Anne Frank
Modèle:Voir homonymes Modèle:En-tête label Modèle:Infobox Écrivain
Anne Frank née le Modèle:Date de naissance à Francfort-sur-le-Main en Allemagne sous la République de Weimar, et morte en Modèle:Date- ou Modèle:Date- à Bergen-Belsen en Allemagne nazie, est une jeune adolescente allemande connue pour avoir écrit un journal intime. Celui-ci sera rapporté par la suite dans le livre Le Journal d'Anne Frank (1947), écrit pendant les deux années où elle vivait cachée avec sa famille à Amsterdam aux Pays-Bas, alors sous occupation allemande, afin d’échapper à la déportation qui se révéla plus tard être une extermination (Shoah).
La famille Frank quitte Francfort pour Amsterdam au cours de l’année 1933 afin d'échapper aux persécutions nazies à l'encontre des Juifs qui se multiplient depuis l’arrivée au pouvoir d'Adolf Hitler, en janvier de la même année. Alors que les dangers s'intensifient à Amsterdam occupée par les Allemands depuis Modèle:Date-, les Frank se cachent en Modèle:Date- dans un appartement secret aménagé dans l’« Annexe » de l'entreprise Opekta d'Otto Frank, le père d'Anne. La jeune fille a alors treize ans.
Après deux ans passés dans ce refuge, où ils sont rejoints par quatre autres personnes, le groupe, probablement trahi, est arrêté le Modèle:Date- puis déporté le Modèle:Date- vers le centre d'extermination d'Auschwitz-Birkenau. Sept mois après son arrestation, Anne meurt du typhus dans le camp de Bergen-Belsen, quelques jours après sa sœur Margot. Le camp est libéré par des troupes britanniques le Modèle:Date- et Amsterdam est libérée le Modèle:Date-.
Le père d'Anne Frank, Otto, unique survivant du groupe, revient à Amsterdam à la fin de la guerre et apprend que le journal intime d'Anne, dans lequel elle relate sa vision des événements du Modèle:Date- jusqu'au Modèle:Date-, a été préservé. Convaincu du caractère unique de ce texte, il décide de le faire éditer : le texte original en néerlandais est publié en 1947 après avoir été expurgé de certains passages jugés trop intimes, sous le titre Modèle:Langue (« La maison annexe : notes du journal du Modèle:Date- au Modèle:Date- »).
Décrit comme le travail d'un esprit mûr et perspicace, Le Journal d'Anne Frank donne un point de vue intime et particulier sur la vie quotidienne pendant l'occupation nazie. Ce journal, montrant le destin tragique d'une adolescente, a fait d'elle l'une des victimes emblématiques de la Shoah, le texte étant traduit dans plus de 70 langues et est devenu un des livres les plus lus au monde. Plusieurs films, téléfilms, pièces de théâtre et opéras s'en sont inspirés.
Biographie
Famille et enfance
En Allemagne
Anne Frank, seconde fille d'Otto Heinrich Frank (Modèle:Date de naissance- – Modèle:Date de décès-) et d'Edith Frank-Holländer (Modèle:Date de naissance – Modèle:Date de décès), naît le Modèle:Date de naissance- à Francfort-sur-le-Main en Allemagne. Elle a une sœur prénommée Margot (Modèle:Date de naissance- – Modèle:Date-). Son prénom de naissance est Annelies Marie, mais pour sa famille et ses amis, elle est simplement « Anne ». Son père l'appelle parfois « Annelein » (« petite Anne »).
En Allemagne, la famille juive vit dans une communauté mixte de citoyens juifs et non-juifs, et les enfants grandissent en côtoyant des amis de confession catholique, protestante et juive. Les Frank sont juifs réformistes, pratiquant beaucoup des traditions de la foi juive, sans observer l'ensemble des coutumes. Dans la famille, Edith est la plus dévouée à sa foi. Otto Frank, ancien officier allemand décoré pendant la Première Guerre mondiale, veut poursuivre ses études et possède une importante bibliothèque ; les deux parents encouragent leurs filles à lire.
En Modèle:Date-, les élections pour renouveler le conseil municipal de Francfort voient le parti nazi d'Adolf Hitler l'emporter. Des manifestations antisémites ont immédiatement lieu, et les Frank commencent à craindre pour leur sécurité s'ils restent en Allemagne<ref>Modèle:Lien web</ref>. Plus tard, la même année, Edith et les enfants se rendent à Aix-la-Chapelle pour habiter avec Rosa Holländer, la mère d'Edith. Otto Frank reste à Francfort, mais après avoir reçu une offre pour démarrer une affaire à Amsterdam, il s'y rend pour organiser la société et préparer la venue de sa famille.
Aux Pays-Bas
À Amsterdam, Otto Frank commence à travailler chez Opekta Werke, une société qui vend la pectine extraite des fruits. Edith Frank arrive en novembre et trouve un appartement à Merwedeplein dans la banlieue sud d'Amsterdam. Dans le quartier, ils retrouvent de nombreux autres Juifs ayant fui l’Allemagne<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Margot arrive en décembre à Amsterdam et Anne en Modèle:Date-<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, et les deux filles sont inscrites à l'école ; Margot dans une école publique et Anne dans une école montessorienne. Elles apprennent le néerlandais, s’adaptent rapidement à la vie aux Pays-Bas et elles se font des amies<ref name=":2">Modèle:Lien web.</ref>. Margot montre ses facultés en arithmétique et Anne découvre ses aptitudes à la lecture et l'écriture. Son amie Hannah Goslar se rappellera plus tard que pendant sa tendre enfance, Anne écrivait régulièrement, cachant ses écrits avec sa main et refusant de discuter du contenu de ceux-ci. Ces écrits précoces n'ont pas traversé l'histoire et ont été égarés. Anne et Margot ont deux personnalités bien distinctes ; Margot est maniérée, réservée et studieuse tandis qu'Anne est expressive, énergique et extravertie. En 1938, Otto Frank démarre une seconde affaire en partenariat avec Hermann van Pels, un boucher qui avait fui Osnabrück en Allemagne avec sa famille. En 1939, Rosa Holländer, la mère d'Edith, vient vivre avec les Frank et reste avec eux jusqu'à sa mort en Modèle:Date-.
En Modèle:Date-, l'Allemagne envahit les Pays-Bas et l'armée néerlandaise se rend quelques jours plus tard<ref name=":2" />. Le gouvernement d'occupation commence à persécuter les Juifs en instaurant des lois répressives et discriminatoires, l'inscription obligatoire et la ségrégation des Juifs s'ensuivent rapidement. Otto perd son commerce en vertu d'une loi interdisant aux Juifs d'avoir leur propre entreprise<ref name=":2" />. Margot et Anne excellent alors dans leurs études et ont de nombreux amis, mais l'application d'un décret statuant que les enfants juifs ne peuvent suivre des cours que dans des écoles juives, elles sont contraintes de s'inscrire au lycée juif.
En 1938 et 1941, Otto Frank tente d'obtenir des visas pour sa famille dans le but d'émigrer aux États-Unis ou à Cuba, mais toutes ces tentatives échouent<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Période décrite dans le journal
Avant de se rendre dans l’Annexe
Pour son treizième anniversaire le Modèle:Date-, Anne reçoit un carnet qu'elle avait montré à son père dans un magasin quelques jours plus tôt<ref name=":2" />. Bien que ce soit un livre d'autographes, relié avec un morceau de tissu rouge et blanc et muni d'une petite fermeture à l'avant, Anne décide de l'utiliser comme journal intime. Elle commence à y écrire presque immédiatement, se décrivant personnellement, décrivant sa famille et ses amis, sa vie à l'école, ses « admirateurs » et les endroits du voisinage qu'elle aime visiter. Lorsqu'elle y écrit, elle s'adresse à « Kitty », une amie imaginaire. Si ces premiers écrits montrent que sa vie est celle d'une écolière typique, ils abordent également les changements dont Anne est témoin depuis le début de l'occupation allemande. Quelques références sont apparemment occasionnelles et non soulignées. Néanmoins en quelques passages, Anne fournit plus de détails sur l'oppression grandissante. Par exemple, elle écrit à propos de l'étoile jaune que les Juifs sont obligés de porter en public, et liste quelques restrictions et persécutions qui bouleversèrent la vie de la population juive d'Amsterdam.
Outre son journal, Anne écrit quelques nouvelles, entame un roman ou prend des notes de lecture dont elle établit un florilège<ref name=":2" />.
Au début de Modèle:Date- les Allemands commencent à convoquer les Juifs aux Pays-Bas pour être déportés<ref name="annefrank.ch">Modèle:Lien web</ref>. Le Modèle:Date-, Margot, âgée de 16 ans, reçoit une convocation de l'Office central pour l'émigration juive (Zentralstelle für jüdische Auswanderung) lui ordonnant de se présenter pour être relogée dans un camp de travail en Allemagne. Les parents Frank suspectent le danger et prennent une décision<ref name=":2" />. Le lendemain matin, on explique alors à Anne et Margot le plan qu'Otto a préparé avec ses employés les plus fidèles : la famille va se cacher dans des pièces au-dessus et à l'arrière des bureaux de la société Opekta sur le Prinsengracht, une rue le long d'un des canaux d'Amsterdam<ref name="annefrank.ch" />.
Vie dans l'Annexe (Achterhuis)
Départ pour l'Annexe
Le matin du Modèle:Date-<ref>« L'Annexe », page 3, sur le site officiel de la Maison d'Anne Frank.</ref>, la famille va ainsi s'installer dans la cachette de l'Annexe sise 263, Prinsengracht. Leur appartement est laissé dans un désordre apparent pour donner l'impression qu'ils sont partis soudainement, et Otto laisse une note indiquant qu'ils sont allés en Suisse. La nécessité du secret de l'opération les contraint à abandonner le chat d'Anne, Moortje. Comme les Juifs n'ont pas le droit d'utiliser les transports publics, ils doivent marcher quatre kilomètres depuis leur appartement, chacun revêtant plusieurs couches de vêtements pour qu'on ne s'aperçoive pas qu'ils transportent des valises.
Disposition du lieu
Modèle:Média externe L'Annexe (Achterhuis) est un espace à trois niveaux à l'arrière du bâtiment auquel on accède par un palier situé au-dessus des bureaux de la société Opekta. L'immeuble principal, situé à un bloc de Westerkerk est un vieux bâtiment typique des quartiers au centre d'Amsterdam.
Au premier niveau, se trouvent deux petites pièces avec une salle de bains et des toilettes adjacentes. Au-dessus, il y a un vaste espace ouvert avec une petite pièce adjacente. Depuis cette petite pièce, une échelle donne sur le grenier.
La porte de l’Annexe est par la suite cachée par une bibliothèque pour éviter qu'elle ne soit découverte.
Protecteurs et aidants
Victor Kugler, Johannes Kleiman, Miep Gies et Bep Voskuijl sont les seuls employés qui savent que la famille Frank se cache. Eux quatre, ainsi que Jan Gies, mari de Miep, et Johannes Hendrik Voskuijl, père de Bep, aident les clandestins pendant la durée de leur confinement.
Ils sont les seuls contacts entre les résidents de l'Annexe et le monde extérieur ; ils les tiennent au courant des nouvelles de la guerre et des événements politiques. Ils subviennent à tous leurs besoins, assurent leur sécurité et les ravitaillent en nourriture, une tâche de plus en plus difficile à mesure que le temps passe. Ils sont tous conscients du fait qu'ils encourent la peine de mort s’ils sont pris à cacher des Juifs. Anne évoque dans son journal leur dévouement et leurs efforts pour leur soutenir le moral pendant les moments les plus dangereux.
Dans la journée, les clandestins doivent se montrer très prudents et rester silencieux afin que le personnel des bureaux ne les entende pas. À midi, lorsque les employés rentrent chez eux, les protecteurs se rendent souvent à l’Annexe pour y prendre leur repas. Les clandestins attendent toujours leur visite avec impatience.
Arrivée des van Pels et de Pfeffer
Le Modèle:Date-, soit une semaine après son arrivée, la famille Frank est rejointe par la famille van Pels (rebaptisée Van Daan dans le livre Modèle:Incise (rebaptisé Dussel).
Anne écrit son plaisir d'avoir de nouvelles personnes à qui parler, mais des tensions surviennent rapidement dans le groupe, forcé de vivre dans un environnement encore plus restreint. Après avoir partagé sa chambre avec Pfeffer, elle le trouve insupportable, et elle se dispute avec Augusta, qu'elle considère comme une idiote.
Ses relations avec sa mère sont également tendues et Anne écrit qu'elles ont peu de choses en commun, sa mère étant trop distante. Bien qu'elle ait parfois eu des disputes avec Margot, elle écrit à propos du lien inattendu qui se développa entre elles, bien qu'elle reste émotionnellement plus proche de son père. Elle évoque sa relation avec Peter.
Activités, pensées et sentiments
Anne passe l'essentiel de son temps à lire et étudier, tout en continuant à écrire son journal. En plus de fournir une description des événements dans leur ordre chronologique, elle écrit également à propos de ses sentiments, sa peur de vivre cachée, ses croyances, ses ambitions parmi lesquelles celle de devenir journaliste et écrivain, des thèmes qu'elle ne pense pouvoir partager avec personne. À mesure que sa confiance dans son style d'écriture grandit et qu'elle devient plus mûre, les sujets qu'elle aborde deviennent plus abstraits, comme sa croyance en Dieu et la manière dont elle définit la nature humaine.
Jusqu'au printemps 1944, Anne écrit ses lettres pour elle seule, jusqu'au moment où elle entend, à la Radio Orange (radio de Londres), le ministre de l'Éducation du gouvernement néerlandais en exil dire qu'après la guerre il faudrait rassembler et publier tout ce qui avait trait aux souffrances du peuple néerlandais pendant l'occupation allemande<ref name=":2" />. Il cite à titre d'exemple, entre autres, les journaux intimes. Frappée par ce discours, Anne décide de publier un livre après la guerre, son journal devant servir de base. Elle entame alors un travail de réécriture, corrigeant ou supprimant les passages qu'elle juge peu intéressants, et en ajoutant d'autres en puisant dans sa mémoire<ref>Avant-propos au Journal d'Anne Frank, Calmann-Lévy, 1992 (trad. Nicolette Oomes), Modèle:P..</ref>. Elle crée des pseudonymes pour les membres de l'Annexe et les personnes qui les aident. Anne retranscrit son journal sur de fines feuilles de papier qui viennent du bureau, dans l'espoir d’en faire un roman intitulé Het Achterhuis (« L’Annexe »)<ref name=":2" />. Parallèlement, elle continue à écrire régulièrement son journal original, jusqu'à sa dernière lettre qui date du Modèle:Date-. Son grand rêve était de devenir écrivain :
« Deviendrai-je jamais une journaliste et un écrivain ? Je l’espère tant, car en écrivant je peux tout consigner, mes pensées, mes idéaux et les fruits de mon imagination. » écrit-elle le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Arrestation
Le Modèle:Date-, entre Modèle:Heure et Modèle:Heure, l'Annexe est découverte par le Sicherheitsdienst (les services de sécurité de la police allemande), dits aussi Grüne Polizei (« Police Verte ») soit sur l’indication d'un informateur qui n'a jamais pu être identifié formellement<ref>Différentes hypothèses ont été formulées à ce sujet. On les trouvera résumées sur le dossier qui est consacré à cette question sur le site officiel de la maison d'Anne Frank (« Qui a dénoncé les clandestins ? »).</ref>,<ref name="bw">Un ouvragé récent a proposé d'ajouter à la liste des suspects une sœur d'Élisabeth Voskuijl (Bep), la personne qui a prêté main-forte à la famille juive lorsqu'ils vivaient en clandestinité dans l'Annexe à Amsterdam. En effet, au cours de leurs recherches, deux investigateurs flamands, Jeroen de Bruyn et Joop van Wijk, ont découvert que Nelly Voskuijl (1923-2001), sa sœur cadette, avait collaboré avec les nazis de ses Modèle:Nobr jusqu'à ses Modèle:Nobr. Elle aurait donc pu dévoiler l'ingénieuse planque aux nazis comme le soulignent deux articles sur lefigaro.fr, celui du Modèle:Date- et celui du Modèle:Date-. Toutefois, la Maison d'Anne Frank, moins susceptible de sensationnalisme que la presse, « ne voit aucune raison de reprendre à son compte les soupçons à l’encontre de Nelly Voskuijl » (voir « Théorie de la dénonciation »).</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>, soit à la suite d'une descente de police visant d'autres activités « illicites »<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Mené par le Schutzstaffel Oberscharführer (sous-officier SS) Karl Silberbauer du Sicherheitsdienst, le groupe comprend au moins trois membres néerlandais au service de la police allemande, en civil mais armés. Lorsque Silberbauer entre dans la maison, il semble savoir précisément où il doit se rendre. Il se dirige droit vers la « porte-bibliothèque » pivotante qui cache la porte d'accès à l'Annexe et exige qu'on l'ouvre. Silberbauer poste quelques hommes dans l'Annexe en attendant l'arrivée d'un véhicule pour emmener les clandestins. Alors qu'il interroge Otto Frank, Silberbauer voit une sacoche en cuir dont il vide le contenu, sans doute avec l'idée d'y trouver des bijoux. Elle ne contient que des feuilles de papier et divers livres. Parmi eux, se trouve le journal d'Anne. Le SS demande alors à Otto, s'il se trouve dans la cachette quelques bijoux ou de la monnaie. Otto lui indique alors de la main les meubles contenant les quelques bijoux et monnaies en leur possession. Silberbauer poursuit son interrogatoire en demandant ensuite depuis quand ils vivent reclus dans leur cachette. Modèle:Citation lui répond-on. Devant l'incrédulité du SS face à une telle durée, Otto fait remarquer alors, sur le mur à côté de l'officier, de nombreux traits horizontaux marqués à l'encre violette. Ces diverses lignes étaient datées depuis le début de leur cachette en 1942 et représentaient les tailles successives de Margot et d'Anne. Alors que le sous-officier indique à voix haute qu'il octroie cinq minutes aux clandestins pour réunir leurs affaires, il continue de parler avec Otto et est particulièrement surpris d'apprendre que ce dernier est un vétéran de la Grande Guerre, avec le grade d'officier dans l'armée de terre allemande au moment de l'armistice de 1918.
Toutefois, selon une étude publiée en 2016 par la Maison d'Anne Frank, il se pourrait que les personnes dénoncées à la police ne fussent pas les Frank. Il y avait dans l'immeuble des trafiquants de coupons illégaux d'alimentation, qui, d'ailleurs, en fournissaient aux Frank. De plus, la compagnie employait du personnel non déclaré. Modèle:Citation, lit-on dans cette étude, qui relève encore que les policiers qui découvrirent la famille Frank n'étaient pas occupés en général à la traque des Juifs, mais à des enquêtes sur des affaires de monnaie, de garanties financières et de bijouterie<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En Modèle:Date-, Vince Pankoke, un ancien agent du FBI, annonce après cinq ans d'enquête que le dénonciateur le plus probable serait Arnold van den Bergh, notaire et chef du conseil de la communauté juive (Judenrat) d'Amsterdam, qui a informé la police nazie pour « rester en sécurité »<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Pankoke">Modèle:Lien web.</ref>. Arnold van den Bergh a reçu pour lui et sa famille une exemption de déportation mais celle-ci fut annulée au moment de la dénonciation de la famille Frank<ref name="Pankoke"/>. La famille d'Arnold van den Bergh ne fut toutefois pas envoyée dans les camps d'extermination<ref name="Pankoke"/>. Une lettre, dénonçant le notaire comme le traître, avait été envoyée au père d'Anne Frank après la guerre<ref name="Pankoke"/>. Cette révélation ne fait toutefois pas l'unanimité<ref name="Pankoke"/> et des historiens ainsi que le Fonds Anne Frank expriment de vives réserves sur la façon dont cette enquête a été menée<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Déportation
Ce même 4 août 1944, les huit occupants de l'Annexe, ainsi que leurs protecteurs Victor Kugler et Johannes Kleiman sont embarqués dans des camions et emmenés pour être interrogés, tandis que Miep Gies et Bep Voskuijl ne sont pas interpellées<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Plus tard, elles reviennent à l'Annexe où elles trouvent le journal et les écrits d'Anne, plus de Modèle:Unité manuscrites, éparpillées sur le sol. Elles les récupèrent ainsi que plusieurs albums de famille et Miep cache le tout dans le tiroir de son bureau, projetant de les rendre à Anne après la guerre.
Quartier général de la Gestapo
Les prisonniers sont transportés au quartier général de la Gestapo dans le sud d'Amsterdam, où ils sont interrogés et détenus toute la nuit.
Otto Frank se tourne vers Johannes Kleiman et lui dit à voix basse : Modèle:Citation Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage</ref>
Prison de Weteringschans
Le Modèle:Date-, ils sont transférés à la Huis van Bewaring (maison de détention), une prison surpeuplée sur le Weteringschans<ref>« Le jour de l'arrestation », sur le site officiel de la maison d'Anne Frank.</ref>. Là, il n'y a pas d'installations sanitaires et les prisonniers juifs doivent marcher dans la cour pendant des heures en criant : « Je suis juif, tuez-moi, c'est de ma faute ! »<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
De la gare d'Amsterdam
Le 8 août, les huit prisonniers sont amenés à la gare centrale d'Amsterdam. Janny Brilleslijper et sa sœur Lin des résistantes qui ont été arrêtées et séparées de leurs maris et de leurs enfants, se trouvent dans la foule<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Janny remarque aussitôt les Frank :
Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage</ref>
Le train qui doit leur faire quitter Amsterdam ressemble à un train ordinaire, sauf que les portes sont verrouillées une fois les passagers à bord<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Les Frank ne s'en inquiètent pas outre mesure :
Modèle:Citation<ref name="cal">Modèle:Ouvrage</ref>
Durant le trajet, Anne regarde par la fenêtre, fascinée par le paysage.
Camp de Westerbork
Dans l'après-midi du 8 août 1944, le train arrive au camp de Westerbork (camp de regroupement et de transit), situé dans la province de la Drenthe, à environ cent vingt kilomètres au nord d'Amsterdam<ref name="cal" />. À l'époque, plus de Modèle:Unité y transitent.
À leur arrivée, les Frank, les Van Pels et Pfeffer se prêtent à la routine des nouveaux arrivants. Des officiers les font descendre à la hâte du train et les dirigent vers les bureaux d'enregistrement, sur la place principale. On leur délivre des cartes de rationnement tout en remplissant des formulaires et des fiches. Puis, il leur faut s'acquitter des mêmes formalités au bureau de classification et au bureau du logement<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Vera Cohn, qui interroge les Frank, en garde un vif souvenir<ref>Modèle:Ouvrage</ref> :
Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage</ref>
Ayant été arrêtés alors qu'ils se cachaient, les habitants de l'Annexe sont considérés comme « criminels » et sont envoyés dans le quartier disciplinaire pour y réaliser de lourds travaux<ref>« Départ pour Westerbork », sur le site de la maison d'Anne Frank.</ref>. Dans la journée, ils doivent ouvrir des piles et en retirer le métal. C’est un travail salissant et le métal est nocif, mais les prisonniers ont le droit de se parler et Anne et Peter restent la plupart du temps ensemble dès qu'ils en ont la possibilité.
Camp d'Auschwitz-Birkenau
Le Modèle:Date-, le groupe est déporté dans le dernier convoi de Westerbork pour le camp d'extermination d'Auschwitz, en Silésie prussienne (Pologne), où ils arrivent dans la nuit du 5 au Modèle:Date-, après un voyage de trois jours.
Les prisonniers reçoivent l’ordre de laisser leurs bagages dans le train. Sur place, tous sont séparés selon leur sexe, de sorte que les femmes et les hommes ainsi séparés ne se revirent jamais. Otto Frank est alors séparé de sa femme et de ses filles pour être emprisonné dans un camp d'hommes : Modèle:Citation, dira-t-il plus tard. Les médecins nazis sélectionnent les prisonniers : sur les Modèle:Unité du convoi, Modèle:Unité dont la totalité des enfants âgés de moins de quinze ans, sont envoyés directement dans les chambres à gaz pour être assassinés.
Anne, qui a fêté ses quinze ans trois mois plus tôt, est épargnée et, bien que tous les membres de l'Annexe aient survécu à cette sélection, Anne crut alors que son père avait été tué. Avec d'autres femmes non sélectionnées pour une mort immédiate, Anne est forcée de se dévêtir pour être « désinfectée », avoir sa tête rasée au plus court et enfin être tatouée avec un numéro d'identification sur son bras. Edith, Margot et Anne Frank sont ensemble dans la même baraque, tandis qu'Augusta van Pels se trouve sans doute dans une autre partie du camp. La jeune Néerlandaise Bloeme Evers-Emden parle parfois avec elles, qu’elles connaissaient du lycée juif d’Amsterdam. Après la guerre, elle déclare :
« Il m’est arrivé de leur parler. Elles étaient toujours ensemble, la mère et ses deux filles. Les irritations que l’on devine dans le Journal avaient complètement disparu, par suite des circonstances. Il fallait survivre. Elles étaient toujours toutes les trois et elles se sont sûrement beaucoup soutenues mutuellement. »
Le jour, les femmes sont utilisées comme travailleuses esclaves ; la nuit, elles sont enfermées dans les baraquements bondés et glaciaux. Les maladies foisonnent et Anne devient sérieusement infectée par la gale. Otto, Fritz, Hermann et Peter restent ensemble. Peter a de la chance, il obtient une place au bureau de poste du camp. Les gardes et les prisonniers non-juifs ont le droit de recevoir du courrier. Ce poste lui permet de se procurer un peu de nourriture supplémentaire de temps en temps.
Le Modèle:Date-, devant l'avancée de l'Armée rouge, les SS décident d'évacuer une partie du camp afin de diriger vers l’Allemagne les prisonniers qui sont encore capables de travailler. De nouvelles sélections commencent alors parmi les femmes en vue de les déplacer à Bergen-Belsen. Plus de 8 000 d'entre elles, dont Anne et Margot, sont ainsi déplacées. Restée seule à Auschwitz, Edith Frank tombe malade et est transférée fin novembre à l’hôpital du camp. Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Camp de Bergen-Belsen
Séparés, les parents Frank restent à Auschwitz alors que leurs filles doivent quitter ce camp.
Après un voyage en train de trois jours, Margot et Anne arrivent exténuées au camp de concentration nazi de Bergen-Belsen en Allemagne. Le nombre de prisonniers venant d’autres camps ne cesse d’augmenter. Le camp est déjà surpeuplé lorsqu’elles arrivent. Elles sont tout d’abord abritées par des tentes dressées pour parer à l'afflux des prisonnières, mais lorsque quelques jours après leur arrivée une tempête éclate, toutes les tentes sont détruites. Elles rejoignent alors les baraques où sont entassées toujours plus de détenues. La promiscuité, la faim, le froid, le manque d'hygiène, les maladies (dont le typhus) rendent dramatiques les conditions de vie dans ce camp<ref name=":2" />. De plus, on fait travailler les jeunes filles au recyclage de vieilles chaussures qui affluent de toute l'Allemagne<ref>Carol Ann Lee, Anne Frank, Les secrets d'une vie, Paris, 1999, Modèle:P..</ref>. À mesure que la population du camp augmente, le taux de mortalité dû aux nombreuses maladies augmente également.
L'Amsterdamoise Rebekka Brilleslijper rencontre Anne et Margot Frank à Bergen-Belsen, qu'elle décrit comme des « petits oiseaux frigorifiés »<ref name=":4">Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Fin novembre, un nouveau convoi arrive d’Auschwitz. Parmi les prisonnières se trouve Augusta van Pels qui retrouve Margot et Anne Frank. Mais après quelques mois, on lui fait quitter le camp pour celui de Raguhn qui fait partie du camp de concentration de Buchenwald. Puis de Raguhn, elle est transférée à Theresienstadt. Augusta meurt quelque part sur le trajet entre l’Allemagne et la Tchécoslovaquie, entre le Modèle:Date de décès- et le Modèle:Date de décès-.
À Bergen-Belsen, Anne est brièvement réunie avec deux amies, Hanneli Goslar (surnommée « Lies » dans le journal) et Modèle:Lien, qui survivront toutes deux à la guerre. Blitz décrivit par la suite Anne comme étant chauve, tremblante, les traits émaciés. Goslar dit que bien qu'Anne ait été malade, elle lui dit qu'elle était plus inquiète pour Margot dont la maladie semblait plus sérieuse qui la faisait rester allongée sur sa couchette, trop faible pour marcher. Anne leur dit également qu'elle pensait que leurs parents étaient morts. Hanneli avait déjà passé un an à Bergen-Belsen, mais elle se trouvait dans une autre partie du camp. Lorsque Augusta lui apprend qu'Anne est là, elle est étonnée car elle la croyait en Suisse avec sa famille. Elle souhaite vivement rencontrer son amie, mais pour cela elle doit ruser, les différentes parties du camp étant séparées par des bottes de paille, des grilles et des fils de fer barbelés. Les deux amies parviennent finalement à se parler à travers les barrières, mais elles ne peuvent se voir. Elles pleurent beaucoup lors de leur première rencontre. Anne raconte qu'elle est rasée et qu'elle a beaucoup maigri. Elle craint que ses parents ne soient morts. Lorsqu'elles se rencontrent de nouveau, Hanneli a apporté un paquet pour Anne, contenant des vêtements et de la nourriture. Elle le jette par-dessus la grille. Elle entend Anne hurler. Anne lui dit en pleurant qu'une autre détenue s'est emparée du paquet. Hanneli lui promet de lui apporter un autre paquet le lendemain. C'est ce qu'elle fait et cette fois, Anne l'attrape. Elles se rencontrent encore quelquefois, mais vers la fin du mois de Modèle:Date-, Anne change de baraque et dès lors, elles ne se voient plus.
Mort
Durant les premiers mois de 1945, il neige souvent à Bergen-Belsen et Anne et Margot souffrent du froid. Il arrive qu'elles soient privées de nourriture pendant de longues périodes. Dans leur baraque, elles se trouvent près de la porte et sont exposées aux courants d'air. Elles n'ont plus de vêtements chauds et régulièrement, on les entend demander que l'on ferme la porte, étant trop faibles pour se lever pour le faire elles-mêmes. En Modèle:Date-, une épidémie de typhus, une maladie contagieuse propagée par les poux, se propage dans le camp, tuant environ Modèle:Unité. La nourriture est insuffisante et les conditions d’hygiène sont dramatiques.
Des témoins certifièrent que Margot tomba de sa couchette par suite de son état de faiblesse extrême et succomba au choc, et que quelques jours plus tard Anne, mourut à son tour. Ils estiment que ceci se passa quelques semaines avant que le camp ne soit libéré par les troupes britanniques, le Modèle:Date, et bien que les dates exactes n'aient pas été conservées, il est généralement reconnu que cela eut lieu entre la fin février et le milieu du mois de mars.
Lors de ses derniers jours, c'est Gena Turgel, une autre déportée, qui prit soin d'elle<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les corps des deux jeunes filles se trouvent sûrement dans la fosse commune de Bergen-Belsen.
Après la guerre, il fut estimé que sur les Modèle:Unité déportés des Pays-Bas pendant l'occupation nazie, seuls 5 000 ont survécu.
Devenir des autres membres de l'annexe
- Hermann van Pels (Van Daan) fut, selon la Croix-Rouge, gazé le jour même de son arrivée le Modèle:Date- à Auschwitz<ref>Rijksinstituut voor Oorlogsdocumentatie, Les Journaux d'Anne Frank, Calmann-Lévy, 1989, Modèle:P. et Modèle:P., note 8.</ref>. Selon d'autres sources, il aurait été épargné par la première sélection et aurait été tué plus tard<ref>Voir par exemple Melissa Müller, La vie d'Anne Frank, tr. fr., Paris, Perrin, 2000, Modèle:P. et Modèle:P..</ref>. Il avait Modèle:Nobr.
- Fritz Pfeffer (Albert Dussel) fut transféré d'Auschwitz au camp de Neuengamme où il décéda à l’infirmerie le Modèle:Date- à l'âge de Modèle:Nobr.
- Edith Frank, la mère d’Anne et Margot, tomba malade et mourut de faim et d'épuisement à l'infirmerie d'Auschwitz le Modèle:Date-. Elle avait Modèle:Nobr.
- Margot Frank, la sœur ainée, meurt fin Modèle:Date au camp de concentration de Bergen-Belsen. Elle avait Modèle:Nobr.
- Peter van Pels fut transféré d'Auschwitz au camp de Mauthausen en Autriche, où il arriva le Modèle:Date- après un voyage exténuant. Quatre jours plus tard, il est affecté à un groupe de travailleurs à l'extérieur du camp. Le 11 avril 1945, il est envoyé au baraquement des malades où on perd sa trace. Peter van Pels y est mort entre le 11 avril 1945 et le 5 mai 1945. La Croix-Rouge fixera néanmoins son décès au 5 mai 1945, jour de la libération du camp par la [[11e division blindée (États-Unis)|Modèle:11e blindée américaine]]. Peter avait Modèle:Nobr.
- Augusta van Pels (Van Daan) mourut en Allemagne ou en Tchécoslovaquie entre le Modèle:Date- et le Modèle:Date-, soit en route vers le camp de Theresienstadt, soit après y être arrivée<ref>Rijksinstituut voor Oorlogsdocumentatie, Les Journaux d'Anne Frank, Calmann-Lévy, 1989, Modèle:P. et Modèle:P., note 14.</ref>. Elle avait Modèle:Nobr.
- Otto Frank, le père d'Anne et Margot, survécut au camp d'extermination d'Auschwitz. Il décéda à Bâle (Suisse) en 1980 à l'âge de Modèle:Nobr.
Débat sur la date de sa mort
La Croix-Rouge a noté en 1954 qu'Anne et Margot Frank sont mortes entre le Modèle:1er et Modèle:Date-. Les autorités néerlandaises ont retenu la date du 31 mars. En 1986 les historiens David Barnouw et Gerrald van der Stroom ont situé la mort d'Anne Frank entre la fin du mois de février et le début du mois de Modèle:Date-. Dans le livre Les Journaux d’Anne Frank (traduite en français en 1989) ils se basaient sur la déclaration écrite de Lin Brilleslijper, qui était à Bergen-Belsen avec Anne et Margot<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Une étude réalisée en 2015 par des historiens travaillant pour l'institution Maison Anne Frank avancent d'au moins un mois la date officielle de la mort des deux sœurs. Cette institution déclare que Modèle:Citation. Elles souffraient du typhus dès la fin du mois de janvier. Or la Modèle:Citation, d'après l'Institut néerlandais pour la santé publique. Modèle:Citation, comme on le pensait jusque-là<ref name="31mars2015_www.lepoint.fr">Modèle:Article.</ref>.
Le Journal d'Anne Frank
Au retour des camps
Otto Frank survit au camp d'Auschwitz et est libéré par l'Armée rouge le Modèle:Date-. Il revient à Amsterdam le 3 juin 1945 et s’installe chez Miep Gies et son mari avec lesquels il vivra plusieurs années<ref name=":3">Modèle:Lien web</ref>.
Il cherche à savoir ce que sont devenues ses filles et garde espoir de les retrouver. Pendant le voyage à Amsterdam, il est informé que sa femme Edith est morte à Auschwitz et que ses filles avaient été transférées au camp de Bergen-Belsen<ref name=":2" />. Finalement, Janny Brandes-Brilleslijper<ref>Note : Janny Brandes-Brilleslijper a raconté pour la première fois son histoire sur les derniers jours d'Anne et Margot Frank dans le film documentaire primé aux International Emmy Awards Les sept derniers mois d'Anne Frank (1988), réalisé par le cinéaste néerlandais Willy Lindwer. </ref> et sa sœur Lin<ref>Note : En 1980, avec sa fille Jalda et son époux le pianiste Eberhard Rebling, devenue la chanteuse Lin Jaldati, elle publie la chanson documentaire « Für Anne Frank », en hommage à la jeune diariste assassinée. Consulter en ligne</ref> qui avaient connu les filles Frank à Bergen-Belsen confirment à leur père la mort d'Anne et Margot en Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Journal rescapé
C'est seulement à ce moment que Miep Gies donne à Otto Frank le journal d'Anne qu'elle avait réussi à sauver. Elle lui dit : « Voici l'héritage de votre fille »<ref name=":5">Modèle:Lien web</ref>.
Otto le lit et expliquera plus tard qu'il ne s'était pas rendu compte qu'Anne avait conservé une trace aussi précise et bien écrite du temps qu'ils avaient passé ensemble. Sachant qu'Anne désirait devenir écrivain, il commence à envisager de le publier. Quand on lui demanda plusieurs années plus tard quelle avait été sa première réaction, il dit simplement : Modèle:Citation
Publication
Le journal intime d'Anne débute avec l'expression privée de ses pensées et elle y écrit plusieurs fois qu'elle n'autoriserait jamais personne à le lire. Il décrit sa vie de manière candide, ses familles et ses compagnons, leur situation, tout en commençant à reconnaître les ambitions de son autrice d'écrire et publier des œuvres de fiction. Au printemps 1944, à la suite de l'émission de Radio Londres au cours de laquelle elle entendit le ministre de l'Éducation du gouvernement néerlandais en exil dire que lorsque la guerre serait terminée, il rendrait publics les témoignages de l'oppression du peuple néerlandais sous l'occupation allemande, elle commença à corriger ses écrits, supprimant des sections, en réécrivant d'autres, dans le but de les publier<ref name=":2" />. Son journal original fut agrémenté de plusieurs autres carnets de notes et feuilles volantes. Elle créa des pseudonymes pour les membres de l'Annexe et les personnes qui les avaient aidés. La famille van Pels devint Hermann, Petronella, et Peter van Daan, et Fritz Pfeffer devint Albert Düssell. Otto utilisa son journal original, connu sous le nom de « version A », et la version corrigée, connue sous le nom de « version B », pour produire la première publication du journal. Il supprime certains passages, principalement ceux parlant de sa femme dans des termes peu flatteurs, ainsi que des sections décrivant la puberté<ref>Modèle:Lien web</ref> d'Anne ainsi que son attirance pour d'autres jeunes filles<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Bien qu'il ait restauré les identités véritables des membres de sa famille, il ne modifie pas les autres pseudonymes.
Otto donne le journal à l'historienne Annie Romein-Verschoor qui essaye sans succès de le publier. Elle le remet alors à son mari, l'historien et littéraire Modèle:Lien, qui écrivit un article au sujet du journal intitulé « Kinderstem » (« La Voix d'un Enfant »), publié dans le quotidien Het Parool, le Modèle:Date-. Il écrit que le journal Modèle:Citation Son article attire l'attention d'éditeurs, et le journal est publié en 1947, suivi d'une seconde publication en 1950. La première version américaine est publiée en 1952 sous le titre Anne Frank: The Diary of a Young Girl (Anne Frank : Le Journal d'une jeune fille). Une pièce basée sur le journal, par Frances Goodrich et Albert Hackett, est présentée en première à New York le Modèle:Date- avant de gagner plus tard le prix Pulitzer dans la catégorie Drames. Elle est suivie en 1959 par le film The Diary of Anne Frank (Le Journal d'Anne Frank), qui est un succès critique et commercial. Au fil des années la popularité du journal grandit et dans plusieurs écoles, en particulier aux États-Unis, il est intégré dans le programme scolaire, faisant ainsi découvrir Anne Frank à de nouvelles générations de lecteurs.
En 1986, l'Institut National des Documents de Guerre des Pays-Bas publia une édition critique du journal. Elle incluait des comparaisons de toutes les versions connues, publiées. Il incluait aussi des commentaires certifiant l'authenticité du journal ainsi que des informations historiques supplémentaires sur la famille Frank et le journal lui-même.
Pages supplémentaires
En 1999, Cornelis Suijk, un ancien directeur de la fondation Anne-Frank et président du centre américain pour l'éducation sur la Shoah, annonça qu'il était en possession de cinq pages qui avaient été enlevées du journal par Otto Frank avant sa publication ; Suijk déclara qu'Otto Frank lui avait donné ces pages avant sa mort en 1980. Les passages manquants du journal contenaient des remarques critiques d'Anne par rapport aux tensions entre ses parents, et montrent le peu d'affection d'Anne envers sa mère<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} annefrank.org - Publicité à propos d'Anne Frank et de son journal, cinq pages précieuses relancent la controverse sur Anne Frank, source attribuée à l'article de Ralph Blumenthal, The New York Times, le Modèle:Date-.</ref>.
Une controverse apparut quand Suijk réclama ses droits de publication sur les cinq pages et voulut les vendre pour collecter de l'argent pour sa fondation américaine. L'Institut néerlandais des Documents de Guerre, le précédent propriétaire du manuscrit, réclama la restitution des pages en question. En 2000, le ministre hollandais de l'Éducation, de la Culture et des Sciences conclut un accord avec la fondation de Suijk en lui versant Modèle:Unité et les pages furent rendues en 2001. Depuis lors, elles ont été incluses dans les nouvelles éditions du journal.
Éloges
Réception
Le journal, montrant le destin tragique d'une adolescente, fait d'Anne Frank l'une des victimes emblématiques de la Shoah, le texte étant traduit dans plus de 70 langues<ref name=":2" /> et serait le livre le plus traduit et le plus lu dans le monde après la Bible<ref>Modèle:Ouvrage</ref>
Dans son introduction de la première publication américaine du journal, Eleanor Roosevelt le décrivit comme Modèle:Citation. L'écrivain russe Ilya Ehrenbourg dit plus tard : Modèle:Citation À mesure que la stature d'Anne Frank en tant qu'écrivain et humaniste s'affirmait, on parla d'elle de manière spécifique comme de l'un des symboles de la Shoah et plus généralement comme le symbole de la persécution. Hillary Clinton, dans le discours qu'elle prononça lorsqu'elle reçut le prix humanitaire Elie-Wiesel en 1994, lut Le Journal d'Anne Frank et parla d'elle comme Modèle:Citation, que Clinton reliait aux événements alors en cours à Sarajevo, en Somalie et au Rwanda<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} La Maison Blanche - Le prix Elie-Wiesel - Remarques de la première dame des États-Unis à la remise du prix humanitaire Elie-Wiesel à New York le Modèle:Date-.</ref>.
Après avoir reçu un prix humanitaire de la fondation Anne-Frank en 1994, Nelson Mandela, s'adressant à la foule à Johannesbourg, déclara qu'il avait lu Le Journal d'Anne Frank pendant son emprisonnement et que celui-ci lui avait donné beaucoup de courage. Il compara la lutte d'Anne Frank contre le nazisme avec sa lutte contre l'Apartheid, décrivant un parallèle entre les deux philosophies avec le commentaire Modèle:Citation.
Qualité littéraire
Le journal a aussi été reconnu pour ses qualités littéraires. Commentant le style d'écriture d'Anne Frank, le dramaturge Meyer Levin, qui travailla avec Otto Frank sur la mise au point d'un drame basé sur le journal peu de temps après sa publication<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Souvenirs d'Anne Frank par Jacob B. Michaelsen, 1997.</ref>, loua sa capacité à Modèle:Citation, tandis que le poète John Berryman écrivit qu'il s'agissait d'une description unique, non seulement de l'adolescence mais aussi Modèle:Citation. Sa biographe Modèle:Lien dit qu'elle écrivait Modèle:Citation. Son écriture est principalement une étude de caractères et elle examine chaque personne de son cercle avec un regard judicieux et intransigeant. Elle est parfois cruelle et souvent biaisée, en particulier dans sa description de Fritz Pfeffer et de sa propre mère. Müller explique qu'elle canalisa les sautes d'humeur normales de l'adolescence par ses écrits. Son examen personnel et celui de son entourage est soutenu pendant une longue période de manière très critique, analytique et introspective, et dans des moments de frustration elle dépeint la bataille intérieure dont elle fait l'objet entre la « bonne Anne » qu'elle voudrait être, et la « mauvaise Anne » qu'elle pense incarner. Otto Frank rappela plus tard son éditeur pour lui expliquer la raison pour laquelle il pensait que le journal avait été lu par tant de monde ; selon lui Modèle:Citation.
Personnalité « icônique »
En Modèle:Date-, Time Magazine publia une édition spéciale intitulée TIME 100 : Heroes & Icons of the 20th century ; une liste des politiciens, artistes, innovateurs, scientifiques et personnalités les plus influents du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Anne Frank fut choisie pour en faire partie. L'écrivain Modèle:Lien, auteur de Children of War, écrivit le passage consacré à Anne Frank<ref>Modèle:Article.</ref> dans lequel il décrit son héritage : Modèle:Citation
Controverses et action judiciaire
L'authenticité du Journal d'Anne Frank ayant été contestée par l'historien Pierre Vidal-Naquet<ref>Modèle:Lien web</ref> et l'anthropologue Claude Karnoouh<ref name="Amnistia 3">cité par Didier Daeninckx, Temps des cerises: le déshonneur du poète… (partie 3), Amnistia.net, Modèle:Date-</ref> (ils n’en contestent pas l’existence, mais affirment que son père l’a réécrit, supprimant les passages intimes et en rajoutant d’autres), le document devient un enjeu politique entre les défenseurs du devoir de mémoire envers la Shoah et les négationnistes, qui incitèrent la cinéaste Teresien da Silva<ref>Modèle:Lien web</ref> à déclarer en 1999 : Modèle:Citation
Depuis les années 1970, la négation de la Shoah constitue un crime dans plusieurs pays d’Europe, dont l’Allemagne, et la loi a été utilisée pour prévenir une recrudescence des activités néo-nazies.
Mais les contestations des négationnistes n'ont pas attendu les doutes des historiens sur l'authenticité du texte : dès 1958, le survivant Simon Wiesenthal fut défié par un groupe de manifestants lors de la représentation théâtrale du Journal d'Anne Frank à Vienne, de prouver qu'Anne a bien existé, en retrouvant l’homme qui l’avait arrêtée. Wiesenthal commença à chercher Karl Silberbauer et le trouva en 1963. Lors de son interview, Silberbauer admit directement son rôle, et identifia Anne Frank à partir d’une photographie comme étant l’une des personnes arrêtées. Il fournit un compte rendu complet des événements et se rappela qu’il avait vidé une valisette pleine de papiers sur le sol. Ses déclarations corroborèrent la version des événements qui avait précédemment été présentée par des témoins oculaires comme Otto Frank. Aucune charge ne put être retenue contre Silberbauer, qui n'avait fait que suivre les ordres. Les informations qu’il donna ne permirent pas à Wiesenthal de trouver le dénonciateur de la famille Frank, qui reste une énigme pour les historiens<ref name="bw"/>.
À Lübeck en 1959, Otto Frank attaqua en justice Lothar Stielau, un instituteur, ancien membre des Jeunesses hitlériennes, qui avait publié un prospectus scolaire décrivant le journal comme une contrefaçon. La Cour de justice examina le journal et, en 1960, le déclara comme étant authentique. Stielau rétracta ses précédentes déclarations et Otto Frank arrêta la procédure judiciaire.
Depuis les années 1970, le négationniste britannique David Irving a affirmé de manière régulière que le journal n'était pas authentique<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Le projet Nizkor.</ref>.
En 1976, Otto Frank engagea une autre procédure contre Heinz Roth de Francfort, qui avait également publié des pamphlets proclamant que le journal était une contrefaçon. Après deux ans, le juge statua que s'il publiait de nouvelles allégations de ce type, il serait passible de Modèle:Unité d'amende et d'une peine de six mois de prison. Roth fit appel et présenta un rapport de l'historien négationniste Robert Faurisson allant dans son sens. Les autres plaintes furent rejetées par des tribunaux allemands en 1978 et 1979 sur base de la liberté d'expression car elles n'avaient pas été déposées par une des parties (comme Otto Frank) visées par les écrits, et ainsi, aucune charge pour calomnie n'a pu être retenue. Bien que Roth soit décédé en novembre 1978, il y eut une audience d'appel devant la Cour fédérale de justice (BGH), qui renvoya l'affaire devant la Cour d'appel en 1980, laquelle conclut qu'il ne pouvait être interdit à Roth d'appeler le journal d'Anne Frank « un faux » et « un canular » sans un examen approfondi des preuves et que celles présentées par Roth étaient suffisantes pour jeter le doute sur l'authenticité du journal. Finalement, la procédure contre Roth devant le tribunal de district de Francfort n'a pas repris, Otto Frank était également mort entre-temps.
Expertises des manuscrits
La controverse atteignit son sommet avec, à la suite d'une nouvelle plainte d'Otto Frank, l'arrestation et le jugement de deux néo-nazis, Ernst Römer et Edgar Geiss qui furent jugés coupables de produire et de distribuer de la littérature dénonçant Le Journal d'Anne Frank comme étant une contrefaçon. Quand ils firent appel de leur condamnation, une équipe d'historiens étudia les documents en collaboration avec Otto Frank, et conclut qu'ils étaient authentiques. En 1978, durant la procédure d'appel des jugements Römer et Geiss, le laboratoire du tribunal criminel allemand (Bundeskriminalamt, BKA) eut pour tâche d'examiner le type de papier et les types d'encres utilisées dans le manuscrit du journal. Bien que ses conclusions aient indiqué que l'encre avec laquelle le journal avait été écrit était utilisée pendant la guerre, le BKA conclut que Modèle:Citation. Bien que le BKA n'ait pas donné plus de précisions à propos de ces supposées corrections au stylo à bille, les négationnistes dénonçant l'authenticité du journal se sont focalisés sur cette phrase, car les stylos à bille ne sont devenus populaires qu'après la Seconde Guerre mondiale.
Le BKA publia en Modèle:Date- un communiqué de presse dans lequel il déclara que les recherches effectuées en 1980 ne peuvent en aucune manière être utilisées pour remettre en cause l'authenticité du Journal d'Anne Frank<ref>« Remise en cause de l'authenticité par les néonazis réfutée », sur le site officiel de la maison d'Anne Frank. ({{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Communiqué de presse du BKA).</ref>.
En 1986, le Laboratoire national de sciences légales néerlandais de Rijswijk exécuta une autre expertise technique exhaustive du manuscrit. Bien que le BKA fût invité par ce laboratoire à indiquer sur quelles pages volantes il avait détecté des corrections au stylo à bille, celui-ci fut incapable de présenter un seul exemple. Le laboratoire lui-même trouva seulement deux pages de manuscrits rédigées avec de l'encre de stylo à bille, qui avaient été ajoutées dans les pages volantes du manuscrit. L'édition critique révisée du Journal d'Anne Frank (publiée en 2003) fournit des images (pages 167-171) de ces deux pages du manuscrit et dans le chapitre résumant les découvertes faites par le Laboratoire national de sciences légales hollandais, H.J.J. Hardy écrit à ce sujet : Modèle:Citation bloc
Une note de bas de page ajoute : Modèle:Citation
Avec la mort d'Otto Frank en 1980, le manuscrit original du Journal, ainsi que les lettres et les feuilles volantes, furent réclamés par l'Institut national des documents de guerre des Pays-Bas, qui demanda une étude légale au ministère de la Justice des Pays-Bas en 1986. Ils comparèrent le manuscrit et plusieurs exemplaires connus. Ils conclurent qu'ils concordaient mais aussi que le papier, la colle et l'encre utilisés étaient disponibles à l'époque à laquelle le journal est supposé avoir été écrit. Leur conclusion finale confirma l'authenticité du journal comme le fit également la Cour régionale de Hambourg le Modèle:Date-.
Néanmoins, certains négationnistes ont persisté dans leurs affirmations selon lesquelles le journal est une contrefaçon. En 1991, Robert Faurisson et Siegfried Verbeke produisent un livret intitulé : Le Journal d'Anne Frank : une approche critique. Ils déclarent qu'Otto Frank était l'auteur du journal, en prétendant que le journal contiendrait plusieurs contradictions, que se cacher dans l'annexe aurait été impossible et que le style et l'écriture d'Anne Frank ne seraient pas ceux d'une adolescente<ref>Lire à ce sujet le chapitre Le Journal d'Anne Frank est-il authentique, dans le livre de Serge Thion Vérité historique ou vérité politique ? Le dossier de l'affaire Faurisson, la question des chambres à gaz, La Vieille taupe, 1980 Modèle:ISBN.</ref>.
En Modèle:Date-, la Maison Anne Frank à Amsterdam et la fondation Anne-Frank de Bâle déclenchèrent une action au civil de manière à interdire la poursuite de la distribution du livret Le Journal d'Anne Frank : une approche critique aux Pays-Bas. Le Modèle:Date-, la Cour du District d'Amsterdam statua en faveur des plaignants, rendant hors la loi tout déni concernant l'authenticité du journal, toute distribution de publications de même nature que le livret et imposa une amende de Modèle:Unité par infraction<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Ten questions on the authenticity of the diary of Anne Frank », archives de la Maison d'Anne Frank, Modèle:Date-, consulté le Modèle:Date-.</ref>.
Postérité
Photographies
En 1959, le photographe américain Modèle:Lien (1930-1967) découvre dans l'album de famille de ses amis, Barbara Lederman et Martin Rodbell (prix Nobel) dans l'état du Maryland aux États-Unis, des photographies d'Anne Frank enfant, dont une prise à Amsterdam en 1937 par la mère de Barbara<ref name=":1">Modèle:Lien web</ref>. Elle montre Anne Frank âgée de sept ans, dans un bac à sable avec cinq de ses amies dont Barbara et sa sœur Modèle:Lien (1928-1943)<ref>Sana Lederman, amie douée en poésie, est mentionnée à plusieurs reprises dans le Journal d'Anne Frank et particulièrement à la page du 21 juin 1942, lorsqu'Anne doit écrire un essai en guise de punition pour ses bavardages pendant les cours.</ref>, qui ont péri dans la Shoah<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>. Schutzer localise alors les trois autres filles qui ont survécu et fondé une famille, une aux États-Unis et deux en Israël, et documente leur vie dans une série de photographies dont certaines sont publiées dans Life en 1959, et d'autres sur le site de Time magazine en 2014<ref>Paul Schutzer, « Anne Frank’s Friends: Photos of the Girls Who Lived », Life , 12 octobre 1959, pp. 111-112 & 114 Modèle:Lire en ligne</ref>,<ref name=":0" />,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Fondation de la Maison d'Anne Frank
Le Modèle:Date-, un groupe de citoyens, parmi lesquels Otto Frank, créa la fondation de la Maison d'Anne Frank dans le but initial de sauvegarder l'immeuble Prinsengracht menacé de démolition et de le rendre accessible au public<ref>« La Maison d'Anne Frank », sur le site de la maison d'Anne Frank.</ref>. Otto Frank insista sur le fait que l'objectif de la fondation serait de promouvoir les contacts et la communication entre les jeunes de différentes origines, cultures et religions, mais aussi de lutter contre l'intolérance et la discrimination raciale<ref>Modèle:Lien archive.</ref>.
La Maison d'Anne Frank ouvrit ses portes le Modèle:Date. La même année, Shelley Winters fait don de son premier Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle, obtenu pour Le Journal d'Anne Frank, à la fondation Anne-Frank. On peut à présent admirer la mythique statuette dorée au musée jouxtant l'immeuble. Elle comprend l'entrepôt et les bureaux de la société Opekta ainsi que l'Annexe, le tout non meublé de manière que les visiteurs puissent circuler librement dans les pièces. Certains effets personnels des précédents occupants sont restés, comme une affiche d'une star de cinéma collée au mur par Anne, un morceau de papier peint sur lequel Otto Frank marquait la taille de ses filles à mesure qu'elles grandissaient et une carte sur le mur où il notait l'avance des forces alliées, le tout étant protégé par du papier Perspex (Plexiglas). Depuis la petite pièce qui fut celle de Peter van Pels, une allée relie l'immeuble aux bâtiments voisins, également rachetés par la fondation. Ces autres immeubles sont utilisés pour héberger le journal mais aussi des expositions qui présentent différents aspects de la Shoah et des études plus contemporaines sur l'intolérance raciale dans différentes parties du globe. La Maison d'Anne Frank est devenue l'attraction touristique la plus fréquentée d'Amsterdam avec plus d'un million et demi de visiteurs chaque année.
Fondation Anne-Frank
En 1963, Otto Frank et sa seconde femme Elfriede Geiringer-Markovits établissent la fondation Anne-Frank en tant qu'organisation caritative, basée à Bâle en Suisse. La fondation collecte l'argent pour le donner à des causes qui lui semblent louables. Jusqu'à sa mort, Otto légua ses droits sur le journal à la fondation, à la condition que les premiers Modèle:Unité de revenus annuels soient distribués à ses héritiers, le reste étant crédité à la fondation à destination des projets que ses administrateurs jugent valables.
Cela a permis de soutenir tous les ans le traitement médical des Justes parmi les nations, d'éduquer les jeunes contre le racisme et de prêter certains écrits d'Anne Frank au musée américain dédié au mémorial de l'Holocauste de Washington pour une exposition en 2003. Le rapport annuel de la même année permet de se faire une idée des efforts réalisés pour contribuer à un niveau plus global, avec le support de l'Allemagne, d'Israël, de l'Inde, de la Suisse, de l'Angleterre et des États-Unis<ref>Fondation Anne-Frank, résumé du rapport annuel 2003.</ref>.
Mémoire dans le monde
Des dizaines d'écoles à travers le monde ont été baptisées « Anne Frank », en souvenir de la jeune fille<ref>« Qu'est-ce qu'une école Anne Frank ? », sur le site officiel de la Maison d'Anne Frank.</ref>. En France, en 2015, Modèle:Nobr scolaires portent son nom – fait rare pour une personnalité étrangère<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Son nom a également été donné à un astéroïde quelques années après la Seconde Guerre mondiale : (5535) Annefrank<ref>Modèle:Chapitre.</ref>.
La vie et les écrits d'Anne Frank ont inspiré divers groupes d'artistes et commentateurs populaires, faisant référence à elle en littérature, musiques populaires, télévision, et d'autres formes de média. En 1959, son journal a été adapté pour le cinéma par George Stevens ; il a fait l'objet ensuite de plusieurs téléfilms et d'une adaptation japonaise en dessin animé (Anne no nikki, 1995).
Le Modèle:Date-, le journal est ajouté avec d'autres documents au Registre international de la Mémoire du monde de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO)<ref>Le Journal d'Anne Frank ajouté au registre de la Mémoire du monde, centre d’actualité de l’ONU.</ref>. Le Modèle:Date-, le musée Anne Frank annonce la publication des vidéos<ref>The only existing film images of Anne Frank.</ref> montrant des images de la jeune fille<ref>Des vidéos consacrées à Anne Frank visibles sur internet.</ref>.
En 2007, le châtaignier situé devant la maison où Anne Frank se cachait, et dont elle parle plusieurs fois dans son fameux journal, est sauvé provisoirement de l'abattage. L'arbre, âgé de Modèle:Nobr, était malade et jugé dangereux, mais le conseil municipal décida de surseoir à la décision<ref>Sursis pour le châtaignier, sur Alliance, le Modèle:Date.</ref>. Le châtaignier est finalement renversé par une tempête, le Modèle:Date<ref>L'arbre d'Anne Frank renversé par une tempête, sur Branchez-vous.com, Modèle:Date-.</ref> ; les volontaires d'une fondation protégeant l'arbre tenteront de le faire repousser, grâce à l'accord du propriétaire du terrain<ref>Le châtaignier d'Anne Franck reprendra vie, sur Guysen International News, le Modèle:Date-.</ref>.
Le Modèle:Date-, à l'occasion du Modèle:75e anniversaire de la première publication du Journal d'Anne Frank, le moteur de recherche Google lui consacre un Doodle<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Récompenses aux Justes parmi les Nations
Le 8 mars 1972, l'institut Yad Vashem reconnaît Jan Augustus Gies et son épouse Hermine (Miep) Gies-Santrouschitz (1909-2010) comme Justes parmi les Nations<ref name=":5" />. Ayant reçu la médaille de Yad Vashem en 1997, Miep Gies est anoblie par la reine Beatrix, et dit : « J'ai seulement fait ce que j'ai pu pour aider »<ref name=":3" />.
Johannes Kleiman (1896-1959), Victor Kugler (1900-1981) et Bep Voskuijl (1919-1983) sont également décorés du titre de Justes parmi les nations, décerné par le Mémorial de Yad Vashem à Jérusalem<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Voir aussi
Bibliographie complémentaire
- La première édition française du Journal d’Anne Frank a paru en 1950 aux éditions Calmann-Lévy, avec une préface de Daniel-Rops.
- Modèle:Ouvrage.
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Filmographie autour d'Anne Frank
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section proviennent de la base de données IMDb<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Le Journal d'Anne Frank (The Diary of Anne Frank), adaptation de George Stevens, 1959.
- Le Journal d'Anne Frank (The Diary of Anne Frank), téléfilm de Boris Sagal, 1980.
- Le Journal d'Anne Frank (The Attic: The Hiding of Anne Frank), téléfilm américano-britannique réalisé par John Erman, 1988.
- Modèle:Lien, documentaire de Modèle:Lien (International Emmy Award), 1988.
- Anne Frank Remembered (Se souvenir d'Anne Frank), documentaire de Jon Blair, 1995.
- Anne no nikki, film d'animation japonais de Akinori Nagahoka, 1995.
- Le Journal d'Anne Frank (Anne Frank's Diary), version adaptée en anglais et en français et plus courte de ce film d'animation, de Julian Y. Wolff, 1999<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Anne Frank (Anne Frank: The Whole Story), mini-série américano-tchèque de Robert Dornhelm diffusée sur ABC, 2001.
- Le Journal d'Anne Frank (The Diary of Anne Frank), mini-série britannique réalisée par Jon Jones en 2008.
- Mi ricordo Anna Frank, film d'Alberto Negrin, 2010, d'après le récit d'Hannah Goslar<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Saison 2 d’American Horror Story: Asylum, série télévisée américaine, 2012-2013. Elle fait référence pendant toute la saison à Anne Frank car une patiente de l'asile psychiatrique Briarcliff se prenait pour elle<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- #Anne Frank : Vies parallèles (Modèle:Langue), film documentaire italien de Sabina Fedeli et Anna Migotto, 2019<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Anne Frank Video Diary, web-série néerlandaise produite par la Maison Anne Frank et diffusée sur YouTube, 2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Où est Anne Frank ! (Where Is Anne Frank), film d'animation réalisé par Ari Folman, 2021.
- Anne Frank, ma meilleure amie (Modèle:Langue), film néerlandais réalisé par Ben Sombogaart, 2021.
- Une lueur d'espoir (A Small Light), mini-série américaine, centrée sur Miep Gies, diffusée en 2023<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Understanding Anne Frank with Teresien da Silva, interview et video réalisées par Museum of Jewish Heritage. Visionner en ligne
Articles connexes
- Le Journal d'Anne Frank
- Jardin Anne-Frank (à Paris)
- (5535) Annefrank (astéroïde nommé en son honneur)
- Anne, le musical
Autres victimes du nazisme :
Autres enfants victimes du nazisme auteur d'un journal
- Iouri Riabinkine, blocus de Léningrad
Notes et références
Liens externes
- Site de la Maison Anne Frank
- L'arbre d'Anne Frank, un monument interactif
- La rose Souvenir d'Anne Frank (1960, créateur Hippolyte Delforge, Belgique)
- Modèle:Autorité
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