Île du Levant

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Modèle:En-tête label Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Île

L’île du Levant est la fraction la plus orientale de la commune française d’Hyères, commune du département du Var en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Cette île méditerranéenne, la plus orientale de l'archipel des îles d'Hyères, fait face au massif des Maures au large des communes de Bormes-les-Mimosas et du Lavandou, d'où la majorité des dessertes est assurée.

Les premiers écrits considèrent l'archipel dans son ensemble sans faire de part spécifique à l'île. Il revêt un rôle essentiel pour une navigation surtout côtière. L'île du Levant comporte un Modèle:Langue au Moyen Âge central puis un phare au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, qui signale au large l'entrée est de la rade d'Hyères. Le sémaphore de même époque, désormais désaffecté, sert aussi aux signaux.

Son rôle stratégique est avéré. Dès l’Antiquité la piraterie sévit et à l’occasion de razzia enlève les habitants de la côte. Pour répondre à ces raids, les Massaliètes Modèle:Incise dotent l'archipel d'une garnison. Plus tard, avec deux autres îles, elle devient un marquisat. Sous Modèle:Souverain2, devant la suprématie anglaise en haute mer, une batterie insulaire est installée pour permettre au moins la navigation côtière. De nos jours, presque 95 % du territoire appartient à l’Armée qui en a fait le site Méditerranée de la DGA Essais de missiles. Ce domaine militaire, secret de la Défense nationale oblige, est interdit à toute personne non habilitée.

Si la superficie y suffit, le manque de source d'eau et d'une présence humaine continue s'opposent au développement de l’agriculture. Les changements du toponyme de l'île Modèle:Incise témoignent de cette discontinuité. Les premiers occupants connus sont des moines au {{#switch: puis au

 | e | er | = 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: XII|-| – | XII }}Modèle:S mini- siècle
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}}. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, une colonie pénitentiaire est fondée. Enfin, en 1931, est instauré le naturisme sur le domaine civil volontairement à l’écart de toute emprise extérieure. Cette approche très novatrice à sa création, et qui reste rustique, connaît ensuite d’autres développements de même nature ou différents en France. La fréquentation touristique estivale, sur cette propriété privée ouverte au public, dite domaine naturiste d'Héliopolis, dépend de ce mode de vie. Modèle:Sommaire

Géographie

Localisation

L'île du Levant est située dans la mer Méditerranée au large des communes de Bormes-les-Mimosas et du Lavandou. De forme allongée, avec une longueur d'environ Modèle:Unité pour une largeur de Modèle:Unité Modèle:Incise, son orientation est Modèle:Nobr<ref name=Topo>Modèle:Ouvrage.</ref>. La terre n'est en vue que dans un secteur allant de l'ouest au nord. Ainsi, elle est parallèle aux côtes sud de la France allant d'Hyères à Vintimille.

Plus précisément, il s’agit de la fractionModèle:Note la plus à l’est de la commune d’Hyères à qui elle appartient<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle forme l’élément le plus oriental des îles d'Hyères qui ferment la rade d'Hyères. Par conséquent, selon le sens des aiguilles d'une montre, l’île de Port-Cros est située à l'ouest, et n'est séparée de l'île du Levant que par la passe des GrottesModèle:Note de Modèle:NobrModèle:Note de large. Puis à l'ouest-nord-ouest, à Modèle:Nobr, se trouve le port Saint-Pierre d'HyèresModèle:Note d'où est assurée une liaison. Au nord-nord-ouest, l’élément continental le plus proche appartient à la commune de Bormes-les-Mimosas ; il s’agit du cap Bénat distant d'environ Modèle:NobrModèle:Note. Au nord se trouve la commune du Lavandou, dont le portModèle:Note est la desserte la plus usuelle. Il n’est éloigné que de Modèle:NobrModèle:Sfn soit Modèle:Heure de traversée<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L’île se situe à la même latitude que le cap Corse Modèle:Incise<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Schéma coloré d'une côte avec quelques chefs lieux et des îles adjacentes.
Localisation de l'île du Levant.

Géologie et relief

Modèle:Article connexe

Carte géologique coloriée des îles de Port-Cros, du Levant et du massif des Maures en regard
Carte géologique de l'île du Levant<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Modèle:Légende/Début Modèle:Légende double Modèle:Légende double Modèle:Légende double Modèle:Légende double Modèle:Légende double Modèle:Légende double Modèle:Ligne de légende Modèle:Légende/Fin

Géologiquement, l’île du Levant fait partie intégrante du massif des Maures<ref name=ScPG>Modèle:Lien web.</ref>. Ce massif est constitué de terrains métamorphisés et plissés lors du cycle hercynien (Modèle:Unité). Il est en partie migmatisé, traversé par des granites d'âge carbonifère et recouverts de terrains permo-carbonifères. Ces terrains sont intensément érodés avant le début du Secondaire (environ Modèle:Unité). Le massif est de nouveau rehaussé lors des phases tectoniques pyrénéo-provençale et alpine, puis l'érosion reprend. Cela explique les collines actuelles entaillées de vallées profondes. Enfin, les glaciations quaternaires (à compter de Modèle:Unité) et leurs variations eustatiques affectent toute la région séparant notamment par un bras de mer les îles d'Hyères du continent. Ainsi à ce moment l'île du Levant s’individualise. Quatre grandes unités métamorphiques et lithologiques se succèdent sur le massif d’ouest en est avec une intensité croissante du métamorphisme. Ce sont l'unité occidentale des Maures, l’unité centrale, celle de la Garde-Freinet et enfin l'unité des gneiss orientaux. L’île du Levant appartient la seconde Modèle:Incise<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name=ScPG/>.

Le tiers occidental de l’île est composé de gneiss de Bormes (Cb). L’unité de ces orthogneiss appartient au groupe de roches les plus anciennes du massif des Maures. Ces granites datent du cycle cadomien (environ Modèle:Unité). Elle est constituée principalement de gneiss œillés, dans lesquels s'intercalent des gneiss micacés ou des micaschistes à grenat-staurolite-disthène (Es et Esg). Il est possible que ces granites constituent la croûte continentale sur laquelle se sont déposées les roches sédimentaires à l'origine des roches métamorphiques paradérivées : schistes (phyllades), micaschistesModèle:Etc. D'autres gneiss sont paradérivés : leur protolithe est un grès arkosique issu de l'érosion d'un socle anté-hercynien. La partie plus orientale de l'île comporte des micaschistes à minéraux dominants issus de roches sédimentaires gréso-pélitiques. Ces minéraux (biotite, staurotide, disthène) indiquent un métamorphisme poussé. Il en résulte un faciès schiste vert à amphibolite et paragneiss (St) retrouvé notamment sur les terrains de l’extrémité est<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="BRGM">Modèle:Lien web.</ref>.

De ces plissements puis érosions successives, il résulte un relief accentué et des pentes prononcées, qui rendent l’île assez homogène. De l’altitude moyenne d’une centaine de mètres se détachent à peine les sommets du Maupertuis, Héliopolis Modèle:Incise, La Madone, La Verrette, Le Courcousson et Le Titan qui constituent une ligne de crête médiane. Seuls au sud-est, les vallons des Roube-Gardes, du Jas-Vieux et du Titan sont moins élevés. Son littoral est constitué côté nord et sud-ouest de falaises de plusieurs dizaines de mètres, ce qui n’est pas le cas au sud. Cette côte ne présente pas de bon abri pour la navigation. Les meilleurs points sont Port Avis et les deux petites baies du Layet et du Liserot<ref name=Topo/>,<ref>Modèle:Article.</ref>.

Hydrographie

Aucun cours d’eau permanent ne se trouve sur l’île. Des réseaux de ruisseaux temporaires conservent par endroits des flaques permanentes. Il existe aussi des suintements en fond de vallon ou au bas des falaises. S'adjoignent trois retenues collinaires que sont les étangs du Jas-Vieux (Modèle:Unité)Modèle:Note,<ref group=I name=BJV>Modèle:Lien web.</ref> et du Haut (Modèle:Unité)Modèle:Note,<ref group=I name=BH>Modèle:Lien web.</ref> qui alimentent le barrage du Bas (Modèle:Unité)Modèle:Note,<ref group=I name=BB>Modèle:Lien web.</ref>. La petite mare de l'ÂneModèle:Note peut aussi être mentionnée<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Climat

L’île du Levant, ainsi qu'en attestent les relevés météorologiquesModèle:Note, se situe dans une des zones les plus chaudes du littoral méditerranéen français, à la limite des étages thermo et méso-méditerranéens. L’ensoleillement y est l’un des plus importants de France. Des conditions climatiques particulières règnent avec des hivers tempérés et une forte humidité relative de l’air, même en période estivale, liées à une situation insulaire et méridionale<ref name=Clim>Modèle:Ouvrage.</ref>.

La répartition des précipitations est inégale au cours de l'année. Les trois mois d'été sont marqués par une sécheresse importante, alors que les pluies ont surtout lieu en automne et au printemps. Ces pluies sont alors souvent courtes et intenses, et l'eau ruisselle sans pénétrer dans le sol<ref name=Clim/>.

Du fait de sa position insulaire et étant la plus à l'est de l'archipel des îles d'Hyères, aucun relief ne la met à l’abri du vent. De surcroît, appartenant au littoral méditerranéen, deux vents prédominent sachant que seulement 5 % des relevés notent des modes calmes<ref name=Vent>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le mistral, ici venant du nord-ouest, représente plus d’un tiers d’occurrence<ref name=Vent/>. Ce vent régional froid et sec souffle par rafales qui dépassent facilement Modèle:Nobr et à ce titre le font considérer comme un vent violent<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le levant provenant de l'est, représente un peu moins d’un tiers d’occurrence<ref name=Vent/>. Ce vent régional modéré à fort s'avère doux et humide et apporte le plus souvent les nuages et la pluie. Une forme particulière est représentée par le levant blanc qui se manifeste en été et ne s’accompagne pas de pluie. Ce vent est réputé pour soulever la houle<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name=Clim/>.

Modèle:Climat

Vent année 2015<ref name=R15>Modèle:Lien web.</ref>,Modèle:Note
Janv Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc
Vitesse maximale rafales (km/h) 118,5 116,7 133,3 107,4 111,1 94,5 92,6 90,7 107,4 94,5 133,3 72,2

Milieux naturels et biodiversité

Photographie couleur de végétation de type maquis depuis un chemin.
Maquis avec arbousiers. Très au loin, la façade sud-est du sémaphore du Titan, en 2007.

L'île du Levant, dite aire d'adhésion, applique la charte du parc national de Port-Cros<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> ; toutefois, comme elle n'est pas dite cœur du parc, elle n'en fait pas partie. En effet Modèle:Citation. Cette dernière condition est l'un des préalables à toute appartenance à un parc national.

Le site, faisant partie d'une part de la rade d'Hyères et d'autre part des îles d'Hyères, appartient au [[réseau Natura 2000|réseau Modèle:Nobr]]<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Par ailleurs l'île constitue une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) tant continentale (Modèle:Nobr)<ref>Modèle:Lien web.</ref> que marine (Modèle:Nobr)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Enfin au sein de l'île est créé le Modèle:Date- la réserve naturelle volontaire du domaine des Arbousiers<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Celle-ci, avec Modèle:Unité qui sont d'accès libre, est mitoyenne du domaine naturiste d'Héliopolis. L'ensemble de l'île est considéré comme une zone exceptionnelle et sauvage. Cela est dû à une très faible fréquentation du territoire du fait du statut militaire de sa plus grande partie. D'autre part, le débroussaillage ainsi occasionné favorise le développement de formations basses Modèle:Incise qui n’existent pas sous le couvert forestier. Une mention particulière doit être faite pour le Chardon de Casabona (Ptilostemon casabonae), la Germandrée des chats (Teucrium marum), la Germandrée de Marseille (Teucrium massiliense), l'Orcanette jaune (Alkanna lutea) et le Pied-d'alouette de Requien (Delphinium requienii). Cependant, certaines espèces ornementales, telle que l'Herbe de la pampa (Cortaderia selloana), introduites autrefois, étouffe nombre de ruisseaux de l'île<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref name=ZNIEFF>Modèle:Ouvrage.</ref>. Quant à la Posidonie de Méditerranée (Posidonia oceanica), qui forme de vastes herbiers marins, elle bénéficie d’une protection particulière depuis 1988<ref>Modèle:Légifrance.</ref> confirmée par des arrêtés postérieurs. Cette plante est d'une part endémique de certains littoraux méditerranéens, et de l'autre abrite des concentrations naturelles d’espèces animales et végétales<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Sur l'île, résident au moins onze espèces animales patrimoniales. Parmi elles, sept correspondent à des espèces déterminantes. S'y trouve notamment l'essentiel de la population française de Puffin yelkouan (Puffinus yelkouan). Les batraciens hébergent une espèce très localisée, endémique de quelques îles méditerranéennes : il s'agit du Discoglosse sarde (Discoglossus sardus). Chez les reptiles, peut être notée la présence du Phyllodactyle d’Europe (Euleptes europaea) et de la Tortue d'Hermann (Testudo hermanni)<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name=ZNIEFF/>. Cette espèce, disparue depuis un siècle et demi en raison d'incendies, y est réintroduite en Modèle:Date- en raison du faible risque de ramassage<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.

Urbanisme

Morphologie urbaine

Carte schématisée en couleur.
Carte du domaine civil de l'îleModèle:Note.

Selon le plan local d'urbanisme du Modèle:Date- l’île du Levant est portée en Modèle:Nobr. À ce titre Modèle:Citation. L'île, escarpée, est séparée en deux domaines par un haut grillage équipé de caméras de surveillance et surmonté de barbelés<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>,Modèle:Note.

Le domaine militaire définit le Modèle:Nobr où toutes les constructions nécessaires pour la défense nationale sont autorisées<ref name=PLU/>. Il représente Modèle:Unité Modèle:Incise. Il abrite deux groupements de constructions au milieu de l'île. Ce sont le Grand-Avis Modèle:InciseModèle:Note et la MadoneModèle:Note Modèle:Incise.

Le domaine civil Modèle:Incise situé à l'extrémité nord-ouest de l'île, est dans un Modèle:Nobr où les constructions sont limitées aux seules installations portuaires<ref name=PLU/>. Il comprend deux parties. L'une est constituée des lotissements mitoyens d'Héliopolis et des Charbonnières Modèle:Incise dominés par la batterie des Arbousiers à Modèle:Nobr et l'autre, non construite, est constituée du domaine de Beauvalet et de la réserve des Arbousiers qui culmine à Modèle:Nobr Modèle:Incise. Les voies s'organisent sous la forme de « corniches » suivant approximativement les courbes de niveau et de « montées » reliant les corniches entre elles. Une partie de leur trajet est en escaliers. Les sentiers côtiers donnent accès à l'unique plage du domaine civil, la plage des GrottesModèle:Note, et à des plaques rocheuses qui servent de solarium et qui sont parfois équipées d'échelles permettant la baignade<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>. L'habitat, sans caractère uniforme, est majoritairement constitué de maisons individuelles, avec quelques établissements plus importants que sont les hôtels.

Voies de communication et transports

Le caractère insulaire du lieu et sa complète dépendance vis-à-vis du continent donnent toute son importance aux accès maritimes. De façon caractéristique, sur l'île les véhicules sont prohibés dans la partie allouée aux civils.

Ports

Quatre points d'accostage peuvent être dénombrés mais leur accès aux civils s'est progressivement réduit.

Sur une avancée rocheuse en mer, la tour d'un phare adossée à un bâtiment, en bas un port, à distance une habitation.
Phare du Titan desservi par le port du Titan vu depuis le sémaphore du Titan, en 2006.

En Modèle:Date-, Modèle:Souverain2 mentionne Modèle:Citation. Puis en 1652, Nicolas Sanson porte sur une carte, au niveau de la côte sud-est, le Modèle:Citation<ref group=I name=Sanson>La carte est visible sur Wikimedia Commons.</ref>. La carte de Cassini dite de Toulon Modèle:N°, levée en 1778-1779, emploie exactement ce nom pour désigner l'abri<ref>Modèle:Géoportail.</ref>. La calanque de l'île où il se situe, sur la côte sud-est, est dénommée depuis les années 1955 anse du LiserotModèle:Note. De nouveau, et toujours repéré par la tour du Titan, ce Modèle:Citation est décrit dans un ouvrage à l'usage des marins en 1840 au même emplacement. Aucune infrastructure n'équipe alors Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Ultérieurement le champ de tir du Liserot est en partie délimité par cette anse où les infrastructures et les activités sont classées secret défense. Probablement depuis les années 1955, un appontement y est régulièrement entretenu<ref>Modèle:Lien web.</ref> rénové en 2022<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Il existe une autre calanque Modèle:Incise bordée par le cap Petit-Louis à l'extrémité est de l'îleModèle:Note. Dans cette calanque est progressivement aménagé le port du Titan pour la construction en 1836 du phare du TitanModèle:Note puis il permet sa desserte<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>,Modèle:Note. Une annexe de ce port est rapportée dans la calanque GardaneModèle:Note Modèle:Citation à l'abri des vents d'est. En 2011, lors d'une visite autorisée en zone militaire, l'abandon du port du Titan est constaté<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>.

Photographie couleur d'un navire embossé, portant un gros râdome et une cheminée conséquente.
Le Suffren utilisé comme brise-lames à Port Avis, en Modèle:Date-.

Port Avis, orienté vers le nord, se situe sur la côte nord-ouestModèle:Note. Ce port est mentionné dans un document en occitan dès 1502 : Modèle:Citation étrangère. En 1771, il est considéré comme un refuge utilisé par les pêcheurs ou pour les dessertes par les habitants<ref name=Pasq>Modèle:Article.</ref>. Il est également mentionné par la carte de Cassini dite de Toulon Modèle:N°, levée en 1778-1779, qui le nomme ainsi<ref>Modèle:Géoportail.</ref>. En 1865, est construite une petite jetée en maçonnerie aux frais du comte de Pourtalès, qui doit ouvrir le port à tous les navires voulant y trouver refugeModèle:Sfn. Il est le seul abrité et en eaux profondes<ref name="JC">-Modèle:Ouvrage.</ref> et reste le point de débarquement civil jusqu'aux années 1945<ref>Modèle:Article.</ref>. Pour fermer son côté ouest plusieurs coques sont successivement embossées comme brise-lames après le déclassement de navires. Au début des années 1950 une première coque est placée Modèle:InciseModèle:Note. Puis de 1959 à 1966, lui succède celle de l'ex-contre-torpilleur Albatros (Modèle:Nobr)<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Celui-ci fait place de 1966 au Modèle:Date-, à l'ex-pétrolier-ravitailleur d'escadre La Baïse (Modèle:Nobr)<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Vient ensuite, de Modèle:Date-<ref name=Per>Modèle:Lien web.</ref> à 2009, celle également de l'ex-pétrolier-ravitailleur d'escadre La Saône (Modèle:Nobr)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Après son remorquage à Brégaillon le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>, se trouve depuis le Modèle:Date- celle de l'ex-frégate lance-missiles Suffren (Modèle:Nobr)<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Celle-ci ne doit rester en place que cinq à dix ans<ref>Modèle:Lien web</ref>, cependant elle est prolongée deux fois dans ce rôle<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref> pour être remorquée le Modèle:Date- à Toulon<ref>Modèle:Article.</ref>. Son remplacement, envisagé début 2021 par la coque de l'ex-frégate antiaérienne Jean Bart (Modèle:Nobr)<ref>Modèle:Lien web.</ref>, est effectif le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Progressivement, localisé en zone militaire, l'accès portuaire est restreint. Ainsi, alors qu'il est déjà interdit lors des campagnes de tir en 1951<ref name="JC"/>, il est ensuite définitivement fermé au trafic civil. Toutefois, par exception, il peut être accordé des dérogations notamment pour le transit de véhicules. Ce port est devenu exclusivement militaire<ref group=I>Modèle:Ouvrage.</ref>. Il sert de port-base à quelques embarcations de la DGA Modèle:Incise. Sa desserte est réalisée depuis le port annexe de Port PothuauModèle:Note, qui dépend du port militaire de Toulon, situé aux Salins d'Hyères. Deux types de navires assurent une liaison pluri-hebdomadaire. Celui de la Marine nationale, depuis le Modèle:Date-, est le chaland de transport et de servitude Gapeau<ref>Modèle:Lien web.</ref> alors qu'une vedette civile est affrétée pour les employés de la base militaire<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Petit port avec un appontement en V qui accueille une navette de passagers à quai.
Ayguade du Levant, en 2011.

L'Ayguade du Levant, ouvert au nord et l'ouest, est situé à la pointe occidentaleModèle:Note. Il s'agit du seul port qui reste accessible aux civils. À ses débuts, il ne s'agissait que d'un simple lieu d'accostage qui n'est pas mentionné comme tel en 1771 par les militaires alors qu'ils font état de Modèle:Citation comme étant un abri<ref name=Pasq/> Modèle:Incise. De surcroît, même en 1912, le Service géographique de l'armée ignore le lieu sur sa carte d'état-major. En 1943, une petite jetée en bois est installéeModèle:Sfn. Puis, afin de s'abriter du mistral, sont mis en place des brise-lames. En Modèle:Date- il s'agit de la coque de l'ex-gabare à vapeur Polyphème<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>, puis est coulée le Modèle:Date- celle de l'ex-chaland-pétrolier Benzène, également à vapeur (Modèle:Nobr)<ref group=I>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>, qui est partiellement enrochée en 1986 pour constituer une digue qui touche la terreModèle:Sfn. Mais la protection n'est pas assurée notamment contre les vents du nord et de l'ouest. Ainsi en 2008, il n'offre en été qu'un refuge précaire à une vingtaine de bateaux de Modèle:Unité<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Des projets sont élaborés pour abriter l’endroit dont le dépôt de brise-lames ou la construction d'un port ; projets qui restent sans suite. Progressivement la coque du Benzène ne fait plus qu'affleurer le niveau de la mer. L'accueil des bateaux de plaisance est facilité en 2016 par un ponton flottant démonté une fois la saison touristique passée. Cet accès ouvert aux civils reçoit les Modèle:Unité annuels. Par ailleurs Modèle:Nobr de marchandises transitent pour une capacité de stockage sur le quai limitée à cinq tonnes. Des liaisons régulières le desservent depuis le port du LavandouModèle:Note et depuis le port Saint-Pierre d'Hyères via Port-Cros<ref name="HF">Modèle:Chapitre.</ref>,Modèle:Note.

À terre

Trois drones rouges fuselés avec rampe sur pont de porte-avion. Les ailes delta et les nez sont jaunes (Modèle:Dunité).
Modèle:Langue avec une rampe de lancement sur un porte-avions, en 2004.

À Héliopolis, hormis quelques véhicules utilitaires qui pour la plupart ne possèdent qu'une autorisation temporaire, la circulation est interdite. Cette spécificité est réglementée par des arrêtés municipaux<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Ainsi même les bicyclettes n'y sont pas autorisées<ref name="Polo">Modèle:Lien web.</ref> Modèle:Incise.

Sur le domaine militaire, la seule route se dédouble de part et d'autre de l'arête montagneuse centrale pour reprendre un caractère unique. Des bifurcations perpendiculaires permettent l'accès aux points névralgiques. Il existe une piste de Modèle:Nobr initialement destinée à l'aviation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, une hélistation y est situé<ref>Modèle:Lien web.</ref>,Modèle:Note. Au bout de cette piste sont disposées des rampes de lancement pour deux types de drones-cibles Modèle:Incise qui peuvent remorquer, jusqu'à des vitesses subsoniques, des traceursModèle:Note à l'aide de câbles de plusieurs kilomètres<ref name=VG/>,Modèle:Sfn. À l'extrémité est de l'île, se trouve une hélisurfaceModèle:Note.

Projets d'aménagement

La sécurisation du port de l’Ayguade est une priorité pour la population civile dont l'accès depuis 1955 au domaine militaire est de plus en plus difficile. Dès cette date, il s’agit d’une préoccupation du maire d'Hyères qui fait appel au secrétaire d'État à la Marine<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name=Clotis55>Modèle:Ouvrage.</ref>. Néanmoins, l'autorité militaire autorise encore l'utilisation de Port Avis en cas de mauvais temps et donc elle s’oppose à l’aménagement du port de l’Ayguade du Levant qui risque de développer le tourisme dans la partie civile de l'île<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Malgré tout, toujours la même année, le maire décide pour la desserte de ses administrés, de construire un véritable port<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Ce projet à peine débuté n’est pas mené à son terme. D'autant que désormais il s'agit du seul accès pour les civils, de nouveau en 1993, il est nécessaire d'abriter l’endroit car la coque du Benzène, renforcée par une digue, ne joue plus son rôle. Cette année-là, la Marine nationale propose de nouveau une coque pour servir de brise-lames. Une première est réfutée de même que celle du sous-marin Dauphin (Modèle:Nobr)<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref group=I>Modèle:Article.</ref>. Plus tard, en 2007, un projet prévoit toujours un port<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> mais il ne se réalise pas. En 2011, il semble que l’accord s'établisse sur de nouveaux plans<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> mais l'ensemble demeure sans suite. Il apparaît que la difficulté, au-delà du changement d’entités administratives chargées du dossier, est celui du financement. Après sept ans, le Modèle:Date-, se tient de nouveau une réunion qui envisage l’aménagement d’un port en 2020<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>. Puis le Modèle:Date- s'ouvre une Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Dès la construction d'Héliopolis, l'approvisionnement en eau douce est une préoccupation. En 1997, est réalisée une étude d'alimentation en eau potable des trois îles d'Hyères par conduite sous-marine Modèle:Incise. L'île du Levant doit être alimentée soit depuis la presqu'île de Giens via l'île de Porquerolles puis l'île de Port-Cros, soit depuis le cap Bénat via l'île de Port-Cros ou directement. Cette étude reste sans suite<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Puis en 2008, Modèle:Citation Ce projet reste sans suite.

Risques naturels et technologiques

Panneau portant en périphérie un cercle barré d'une diagonale rouges. Au centre une allumette enflammée.
Tout feu est interdit sur l'île.

Le risque de feu est une préoccupation majeure dès l'origine, d'autant que l'eau est rare. Il figure dès 1931 dans le règlement intérieur du domaine d’HéliopolisModèle:Sfn, de même en 1934 quand le syndicat administrant l'île met en garde les copropriétaires contre ce danger<ref>Modèle:Article.</ref>. Tel est l'un des motifs pour lequel la Marine nationale ne renouvelle pas, le Modèle:Date-, un bail de location de terrain à la municipalité d'Hyères pour le camping des Grottes<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. D'autre part, le littoral, avec ses côtes rocheuses, présente un risque d'écroulement Modèle:Incise. Enfin, il existe un risque lié au transport de matières dangereuses sur le site de base de la Marine nationale. Tous ces éléments se trouvent en 2009 exposés dans le document d'information communal sur les risques majeurs<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

La prise en charge des risques est réalisée par la compagnie des dix-sept marins-pompiers de l’île du Levant<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>,Modèle:Note. Selon l’organigramme de 2017, celle-ci fait partie du département sécurité incendie, de la division gestion du site Méditerranée auquel est rattaché le site Méditerranée de la direction générale de l'Armement Essais de missiles (DGA EM). Une convention quadripartie, renouvelée en 2022, d’assistance mutuelle lie le site, la DGA EM, le service départemental d'incendie et de secours du Var Modèle:Nobr, et la préfecture du Var. Ainsi, les marins-pompiers de l’île du Levant peuvent intervenir hors du domaine militaire et réciproquement ils peuvent faire appel au Modèle:Nobr<ref>Modèle:Chapitre.</ref>.

Qualité de l'environnement

Le Modèle:Date- Héliopolis déclare, selon un acte signé par le syndicModèle:Note, le principe d'un développement durable. L'objectif est d'obtenir à terme un label qui la fédère aux petites îles localisées en Afrique de l'Ouest, dans l’océan Indien, en Europe et en mer Méditerranée retenues par l’association Small Islands Organisation (SMILO)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Le Modèle:Date- est signé une convention avec la Ligue pour la protection des oiseaux Provence-Alpes-Côte d'Azur pour la gestion conservatoire et les animations pédagogiques de l'Espace naturel protégé des arbousiers. Il s'agit d'une part de créer des nichoirs, une observation des oiseauxModèle:Etc. d'autre part de sensibiliser aux volatils<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Toponymie

Extrait d'un portulan de la Méditerranée.
Modèle:Citation étrangère désigne sur ce portulan l'île du Levant. Grazioso Benincasa, en 1466.

Dans les terres de longue implantation humaine le toponyme connait une évolution progressive. Les changements complets de celui de l'île marquent la discontinuité de l'occupation humaine et en conséquence la nécessité de la renommerModèle:Sfn.

Strabon, Pline l'Ancien et Ptolémée désignent les îles d’Hyères comme les Modèle:Langue. Ces îles sont alignées et Modèle:Langue signifie en grec ancien « rangées en ligne »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Cet archipel comprend l’île du Levant alors dénommée par ces auteurs grecs et romain du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Langue<ref>Modèle:Article.</ref>. Cette appellation ne s'est pas perpétuée sous une forme ou une autreModèle:Sfn.

Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle un document recense les biens du diocèse de Toulon et mentionne l'Modèle:Citation étrangère<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Toujours au Moyen Âge, en 1302, le sénéchal des comtés de Provence et de Forcalquier, fait établir un Modèle:LangueModèle:Note sur l'Modèle:Citation étrangèreModèle:Sfn. Un autre acte porte la mention Modèle:Citation étrangère. Il s’agit d'une donation le Modèle:Date- de Modèle:Souverain à Jacques de Galbert. Ce don comprend Brégançon et des îles qui en dépendentModèle:Sfn. Celles-ci sont approximativement situées, ce qui permet à Honoré Bouche d’écrire : Modèle:Citation. « Cabaros » pourrait être une allusion topographique à la pointe orientale de l'île<ref name=Taillez>Modèle:Article.</ref>. Cette extrémité porte la mention Modèle:Citation sur une carte de 1652 de Nicolas Sanson<ref group=I name=Sanson/>, puis la carte de l'IGN de 1978 note Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref> alors qu'actuellement cette extrémité est nommée Modèle:Citation<ref>Modèle:Géoportail.</ref>.

À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, un portulan italien nomme l'île du Levant Modèle:Citation étrangère (« île des bons hommes »)Modèle:Sfn. Dans le premier quart du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Piri Reis dans son Modèle:LangueModèle:Note indique que l'appellation est Modèle:Citation. De même un atlas nautique de Modèle:Souverain2 de la fin du {{#switch: ou du début du

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   Modèle:S mini-{{#ifeq: XVI|-| – | XVI }}Modèle:S mini- siècle
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}} fait mention de l’Modèle:CitationModèle:Sfn. Ceci rappelle probablement qu'elle est occupée par des religieuxModèle:Sfn,Modèle:Note.

Carte ancienne des îles d'Hyères nommées îles d'Or et Stoechades et de la côte en regard.
lire en ligne}} }} sur Gallica}}.</ref>.

En 1501, un document en occitan indique : Modèle:Citation étrangère. Peu après, deux dénominations toponymiques sont employées par Modèle:Souverain2 en 1531 alors qu’il décrit l’île : Modèle:Citation Par ailleurs en 1537, le récit d’une expédition stipule : Modèle:Citation La première attestation d’Modèle:Citation est notée en 1594 sur une carte de la Provence de Pierre-Jean Bompar<ref group=I name=Bompar/>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name=Taillez/>. Puis en 1652, la carte de Nicolas Sanson mentionne deux noms Modèle:Citation. Le premier fait référence à la situation géographique au sein de l’archipel<ref group=I name=Sanson/>. Enfin, la carte de Cassini dite de Modèle:Nobr, levée en 1778-1779 porte deux noms Modèle:Citation et y fait état de la Modèle:Citation<ref>Modèle:Géoportail.</ref>.

Il existe une série de noms communs occitans issus du latin Modèle:Langue, comme Modèle:Langue, Modèle:LangueModèle:Etc. qui peuvent avoir les sens de « marque, signe, enseigne », éventuellement « monument »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> et dont l'emploi au sens topographique est avéré dans la microtoponymie des pays occitans ainsi en témoigne « le Titoul », lieu-dit à Bagat-en-Quercy<ref>Modèle:Géoportail.</ref>. Étant donné l'antériorité des mentions Titoul sur la dénomination Titan, ce dernier doit être une altération du premier. Elle a dû subir l’attraction analogique de la finale -ant de Levant, motivée par l'existence du nom propre Titan qui a du sens en français, comme en occitan. De nos jours l'île porte les deux noms : île du Levant, car il s'agit de la plus à l'est de l'archipel<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, et moins fréquemment île du TitanModèle:Sfn,Modèle:Note.

Héliopolis est issu du grec ancien Modèle:Langue Modèle:Incise et signifie littéralement « ville d’Hélios » ou « ville du soleil ». Durant l'Antiquité, les Grecs adorent les divinités liées au soleil dans la ville d'Héliopolis Modèle:Incise. En 1931, André et Gaston Durville donnent ce nom au village<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, choisi au regard de l'importance qu'ils accordent à l'héliothérapieModèle:Sfn.

Histoire

Préhistoire et Antiquité

Dessin d'une amphore.
Amphore Modèle:NobrModèle:Note.

À l’âge du bronze ancien (Modèle:Nobr), des gisements au Petit AvisModèle:Note attestent du passage intermittent de l’homme. Puis à l'âge du fer, dans l'anse du LiserotModèle:Note, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle l'occupation reste transitoire. Elle n'y devient permanente que du Modèle:-sp-. Puis, après une période d'abandon, de nouveau le lieu est occupé au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle ainsi qu'en témoignent les vestiges de maisons, de la vaisselle grecque et ligure ainsi que des témoins de consommation de vin de Marseille<ref>Modèle:Article.</ref>,Modèle:Sfn. Toujours en Modèle:Date-, la fréquentation des eaux est avérée ainsi qu'en témoigne l’épave du Titan. Ce navire de commerce de Modèle:Unité à fond plat transporte environ sept cents amphores de Bétique pour les produits dérivés du poisson Modèle:Incise lors de son naufrage à environ Modèle:Unité à l'est-sud-est de la tourelle de l'Esquillade<ref name="Épave">Modèle:Lien web.</ref>,Modèle:Note,Modèle:Note.

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, sans précision quant aux îles habitées, les Massaliètes Modèle:Incise possèdent les îles d'Hyères et y entretiennent une garnison<ref>Modèle:Article.</ref>. Sur l'île du Levant aux {{#switch: et

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}}, il existe des témoignages archéologiques relatant une activité agricole<ref>Modèle:Article.</ref>.

Moyen Âge

Photographie couleur de ruines dans la garigue. La mer semble surplomblée.
Ruines au Castelas, en 2006.

La présence de moines est formellement attestée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle sur les îles d'Hyères et un monastère existe au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

L'île en cause est sujette à discussion d'autant qu'un Modèle:Citation est mentionné mais… sur l'île de Porquerolles par la carte de Cassini<ref>Modèle:Géoportail.</ref>. Cependant les archéologues s'accordent, en définitive, pour retenir l'île du Levant comme siège de l'édifice. Modèle:Citation Le lieu de culte ne suffit pas pour affirmer un monastère, mais la structure modeste de la construction Modèle:Incise et le caractère isolé de l'île s'accordent bien avec les Conférences que Jean CassienModèle:Note dédie aux anachorètes vers l'Modèle:Nobr. Enfin ce gisement médiéval correspond bien à la description qui en est faite dans un texte de 1199<ref>Modèle:Article.</ref>.

Donc au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les préfaces des deuxième et troisième recueils des Conférences nomment quatre ermites<ref name="B394-2">Modèle:Article.</ref>. Ils fréquentent le Castelas répertorié dans la base Mérimée<ref name="MC">Modèle:Base Mérimée.</ref>. Celui-ci comprend une chapelle au sein de fortifications<ref group="I">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref group="I">Modèle:Article.</ref>,<ref group="I">Modèle:Article.</ref> avec, à proximité, deux tombes<ref>Modèle:Chapitre.</ref>,Modèle:Note,<ref group="I">Modèle:Ouvrage.</ref>. À environ un kilomètre, au CoucoussonModèle:Note, se trouvent quelques ruines nommées le couvent des moines noirsModèle:Note Modèle:Incise<ref>Modèle:Article.</ref>. L’île avec ses ressources agricoles, qui parviennent aussi à Hyères, est un grenier de l’abbaye de Lérins<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Il n’existe aucune trace archéologique connue indiquant qu’entre le {{#switch: et le

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}} le site soit occupé<ref>Modèle:Article.</ref>.

Vers 1150, un monastère, qui dépend de l’abbaye du Thoronet, est fondé. Ces moines appartiennent à l’ordre cistercien. En 1160, ils sont victimes d'un raid de pirates qui les pillent et les vendent comme esclaves. En 1169, des chanoines réguliers de saint Augustin relèvent l’établissement alors placé sous l'autorité directe du Saint-Siège. Mais en 1198 l'abbé du Thoronet veut ramener le monastère sous sa dépendance en lui faisant adopter la règle cistercienne. Il obtient dans un premier temps un parjure par la force. Mais le pape Modèle:Souverain2, selon une bulle pontificale du Modèle:Date-, condamne la tentative et rétablit la règle de saint AugustinModèle:Sfn,<ref name="MC" />. Après le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle il n’existe plus de mention du monastère ou d'occupation de l'île<ref name="B394-2" />.

Il est établi que l'île appartient initialement aux vicomtes de Marseille avant d'appartenir à la ville seule<ref name="CMS">Modèle:Ouvrage.</ref>. Puis Modèle:Souverain3, devenu comte de Provence, fait perdre à Marseille son autonomie en 1257 avec les Chapitres de paix<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Enfin par testament du Modèle:Date-, [[Charles V d'Anjou|Modèle:Souverain- de Provence]] lègue à son cousin Modèle:Souverain2 ses États. Le roi de France devient alors comte de Provence, et l’île du Levant passe sous sa dépendance<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Temps modernes

Représentation d’un lévrier blanc, sur fond bleu, dressé sur les pattes arrières
Blason de Bertrand d'Ornézan, premier marquis des îles d'Or<ref>Modèle:Article.</ref>.

Sur les côtes du comté de Provence et notamment sur celles des îles d'Hyères, la piraterie est extrêmement répandue depuis plusieurs siècles sans que les propriétaires du territoire puissent y mettre fin. Certes les barbaresques sont en cause mais ils ne sont pas les seuls et les marins italiens ou de Gênes participent aux forfaits<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Les actes de pillage se joignent à la capture des habitants, qu’il s’agisse d’hommes, de femmes ou d’enfants, pour la revente comme esclaves. Ce fléau est rappelé en 1531 par la population d’Hyères à Modèle:Souverain2<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Par lettres patentes, pour essayer d’y mettre un terme, il érige le marquisat des îles d'Or Modèle:Incise le Modèle:Date-<ref name="ASMP">Modèle:Ouvrage.</ref>. Celui-ci comprend l'île de Bagaud, l'île de Port-Cros et l'île du Levant<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Il en fait don à Bertrand d'Ornézan en remerciement des services rendus. Parmi les faits d'armes de ce marin, général des galères, figure la défaite de la flotte de Charles Quint devant Toulon<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. L'impôt royal étant supprimé, libre à lui d’y percevoir les rentes et d’y instaurer la justice. En fait ceci est assorti de plusieurs conditions au-devant desquelles se trouve celle de fortifier rapidement le nouveau marquisat. Pour ce faire, il lui est loisible de procéder au peuplement avec des criminels extraits des geôles Modèle:Incise Une redevance est due à la couronne sous forme annuelle de dix mailles d'or et, lors des mutations, d’un faucon<ref name="ASMP" />. En réalité aucune fortification n'est élevée et dans une lettre de confirmation d'érection du marquisat, Modèle:Souverain2 rappelle le Modèle:Date- cette obligation pressante<ref>Modèle:Article.</ref>. Treize propriétaires de l'île, avant la révolution, sont connus puis le marquisat tombe en désuétudeModèle:Note.

En 1744, les Anglais Modèle:Incise proposent d'acheter les îles d’Hyères dont celle du Levant. L'offre fait débat mais finalement elle est rejetée en raison de la menace militaire qu'elle fait peser sur l'activité commerciale exercée sur les côtes de Provence<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Le naufrage de la Slava RossiiModèle:Note, le Modèle:Date- à la pointe du Russe<ref>Modèle:Géoportail.</ref>,<ref group=I>Modèle:Base Mémoire</ref>,<ref group=I>Modèle:Base Mémoire</ref>,Modèle:Note,<ref group="I">Modèle:YouTube.</ref>, témoigne d'une voie de navigation fréquentée. Ce vaisseau de ligne de trois-mâts et Modèle:Nombre de la Marine impériale russe appartient à une escadre en provenance de Kronstadt qui, après escales, se dirige vers Livourne. À la suite d'une erreur de navigation, de nuit et par mauvais temps, la roche surgit et immédiatement l'ancre est jetée en catastrophe mais les attaches se rompent. Le navire fait naufrage et met en péril les Modèle:Nombre. Hormis onze malades coincés dans l'infirmerie, ils sont tous sains et saufs après l'intervention des Hyèrois<ref name="SR">Modèle:Article.</ref>,Modèle:Note.

Révolution française et Empire

En 1793, après le siège de Toulon, les Anglais se replient et occupent l'île du Levant. Ceci s'accompagne du pillage de cultures jugées importantes et de la fin du prieuré des frères de la Sainte-Croix qui s'y sont installés<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

En 1811, la flotte anglaise menace toujours la France. Modèle:Souverain2 estime que Modèle:Citation en interdisant la navigation côtière. Le mouvement de la flotte adverse Modèle:Citation et, Modèle:Citation, il se trouve libre d’en assurer la fortification. Certes Modèle:Citation en elle-même, mais le fort de Port-Man, sur l’île voisine de Port-Cros, qui constitue un élément de défense, peut être protégé par ses feux. L'État ayant acheté au début de 1802 et de 1804 un terrain de Modèle:UnitéModèle:Sfn, il prévoit sur l'île du Levant un système défensif avec deux postes d'artillerie. L'un possède une tour de Modèle:NobrModèle:NoteModèle:Incise et l'autre une tour de Modèle:NobrModèle:Note Modèle:Incise. Durant la période des travaux, auxquels il alloue Modèle:Unité<ref name="T1-3" />, il ordonne la présence de Modèle:Unité commandés par un colonel avec des canons<ref name="C">Modèle:Ouvrage.</ref>, une fois ceux-ci terminés seuls Modèle:Nombre doivent suffire<ref name="T1-3" />. Il prévoit enfin la possibilité de transports avec Port-Cros<ref name="C" />.

Époque contemporaine

Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Le Modèle:Date républicaine, un Génois, Jean-François Gazzino, achète à Simon de Savornin de Saint Jean l'île du LevantModèle:Sfn. En 1817, il construit sur l'île voisine, à Port-Man, une usine pour produire de la soude<ref>Modèle:Chapitre.</ref>. Celle-ci permet la fabrication du savon de Marseille. À cette date, la production est extrêmement coûteuse en énergie et nécessite l'emploi de fours. Ceci est à l'origine d'une déforestation complète pendant presque vingt ansModèle:Sfn.

Le Modèle:Date-, le brick Marsouin de la Marine royale Modèle:Incise, victime d'une légère voie d'eau tente sous un fort mistral de gagner un abri dans la baie d’Hyères. Mais le trois-mâts manque à virer, il essaie de mouiller cependant les attaches des deux ancres rompent et il s'échoue à proximité de la plage des Grottes. L'équipage et les soixante-quinze militaires rapatriés d'Alger une fois sur l'île ne peuvent qu'assister à la dislocation du bâtiment<ref name="Mar">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,Modèle:Note. Ce naufrage témoigne de la fréquentation importante des voies maritimes menant à Toulon. Les mises en service du phare du TitanModèle:Note en 1837 et du sémaphore du TitanModèle:Note en 1863 n'influencent pas l'histoire de l'île mais témoignent aussi de cette situation particulière. Il s'agit de l'île de la rade d'Hyères la plus à l'est et presque la plus au large. Pour les navires, la côte est annoncée par cette première terre alors balisée puis avec laquelle il est possible de communiquer.

Fichier:Île du Levant - Château du comte de Pourtalès.jpg
Château du comte de Pourtalès.

Après le décès de Jean-François Gazzino, Antoine Pascal propriétaire-négociant achète aux enchères le Modèle:Date- l'île du Levant pour Modèle:Unité qu'il ne garde que transitoirement<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Puis succèdent divers propriétairesModèle:Note. Le Modèle:Date-, un citoyen suisse, le comte Henri de Pourtalès l'achète à Melchior de Grivel. Le Modèle:Date-, il est autorisé à y créer une colonie pénitentiaire. Ces lieux sont destinés aux jeunes détenus condamnés à un emprisonnement de plus de six mois et qui n'excède pas deux ans ainsi que les acquittés ayant agi sans discernement, mais non remis à leurs parents<ref name="Morin">Modèle:Article.</ref>,Modèle:Note. Toujours selon la loi, ces mineurs sont Modèle:Citation L’idée du législateur en créant les colonies pénitentiaires est de rééduquer les jeunes délinquants, pour la grande majorité coupables de mendicité ou de vagabondage donc issus de milieux pauvres voire sans parents, par des travaux agricoles dans un cadre régi par des règles sociales et religieuses<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Ainsi, la colonie agricole pénitentiaire de sainte Anne naitModèle:Sfn,Modèle:Note. Les Modèle:Nobr détenus arrivent le Modèle:Date- et cette main d'œuvre gratuite atteint presque trois cents individus le Modèle:Date-Modèle:Sfn. L'agriculture est orientée vers la viticulture, avec un vignoble de Modèle:Nombre Modèle:Incise<ref>Modèle:Article.</ref>, et la fabrication de pipes de bruyère. Ceci suppose d'arracher des souches de bruyère, d'ébarber des racines, de débiter des ébauchons et enfin de lustrer les pipes sur des tourets à polirModèle:Sfn. Ces tâches s'effectuent dans des conditions de vie difficiles dues à une nourriture frugale, des vêtements en haillon, une hygiène approximative sur un fond de brimades constantesModèle:Sfn. Des tentatives d'évasion ont lieu ainsi qu'au moins cinq révoltes<ref>Modèle:Article.</ref>.

Illustration en noir et blanc. Dans une pièce des enfants essaient d'échapper aux flammes.
Les Modèle:Citation brûlés vifs selon Modèle:Lang de 1867.

Le Modèle:Date-, éclate une révolte tragique au cours de laquelle treize enfants sont brulés vifs. Ceci se déroule quatre jours après l'arrivée de Modèle:Unité en provenance de la colonie horticole de saint Antoine proche d'Ajaccio. Cet établissement, qui vient de fermer, est la colonie correctionnelle destinée aux insoumis des colonies agricoles<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Cet apport représente un accroissement soudain de 23 % des Modèle:Unité préalables<ref>Modèle:Article.</ref>. Dès leur arrivée de nombreux Modèle:Citation refusent de travailler. Dans cette ambiance, prenant pour prétexte une mauvaise nourriture, une nuit, après l’extinction des feux, avec force cris les dortoirs sont saccagés. Puis les geôles où se trouvent des camarades punis sont ouvertes. Ensuite les magasins de vivres sont pillés et les révoltés, munis de pioches et de couteaux, s'enivrent. Finalement treize présumés Modèle:Citation (mouchardsModèle:Note) sont enfermés dans l'un des magasins auquel est mis le feu. L'ensemble se déroule alors que les gardiens, pourtant armés de sabres et de fusils, et autres adultes n'osent pas intervenir hormis le gardien du sémaphore qui, poussé dans une tranchée, a une jambe cassée et assiste impuissant au drame. Le Modèle:Date-, acheminés par la gabare à vapeur RobusteModèle:Note, le sous-préfet, le procureur impérial, un juge d'instruction et le capitaine de gendarmerie à la tête de Modèle:Unité appartenant à deux brigades de gendarmerie ainsi que Modèle:Unité de troupes de ligne d'une section d'infanterie coloniale arrivent et l'ordre est rétabliModèle:Sfn,<ref>Modèle:Article.</ref>. Le procès en assises de seize participantsModèle:Note est très largement retranscrit dans la presse nationale et anglo-saxonne à partir des données fournies Modèle:Langue par Le Droit et la Gazette des tribunaux. Il en résulte quatre condamnations à des travaux forcés à perpétuité, dix peines de détention allant de Modèle:Unité et deux acquittements<ref>Modèle:Article.</ref>,Modèle:Sfn,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Plan en noir et blanc figurant des bâtiments et des voies.
Plan du pénitencier.

La colonie pénitentiaire est évacuée le Modèle:Date-Modèle:Sfn. Pendant cette période, quatre-vingt-dix-neuf détenus de Modèle:Unité, soit un peu plus de 9 % des Modèle:Unité, sont morts sur l'îleModèle:Sfn,Modèle:Note. Ultérieurement des bâtiments servent de logement aux soldats de l'infanterie de marine de passage. Tel est le cas du château du comte de Pourtalès distant d'un kilomètre du pénitencier<ref group="I" name="Logement">Le logement des troupes au château du comte de Pourtalès ainsi que les troupes d'infanterie de marine dans leur cantonnement à proximité du pénitencier est visible sur Wikimedia Commons.</ref>. Ce dernier comprend trois grands dortoirs<ref group=I>Le bâtiment des dortoirs est visible sur Wikimedia Commons.</ref>, une école, une chapelle et des bâtiments utilitaires<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref group="I">Modèle:Lien web.</ref>. Ce pénitencier, dont il ne reste rien, est au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle recouvert par des logements militairesModèle:Sfn,Modèle:Note. La base Mérimée ne recense que deux caves possiblement utilisées comme cachots<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>,<ref group="I">Modèle:Ouvrage.</ref>. Depuis 1994, se trouve dans le cimetière une stèle surmontée d'une croix portant sur ses quatre faces le nom des décédés d'alors<ref group="I">Modèle:Lien web.</ref>,Modèle:Note.

Puis le Modèle:Date-, Modèle:Mme acquiert l'île, au prix de Modèle:Unité<ref>Modèle:Article.</ref>, ce qui permet à son époux, Simon Philippart, d'y installer un jardin d'essai au Jas-VieuxModèle:Note Modèle:Incise<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,Modèle:Sfn. En 1880, Marguerite Linden rachète l'ensemble et le Modèle:Date- son époux, Édouard Otlet, acquiert par adjudication portée à Modèle:Unité la propriété militaire. Ainsi pendant neuf ans, hormis les terrains du sémaphore et du phare, l’île du Levant redevient une propriété privéeModèle:Sfn.

Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle est marqué par la cohabitation de l'Armée et des naturistes. À compter de 1950, la première fait valoir ses droits en s'entourant du secret de la Défense nationale, ce qui s'accompagne de contraintes certaines pour les civils.

Domaine militaire
Carte topographique d'une île.
En rouge, limites du domaine militaire de l'île du Levant.

Le Modèle:Date-, considérant son intérêt stratégique, l'État acquiert, selon une adjudication de Modèle:Unité, Modèle:Unité de l'île soit seulement 93,5 % de la superficie totale Modèle:Incise<ref>Modèle:Article.</ref>,Modèle:Sfn,. Elle devient un terrain d'exercice pour des troupes d'infanterie de marineModèle:Sfn,<ref group="I" name="Logement" /> et pour l'escadre de Toulon. Ainsi en Modèle:Date- le cuirassier Amiral Duperré et le croiseur Sfax, la prennent pour cible d'entraînement au pilonnage d'artillerie. Ces campagnes de tir, qui se prolongent au-delà de 1920, provoquent parfois d'intenses incendiesModèle:Sfn. Elles prennent fin en 1928 avec la mise en location du terrainModèle:Sfn.

Du Modèle:Date- au Modèle:Date-, un chantier de la jeunesse française ayant pour objectif de réhabiliter les ruines du pénitencier s'installe sur l'île du Levant<ref>Modèle:Article.Modèle:Commentaire biblio</ref>.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, les Allemands peuvent servir une batterie de quatre canonsModèle:Sfn disposés avant la Guerre à proximité du phare du Titan. Toutefois ceux-ci n’interviennent pas le Modèle:Date- lorsque, au début de la nuit, le sous-marin français Casabianca et le chasseur de sous-marins auxiliaire de la Kriegsmarine [[Classe La Cancalaise|Modèle:Nobr]] s'affrontent. Les deux navires se séparent pensant avoir touché l’ennemi. Malgré le rapport du combat, certains alliés pensent que la baie de Cavalaire, alors extrême point ouest du débarquement de Provence, reste menacée<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Ceci justifie le Modèle:Date- un bombardement par des B-26 du Modèle:Langue<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group="I">Modèle:YouTube.</ref>,<ref group="I">Modèle:Lien web.</ref>. Puis en ouverture de la bataille, le Modèle:Date- à une heure du matin, les Modèle:2e Modèle:3e de la [[1er détachement du service spécial|Modèle:Langue]] débarquent par surprise, sans préparation d'artillerie navale, au Grand-CapModèle:Note et à la calanque du PontonModèle:Note,Modèle:Sfn, sur la côte sud-est de l'îleModèle:Sfn. Ces Modèle:Unité constituent la Modèle:Langue<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, de la Modèle:Langue qui assaille d'autre part l'île de Port-Cros. Face à eux se trouvent Modèle:Nobr de la Modèle:2e du Modèle:Langue. À Modèle:Heure<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> l'unité américano-canadienne, emmenée par le colonel Edwin Walker, ne découvre qu'un leurre en boisModèle:Note et à Modèle:Heure elle est maîtresse de toute l'îleModèle:Sfn,Modèle:Sfn,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Cliché numérique couleur. Navire de guerre porteur d'hélicoptères, semblant occuper toute la passe qu'il franchit.
Dixmude dans la passe des Grottes préparant l'exercice interarmées du Modèle:Date- localisé sur l'île du Levant.

Alors que depuis 1936 le bail auprès de l'État n'est pas renouvelé par les frères DurvilleModèle:Sfn, en Modèle:Date- la Marine nationale installe une petite station de lancement de missilesModèle:Sfn. Il s'agit de la première étape vers la constitution du Centre d'essais et de recherche d'engins spéciaux (CERES)<ref>Modèle:Chapitre.</ref>. Par exemple dans ce cadre, le Modèle:Date-, au milieu de la face nord-ouest de l'île du LevantModèle:Note, un sous-marin de classe Daphné torpille l’ex-gabarre La Puissante (Modèle:Nobr) qui sert de cible<ref name="LP" />. Après de nombreuses évolutions, cette base d'expérimentation et d'exercices devient le Modèle:Date- la DGA Essais de missiles<ref>Modèle:Légifrance.</ref>. Si une très faible part de son activité se fait vers l'expérimentation de fusées pour la recherche scientifique, l'essentiel est d'ordre militaire. Il s'agit de réaliser des essais de missiles, torpilles et autres munitions de gros calibre. Cela se réalise, avec les armées de l'air, de terre et de mer, dans tous les milieux possibles qu'ils soient aérien, terrestre, marin ou sous-marin<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=I>Modèle:Dailymotion.</ref>. Considéré comme relevant du secret de la Défense nationale, le siteModèle:Note hautement sécurisé n'est accessible qu'après habilitation. À ce même titre, l'accès au domaine maritime entourant l'île est, pour sa majeure partie, interdit sauf autorisation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Quant à l'espace aérien, il est placé dans la zone aéronautique Modèle:Nobr qui interdit formellement le survol de l'île par tout aéronef non autorisé<ref>Modèle:Légifrance.</ref>,Modèle:Note.

Domaine naturiste d’Héliopolis

Dessin publicitaire noir et blanc. Premier plan pins parasols puis la mer et en fond une île.
Illustration d'une publicité du périodique Naturisme, en 1931.

En 1928, la société immobilière du Rhône, qui devient la société immobilière des îles d'Or, achète aux héritiers Otlet, outre les Modèle:Unité de la batterie des Arbousiers, la voie de Modèle:Nombre qui joint la batterie des Arbousiers à celle du TitanModèle:Sfn. Celle-ci parcourt par les sommets presque toute la longueur de l'îleModèle:Sfn. Elle loue le reste de l'île à l’État, depuis le Modèle:Date-<ref>Modèle:Article.</ref>, selon un bail annuel de Modèle:Unité pour Modèle:UnitéModèle:Sfn. Gaston et André Durville Modèle:Incise la rachètent et inaugurent en Modèle:Date- HéliopolisModèle:Sfn,Modèle:Note. Il s'agit de créer un lieu dévolu au naturisme, et non pas dévolu au nudisme, tel que les Modèle:Citation. La création de la Société générale d'entreprise des îles d'Or est approuvée par la préfecture du Var le Modèle:Date-, le dépôt de son capital est effectif le Modèle:Date-. Elle érige les infrastructures, ainsi 1932 est la date retenue comme celle de la fondation d'Héliopolis<ref>Modèle:Article.</ref>. Le respect de l'environnement est mis en avant pour que chacun puisse profiter de la nature. Ainsi sont prohibés les panneaux publicitaires, les routes et le bruit. D'emblée le village est conçu pour permettre, non pas un simple séjour le week-end, mais une résidence à l'année. Des bungalows-type, certes sommaires mais en dur et non des tentes, sont proposésModèle:Sfn. Le succès est certain puisqu'en Modèle:Date-, pour trois cents parcelles, il n'en reste qu'une dizaine disponiblesModèle:Sfn. Enfin, malgré des travaux de viabilité plus coûteux que prévu, l'arrêté préfectoral du Modèle:Date- atteste de leur achèvementModèle:Sfn. Le développement cesse avec la Seconde Guerre mondiale où le quotidien des quelques résidents restés devient difficileModèle:Sfn. De Modèle:Date- à Modèle:Date- les Italiens occupent l'île. Après l'armistice avec le gouvernement italien les Allemands exigent l'évacuation de l'ile pour le Modèle:Date-. Ils placent des Arméniens de Modèle:Date- à Modèle:Date-, puis ils prennent leur placeModèle:Sfn.

Les résidents reviennent dès 1945Modèle:Sfn puis le camping des Grottes Modèle:Incise se remplit en masse en période estivale. Ceci pose des problèmes d'hygiène, d'approvisionnement en eau et de risque d'incendie. En 1955, la Marine clôt avec des barbelés son domaine et le chemin qui va de la batterie des Arbousiers à celle du TitanModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Puis après avoir toléré ce camping l'été, elle le ferme le Modèle:Date- en raison du secret de la Défense nationale, ce qui est considéré par les autochtones comme Modèle:CitationModèle:Sfn. Surviennent ensuite des expropriations intéressant les biens qui peuvent donner une vue sur les éléments relevant de ce secret<ref>Modèle:Légifrance</ref>. Les constructions ne sont plus de simples bungalows mais des villas et des hôtelsModèle:Sfn où séjournent l'été, suivant les années, quelques personnalités dont Michel Simon, Madeleine Renaud et Jean-Louis Barrault, Errol Flynn, Monique Watteau, Guy Béart, Annie Girardot, Jayne Mansfield, Rita Renoir ou Georges MoustakiModèle:Sfn. Si les Modèle:Nobr à 1970 voient la fréquentation de l'île augmenter Modèle:Incise, à compter de 1970 sa fréquentation décroitModèle:Sfn et Modèle:Unité à l'année sont recensés en 2018<ref name="InseeIRIS">Modèle:Lien web.</ref>. Ce n'est qu'en 1989 que l'île est électrifiéeModèle:Sfn, ce qui change considérablement la vie quotidienneModèle:Sfn.

Politique et administration

Administration

L'île du Levant relève de la commune d'HyèresModèle:Note dont elle est une fractionModèle:Incise ainsi créée le Modèle:Date-<ref>Modèle:Article.</ref>. Deux propriétaires y appliquent leurs règles. L'un est institutionnel et l'autre privé.

L'État

L'autorité du ministère des Armées, représentée depuis 1892 par la Marine nationale, est assurée depuis le Modèle:Date- par l'ingénieur en chef de l'armement, directeur du site Méditerranée de la DGA Essais de missiles<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,Modèle:Sfn qui agit de concert avec l'amiral commandant en chef pour la Méditerranée. L’Armée peut se prévaloir du secret de la Défense nationale pour s’affranchir de l’autorité civile, qui s’exerce sur toute l’île du Levant, si elle l’estime utileModèle:Note.

Le ministère de la Transition écologique et solidaire est également un acteur avec le service public des phares et balises de la Méditerranée dont le siège est à Marseille. Pour l'île du Levant, le centre opérationnel de balisage se trouve à ToulonModèle:Sfn.

L'Association syndicale libre du domaine naturiste d’Héliopolis

Photographie noir et blanc de deux hommes en buste torse nu.
Gaston Durville (à gauche). André Durville (à droite), en 1930.

Héliopolis est un domaine naturiste privé ouvert au public<ref>Modèle:Chapitre.</ref>. En d'autres termes, l'ensemble de la partie civile de l'île est constituée de lots dont les propriétaires privés sont obligatoirement réunis au sein de l'Association syndicale libre du domaine naturiste d’Héliopolis (ASL)<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Ils donnent au public l'accès aux parties communes du domaine.

De 1862<ref>Modèle:Article.</ref> à 1900 et depuis le Modèle:Date-, les adjoints spéciaux pour la fraction de l'île du Levant se succèdentModèle:Note. En effet, la loi prévoit que Modèle:Citation Elle indique qu'il Modèle:Citation Donc sans mandat électif obligé, il est le plus souvent choisi parmi les résidents pour accomplir ces fonctions administratives. Au-delà, son rôle est celui d'Modèle:Citation

Les statuts de l’ASL disposent que Modèle:Citation Ceci lui donne un rôle primordial dans la gestion de la partie civile de l'île tant dans sa vie intérieure que vis-à-vis de toutes les autorités.

Liste des présidents de l'ASL

PrésidentsModèle:Note de l'ASLModèle:Note
Début Fin Identité Qualité
1932 1963 André DurvilleModèle:Note Médecin<ref name=AB>Modèle:Ouvrage.</ref>
1963 1968 Guy DeloupyModèle:Note IngénieurModèle:Note Modèle:Petit)
1968 1970 Jacques ParisModèle:Note Commerçant en quincaillerieModèle:Note
1970 1971 Pierre ChataignonModèle:Note,Modèle:Note Agent d'assurancesModèle:Note
1971 1977 Paul AugierModèle:Sfn Géomètre de l'île Modèle:PetitModèle:Sfn
1977 1995 Philippe Fourneau-Faye<ref>Modèle:Ouvrage</ref> Viticulteur en Beaujolais
puis retraité<ref name=Perrussel>Modèle:Lien web.</ref>
1995 1995 Jean Miaille<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,Modèle:Note Journaliste, photographe et éditeur<ref>Modèle:Lien web.</ref>
1995 1998 Felix PoliModèle:Note Retraité Modèle:PetitModèle:Note
1998 2001 René Nicot<ref name="Polo"/> Retraité
(Modèle:Petit)Modèle:Note
2001 2013 Jacques Ollive<ref group=I>Modèle:Vid Modèle:Article.</ref> Retraité Modèle:PetitModèle:Note
2013 2016 Jean-Yves Gacon<ref>Modèle:Lien web.</ref> Retraité Modèle:Petit
2016 2019 Chantal Aumasson<ref>Modèle:Article.</ref> Retraitée Modèle:PetitModèle:Note
2019 2022 Brigite Gelman<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> Retraitée Modèle:PetitModèle:Note
2022 2023 Gérard CercetModèle:Note,Modèle:Note Ex-cadre de banqueModèle:Note
2023 Laurette AlarioModèle:Note,Modèle:Note

Rattachements administratifs et électoraux

Électoralement, en tant que fractionModèle:Note, l'île ne peut pas être une entité. Une mairie annexe<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref> témoigne de son appartenance à la commune d'Hyères. À ce titre elle dépend du canton d'Hyères, de la Modèle:3e du Var ainsi que de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Tendances politiques et résultats

Depuis le Modèle:Date-, au sein de la mairie annexe est installé le bureau de vote Modèle:N° qui permet d'établir les scrutins<ref name=RV>Modèle:Article.</ref>. Son ressort géographique est celui de la totalité de l'île du Levant. La présidence est assurée par l'adjoint spécial de l'île élu par le conseil municipal d'Hyères Modèle:Incise<ref name=RV/>. Depuis au moins 2014, un certain nombre de constations sont possibles. Le nombre d'inscrits sur les listes électorales, tout en le suivant, est supérieur à celui du nombre de résidents. La participation est superposable à celle de l'ensemble de population française. Localement le suffrage des électeurs se porte avec un score supérieur vers l'élu final de la circonscription. Ceci hormis les élections municipales et législatives. Les résultats des seconds tours font apparaître un territoire administratif dominé par la droite alors que le parti plus à son extrême arrive parfois en seconde positionModèle:Note.

Résultats du second tour du bureau de vote de l'île du Levant
Années Élections Inscrits Votants Élus Modèle:Abréviation Battus Nb vx
2022 Législative<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> 139 70 Stéphane Rambaud RN 16 Isabelle Monfort Ensemble 48
2022 Présidentielle<ref>Modèle:Lien web.</ref> 139 95 Emmanuel Macron EM 71 Marine Le Pen RN 17
2021 Régionale<ref name=DetR>Modèle:Lien web.</ref> 134 69 Renaud Muselier LR 51 Thierry Mariani RN 16
2021 Départementale<ref name=DetR/> 134 69 Véronique Bernardini
Francis Roux
LR-UDI 55 Jean-Michel Eynard-Tomatis
Jacqueline Pentel
RN 8
2020 Municipale<ref>Modèle:Lien web.</ref> 161 74 Jean-Pierre Giran LR 15 Jacques Politi / Yves Kbaïer DVD / RN 52 / 3

Équipements et services publics

Carte postale noir et blanc. Vue surplombant un bâtiment à flanc de coteau de plein pied avec une terrasse sur laquelle se trouvent des adultes atablés et un enfant dans une voiture à pédales.
Le Bazar, en 1934.

Dans le village se trouvent un bureau de posteModèle:Note, une boulangerie, Le Bazar Modèle:InciseModèle:Note, quelques commerces, plusieurs bars et restaurants.

Électricité

Lors de la construction d’Héliopolis, une centrale électrique doit assurer les besoins du lotissement. Mais du fait d'un fonctionnement insuffisant elle est abandonnéeModèle:Sfn Modèle:Incise. Sur le domaine militaire dès le début des années 1950 Modèle:Incise, des groupes électrogènes sont installés puis leur nombre est augmenté<ref>Modèle:Chapitre.</ref>. Sur la partie civile, les années 1970-1980 annoncent l’installation de groupes électrogènes bruyants et malodorants. L’intervention de Philippe Fourneau, syndic, Modèle:Incise permet l’arrivée de l’électricité depuis Le Lavandou via l’anse de Port-Man<ref group=I>Modèle:Article.</ref>. Ainsi le Modèle:Date- en a lieu l’inauguration<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il n'existe pas d'éclairage public sur l'île. Ce choix, qui oblige à se munir d'une lampe-torche la nuit, est inscrit dans le cahier des charges. Il permet de profiter du ciel étoiléModèle:Sfn.

Eaux et déchets

Photographie couleur. Les collines entourant cette modeste étendue d'eau sont couvertes d'arbres de faible hauteur et de la garigue.
Retenue collinaire du Jas-Vieux, en 2015.

L’eau potable n’est pas distribuée dans l’île<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Toutefois en 1771, il est précisé que Modèle:Citation Modèle:Incise. Il apparaît que lors de la création d’Héliopolis, avant 1934, cinq puits sont creusés<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Dans les années 1970, ceci est progressivement complété par un forage de Modèle:Nobr puis un autre qui alimentent un réservoir<ref name=Var-Matin>Modèle:Article.</ref> de Modèle:Unité Modèle:InciseModèle:Note et des forages privés. Sur la partie militaire, il existe onze forages cartographiés<ref name=Var-Matin/> et deux réservoirs qui représentent une capacité de stockage totale de Modèle:Unité Modèle:Incise. S'adjoignent trois retenues collinaires que sont les étangs du Jas-Vieux (Modèle:Unité)Modèle:Note,<ref group=I name=BJV/> et du Haut (Modèle:Unité)Modèle:Note,<ref group=I name=BH/> qui alimentent le barrage du Bas (Modèle:Unité)Modèle:Note,<ref group=I name=BB/>. Une usine après traitement délivre l’eau aux installations militaires. En cas de déficit leur ravitaillement est assuré par le Gapeau<ref>Modèle:Lien web.</ref> qui alimente le point d’eau du Haut<ref name=Augias>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name=A325/>.

Il n'existe pas de réseau de tout à l'égout. Par ailleurs l'absence d'activité artisanale ou industrielle permet de s'affranchir de toute pollution chimique. Sur la partie civile chaque habitation est théoriquement équipée d’une fosse septique. Sur le domaine militaire les eaux usées sont rejetées en mer après broyage. L’exutoire se trouve à Modèle:Unité de la côte nord à environ Modèle:Nobr de profondeur. Le flux polluant généré varie suivant les effectifs militaires présents en cours d’année, estiment les responsables du parc national de Port-Cros sans pouvoir l'étudier. Ceci doit rendre complexes les méthodes de traitement envisageables. Il existe aussi des fosses septiques<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Les déchets font l’objet d’une collecte, depuis 1984Modèle:Sfn Modèle:Incise, au moins mensuelle pour être ensuite recyclés ou entreposés dans une déchetterie située sur le continent<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Enseignement

En Modèle:Date-, est ouverte une Modèle:Citation privée. Selon la conception des frères Durville, les activités physiques prédominent ce qui sert de modèle pour quelques établissementsModèle:Sfn. Mais, faute de moyens financiers, elle doit fermer fin 1935<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,Modèle:Sfn. Puis une école publique primaire est inaugurée le Modèle:Date- mais dès le Modèle:Date- l'inspecteur juge les locaux inhabitables et, en absence d'intervention du propriétaire ou du maire, ferme l'établissement<ref group=I>Modèle:Article.</ref>,Modèle:Sfn,<ref>Modèle:Article.</ref>. Elle rouvre après la guerre le Modèle:Date-Modèle:Sfn puis l'académie de Nice, après l'année scolaire 2006-2007, décide sa fermeture<ref>Modèle:Article.</ref>. Ainsi plus de vingt instituteurs se succèdent pendant soixante-quinze ansModèle:Note.

Santé

Aucun médecin n'est installé de façon pérenne sur l'île. Le SAMU est appelé en cas d'urgence médicale. Celui-ci en cas de nécessité contacte le CROSS Modèle:Nobr. Le premier temps de l'évacuation sanitaire est assuré par les marins-pompiers dans le cadre du secours à la personne. Puis sont sollicités soit la vedette de secours de la SNSM station Modèle:Nobr Modèle:Incise ou d'Hyères Modèle:Incise<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>, soit en période estivale un hélicoptère de la sécurité civile Modèle:Incise pré-positionné sur l'aérodrome du Luc - Le Cannet avec un médecin à bord qui assure un transfert vers le centre hospitalier Marie-José Treffot à Hyères ou l'hôpital d'instruction des armées Sainte-Anne à Toulon<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>.

Justice et sécurité

Au titre de la commune d'Hyères, l'île du Levant relève du tribunal de proximité et du tribunal de grande instance de Toulon. Elle dépend également du tribunal pour enfants, du conseil de prud'hommes et du tribunal de commerce de cette ville. La cour d'appel d'Aix-en-Provence peut être amenée à statuer pour ces juridictions. Également à Toulon se trouve le tribunal administratif dont l'instance supérieure est la cour administrative d'appel de Marseille<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

À terre, sur le domaine militaire la brigade de gendarmerie de l'Armement de Toulon assure une présence continue et dispose de tous les pouvoirs de police judiciaire, administrative et militaire. Elle est compétente pour les personnes civiles et les militaires. Son rôle est important dans le respect du secret de la Défense nationale<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur le domaine civil, la police municipale d'Hyères est sur place sachant que le commissariat de police d'Hyères est compétent<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En mer, le groupement de la gendarmerie maritime Méditerranée agit sur toutes les eaux territoriales<ref>Modèle:Lien web.</ref>,Modèle:Note.

Population et société

Démographie

Comme tout habitant du levant, de l’orient, les habitants sont appelés les Levantins<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Au travers des écritsModèle:Note, il apparaît que la population de l'île fluctue selon la présence de groupes au début religieux puis pénitentiaire et enfin naturiste.

Un peuplement monacal certain mais restreint est attesté au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle selon les Conférences de Jean Cassien. Puis de nouveau, des moines sont présents aux {{#switch: et

 | e | er | = 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: XIII|-| – | XIII }}Modèle:S mini- siècle
 | 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles

}}, selon des bulles pontificales<ref name=B394-2/>. Après un abandon du lieu, en 1536 Modèle:Citation<ref name=Jahandiez>Modèle:Ouvrage.</ref> Il est possible de dénombrer en 1755 huit familles. Ce nombre reste stable en 1757 avec quatre familles de paysans puis huit ménages en 1771<ref name=Pasq/>. À ceux-ci s'adjoignent les frères de la Sainte-Croix. Mais Modèle:Citation Ainsi en 1796, la population est réduite à Modèle:Citation. Plus tard, en 1827, il ne se trouve que Modèle:Citation Entre 1861 et 1878, la colonie pénitentiaire va jusqu’à Modèle:Nobr sachant qu'en 1876 ne sont comptés que Modèle:Nobr<ref name=Jahandiez/>. Ce chiffre décroît à Modèle:Nobr en 1898<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> puis se stabilise les trente années suivantes avec Modèle:Nobr en 1913 puis Modèle:Nobr en 1928<ref name=Jahandiez/>,Modèle:Note.

Survient ensuite la création d'Héliopolis par les naturistes. Ainsi à sa création en 1931, le recensement relève toujours Modèle:Unité<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> alors qu'en 1933, soit seulement deux ans après les données précédentes, un quotidien estime cette population à Modèle:Nobr<ref>Modèle:Article.</ref>. Ce nombre est confirmé par le recensement du Modèle:Date- auquel s'adjoignent Modèle:UnitéModèle:Sfn. En Modèle:Date-, la population est réduite à Modèle:Nobr avant que les Allemands ordonnent pour le Modèle:Date- une évacuation complète de l'île hormis Modèle:NobrModèle:Sfn. En 1955 la population est estimée de nouveau à Modèle:Nobr<ref name=Clotis55/>. Mais en 2003, celle-ci n'est plus que de Modèle:Nobr<ref>Modèle:Chapitre.</ref>. Puis, en 2006, le déclin persiste avec Modèle:Nobr permanents<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Selon les îlots regroupés pour l'information statistique (IRIS) employés par l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) il est possible d'analyser la population de l'île. En 2018, la population totale est de Modèle:Nombre<ref name=InseeIRIS/> pour Modèle:Nombre sur le territoire de la commune d'Hyères<ref name=HyèresPOP>Modèle:Lien web.</ref>. Modèle:Pyramide des âges Modèle:Pyramide des âges

La répartition est très particulière ainsi qu'en témoigne l'année 2018. La population masculine de l'île (64 %) est largement supérieure à la population féminine (36 %)<ref name=InseeIRIS/>. Ceci est sans comparaison avec la répartition locale d'Hyères qui est même légèrement inverse (45 % et 52 %)<ref name=HyèresPOP/> ou avec la répartition nationale (48,47 % et 51,53 %)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le taux de personnes âgées de plus de Modèle:Nobr (68 %)<ref name=InseeIRIS/>, est supérieur à celui d'Hyères (35 %)<ref name=HyèresPOP/> et au taux national (24,4 %)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Par ailleurs, l'absence d'enfant indique que le renouvellement de cette population, déjà âgée, ne peut résulter dans l'avenir que d'un solde migratoire positifModèle:Note.

Toutefois ceci n'inclut pas certains résidents à l'année et, sans que le nombre de militaires soit divulgué<ref name=HF/>, début 2012 il est établi que Modèle:Citation. En 2022 ce nombre varie peu, il est porté à Modèle:Unité<ref>Modèle:Article.</ref>. Enfin, il faut prendre en compte l’accueil touristique, estimé en 2008, à Modèle:Unité aux beaux jours<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Manifestations culturelles et festivités

Plusieurs associations contribuent à la vie du village, en proposant des expositions, des concerts, des visites, des actions en faveur du patrimoine et de la nature, des activités culturelles et sportives ou simplement ludiques. Parmi ces dernières la plus ancienne date de 1946. À la mi-août, au cours de ce qui devient une institution, est procédé à l’élection de Miss et Mister Levant Modèle:Incise<ref>Modèle:Article.</ref>,Modèle:Sfn,<ref>Modèle:Article.</ref>. Depuis 1949Modèle:Note, est organisé l’aller-retour à la nage vers Port-Man Modèle:Incise. Cette compétition annuelle a pour prétexte un écrit de 1882. Il y est indiqué qu’une vieille Levantine réalise ce trajet pour assister aux offices religieux chaque dimanche et jour de fête<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.

Sports

Un centre UCPA est consacré à la pratique de la plongée sous-marine pour les membres de plus de dix-huit ans. Il est ouvert à partir du Modèle:Lnobr (ou P1 CMAS). Il permet de découvrir les randonnées palmées et la plongée autour du parc national de Port-Cros<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Cultes

Photographie noir et blanc d'une statue en bronze. Une femme drapée en pieds couronnée porte un enfant.
Statue de sainte Anne offerte au comte de Pourtalès vers 1870.

Le rite romain prévaut largement et fait de sainte Anne la patronne de l'îleModèle:Note. Sa statue est offerte au comte de Pourtalès par les habitants. Il s’agit d’un élément en bronze d'un mètre de hauteur. Érigée sur une pyramide quadrangulaire, sur la Modèle:Nobr Modèle:Incise son visage et celui de l’enfant Jésus sont tournés vers la colonie pénitentiaire qu’ils protègent. Celle-ci toujours décrite en 1937<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> repose décapitée au pied de son piédestal en 1949<ref group=I>Les restes de la statue de sainte Anne en 1949 sont visibles sur Wikimedia Commons.</ref> puis elle disparaît. Son socle est encore visible en 1950<ref>Modèle:Article.</ref>. Une consécration de l'île a lieu le Modèle:Date-Modèle:Sfn puis les messes sont célébrées en plein air. Ultérieurement une chapelle est édifiée sur les plans d'Arnaud Moulin, curé et possesseur d'un terrain dont il fait don<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>. Ainsi, depuis fin 1954, les messes sont célébrées à la chapelle du Christ-Roi<ref group=I>Modèle:Ouvrage.</ref>,Modèle:Sfn. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, en juillet et août chaque semaine, une messe catholique romaine est célébrée par un prêtre de la paroisse du Lavandou dont elle dépend<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le cimetière se trouve en zone militaire et n'est accessible qu'exceptionnellement le jour de la Toussaint et lors de sépulture. Un mur du souvenir, permettant d'apposer une plaque en mémoire d'un décédé, est donc érigé le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Économie

La pêche professionnelle n’est exercée que par un seul habitant. D’une façon plus étendue une vingtaine de pêcheurs de la prud’homie du Lavandou, dans un cadre extrêmement règlementé dépendant des autorisations temporaires accordées par l’autorité militaire, peut fréquenter une partie des eaux de l’île<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

L'accueil touristique est la ressource de l'île. L'hébergement touristique est assuré par quatre hôtels, vingt villas en location et de façon rémunérée auprès de certains particuliers<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Bien qu'il n'existe pas sur l'île de monument inscrit sur l'Inventaire supplémentaire des monuments historiques ou classé au titre des monuments historiques français, la batterie des Arbousiers<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> et le phare du Titan<ref name=MPhT>Modèle:Base Mérimée.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> sont répertoriés à l'inventaire général du patrimoine culturel français.

Le sémaphore du Titan est également un monument notoire de l'île.

Batterie des Arbousiers

Cliché de bâtiment. Devant façade, piscine rectangulaire avec pont-levis. En angle, statue de couple nu enlacé.
Reste de la tour Modèle:NobrModèle:Note de la batterie des Arbousiers, en 2015.

Deux appellations rappellent la fonction de l’ouvrage et son commanditaire. Ainsi la batterie des Arbousiers est le nom figurant sur les anciens cadastres et repris dans la base MériméeModèle:Sfn puis la tour est dite est « fort Napoléon » par les frères Durville qui en font leur résidenceModèle:Sfn. Il s'agit d'une demeure, désormais privée, qui appartient à Héliopolis, et le domine à Modèle:NobrModèle:Note.

En 1531, Modèle:Souverain2 crée le marquisat des îles d'Or, dont fait partie l’île du Levant, qu’il donne à Bertrand d'Ornézan. En contre-partie, celui-ci doit s’engager à fortifier l’ensemble de son marquisat contre les pirates, les corsaires ou les troupes régulières. En réalité, ni lui ni ses successeurs ne semblent établir de fortification. En 1634, alors que les Espagnols rassemblent à Naples une flotte qui menace la France, Richelieu dote les îles voisines de Porquerolles et de Port-Cros de forteresses mais néglige l’île du Levant. De Peiresc, contemporain, explique l'absence de fortification car Modèle:Citation. En 1747 puis en 1752, Milet de Monville mentionne un ancien fort du Titan qui contient dans son enceinte des casernes, une chapelle, une citerne et des magasins ainsi qu’une tour abandonnée avec sur la plateforme quelques tronçons de canons de Modèle:Unité aux armes des GondiModèle:Sfn,<ref name=TF>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,Modèle:Note. Il situe celui-ci au milieu de l’île sur la carte qu’il produit, mais il n’envisage pas de réarmement<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

En Modèle:Date-, le siège de Toulon chasse les Anglais. Ils vont alors dans la rade d’Hyères et en occupent toutes les îles. Sur l'île de Port-Cros la destruction du fort de l'Estissac laisse sans défense la radeModèle:Sfn. Pour qu’elle constitue de nouveau un abri pour la flotte française, qui n’a pas la maîtrise de la haute mer, Modèle:Souverain2 estime le Modèle:Date- nécessaire en attendant la reconstruction, d’installer sur l’île du Levant qu'il considère en elle-même comme Modèle:Citation. Une tour carrée de Modèle:Nobr de côté est alors construite<ref group=I>Modèle:Ouvrage.</ref> à compter de 1813<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Elle est conforme aux directives de l’Empereur<ref name=DC>Modèle:Ouvrage.</ref> avec une hauteur, depuis les fossés, de Modèle:Nobr soit trois niveaux en comptant le niveau inférieur. Ce fossé encore visible, de trois mètres de large et de deux mètres de profondeur, est partiellement creusé dans la roche. S’y adjoint une contrescarpe non maçonnée seulement visible au nord-ouest. L’ensemble constitue une redoute qui comprend aussi une citerne toujours en fonctionnement. La plateforme supérieure est occupée par les petites pièces de campagne qui battent la passe des Grottes et la rade de Port-Man par ailleurs elles interdisent un débarquement à l’Avis. Les [[canon de 36 livres|canons de Modèle:Nobr]] sont placés en contrebas sur une plateforme de tir taillée dans le rocher. Ils battent la passe vers le cap Bénat. Ainsi Modèle:CitationModèle:Sfn L’ouvrage est très rapidement abandonné par l’Armée d’autant que dès 1860 l’île de Bagaud est armée. Ainsi en 1862, la position est simplement dénommée sur les cartes d'état-major vigie du Titan<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le Modèle:Date- à la demande de l'Armée la place est supprimée donc rayée de tout tableau de classement<ref>Modèle:Article.</ref>. La parcelle de Modèle:Nobr sur laquelle elle se trouve est vendue en 1883.

Photographie couleur de vestiges d'une tour ronde vue de profil surplomblant la mer.
Vestiges de la tour du Titan, en 2007.

Les frères Durville décident d’en faire leur résidence et conservent l'enceinte avec ses annexes en pratiquant simplement quelques ouvertures. L'aspect crénelé d'origine<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> fait place à un toit en terrasse. Durant la Seconde Guerre mondiale l’ensemble brûle puis est reconstruit en 1950Modèle:Sfn. Ultérieurement le toit est en tuiles à quatre pans et une piscine, partiellement recouverte d'un pont-levis fictif, est installée dans les fossés. Sur l'un de ses bords se trouve une statue en bronze de Hans Jörg Limbach figurant un couple nu enlacéModèle:Sfn.

Toujours selon les directives de Napoléon de 1811, la défense des côtes est complétée par une batterie de bien moindre importance dotée d’une tour Modèle:Nobr<ref name=DC/>,Modèle:Note Modèle:Incise. L'ensemble comprend alors une tour antérieure au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle qui apparaît cylindrique Modèle:Citation<ref group=I>Modèle:Ouvrage.</ref>. Celle-ci est située sur un terrain de Modèle:NobrModèle:Sfn, vers l'extrémité sud-est de l'île donc de situation opposée à la fortification précédenteModèle:Note. Elle défend l’anse du Liserot et le port qui s’y trouve Modèle:Incise<ref name=T1-3/>. Il n’en reste que les ruines<ref group=I>Modèle:Ouvrage.</ref> ainsi que celles d'un parapet adjacent<ref group=I>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Phare du Titan

Modèle:Article détaillé Sans ruine connue, les écrits indiquent que les Massaliètes choisissent les îles d'Hyères pour établir un poste fortifié permettant d’envoyer un signal d’alerte lumineux dans le cadre de la défense de leurs possessions. Il est probable que ce soit l'île du Levant<ref name=Corre4/>. De même la présence d’un Modèle:LangueModèle:Note sur l'île est ordonnée en 1302 par Richard de Gambatezza, sénéchal des comtés de Provence et de Forcalquier<ref>Modèle:Chapitre.</ref>. Ce système de signal Modèle:Incise lorsqu’il est bref indique que le guetteur voit un ennemi, alors que lorsqu’il est durable constitue un élément de sécurité<ref>Modèle:Chapitre.</ref>. Il est visible d’une part depuis le cap Bénat et d’autre part depuis le cap Camarat<ref>Modèle:Chapitre.</ref>, constituant l’un des maillons d’une chaine qui s’étend sur la façade maritime du comté de Provence de la pointe de l'Espiguette à La Turbie<ref name=Corre4/>.

Photographie en couleur d'un phare avec son bâtiment attenant pour les gardiens.
Façade nord du phare du Titan, en 2015.

La décision de la construction d'un phare est consécutive au développement de l’activité maritime, due notamment au transport de troupes et de marchandises lors de la conquête de l’Algérie. En effet, la région du port de Toulon devient stratégique<ref name=291-2>Modèle:Ouvrage.</ref>. L'acquisition des terrains est confiée le Modèle:Date- au préfet du Var, qui négocie donc initialement avec le propriétaire, Jean-François Gazzino. Bien que les travaux débutent rapidement, l'affaire n’est close qu'avec le marquis de Retz, devenu propriétaire entre-temps des terrains d'assise du phare, le Modèle:Date-Modèle:Sfn,Modèle:Note. L'accès se fait depuis une calanque Modèle:Incise où accoste le navire des Ponts et Chaussées. Il comprend un accès difficile qui permet de Modèle:Citation dans la rocheModèle:Note. Cette première partie représente un dénivelé de soixante-trois mètres par rapport à la mer<ref name=Legrand>Modèle:Ouvrage.</ref>. L'emplacement retenu pour la construction est alors proche et les matériaux sont acheminés par charrettesModèle:Note,Modèle:Sfn.

Modèle:Citation, le bâtiment entièrement blanc a une base carrée<ref group=I>Modèle:Ouvrage.</ref>. De part et d’autre de la porte d’entrée, à laquelle on accède par quelques marches, se trouvent deux fenêtres qui correspondent à des pièces techniques. Puis leurs succèdent deux chambres ayant chacune une fenêtre sur les autres façades. Enfin, le rez-de-chaussée se termine par un vestibule distribuant sur un salon et une cuisine dont les fenêtres encadrent une porte extérieureModèle:Sfn. Au centre se trouve la tour carrée du phare, en maçonnerie de pierres lisses, de Modèle:Unité entre le sol et la plateformeModèle:Note. Ce feu blanc fixe est de Modèle:3eModèle:Note, dioptriqueModèle:Note avec une optique de focale Modèle:Unité<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Visible depuis cinq lieues marinesModèle:Note, il s’adresse aux navigateurs venant de l’Est<ref name=Legrand/>. La mise en service du phare a lieu le Modèle:Date-. Les Ponts et Chaussées décident, le Modèle:Date-, de construire un bâtiment annexe pour accueillir les familles des gardiens<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Il s’agit d’une maison rectangulaire d’un étage avec sur chaque façade trois ouvertures par étage. Celles du bas sont plus hautes et plus larges que celles du haut<ref group=I>Modèle:Ouvrage.</ref>. Ce logement, à quelques mètres du phare, est bien équipéModèle:Sfn.

Par ailleurs, plein est, le haut-fond de L’Esquadillon représente un écueil peu visible par grosse merModèle:Note et qui se trouve seulement à environ Modèle:Nobr du phareModèle:Note. Enfin, exactement dans la même direction, un rocher affleure à Modèle:Nobr du phare constituant un danger isolé. Celui-ci est indiqué en 1838 par un système de signaux supporté par des tiges métalliques auquel fait place depuis la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle la tourelle de L’Esquillade<ref>Modèle:Chapitre.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,Modèle:Note.

Le Modèle:Date-, le phare d'origine est jugé insuffisant. Il est donc complété d'une tour légèrement tronconique. Celle-ci, blanche, est adossée au bâtiment carré avec lequel elle communique par un petit couloir. La tour centrale initiale est étêtée ; elle présente des corniches de pierres apparentes et un toit en tuiles arrondies. La nouvelle tour domine la mer à Modèle:Unité avec une taille générale de Modèle:Unité au-dessus du sol et une hauteur de la focale de Modèle:Unité. Ce feu, à éclat blanc toutes les cinq secondes, possède une lentille de quatre panneaux au quart avec une focale de Modèle:Unité, ce qui permet une portée de Modèle:Nobr Modèle:Incise<ref name="MPhT" />. Il existe une cuve de rotation de trois litres, au mercure, séparée du plateau de l'optique. Cet élément est remarquable car il est le seul encore existant en France<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Durant la Seconde Guerre mondiale, le phare est mitraillé mais reste en état de marche. Malgré les réparations, notamment en 1948, la lanterne en porte encore les traces. À l'inverse, les installations qui permettent son accès depuis la mer sont détruites par les bombardements, de même que la toiture et les dépendances de l'habitationModèle:Sfn. Le phare est automatisé en 1984 avec une garde assurée depuis ToulonModèle:Sfn. En 1988, la maison du gardien est murée pour la protégerModèle:Sfn.

Sémaphore du Titan

Carte postale noire et blanche avec la photographie du sémaphore du Titan.
Sémaphore du Titan avant 1925.

Le sémaphore du Titan, construit en 1862, est mis en service en 1863. La parcelle, achetée par l'État les 15 et Modèle:Date-Modèle:Sfn,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, se situe en regard du phare du Titan, vers l’extrémité orientale de l’île. Ainsi, sans occuper une pointe il ferme la calanque du PhareModèle:Note,<ref group=I>Modèle:Ouvrage.</ref>. Il est de type Toulon ou Méditerranée correspondant au modèle approuvé en 1860 pour la Modèle:5e maritime Modèle:Incise. Le bâtiment d'habitation de plain-pied est rectangulaire et comporte deux appartements de trois pièces pour les guetteurs. Un hall accède à la tour ronde qui le prolonge. Celle-ci sur trois niveaux comprend deux pièces circulaires et un toit terrasse. Ainsi l’édifice occupe Modèle:Unité au sol, pour une hauteur, avec la tour, de dix mètres soit cent-onze mètres au-dessus de la mer. Sa fonction essentielle, puisqu’il permet les communications entre la terre et les navires, tient au mât de signaux. Celui-ci comporte un haut-mât de Modèle:Unité et un bas-mât de Modèle:Unité ce qui permet un total de Modèle:Unité. Quant au mât porte-pavillons il est haut de Modèle:Nobr. L'ensemble de type Depillon est déposé en Modèle:Date-<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> au profit, sur la terrasse de la tour, d'un abri hexagonal pour loger un projecteur de communications<ref group=I>Modèle:Ouvrage.</ref>. Il est occupé successivement par les armées italienne de Modèle:Date- à Modèle:Date- puis arménienne jusqu'en Modèle:Date- et enfin allemande de cette date jusqu'au débarquement de Provence qui l’endommage. Plus tard, il est utilisé par la DGA Essais de missiles comme poste de direction de tirs<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Toujours présent en 2018, l'utilité du bâtiment étant contestable, sa destruction est envisagée faute de crédits pour l'entretien<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Patrimoine culturel

Naturisme

Logo. Sur une terre en diagonale, reposant sur la mer, un soleil se lève. Rayons et gouttelettes multicolores entourent.
Association naturiste Le Levant Naturiste (LLN), créée en 2014<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Cliché noir et blanc. Personnages sur un port depuis un navire.
Ayguade du Levant depuis un bateau en 1964 : des nudistes bravent l'interdit.

Le naturisme nait en Allemagne au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn. La pensée se diffuse en Europe mais il se structure toujours en Allemagne au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn. Le rôle des frères Durville, parmi d’autres, avec la création de Physiopolis puis d’Héliopolis en 1931, qui acquiert une réputation internationaleModèle:Sfn, survient en France alors que le Troisième Reich bannit le concept. Les Durville préconisent alors un « psycho-naturismeModèle:Note ». Leur doctrine allie une alimentation moins riche, l'exercice physique, une exposition du corps à l'air libre et au soleil et un travail mentalModèle:Sfn.

Avant la Seconde Guerre mondiale, Héliopolis se développe très rapidement ainsi qu’en témoignent plusieurs événements. Une boulangerie est inaugurée puis un premier mariage est célébré le Modèle:Date-<ref>Modèle:Article. Extraits transcrits sur Modèle:Lien web.</ref>, viennent ensuite en Modèle:Date- l'ouverture d'une école privéeModèle:Sfn et le Modèle:Date- celle de la poste, qui marque aussi l'arrivée du téléphone<ref name=PTT>Modèle:Article. Extraits transcrits sur Modèle:Lien web.</ref>,<ref name=PetT/>,Modèle:Note. Cependant, dès le lancement, une promotion précise que Modèle:Citation Et un arrêté municipal du Modèle:Date- confirme que Modèle:Citation a été imposé sur le domaine publicModèle:Sfn. Ce village devient une destination célèbre dans les années 1930. Il correspond à l'idéal sociétal de proximité avec la nature et au développement des congés payés qui démocratisent les vacancesModèle:Sfn. La commune d’Hyères s’est semble-t-il ouverte au tourisme grâce à la création d’HéliopolisModèle:Sfn décrite comme Modèle:Citation La conception du lieu est ainsi résumée : Modèle:Citation bloc

Photographie d'une en-tête den noire et blanc d'un périodique.
En-tête du premier numéro du périodique de l'ADIL, en 1950.

Après la Seconde Guerre mondiale, les frères Durville sont absents. Le naturisme ne peut plus reposer sur le principe hygiéniste dévoyé par les nazis. Le nudisme de loisirs est de mise dans certains centres, précédant ainsi la libéralisation des corpsModèle:Sfn. Dans ce contexte, en 1947 est fondée l'association des Amis de l’île du Levant (ADIL)<ref>Modèle:Article. en tête, suite a, suite b, suite c, suite d, suite e et suite f.</ref> qui compte en 1950, au travers de la France, Modèle:UnitéModèle:Sfn. En 1958, elle adhère à la Fédération française de naturisme (FFN). Son histoire est symptomatique de l'évolution du naturisme qui accepte ou non la nuditéModèle:Sfn. À Héliopolis, le tourisme de masse se développe ainsi que le camping Modèle:Incise qui reste une excellente affaire pour la commune d’HyèresModèle:Sfn Modèle:Incise. Ainsi l’afflux touristique est certain avec Modèle:Unité au village et Modèle:Unité dont 55 % d’étrangersModèle:Sfn. En 1952, la nudité reste interdite dans le village mais autorisée sur les plagesModèle:Sfn. Ceci fait débat entre les TextilesModèle:Note et les tenants d'une nudité possibleModèle:Sfn. En 1973, la Fédération naturiste internationale Modèle:Incise arrête pour définition : Modèle:Citation Entre 1971 et 2015, sur l'île, la pratique du naturisme fait l'objet de plusieurs arrêtés municipaux complétés d'une note qui définissent trois zones où la nudité est interdite, tolérée ou possible<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Dans les Modèle:Nobr, la fréquentation ne cesse de décliner alors que la FFN recense Modèle:Unité de Français pratiquants. Ceci est attribué à la multiplication des plages où le nudisme se pratique<ref>Modèle:Article.</ref>.

Annexes

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Modèle:Légende plume

Ouvrages

Cahiers du Levant

Vidéos

Illustrations en ligne

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Coordonnées

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Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Les îles d'Hyères : fragments d'histoire, Actes Sud ; Parc national de Port-Cros, 1997

Modèle:Références

Les enfants de l’île du Levant, éditions Jean-Claude Lattès, 1999

Modèle:Références

Héliopolis : une communauté naturiste sur l'île du Levant, 1931-1970, C'est-à-dire, 2014

Modèle:Références

Héliopolis : Histoire d'un village expérimental devenu un jardin d'essais, éditions du Syndicat d'administration d'Héliopolis, 2015

Modèle:Références

Autres sources

Modèle:Références nombreuses

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