Affaire Bogdanoff

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Fichier:Igor and Grichka Bogdanoff.jpg
Grichka (à gauche) et Igor (à droite) Bogdanoff en Modèle:Date-.

L’affaire Bogdanoff (ou affaire Bogdanov) est une controverse sur la valeur scientifique des travaux des producteurs et animateurs de télévision français Igor et Grichka Bogdanoff. Les critiques à l'origine de ce débat touchent à la fois à leur thèse de doctorat et à leur manière de vulgariser les sciences dans plusieurs ouvrages et à la télévision. Les équipes du CNRS ainsi que d’autres scientifiques considèrent que les publications des Bogdanoff ne peuvent pas être considérées comme des contributions scientifiques.

La controverse atteint une portée mondiale en Modèle:Date- lorsque le physicien Max Niedermaier accuse les jumeaux d'avoir obtenu leur doctorat avec des canulars (il reviendra sur cette accusation, mais continuera à nier la valeur de ces travaux). Alors que les frères ont toujours défendu la qualité et rigueur de leur travail, le débat sur la validité de leur apport scientifique gagne les médias.

L'affaire mène à une critique de l'approche de la vulgarisation scientifique faite par les Bogdanoff, et est à l'origine de plusieurs procès. Elle engage une réflexion entre les physiciens sur la façon dont le système de revue par les pairs peut faillir.

Déroulement

Publication de Dieu et la Science

Fichier:Trinh Xuan Thuan (2015).jpg
Trinh Xuan Thuan.

Les frères Bogdanoff publient Dieu et la science en Modèle:Date-. Peu après, ils sont accusés de plagiat par l’astrophysicien Trinh Xuan Thuan pour la ressemblance de certains passages avec ceux de son livre La Mélodie secrète, publié en Modèle:Date-<ref name="acrimed2">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name=":4">Modèle:Lien web.</ref>. Mais selon Maud Guilleminn et Yves Coppens, ce serait Trinh Xuan Thuan qui s'est inspiré de sept paragraphes d'un numéro de Paris Match qui est consacré aux jumeaux en date du Modèle:Date-<ref>Le mystère Bogdanoff, De Maud Guillaumin.</ref>,<ref>https://www.lemonde.fr/archives/article/2002/12/20/en-1991-une-premiere-affaire_4246414_1819218.html Le Monde, Modèle:Date-.</ref>Modèle:Référence non conforme. Ils obtiendront de la maison Fayard ainsi que de l'auteur susmentionné une compensation en 1995 à cet égard<ref>Modèle:Citation Le mystère Bogdanoff, De Maud Guillaumin.</ref>Modèle:Refins. Cela apportera une réputation de procéduriers aux frères Bogdanoff<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Il est écrit sur la couverture de leur livre Modèle:Incise qu'ils sont Modèle:Citation et Modèle:Citation, alors qu'ils ne le sont pas<ref name=":4" />,<ref name=":3">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name=":5">Modèle:Lien web.</ref>.

Cette même Modèle:Citation est commise la même année dans L'Évolution des idées en physique d'Albert Einstein et Leopold Infeld chez France Loisirs : la préface, écrite par les frères Bogdanoff, les présente comme docteurs en physique et sémiologie<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Déroulement des thèses

Modèle:Article connexe Les Bogdanoff commencent chacun une thèse en Modèle:Date- au Centre d'études nucléaires de [[Université Bordeaux-I|l'université de Bordeaux-Modèle:Rom-maj]], en physique théorique pour Igor et en mathématiques pour Grichka. Ils sont transférés en Modèle:Date- au Laboratoire de physique mathématique de l'université de Bourgogne. En Modèle:Date- leur directeur de thèse, le physicien mathématicien Moshé Flato, meurt. Daniel Sternheimer devient alors leur nouveau directeur de thèse<ref name=":7">Modèle:Lien web.</ref>.

Après une soutenance publique jugée mauvaise, Grichka Bogdanoff obtient son diplôme avec la mention « honorable »Modèle:Note après avoir revu en profondeur son manuscrit sous la supervision des membres du jury<ref name=":7" />,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Igor Bogdanoff, quant à lui, est recalé. Selon le jury, son travail n'a pas l'ampleur requise et devrait être accompagné de plusieurs publications dans des revues réputées. Igor suit alors ces instructions et obtient finalement son diplôme après sa deuxième soutenance en Modèle:Date-<ref name=":7" />,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Portée internationale

Le Modèle:Date-, le physicien allemand Max Niedermaier, leur ancien professeur à l'université de Tours, envoie au physicien théoricien Ted Newman ainsi qu'à nombre de ses collègues un message selon lequel les travaux d'Igor et Grichka Bogdanoff ne seraient qu'un canular, comme celui qu'avait effectué Alan Sokal<ref name=":92">Modèle:Article.</ref>,<ref name=":62">Modèle:Lien web.</ref>. Il déclare que leur valeur scientifique est Modèle:Citation<ref name=":4" />.

Fichier:John Baez, physicist (2009).jpg
Le physicien John Baez (2009).

Le physicien John Baez reprend le message de Niedermaier sur sa page personnelle du site de l’Université de Californie<ref name=":0">Modèle:Lien web.</ref> et évoque l'affaire sur le forum Usenet sci.physics.research<ref name=":22">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name=":13">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>, spécifiant que Modèle:Citation<ref name="NYT" />

Information reprise par Modèle:Langue<ref name="NYT">Modèle:Citation extrait traduit de : Modèle:Article.</ref>, elle obtient une notoriété internationale<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Les frères Bogdanoff réfutent la thèse du canular<ref name=":5" />,<ref name=":3" />. Max Niedermaier leur adresse alors un message public dans lequel il présente ses excuses pour avoir qualifié leur travail de canular<ref name=":5" />,<ref name=":62" />Modèle:Refins.

En Modèle:Date-, le débat s'accentue lorsque les Bogdanoff commencent à poster des messages sous de fausses identités sur le forum Usenet qui a donné de l'écho à la controverse. Ils se font passer pour des scientifiques qui soutiennent les Bogdanoff<ref name=":92" />,<ref name="acrimed2" />.

Rapport du CNRS

Peu après l'attribution de la thèse à Igor Bogdanov, l'université de Bourgogne, s'associe au département des sciences physiques et mathématiques du CNRS pour diligenter une enquête<ref name="lexp">Modèle:Article.</ref>. En Modèle:Date-, le CNRS fait rédiger par des experts en son sein un rapport confidentiel qui évalue les thèses des frères Bogdanoff<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name=":11">Modèle:Lien web.</ref>. Mais ce rapport Modèle:Incise est enterré, archivé et oublié<ref name="lexp" />.

Finalement, celui-ci est divulgué par Nathalie Gathié dans l’hebdomadaire Marianne en Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name=":12">Modèle:Lien web.</ref> sous le titre « Le vrai visage des Bogdanov ». L'article qualifie les travaux des jumeaux de Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name=":7" />. Selon les rédacteurs du rapport, Modèle:Citation<ref name=":62" />, Modèle:Citation<ref name="lexp" />. Ils concluent que les doctorats ont été attribués de manière irresponsable<ref name=":7" />,<ref name=":8">Modèle:Lien web.</ref> et précisent : Modèle:Citation bloc Les Bogdanoff réagissent très mal aux critiques et en dénoncent une Modèle:Citation de la communauté scientifique<ref name=":62" />,<ref name="lexp" />. Les deux frères sont reçus en octobre par Alain Fuchs<ref group="alpha">Alors président du CNRS.</ref>, à la demande de Valérie Pécresse<ref group="alpha">Alors Ministre de la Recherche.</ref>, font largement mention de leurs relations politiques au plus haut niveau de l'État et réclament plus d'un million d'euros<ref name="lexp" />.

En Modèle:Date-, Marianne est condamné en diffamation à verser Modèle:Unité de dommages et intérêts aux deux frères, notamment pour les avoir qualifiés d'Modèle:Citation<ref name="condamnation2">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name=":62" /> bien qu'ils aient demandé Modèle:Nombre<ref name="lexp" />. Marianne, à cette époque en difficulté financière sans liquidité en caisse, ne fait pas appel ; le magazine, par l'intermédiaire de Frédérick Cassegrain qui rencontre les Bogdanov à Paris, demande à échelonner les règlements sur trois ans<ref name="lexp" />. Les articles sont alors supprimés du site internet de la publication<ref name="lexp" />.

Le Modèle:Date-, les frères Bogdanoff sont déboutés par le tribunal administratif de Paris de leurs demandes de reconnaître l’illégalité du rapport du CNRS ainsi que du dédommagement de plus d’un million d’euros réclamé pour le préjudice moral que le rapport leur aurait occasionné, les magistrats estimant que le Modèle:Abréviation discrète ne peut pas être tenu responsable de la divulgation du rapport dans la presse ; les deux frères sont en outre condamnés à rembourser les frais de justice du Modèle:Abréviation discrète<ref name=":8" />. En Modèle:Date-, ce jugement est confirmé en appel, en revanche la cour d’appel reconnait le bien fondé des jumeaux à exiger le retrait public du rapport, mais cet avis est invalidé par le Conseil d’État. À la suite de l’échec de cette procédure, les Bogdanoff déclarent vouloir faire un recours auprès de la cour européenne des droits de l'homme<ref name=":62" />.

Plainte contre Ciel & Espace

Dans son numéro d'Modèle:Date-<ref name=":92" />, intitulé Modèle:Citation, le magazine Ciel et Espace accuse les Bogdanoff d'avoir manipulé des pièces à conviction. Dans leur livre Avant le Modèle:Langue, ils auraient tronqué des témoignages de physiciens pour mettre en avant la supposée validité de leurs travaux. Grichka explique Modèle:Citation : Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Grichka affirme par ailleurs que c'est une erreur de traduction qui l'a amené à faire dire au physicien Peter Woit qu'il est Modèle:Citation qu'ils aient obtenu des résultats (plutôt que Modèle:Citation)<ref name="acrimed2" />. Une erreur de traduction serait aussi la cause de la déformation des propos du mathématicien Modèle:Lien, un des rapporteurs de sa thèse<ref name=":3" />.

Les frères Bogdanoff décident d'attaquer le magazine Ciel et Espace en diffamation. Selon Le Monde, les deux frères renoncent aux poursuites fin Modèle:Date-<ref>« Les frères Bogdanov ont renoncé à poursuivre “Ciel et Espace” », Le Monde, Modèle:Date-.</ref>. En Modèle:Date-, la justice déclare la procédure prescrite. Ils sont condamnés à verser Modèle:Unité à l'éditeur de Ciel et Espace au titre de frais de justice ainsi qu'aux dépens<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Interventions des Bogdanoff sur Wikipédia

Igor Bogdanoff modifie lui-même des éléments le concernant sur la page Wikipédia de l'affaire Bogdanoff<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il affronte des contributeurs en réécrivant des passages et en en supprimant d'autres. Après l'intervention des contributeurs francophones de Wikipédia, le conflit se déplace sur la version en langue anglaise<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Commentaires de différents scientifiques

Plusieurs scientifiques renommés dans le domaine estiment que Modèle:Citation Les critiques des physiciens américains John Baez et Peter Woit, contre les travaux des frères Bogdanoff sont sans équivoque : ils les qualifient de « charabia […] dépourvu de sens »<ref name=":0" />. Baez ajoute : Modèle:Citation

Le directeur de thèse des Bogdanoff, Daniel Sternheimer dénonce Modèle:Citation. Cependant, les critiques viennent autant de France que des pays anglo-saxons. Le physicien français Édouard Brézin, ancien président de l'Académie des sciences estime que Modèle:Citation

La majorité de la communauté scientifique s'accorde en réalité pour dire que les Bogdanoff ont publié des papiers qui n'ont aucun sens, sur des sujets qu'ils ne comprennent pas<ref name=":92" />.

Alain Connes, titulaire de la médaille Fields, juge la partie mathématique des travaux des Bogdanoff comme « vraiment très faible » et déclare Modèle:Citation<ref name=":5" />.

Condamnation d'Alain Riazuelo

En Modèle:Date-, Grichka Bogdanoff obtient la condamnation de l'astrophysicien Alain Riazuelo pour avoir publié sur son site personnel un brouillon de la thèse de Grichka Bogdanov, afin d'en faire une critique : Alain Riazuelo est condamné à Modèle:Unité de dommages et intérêts au plaignant pour violation de ses droits d'auteur et à une amende de Modèle:Unité avec sursis<ref name=":10">« Les chercheurs et la menace Bogdanov », Le Monde, Modèle:Date-.</ref>.

Pour Ciel et Espace, ce geste d'Alain Riazuelo, qui mettait en avant « l'absence de crédibilité de leurs thèses », était salutaire<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Pour les Bogdanoff, « la [plainte pour] violation du droit d'auteur était [leur] dernier moyen de le faire taire pour qu'il cesse de se comporter comme un délinquant »<ref name=":10" />,<ref name="cielespace2">Modèle:Lien web.</ref>.

Fichier:Sylvestre huet.jpg
Le journaliste scientifique Sylvestre Huet.

Le journaliste scientifique Sylvestre Huet critique la condamnation d'Alain Riazuelo, fondée essentiellement sur le droit d'auteur, considérant qu'Alain Riazuelo est « puni pour avoir dit la vérité » et que la juge « méconnait le fonctionnement réel de la science » qui nécessite l'évaluation par les pairs<ref name="Huet2">Modèle:Lien web.</ref>. Selon lui, c'est justement pour échapper à cet examen que les Bogdanoff cherchent à cacher ce texte.

Un communiqué du CNRS indique : Modèle:Citation bloc

Le Modèle:Date-, plus de Modèle:Unité dans des domaines connexes signent à ce sujet une lettre ouverte<ref name="cielespace2" />, intitulée « L'affaire Bogdanoff : Liberté, Science et Justice, Des scientifiques revendiquent leur droit au blâme », confortant une position assez consensuelle sur le sujet au sein de la communauté scientifique. Le recueil des signatures s'est terminé le Modèle:Date- avec Modèle:Nombre. La lettre est publiée dans le numéro de Modèle:Date- de Ciel et Espace<ref name="cielespace2" />. Les Bogdanoff critiquent les signataires de cette lettre en estimant qu'ils avaient paraphé le texte Modèle:Citation. Bertrand Monthubert, directeur de l'université Paul-Sabatier de Toulouse, rétorque : Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

L'équation Bogdanov

Fichier:LubosMotlPubMicro.jpg
Le physicien Luboš Motl en 2004.

En Modèle:Date-, le physicien Luboš Motl prend position en faveur des Bogdanoff<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Motl, qui a entretemps quitté le monde de la recherche, publie début Modèle:Date- un livre intitulé L'Équation Bogdanov : le secret de l'origine de l'univers<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le journal Science et Vie critique ce livre en indiquant que la première moitié est consacrée à l'histoire de la physique tandis que l'unique partie consacrée à l’équation Bogdanov est « obscure », « ardue, voire impénétrable », ne mentionne pas à quoi ressemble la fameuse équation, que l'auteur manque de pédagogie et que le sous-titre est fallacieux, devant plutôt parler de « mystère » que de « secret »<ref>Mathieu Grousson, Science et Vie, Modèle:Date-, Modèle:P..</ref>,<ref>Modèle:Lien archive.</ref>.

Contenu des publications

Thèses

Les frères Bogdanoff défendent leurs travaux et leur théorie, et affirment décrire une réalité possible « avant le Big Bang », c'est-à-dire avant la naissance de l'univers physique. Selon eux, l'univers était alors réduit à un point. Ils prétendent avoir montré que cette singularité initiale contenait un code mathématique de l'univers, qu'ils comparent au code génétique<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Thèse de Grichka Bogdanoff

Titre de la thèse : Fluctuations quantiques de la signature de la métrique à l'échelle de Planck<ref group="B">Modèle:Lien web.</ref>.

Igniatios Antoniadis, un des examinateurs, a déclaré : Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Thèse d'Igor Bogdanoff

Titre de la thèse : État topologique de l'espace-temps à l'échelle zéro<ref group="B">Modèle:Lien web.</ref>.

En plus des défauts reprochés à la thèse de son frère (notamment le manque de rigueur), les contradicteurs des Bogdanoff estiment que cette thèse ne serait qu'une mise bout à bout de concepts non définis, dans un cadre incompréhensible. Ce point de vue est notamment exprimé par Alain Blanchard, professeur des universités et spécialiste en cosmologie, dans une tribune retranscrite sur le site d'Acrimed<ref name="acrimed2" />.

Modèle:Lien estime que le raisonnement suivi pour arriver aux conclusions de cette thèse n'est pas valide<ref>Version originale du jugement du physicien Urs Schreiber sur la thèse d'Igor Bogdanoff.</ref>.

Avant le Big Bang

Les frères Bogdanoff publient en 2004 Avant le Big Bang, un livre de vulgarisation scientifique relatif à leurs travaux. Il a pour but de donner leur version des événements de l'automne Modèle:Date-.

L'objectif du livre est de retracer l'histoire des théories scientifiques sur l'origine de l'Univers, à la suite desquelles ils présentent leur propre théorie comme un aboutissement de cette histoire. Selon eux, l'origine du monde serait mathématique<ref name=":5" />,<ref name=":3" />.

Fichier:Jean Bricmont Paris 2010.jpg
Le physicien Jean Bricmont (2010).

Le contenu de ce livre est fortement critiqué par certains des lecteurs, notamment par le mathématicien Fabien Besnard<ref>La Recherche (magazine) Modèle:N°, Modèle:Date-.</ref> et par David Fossé<ref name=":92" />.

Le livre a été violemment critiqué pour certaines erreurs matérielles ou pour des raisonnements jugés aberrants. Il comporte un nombre important d'erreurs élémentaires en mathématiques et en physique, et de nombreuses erreurs factuelles relevées par divers auteurs. Est également dénoncé le nombre très important de citations au départ critiques mais présentées de façon tronquée, et dont le sens se trouve très substantiellement modifié en leur faveur<ref>Modèle:Article.</ref>. Il est également reproché aux frères Bogdanoff d'utiliser un discours jargonnant pour impressionner le lecteur non scientifique tout en employant les termes scientifiques de façon inappropriée. Ceci est dénoncé par Alan Sokal et Jean Bricmont dans Impostures intellectuelles<ref>Alan Sokal et Jean Bricmont, préface de la deuxième édition d’Impostures intellectuelles, Éditions Odile Jacob, 1997 (pour l'édition originale), Modèle:P., Modèle:ISBN.</ref>. Robert Coquereaux, directeur du Centre international de rencontres mathématiques, déclare : Modèle:Citation<ref name=":92" />.

Réflexions sur le système de révisions par les pairs

La communauté scientifique compare l'affaire Bogdanoff et l'affaire Sokal, un canular imaginé par le physicien Alan Sokal dans le domaine des sciences sociales. Les deux affaires illustrent la facilité avec laquelle une imposture scientifique peut être réalisée<ref name=":7" />.

En particulier, l'affaire Bogdanoff met en évidence le fait qu'il est parfois difficile d'évaluer le sérieux de théories hautement spéculatives et dont les outils mathématiques sont parfois compréhensibles uniquement par des spécialistes. Le physicien Peter Woit consacre un chapitre de son livre Modèle:Langue, dans lequel il critique notamment vivement la théorie des cordes, pour parler de cette affaire<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Cependant, des critiques lui rétorquent que les travaux des Bogdanoff n'ont rien à voir avec la théorie des cordes<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Publications dans des revues scientifiques

Articles publiés<ref name=":13" />,<ref name=":22" />
Auteur(s) Titre Revue DOI
Grichka Bogdanov et Igor Bogdanov Modèle:Langue Modèle:Langue 18 (2001), 4341-4372 Modèle:Doi
Grichka Bogdanov et Igor Bogdanov Modèle:Langue Modèle:Langue, 295 (2002), 90-97 Modèle:Doi
Grichka Bogdanov et Igor Bogdanov Modèle:Langue Modèle:Langue, 117B (2002) 417-424
Igor Bogdanov Modèle:Langue Modèle:Langue, 51 (2001), 1153-1236 Modèle:Doi
Igor Bogdanov Modèle:Langue Modèle:Langue., Modèle:Vol., Modèle:Nobr, 149-158 (2002)
Grichka Bogdanov et Igor Bogdanov Modèle:Langue Modèle:Langue, Modèle:Vol., Modèle:Nobr, Modèle:Pp. (2003) Modèle:Doi

Après les commentaires de la communauté scientifique, les rédacteurs en chef de Modèle:Langue et Modèle:Langue reconnaissent que les articles des Bogdanoff Modèle:Citation et qu'ils n'auraient pas dû être publiés<ref name=":7" />,<ref name=":4" />.

Eli Hawkins, responsable de l'évaluation des articles à publier dans Modèle:Langue déclare : Modèle:Citation

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Manuscrits de thèse des frères Bogdanoff

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Modèle:Portail