L'Année dernière à Marienbad

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}
Révision datée du 27 septembre 2023 à 01:09 par >Jack Demol (Renommage de la catégorie Catégorie:Film de la nouvelle vague en Catégorie:Film de la Nouvelle Vague : Conventions typographiques sur Wikipédia : WP:TYPO#MAJ)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)

Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox V3/Début Modèle:Infobox V3/Image Modèle:Infobox V3/Séparateur Modèle:Infobox V3/Tableau début Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau fin {{#if: |Modèle:Infobox V3/Titre Bloc Modèle:Infobox V3/Navigateur |}} {{#if: |Modèle:Infobox V3/Titre Bloc Modèle:Infobox V3/Navigateur |}} Modèle:Infobox V3/Séparateur

Fichier:Information icon.svg Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Modèle:Infobox V3/Fin L'Année dernière à Marienbad est un film en noir et blanc de langue française réalisé par Alain Resnais et sorti en 1961. Il reçoit le Lion d'or à la Mostra de Venise la même année. Le scénario et le découpage sont d'Alain Robbe-Grillet, lui-même inspiré du roman fantastique L’Invention de Morel de l'écrivain argentin Adolfo Bioy Casares.

Le film est célèbre pour l'ambiguïté de sa structure narrative, qui a beaucoup dérouté et divisé les critiques. La dimension onirique et la confusion entre réalité et illusion ont par la suite inspiré bien des réalisateurs.

Synopsis

Dans un grand hôtel de luxe, un homme tente de convaincre une femme qu'ils ont eu une liaison l'année précédente, qu'il lui a laissé un an de réflexion et qu'il est maintenant temps pour elle de partir avec lui. La jeune femme affirme n'avoir Modèle:Citation. Ce pouvait être alors ailleurs, Modèle:Citation. L'inconnu affronte un autre personnage, peut-être le mari de l'héroïne, dans une partie de jeu d'allumettes et perd.

Fiche technique

Distribution

Distinctions

L'année de sa sortie, en 1961, L'Année dernière à Marienbad reçoit le prix Méliès, prix du meilleur film français du syndicat français de la critique de cinéma, et le Lion d'or de la Mostra de Venise. Le film est proposé en 1962 pour l'Oscar du meilleur film en langue étrangère par le comité français de sélection. Il n'est pas nommé par l'Academy.

Tournage

Le film a principalement été tourné en Bavière, à l'Antiquarium de Munich, dans le château de Nymphembourg, le pavillon de chasse d'Amalienburg et le parc du château de Schleissheim, ainsi qu'en studio à Paris<ref name="debaecque">Modèle:Article</ref>.

Musique

Alain Robbe-Grillet souhaite que le film s'ouvre sur Modèle:Citation accompagnant le générique et laissant progressivement la place à une voix d'homme jusqu'à disparaître tout à fait. Pour reprendre sur les applaudissements de la fin de la représentation théâtrale en croissant d'intensité jusqu'à les couvrir et couvrir les conversations qui suivent. Il veut que la musique, d'abord en sourdine puis de plus en plus nette, se poursuive sur les mouvements de caméra, une musique sérielle Modèle:Citation, des notes disjointes de piano ou de percussion, se transformant à un moment en air de valse Modèle:Citation. La musique sérielle doit reprendre pour la scène du concert, une Modèle:Citation. Elle doit se faire plus douce sur la scène du parc, toujours un peu inquiète cependant, décousue et atonale<ref name=arb>Modèle:Harvsp</ref>.

Alain Resnais ne suit pas ces indications, il a sa propre vision d'Modèle:Citation. Il s'oriente vers Olivier Messiaen qui ne peut accepter à cause de la contrainte du minutage incompatible avec son mode de composition. Le choix de Francis Seyrig, élève de Messiaen, lui permet de poursuivre son idée<ref name=thomas>Modèle:Harvsp</ref> : pour Marienbad, il veut Modèle:Citation<ref name=arc>Modèle:Harvsp</ref>.

Le dialogue entre le réalisateur et son musicien est difficile, s'agissant d'indiquer par des mots ce qui devra finalement s'exprimer par des sons. Francis Seyrig explique ainsi les difficultés du départ, les modalités de travail avec Alain Resnais puis la façon dont sa musique a pris forme : Modèle:Citation bloc

La musique orchestrale de Francis Seyrig est dirigée par André Girard. Sa musique d'orgue est interprétée par Marie-Louise Girod sur l'instrument de l'Oratoire du Louvre qui ne disposait encore que de dix jeux. L'organiste explique, dans un entretien pour la revue L'Orgue, que Modèle:Citation<ref name=orgue>Modèle:Harvsp</ref>.

Le compositeur apporte de nombreuses corrections au fur et à mesure du montage : il ne s'agit pas de paraphraser l'image mais bien plutôt de souligner Modèle:Citation. Dès le générique, l'orgue prend immédiatement le relais d'une courte introduction à la fois vive et nostalgique par l'orchestre, pour accompagner le long monologue et l'interminable travelling parcourant les corridors et les salons de l'hôtel baroque Modèle:Citation, jouant, tour à tour sinueuse et lancinante, avec la voix off, la couvrant ou lui cédant la place<ref name=orgue/>.

L'absence totale de musique diégétique<ref>La durée de la musique extradiégétique et donc de la totalité de la musique est de 56 minutes 14 secondes, soit 62,5 % de la durée du film : Modèle:Ouvrage</ref> est particulièrement marquante dans des scènes comme celle du concert, où l'orgue lance de larges accords sur le jeu des deux violonistes que l'on voit à l'écran, ou celle de la valse, où les couples dansent ce qui ressemble Modèle:Citation pendant que l'orgue joue, à contre-emploi, une musique qui n'appartient pas à son répertoire<ref name=orgue/>. Elle illustre parfaitement la recherche de distanciation entre la musique et l'image voulue par Alain Resnais : Modèle:Citation<ref name=arc/>.

La bande originale du film a été publiée par Philips<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Accueil critique

S'il est largement considéré comme un chef-d’œuvreModèle:Référence souhaitée, L'Année dernière à Marienbad suscite également des réactions négatives extrêmement fortes<ref>Modèle:Article</ref>,<ref name = "debaecque" />.

Le critique Michel Mourlet, par exemple, a vivement critiqué le film et plus généralement l'œuvre d'Alain Robbe-Grillet. Il dénonce le fait que Modèle:Citation. Il y voit un Modèle:Citation. À propos de L'Année dernière à Marienbad et d'Hiroshima mon amour, il écrit : Modèle:Citation Mourlet précise encore « que pour s'ennuyer une heure trente, d'un ennui noir, dense, irrémédiable, des foules puissent piétiner devant la porte et payer... C'est par des considérations de cet ordre que l'intérêt de L'Année dernière à Marienbad apparaît considérable. »<ref name="mourlet" />.

Son confrère mac-mahonien Jacques Lourcelles, dans son célèbre Dictionnaire des films, considère le film de Resnais comme « l'un des plus insanes que le cinéma ait produits »<ref>Modèle:Ouvrage, Modèle:P.</ref>. À l'opposé, pour Michel Grisolia de L'Express : Modèle:Citation

Autour du film

L'actrice Françoise Spira avait filmé le tournage du film avec une caméra Modèle:Unité. Volker Schlöndorff a repris ses images pour en faire un documentaire intitulé Souvenirs d’une année à Marienbad<ref name = "launet">Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>. Le film a été mis en ligne sur le site de la revue La Règle du jeu en Modèle:Date-<ref>Modèle:Article</ref>.

Influence

L'impact de L'Année dernière à Marienbad est perceptible dans les œuvres de cinéastes français tels qu'Agnès Varda, Marguerite Duras et Jacques Rivette, ou de figures internationales comme Ingmar Bergman et Federico Fellini<ref>Robert Benayoun, Alain Resnais : arpenteur de l'imaginaire. Paris : Ramsay, 2008. Modèle:P..</ref>. Parmi les films qui doivent le plus à l'influence de Marienbad reviennent souvent les noms de Shining<ref>E.g. L'année dernière à Marienbad : quelle année et où ça ?, de Mark Polizzotti (un essai pour la Criterion Collection). [Consulté le 27 mai 2014]</ref>, de Stanley Kubrick, et Inland Empire<ref>E.g. « Marienbad revient, toujours aussi perturbant », de Mark Harris, dans The New York Times, 13 janvier 2008. [Consulté le 27 mai 2014]</ref>, de David Lynch. Terence Young a élaboré le générique du début du film James Bond Bons Baisers de Russie à partir de L'Année dernière à Marienbad<ref>Stephen Jay, James Bond Films, Modèle:P., Random House Value Publishing, Modèle:Date-</ref>. Le film constitue l'influence la plus importante sur le travail de Peter Greenaway (lui-même est devenu un proche collaborateur du directeur de la photographie Sacha Vierny)<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Après la sortie, en 2010, du film Inception réalisé par Christopher Nolan, des similitudes avec L'Année dernière à Marienbad sont remarquées. Inception présente en effet une structure narrative jouant avec la perception de la réalité par le spectateur. Dans une interview, Nolan reconnaît l'influence du film, qu'il n'avait pourtant jamais vu avant la réalisation d'Inception, en tenant ces propos : Modèle:Citation bloc

Le style visuel du film est imité dans de nombreuses publicités<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Modèle:Référence nécessaire.

Références au film

En 1973, Barbara intitule l'une de ses chansons Marienbad. Viktor Lazlo fait débuter sa chanson Canoë rose par « C'était pas l'année dernière — C'était pas à Marienbad » en 1985 et en 1986. Patricia Lavila commence la sienne, Le Cœur au fond des yeux, par « C'était l'année dernière à Marienbad ».

Le jeu de Marienbad tire son nom du jeu avec des allumettes qui est joué de multiples fois au cours du film, et auquel M, le joueur invétéré, peut-être l'époux de A, gagne à chaque fois.

L'Année dernière à Marienbad, dont les costumes ont été créés par Coco Chanel, est l'inspiration principale de la collection Printemps-Été 2011 de Chanel élaborée par Karl Lagerfeld<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Pour le défilé de mode sont mis en place une fontaine et une réplique des jardins du château de Schleissheim, également inspirée du jardin de Versailles.

Notes et références

Modèle:Références

Annexes

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

Modèle:Palette

Modèle:Portail