Alexandre VII
Modèle:Titre mis en forme Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Prélat catholique
Fabio Chigi, né à Sienne le Modèle:Date de naissance, mort à Rome le Modèle:Date de décès, fut chef de l'Église catholique et souverain des États pontificaux sous le nom d'Modèle:Alexandre VII, du Modèle:Date à son décès<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Il est élu Modèle:237e à l'unanimité. Vice-légat à Ferrare, puis nonce apostolique à Cologne, il est créé cardinal le Modèle:Date par le pape Modèle:Souverain2.
Il commence sa carrière comme Légat apostolique et occupe divers postes diplomatiques au Saint-Siège. Il est ordonné prêtre en 1634 et devient évêque du diocèse de Nardò-Gallipoli en 1635. Il est transféré en 1652 et devient évêque du diocèse d'Imola. Le pape Modèle:Souverain2 le nomme secrétaire d'État en 1651.
Au début de sa papauté, Alexandre, qui est considéré comme un antinépotiste au moment de son élection, vit simplement ; plus tard, cependant, il procure des emplois à ses proches, qui finalement reprennent son administration.
Cette dernière œuvre pour soutenir les Jésuites. Les relations de son administration avec la France sont tendues en raison de ses frictions avec les diplomates français.
Alexandre s'intéresse à l'architecture et soutient divers projets urbains à Rome. Il compose également de la poésie. Ses écrits théologiques comprennent des discussions sur l'héliocentrisme et l'Immaculée Conception.
De sa naissance à son élection (1599-1655)
Jeunesse
Né à Sienne, il est membre de l'illustre famille bien connue de banquiers toscans des Chigi et petit-neveu du pape Modèle:Souverain2 (1605-1621)<ref>George L. Williams, 114.</ref>. Il naît du comte Flavio Chigi Ardenghesca et de Laura Marsigli, septième de onze enfants. Son père est un descendant d'Agostino Chigi et neveu du pape Modèle:Souverain2. Fabio reçoit une excellente éducation d'un tuteur privé, sous la supervision de sa mère. Puis il étudie à l'Université de Sienne, où il obtient trois diplômes (en In utroque jure, en philosophie et en théologie)<ref name="alessandrina">Modèle:Lien web</ref>, obtenant une vaste connaissance qui va de la littérature à la philosophie, de l'histoire locale à l'architecture. Dès son plus jeune âge, il montre des dons religieux et littéraires marqués, étant décrit comme austère et zélé dans la foi. Après avoir obtenu son diplôme en 1626, il s'installe à Rome, où il commence sa carrière à la curie romaine (Modèle:Date-).
À Rome, Fabio Chigi fait la connaissance de certains des meilleurs intellectuels de l'époque, dont Celso Cittadini et Giovanni Battista Borghese (vers 1554/55-1609). Il fréquente l'académie des Lyncéens, celle des Virtueux et l'Accademia degli Umoristi, ainsi que des personnalités telles qu'Agostino Mascardi et Giovanni Ciampoli<ref name="alessandrina" /> .
Famille
Le frère aîné de Fabio, Mario, épouse Bérénice, la fille de Tiberio della Ciala, engendrant quatre enfants, dont deux survivent : Agnes et Flavio. Flavio Chigi est créé cardinal par son oncle le Modèle:Date-. Son frère, Augusto Chigi (1595-1651), épouse Olimpia della Ciaia (1614-1640) et perpétue la lignée familiale en tant que parents d'Agostino Chigi, prince Farnèse. La sœur de Fabio, Onorata Mignanelli, épouse Firmano Bichi ; leur fils Antonio est nommé évêque de Montalcino (1652-1656) puis d'Osimo (1656-1659). Il est nommé cardinal in pectore par son oncle le Modèle:Date- ; la nomination est rendue publique le Modèle:Date-<ref>Lorenzo Grottanelli, "La regina Cristina di Svezia in Roma", La Rassegna nazionale 50 (Firenze 1889), 225-253, at Modèle:P..</ref>. Un autre de ses neveux est Giovanni Bichi, qu'il nomme amiral de la Marine pontificale<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Diplomate du pape
Il commence sa carrière diplomatique en 1629, envoyé par Modèle:Souverain2 comme légat apostolique adjoint de Giulio Cesare Sacchetti à Ferrare, puis, sur les recommandations de deux cardinaux, il est nommé inquisiteur de Malte<ref>V. Borg, Fabio Chigi, Apostolic Delegate in Malta, 1634-1639. An edition of his official correspondence (Città del Vaticano: Biblioteca Apostolica Vaticana, 1967).</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref> du Modèle:Date- au Modèle:Date-.
En Modèle:Date-, il est ordonné prêtre. Il est nommé Referendarius utriusque signaturae, ce qui fait de lui un prélat et lui donne le droit d'exercer devant les tribunaux romains. Nommé évêque du diocèse de Nardò-Gallipoli, dans le sud de l'Italie, il est consacré le Modèle:Date-<ref name="Gauchat">Patritius Gauchat, Hierarchia catholica medii et recentioris aevi Modèle:Nobr rom, editio altera (Monasterii 1935), Modèle:P., Modèle:Nobr.</ref> par Miguel Juan Balaguer Camarasa, évêque de Malte<ref name="CathHierFabChi">"Pope Modèle:Souverain- - Fabio Chigi" Catholic-Hierarchy.org. David M. Cheney. Consulté le Modèle:Date-</ref>. Il reste dans le diocèse jusqu'au Modèle:Date-, date à laquelle il est nommé Nonce apostolique à Cologne. Il y soutient la condamnation par Modèle:Souverain- du livre hérétique Augustinus de Cornelius Jansen, évêque d'Ypres, dans la bulle papale In eminenti de 1642<ref>Joseph Bergin, Church, Society and Religious Change in France, 1580–1730 (New Haven: Yale University Press, 2009), Modèle:Pp..</ref>.
Chigi représente le Saint-Siège dans les négociations de paix entre les puissances impliquées dans la guerre de Trente Ans, qui conduit aux traités de Westphalie. Devant les monarques européens, il exprime ouvertement ses propres opinions contraires aux modalités du traité et refuse de le signer, comme contraire aux intérêts de l'Église<ref name="alessandrina" /> : l'évêque Chigi (et d'autres délégués catholiques) refuse de délibérer avec des personnes que l'Église catholique considère comme des hérétiques. Des négociations ont donc eu lieu dans deux villes, Osnabrück et Münster en Westphalie, avec des intermédiaires faisant la navette entre les délégués protestants et catholiques. Chigi, bien sûr, proteste au nom de la papauté, lorsque les traités sont finalement achevés<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Derek Croxton and Anuschka Tischer, The Peace of Westphalia : a historical dictionary (Westport, Conn.: Greenwood Press, 2002).</ref>. Le pape Innocent lui-même déclare que la paix « est nulle, non avenue, invalide, injuste, maudite, réprouvée, inepte, vide de sens et d'effet pour toujours »<ref>Kalevi Jaakko Holsti, Peace and War: Armed Conflicts and International Order, 1648–1989 (Cambridge: Cambridge University Press 1991), Modèle:P..</ref>. La Paix met fin à la guerre de Trente Ans (1618-1648) et établit l'équilibre du pouvoir européen qui durera jusqu'aux guerres de la Révolution française (1789).
Le Modèle:Date-, il est transféré à l'évêché d'Imola<ref name="Gauchat" />.
Secrétaire d'État et cardinal
Le pape Modèle:Innocent X (1644-1655) rappelle Chigi à Rome. En Modèle:Date-, il le nomme secrétaire d'État<ref>Salvador Miranda, Biographical notes on Fabio Chigi. Consulté le Modèle:Date-.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Il est créé cardinal par Modèle:Innocent X lors du consistoire du Modèle:Date-, et le Modèle:Date- reçoit le titre de Cardinal-Prêtre de l'église Santa Maria del Popolo<ref>Gauchat, Modèle:P..</ref>.
Conclave de 1655
Modèle:Article détaillé Fabio Chigi est élu pape au palais du Vatican le Modèle:Date- à la mort d'Modèle:Innocent X, le Modèle:Date-, après quatre-vingts jours de conclave, prenant le nom d'Modèle:Alexandre VII<ref>J. P. Adams, Sede Vacante 1655. Consulté le Modèle:Date-.</ref>, et est consacré le Modèle:Date- par le cardinal Giangiacomo Teodoro Trivulzio.
Le conclave s'ouvre le Modèle:Date- ; Modèle:Nobr prennent part au dernier vote. D'une durée de plus de trois mois, c'est le plus long conclave des cent dernières années. Les cardinaux forment quatre groupes : un dirigé par Francesco Barberini (1597-1679), puis les deux groupes traditionnels, espagnol dirigé par Carlo de' Medici, doyen du Collège des cardinaux, et français, dirigé par Rinaldo d'Este (cardinal), et enfin un groupe de cardinaux indépendants, c'est-à-dire sans lien avec aucun monarque, dirigé par Decio Azzolino (1623-1689).
Dans un premier temps, le parti espagnol l'emporte, car il est plus nombreux et plus actif, composé de cardinaux appartenant à des familles puissantes (comme celles de la maison de Médicis, de la famille Colonna, de la famille Carafa, de la famille Capponi, de la famille Trivulzio). L'Espagne et la France s'affrontent sur la nomination de Giulio Cesare Sacchetti : voulue par les Français, elle est bloquée par les Espagnols, qui opposent leur veto. L'impasse entre les deux puissances dure plusieurs semaines, jusqu'à ce que le groupe de cardinaux indépendants se range du côté de Fabio Chigi, ce qui est décisif pour son élection.
Le nouveau pape prend probablement le nom de règne d'Alexandre à l'instigation du cardinal Barberini (décisive pour son élection), qui a suggéré qu'il s'inspire du [[Alexandre III (pape)|pape Modèle:Souverain-]] (1159-1181).
Références chronologiques
- 1626-1627 : référent du Tribunal de la Signature Apostolique ;
- 1627-1632 : vice-légat à Ferrare ;
- 1634 : inquisiteur et visiteur apostolique à Malte ;
- Modèle:Date- - Modèle:Date- : évêque de Nardò (dans le Salento ) ;
- Modèle:Date- - Modèle:Date- : il est nonce apostolique à Cologne (Allemagne) ;
- Modèle:Date- - Modèle:Date- : Cardinal Secrétaire d'État ;
- Modèle:Date- : il est créé cardinal-prêtre ;
- Modèle:Date- : prend le titre cardinalice de Santa Maria del Popolo ;
- Modèle:Date- - Modèle:Date- : il est chef du diocèse d'Imola avec le titre personnel d'archevêque ;
- Modèle:Date- : élection du pontife romain.
Pontificat
Relations avec les institutions ecclésiales
Décisions ecclésiastiques générales
Immédiatement après son élection, le Modèle:Date-, Modèle:Alexandre VII annonce une année sainte pour un gouvernement sage (constitution apostolique Unigenitus ). Un second jubilé est proclamé le Modèle:Date- pour invoquer le secours divin (constitution E suprema) ; un troisième, avec les mêmes intentions, est annoncé le Modèle:Date-<ref>Gaetano Moroni, Dizionario di erudizione storico-ecclesiastica da S. Pietro sino ai nostri giorni, Tipografia Emiliana, 1845, Modèle:P..</ref>.
Le conclave croit qu'il est fortement opposé au népotisme qui a été une caractéristique des papes précédents. Au cours de la première année de son règne, Modèle:Alexandre VII vit simplement et interdit même à ses proches de se rendre à Rome. L'une des premières décisions du nouveau pontife est d'abolir les privilèges des familles des papes eux-mêmes. Mais au consistoire du Modèle:Date-, il annonce que son frère et ses neveux viendront l'assister à Rome. Son neveu, le cardinal Flavio Chigi assume la fonction de cardinal-neveu. L'administration est confiée en grande partie à ses proches, et le népotisme devient aussi profondément enraciné qu'il ne l'a jamais été dans la papauté baroque : il attribue aux Chigi de Sienne les charges civiles et ecclésiastiques les mieux payées,Modèle:Par exemple ainsi que les palais princiers et les domaines appropriésModèle:Référence nécessaire. Le cardinal Flavio Chigi commence à travailler sur la Villa Chigi-Versaglia à Formello en 1664<ref>Oliva Muratore, "Formello, Villa Versaglia," Methodical Approach to the Restoration of Historic Architecture (ed. Calogero Bellanca) (Firenze: Alinea Editrice, 2011), Modèle:Pp..</ref>.
En 1655, il attribue le Magister Sacri Palatii, le grade d'auditeur de la rote romaine, au prélat qui a pour mission de retirer des livres les parties qui ne sont pas conformes à la doctrine catholique.
Avec la constitution Cum inter coeteras (Modèle:Date-), le pontife institue le Collège des référendums de la Signature. L'office référendaire de la Signature constitue, à partir de cette époque, le premier échelon de la prélature d'où l'on gravit les échelons supérieurs<ref>Luigi Londei, L'ordinamento della Segreteria di Stato tra Antico regime e Età della Restaurazione in «Mélanges de l'Ecole française de Rome. Italie et Méditerranée», 1998, Modèle:Nobr, Modèle:N., Modèle:Pp..</ref>.
En 1662, Modèle:Alexandre VII établit qu'avant d'être nommés, les vicaires devaient subir un examen tenu en présence de trois examinateurs (prélats supérieurs). Il institue également l'obligation d'un diplôme en droit civil et en droit canonique pour accéder à la prélature.
Curie romaine
Le Modèle:Date-, le pontife abolit le collège des sous-diacres et acolytes apostoliques (ou ceroferarii) qui servaient le pape lors des messes solennelles et dont les offices pouvaient être vendus, les remplaçant par des membres de la rote romaine, qui détiennent l'ancien titre d'« Aumôniers du pape »<ref>Gaetano Moroni, Le cappelle pontificie cardinalizie e prelatizie.</ref>.
Le groupe des aumôniers domestiques du pontife est scindé : des aumôniers secrets et des aumôniers communs sont créés<ref>Gaetano Moroni, Dizionario di erudizione storico-ecclesiastica da San Pietro sino ai nostri giorni, 1841, Modèle:P..</ref>.
Le Modèle:Date-, le pontife abolit le Titre cardinalice de Santa Maria Nuova et le transféra à la nouvelle église Santa Maria della Scala (fondée le Modèle:Date-). Il supprime également le titre de Santa Maria in Portico Octaviae, dont l'église est en ruines, et le transfère à Santa Maria in Portico (créée le Modèle:Date-).
Ordres et instituts religieux
Il réforme les constitutions de l'ordre cistercien (bref apostolique In suprema, Modèle:Date-), mettant fin aux querelles qui traînaient depuis des décennies et qui ont divisé l'Ordre. Le pontife unifie la discipline, à l'exception de l'attribution d'une certaine autonomie à l'ordre cistercien de la Stricte Observance<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Il déplace le siège du chapitre général des clercs réguliers de Saint-Paul de Milan à Rome.
Il reconstitue la congrégation des écoles pieuses des clercs réguliers de la Mère de Dieu pour les écoles pies (bref apostolique Dudum du Modèle:Date-).
Il confirme les privilèges accordés par son prédécesseur Modèle:Souverain- (1492-1503) à l'ordre canonial régulier du Saint-Sépulcre.
Approbations
Le Modèle:Date-, le pontife approuve les votes de la congrégation de la Mission fondée par Vincent de Paul. En 1666, il approuve les vœux solennels des religieuses Hospitalières de Saint-Joseph, fondées en 1634 Marie de La Ferre. Le Modèle:Date-, il reconnait les Eudistes (' Congregatio Iesu et Mariae), fondée par le prêtre français Jean Eudes.
Suppressions
En 1656, il supprime l'ordre des Pères Crucifères en raison de l'assouplissement de leurs coutumes.
Relations avec les Églises orientales
En 1661 , Modèle:Alexandre VII adresse une lettre au Chah de l'empire perse Modèle:Souverain2 et au patriarche de Babylone des Chaldéens Modèle:Souverain-, assurant l'aide de l'évêque de l'archidiocèse d'Ispahan en faveur des catholiques chaldéens sujets du monarque perse.
Missions
Modèle:Alexandre VII nomme les prêtres français François Pallu et Pierre Lambert de La Motte vicaires apostoliques respectivement du Tonkin (Modèle:Date-) et de la Cochinchine (Modèle:Date-), leur confiant la tâche d'évangéliser le Viêt Nam d'aujourd'hui. Le Modèle:Date-, le Saint-Siège approuve la fondation à Paris d'un séminaire pour la formation des missionnaires destinés à l'Extrême-Orient. C'est le noyau naissant des missions étrangères de Paris. Le pontife approuve l'envoi d'une mission de frères de l'ordre du Carmel en Syrie.
Décisions sur les questions doctrinales
Jésuites et jansénisme
Modèle:Alexandre VII favorise la Compagnie de Jésus. Lorsque les Vénitiens appellent à l'aide en Crète contre l'Empire ottoman, le Pape obtient en retour une promesse que les Jésuites seront autorisés à revenir sur le territoire vénitien, d'où ils ont été expulsés en 1606. Il continue également à prendre le parti des Jésuites dans leur conflit avec les jansénistes, dont il a vigoureusement soutenu la condamnation en tant que conseiller du pape Modèle:Innocent X. Il réitère la condamnation du jansénisme, dans la continuité de ses prédécesseurs Modèle:Souverain2 (Bulle pontificale In eminenti ) et Modèle:Souverain2 (bulle Cum occasione). Les jansénistes français professent que les propositions condamnées en 1653 ne se trouvaient pas en fait dans Augustinus, écrit par Cornelius Jansen. Modèle:Alexandre VII confirme qu'ils l'étaient par la bulle Ad Sanctam Beati Petri Sedem (Modèle:Date-) déclarant que cinq propositions extraites par un groupe de théologiens de la Sorbonne des travaux de Jansen, concernant principalement la grâce et la nature déchue de l'homme, sont hérétiques, y compris la proposition selon laquelle dire « que le Christ est mort ou a versé son sang pour tous les hommes » serait une erreur semi-pélagienne. Il envoie en France son fameux « [[Formulaire d'Alexandre VII|Formulaire d'Modèle:Alexandre VII]]) », qui doit être signé par tout le clergé comme moyen de détecter et d'extirper le jansénisme qui enflamme l'opinion publique, conduisant à la défense de celui-ci par Blaise Pascal. Il met Les Provinciales de Pascal à l’Index librorum prohibitorum. Par la suite, l'assemblée générale du clergé français, avec l'approbation du pape et du roi Modèle:Souverain2, en lutte contre les jansénistes et décidé à casser leurs résistances<ref name=":1">Administration Pontificale de la Basilique Patriarcale Saint-Paul, Les Papes, vingt siècles d'histoire, Modèle:P.</ref>, approuve le formulaire de soumission, mais la décision n'a pas les effets escomptés : neuf ans après la première bulle, le pontife intervient à nouveau, avec les Regiminis Apostolici (Modèle:Date-), il ordonne au clergé français de reconnaître la sentence. Le Modèle:Date-, le pontife dénonce cinq évêques qui ne se sont pas conformés à la condamnation papale.
Gallicanisme
Il cherche à contenir l'expansion du protestantisme en Italie et en Angleterre. En 1665, avec la Bulle Cum ad aures, le pontife condamne les orientations gallicanes de la Sorbonne et du parlement de Paris<ref name="alessandrina" />.
Immaculée conception
La constitution apostolique d'Modèle:Alexandre VII, Sollicitudo omnium ecclesiarum (Modèle:Date-)<ref>Bullarum Diplomatum et Privilegiorum Sanctorum Romanorum Pontificium Taurensis Editio Modèle:Nobr rom (Turin 1869), no. Modèle:Rom-maj, Modèle:Pp..</ref>, renouvelle les décrets de Modèle:Souverain2, Modèle:Souverain2 et Modèle:Souverain2, déjà favorables à la reconnaissance de l'Immaculée Conception comme dogme de la foi<ref name="alessandrina" />, énonçant la doctrine de l'Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie en des termes presque identiques à ceux utilisés par le pape Modèle:Souverain- lorsqu'il publie sa définition de l'infaillibilité Ineffabilis Deus. Modèle:Souverain- cite la bulle d'Modèle:Alexandre VII dans sa Modèle:Nobr. Les dominicains, de leur côté, font remarquer au pontife que l'immaculée conception était déjà une acquisition de tout le christianisme, une tradition qui durait depuis des siècles sans qu'il soit besoin d'une proclamation officielle comme dogme.
Décisions en matière liturgique
Répondant à une demande des missionnaires jésuites travaillant en Chine, Modèle:Alexandre VII approuve leur œuvre (décret du Modèle:Date-). Avec la bulle Super Cathedram Principis Apostolorum (Modèle:Date-), il dispense pendant sept ans le clergé chinois de lire une partie de la Liturgie des Heures en latin, qui est remplacée par des prières en chinois (texte en ligne).
Répondant à une demande de l'ordre cistercien sur la règle de l'abstinence alimentaire, le pontife confirme la décision de son prédécesseur Modèle:Souverain- (1471-1484) selon laquelle l'abstinence de viande n'est pas un élément essentiel de la règle monastique (Modèle:Date-). Cependant, la controverse continue les années suivantes, jusqu'à ce que le Modèle:Date-, le pontife convoque l'ordre cistercien à Rome. En 1666, il l'autorise à consommer de la viande trois fois par semaine<ref>Leonardo Calabretta, Certosini e cistercensi. La certosa di Serra e i cistercensi 1192-1514, Pellegrini Editore, 2007, Modèle:P..</ref>.
En 1660, Modèle:Alexandre VII interdit la publication du Liber Diurnus Romanorum Pontificum, recueil d'actes pontificaux rédigé à la Chancellerie de la Curie romaine du {{#switch: au
| e | er | = Modèle:S mini{{#ifeq: XI|-| – | XI }}Modèle:S mini siècle
| Modèle:S mini{{#ifeq: au|-| – | au }}Modèle:S mini siècle
}}. En 1661, le pontife interdit la traduction du missel romain en français.
Décisions en matière morale
Au cours du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, un vaste débat doctrinal se développe au sujet de la Théologie morale catholique<ref>Modèle:Souverain- in “Enciclopedia dei Papi” – Treccani</ref>. Deux courants s'affrontent : l'un est défini « probabiliste » tandis que l'autre est qualifié de « rigoriste ». La persistance de cet antagonisme rend nécessaire l'intervention du Saint-Siège. Le Modèle:Date-, le pontife autorise un décret du Saint-Office dans lequel Modèle:Nobr sont déclarées contraires à la morale catholique (sans toutefois en mentionner les auteurs)<ref>Giovanni Andrés, Dell'origine, progressi e stato attuale di ogni letteratura, Borel E. Bompard, 1838, Modèle:Pp. (nota 1).</ref>. Parmi eux, la Modèle:N° est condamnée en vertu qu'un simple acte de contrition ne suffit pas pour gagner l' indulgence plénière. Le pontife confirme que la confession est obligatoire, même si les fidèles ne sont coupables que de péchés véniels.
L'année suivante, une nouvelle liste de Modèle:Nobr contenant des erreurs sur des questions morales est publiée (Modèle:Date-)<ref>Massimo Petrocchi, Il problema del lassismo nel secolo Modèle:XVII, Ed. di Storia e Letteratura, 1953, Modèle:P..</ref>.
Une autre déclaration, publiée le Modèle:Date-, clarifie la distinction entre l'acte de contrition parfait (c'est-à-dire le vrai repentance) et l'attrition ou la contrition imparfaite (c'est-à-dire déterminée par la peur du châtiment). L'attrition seule n'est pas suffisante pour l'absolution sacramentelle.
Dispositions contre les Juifs
Modèle:Alexandre VII promulgue quatre actes publics (dont des bulles et des constitutions apostoliques) destinés aux Juifs<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref> : Verbi aeterni (1657) qui précise l'application du « droit de gazagà » aux chrétiens néophytes ; Ad ea per quae Christi (1658), expressément consacré au « droit de gazagà », ou aux restrictions imposées aux Juifs vivant dans le ghetto ; Ad apostolicae dignitatis (1662), qui ratifie le concordat entre le collège des néophytes et le Collegium Germanicum et Hungaricum ; Illius, ici éclairant (1663), sur les privilèges accordés aux néophytes de parents juifs.
Projets urbains et architecturaux
Lorsqu'Alexandre Chigi devient Modèle:Alexandre VII, l'ancien négociateur malheureux de la paix de Westphalie est persuadé qu'il faut effacer ce revers diplomatique par un faste romain accru : Rome doit éclipser toutes les capitales européennes. La nouvelle Rome, égalant ou surpassant celle des Césars, exaltera par sa splendeur le siège de Pierre comme elle immortalisera les Chigi<ref>Yves-Marie Hilaire (sous la direction de), Histoire de la papauté, Modèle:Nb de missions et de tribulations, Modèle:P.</ref>.
Un certain nombre de pontifes sont réputés pour leur planification urbaine dans la ville de Rome comme Modèle:Souverain2 et Modèle:Souverain2, mais les nombreuses interventions urbaines d'Modèle:Alexandre VII démontrent une planification cohérente et une vision architecturale qui visent à la glorification et à l'embellissement de la ville, ancienne et moderne, sacrée et profane, devant être régies par l'ordre et le décorum<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Modèle:Alexandre VII encourage l'architecture et les arts en général, devenant l'un des papes les plus actifs dans la rénovation de la ville de Rome. Il est responsable de nombreuses œuvres de style baroque de la Ville éternelle. Outre Le Bernin, Modèle:Alexandre VII est le client des œuvres de Pierre de Cortone, Claude Gellée, Carlo Maratta, Giovanni Francesco Grimaldi et Pierre Mignard. Il nomma l'abbé Ferdinando Ughelli patron des arts.
Au cœur de l'urbanisme d'Alexandre se trouve l'idée du teatro ou théâtre urbain<ref>Krautheimer 1985, 3-7</ref> par lequel ses interventions urbaines deviennent les grands décors ou les pièces maîtresses appropriés à la dignité de Rome et du chef de l'Église catholique. Bien que les échelles soient très différentes, la petite église Sainte-Marie de la Paix et sa place sont autant un théâtre que l'imposante colonnade monumentale que forme la place Saint-Pierre devant la basilique Saint-Pierre. Il fait construire les deux églises au débouché du Trident : comme le fait remarquer Richard Krautheimer, la ville est désormais dotée d'un somptueux frontispice entre le Pincio et Saint-Pierre<ref>Yves-Marie Hilaire (sous la direction de), Histoire de la papauté, Modèle:Nb de missions et de tribulations, Modèle:P.</ref>.
Les divers projets urbains et architecturaux réalisés sous le règne d'Alexandre sont représentés dans des gravures de Giovanni Battista Falda dont le premier volume est publié en 1665. Les volumes sont publiés par Giovanni Giacomo de Rossi sous le titre Il Nuovo Teatro delle fabriche et edificij in prospettiva di Roma moderna sotto il felice pontificato di NS Modèle:Alexandre VII. Une publication rivale documentant ces projets est publiée par le cousin de Rossi, Giovanni Battista de Rossi, qui emploie le jeune dessinateur architectural flamand Lieven Cruyl, dont dix sont publiés en 1666 sous le titre Prospectus Locorum Urbis Romae Insignium.
Son architecte préféré est le sculpteur et architecte Le Bernin<ref>Charles Avery, Bernini: Genius of the Baroque (London: Thames & Hudson, 1997). Franco Mormando, Bernini: His Life and His Rome (Chicago: University of Chicago Press, 2011).</ref>, mais il donne également des commandes architecturales au peintre et architecte Pierre de Cortone. Des trois principaux architectes du haut baroque romain, seul Francesco Borromini s'en sort moins bien sous son pontificat, peut-être parce qu'Alexandre pense que les formes architecturales de Borromini sont volontaires, mais aussi que Borromini peut être notoirement difficile. Néanmoins, les emblèmes héraldiques de la famille d'Alexandre, des monts ou des montagnes avec des étoiles et des feuilles de chêne, ornent l'église Sant'Ivo alla Sapienza<ref>Anthony Blunt, Borromini (Cambridge, Mass.: Belknap Press of Harvard University Press 1979), esp. Modèle:Pp. ff.</ref> et de nombreuses autres œuvres de son règne.
A l'intérieur de la basilique Saint-Pierre, le pontife fait réaliser : une composition qui enferme et protège la chaire de saint Pierre ; une nouvelle « chaise » pour abriter la Sedia gestatoria, un trône mobile considéré comme le symbole de la succession apostolique. Le Bernin est chargé des travaux. La chaise, en bronze, est placée dans la niche au centre du chœur de Saint-Pierre<ref>Anna Maria Partini, Alchimia, architettura, spiritualità in Modèle:Souverain-, Edizioni Mediterranee, Roma, 2007, Modèle:P..</ref>.
Modèle:Alexandre VII s'intéresse personnellement à ses projets urbains et architecturaux et les note dans ses journaux<ref>See Modèle:Ouvrage</ref>. Il encourage aussi l'architecture, et l'amélioration générale de Rome, où les maisons sont rasées pour redresser et élargir les rues et où il a l'occasion d'être un grand mécène du Bernin : les décorations de l'Église Santa Maria del Popolo, les églises titulaires de plusieurs cardinaux Chigi, la Scala Regia, la chaire de saint Pierre dans la basilique vaticane, l'église Sant'Andrea al Quirinale. Il parraine notamment la construction par le Bernin de la belle colonnade de la place de la basilique Saint-Pierre<ref>Dorothy Metzger Habel, "When All of Rome was Under Construction": The Building Process in Baroque Rome (University Park, Pa.: Pennsylvania State University Press, 2013), Modèle:Pp..</ref>. Ses projets à Rome comprennent : l'église et la place Sainte-Marie de la Paix ; la Via del Corso (Rome), la piazza Colonna et les bâtiments associés ; les embellissements intérieurs du palais du Vatican et de la basilique Saint-Pierre ; ; une partie du palais du Quirinal ; l'arsenal de Civitavecchia<ref>Modèle:Lien web</ref> ; l'obélisque et l'éléphant de la place de la Minerve ; le palais Chigi<ref>Rossella Vodret Adamo, Palazzo Chigi (Milan: Electa, 2001).</ref>.
Modèle:Alexandre VII fait démolir l'arc de triomphe romain qui ferme la piazza della Rotonda et qui est délabré<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Il est le premier pontife à séjourner régulièrement, une fois au printemps et une fois en automne, au palais des papes de Castel Gandolfo<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En 1661, lorsqu'Ariccia passe de la domination des Savelli sous celle des Chigi, Alexandre entreprend une importante restauration du village, faisant appel à la précieuse collaboration du Bernin et de son jeune assistant Carlo Fontana. Le projet de restauration du bâtiment et la création de la collégiale Santa Maria Assunta sont particulièrement intéressants.
Relations avec les monarques européens
Saint Empire romain germanique
Modèle:Souverain2 devient empereur pendant le pontificat d'Modèle:Alexandre VII, montant sur le trône en 1658. Modèle:Léopold Ier mène une guerre contre l'Empire ottoman par laquelle il stoppe l'expansion des Turcs en Europe.
Malte
Avant d'être élu pontife, Chigi a été inquisiteur sur l'île de Malte où il résidait au Palais de l'Inquisiteur à Il-Birgu (alias Città Vittoriosa). Malte est alors sous le contrôle des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
Suède
La conversion de Christine (reine de Suède) (1632-1654) au catholicisme a eu lieu sous son règne. Après son abdication, il accueille avec faste Christine de Suède en Modèle:Date- qui vient résider à Rome. La reine est confirmée dans son baptême par le Pape, en qui elle trouve un généreux ami et bienfaiteur, le jour de Modèle:Nobr. Le peintre, moine bénédictin, Juan Andres Ricci dans l'entourage du pape depuis 1662, consacre une nouvelle écriture architecturale à la reine de Suède, avant de s'installer au monastère de Montecassino.
Mais Christine est une présence encombrante, qui pèse lourdement, à cause des besoins de sa cour, sur les finances papales, et qui embarrasse l'église par la liberté de sa conduite<ref name=":1" />.
France
En politique étrangère, les instincts d'Modèle:Alexandre VII ne sont pas aussi humanistes ni aussi réussis. La France le considère comme un pape « espagnol » et entretient des relations détachées avec le Saint-Siège. Le pontificat d'Modèle:Alexandre VII est assombri par des frictions continuelles avec le cardinal Jules Mazarin, conseiller de Modèle:Souverain2 (1643-1715), qui s'est opposé à lui lors des négociations qui ont conduit à la paix de Westphalie et qui a défendu les prérogatives de l'Église gallicane. Pendant le conclave, il s'est montré hostile à l'élection de Chigi, mais a finalement été contraint de l'accepter comme compromis. il convainc Modèle:Louis XIV de ne pas envoyer l'ambassade d'obéissance habituelle à Modèle:Alexandre VII, et, de son vivant, il empêche la nomination d'un ambassadeur de France à Rome, laissant les cardinaux protecteurs gérer les affaires diplomatiques, généralement ennemis personnels du pape<ref name=":0">Paul Sonnino, Modèle:Louis XIV's View of the Papacy (1661–1667) (Berkeley-Los Angeles: University of California Press, 1966), Modèle:P..</ref>.
Lors du conclave qui le voit élu, Modèle:Alexandre VII est soutenu par le cardinal Jean-François Paul de Gondi, archevêque de Paris en exil à Rome depuis 1654. Le ministre du roi, Mazarin, qui l'a expulsé de France à la suite de son implication dans la Fronde, meurt en 1661, mais le cardinal de Retz ne peut être réintégré au siège de Paris en raison, cette fois, du refus du roi qui le considère comme un conspirateur. En 1662 Modèle:Louis XIV ordonne au cardinal de renoncer à sa charge et désigne à sa place un prélat qui lui est fidèle, Pierre de Marca.
Les relations avec la monarchie française restent froides. Le Modèle:Date-, la France signe un traité de paix avec l'Espagne, le Traité des Pyrénées ; les deux puissances ne prennent pas en considération les demandes du pape.
En 1662, se produit l'accident qui entraîna la dissolution de la Garde corse papale. Le duc Modèle:Souverain3 (1623-1687), également hostile, est nommé ambassadeur. Par son abus du droit d'asile traditionnel accordé à l'enceinte des ambassadeurs à Rome, il précipite une querelle entre la France et la papauté<ref name=":0" />, obligeant Modèle:Alexandre VII à s'humilier devant Modèle:Louis XIV, à la suite d'une incartade de ses gens, qu'il a les plus grandes peines à réparer. Le Modèle:Date-, les soldats de la Garde corse en viennent aux mains avec les soldats français chargés de la protection de l'ambassade de France à Rome. Le duc est insulté par la Garde corse, au point qu'elle tire sur son carrosse et tue un de ses pages. Quelque temps auparavant les soldats de la Garde corse ont arrêté un criminel dans les jardins de la villa de Rinaldo d'Este, abbé commendataire de l'abbaye de Cluny, donc un haut représentant de l'Église française, ne considérant pas du tout qu'il s'agit d'un lieu privé. Très en colère, l'abbé fait appel aux ministres des Affaires étrangères résidant à Rome pour organiser un arbitrage. C'est dans ce but que le roi Modèle:Louis XIV envoie le duc de Créquy comme ambassadeur extraordinaire à Rome, accompagné de nombreux soldats. Un soir, dans une taverne romaine, des soldats français méprisent les gardes corses, exacerbant la tension entre les deux camps. Bien que le duc ait décidé de punir les auteurs du délit, les Corses décident de se faire justice eux-mêmes, ce qui conduit à l'incident du Modèle:Date-.
Apprenant l'incident, Modèle:Louis XIV ordonne le retour de son ambassadeur à Paris et ordonne au nonce apostolique Celio Piccolomini de quitter la capitale française : cela faillit atteindre une rupture diplomatique. Modèle:Louis XIV demande réparation de cet attentat. Elle est accordée en partie au bout de quatre mois. Le roi, ne la trouvant pas suffisante, se met en devoir d'y suppléer lui-même : la ville d'Avignon et le comtat Venaissin sont saisis et réunis à la couronne par arrêt du Parlement d'Aix, donné le Modèle:Date-. Le roi menace d'envahir l'état pontifical. Après avoir vainement sollicité les princes catholiques de se liguer en sa faveur, Modèle:Alexandre VII prend le parti de contenter le roi de France. L'accommodement se fit à Pise, le Modèle:Date-. Le cardinal Flavio Chigi, neveu du pape, vient en France la même année, doit s'excuser publiquement auprès de Modèle:Louis XIV (Modèle:Date-), geste inouï<ref name=":1" /> ; le gouverneur de Rome doit se rendre à Paris pour donner des explications sur l'incident ; la garde corse est dissoute. Après tout cela, le roi de France rend Avignon et ses dépendances au souverain pontife.
Modèle:Louis XIV impose également la libération du duché de Castro, aussi confisqué parmi les biens du Saint-Siège. Le roi Modèle:Louis XIV fait des nominations épiscopales sans attendre la confirmation du Saint-Siège, une des dernières conséquences de l'incident.
Espagne et Portugal
Modèle:Alexandre VII, proche de la monarchie ibérique, favorise les Espagnols dans leurs revendications contre le Portugal, qui a proclamé unilatéralement son indépendance vis-à-vis de l'Espagne en 1640. Son pontificat est également marqué par de longues controverses avec le Portugal, le nouveau roi du Portugal, Modèle:Souverain2, s'appropriant les rentes des diocèses vacants et menaçant de constituer une église nationale. Ses rapports avec l'Espagne sont toutefois tellement tendus que le souverain espagnol refuse de recevoir le nonce papal<ref name=":1" />.
Pologne
Pour avoir procédé à l'expulsion des Aryens considérés comme hérétiques, Modèle:Alexandre VII confère le titre d'Orthodoxe au roi Modèle:Souverain3<ref>Bernard Zaydler, Storia della Polonia: fino agli ultimi tempi, Modèle:Nobr, V. Batelli e Figli, 1831, Modèle:P..</ref>.
Relations avec les autres États italiens
La république de Venise autorise le retour des jésuites sur son territoire dont ils ont été expulsés en 1606, durant l'interdit de Modèle:Souverain-<ref name=":1" />. En échange, elle obtient un soutien financier du Saint-Siège pour continuer la guerre contre l'Empire ottoman pour la défense de l'île de Crète.
Mécène des arts et des sciences
Modèle:Alexandre VII n'aime pas les affaires d'État, préférant la littérature et la philosophie. Fabio Chigi est l'auteur d'un recueil de poèmes en latin, Philomathi Musae iuveniles . Ils sont imprimés à Cologne en 1645, puis à Paris en 1656, sous le titre de Philomathi Labores Juveniles.
Le pontife fonde la bibliothèque de l'université de Rome « La Sapienza ». Elle est inaugurée en 1670 sous le nom de Bibliothèque Alessandrina<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En 1656, il nomme le célèbre orientaliste Louis Marracci professeur d'arabe à l'Université de Rome.
Héliocentrisme
Selon le Rév. William Roberts, Modèle:Souverain- a écrit l'un des documents les plus autorisés liés à la question de l'héliocentrisme. Cependant, un tel document ne concerne aucun modèle astronomique et ne fait pas partie du Magisterium Ecclesiae. Le Pape publie son Index Librorum Prohibitorum Modèle:Souverain- Pontificis Maximi jussu editus qui présente à nouveau le contenu de l'Index librorum prohibitorum (Index des livres interdits) qui condamne de nombreux ouvrages liés à des sujets différents : parmi eux se trouvent les ouvrages de Copernic et de Galilée. Il le préface avec la bulle Speculatores Domus Israel (1592), exposant ses raisons : « afin que toute l'histoire de chaque cas puisse être connue. A cet effet, nous avons fait ajouter à cet Index général les Indices tridentin et clémentin, ainsi que tous les décrets pertinents jusqu'à présent, publiés depuis l'Indice de notre prédécesseur Clément, que rien d'utile aux fidèles intéressés par de telles questions ne puisse sembler omis. »<ref>The Pontifical Decrees Against the Doctrine of the Earth's Movement, and the Ultramontane Defence of Them, Rev. William Roberts, 1885, London, Modèle:P..</ref>. Parmi ceux-ci figurent les décrets précédents plaçant divers ouvrages héliocentriques à l'Index (« … que nous devrions considérer comme s'ils étaient insérés dans ces présents, avec tous, et au singulier, les choses qui y sont contenues… ») et, selon Roberts, usant de son autorité apostolique, il lie les fidèles à son contenu (« … et approuve avec autorité apostolique par la teneur de ces présents, et : commande et enjoint à toutes les personnes de obéissance… » )<ref>Roberts, Modèle:P.. Modèle:Cf. Maurice A. Finocchiaro, Retrying Galileo, 1633–1992 (Berkeley-Los Angeles: University of California Press 2005), Modèle:Pp..</ref>. Ainsi, pour les géocentristes, Alexandre se tourne définitivement contre la vision héliocentrique du système solaire. Après le pontificat d'Modèle:Alexandre VII, l'Index subit un certain nombre de révisions<ref>Joseph Hebers </ref>. En 1758, l'interdiction générale des œuvres prônant l'héliocentrisme est supprimée de l'Index des livres interdits, bien que l'interdiction spécifique des versions non censurées du Dialogue et du De Revolutionibus de Copernic soit restée. Toute trace d'opposition officielle à l'héliocentrisme par l'église disparait en 1835 lorsque ces ouvrages sont finalement retirés de l'Index<ref>Galileo#Church reassessments of Galileo in later centuries</ref>. L'Index est entièrement aboli en 1966.
Décès
Modèle:Alexandre VII décède à l'âge de Modèle:Nobr d'une insuffisance rénale. Il gardait son cercueil dans sa chambre et un crâne (sculpté par le célèbre sculpteur Le Bernin) sur sa table à écrire, car il était toujours conscient qu'il mourrait un jour. Une brochure du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle attribuée à Ayres, intitulée Un court récit de la vie et de la mort du pape Modèle:Alexandre VII, contient de nombreux détails fascinants sur le décès d'Alexandre. Selon ce pamphlet, Alexandre, bien que alité, voulait célébrer la Passion du Christ pour se préparer à sa mort imminente. Ni son chirurgien ni son confesseur n'ont pu le persuader de ménager ses forces. Il bénit la grande foule de gens à Pâques, la dernière fois qu'ils le voient vivant<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Un récit précis et détaillé des derniers jours du pape est donné dans le Journal du principal maître de cérémonie, Mgr Fulvio Servantio, témoin oculaire officiel de toutes les procédures<ref>Joannes Baptista Gattico, Acta Selecta Caeremonialia Sanctae Romanae Ecclesiae ex variis mss. codicibus et diariis saeculi xv. xvi. xvii. {{in lang|la|| {{nobr rom|Tomus I}} (Romae: Bsrbierini 1753), {{pp.|468-471}}.</ref>.
Modèle:Alexandre VII meurt en 1667 et est commémoré dans un tombeau du Bernin. Il est célèbre pour le squelette tenant un sablier doré, juste au-dessus des portes. Le pape Modèle:Souverain2 (1667-1669) lui succède.
Postérité
Deux portraits du pontife sont connus : un buste de Domenico Guidi et un tableau du Baciccio.
Le poète John Flowre a écrit un poème sur la tombe du pape Alexandre en 1667<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Nouveaux diocèses et vicariats apostoliques érigés par Modèle:Alexandre VII
- En Europe
- Modèle:Date- (bulle pontificale Primitiva illa Ecclesia) : diocèse de Litoměřice en Bohême ; le territoire est obtenu de l'archidiocèse de Prague ;
- Modèle:Date- (bulle Super universas) : diocèse de Hradec Králové en Bohême ; le territoire est obtenu de l'archidiocèse de Prague ;
- Modèle:Date- : Vicariat apostolique de la Germanie septentrionale, basé à Brême. Il comprend l'Allemagne du Nord et la Scandinavie, pays qui ont rejoint le protestantisme.
- En Amérique du Nord
- Modèle:Date- : vicariat apostolique de la Nouvelle-France, territoire comprenant tout le bassin du fleuve Mississippi-Missouri et le Canada.
- En orient
- Modèle:Date- : vicariat apostolique du Tonkin, partie nord du Viêt Nam ; le territoire est obtenu du diocèse de Macao ;
- Modèle:Date- : vicariat apostolique de Cochinchine, sud du Viêt Nam ; le territoire a été obtenu du diocèse de Macao ; vicariat apostolique de Nankin en Chine ; le territoire est obtenu du diocèse de Macao ;
- 1662 : vicariat Apostolique du Siam (aujourd'hui Thaïlande).
- Modèle:Date- : archéparchie d'Alep des Syriens, deuxième diocèse catholique de Syrie pour les communautés de rite syriaque occidental après celui de Damas.
- En Inde
- Modèle:Date- : vicariat apostolique de Malabar, le territoire est obtenu du diocèse de Cochin (Inde).
Création de nouveaux cardinaux et népotisme
Lors de son pontificat, le pape Modèle:Alexandre VII crée Modèle:Nobr au cours de six consistoires distincts.
Il nomme également son frère Mario commandant des gardes papales à Rome. Le fils de Mario, Flavio Chigi, est nommé cardinal par Modèle:Alexandre VII en 1657. Au cours de son pontificat, l'administration est largement placée entre les mains de ses proches et le népotisme se drape de luxe, comme jamais auparavant à l'époque de la papauté baroque : il leur donne les charges civiles et ecclésiastiques les plus lucratives ainsi que les palais et propriétés princières.
Béatifications et canonisations du pontificat
Modèle:Alexandre VII célèbre quatre canonisations ; outre François de Sales qu'il béatifie en 1661 et canonise en 1665, et dont il est très proche de la piété<ref name=":1" />, il proclame trois bienheureux.
De plus, le pontife fait inclure le bienheureux Raymond Nonnat (proclamé saint en 1669) comme martyrologe romain.
Il entame une pratique confirmée plus tard par ses successeurs, à savoir celle de célébrer les béatifications des Serviteurs de Dieu dans la basilique vaticane<ref>Padre Virgilio Cepari, Vita di San Luigi Gonzaga, 1827, Modèle:P..</ref>.
Sources
Notes et références
Bibliographie
- Francesco Maria Pietro Sforza Pallavicino, Della vita di Modèle:Souverain-, Prato, Nella Tipografia dei F.F. Giaccheti, 1839-1840, Modèle:Vol..
- Carlo Frati, Modèle:Souverain-, in Dizionario Bio-bibliografico dei bibliotecari e bibliofili italiani. Dal sec. Modèle:XIV al Modèle:XIX, Firenze, Leo S. Olschki, 1933, Modèle:P..
- Carlo Frati, Chigi Fabio, in Dizionario Bio-bibliografico dei bibliotecari e bibliofili italiani. Dal sec. Modèle:XIV al Modèle:XIX, Firenze, Leo S. Olschki, 1933, Modèle:P..
- Giovanni Incisa Della Rocchetta, Modèle:Souverain-, in Enciclopedia cattolica, Città del Vaticano, Ente per l'Enciclopedia cattolica e per il libro cattolico, 1948, Modèle:Vol., Modèle:Col..
- Mario Rosa, Modèle:Souverain-, in Dizionario biografico degli italiani, Roma, Istituto della Enciclopedia italiana, 1960, Modèle:Vol., Modèle:P..
- Francesco Danieli, Fabio Chigi. Chiaroscuri “barocchi” di un uomo e di un papa, in « Spicilegia Sallentina », 2007, Modèle:N°, Modèle:P..
- Anna Maria Partini, Alchimia, architettura, spiritualità in Modèle:Souverain-, Roma, Edizioni Mediterranee, 2007.
- Tomaso Montanari - Mario Rosa, Modèle:Souverain-, in Enciclopedia dei Papi, Roma, Istituto della Enciclopedia italiana, 2008, Modèle:Vol., Modèle:P..
- Rosa Parlavecchia, Il Fondo 'Chigi', Cargeghe, Editoriale Documenta, 2019.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
Articles connexes
- Cardinal secrétaire d'État
- [[Liste des cardinaux créés par Alexandre VII|Liste des cardinaux créés par Modèle:Alexandre VII]]
- Le Bernin
- Carlo Fontana