Indian

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Indian est une des plus anciennes marques de motos dont le premier modèle, l'Indian Single, est lancé en 1901 par la société américaine Hendee Manufacturing Company (HMC) de Springfield (Massachussetts). HMC, numéro un des constructeurs de motos jusqu'à la Première Guerre mondiale, est l'un des deux seuls constructeurs américains à avoir survécu à la Grande Dépression du début des Modèle:Nobr. La société, rebaptisée « Indian Motocycle Company » (Indian) en 1923, et la marque jouissent d'une forte réputation basée sur l'innovation et les résultats en compétition jusqu'à la faillite d'Indian en 1953. La marque fait l'objet de plusieurs tentatives de relance et d'utilisation jusqu'à la fin des Modèle:Nobr. La fabrication aux États-Unis de motos Indian reprend en 1999. Depuis Modèle:Date-, la société est une filiale de Polaris Industries dont les usines sont à Spirit Lake, dans l’Iowa.

Histoire

Fondation et premier modèle : l'Indian Single

George M Hendee, originaire du Connecticut et ancien coureur cycliste, crée en 1895 une société de fabrication de vélos, basée à Springfield (Massachusets)<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il fait faillite, puis relance en 1898 une autre société, dénommée « Hendee Manufacturing Company », qui fabrique une gamme de vélos sous la marque Indian<ref>Les raisons du choix du mot « Indian » par George Hendee comme nom de marque pour vélos puis pour motos sont peu claires : Hendee n'avait aucun lien connu avec les peuples amérindiens, ni même avec l'État d'Indiana. Certains spécialistes mentionnent la possibilité que ce mot fut choisi car il était euphoniquement proche du nom « Hendee » et ancrait la marque dans l'histoire des États-Unis.

Indian a ensuite usé de façon très large de ce lien supposé avec la culture amérindienne. Ainsi les lignes de produits Scout et Chief inaugurent une tradition de dénominations « indiennes » qui a perduré jusqu'à nos jours. Le siège social et l'usine de Springfield étaient quant à eux surnommés le « Wigwam ». De très nombreux signes visuels sur les produits, les catalogues, les logos ou encore les publicités d'Indian ont exploité cette filiation amérindienne durant toute l'histoire de la marque, et certains d'entre eux se retrouvent encore sur les modèles du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.</ref>.

Oscar Hedström, immigré de Suède à l'âge de 9 ans, est un passionné de mécanique. Il conçoit et construit des vélos de haut de gamme et des tandems à Middletown (Connecticut), ainsi qu'un carburateur puis un « Tandem Pacer » motorisé destiné à précéder les coureurs cyclistes sur les vélodromes.

Hendee, qui sponsorise des courses et coureurs cyclistes, est impressionné par cette réalisation et propose à Hedström de se lancer ensemble dans la fabrication de motos. Ils deviennent partenaires dans la Hendee Manufacturing Company (HMC) en Janvier 1901<ref>Fin 1916, HMC fabrique toujours une gamme de vélo proposés de 26 à Modèle:Unité. Le modèle de haut de gamme est même à assistance électrique. La publicité de l'époque propose aux parents d'offrir à leurs enfants pour Noël une de ces machines, voire une moto d'entrée de gamme à Modèle:Unité.</ref>. Leur premier modèle, l'Indian Single, est présenté en Juin 1901Modèle:Sfn.

Fichier:IndianHedstrom.jpg
Oscar Hedström avec son premier prototype Indian Single de 1901.
Fichier:Hedstrom-tandem-pacer.jpg
Hedström Tandem Pacer (1900).

La Single est dotée d'un moteur monocylindre à quatre temps de Modèle:Unité (Modèle:Unité) délivrant Modèle:Unité. Elle pèse Modèle:Unité et peut atteindre Modèle:Unité. Sa technologie est avancée pour l'époque : carburateur concentrique, transmission par chaîne<ref>Alors que ses concurrentes ont à l'époque une transmission par courroie en cuir, bien plus fragile et limitée en couple que la chaîne. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Indian n'utilisera la courroie en transmission que sur de très rares variantes de modèles produits à la fin des années 1900 et au début des années 1910.</ref>, allumage par bobine et cadre intégrant le moteur. L'allumage est assuré par batteries à recharger, selon l'utilisation, entre 1300 et Modèle:Unité, et la lubrification est à réglage manuel « à huile perdue ». La Single est en outre dotée d'un innovant système de réglage de l'allumage, actionné par une poignée sur le côté droit du guidon : il permet de faire démarrer ou d'arrêter le moteur et fait office d'accélérateur. Le cadre rigide est semblable à celui d'un vélo. La Single est d'ailleurs dotée de pédales permettant de la démarrer et d'actionner par rétropédalage le frein arrière<ref>La Single One n'a pas de frein avant. Les motos américaines n'en seront équipées que bien plus tard.</ref>. La forme de son réservoir d'essence et d'huile, situé au-dessus de la roue arrière, lui vaudra d'être surnommée « Camelback »<ref>Littéralement « dos de chameau ».</ref>. La marque et les références de HMC sont inscrites en lettres typographiées dorées sur le réservoir, selon une esthétique qui perdurera longtemps.

Années 1900 : innovation et premier rang mondial

La Single rencontre un grand succès : la production passe de trois unités en 1901 à plus de cinq cents en 1904. Elle sera commercialisée jusqu'en 1909Modèle:Sfn.

En 1904, la couleur rouge vermillon<ref>Que la marque appelle « Indian Red ».</ref>, qui deviendra plus tard l'un des symboles visuels de la marque, est proposée en option en sus du noir et du Bleu Royal déjà au catalogue.

Fichier:1901-02 Indian Single 16 ci - The Art of the Motorcycle - Memphis.jpg
Indian Single camelback Bleu Royal (1902).

En 1907, le premier bicylindre en V est mis en production de série. De faible cylindrée (Modèle:Unité), ce moteur est calé à 42° et équipé d'une distribution « semi-culbutée » où les soupapes d'admission et d'échappement sont opposées<ref>Cette architecture moteur est appelée en anglais « F-head ».</ref>. HMC a longuement testé ses performances et sa fiabilité en compétition à partir de 1905, notamment lors d'une épreuve « coast to coast » en 1906 : le prototype ainsi doté mettra un mois pour relier San Francisco à New York. Les bicylindres Indian remportent immédiatement un réel succès commercial.

En 1907, HMC, avec sa gamme de mono- et bicylindres, vend près de Modèle:Nb, ce qui en fait le plus important constructeur de l'époque, rang que la marque conservera jusqu'à la Première Guerre mondiale<ref name=":0" />.

Fichier:Indian 1908 Twin 1.jpg
L'un des tous premiers twins Indian, encore dans un cadre camelback (1908).
Fichier:1909 Indian Singel 40A.jpg
Un des tous premiers Indian Single dans le nouveau cadre berceau (1909).

En 1909, HMC introduit pour tous ses modèles un cadre berceau. Le réservoir camelback disparait, remplacé par deux réservoirs séparés : l'un, pour l'essence, est situé horizontalement entre deux tubes du cadre ; l'autre, pour l'huile, est disposé verticalement derrière le moteur<ref>Indian avait produit entre 1906 et 1908 quelques modèles déjà dotés d'un réservoir horizontal dit « Torpedo Tank ».</ref>.

La même année, l'Américain Wells décide d'importer des Indian en Angleterre, où il s'est installé. Pour en promouvoir les qualités, il en engage dans le célèbre Tourist Trophy de l'ile de Man : l'une d'elles terminera deuxième de l'épreuve dès la première tentative.

Années 1910 : apogée puis premières difficultés

Indian Twin sur cadre entièrement suspendu (1913).
Indian Twin avec cadre entièrement suspendu (1913).

La première moitié des années 1910 est exceptionnelle pour Indian, qui accumule les innovations ainsi que les succès commerciaux et sportifs.

Fichier:Indian Tricar 1910 at Legendy 2019 in Prague.jpg
Indian Tricar (1910).

Dès 1910 le cadre berceau, lancé l'année précédente, est doté d'une fourche amortie par ressort à lames, puis, en 1913, devient entièrement suspendu, l'arrière du cadre bénéficiant également d'un amortissement par ressort à lames<ref>Désigné dans les publicités de la marque comme « Cradle Spring Frame ».</ref>. L'allumage par magnéto est de série à partie de 1912, une boîte à deux vitesses est proposée à partir de 1910, puis à trois vitesses en 1915, année où tous les modèles sont désormais livrés avec un kick, et ne sont plus équipés de pédales<ref>Sauf le modèle monocylindre d'entrée de gamme E1.</ref>. Une version du bicylindre avec démarreur électrique est même produite à quelques exemplaires en 1914 sous la dénomination « Hendee Special »<ref>La mauvaise qualité des batteries amènera rapidement Indian à abandonner cette solution.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Fichier:Three-wheeled Mail Collection Motorcycle (2551110108).jpg
Triporteur Indian pour la Poste (1912).

La première moitié des années 1910 voit HMC explorer de multiples variantes de modèles, notamment des triporteurs pour la Poste ou le Tricar pour le transport de personnes. HMC devient également un fournisseur des services de Police, qui seront durablement d'importants clients de la marqueModèle:Sfn.

Fichier:Motorcycle police squad outside station, Seattle, October 22, 1914 (MOHAI 10118).jpg
Policiers de Seattle avec leurs Indian (1914).

La décoration des réservoirs évolue en 1911 : le mot « Indian », toujours doré, est en lettres cursives. Cette esthétique est ensuite déclinée en plusieurs couleurs et utilisée comme logo officiel de la marque<ref>Le logo de la marque en 2022 utilise encore cette calligraphie.</ref>. Les options disponibles se multiplient et comprennent notamment siège passager, porte-bagage, éclairage à acétylène ou électrique, ou encore compteur de vitesse<ref>Le compteur de vitesse est assujetti à un ensemble de pignons montés sur la roue arrière.</ref>.

En 1912, HMC domine le marché mondial et détient un tiers du marché américain, qu'il sert à travers un réseau de Modèle:Nb. Sa publicité utilise le slogan « Count Indians on the Road» qui met en avant son avance sur ses dizaines de concurrents<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Et en 1913 la production atteint un record de Modèle:Nb, dont plus de 90 % sont des bicylindres<ref name=":0">Modèle:Lien web.</ref>.

Modèle:Début cadre coloré

                                   Indian, première marque mondiale en 1915
Fichier:Indian Motorcycle advertisement, 1915.jpg

En 1915, Indian, avec Modèle:Nb, est à son apogée. Le catalogue détaillé de la marque, un document de Modèle:Nobr abondamment illustrées, décrit précisément les innovations et solutions techniques d'Indian ainsi que les dix modèles de la gamme, présentés en quatre familles<ref>Modèle:Lien web</ref> :

  • monocylindres E1 (1 vitesse), E2 (2 vitesses) et E3 (3 vitesses) de Modèle:Nb et 7,5 ch vendus de 185 à Modèle:Nb ;
  • bicylindres légers « Little Twin » B1 (1 vitesse), B2 (2 vitesses) et B3 (3 vitesses) de Modèle:Nb et Modèle:Nb vendus de 210 à Modèle:Nb ;
  • bicylindres plus puissants « BigTwin » C1 (1 vitesse), C2 (2 vitesses) et C3 (3 vitesses) de Modèle:Nb et Modèle:Nb proposés de 225 à Modèle:Nb ;
  • bicylindre Speedway D1 de Modèle:Nb et Modèle:Nb à vocation sportive proposé à Modèle:Nb. Sa vitesse dépasse Modèle:Nb (Modèle:Nb)<ref>Les bicylindres seront remplacés en 1916 par le plus moderne et plus puissant Powerplus.</ref>.

Tous ces modèles bénéficient d'une garantie constructeur d'un an. Ils partagent également de nombreuses caractéristiques de série, notamment : cadre berceau entièrement suspendu (sauf pour la Speedway qui n'a pas de suspension arrière), démarrage au kick (sauf sur le modèle d'entrée de gamme E1), allumage par magnéto et bougies, roues de 28" rapidement démontables, moteur et guidon nickelés, boîte à outils fixée sur le réservoir ou sous le porte-bagages, cadre, réservoir et garde-boue peints du rouge emblématique de la marque.

Plusieurs options sont proposées :

  • side-car pour passager à 70 $ ;
  • side-car pour le transport de marchandises (« Parcel Car ») à Modèle:Nb ;
  • éclairage électrique avant et arrière à Modèle:Nb, avec boîtier de commande ;
  • porte-bagages arrière : de série sur certains modèles, il peut être ajouté en option sur les autres pour 2 à Modèle:Nb ;
  • choix de l'étagement des rapports sur certains modèles à boîte de vitesses ;
  • nickelage de parties supplémentaires ;
  • guidon route ou racing pour la Speedway.

D'autres options sont disponibles sur demande au constructeur. Modèle:Fin cadre

Durant cette première moitié de décennie Indian brille également en compétition, accumulant records et victoires en endurance ainsi qu'en course officielle, avec notamment les trois premières places au Tourist Trophy de l'île de Man en 1911. Ces nombreux succès renforcent la notoriété et les ventes d'Indian en Amérique du Nord et en Europe.

Cette période voit aussi une page se tourner dans l'histoire de la marque : Hedström, l'un des deux fondateurs de HMC, quitte l'entreprise en 1912, et Hendee, l'autre fondateur, en 1915.

Fichier:Indian 1916 Powerplus 2.jpg
Indian Powerplus (1916).
Fichier:Indian Model O picture from April 1917 issue of Popular Mechanics.PNG
Indian O Light Twin (1917).

Une innovation majeure est introduite en 1916 : un nouveau moteur, le Powerplus, renouvelle la gamme des bicylindres. C'est toujours un V-twin de Modèle:Unité calé à 42° mais désormais à soupapes latérales et délivrant Modèle:Unité<ref>Soit, à cylindrée identique, 20 % que son prédécesseur le F-head.</ref>, qui connaît un excellent accueil tant aux États-Unis qu'à l'étranger.

La même année, un nouveau modèle d'entrée de gamme est lancé au prix catalogue de Modèle:Unité : la Featherweight Model K<ref>Littéralement « poids plume ».</ref>, dotée d'un moteur monocylindre à deux temps de Modèle:Unité (Modèle:Unité) et d'une boîte à trois rapports<ref>Modèle:Lien web.</ref>. C'est le premier et le seul modèle Indian à deux temps jamais fabriqué aux États-Unis, et c'est un échec commercial. Il est remplacé dès l'année suivante par la O Light Twin, dotée d'un moteur très différent des V-twins de la marque : un bicylindre à quatre temps à plat de Modèle:Unité avec une boîte à deux ou trois rapports<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ce modèle ne rencontre pas non plus de succès commercial et sa commercialisation s'arrête en 1918.

La concurrence des automobiles pèse de façon croissante sur les volumes de ventes et les prix des motos<ref name=":5">Le marché automobile américain connait une croissance extrêmement forte entre la fin des années 1900 et la fin des années 1920. La Ford T, modèle de référence à l'époque, est produite à Modèle:Unité durant ses deux premières années de commercialisation (1908-09). Sa production annuelle dépasse Modèle:Nb en 1922. Entre 1908 et 1927, dernière année de commercialisation, quinze millions de Ford T seront vendues. Le prix d'une Ford T baisse fortement avec l'augmentation des volumes : entre 1908 et 1927, il passe de Modèle:Unité.</ref> : en 1916, HMC ne vend plus que Modèle:Nb<ref name=":0" />.

Fichier:1917 - Indian Motorcycle and M1914 Colt Machine Gun.jpg
Indian porte-mitrailleuse (1917).
Fichier:ZweiRadMuseumNSU Indian Powerplus.JPG
Indian Powerplus avec side-car (1917).

En 1917, les États-Unis entrent en guerre en Europe. Les forces armées américaines demandent des motos : elles en avaient déjà utilisé dans des escarmouches avec Pancho Villa, mais la Première Guerre mondiale est le premier conflit en faisant une utilisation massive. HMC signe avec l'armée américaine un contrat portant sur Modèle:Nb Powerplus par an. Mais environ 10 000 seulement Modèle:Incise lui sont finalement commandées et payées durant la guerre. Le bilan de cette période est catastrophique pour HMC qui avait dédié toute sa capacité de production aux modèles militaires : la firme se retrouve avec de très gros stocks de pièces militaires impayées et quasiment aucun modèle civil à vendre. De nombreux concessionnaires se détournent alors de HMC pour rejoindre ses concurrents, Excelsior et surtout Harley-Davidson : la marque Indian perd son rang de numéro 1 au profit de Harley<ref name=":0" />.

Années 1920 : naissance de la Scout, de la Chief et élargissement de la gamme

Fichier:Indian Scout 600 cc 1920.jpg
Indian Scout (1920).

La firme de Springfield est toujours convaincue qu'il existe un marché pour une machine de cylindrée moyenne et lance en 1919 la Scout, première version d'une famille de modèles qui seront produits jusqu'en 1942. Conçue par Charles B Franklin qui a pris la tête de la direction technique au départ de Hedström, elle est dotée d'un V-twin de Modèle:Unité (Modèle:Unité), d'une boîte de vitesses à trois rapports, d'un cadre à double berceau et d'une transmission primaire, innovante pour l'époque, intégrée à trois pignons. Son poids léger (Modèle:Unité), sa selle basse, sa fiabilité et son agilité lui assurent immédiatement un réel succès<ref name=":1">Modèle:Lien web.</ref>. La cylindrée de la Scout sera portée à Modèle:Unité en 1927, lui autorisant une vitesse de Modèle:Unité.

Mais la gamme Indian n'est pas suffisante pour attirer suffisamment de clients et la production totale d'Indian en 1920 n'atteint pas Modèle:Nb<ref>C'est sur une Scout très modifiée que Burt Munro bat plusieurs records du monde de vitesse sur terre. En 1967 et à Modèle:Nobr, il réussit à établir un record à Modèle:Unité (Modèle:Unité) sur le lac salé de Bonneville, record qui reste encore invaincu à ce jour.</ref>,Modèle:Sfn.

En 1922, HMC décide, pour pouvoir concurrencer l'offre de Harley-Davidson<ref>Harley vient de lancer la J avec un moteur de Modèle:Unité (Modèle:Unité).</ref>, de lancer un nouveau modèle plus puissant : la Chief, qui sera produite quasiment sans interruption jusqu'en 1953.

Fichier:Indian Big Chief 1924 at Legendy 2019 in Prague.jpg
Indian Big Chief (1924).
Fichier:Indian Big Chief 1200cc 1928 - 2.jpg
Indian Big Chief avec side-car (1928)

La Chief est dotée initialement d'un moteur V-twin de Modèle:Nb (Modèle:Unité) à soupapes latérales<ref>Cette motorisation de Modèle:Unité sera produite jusqu'en 1928.</ref>. Elle a un cadre berceau rigide à l'arrière, une fourche suspendue, un kick positionné côté gauche, une selle monoplace, un porte bagage arrière et un levier de changement de vitesses du côté droit du réservoir commandant une boîte à trois rapports. Une version avec side-car Princess est également proposée. Dès 1923, Indian<ref>Indian Motocycle Manufacturing Company est depuis novembre 1923 le nom officiel de l'entreprise.</ref> propose en outre une version Big Chief équipée du même moteur dont la cylindrée est portée à Modèle:Nb (Modèle:Unité). La Chief rencontre immédiatement un grand succès commercial, y compris chez les forces de police.

Plusieurs améliorations sont apportées à la Chief jusqu'en 1926 : pneus plus gros, nouvelle fourche, nouveaux kick, système de lubrification et frein arrière, embrayage ou encore boîte de vitesses. Et à partir de 1924 Indian permet à ses clients de commander des versions aux performances améliorées en usine dotées de moteurs dits « B »Modèle:Sfn.

Fichier:Indian Prince 350cc 1925.jpg
Indian Prince (1925).

En 1925, Indian complète sa gamme vers le bas avec la Prince. Dotée d'un monocylindre 4 temps à soupapes latérales de Modèle:Nb (Modèle:Unité) et Modèle:Unité, d'une fourche à amortisseur Girder et d'une boîte à trois rapports, elle pèse Modèle:Unité et peut atteindre Modèle:Unité.

En 1927, Indian rachète la technologie et les outillages de Ace, dont il incorpore le modèle phare à sa gamme sous le nom d'Indian Ace puis Indian Four. L'Indian Four est une luxueuse et puissante moto équipée d'un moteur 4 cylindres en ligne de Modèle:Unité, réputée comme la plus rapide moto de son époque.

Fichier:1928 Indian Ace CA.jpg
Indian Four (1927).

L'année 1928 est riche en nouveautés : tous les modèles sont dotés d'un frein avant, la Four est totalement intégrée à la gamme Indian en adoptant l'emblématique livrée rouge vermillon et une nouvelle version de la Scout est lancée : la Scout 101. Elle est dotée d'un nouveau cadre lui assurant une bonne tenue de route, et propose deux motorisations : Modèle:Unité (Modèle:Unité) et Modèle:Unité (Modèle:Unité). La version la plus puissante, surnommée « 740 », devient le modèle sportif de la gamme<ref name=":1" />.

Fichier:Indian Scout 750 cc SV 1928.jpg
Indian Scout 740 (1928)
Fichier:1929 Indian Model 101 right.JPG
Indian Scout 101 en version hill climbing (1929).

En 1928, Indian propose une gamme complète allant du monocylindre de Modèle:Unité au quadricylindre de Modèle:Unité et a repris l'ascendant technique aux États-Unis. Mais ses ressources de recherche et développement sont, dès 1927, concentrées sur la Scout et la fiabilisation de l'Indian Four<ref>Le cylindre arrière de la Four, notamment, a tendance à surchauffer.</ref>, au détriment de la Chief qui perd progressivement sa compétitivité par rapport à ses rivales Harley. Le positionnement de la Scout par Indian amène en outre à une cannibalisation de la Chief par la Scout, y compris sur le marché des forces de Police.

Quant à la Prince, elle ne rencontre qu'un succès limité, notamment à cause de la compétition avec l'offre correspondante de Harley<ref>Harley-Davidson commercialise avec succès durant cette période un monocylindre comparable, le Model A, et son dérivé sportif, le Peashooter.</ref> et ne sera plus commercialisée après 1928Modèle:Sfn.

En 1929, le marché automobile est à son pic historique aux États-Unis, alors que le marché des motos stagne<ref name=":5" />. C'est alors que la grande dépression arrive, qui va frapper de plein fouet toute l'économie américaine, puis mondiale<ref>Près de cinq millions de voitures particulières sont vendues aux États-Unis en 1929, et à peine plus d'un million en 1932.</ref>.

Années 1930 : lutte pour la survie et relance

En 1930, l'industriel Eleuthère Paul Du Pont, dont la famille a fondé le groupe industriel DuPont, rachète Indian et en prend la direction<ref name=":6" />. La situation de l'entreprise est très difficile : le marché s'effondre, les clients comme les concessionnaires se plaignent de la faible qualité de la Chief, et l'Indian Four, dont la fiabilité est également critiquée, est désormais bien trop chère compte tenu de la crise économique en cours<ref>La Four est inscrite au catalogue de 1929 à Modèle:Unité, ce qui est le prix d'une Chevrolet à l'époque.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le nouveau dirigeant définit et met en place une stratégie commerciale et technique qui se base sur la relance, après de substantielles améliorations de son moteur et de sa finition, de la Chief, la mise en commun systématique d'un maximum de pièces entre les familles Scout, Chief et Four, et l'élargissement de la gamme vers un modèle de moyenne cylindréeModèle:Sfn.

Excelsior, troisième constructeur américain derrière Harley-Davidson et Indian, cesse ses activités en septembre 1931 : Indian et Harley sont désormais les deux seuls constructeurs américains.

Fichier:1932 Indian Scout Pony - Lyman & Merrie Wood Museum of Springfield History - DSC04171.JPG
Indian Scout Pony (1932).

Dès 1932, toute la gamme est profondément modifiée :

  • la Four, déjà améliorée en 1929, reçoit une nouvelle selle et un nouveau réservoir. Son prix baisse à Modèle:Unité ;
  • la Chief a un nouveau cadre, une selle abaissée, des roues plus grandes et une nouvelle peinture. Pour attirer les clients de Harley, Indian propose en option d'avoir le levier de changement de vitesses côté gauche du réservoir comme sur les modèles concurrents ;
  • la Standard Scout remplace la Scout 101. Pour des raisons d'économie, la Standard reçoit le même cadre que celui de la Chief, au détriment de son poids et de son agilité. Elle sera produite jusqu'en 1937<ref name=":1" /> ;
  • la Scout Pony est lancée et, à Modèle:Unité, constitue l'entrée de gamme Indian<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Elle est dotée d'un V-twin de Modèle:Unité (Modèle:Unité). Elle sera produite jusqu'en 1934<ref name=":1" />. Une éphémère version de Modèle:Unité, dénommée « Motoplane », n'est produite qu'en 1933<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Fichier:Indian Dispatch Tow 1939.jpg
Indian Dispatch Tow (1939).

Le Dispatch Tow, lancé en 1931, complète la gamme en visant le marché des professionnels ayant besoin de capacité de transport de marchandises et d'équipement. C'est un trike, avec un coffre situé entre les deux roues arrière, dont la mécanique, initialement dérivée de celle de la Modèle:Nobr, est remplacée par celle de la Sport Scout en 1934<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le Dispatch Tow sera fabriqué jusqu'au début des Modèle:Nobr<ref>Harley lance en 1932 un modèle équivalent, le Servi-Car, qui sera produit jusqu'en 1973.</ref>.

Malgré ces efforts, Indian ne vend que Modèle:Nb en 1933, soit 5 % environ de sa capacité de productionModèle:Sfn.

Fichier:1934 Indian Sport Scout - Lyman & Merrie Wood Museum of Springfield History - DSC04172.JPG
Indian Sport Scout (1934).
Fichier:Indian Chief 1935 Barber.jpg
Indian Chief (1935).

En 1934, Indian dote les Scout et Chief d'une transmission primaire par chaîne, moins bruyante, plus légère et moins chère à fabriquer que la précédente transmission par engrenages. E. P. Du Pont met en outre à profit ses liens familiaux et industriels pour avoir accès à une très large variété de peintures qui permet à Indian de proposer jusqu'à Modèle:Nobr de finition. Les finitions bicolores deviennent rapidement populaires et caractéristiques de la marqueModèle:Sfn.

La même année, une nouvelle Scout est lancée : la Sport Scout. Ce modèle vise à renouer avec une offre plus sportive incarnée précédemment par la Scout 101 et sera produit jusqu'en 1942. Il est doté du V-twin Modèle:Unité de la marque, d'une nouvelle pompe à huile, d'une fourche Girder à ressort, du cadre diamant léger de la Pony, de jantes 18", et ne pèse que Modèle:Unité. Il sera la base de nombreuses personnalisations en bobber après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Et il permet à Indian de redevenir compétitif en course par rapport à Harley<ref name=":1" />.

En 1935, la Junior Scout, plus connue sous le nom « Thirty-Fifty », remplace la Pony comme entrée de gamme<ref>« Thirty-Fifty » se traduit en français par « Trente-Cinquante », la cylindrée de la Junior étant de Modèle:Unité.</ref>. Elle est dotée d'un cadre diamant simple berceau et d'une fourche Girder mono ressort dérivée de celle de la Prince. Elle sera produite jusqu'en 1940<ref name=":1" />.

Fichier:Indian Four 1936 at Legendy 2019 in Prague.jpg
Indian Four upside down (1936).

La Four continue d'absorber une grande partie de la capacité d'ingénierie d'Indian, notamment pour la mise au point d'un nouveau moteur dont Indian équipe la Four en 1936. Ce moteur sera surnommé « Upside Down » : il est semblable à un moteur IOE dont la position des valves est inversée (échappement au-dessus de l'admission)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Cette innovation va s'avérer un échec total : le moteur ne rencontre aucun succès et disparait après seulement deux années de production, il a absorbé une grande partie des moyens d'ingénierie de la marque, et Indian ne dispose pas de moteur aussi performant que le moderne Knucklehead OHV de Harley-Davidson sorti la même annéeModèle:Sfn.

La décoration de réservoir par une tête de chef Indien apparait dans la première moitié des années 1930, d'abord sur la Sport Scout, puis sur les autres modèles de la gamme. Initialement monochrome, elle devient multicolore en 1936 et constitue depuis un signe très distinctif de la marqueModèle:Sfn.

À la fin des années 1930, Indian dispose de nouveau d'une gamme assez complète de quatre modèles<ref>Modèle:Lien web.</ref> : la Scout Junior de Modèle:Unité (proposée à Modèle:Unité au catalogue de 1938), la Sport Scout de Modèle:Unité au caractère plus sportif, la Chief de Modèle:Unité<ref>La Chief est proposée depuis 1935 avec deux options de boîte de vitesses : quatre rapports, ou trois rapports et marche arrière.</ref> et la Modèle:Nobr (nom commercial de la Four, dotée d'un nouveau moteur plus souple et plus fiable que le « Upside Down », proposée à Modèle:Unité au catalogue 1938). Les Sport, Chief et Four sont dotées de série d'un compteur de vitesse, leur instrumentation est montée sur le réservoir et tous les modèles sont proposés, en option, avec un choix de plusieurs peintures métallisées. En compétition, la Chief et la Sport établissent plusieurs records de vitesse et surpassent régulièrement leurs rivales Harley-DavidsonModèle:Sfn.

Modèle:Début cadre coloré

                                             Sport Scout (1939)
Fichier:Quail Motorcycle Gathering 2015 (17133547894).jpg

Un des derniers exemplaires produits de Sport Scout permet de voir une grande partie des équipements et options des modèles Indian de la fin des années 1930 :

  • peinture deux tons rouge/noir avec filets dorés ;
  • flancs du réservoir avec tête de chef Indien polychrome ;
  • cadre et bas de cylindres noirs ;
  • fourche Girder à dureté réglable ;
  • direction à dureté réglable ;
  • éclairage électrique complet avec batterie sous la selle ;
  • boîte à outils fermant à clé dans le cadre côté gauche ;
  • larges repose pieds ;
  • selle monoplace articulée au réservoir et amortie par ressorts ;
  • frein arrière et embrayage commandés au pied ;
  • frein avant commandé par levier au guidon ;
  • avertisseur sonore chromé en forme de tête d'Indien au-dessus du phare ;
  • changement de vitesses par levier au réservoir.

L'instrumentation, complète, est intégrée dans une platine en forme de goutte d'eau posée sur le réservoir. On y trouve un ampèremètre à l'avant gauche, un contacteur à clé à l'avant droite et un compteur de vitesse au centre.

Le réservoir comporte trois orifices de remplissage : un à l'avant droite pour l'huile, les deux autres pour l'essence.

Sur cet exemplaire, le levier de changement de vitesse est, contrairement à la configuration standard chez Indian, à gauche du réservoir. Il s'agit d'une option proposée pour attirer les clients de Harley-Davidson.

Modèle:Fin cadre

Seconde Guerre mondiale et années 1940 : espoirs déçus et déclin

Fichier:Indian Four Model 441 - 1941 - Mondial de l'Automobile de Paris 2018 - 001.jpg
Indian Four avec side-car, suspension arrière, longues « jupes » et éclairage sur le garde-boue avant (1941).

Indian débute les années 1940 par une évolution esthétique importante en dotant tous ses modèles de garde-boue très enveloppants, parfois qualifiées de « jupes »<ref name=":9" />. La Sport, la Chief et la Four sont en outre équipées d'une suspension arrière et d'un éclairage de position sur le garde-boue avant<ref>Cet éclairage avant prend, sur la Chief, la forme d'une tête de guerrier Indien à partir de 1947.</ref>. Une béquille centrale et une béquille latérale remplacent l'historique système articulé à la roue arrière.

La production d'Indian en 1940 dépasse les Modèle:Nb, quasiment à parité avec celle de Harley-Davidson. Mais cette performance apparemment excellente est trompeuse : elle inclut une commande exceptionnelle de Modèle:Nb 340B équipées de side-cars passée par l'armée française. Sur le marché civil, Indian ne livre qu'environ la moitié des volumes de son grand rival.

Les États-Unis entrent en guerre à la fin de 1941 et, comme lors de la Première Guerre mondiale, passent de très importantes commandes de motos, tant pour leurs propres besoins que pour ceux de leurs alliés<ref name=":9">Pendant la Seconde Guerre mondiale le gouvernement américain impose de fortes contraintes à l'industrie automobile et motocycliste : les productions pour le marché civil sont quasiment interdites et la consommation de métaux sévèrement rationnée. Les modèles Indian civils produits entre 1941 et 1945 sont donc très rares et, comme les modèles militaires, n'ont pas les garde-boue « jupes » introduits en 1940. Les Scout et Four à longues « jupes » sont également très rares, car elles n'ont été produites qu'en 1940.</ref>. Indian a des capacités techniques et industrielles limitées, qui vont alors être presque entièrement dédiées à l'effort de guerreModèle:Sfn.

Fichier:Indian Scout 741-B (1942) - 14689598146.jpg
Indian Scout 741 (1942).

L'armée américaine commande environ Modèle:Nb 340B et Modèle:Nb 640B<ref>Modèle:Lien web</ref>. Mais l'essentiel des livraisons d'Indian durant la guerre sont réalisées avec la « 741 », une version militarisée de la Junior Scout avec une boîte de Chief, un cadre réhaussé et renforcé, une fourche Grinder et un moteur dont le taux de compression a été réduit pour lui permettre d'utiliser de l'essence de faible qualité<ref>Modèle:Lien web</ref>. La Scout 741 sera fabriquée à Modèle:Nb livrés pour la plupart aux forces du Commonwealth et pour Modèle:Nb aux forces soviétiques<ref name=":1" />.

Fichier:Indian 841 at Barber Vintage Motorsports Museum.jpg
Indian 841 (1943).

À la demande de l'armée américaine, Indian développe en outre un autre modèle : la « 841 »<ref>Modèle:Lien web</ref>. C'est un modèle unique dans l'histoire d'Indian puisqu'il est doté d'un bicylindre en V ouvert à 90° de Modèle:Unité disposé longitudinalement et d'une transmission secondaire par arbre et couple conique<ref>Cette architecture se retrouvera plus tard chez d'autres marques, par exemple sur la Moto Guzzi V7 à partir de 1967.</ref>. La 841 ne sera produite qu'à un millier d'exemplaires expérimentaux et ne sera pas utilisée sur les champs de bataille<ref>Harley-Davidson développe un modèle similaire, la XA, qui restera également à l'état expérimental.</ref>.

Fichier:Indian 1948 Chief 1.jpg
Indian Chief Roadmaster(1948).

Indian a environ un tiers du marché militaire durant la guerre mais, comme lors du précédent conflit mondial, n'en tire aucun profit : les marges négociées avec l'armée sont très faibles, et, à la fin du conflit, les stocks impayés de pièces détachées sont importants. Indian, dont les équipements de production sont obsolètes, est contraint d'arrêter la fabrication de tous ses modèles civils à l'exception de la Chief, qui réapparait sous le nom Roadmaster.

La santé de DuPont déclinant et le contraignant à quitter ses fonctions opérationnelles, le conseil d'administration d'Indian décide fin 1945 de céder le contrôle de la société à un groupe d'investisseurs regroupés autour de Ralph B. Rogers, qui prend la tête de l'entreprise<ref name=":6">Modèle:Lien web</ref>.

Fichier:Flickr - ronsaunders47 - CORGI SCOOTER. 98 cc TWO STROKE..jpg
Le scooter Corgi, modèle jumeau du Papoose (1947).

Rogers décide d'élargir rapidement l'offre d'Indian vers des modèles de petite et moyenne cylindrée.

Indian commercialise ainsi sous sa marque dès 1947 deux modèles de petite cylindrée. Le premier est un monocylindre 2 temps de Modèle:Unité qui est un modèle de marque CZ rebadgé Indian<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le second est le Papoose, une machine très spéciale importée d'Angleterre<ref>Ce modèle est commercialisé en Europe sous la marque Corgi.</ref> où elle est fabriquée par le groupe anglais Brockhouse Engineering, qui est aussi un actionnaire important d'Indian<ref>Brockhouse Engineering est une entreprise anglaise créée en 1885 à Southport par John Brockhouse. À la fin des années 1940, elle est active dans différents domaines industriels, notamment la fabrication de bateaux, de tracteurs, de voitures, de moteurs ainsi que de miniscooters Corgi. Elle a déménagé en 1955 à West Bromwich, où elle est toujours active. Des motos Royal Enfield destinées au marché américain ont été fabriquées sur ce nouveau site pendant quelques années à partir du milieu des années 1950.</ref>. C'est un miniscooter, dérivé d'un modèle destiné aux troupes parachutistes alliées, équipé d'un moteur monocylindre 2 temps de Modèle:Unité et de roues de Modèle:Unité qui sera produit à plus de Modèle:Nb jusqu'à la fin de sa fabrication en 1954<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Fichier:1949 Indian Arrow - Lyman & Merrie Wood Museum of Springfield History - DSC04165.JPG
Indian Arrow (1949).
Fichier:Indian 249 Super Scout.jpg
Indian Super Scout (1949)

Et en 1949 sont lancés deux tout nouveaux modèles de moyenne cylindrée, fabriqués eux par Indian :

  • la Arrow 149, un modèle léger (Modèle:Unité) avec un monocylindre de Modèle:Unité, une fourche télescopique, et, en option, une suspension arrière. La Arrow sera produite jusqu'en 1950 ;
  • la Super Scout 249, avec un bicylindre vertical de Modèle:Unité et un cadre entièrement suspendu pour un poids de Modèle:Unité.

La Super Scout est remplacée en 1950 par la Warrior 250, qui est essentiellement le même modèle avec un moteur dont la cylindrée est portée à Modèle:Unité. La Warrior sera commercialisée jusqu'en 1953<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Fichier:Indian Chief Black Hawk 80 cubic inch 1950.jpg
Indian Chief avec fourche télescopique et éclairage avant en forme de tête de guerrier Indien (1950).
Fichier:Indian chief 1948 détail avant.jpg
Indian Chief, détail partie avant (1948).

Même si la police et l'armée américaines ont acheté plusieurs centaines de ces machines, elles ne rencontrent pas de réel succès commercial, notamment à cause de problèmes initiaux de fiabilitéModèle:Sfn.

La Chief, qui n'avait pas été produite en 1949, revient en 1950 dans ce qui s'avèrera son ultime évolution. Elle est dotée d'une fourche télescopique et la cylindrée de son moteur, toujours à soupapes latérales, a été portée à Modèle:Unité (Modèle:Unité)<ref>Les versions de 1952 et 1953, dernières années de production de la Chief, ne différent de la version de 1950 que par des changements mineurs.</ref>.

En 1950, Brockhouse prend le contrôle d'Indian. Rogers quitte la société et il est remplacé par John Brockhouse, l'un des dirigeants du groupe éponyme.

Reprise par Brockhouse Engineering (1953-1960)

Au début des années 1950, la concurrence anglaise arrive aux États-Unis : Triumph, notamment, se déploie rapidement, proposant des modèles, comme la 650 Thunderbird 6T, plus performants, plus légers, plus maniables et plus fiables que ceux de Harley et Indian. La forte dévaluation de la livre sterling par rapport au dollar donne en outre un important avantage aux compétiteurs anglais<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Fichier:Indian Brave (6070035303).jpg
Indian Brave (vers 1951).

En 1951, Indian ajoute à sa gamme la Brave, dotée d'un moteur un monocylindre de Modèle:Unité, d'une fourche télescopique, d'une boîte à trois rapports et de roues de 18". Elle est fabriquée par Brockhouse en Grande-Bretagne et inscrite au catalogue à Modèle:Unité. En 1954, la Brave reçoit une suspension arrière et devient la « Brave S ». Les dernières fabrications ont lieu en 1955<ref>Modèle:Lien web</ref>.

En 1953, Brockhouse décide d'arrêter les fabrications aux États-Unis<ref>Certains historiens de la marque considèrent que dès 1950, l'intention de Brockhouse était de ne conserver que la marque Indian et son réseau de concessionnaires.</ref>. Les derniers modèles américains sont produits pour épuiser le stock de pièces détachées, les installations industrielles vendues et le groupe anglais, qui possède la marque, rebaptise la société en « Modèle:Langue ». C'est la fin d'une période de plus de cinquante années d'innovations et de production aux États-Unis. La marque survivra, mais il faudra attendre près de cinquante ans pour que des Indian soient de nouveau fabriquées en Amérique du Nord.

Fichier:Indian Police Chief (1958).jpg
Indian Police Chief (1958).

Indian est désormais un importateur de différents modèles anglais, distribuant à partir de 1952 des modèles du groupe anglais AMC<ref>AMC (Associated Motorcycles) était un groupe anglais, issu de la fusion de Sunbeam, Matchless et A. J. Stevens Ltd. (AJS), qui produisait et commercialisait des motos et des scooters sous plusieurs marques. Le groupe a fait faillite en 1966.</ref>, notamment l'AJS 18T et la Matchless G9, puis, entre 1955 et 1960, des motos Royal Enfield légèrement modifiées et vendues sous la marque Indian<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":3">Modèle:Lien web</ref> :

  • Lance Arrow : monocylindre 2 temps de Modèle:Unité (Enfield équivalent : Ensign)<ref>Modèle:Lien web</ref> ;
  • Fire Arrow et Hound Arrow : monocylindre OHV de Modèle:Unité (Enfield équivalent : Crusader)<ref>Modèle:Lien web</ref> ;
  • Woodsman : monocylindre OHV de Modèle:Unité (Enfield équivalent : Bullet JS), moto tous chemins équipée de roues de 19" à l'arrière et 21" à l'avant<ref>Modèle:Lien web</ref> ;
  • Westerner : semblable au Woodsman avec des roues de 19", pour une utilisation hors route ;
  • Tomahawk : bicylindre OHV de Modèle:Unité (Enfield équivalent : 500 Twin)<ref>Modèle:Lien web</ref> ;
  • Apache : bicylindre OHV de Modèle:Unité à vocation sportive doté d'un petit réservoir de Modèle:Unité et de roues de 19" (Enfield équivalent : Super Meteor)<ref name=":2">Modèle:Lien web.</ref> ;
  • Trailblazer : bicylindre OHV de Modèle:Unité à vocation routière avec garde-boues enveloppants, réservoir de Modèle:Unité, roues de 19" à l'avant et 18" à l'arrière (Enfield équivalent : Meteor 700)<ref>Modèle:Lien web</ref> ;
  • Chief : bicylindre OHV de Modèle:Unité. Ce modèle n'a pas vraiment d'équivalent dans la gamme Enfield. C'est une Enfield Super Meteor dont l'empattement a été allongé à 60", équipée de roues de 16", de pneus de gros diamètre, d'un guidon de plus fort diamètre, de repose pieds plats et d'un réservoir de Modèle:Unité. Une version Police propose en série des équipements spécifiques : selle solo, peinture deux tons, valises, pare-brise, feux avant clignotantsModèle:Etc.<ref name=":2" /> ;
  • Patrol Car : un trike monocylindre OHV de Modèle:Unité doté d'une boîte à trois rapports et marche arrière<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Cette offre ne rencontre pas de grands succès commerciaux et Modèle:Nb seulement sont vendues durant cette période.

Reprise par Associated Motor Cycles (1960-1962)

Fichier:Matchless G50 500 cc Racer 1961.jpg
Indian Golden Eagle/Matchless G50 (1961).
Fichier:1961 Matchless Model G12 650 cc right side.jpg
Indian Apache/Matchless G12 (1961).

En 1960, AMC rachète Indian. AMC et Royal Enfield sont concurrents : Enfield décide de distribuer directement ses modèles sous sa propre marque aux États-Unis. De même, AMC décide d'arrêter la distribution des Indian/ Royal Enfield<ref>Les concessionnaires auront cependant l'autorisation de continuer à distribuer les Indian/Enfield pour écouler les stocks. Les derniers modèles sont vendus en 1962.</ref> et d'utiliser le réseau Indian pour commercialiser des modèles d'une de ses marques : Matchless<ref name=":3" />. Les concessionnaires Indian vendent ainsi une dizaine de modèles depuis le scooter à deux temps Papoose jusqu'au performant Golden Eagle, monocylindre de Modèle:Unité destiné à la compétition, ainsi que des Apache, TyphoonModèle:Etc. Ce sont des Matchless dont le tableau ci-dessous donne la liste, avec les équivalences entre dénominations Indian et Matchless<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Modèle Indian Equivalent Matchless Caractéristiques
Pinto G1 Monocylindre 2 temps Modèle:Unité
Papoose SC1 Scooter monocylindre 2 temps Modèle:Unité
Pathfinder G2 Monocylindre OHV Modèle:Unité, usage routier
Arrow G2CS Monocylindre OHV Modèle:Unité, scrambler tout-terrain
Mohawk G80 Monocylindre OHV Modèle:Unité
Westerner G80CS Monocylindre OHV Modèle:Unité, scrambler tout-terrain
Typhoon G80TCS Monocylindre OHV Modèle:Unité, scrambler tout-terrain
Golden Eagle G50CSR Monocylindre OHV Modèle:Unité, compétition vitesse
Trailblazer G12CS Bicylindre OHV Modèle:Unité, réservoir de Modèle:Unité, usage sportif
Apache G12CSR Bicylindre OHV Modèle:Unité, réservoir de Modèle:Unité, usage routier
45 G15 Bicylindre OHV de Modèle:Unité

En 1962, AMC, confronté à de graves problèmes financiers, arrête toute commercialisation dans le réseau Indian.

Floyd Clymer (1963-1970)

Fichier:1972 Indian MM-5A.jpg
Indian Mini Mini.

Floyd Clymer, un entrepreneur américain et ancien coureur motocycliste<ref>Clymer a notamment fait partie de l'équipe de compétition de Harley-Davidson dans la deuxième moitié des années 1910.</ref>, rachète la marque à AMC et l'utilise pour commercialiser aux États-Unis, sous la marque Indian, une gamme de motos construites en Italie utilisant des moteurs monocylindres à deux temps fournis par Jawa et Morini. En 1969, Indian propose plusieurs modèles de ce type, notamment<ref name=":4">Modèle:Lien web</ref> :

  • la Mini Mini, une mini moto destinée à l'initiation des enfants. C'est une Italjet MM5 Mini Bambino rebadgée Indian. Elle est dotée d'un moteur Morini de Modèle:Unité, de roues de 8" et la selle est à Modèle:Unité de hauteur. Elle peut, en option, être équipée de roulettes stabilisatrices et même d'un side-car<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Prix catalogue : Modèle:Unité ;
  • la Papoose et la Ponybike, deux minimotos de Modèle:Unité visant une clientèle adulte, dotées d'une boîte à 3 (Ponybike) ou 4 (Papoose) rapports, de roues de 10", et d'un très haut guidon. Ces modèles peuvent être équipés de pneus tout-terrain ou routiers. Prix catalogue : 295 à Modèle:Unité ;
  • la Boy Racer, une moto tout-terrain de taille intermédiaire destinée à l'initiation des jeunes pilotes. Elle est dotée d'un moteur Jawa de Modèle:Unité disposé horizontalement et délivrant Modèle:Unité, de roues de 16", d'une boîte à trois rapports et d'un énorme pignon arrière. Prix catalogue : Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web</ref> ;
  • le Super Scrambler, un modèle tout-terrain de Modèle:Unité destiné aux adultes, avec des roues de 16".

Le succès de ces modèles conduit Clymer à concevoir, faire fabriquer et commercialiser l'Indian Velo 500, une moto monocylindre 4 temps de Modèle:Unité avec une boîte à quatre rapports, réalisée avec des composants européens (provenant notamment de Velocette pour le moteur, Norton, Royal Enfield et Italjet pour d'autres pièces), qui sera produite à moins de Modèle:Nobr entre 1969 et 1971<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Un roadster à moteur bicylindre vertical à quatre temps de Modèle:Unité est également proposé en 1969<ref>La publicité Indian annonce que ce modèle sera proposé plus tard également en Modèle:Unité.</ref>.

Une collaboration avec la société allemande Münch, dans laquelle Floyd a investi, se dessine<ref>Modèle:Lien web</ref> : l'imposante Mammoth, parfois dénommée Clymer-Münch aux États-Unis, apparait même sur les publicités Indian de 1969<ref>La Mammoth est équipée d'un moteur 4 cylindres de Modèle:Unité délivrant Modèle:Unité. Elle pèse Modèle:Unité. Le prix catalogue aux États-Unis est proche de Modèle:Unité.</ref>. Ces contacts cesseront en 1970, à la mort de Clymer.

Propriété d'Alan Newman (1970-1977)

Après la mort de Clymer, son avocat, Alan Newman, rachète l'activité et les droits sur la marque Indian. Newman continue d'importer des modèles italiens et étend la gamme à d'autres références fabriquées en Italie par ItalJet, puis dans une usine d'assemblage située à Taipei (Taïwan).

Fichier:Indian Junior Cross 1972.jpg
Junior Cross (1972).

Parmi ces modèles se trouvent notamment<ref name=":4" /> :

  • les séries MX et MI : des motos de motocross dotées, selon les variantes, d'un moteur de 50 à Modèle:Unité et d'une boîte de 4 à Modèle:Nobr ;
  • les séries ME et MS : des motos typées enduro pour usage mixte route et tout-terrain, dotées de moteurs de 70 à Modèle:Unité et d'une boîte de 4 à Modèle:Nobr<ref>Modèle:Lien web</ref> ;
  • la série Junior Cross JC : motos Modèle:Unité de taille moyenne, avec des roues de 14" et une boîte automatique (version 5A) ou à Modèle:Nobr (version 54).

En 1974, Newman conclut un partenariat avec Ducati pour créer l'Modèle:Nobr, un modèle sportif utilisant un moteur bicylindre à quatre temps [[Ducati 900 Super Sport|Ducati Modèle:Unité]] : quelques prototypes sont fabriqués, mais le modèle n'est pas commercialisé<ref>Ducati-Indian prototype image at Indian Chief Motorcycles.</ref>.

Les ventes d'Indian, qui ont atteint Modèle:Nb en 1973, diminuent ensuite et la société est déclarée en faillite en Modèle:Date-.

American Moped Associates & DMCA (1977-1984)

Fichier:Honda PC50 002 (2).jpg
Honda PC50 dont l'AMI 50 reprend le moteur.

La marque Indian est rachetée à la fin de 1977 par American Moped Associates, qui décide de faire fabriquer dans une usine à Taipei (Taïwan) un cyclomoteur en utilisant les brevets sous licence du PC50-K1 dont Honda vient d'arrêter la production<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Ce cyclomoteur, dénommé « Indian Chief AMI-50 », doté d'un monocylindre 4 temps de Modèle:Unité disposé horizontalement, est équipé d'un cadre entièrement suspendu, d'une boîte automatique<ref>Une version à deux vitesses était prévue mais n'a pas été fabriquée.</ref>, d'une selle biplace, d'un porte sacoches et d'un porte bagage. Il est produit de 1978 à 1983 dans de nombreuses variantes<ref>Il est notamment initialement doté de roues à rayons ou de roues à 8 bâtons ou en forme de « flocon de neige ».</ref>, toutes arborant la marque Indian, la mention « Four Stroke »<ref>Indiquant que le moteur est à quatre temps.</ref> et, pour certaines versions, la fameuse tête d'Indien.

Le groupe espagnol DMCA (Derbi) de Carmen DeLeone rachète la marque et l'activité en 1982, vend les stocks et arrête la fabrication en 1983. Derbi-Manco vend des karts utilisant le nom « 4-stroke Indian », avant que le nom Indian ne disparaisse de tous les véhicules motorisés en 1984. Le droit au nom de la marque devient ensuite le sujet de revendications concurrentes et passe par une succession de propriétaires jusqu'au début des années 1990<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Autres tentatives de reprise (1992-1999)

En 1992, la revendication de la marque déposée par Clymer est transférée à Indian Motocycle Manufacturing Co. Inc. de Berlin, New Hampshire, une société dirigée par Philip S. Zanghi<ref name="CourantDustyTrail">Modèle:Article.</ref>.

En Modèle:Date-, à Albuquerque, Nouveau-Mexique, Wayne Baughman, président d'Indian Motorcycle Manufacturing Incorporated, a présente, démarre et pilote un prototype Indian Century V-twin Chief. Baughman avait déjà fait des déclarations sur la construction de nouvelles motos sous la marque Indian, mais c'était la première apparition d'une moto en état de marche<ref name="AM199409">Modèle:Article.</ref>.

Ni Zanghi ni Baughman n'ont jamais commencé de production de motos en série<ref name="Motorcyclist200708">Modèle:Article</ref>. En Modèle:Date-, Zanghi est reconnu coupable de fraude en valeurs mobilières, d'évasion fiscale et de blanchiment d'argent<ref name="LATimes19970813">Modèle:Article.</ref>.

En Modèle:Date- une société basée dans le Colorado, Eller Industries, est autorisée à utiliser les droits d'Indian. Eller confie à Roush Industries<ref>Le groupe Roush a été créé au milieu des années 1970 par Jack Roush, un entrepreneur américain dont l'équipe en NASCAR a remporté de nombreuses victoires. Le groupe, basé dans le Michigan, est toujours actif en 2022 dans de nombreux domaines liés à la mécanique, l'automobile, l'aéronautique et la défense.</ref> la conception et la fabrication des futurs moteurs et conclut un accord avec la Bande Cow Creek de la tribu indienne Umpqua pour construire une usine sur leur territoire tribal<ref name="Ludington19981010">Modèle:Article.</ref>. Trois modèles sur des cadres conçus par James Parker, sont présentés à la presse en Modèle:Date-<ref name="Kneeslider20081124">Modèle:Lien web.</ref>. Eller annonce un show public du prototype pour Modèle:Date-, mais cette démonstration est interdite par une injonction judiciaire déclarant qu'Eller n'avait pas respecté certaines de ses obligations<ref name="NYT19981115p2">Modèle:Article.</ref>. Les droits sur la marque Indian sont finalement retirés à Eller au motif que la société a manqué la date limite pour conclure la transaction et n'a pas pu convenir avec les propriétaires de la marque d'une prolongation cette date<ref name="DailyCourier19981127">Modèle:Article.</ref>. D'autres conditions, notamment le paiement des frais administratifs et la présentation d'un prototype fonctionnel, n'ont, d'après le tribunal, pas non plus été remplies par Eller Industries.

Indian Motorcycle Company of America (1999–2003)

À la fin des années 1990, Rick Block, un avocat de Denver, crée l'IMCOA Licensing America Inc en regroupant plusieurs sociétés ayant, à des titres divers, des droits sur la marque Indian. IMCOA Licensing America entre en partenariat avec un entrepreneur canadien, Murray Smith, dont la société Indian Manufacturing Company vend des vêtements et accessoires siglés Indian, et avec le fabricant California Motorcycle Company (CMC) pour créer l'Indian Motorcycle Company of America (IMC). Après avoir présenté un prototype convaincant à la Federal District Court of Colorado, IMC se voit attribuer en Décembre 1998, pour Modèle:Unité, la totalité des droits sur la marque<ref name="DailyCourier19981208">Modèle:Article.</ref>,<ref>Indian Motorcycle Rights Awarded to IMCOA, Coleman Powersports News, 8 décembre 1998.</ref>.

Fichier:Indian motorcycle 3.jpg
Indian Chief (vers 2000).

Les premiers modèles sont fabriqués début 1999 en Californie, à Gilroy<ref>Les motos produites durant cette période sont souvent désignées par les amateurs et ouvrages mentionnant la marque comme « Gilroy Indian » ou « Californian Indian ».</ref>. Ils sont, comme le prototype présenté au tribunal, construits essentiellement à partir de pièces disponibles dans le commerce et compatibles avec les Harley-Davidson, notamment le moteur, un V-twin S&S Cycle de Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Leur équipement comprend une boîte à 5 rapports, un allumage électronique, des freins à simple disque avant et arrière et, rompant avec la tradition historique d'Indian, une transmission finale par courroie dentée. En 2000, IMC lève des fonds auprès d'un fonds d'investissement américain pour pouvoir développer son propre moteur le Powerplus, un V-twin de Modèle:Unité, produit à partir de 2002<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Durant cette période californienne, trois familles de modèles sont produites :

  • Scout (1999-2003) : moteur de 88 ci, selle solo, cadre smoothtail à deux amortisseurs arrière<ref>Amortisseurs très peu visibles donnant une esthétique de type Softail.</ref>, échappement 2 en 2, roue avant de 19" et arrière de 16"<ref name=":10">Modèle:Ouvrage.</ref>. Trois niveaux de finition sont proposés : Standard, Deluxe et Springfield<ref>Modèle:Lien web</ref> ;
  • Spirit (1999-2003) : très semblable à la Scout, mais avec pare-boue plus enveloppants, selle duo à franges et roue avant de 16"<ref name=":10" />. Trois niveaux de finition sont proposés : Deluxe, Springfield et Roadmaster<ref>Modèle:Lien web.</ref> ;
  • Chief (1999-2003) : moteur de 88 ci (1999-2001) puis 100 ci (2002-2003). Cinq niveaux de finition sont proposés : Standard, Deluxe, Springfield, Roadmaster et Vintage. Pare-boue « jupes », roues avant et arrière de 16", double échappement (sauf Vintage : échappement 2 en 1 fishtail), fourche inversée (sauf Vintage : fourche normale), cadre smoothtail à deux amortisseurs arrière (1999-2001) puis cadre monoshock à simple amortisseur arrière<ref>Très semblable au Softail de Harley.</ref>. La Roadmaster et la Vintage sont équipées de série de sacoches à franges et d'un pare-brise. Au catalogue de 2003, le prix des Chief est de Modèle:Nb<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Des séries limitées sont proposées : Chief et Scout Centennial en 2001 pour le centième anniversaire de la marque ; Chief Modèle:Nobr, produite à cinquante exemplaires, en 2003 pour célébrer l'apparition d'Indian Chief dans le film Modèle:Lnobr<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Malgré un accueil assez favorable de cette gamme<ref>Plus de Modèle:Nb furent vendues en 2002, et l'objectif annoncé pour 2003 était de Modèle:Nb.</ref>, l'Indian Motorcycle Company of America fait faillite et cesse toutes ses opérations de production le 19 septembre 2003<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Période Kings Mountain (2004-2011)

En juillet 2004, le fonds anglais Stellican Limited, spécialisé dans la relance d'anciennes marques (il avait précédemment racheté la marque de bateaux Chris-Craft), rachète l'Indian Motorcycle Company of America<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Owners of Chris-Craft boats acquire Indian motorcycle brand Modèle:Pdf, communiqué de presse, 26 juillet 2004.</ref>.

En juillet 2006, la nouvelle firme créée par Stellican, Indian Motorcycle Company, s'installe à Kings Mountain, en Caroline du Nord.

Fichier:Indian motorcycle 2.jpg
Indian Chief (2011).

Grâce à une toute nouvelle équipe la qualité globale, l'ajustement et la finition sont améliorés et la production débute en 2008<ref>Cette équipe est dirigée par Geoffrey Burgess, un grand expert technique du secteur, qui a notamment travaillé chez S&S cycle, Victory, et pour des marques anglaises, notamment BSA, Triumph, et Norton.</ref>. Les motos et les moteurs sont fabriqués et assemblés à la main dans l'usine. Visuellement et techniquement, la Chief produite, seul modèle de la gamme, est très semblable à celle de l'ère Gilroy, les changements les plus importants étant l'ajout de l'injection électronique et d'un frein avant à double disque. Plusieurs variantes de cette Chief, dotée du moteur Power Plus Modèle:Unité (Modèle:Nb), V-twin à 45° refroidi par air et à distribution culbutée, sont proposées : Chief Vintage (commercialisée jusqu'en 2013)<ref>Modèle:Lien web.</ref>, Chief Classic<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Dark Horse<ref>Finition noire.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>(commercialisées jusqu'en 2012), Chief Blackhawk (2011)<ref>Modèle:Lien web.</ref>, ainsi qu'une série spéciale Chief Bomber, commercialisée uniquement en 2010, dont la finition et la décoration s'inspirent de modèles militaires des Modèle:Nobr<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ces modèles sont proposés en France entre Modèle:Unité.

L'ère Polaris (2011-)

Fichier:Indian Chief Vintage.jpg
Indian Chief Vintage (2014).

En avril 2011, la société devient une filiale de Polaris Industries aux côtés de Victory Motorcycles, autre marque de motos du groupe Polaris<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Les usines d'assemblage de Kings Mountain sont fermées et la fabrication est transférée à Spirit Lake (Iowa). Polaris continue à produire selon le design de Kings Mountain de 2011 à fin 2012, en terminant par l'année modèle 2013.

Fichier:2015 Indian Scout 1.jpg
Indian Scout (2015).

Pour l'année modèle 2014, Indian renouvelle complètement sa gamme en lançant trois modèles utilisant un tout nouveau moteur : le Thunderstroke 111 de Modèle:Unité, V-twin à 45° refroidi par air et à distribution culbutée conçu avec Swissauto. Ces trois modèles, proposés avec de nombreuses options, sont la Chief Vintage, la Chief Classic et la Chieftain. Si les deux Chief sont des customs dans la lignées des Chief précédentes, la Chieftain est quant à elle la première grande routière de la marque, équipée notamment d'un carénage important et de valises rigides<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Fichier:Indian Motorcycle (32917934582).jpg
Indian Roadmaster (2015).

L'année suivante, c'est le retour de la Scout après Modèle:Nobr d'absence. Elle est dotée d'un moteur V-twin à 60° à refroidissement liquide de Modèle:Unité avec culasse double arbre et quatre soupapes<ref name=":8">Modèle:Lien web.</ref>. La Roadmaster, une routière dotée du moteur Thunderstroke 111 et encore mieux équipée et plus luxueuse que la Chieftain, est ajoutée au catalogue<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Fichier:Indian Springfield.jpg
Indian Springfield (2016).

Le modèle Springfield est introduit en mars 2016 lors de la Daytona Bike Week. Le Springfield est un peu une moto hybride, partageant la géométrie de la direction et les sacs rigides avec les modèles Chieftain et RoadMaster, mais est équipé d'un pare-brise à détachement rapide comme le Vintage.

Fichier:Indian FTR 1200 - special.jpg
Indian FTR 1200 - Special (2019).

En 2017 après un retour dans les courses de Flat-Track avec la FTR 750 spécialement conçue à cet effet, Indian dévoile la FTR 1200, une moto néo-retro en rupture avec le style classique des autres modèles de la marque. Cette même année, Polaris annonce l'arrêt de la marque Victory : Indian devient ainsi l'unique marque de motos du groupe<ref>Modèle:Lien web</ref>.

En 2020 le moteur Thunderstroke, toujours refroidi par air, passe à Modèle:Unité. Le Thunderstoke 111 reste néanmoins toujours au catalogue sur certains modèles : Chief, Chieftain Classic et Springfield. L'Indian Challenger avec un nouveau moteur PowerPlus de Modèle:Unité à refroidissement liquide, double arbre à cames en tête et quatre soupapes par cylindre fait son apparition.

En 2021, Polaris renoue avec la croissance après deux années marquées par la pandémie de Covid-19<ref>Modèle:Lien web</ref>. Les ventes de sa division Motorcyles<ref>Cette division inclut Indian et l'activité Slingshot, qui commercialise un véhicule de loisir sportif à trois roues.</ref>, notamment, atteignent Modèle:Unité réalisés à hauteur de 70 % en Amérique du Nord<ref>En 2021, la division Motorcycles représente environ 9 % du total des ventes de Polaris. Elle est, parmi les cinq divisions opérationnelles du groupe, celle ayant la plus faible marge.</ref>. Elles sont en hausse de 24 % en valeur et 15 % en volume par rapport à l'année précédente<ref>Les ventes en Europe ont augmenté de 40 % en valeur, et celles en Amérique du Nord de 15 %.</ref>. Les motos Indian, toutes fabriquées à Spirit Lake (Iowa), sont distribuées à travers un réseau de plus de Modèle:Nobr, dont 200 en Amérique du Nord.

En 2022, Indian annonce le lancement de son premier modèle électrique, l'eFTR Hooligan proposé à Modèle:Unité aux États-Unis et développé avec la société Super73<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le Hooligan est un puissant vélo électrique tout-terrain aux allures de cyclomoteur équipé d'une batterie de près de Modèle:Unité délivrant une puissance de Modèle:Unité.

Modèles : dénomination et signes caractéristiques

Dénomination

Les modèles Indian sont initialement simplement désignés comme Single ou Twin, selon le moteur dont ils sont équipés.

Fichier:Indian Big Twin 61 ci (1915 catalogue).png
Model C « big twin » (1915).

Dans les années 1910, avec la diversification de la gamme, le système de dénomination se complexifie : les modèles sont répartis par familles (« Modèle:Langue », « Modèle:Langue », « Modèle:Langue »), et reçoivent des appellations à base de lettres et de chiffres :

  • monocylindres : D ou E pour les monocylindres à quatre temps, K pour l'éphémère monocylindre à deux temps de 1916. Un modèle E2 est ainsi un « single » à deux vitesses.
  • bicylindres : B ou C pour les V-twins, O pour l'éphémère bicylindre à plat de 1917. Un modèle C3 est ainsi un big twin Modèle:Unité à trois vitesses, et B2 un little twin de Modèle:Unité à deux vitesses.

Certains modèles reçoivent en outre des noms commerciaux ou d'usage. Les modèles dotés du moteur PowerPlus, par exemple, en prennent le nom, le « model K » de 1916 est surnommé « Modèle:Langue » et le « model O » de 1917 « Modèle:Langue »<ref name="ReferenceA">De 1909 à 1926, la numérotation visible sur les moteurs comporte une ou deux lettre(s) permettant d'en identifier l'année de construction : A=1909, B=1910, C=1911, D=1912, E=1913, F=1914, G=1915, H=1916, J=1917, K=1918, M=1919, R=1920, S=1921, T=1922, V=1923, X=1924, Y=1925, AG=1926.</ref>.

Certains modèles reçoivent en outre des noms commerciaux ou d'usage. Les modèles dotés du moteur PowerPlus, par exemple, en prennent le nom, le « model K » de 1916 est surnommé « Modèle:Langue » et le « model O » de 1917 « Modèle:Langue »<ref name="ReferenceA"/>.

Au début des années 1920, la gamme et sa dénomination changent : les appellations Scout à partir de 1919, Modèle:Langue à partir de 1922 puis Four à partir de 1927 définissent trois grandes familles de modèles.

En 1928, Indian décide d'utiliser, en sus des appellations commerciales, un système de désignation à trois chiffres : la famille 100 pour les Scout, 200 pour les Prince, 300 pour les Chief et 400 pour les Four<ref>La ligne « 200 » n'a qu'une existence très éphémère, la Prince n'étant plus commercialisée après 1938.</ref>. Le chiffre des unités est indexé sur la version du modèle concerné, le modèle de 1928 ayant le Modèle:Nobr. Une 101 est ainsi une Scout de 1928, et une 402 un Four de 1929. Mais une 403 est une Four de 1932, car il n'y a pas eu de nouvelle version de la Four en 1930 et 1931. Le système évolue en 1933, année à partir de laquelle les deux derniers chiffres sont identiques à ceux de l'année de production. Ainsi une 433 est bien une Four de 1933, et une 438 une Four de 1938<ref>Ce système semble aussi avoir été peu utilisé envers les clients.</ref>.

Indian utilise cette méthode de dénomination jusqu'en 1953, en l'adaptant aux modèles militaires du début des Modèle:Nobr : ainsi une Modèle:Nobr est une Chief de 1940 militarisée<ref name=":02">La lettre « B » indique que ce modèle est équipé d'une batterie.</ref> ; une Modèle:Nobr un modèle de 1940 à base de Scout<ref name=":02" /> ; la 741 est le modèle militaire à base de Scout qui sera produit à près de Modèle:Nb à partir de 1941 ; la 841 est le modèle expérimental à moteur en V disposé longitudinalement.

Après la faillite de 1953, les appellations des modèles varient, mais se réfèrent très souvent à la culture amérindienne : après les Scout et les Chief, la gamme comprend, au fil des années, des Pony, Arrow, Tomahawk, Apache, Lance ou encore Papoose. Ce concept s'élargit à des références relatives à la conquête de l'Ouest américain : Woodsman, Westerner ou encore Trailblazer<ref>En français : Forestier, Homme de l'Ouest et Pionnier.</ref>.

Depuis le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la dénomination commerciale des modèles suit encore largement cette tradition : on y trouve des Chief, Scout, Dark Horse, ChieftainModèle:Etc. Des références à l'histoire de la marque sont également utilisées comme Springfield<ref>Du nom de la ville où fut fondée la société HMC et lancée la marque Indian.</ref>, ou encore Roadmaster<ref>Du nom des Chief d'après-guerre.</ref>.

Moteur

Fichier:Cutaway view of Powerplus engine.PNG
Powerplus de 1916 (éclaté).

Indian équipe ses premiers modèles d'un monocylindre, puis utilise de nombreuses variétés de moteurs. Le moteur le plus représentatif de la marque est un V-twin 4 temps calé à 42° à refroidissement à air. Le Powerplus, apparu en 1916, en est un des meilleurs exemplesModèle:Sfn : il est alimenté par un seul carburateur (Ca) et entraîne, par une succession de pignons, la magnéto d'allumage (M) située vers l'avant de la moto. Les bougies (B) sont au sommet des cylindres, les orifices d'admission (A) sont dans le V du moteur et ceux d'échappement (E) vers l'extérieur du V. C'est un moteur innovant pour l'époque et l'un des tous premiers moteurs à soupapes latérales du marché : les tiges des soupapes sont situées le long du cylindre et leurs têtes dans une cavité haute décalée par rapport à l'axe des pistons. Le Powerplus est en outre doté dans sa partie basse d'un petit orifice vitré permettant de vérifier visuellement le niveau d'huile (H). La version de 1916 a une cylindrée de Modèle:Unité pour une puissance de Modèle:Unité. À partir de 1920 il existe en outre une version plus puissante de Modèle:Unité. Le Powerplus fut produit de 1916 à 1924, année durant laquelle il fut remplacé par le « Chief », également un V-twin à 42° à soupapes latérales. En 1936, Harley lance son premier moteur à soupapes en tête (OHV), le Knucklehead, prenant l'ascendant sur Indian dont les V-twins seront à soupapes latérales jusqu'à la faillite de 1953. Modèle:Début cadre coloré

                     L'Indian Four : seul quatre cylindres en ligne de la marque
Fichier:Indian Four 1936 upside down engine.jpg
Moteur Four upside down. Les carburateurs et les orifices d'alimentation sont en bas, les sorties d'échappement en haut.
Fichier:Indian 4 engine at Barber Vintage Motorsports Museum.jpg
Moteur Four IOE. Les sorties d'échappement sont sous les orifices d'alimentation.

Un autre moteur a marqué l'histoire d'Indian : celui de l'Indian Four, réputée comme l'une des plus puissantes et plus rapides motos de série de son époque. C'est un quatre cylindres en ligne de Modèle:Unité (Modèle:Unité) délivrant Modèle:Unité qui a été produit à Modèle:Nb entre 1927 et 1942<ref>Les historiens de la marque estiment que seules environ Modèle:Nb ont été assemblées et commercialisées.</ref>. Tous ces moteurs, à l'exception de ceux produits en 1936 et 1937, sont de type IOE : les orifices d'alimentation sont situés au-dessus de ceux d'échappement. Les modèles de 1936 et 1937 ont une architecture très particulière : la position des orifices est en effet inversée par rapport aux IOE, ceux d'admission étant sous ceux d'échappement. Cette disposition, surnommée « upside down », n'eut aucun succès commercial, et les Four qui en sont équipées sont très rares.Modèle:Fin cadre

Fichier:Indian engine Thunderstroke 111 ci (2015).jpg
Moteur Thunderstroke Modèle:Unité (2015).
Fichier:Moto Indian Chief exposée à l'aéroport international de Maurice (2).jpg
Moteur d'Indian Scout à refroidissement liquide (2020).

À la renaissance de la marque au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les moteurs Indian reprennent, dans une version très modernisée, le choix historique du V-twin à refroidissement par air. Le moteur Thunderstroke, lancé en 2014, est ainsi un V-twin de Modèle:Unité refroidi par air et calé à 49°. Une version encore plus puissante de Modèle:Unité apparait en 2020<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 2015, la marque relance la Scout en la dotant du tout premier moteur Indian à refroidissement liquide : un V-twin calé à 60° proposé en deux cylindrées (Modèle:Unité/Modèle:Unité et Modèle:Unité/Modèle:Unité)<ref name=":8" />. Ce moteur, décliné à partir de 2020 sous le nom PowerPlus avec un cylindrée de Modèle:Unité (Modèle:Unité), équipe certains des modèles du haut de la gamme.

Cadre et suspension

Fichier:Indian Single 16 ci engine (1902).jpg
Moteur Single faisant partie du cadre (1902).

Le cadre équipant les Indian de 1901 à 1908 est directement inspiré de celui des bicyclettes de l'époque. L'innovation de l'architecture des Indian est que le moteur est positionné de façon à renforcer le cadre : un cylindre est disposé directement entre le tube de selle et le bas du cadre, constituant une liaison supplémentaire qui renforce et rigidifie toute la structure de la moto. Ce choix sera abandonné avec l'introduction, en 1909, d'un cadre berceau<ref>Ce n'est que bien plus tard que l'industrie motocycliste reprendra cette idée de moteur faisant partie du cadre.</ref>. Une première version de fourche rudimentairement amortie<ref>Le système n'amortit que les déplacements longitudinaux de la fourche.</ref>, brevetée par Carl Hedström<ref>Jusqu'à son départ de HMC, Carl Hedström dépose plusieurs brevets concernant différents éléments constitutifs d'une moto : suspension, cadre, soupapes, échappement, réservoir, selle, système de lubrificationModèle:Etc.</ref>, apparaît en 1905<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Fichier:US1101435-Figure 3-Blattfedergabel.png
Fourche avant amortie par ressort à feuilles brevetée par Carl Hedström en 1912 et suspension arrière d'une Big Twin (1913).
Fichier:Indian Big Twin rear suspension (1913).jpg
Fichier:Girder fork onan Indian Prince (1925).jpg
Fourche Girder sur une Prince (1925).

À partir de 1909, Indian utilise un cadre berceau dans lequel repose le moteur. L'année suivante apparaît une fourche amortie par ressort à lames et à roue tirée, selon une solution également brevetée par Hedström. Les illustrations incluses dans ce brevet en explicitent le fonctionnement<ref>Modèle:Ouvrage</ref> : la roue avant est fixée sur une pièce en forme de « V » (8). Cette pièce porte trois axes : celui de la roue, en bas du « V » ; un autre, plus avancé, est relié à la partie rigide de la fourche<ref>C'est pour cela que la dénomination « à roue tirée » est utilisée : l'axe de la roue se trouve à l'arrière de celui relié à la partie rigide du cadre. En fonctionnement, la roue est donc tirée par le cadre.</ref>; le troisième, le plus en arrière, supporte une barre (10) reliant le « V » au ressort à lames (15). Lorsque la roue est compressée, la pièce (8) pivote, la tige (10) monte et sa montée est régulée par la torsion du ressort (15). La dureté du ressort est variable selon la nature du métal employé, le nombre des « feuilles » utilisées (18), ainsi que leur largeur et leur épaisseur. Dès 1913, ce cadre existe en version entièrement suspendue, elle aussi brevetée, dans laquelle la partie arrière bénéficie également d'un suspension par ressorts à lames<ref>Modèle:Lien web</ref>. Indian est alors un précurseur dans l'industrie, précédant la compétition de près de quarante ansModèle:Sfn.

À partir de 1919, Indian revient à un cadre rigide, puis abandonne progressivement la fourche amortie par ressort à lames au profit d'un système Girder à ressort. En matière de cadre et de suspension, Indian ne se différencie plus vraiment de ses concurrents, et suit ensuite les évolutions de l'industrie.

Equipement, commandes, et instrumentation

Indian est un précurseur à plusieurs titres pour l'équipement, les commandes et l'instrumentation de ses machines.

Fichier:Indian motorcycle single cylinder with comments (1914).jpg
Indian monocylindre monovitesse (1914).
Fichier:Twistgrip Patent US765138.png
Système de commande au guidon breveté par C. Hedström (1903).

Ainsi, dès 1901, les Indian sont équipées de commandes au guidon par poignée rotative, selon un système breveté par Hedström<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Initialement, seule la poignée droite est rotative : par un jeu complexe de tringlerie partiellement intégrée dans le guidon, elle commande l'avance à l'allumage du moteur, ce qui permet de le démarrer ou de l'arrêter et de régler la vitesse de la moto<ref>La tringlerie est remplacée par des câbles dans la deuxième moitié des années 1910.</ref>. Durant la deuxième moitié des années 1900, la poignée gauche devient également rotative : elle assure l'accélération en commandant directement le carburateur.

Fichier:Indian Power-Plus 1918 3 leviers.jpg
Commandes sur une Powerplus de 1918 : embrayage (grand levier vertical), changement de vitesses (levier horizontal) et clapets d'échappement (petit levier vertical).

Avant 1915, les Indian ne sont équipées que d'un frein arrière, activé par rétropédalage. Les pédales servent aussi à faire démarrer la machine. En 1915, Indian équipe ses modèles d'un kick au pied, en même temps que disparaissent les pédales : le frein arrière est désormais commandé au pied par un levier côté droit<ref name=":03">Cette configuration est celle de la plupart des motos actuellement.</ref>. Une commande au guidon apparait également en 1915 : elle actionne le deuxième frein arrière dont sont dotés certains modèles. À partir de 1928, les Indian ont un frein avant et ce levier au guidon sert à l'actionner.

L'arrivée du démarrage au kick en entraîne une autre : celle d'un système manuel permettant de relever les soupapes d'échappement pour faciliter le démarrage du moteur. Selon les époques et les modèles, ce système est actionné par un levier au guidon, un levier ou une « tirette » côté droit du réservoir, une « tirette » sur le réservoir<ref>Tirette reliée, dans ce cas, à une tige traversant le réservoir.</ref> ou un petit levier en bas du moteur côté droit.

Une disposition typique des commandes sur les Indian Powerplus à boîte de vitesses est la suivante : kick côté droit ; frein arrière commandé au pied droit ; Modèle:2e arrière commandé au guidon ; embrayage commandé au pied gauche ; trois leviers à droite du réservoir (embrayage, changement de vitesses, relevage des soupapes d'échappement)<ref>Cette disposition avec levier de changement de vitesses à droite est caractéristique d'Indian jusque dans les Modèle:Nobr. Pour attirer les clients de Harley, Indian proposera cependant, en option, des versions avec levier d'embrayage à gauche.</ref>.

Fichier:Indian Instrumente (40006890413).jpg
Ampèremètre, contacteur et compteur de vitesse optionnel (milieu des années 1930).
Fichier:Indian Chief Vintage 111 ci 2014.jpg
Chief Vintage (2014). Instrumentation sur platine en forme de goutte d'eau. À noter le fond de compteur jauni accentuant l'aspect vintage.

La Scout (1919) est le premier modèle à n'avoir plus qu'une seule commande d'embrayage par levier au pied côté gauche, caractéristique qui s'étend ensuite aux autres modèles de la gamme.

L'instrumentation est également l'objet d'attentions importantes avec, notamment, un compteur de vitesse avec totalisateur de distance proposé en option dès 1914. Jusqu'en 1931, il est actionné par un très visible ensemble de pignons solidaires de la roue arrière auquel il est relié mécaniquement.

L'instrumentation s'enrichit avec un ampèremètre (1927) et un contacteur à clé (1932) installés selon les années et les modèles sur le réservoir, sur le guidon ou sur le cadre<ref>Juste au-dessus de l'avant du réservoir dans le cas d'une fixation sur le guidon ou le cadre.</ref>. L'instrumentation complète devient de série en 1938, année où elle est intégrée sur le réservoir au sein d'une platine en forme de goutte d'eau, disposition qui sera reprise sur les Chief du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Esthétique

De nombreux choix esthétiques ont jalonné l'histoire d'Indian : utilisation de peinture dorée, forme du lettrage de la marque, couleur Indian Red, décorations « indiennes » du réservoir et de pièces diversesModèle:Etc. La galerie ci-dessous récapitule certains des éléments visuels les plus typiques de la marque avant la Seconde Guerre mondiale.

Fichier:Indian Chief 1950 Barber.jpg
Chief (1950).
Fichier:Indian Chief Vintage, 2014.jpg
Chief Vintage (2014).

L'esthétique très particulière des Chief des années 1940-1950 a également marqué l'histoire d'Indian, au point d'être été largement reprise dans les modèles du siècle suivant : garde-boue « jupes », éclairage avant, sellerie cloutée à franges, peinture deux tons, selle très basse et décorations « indiennes » établissent de façon très visible la filiation entre les Chief à plus de soixante ans d'écart.

Compétitions et records

Fichier:Godfey at TT 1911.jpg
Oliver Cyril Godfrey, vainqueur du TT de l'île de Man sur Indian en 1911.

L'histoire d'Indian est, dès l'origine de la marque, liée à la compétition. En 1903, Hedström remporte la course New York/Springfield/New York, établissant même un record de vitesse à plus de Modèle:Unité de moyenne. En 1906, deux concessionnaires Indian, George Holden et Louis J. Mueller, établissent un record sur le parcours San Francisco/New York en traversant le pays en Modèle:Nobr. Durant les années 1910, Erwin « Cannon Ball » Baker fait briller Indian dans les courses d'endurance : il établit notamment, en 1914, le record de traversée du pays de San Diego à la côte Est en Modèle:Nb, Modèle:Nb et Modèle:Nb. L'année suivante, Baker, au guidon de son Indian, relie le Canada au Mexique en trois jours et demi<ref name=":7">Modèle:Lien web.</ref>.

Fichier:IndianTeam1914.jpg
L'équipe de compétition Indian (1914).
Fichier:1915 Indian 8-valve board track racer (1) - The Art of the Motorcycle - Memphis.jpg
Twin à moteur huit soupapes pour course sur circuit (1915).

Indian brille aussi en course officielle : en 1909, une Indian finit à la deuxième place au prestigieux Tourist Trophy de l'île de Man. Et en 1911, Indian prend les trois premières places de cette épreuve. Ces succès ont un impact immédiat sur la notoriété et les ventes de la marque. Le pilote Jake DeRosier remporte de très nombreuses courses sur piste pour Indian entre 1909 et 1911. En 1910, il établit un record de vitesse à Modèle:Unité et, en 1911, multiplie les succès : à Brooklands, il remporte un célèbre défi en battant, au guidon d'une Indian à moteur bicylindre de Modèle:Unité à quatre soupapes par cylindre spécialement conçue à sa demande, Charlie Collier qui pilote une Matchless<ref>Charles Collier est cofondateur avec son père et son frère de la marque anglaise de motos Matchless. Il commence sa carrière en compétition en 1902, carrière durant laquelle il remporte le Tourist Trophy de l'île de Man par deux fois (1907 et 1910).</ref>. Durant l'été de la même année, il établit un record du kilomètre lancé en Modèle:Nb, soit près de Modèle:Unité.

Modèle:Début cadre coloré

                                        Insolites utilisations d'Indian
Indian sur le mur de la mort en 2007
Indian sur le mur de la mort (2007).
Fichier:Indian Vanderbilt Cup Race Baby Car 1914 at Legendy 2019 in Prague.jpg
Indian Baby Car (1914).

Les motos et moteurs d'Indian se retrouvent aussi dans des compétitions surprenantes.

La Scout 101 est ainsi utilisée dès sa sortie et jusqu'à nos jours dans des exhibitions de mur de la mort : son agilité, sa fiabilité et son centre de gravité bas sont particulièrement appréciés des pilotes se livrant à ce spectaculaire exercice.

Au milieu des années 1910, des « cycle cars », aussi qualifiées de « Baby cars », dotées de moteurs Indian furent construites pour participer aux courses de la Vanderbilt Cup réservées ce type de véhicules<ref>Modèle:Lien web</ref>. Modèle:Fin cadre

Fichier:1941 Indian 750cc motorcycle vintage racing 2008.jpg
Sport Scout 750 cc (1941).

Durant les années 1930 et 1940, Indian continue à exceller en compétition avec des Sport Scout spécialement préparées<ref name=":7" />. Ed Kretz, sur une Indian Sport Scout, remporte plusieurs victoires sur circuit, notamment la première édition de la course Daytona 200 en 1937 et deux fois la Loudon/Laconia Classic<ref>Indian remporte même les 4 premières places à Laconia en 1938.</ref>. Indian domine aussi les courses de flat-track en remportant tous les titres nationaux entre 1935 et 1941. Indian, malgré ses difficultés financières, est encore compétitif au début des années 1950, remportant de nouveau le championnat de flat-track trois années consécutives de 1951 à 1953<ref name="dairylandclassic.com">Modèle:Lien web</ref>.

Fichier:Munro Indian Scout Special 1920, 02.jpg
La Scout de Burt Munro.
Fichier:Indian Scout FTR750.jpg
Scout FTR 750 (2017).

Le pilote néo-zélandais Burt Munro tient une place particulière dans l'histoire de la marque : avec une Indian Scout de 1920 continûment améliorée par ses soins, il établit plusieurs records de vitesse entre les années 1940 et 1967. Cette dernière année, à l'âge de Modèle:Nobr, Munro établit à Bonneville Salt Flats le record de vitesse d'une moto de moins de Modèle:Unité à plus de Modèle:Unité<ref>Ce record est toujours valide en 2022. Munro aurait même été chronométré à une vitesse de pointe de Modèle:Unité durant cet exploit.</ref>. La vie et les exploits de B Munro sont relatés dans le film Burt Munro de 2005<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Burt Munro: Inducted 2006, AMA Motorcycle Hall of Fame.</ref>. En 2014, Indian fait construire une Scout similaire à celle de Munro, le « Spirit of Munro », pour promouvoir son nouveau moteur de Modèle:Unité et établir des records de vitesse<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

En 2016, Indian, cinq ans après sa reprise par Polaris, revient en compétition avec un modèle dédié au flat-track : la Scout FTR 750<ref>Modèle:Lien web</ref>. L'équipe de compétition, recréée sous le nom « Indian Motorcycle Racing Team »<ref>L'équipe comprend notamment Jared Mees, déjà détenteur de plusieurs titres remportés avec Honda et Harley-Davidson.</ref>, remporte six titres nationaux d'affilée entre 2017 et 2022<ref name="dairylandclassic.com"/>.

En 2020, Indian annonce élargir sa présence en compétition aux épreuves de « hill-climbing », avec une Scout FTR 750 dotée d'un bras oscillant très allongé<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Gamme année-modèle 2023

La gamme année-modèle 2023 commercialisée en France est constituée de Modèle:Nobr présentés en six familles<ref>Modèle:Lien web.</ref> :

  • Scout (quatre modèles)<ref>Modèle:Lien web</ref> : Scout, Scout Bobber, Scout Rogue, Scout Bobber Twenty. Tous dotés du même moteur V-twin à injection et à refroidissement liquide de Modèle:Unité délivrant un couple de Modèle:Unité et une puissance de Modèle:Unité, d'une boîte de vitesses à six rapports et d'un simple disque avant, ils différent notamment par les finitions du moteur et de l'échappement, la selle (biplace seulement sur la Scout), les roues (à rayons uniquement sur la Twenty), la dimension de la roue avant (19" sur la Rogue, 16" sur les autres versions), le guidon et les garde-boues (longs uniquement sur la Scout). Prix d'entrée : Modèle:Euro ;
  • Cruiser (trois modèles)<ref>Modèle:Lien web</ref> : Chief Dark Horse, Chief Bobber Dark Horse, Super Chief Limited. Tous dotés du même moteur V-twin Thunderstroke 116 (Modèle:Unité) à refroidissement par air délivrant un couple de Modèle:Unité, d'une boîte de vitesses à six rapports, d'un simple disque avant et de garde-boues courts, ils différent notamment par les finitions du moteur et de l'échappement (chrome uniquement sur la Super Chief), la selle (duo uniquement sur la Super Chief), la dimension de la roue avant (19" sur la Chief Dark Horse, 16" sur les autres versions) et le guidon. La Super Chief est en outre équipée d'un pare brise amovible et de sacoches en cuir. Prix d'entrée : Modèle:Euro ;
  • Bagger (six modèles)<ref>Modèle:Lien web</ref> : Springfield, Springfield Dark Horse, Chieftain Dark Horse, Chieftain Limited, Challenger Dark Horse, Challenger Limited. Les modèles Challenger sont dotés du moteur Powerplus de Modèle:Unité à refroidissement liquide délivrant un couple de Modèle:Unité. Les autres modèles utilisent le moteur Modèle:Nobr à refroidissement par air. Tous dotés d'une boîte à six vitesses, d'un double disque avant, d'une selle biplace, de sacoches rigides et de roues à bâtons, ils différent notamment par les garde-boues (très enveloppants sur la Springfield), les chromes (aucun sur les Dark), la taille de la roue avant (17" sur la Springfield, 19" sur les autres modèles), ainsi que par l'équipement de la partie avant : pare brise sur la Springfield, carénage supérieur avec saute vent sur les Chieftain et Challenger, guidon mini ape et aucune protection sur la Springfield Dark Horse. Prix d'entrée : Modèle:Unité ;
  • Touring (cinq modèles)<ref>Modèle:Lien web.</ref> : Roadmaster, Roadmaster Dark Horse, Roadmaster Limited, Indian Pursuit Dark Horse, Indian Pursuit Limited. Les Roadmaster sont dotés du moteur Thunderstroke 116 (Modèle:Unité) à refroidissement par air délivrant un couple de Modèle:Unité. Les Pursuit sont animés par le moteur Powerplus de Modèle:Unité à refroidissement liquide délivrant un couple de Modèle:Unité et une puissance de Modèle:Unité. Tous les modèles ont une boîte à six rapports, une selle duo, des roues à bâtons, des valises rigides et un top case assorti. Ils diffèrent notamment par la taille de la roue avant (17" sur la Roadmaster de base, 19" sur les autres modèles), le carénage (supérieur sur les Roadmaster, supérieur et inférieur sur les Pursuit), le phare avant (simple sur les Rodmaster Dark et Limited, triple sur les autres modèles), et le traitement du moteur et de l'échappement (noir sur les Dark Horse, plus ou moins chromé sur les autres modèles). Prix d'entrée : Modèle:Euro ;
  • Dark Horse<ref>Modèle:Lien web</ref> : appellation qui regroupe les sept modèles des autres gammes proposés avec une finition noire dite Dark Horse ;
  • FTR (quatre modèles)<ref>Modèle:Lien web.</ref> : FTR, FTR Sport, FTR Rally, FTR R Carbon. Tous ces modèles sont dotés d'un moteur V-twin à refroidissement liquide de Modèle:Unité délivrant un couple de Modèle:Unité et une puissance de Modèle:Unité, d'une boîte à six rapports, d'un échappement 2 en 1 en 2, d'une selle double et de garde-boues minimalistes. Ils diffèrent notamment par leurs roues (à rayons de 19" à l'avant et 18" à l'arrière sur la Rally ; à bâtons de 17" sur les autres modèles), leurs pneus (tous chemins sur la Rally, routiers sur les autres modèles), le guidon (plus haut sur la Rallye), les fonctionnalités électroniques et les couleurs proposées. La Rally et la Sport sont équipées d'un saute vent. La Sport est en outre dotée d'une protection sous le moteur. Prix d'entrée Modèle:Euro.

La gamme comprend en outre deux modèles avec une finition spéciale en série limitée : la FTR Stealth Gray et la Challenger Elite. Ce dernier modèle est, à Modèle:Unité, le plus cher de la gamme Indian.

Tous les modèles sont à transmission secondaire par courroie dentée, à l'exception des FTR qui sont équipés, eux, d'une chaîne.

Indian dans la culture populaire

Littérature

Dans L'Hôtel New Hampshire de John Irving, l'ours acheté par la famille du narrateur exécute des numéros acrobatiques sur une Indian 1937 et voyage dans le side-car attaché à cette moto<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Dans le roman Avenue des géants de Marc Dugain, le personnage principal, Al Kenner, roule sur une Indian 1953, moteur bicylindre de 1300 cc, Modèle:Citation.

Cinéma et télévision

Fichier:The Awful Truth (1937 poster).jpg

Jeux vidéo

Call of Duty: WWII : Modèle:14e épisode du jeu Call of Duty se déroulant durant la Seconde Guerre mondiale avec des Indian 741B aux couleurs de l'armée américaine (2017)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Philatélie

Plusieurs pays ont émis des timbres portant des images de modèles Indian, notamment :

Personnalités célèbres

Fichier:Pancho Villa motorral.jpg
Pancho Villa avec une Indian Twin (1914).
Fichier:1939 Steve Mcqueen Indian (260137313).jpeg
Chief ayant appartenu à Steve McQueen (1939).
  • Pancho Villa, révolutionnaire mexicain, utilisa un Indian Twin au milieu des années 1910, notamment à l'époque des affrontements avec l'armée américaine<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
  • Steve McQueen, célèbre acteur et amateur de sports mécaniques, a utilisé et collectionné plusieurs Indian, notamment une Single de 1912, une Big Chief de 1927, une Sport Scout de 1934, une Four de 1940, et plusieurs Chief dont une de 1946, qui fut sa première moto<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Notes et références

Modèle:Traduction/Référence Modèle:Références

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Annexes

Articles connexes

Liens externes

  • Modèle:Site officiel
  • Mecum Auctions, un site de ventes aux enchères aux États-Unis permettant de trouver des modèles rares ou anciens, quelques-unes de leurs caractéristiques, des photos et la cote d'occasion.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Bike-urious, un site sur des modèles rares de toutes marques avec certaines de leurs caractéristiques.
  • Indian-France, un site proposant plusieurs manuels d'utilisation et catalogues de modèles Indian de 1916 à 1943.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Re-Indian, un site très documenté sur les modèles de la période 1955-1970.

Modèle:Liens

Modèle:Portail