Émile Mâle
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2 Émile Mâle, né le Modèle:Date de naissance à Commentry (Allier) et mort le Modèle:Date de décès à Fontaine-Chaalis (Oise)<ref>À l'abbaye de Chaalis.</ref>, est un historien d'art français, membre de l'Académie française.
Émile Mâle fut un spécialiste de l’art chrétien médiéval et a laissé une œuvre importante, qui compte de nombreuses monographies sur les églises et cathédrales de France (La Cathédrale de Reims, Notre-Dame de Chartres, La Cathédrale d’Albi)<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>.
Biographie
Famille
Fils de Gilbert Mâle, ingénieur de l'École des mines d'Alès, Émile Mâle est le père du psychanalyste Pierre Mâle. Sa fille Gilberte (1912-2008) fut conservatrice en chef du patrimoine<ref>Fonds Gilberte Émile-Mâle, site de l'Institut national du patrimoine, répertoire numérique, 2012.</ref>
Années de formation
Émile Mâle effectue sa scolarité secondaire à Saint-Étienne, puis entre à l’École normale supérieure en 1883<ref name=":0" />. En 1886, il obtient l’agrégation de lettres. C'est cette même année, lors d'un voyage en Italie où il découvre la chapelle des Espagnols à Santa Maria Novella à Florence, qu'il décide de ne pas s'orienter vers un cursus d'études classiques et choisit l'histoire de l'art médiéval<ref name=":0" />.
Carrière professionnelle
Il est nommé professeur en classe de rhétorique à Saint-Étienne, puis professeur à Toulouse.
En 1899, il soutient sa thèse sur L’Art religieux au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle en France<ref name=":1">Modèle:Lien web</ref> puis est chargé d'un cours d'histoire de l'art chrétien à partir de 1906 à la Sorbonne, où la chaire d’histoire de l’art lui est attribuée en 1912<ref name=":2">Modèle:Lien web</ref>. Il est élu membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres en 1918. En 1923, il succède à [[Louis Duchesne|Modèle:Mgr]] comme directeur de l’École française de Rome et consacre une partie de ses recherches aux édifices de la Rome chrétienne (Rome et ses vieilles églises). En 1927, il est élu membre de l’Académie française avant de prendre sa retraite en 1937<ref name=":0" />.
Il est mort le Modèle:Date-<ref name=":2" /> et est enterré au cimetière de Commentry aux côtés de son épouse née Marie Marguerite Granier, décédée le Modèle:Date-.
Son œuvre
Émile Mâle fut l'un des premiers historiens d'art, avec d'autres de langue allemande tel Aloïs Riegl, à transformer l'histoire de l'art en une discipline internationalement respectée<ref name=":3">Modèle:Lien web</ref>. L’historien de l’art Jean Seznec a été fortement influencé par sa méthodologie.
Sa thèse L’Art religieux au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle en France apporte un changement majeur dans les études médiévales et dans l'histoire de l'art<ref name=":3" />. Son succès est tel qu'elle est éditée une troisième fois dix ans après sa première parution, ce qui est exceptionnel pour un ouvrage de ce type<ref name=":1" />. En 2011, on ne compte pas moins de neuf éditions et de nombreuses traductions<ref name=":3" />. Ce succès, il le doit autant à la qualité de son travail qu'à celle de sa plume, qui fait dire à certains qu'il « avait l'art de faire fleurir les roses sur les ronces »<ref name=":1" />. Dans cette œuvre, il ne pose ni plus ni moins que les bases d'une nouvelle méthode maintenant communément adoptée par les historiens de l'art<ref name=":3" />.
« Partant de l’idée, aujourd’hui familière, que le christianisme, en particulier médiéval, conçut l’art comme une « prédication muette », c’est-à-dire comme la traduction, dans le langage des formes, des vérités de la foi, il entreprend de mettre systématiquement en rapport l’iconographie et ses « sources d’inspiration », c’est-à-dire les grands textes (scripturaires, exégétiques, théologiques, hagiographiques…) lui ayant servi de programme. »<ref name=":3" />
Hommage et distinctions
L'Académie des inscriptions et belles-lettres lui décerne le prix Gobert en 1910 pour ses ouvrages L'Art religieux de la fin du Moyen Âge en France et L'Art religieux du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle en France.
Sa fille Gilberte a consacré beaucoup d'efforts à la mémoire de son père : elle a assuré la réédition de plusieurs de ses œuvres, elle a fait des donations à la ville de Commentry (en particulier la maison familiale de la place du 14-Juillet) et à l'Institut de France, elle s'est occupée du prix Émile-Mâle qu'elle avait fondé avec la ville de Commentry<ref>Nécrologie de Gilberte Émile-Mâle, La Montagne, 17 juillet 2008 ; Reflets d'Allier, novembre 2008, Modèle:P..</ref>.
Publications
- L'Art religieux du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle en France, thèse pour le doctorat ès-lettres, 1899. Traduction allemande par Lorenz Zuckermandel : Die kirchliche Kunst des XIII. Jahrhunderts in Frankreich: Studie über die Ikonographie des Mittelalters und ihre Quellen, 1907.
- Quomodo Sibyllas recentiores artifices representaverint, thèse complémentaire pour le doctorat ès-lettres, 1899.
- L'Art religieux de la fin du Moyen Âge en France, 1908.
- L'Art allemand et l'art français du Moyen Âge, 1917.
- L'Art religieux au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle en France, 1922.
- « Les influences arabes dans l'art roman », Revue des Deux-Mondes, 1923 (texte en ligne).
- Modèle:Article
- Art et artistes du Moyen Âge, 1927.
- L'Art religieux après le Concile de Trente, étude sur l'iconographie de la fin du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIe{{#if:| }} }}, du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIIe{{#if:| }} }} et du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècles en Italie, en France, en Espagne et en Flandre, 1932.
- Rome et ses vieilles églises, 1942.
- Les Mosaïques chrétiennes primitives du {{#switch: e
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: au|-| – | au }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini- siècleVII
}}, 1943.
- L'Art religieux du {{#switch: e
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: au|-| – | au }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini- siècleXVIII
}}, 1945.
- Jean Bourdichon : les Heures d'Anne de Bretagne à la Bibliothèque nationale, 1946.
- Les Grandes Heures de Rohan, 1947.
- Notre-Dame de Chartres, 1948.
- La Fin du paganisme en Gaule et les plus anciennes basiliques chrétiennes, 1950.
- La Cathédrale d'Albi, 1950.
- Histoire de l'art (directeur de rédaction), 2 vol., 1950.
- Les Saints Compagnons du Christ, 1958.
Distinctions
- membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres en 1918 ;
- membre de l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique ;
- membre de la British Academy ;
- membre de l'Académie française ;
- Modèle:Déco GOLH. Promu commandeur en 1932 ;
- Modèle:Déco Commandeur de l'ordre de Léopold.
Hommages
- le collège Émile-Mâle à Commentry ;
- la place Émile-Mâle dans le [[5e arrondissement de Paris|Modèle:5e de Paris]] ;
- la place Émile-Mâle à Toulouse<ref>ladepeche.fr</ref> ;
- un buste sur piédestal est érigé à l'entrée du musée des Beaux-Arts dans les jardins de l'évêché de Chartres ;
- un square à Saint-Étienne dans le quartier Monthieu où il a vécu avec ses parents
- une plaque commémorative au no 11 rue de Navarre, dans le [[5e arrondissement de Paris|Modèle:5e de Paris]], est apposée sur l'immeuble où il vécut de 1900 à 1954.
- Hommages
-
Plaque commémorative apposée devant la mairie de Commentry.
-
Buste à l'entrée du musée des Beaux-Arts dans les jardins de l'évêché de Chartres.
-
Plaque devant l'immeuble au numéro 11 de la rue de Navarre, Paris, où Émile Mâle vécut jusqu'à sa mort.
Prix Émile-Mâle
Le prix Émile-Mâle a été créé en 1984 par la ville de Commentry et Gilberte Émile-Mâle, qui a assuré la présidence du jury<ref>Site de la ville de Commentry.</ref>. Ce prix annuel récompense la restauration d'un élément du patrimoine architectural ou mobilier du département de l'Allier.
Parmi les bénéficiaires :
- 1989 : la Société d'émulation du Bourbonnais pour la restauration de la chapelle Saint-Mayeul au Brethon ;
- 1990 : Marie-Noëlle Goffin, pour la restauration du château de La Motte-Mazerier ;
- 1993 : Les Amis de Montluçon, pour la restauration du château de Bien-Assis à Montluçon ;
- 1997 : les Amis du Vieux Taxat, pour la restauration du l'église Saint-André de Taxat à Taxat-Senat ;
- 2000 : l'Association de sauvegarde du patrimoine culturel de Droiturier pour la restauration des peintures murales de l'église par Yves Morvan ;
- 2013 : chapelle de Briailles à Saint-Pourçain-sur-Sioule ; colombier du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à Étroussat ; poids publics d'Hyds.
- 2016 : musée Anne-de-Beaujeu, pour la restauration de sa collection de peintures sur bois des {{#switch: XVI
| e | er | = {{#switch: XVI
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
| Modèle:S mini-{{#ifeq: XVI|-| – | XVI }}Modèle:S mini- siècle{{{3}}}
}}
| {{#switch: et
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XVI|-| – | XVI }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
}}
}}<ref>La Montagne, 27 octobre 2016.</ref>, et château de Bien-Assis à Montluçon (Grand prix) ; chapelle Sainte-Anne à Ygrande (prix d'encouragement).
Notes et références
Références
Annexes
Bibliographie
- Modèle:Article
- Modèle:Article.
- André Grabar, « Notice sur la vie et les travaux de M. Émile Mâle, membre de l'Académie », Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, vol. 106, no 2, 1962, Modèle:P. (en ligne).
- Christophe Charle, Émile Mâle dans sa génération universitaire, « Collection de l'École française de Rome », 1972.
- Émile Mâle (1862-1954) : la construction de l'œuvre, Rome et l'Italie, actes de la table ronde tenue à l'École française de Rome, 17-Modèle:Date- , « Collection de l'École française de Rome », Modèle:N°, Rome, École française de Rome, 2005. Modèle:ISBN
- Gilberte Émile-Mâle, Émile Mâle. Souvenirs et correspondance de jeunesse, Nonette, Éditions Créer, 2002 - https://www.edicreer.com/histoire/religieuse/souvenirs-et-correspondances-de-jeunesse-bourbonnais-forez.html.