Étréaupont
Modèle:Infobox Commune de France
Étréaupont est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.
On appelle ses habitants les Étréaupontois et Étréaupontoises.
Géographie
Localisation
Étréaupont (autrefois Estraon ou Estrées en Thiérache<ref>Melleville Maximilien, Dictionnaire historique, généalogique et géographique du département de l'Aisne, Tome 2, 1857, p.|248 disponible sur Google Livres.</ref>) est un village situé en Thiérache, au confluent de l'Oise et du Thon (ou Ton), à environ Modèle:Unité à l'ouest d'Hirson et à Modèle:Unité au nord de Vervins sur la route Paris-Bruxelles (RN 2).
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat semi-continental ou des marges montargnardes », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat semi-continental » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les étés sont chauds et les hivers rudes, avec un grand nombre de jours de neige ou de gel. La pluviométrie annuelle est relativement élevée<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Fontaine-Vervins Man », sur la commune de Fontaine-lès-Vervins, mise en service en 1977<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche<ref group=Note>Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).</ref>, « Saint-Quentin », sur la commune de Fontaine-lès-Clercs, mise en service en 1933 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref> à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Urbanisme
Typologie
Étréaupont est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (97,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (68,8 %), terres arables (26,2 %), zones urbanisées (2,6 %), zones agricoles hétérogènes (2,3 %), forêts (0,2 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>.
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
Modèle:Section vide ou incomplète
Histoire
L'Antiquité
Comme l'indique l'étymologie de son nom, Étréaupont est situé sur une ancienne voie romaine.
Le Moyen Âge
Autrefois rattachés au domaine royal, le bourg et les terres attenantes furent cédés en 877, par Charles le Chauve à l'abbaye Saint-Corneil de Compiègne. Ils passèrent ensuite entre les mains des sires Coucy, puis à ceux du Rozoy, qui en étaient encore les avoués au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, résidant sur place dans un château-fort. En 1243, Gautier, comte d'Avesnes et de Blois, fut autorisé par l'abbaye de Saint-Denis, contre l'avis des sires de Coucy, à ériger un second château sur une terre appartenant à ces religieux. Cette double implantation seigneuriale fut à l'origine de conflits de voisinage qui persistèrent, malgré la médiation royale, jusqu'en 1294<ref>Melleville Maximilien, Dictionnaire historique, généalogique et géographique du département de l'Aisne, Tome 2, 1857, p.|249 disponible sur Google Livres.</ref>.
Il en reste, d'un côté les fossés rectangulaires et de l'autre les vestiges d'une motte féodale plus ancienne.
L'Époque moderne
La ligne de chemin de fer est créée en 1885.
Dans la nuit du Modèle:1er au Modèle:Date-, alors que la 12e Panzerdivision SS Hitlerjugend repasse dans le Nord, un de ses camions culbute dans le Thon à Étréaupont<ref name="jacob08">Crimes Hitlériens, Ascq, Le Vercors, Louis Jacob, collection Libération, Editions Mellottée (Paris), 1946, page 8.</ref>. Ce camion rempli d'archives contenait tous les rapports des gradés responsables du massacre d'Ascq<ref name="jacob08"/> et servira au procès.
Dans les années 1950, la commune comportait de nombreux commerces : 4 épiceries (Familistère, Goulet-Turpin, Comptoirs Français et Coop), un bourrelier M. Visse, deux bouchers M. Ledoux et M. Garet, un charcutier M. Lhermitte, deux boulangers M. Poilvé, deux coiffeurs M. Blatier et M. Barrois, deux coiffeuses Modèle:Mme Flament et Modèle:Mme Roger, un pharmacien M. Piette, un ferrailleur marchand de peaux de lapin M. Provot, un garagiste M. Lemaire, deux quincailliers Modèle:Mme Wirig et M. Nancenet, un marchand d'électro-ménager M. Martin,un marchand de cycles M.Renard, un marchand de journaux et fournitures, sept cafés, dont ceux tenus par les familles Théron, Plisson, Déchelle, Menu, Hulin et Vause, deux restaurants (M. et Modèle:Mme Frecht et M. et Modèle:Mme Vause), un marchand de matériaux M. Duval, deux marchands de grains et fourrages (M. Maillard et M. Venineaux), un transporteur M. Duval, deux marchands de charbon M. Hulin et M. Maillard, un marchand de bestiaux M. Fournet, un ferrailleur, un distillateur M. Marchand.
Des artisans : un peintre M. Théron, un menuisier M. Octave Robert, un maréchal-ferrant M. René Grégoire, un charron M. A. Petit, deux couvreurs M. Eloy et M. Hardy, un matelassier M. Chenu, un chauffagiste M. Menu, un maçon, M. Plisson, exploitant un gisement d'argile pour fabriquer des briques.
Six entreprises : La vannerie de Picardie créée en 1928 qui arrêtera son activité le Modèle:Date- et sera remplacée par une cartonnerie, la vannerie Catillon, la laiterie coopérative créée en 1907 qui fabriquait du beurre et des maroilles, elle a fusionné avec la laiterie du Nouvion en Modèle:Date-, deux brosseries, Demole et Obry ; une usine électrique M. Francel située au bout de la rue de la Libération sur le cours du Thon. Les entreprises employaient une centaine de personnes.
La commune avait une gare en activité. Les trains, 4 par jour, assuraient la liaison entre Hirson et Guise. La ligne de chemin de fer sera supprimée en 1967.
Autres personnalités : le maire M. Ledant, un médecin le docteur Sablon, un vétérinaire M. Delplanque, un prêtre l'abbé Delamé, un notaire maître De Gandt, un percepteur, un receveur des postes, un chef de gare M. Chardon, des instituteurs Modèle:Mlle Petit, M. et Modèle:Mme Itier, un garde-champêtre M. Blandin.
De nombreux herbagers : MM. Ancelet, Boulnois, Brunois, Chauderlier, Collot, Comtesse, Copigneaux, Debouzy, Dubois, Dupont, Fierret, Fournet, Frédéric, Gaudry, Gillet, Grave, Hannoteau, Hivet, Jorand, Klin, Lamotte, Larmuzeaux, Laurent, Ledant Albert,Ledant René, Lobjois, Mansiaux, Mien, Painvin, Parisot, Pinon, Plantin, Aimé Sallandre, Seret, Vallier, Yverneau, Waret, Williot.
Toutes les terres étaient en pâturage (sauf quelques hectares à la limite de Fontaine) souvent plantés de pommiers à couteau et à cidre. Tous les herbagers fabriquaient du cidre et de l'eau-de-vie de pomme (l'alambic passait dans chaque village une fois par an). Le cidre était la boisson consommée toute l'année par la population. Les herbagers élevaient des troupeaux de vaches laitières de race pie noire, ainsi que des bœufs vendus en fin de saison aux marchands de bestiaux ou sur les marchés de Valenciennes et de La Villette, des chevaux, des porcs, des moutons et des volailles. Les travaux des champs étaient effectués par des chevaux (les premiers tracteurs sont arrivés vers 1955 et ont remplacé progressivement les chevaux pour le travail des champs).
Alimentation : dans les années 1950, la population vit partiellement en autarcie. Les habitants ont un jardin qui leur procure les légumes et les fruits (cerises, prunes, fraises, poires, pommes) et un élevage de volailles, porcs et lapins. Les pommes de terre et les pommes sont conservées dans les caves pour l'hiver. Le reste vient des commerces : viande de bœuf, de porc, produits divers. Les aliments sont conservés dans un garde-manger situé dans la cave, protégé des insectes par un grillage fin.
Activités : les herbagers vivent de leur élevage et de la vente du lait à la laiterie. Ils emploient des personnes à plein temps ou temporairement lors de la récolte de l'herbe (pour faire de l'ensilage), du foin (stocké dans les granges) et des fruits. Une partie de la population fabrique des paniers à domicile. D'autres travaillent à la laiterie, dans les brosseries et dans les vanneries. Certains coupent du bois à façon pour les propriétaires ou sont jardiniers. Chaque commerce est tenu par une famille.
Fêtes et traditions : plusieurs fêtes traditionnelles se déroulent durant l'année :
- la Sainte-Cécile en novembre, Fête des musiciens ;
- la Saint-Eloy en décembre, Fête des herbagers ;
- la Sainte-Barbe en décembre, Fête des sapeurs-pompiers ;
- la fête de l'Immaculée le Modèle:Date- rappelle qu'en 1832 à la suite d'un vœu formulé par l'abbé Bonnaire auprès de la Vierge, le village a été protégé de l'épidémie de choléra ;
- la Saint-Paul en janvier, Fête des vanniers ;
- la Saint-Jean en juin, Fête des foins ;
- la fête du village en juin avec ses courses aux cerceaux et aux sacs.
Politique et administration
Découpage territorial
La commune d'Étréaupont est membre de la communauté de communes de la Thiérache du Centre, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le Modèle:Date- dont le siège est à La Capelle. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Vervins, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France<ref name="meta">Modèle:Lien web.</ref>. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Vervins pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015<ref name="meta"/>, et de la troisième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010<ref name="Rattachements-elect">Modèle:Lien web.</ref>.
Administration municipale
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu
Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Démographie
Modèle:Population de France/section
Lieux et monuments
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Église Saint-Martin.
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Statue de saint Martin sur la façade de l'église.
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Vitrail l'adoration des Mages.
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Monument aux morts.
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Kiosque à musique.
- Ancienne gare d'Étréaupont.
- Axe vert de la Thiérache : chemin de randonnée sur l'ancienne voie ferrée, passant par Étréaupont.
- Croix de chemin : son socle circulaire en pierre bleue (1867) porte une croix de bois ornée d'un christ en fonte qui reflète un modèle créé par Bouchardon<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
- Église Saint-Martin.
- Kiosque à musique.
- Monument aux morts de la commune et plaque monument aux morts dans l'église.
Personnalités liées à la commune
- Jean-François Garot, coadjuteur, né à Etréaupont le Modèle:Date, reçu au séminaire à Paris le Modèle:Date, y a fait les vœux le Modèle:Date<ref>Catalogue du personnel de la Congrégation de la Mission (Lazaristes) depuis l'origine (1625) jusqu'à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.</ref>.