Trudi Brunner, et leurs grands-parents maternels, Juifs autrichiens, qui ont fui l’Anschluss en 1938. Leur grand père maternel, Benjamin Brunner, ancien joailler viennois et fils de violoniste se fait passer pour un Alsacien et rejoint l'armée française. Charles, sa sœur, leur mère et leur grand-mère maternelle sont arrêtés et transférés au camp de Gurs mais, après un scandale, sont libérés et rejoignent Zelma, la soeur de leur grand-père maternel, qui est l'épouse de Fernand Burger, cuisinier du restaurant Walter place Stanislas à Nancy, - où viennent diner Himmler et Goebbels - après avoir été celui de de Mustafa Kemal Atatürk<ref>[1], France culture</ref>.
Charles Enderlin commence ses études à Nancy, passant par le Lycée Poincaré puis la faculté de médecine de Nancy. Pendant les manifestations étudiantes de mai 1968, il est membre du comité de grève. En Modèle:Date-, féru de la pensée du fondateur du mouvement sioniste, le Hongrois Theodor Herzl, il décide d'émigrer en Israël pour vivre dans un kibboutz. Il prend la citoyenneté israélienne au début des années 1970.
Carrière
Charles Enderlin entre en journalisme en 1971 pour la radio israélienne. En 1973, il devient correspondant de RMC et l'année suivante éditeur à Kol Israel.
En 1981, il devient le correspondant à Jérusalem de la chaîne de télévision française Antenne 2 (devenue France 2) et acquiert le titre de grand reporter en 1988. En 1991, il est le chef du bureau de France 2 en Israël et participe à la formation des journalistes de la Palestinian Broadcasting Corporation<ref>Charles Enderlin, un témoin engagé (3/0) Enquêter sur un siècle de politique au Moyen-Orient (1990-200), France Culture</ref>. Il est également vice-président de l'Association des correspondants de la presse étrangère à Jérusalem. Ses reportages sur le conflit israélo-palestinien ont suscité des réactions hostiles des partisans des deux camps.
En Modèle:Date-, il prend sa retraite et quitte ses fonctions au bureau de la chaîne à Jérusalem où il est remplacé par Franck Genauzeau<ref>Benoît Daragon, « France 2 : Charles Enderlin quitte le bureau de Jerusalem où il officie depuis 34 ans » sur PureMédias, 15 août 2015.</ref>.
Vie privée
Il a deux enfants d'une première épouse, Irene, d'origine chilienne<ref>« Charles Enderlin, un témoin engagé », France Culture</ref>.
Sa femme, Danièle Kriegel, fille de l'historienne Annie Kriegel, est correspondante à Jérusalem pour le journal La Dépêche du Midi et l'hebdomadaire Le Point.
Décoration
- Modèle:Déco Chevalier de la Légion d'honneur (2009)<ref>« Charles Enderlin décoré de la Légion d'honneur » sur le site de France Télévisions, 12 août 2009.</ref>,<ref>« Décret du 13 juillet 2009 », Journal officiel de la République française n° 0161 du 14 juillet 2009.</ref>. Décoration remise à Jérusalem.
Controverse sur la mort de Mohammed al-Durah
La peinture murale représente les instants qui précèdent la mort de Mohammed al-Durah.
L'un des reportages de Charles Enderlin, sur des images tournées le Modèle:Date, montre la mort d'un garçon palestinien de 12 ans dans les bras de son père. L'enfant est présenté comme ayant été touché par des balles israéliennes, et le reportage a été à l'origine d'une campagne au début de la Seconde Intifada<ref>« Reportage de Charles Enderlin : Israël contredit France 2 », L'Obs.com, 25 octobre 2013 (consulté le 21 août 2015).</ref>,<ref>« La deuxième Intifada », avec vidéo du reportage en question, sur le site Jalons de l'Institut national de l'audiovisuel (INA) (consulté le 21 août 2015).</ref>.
L'armée israélienne admet dans un premier temps être responsable de la mort de l'enfant et présente ses excuses, puis affirme ensuite que les tirs ne provenaient pas de la position israélienne. En Modèle:Date-, le B'nai B'rith de France porte plainte contre France 2, pour « diffusion d'une fausse nouvelle ayant entraîné un trouble de l'ordre public »Modèle:Refnec. Cette plainte est basée sur l'enquête menée par le réalisateur de documentaires Pierre Rehov. L'affaire est rejetée par le tribunal correctionnel au motif que seul le procureur de la République pouvait l'en saisir.
Au cours de plusieurs entretiens dans la presse ou d'émissions de médiation de France 2, Charles Enderlin a affirmé chercher l'objectivité dans ses reportages et ses commentaires. Il affirme dans Le Monde du Modèle:Date- : Modèle:Citation
La direction de France 2 soutient son journaliste, maintient sa position et annonce avoir porté plainte contre X pour diffamation. Le Modèle:Date-, la Modèle:17e du tribunal correctionnel de Paris condamne pour diffamation publique Philippe Karsenty, qui avait relayé des soupçons de trucage du reportage exprimés par le media francophone israélien dit Metula News Agency (Mena). Le tribunal estimait que la contre-enquête menée par la Mena se fondait Modèle:Citation. Le tribunal affirmait qu’Modèle:Citation<ref>« Charles Enderlin et France 2 gagnent leur procès », Le Monde.fr, 20 octobre 2006.</ref>.
Le Modèle:Date-, la cour d'appel de Paris relaxe Philippe Karsenty<ref>« Enderlin débouté en appel pour un reportage », L'Obs.com, 21 mai 2008.</ref>, mais cette relaxe est annulée par la cour de cassation en 2012. Un nouvel arrêt de la cour d'appel de Paris, initialement attendu le Modèle:Date-, puis le Modèle:Date-, est rendu le Modèle:Date- : la condamnation de Philippe Karsenty pour diffamation est confirmée et sa peine est aggravée<ref>« Affaire al-Dura : Karsenty condamné pour diffamation en appel », Rue89.fr, 26 juin 2013.</ref>.
Charles Enderlin, qui a été victime de menaces de mort de la part de différents organismes ultra-sionistes partisans de la théorie du complot<ref>« Enderlin conserve sa carte de presse israélienne », L'Obs.com, Modèle:1er juillet 2008.</ref>,<ref name="Haski">Pierre Haski, « "Un enfant est mort" : Charles Enderlin défend son honneur », Rue89.fr, 29 septembre 2010.</ref>, a reçu le soutien de très nombreux journalistes, ainsi que de personnalités juives dont Théo Klein, ancien président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF)<ref>« Pour Charles Enderlin », L'Obs.com, 27 mai 2008.</ref>.
En 2010, il publie Un enfant est mort, livre qui revient sur cette affaire.
Publications
- Shamir : une biographie, Paris, Olivier Orban, 1991 Modèle:ISBN
- Paix ou guerre : les secrets des négociations israélo-arabes, 1917-1995, Paris, Stock, 1997 Modèle:ISBN
- Le rêve brisé : histoire de l'échec du processus de paix au Proche-Orient, 1995-2002, Paris, Fayard, 2002 Modèle:ISBN
- Les années perdues : intifada et guerres au Proche-Orient, 2001-2006, Paris, Fayard, 2006 Modèle:ISBN
- Par le feu et par le sang : le combat clandestin pour l’indépendance d'Israël, 1936-1948, Paris, Albin Michel, 2008
- Le grand aveuglement : Israël et l'irrésistible ascension de l'islam radical, Paris, Albin Michel, 2009
- Un enfant est mort, Don Quichotte, 2010 Modèle:ISBN
- Au nom du Temple : l'irrésistible ascension du messianisme juif en Israël (1967-2012), Paris, éditions du Seuil, 2013 Modèle:ISBN
- Les Juifs de France entre république et sionisme, Paris, éditions du Seuil, 2020 Modèle:ISBN<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>
- De notre correspondant à Jérusalem : le journalisme comme identité, Paris, éditions du Seuil, 2021 Modèle:ISBN
Bibliographie
- Hubert Védrine, Face à l'hyperpuissance : textes et discours (1995-2003), 2003
- Guillaume Weill-Raynal, Une haine imaginaire ? : contre-enquête sur le « nouvel antisémitisme », 2005
- Albert du Roy, La mort de l'information, 2007
- Guillaume Weill-Raynal, Les nouveaux désinformateurs, 2007
- Pierre-André Taguieff, La judéophobie des modernes : des Lumières au Jihad mondial, 2008
- Albert Naccache, Contre Israël : de l'amour de la Palestine, à la haine des Juifs, 2008
- Kenza Mourad, Le parfum de notre terre, 2011
- Samuel Ghiles-Meilhac, Le Crif : de la Résistance juive à la tentation du lobby, de 1943 à nos jours, 2011
- Robert I. Weiner, An Uncertain Future: Voices of a French Jewish Community, 1940-2012
- Pierre-André Taguieff, La nouvelle propagande antijuive : du symbole al-Dura aux rumeurs de Gaza, 2015
- Rudy Reichstadt, L'opium des imbéciles : essai sur la question complotiste, 2019