Étienne III de Moldavie
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Étienne III de Moldavie ou Modèle:Souverain- le Grand (en roumain Ștefan cel Mare) ou Modèle:Souverain- Mușat (patronyme de sa famille), né en 1433 à Borzești et mort le Modèle:Date à Suceava, est un voïvode de Moldavie qui a régné de 1457 à 1504.
Biographie
Origines familiales
Étienne le Grand, issu de la famille des Mușatini, est un des fils du prince de Moldavie Modèle:Souverain3 et d'une de ses épouses successives, soit Maria, soit la princesse Oltea, sœur du boyard Vlaicou, qui serait originaire de la principauté de Valachie.
Il serait dans ce dernier cas un cousin au premier degré de Vlad III l'Empaleur (Vlad Ṭepeș)<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Mihai Costăchescu, Observații istorice cu privire la neamul lui Ștefan cel Mare (« Observations historiques sur la famille d'Étienne de Grand »), Iași, 1927, p. 5.</ref>.
Selon les chroniqueurs moldaves Miron Costin et Grigore Ureche, Étienne Mușat était un Modèle:Citation. C'est bien ainsi qu'il figure sur une fresque exécutée de son vivant dans l'église du monastère de Humor, mais les peintures et statues modernes le représentent plus grand, mince, élancé et d'une physionomie plus sévère<ref>Iconographie d'Étienne le Grand : [1]</ref>.
Prise du pouvoir par un coup d'État (1457)
La couronne étant élective en Moldavie, Modèle:Souverain- Mușat peut y prétendre, étant grand boyard<ref>Ion Bogdan, {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Cronicile slavo-române din sec. XV-XVI (« Chroniques slavo-roumaines des XV-XVI-e siècles »), editura „Academiei”, Bucarest 1959, p. 7.</ref>, mais son élection étant incertaine, il s'empare du trône par un coup d'État mené avec son armée à Suceava, capitale de la principauté, en avril 1457. Le prince régnant, Petru Aron, s'enfuit dans le royaume de Pologne, dont la Moldavie est la vassale (de 1387 à 1497).
Étienne est acclamé prince de Moldavie par le Sfatul Ţării (assemblée de la noblesse) et béni le 14 avril par le métropolite de Moldavie, Modèle:Lien<ref>Nicolae Iorga, {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Istoria lui Ștefan cel Mare (« Histoire d'Étienne le Grand »), editura „Minerva”, Bucarest 1904.</ref>,<ref group=N>Selon l'historien Nicolae Iorga dans son ouvrage Histoire des Roumains, Modèle:Nobr, Les Chevaliers, Bucarest 1937, le souverain des principautés roumaines, États orthodoxes, n'était pas oint et « sacré » comme les souverains catholiques héréditaires d'Occident et, étant choisi par des hommes, ses pairs, ne régnait pas « au nom et par la volonté » de Dieu mais était aspergé et « béni » comme les empereurs byzantins pour gouverner en tant que « servant / esclave » de Dieu (« Рѡбȣ лȣ Думнєѕєȣ »).</ref>.
Gouvenement
Le Modèle:Date, il renouvelle les franchises accordées par Alexandre Ier de Moldavie aux marchands allemands de Transylvanie afin favoriser le commerce entre la Moldavie et la Transylvanie. En revanche, il ne renouvelle pas ceux des Génois dans leurs comptoirs des ports de Polihronia, Oblucița (aujourd'hui Reni ou Izmail), Chilia, Licostomo (aujourd'hui Modèle:Lien) et Cetatea Albă<ref>Piero Boccardo, Clario Di Fabio (dir.), {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Il secolo dei genovesi, ed. Electa, Milan 1999, 472 p., Modèle:ISBN</ref>, mais fortifie ces cités et développe sa propre flotte de commerce et de guerre<ref>G.I. Brătianu, {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Cercetări asupra Vicinei și Cetății Albe (« Recherches sur Vicina et Cetatea Albă »), éd. de l'Université de Iași, 1935, cote 14.333 à la Bibl. Univ. de Chișinău.</ref>.
Il réorganise aussi l'armée, préférant recruter des fermiers (răzeşi) ou des bergers (mocani)livres qu'il n'hésite pas à anoblir, plutôt que d'utiliser des mercenaires. Il agrandit et consolide les principales forteresses, qui peuvent désormais résister aux tirs d'artillerie : Hotin, Neamț, Soroca, Tighina, Cetatea Albă et Suceava. Il laisse à [[Matthias Ier de Hongrie|Modèle:Souverain- Corvin]], roi de Hongrie, l'usufruit des anciens comptoirs génois de Chilia et Cetatea Albă, ce qui permet à la Hongrie de disposer de deux ports sur la mer Noire.
Recherchant le soutien des métropolites de Suceava, Étienne édifie des monastères et des églises mais pratique la tolérance religieuse : des églises catholiques s'ouvrent à Baia, Suceava, Bacău et Chilia, des synagogues à Baia, Roman, Iași et Chilia. Beaucoup d'églises bâtis sous son règne, de même que les monastères de Poutna et de Voronets sont toujours debout et ont conservé leurs fresques polychromes d'origine<ref name=giurescu>Modèle:Ouvrage. </ref>.
Conflit avec la Hongrie (1459-1467)
Le 4 avril 1459, il signe une nouvelle alliance avec le royaume de Pologne, qui le reconnaît comme voïvode légitime malgré le coup d'État perpétré en 1457. Ayant ainsi assuré ses arrières, il pénètre en 1461 en Transylvanie, vassale du royaume de Hongrie pour piller le Pays sicule, et rentre avec un important butin. Il révoque les exemptions de taxes de la Hongrie dans les ports moldaves de Chilia, et de Cetatea Albă en 1465, ce qui mène Matthias Corvin à confisquer ses domaines en Transylvanie (citadelles de Balta et Ciceu près de Dej) et à envahir la Moldavie (19 novembre 1467).
Les Hongrois incendient Roman et menace Suceava, puis entrent dans Baia, dont ils se font chasser par Étienne dans la nuit du 14 au 15 décembre. La situation reste indécise, mais la menace ottomane détermine les deux monarques à se réconcilier : Étienne récupère ses domaines de Transylvanie et Matthias ses privilèges dans les ports moldaves<ref name=giurescu/>.
Victoire sur les Tatars (1470)
Le Modèle:Date, Étienne bat les Tatars criméens dans la forêt de Lipnic près du Nistru, arrête leurs pillages, libère leurs captifs de l'esclavage et fait de nombreux prisonniers Roms qui étaient les éclaireurs, charriers, maquignons et ferblantiers des Tatars, mais deviennent serfs (robi<ref group=N>Robi est souvent traduit par erreur par « esclaves » mais le statut de Robie est différent de l'esclavage, car le rob (du slave robota, le travail) ne pouvait pas appartenir à un particulier, mais à un domaine seigneurial ou ecclésiastique, et pouvait racheter lui-même sa liberté s'il avait assez d'or, ou la revendre s'il avait des dettes : voir Neagu Djuvara, Les pays roumains entre l'Orient et l'Occident, P.U.F., Paris, 1989 et Venera & Viorel Achim, {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} The Roma in Romanian History, Central European University Press, Budapest 2004, Modèle:ISBN.</ref>) des boyards ou des monastères moldaves. Des princes tatars sont également capturés et gardés prisonniers contre rançon : quelques-uns, ne pouvant être libérés, préfèrent passer à l'orthodoxie et s'intégrer à l'aristocratie moldave, comme le khan Temir, à l'origine de la famille princière moldave Cantemir<ref name=giurescu/>.
Résistance aux Ottomans
En 1470<ref>Alexandru Boldur, {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Ștefan cel Mare, voievod al Moldovei (« Étienne le Grand, voïvode de Moldavie »), editura „Carpații”, Madrid, 1970.</ref> et en 1473, Étienne le Grand s'immisce dans les querelles dynastiques de la principauté de Valachie où il impose comme voïvode Modèle:Souverain3 qui cède à la Moldavie la région valaque de Vrancea, au nord-ouest de Focșani. Face aux progrès de l'Empire ottoman, Basarab III doit peu après se reconnaître vassal du sultan turc Mehmed II.
En 1472, Étienne III, veuf, épouse en troisièmes noces Marie Assénide-Paléologue, princesse de l'État byzantin de Théodoros, sur la mer Noire, en Crimée. Il s'immisce dans les querelles dynastiques de Théodoros, envoyant une flotte et une armée à la famille de son épouse : les Ottomans réagissent et débarquent dans la principauté le 6 juin 1475, mettant fin, Modèle:Unité après la chute de Constantinople, au tout dernier état grec jusqu'à l'indépendance de la Grèce moderne au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Marie Paléologue, qui avait eu quatre enfants d'Étienne, mourut deux ans plus tard et fut enterrée au monastère de Poutna, dans le district de Vrancea<ref>Voir sur Mormântul Doamnei Maria Asanina Paleologhina</ref>. Face à l'expansion ottomane, de nombreux Grecs de Crimée, de Bulgarie, de Dobrogée, de Constantinople et du Pont se réfugient en Valachie et en Moldavie, amenant avec eux icônes, reliques, bibliothèques, savoir-faire artistiques, artisanaux, viticoles et commerciaux, ce qui contribua à faire du règne d'Étienne III un « âge d'or » de la Moldavie.
Le Modèle:Date, à Iași, Étienne reconnait la suzeraineté du roi de Hongrie Matthias Corvin et confirme les exemptions des marchands hongrois en Moldavie. Ainsi la Moldavie a deux alliés contre la menace ottomane : la Hongrie et la Pologne<ref group=N>Une cartographie simplificatrice, confondant vassalité-alliance et annexion, représente par erreur la Moldavie comme une province polonaise : [2].</ref>.
Le Modèle:Date, Étienne repousse les Ottomans du sultan Modèle:Souverain2 à la bataille de Vaslui. Cette victoire a un grand retentissement, parvenant jusqu'aux oreilles du pape Modèle:Souverain2 qui le qualifie de « champion du Christ ». Malgré cela, ses tentatives de former un grand front uni contre les Ottomans avec les princes chrétiens d'Europe, échouent : les Ottomans prennent la colonie génoise de Caffa en Crimée.
Le 26 juillet 1476, l'armée d'Étienne, repliée dans la vallée de la Moldova, après avoir pratiqué la politique de la terre brûlée devant les Ottomans, est pourtant battue à la Valea Albă, au nord-ouest de Roman. La Moldavie est dévastée, et si les Ottomans lèvent le siège de Suceava et de Hotin le 10 août 1476, c'est seulement faute de ravitaillement. Étienne signe la paix avec les Ottomans, et se résout à leur payer un tribut annuel de Modèle:Unité d'or. La Moldavie devient ainsi vassale de trois voisins simultanément : la Hongrie, la Pologne et l'Empire ottoman, situation diplomatiquement instable.
Cela n'empêche pas, le 14 juillet 1484, le sultan Modèle:Souverain2 de s'emparer de Chilia, et le 9 août, de Cetatea Albă, ce qui enclave la Moldavie en la privant de ses ports sur la mer Noire. La flotte moldave est détruite et l'armée ottomane dévaste le pays jusqu'à la capitale Suceava, incendiée le 19 septembre 1485. Étienne renouvelle son serment de fidélité au roi de Pologne Modèle:Souverain3, et réussit, avec l'aide de celui-ci, à battre les Turcs le 16 novembre, mais ne peut reprendre Chilia. En 1489, il accepte de se reconnaître définitivement tributaire du sultan, mais assure ainsi à la principauté de Moldavie son autonomie vis-à-vis de la « Sublime Porte »<ref group=N>Une abondante cartographie simplificatrice, confondant vassalité et annexion, représente par erreur la Moldavie et la Valachie comme des provinces de l'Empire ottoman : [3].</ref>.
Conflit avec la Pologne
Depuis 1387, la principauté de Moldavie était vassale et alliée de la Pologne qui, voyant Étienne prêter allégeance à la Hongrie et accepter de payer tribut à l'Empire ottoman, réagit : le Modèle:Date, le roi de Pologne Modèle:Souverain3 assiège Suceava, sommant Étienne de réserver son allégeance à la seule Pologne.
Étienne négocie avec lui et obtient le retrait des troupes polono-lituaniennes vers Lwów, mais Jean Ier marche sur Siret et, manquant de ravitaillement, pille la ville. Étienne le poursuit et le surprend dans la forêt de Cosmin où il lui inflige une première défaite le 26 octobre. Le Modèle:Date, au moment où Jean traverse le Prut à Cernăuți, le reste de son armée est taillé en pièces à Sipinţi. Le Modèle:Date, Étienne, poursuivant toujours Jean, dépasse ses frontières et entre en Podolie où il incendie plusieurs forteresses, et d'où emmène des milliers de personnes qu'il installe dans le nord de la Moldavie : c'est le début de la présence ukrainienne dans les territoires qui formeront, à partir de 1940, l'oblast de Tchernivtsi. Étienne signe un traité de paix avec la Pologne le Modèle:Date : c'est la fin de la vassalité et de l'alliance polonaise pour la Moldavie<ref>Ilie Minea, {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Informațiile românești ale cronicii lui Jan Długosz (« Informations roumaines des chroniques de Jan Długosz »), editura „Viața Românească”, Iași 1926, p. 43.</ref>.
Fin du règne, canonisation, historiographie
Durant les sept dernières années de son long règne, Étienne fait tout pour assurer au pays une paix durable, la prospérité commerciale et la vie culturelle et religieuse. Lui qui avait tant bataillé conseille à ses successeurs, quels qu'ils soient, de rechercher la paix. Il meurt le mardi Modèle:Date et est enterré au monastère de Poutna.
Dans son Histoire de l'Empire ottoman, Dimitrie Cantemir, prince de Moldavie au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, rend hommage à son prédécesseur Étienne III : Modèle:Citation.
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la Moldavie est divisée entre l'empire d'Autriche (qui en acquiert la région septentrionale, appelée depuis 1775 « Bucovine »), l'Empire russe (qui en acquiert la partie orientale, appelée depuis 1812 « Bessarabie »), et un reliquat de Principauté moldave vassale de l'Empire ottoman. La renaissance culturelle roumaine s'empare alors de la figure d'Étienne le Grand. L'unité de la Roumanie (et de l'ancienne Moldavie en son sein) est complète en novembre 1918 et la figure d'Étienne y est magnifiée. Depuis, il n'y a pas une ville en Roumanie (et, depuis 1991, en République de Moldavie) qui n'ait son artère, sa place ou son lycée Ștefan cel Mare et, souvent, sa statue.
Une bannière princière d'Étienne le Grand<ref>Bucarest, Musée national d'histoire de Roumanie, inv. 75062. H. 123,8 cm ; L. 94,2 cm.</ref>, de couleur pourpre, brodée de fils d'or et d'argent doré représentant saint Georges trônant et terrassant le dragon, a été réalisée en Moldavie autour de 1500. Elle avait été conservée au monastère de Zographou du mont Athos jusqu'en 1917, pendant la Première Guerre mondiale, lorsque la France l'obtint de la communauté monastique du mont Athos pour l'offrir à la Roumanie au moment où celle-ci s'unissait avec la République démocratique moldave nouvellement indépendante de la République russe. Mais concrètement, l'objet attendit 1920 pour être transféré à Bucarest dans des conditions de sécurité convenables. Devenue l'un des symboles des relations entre la France et la Roumanie, cette bannière a été exposée au département des objets d'art du Musée du Louvre en 2019<ref>Broderies de tradition byzantine en Roumanie du {{#switch: au
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XVII|-| – | XVII }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: au|-| – | au }}Modèle:S mini- siècle
}} : autour de l'Étendard d'Étienne le Grand, catalogue de l'exposition tenue au Louvre du 17 avril au 19 juillet 2019 à l'occasion de la présidence roumaine de l'Union européenne, sous la direction de Jannic Durand, Dorota Giovannoni, Emanuela Cernea et Iuliana Damian, éd. In Fine/Musée du Louvre, 2019, Modèle:ISBN.</ref>,<ref group="N">En décembre 2020, le dessin en couleurs représentant cette broderie a été supprimé de Commons pour « violation de copyright » de la photo [4], mais on peut le voir ici [5] et consulter les données ici [6].</ref>.
Mariages et descendance
Modèle:Souverain- le Grand épousa<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Europäische Stammtafeln Vittorio Klostermann, Gmbh, Francfort-sur-le-Main, 2004 Modèle:ISBN, Mușatini, Wojewoden der Modèle:Nobr & Modèle:II Modèle:Nobr Tafel 189-190:</ref> :
- en premières noces Maruşca (morte en 1457), dont il eut :
- Alexandre (mort le Modèle:Date), qui épouse en 1489 Marguerite Assénide-Paléologue dont il eut Modèle:Souverain3 ;
- en deuxièmes noces, le Modèle:Date, Eudoxie Olelkovitch (morte Modèle:Date), fille d'Alexandre (Olelko) Vladimirovitch prince de Kiev, dont il eut :
- Ileana (Hélène), née en 1464 (morte le Modèle:Date) mariée en 1483 à Ivan (mort le Modèle:Date) fils du prince Modèle:Souverain2,
- Pierre (mort le Modèle:Date) ;
- en troisièmes noces, le Modèle:Date, Marie Assénide-Paléologue, princesse de Théodoros (morte le Modèle:Date), inhumée à Poutna, dont il eut :
- Bogdan, né le Modèle:Date (mort le Modèle:Date),
- Ilie, jumeau du précédent, né le Modèle:Date (mort jeune),
- Marie (morte en 1518 et inhumée à Poutna),
- Anne, nonne à Bistritsa ;
- en quatrièmes noces, mars 1478, Marie Voichița (morte en 1511 et inhumée à Poutna), fille de Modèle:Souverain3, prince de Valachie, dont il eut :
- Vlad, né le Modèle:Date rebaptisé Bogdan en juillet 1479 (Modèle:Souverain3).
D'une liaison avec Marie de Hârlău il eut également un fils naturel :
- Modèle:Souverain3, prince de Moldavie.
Légende et canonisation
Une légende populaire dit que la femme et la mère d'Étienne étaient dans un château. Ce dernier revint blessé après des luttes perdues contre les Turcs. Sa mère, du haut des remparts, refusa d'abaisser le pont-levis et lui cria qu'elle ne le reconnaissait pas car son fils ne revenait jamais vaincu d'une bataille. Elle poursuivit en vers : « Rassemble ton armée, pour ton pays meurs / Ta tombe couronnée sera couverte de fleurs ». Il repartit et remporta la victoire<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} légende décrite en vers par Dimitrie Bolintineanu</ref>.
L'Église orthodoxe roumaine décide en 1992 de canoniser Étienne III<ref>Ștefan cel Mare și Sfînt, atlet al credinței creștine</ref> en dépit des objections liées à son statut d'homme de guerre ayant, comme tous les souverains de son temps, exercé des cruautés. Depuis, les milieux nationalistes l'appellent Ștefan cel Mare şi Sfânt soit « saint Étienne le Grand », ce que des historiens comme Florin Constantiniu de l'Académie roumaine jugent « grotesque », eu égard au « terrible carnage » de Polonais cité par Dimitrie Cantemir. L'Église rétorque que sa décision s'inscrit dans une ancienne tradition européenne dont témoignent la canonisation de Charlemagne à la demande de Frédéric Barberousse dans l'Empire germanique, celle du roi Modèle:Souverain2 dit « Saint Louis » à la demande de Philippe le Bel en France ou encore celle de Modèle:Souverain2 dit « Saint Venceslas » en Bohême-Moravie (actuelle Tchéquie).
Annexes
Références
Notes
Bibliographie
- Grigore Ureche Chronique de Moldavie. Depuis le milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle jusqu'à l'an 1594 Traduite et annoté par Émile Picot Ernest Leroux éditeur Paris 1878. Réédition Kessinger Legacy Reprints Modèle:ISBN Modèle:P.89-221.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Constantin C.Giurescu & Dinu C.Giurescu Istoria Romanilor Modèle:Nobr (1352-1606). Editura Stiintifica si Enciclopedica, Bucuresti (1976), Modèle:P.154-192.
- Jean Nouzille La Moldavie, Histoire tragique d'une région européenne, éd. Bieler, Modèle:ISBN
Articles connexes
Liens externes
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