Arques-la-Bataille
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France
Arques-la-Bataille est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie. Modèle:Sommaire
Géographie
Description
Arques-la-Bataille, dont le climat est influencé par la proximité de la Manche, est située à Modèle:Unité de Dieppe. Les rivières ont formé un paysage vallonné surmonté de plateaux crayeux. Du château d'Arques-la-Bataille, on peut observer trois vallées principales : les vallées de l'Eaulne et de la Béthune, qui entourent le plateau d'Aliermont, et la vallée de la Varenne.
Ces trois rivières, qui prennent naissance aux abords de la boutonnière du pays de Bray, se retrouvent sur le territoire de la commune pour former le fleuve côtier nommé « l'Arques », dont l'embouchure constitue le port de Dieppe.
Arques-la-Bataille est au débouché des vallées de la Varenne et de la Béthune, au pied de la forêt domaniale du même nom, d'une superficie de Modèle:Unité.
La commune est traversée par l'avenue verte, itinéraire cyclable qui relie Paris à Londres.
La commune est située dans l'ancien pays du Talou, territoire constitutif du petit Caux aujourd'hui.
Communes limitrophes
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:PdfModèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Dieppe », sur la commune de Dieppe, mise en service en 1949<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Sur la station météorologique historique la plus proche<ref group=Note>Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).</ref>, « Rouen-Boos », sur la commune de Boos, mise en service en 1968 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref> à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Urbanisme
Typologie
Arques-la-Bataille est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Elle appartient à l'unité urbaine de Dieppe, une agglomération intra-départementale regroupant cinq communes<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité en Modèle:Population de France/dernière année, dont elle est une commune de la banlieue<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dieppe dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en Modèle:Date-, celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Nobr, est catégorisée dans les aires de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (51,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (53,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (36,2 %), terres arables (28,9 %), prairies (20,7 %), zones urbanisées (10 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2 %), zones agricoles hétérogènes (2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,2 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
Arques est mentionné sous les formes Arcas en 750 et en 944<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, Arcae en 991<ref name="de Beaurepaire">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Le nom d’Arques est souvent donné comme équivalent du mot « arche » par référence à un pont sur l'Arques (le fleuve). Cette hypothèse, avancée dès 1839 par Achille Deville dans son Histoire du château d'Arques est reprise par les toponymistes modernes<ref>Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud 1979, Modèle:P., rubrique Arc.</ref>,<ref name="FDB">Modèle:Harvsp.</ref>. C'est donc la rivière d’Arques qui est, dans ce cas, à l'origine du nom de la ville, phénomène que l'on observe fréquemment (cf. Fécamp, Eu, etc.), et non pas l'inverse.
Albert Dauzat et Charles Rostaing<ref name="FDB"/> assimilent Arques aux autres noms de lieu en Arc, Arques, Arches, etc. Ils signifient « arche d'un pont », voire le pont lui-même. Cette hypothèse est reprise par François de Beaurepaire<ref name="FDB"/>.
La forme Arcas est issue du pluriel d’arca en latin médiéval, lui-même du gallo-roman *ARCA, variante du latin arcus (nom masculin qui a donné "arc"). Elle est semblable à certaines formes anciennes du nom Pont-de-l'Arche (Eure, el Pont des Arcas vers 1047). Cet étymon gallo-roman ("bas latin") explique le mot français arches (singulier arche)<ref>Site du CNRTL : étymologie de "arche"</ref>. La forme Arques avec maintien du [k] est caractéristique du dialecte normanno-picard au nord de la ligne Joret et se retrouve dans Arques (Pas-de-Calais, Arkae vers 668). -Arches dans Pont-de-l'Arche est une forme « francienne », c'est-à-dire du français central et parisien, alors qu'elle se trouve bien au nord de la ligne Joret. Par contre, les formes Arques du sud de la France sont des mauvaises francisations de l'occitan Arcas, issu du nom commun arca « arche, coffre ».
Le déterminant complémentaire -la-Bataille a été ajouté en 1882 en souvenir de la bataille livrée en ce lieu par Henri IV en 1589<ref name="FDB"/> - cf Bataille d'Arques.
Histoire
À la suite de la confiscation (commise) de l'ensemble des possessions française de Jean sans Terre, par jugement du Modèle:Date-, Philippe Auguste met, en 1202, le siège devant Arques. Entre-temps, Philippe avait renoué avec Modèle:Noble, et ce dernier avait mis alors le siège devant Mirebeau défendu par Aliénor sa grand-mère. Jean sans Terre, furieux de cette nouvelle trahison d'Arthur, se dirige alors vers Le Mans, puis Mirebeau où il prend les assiégeants par surprise et les faits prisonniers, y compris Arthur et Hugues de Lusignan. Ce revers considérable pour Philippe Auguste le pousse à abandonner le siège d'Arques, et quitte la Normandie<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Dans le cadre de la reconquête de la Normandie par Philippe Auguste, la ville fait sa reddition, après celle de Rouen intervenue le Modèle:Date-, et avant VerneuilModèle:Sfn.
Du Modèle:Date- au Modèle:Date- s'y déroula la bataille d'Arques livrée par Modèle:Noble contre les Ligueurs menés par le duc de Mayenne.
Durant la Révolution française de 1790 au Modèle:Date républicaine, Arques fut chef-lieu de canton.
En 1882, Arques prend le nom d'Arques-la-Bataille afin de remédier à de fréquentes confusions avec Arques dans le Pas-de-Calais.
Politique et administration
Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu
Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Population et société
Démographie
Modèle:Article connexe Modèle:Population de France/section
La forte croissance dans la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle est due à l'industrialisation du fond de vallée, en particulier avec la société « La Viscose » créée en 1903 par le chimiste Ernest Carnot, un des fils du président Carnot. Ce site industriel, qui connut par la suite diverses raisons sociales (CTA, Rhône-Poulenc, Regma Solutions), marqua profondément la vie de la commune jusque dans les années 1980. À partir des années 1980-1990, la population baisse légèrement. Il y a plus de naissances que de décès mais le manque de terrains disponibles pour la construction ne permet pas de compenser les phénomènes de décohabitation. Les études conduites dans le cadre du plan local de l'habitat (PLH) de la communauté d'agglomération Dieppe maritime montrent bien le phénomène.
Vie associative
L’académie Bach est créée en 1997 à l’initiative de l’adjoint au maire de la commune dans le but de promouvoir et faire vivre l’orgue de jubé installé la même année dans l’église Notre-Dame-de-l’Assomption. L’association organise chaque année un festival de musique ancienne<ref>Modèle:Lien web.</ref> à la fin du mois d’août à Arques-la-Bataille et communes alentour : les églises Saint-Rémy de Dieppe, de Colmesnil-Manneville, de Sainte-Marguerite-sur-Mer, Saint-Valery de Varengeville-sur-Mer, le parc floral du bois des Moutiers, le château de Bosmelet.
Au-delà de ce festival, l’association accompagne de nombreux artistes dans leur démarche de création : Le Poème Harmonique, Café Zimmermann, Les Musiciens de Saint-Julien, Les Basses Réunies, L'Arpeggiata, l’Ensemble Pierre Robert, Hélène Schmitt, Céline Frisch, Benjamin Alard, Benjamin Lazar, Alexandra Rübner, etc.
Enfin, l'académie Bach mène différentes actions de développement des publics : accueil d’artistes en résidence, production d’œuvres insolites, sensibilisation des publics (scolaires, pratiquants amateurs, personnes handicapées…) au travers d’ateliers musicaux, master classes, conférences, expositions, initiation au théâtre baroque, aux danses traditionnelles…<ref>Présentation de l’académie Bach sur le site officiel de l’association</ref>
La DRAC de Haute-Normandie lui a par ailleurs confié en 2004 l’inventaire des fonds musicaux anciens conservés en région.
- La musique d'Arques-la-Bataille
La musique d'Arques-la-Bataille a été créé en 1920 par les industriels d'Arques qui a donné le nom de la MIA (Musique des Industriels d'Arques) à la suite de la fermeture des usines la musique se renomma la musique d'Arques.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Notre-Dame-de-l'Assomption Modèle:Classé MH<ref>Modèle:Base POP Mérimée.</ref> (1515-1633) de style gothique flamboyant, et son orgue installé sur le jubé de style Renaissance. L'église d'Arques est une des rares en France à avoir conservé son jubé, après que le concile de Trente eut recommandé la suppression de ces clôtures de chœur. Un orgue neuf a été installé sur le jubé en 1997<ref>L'orgue du jubé.</ref>. Le festival musical de l'Académie Bach s'y déroule chaque année depuis 1998<ref>Le festival d'Arques-la-Bataille.</ref>. Vitraux remarquables ({{#switch: XIX
| e | er | = {{#switch: XIX
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
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| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XIX|-| – | XIX }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
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}}).
- Le château d'Arques-la-Bataille, situé au confluent de trois vallées, fut plusieurs fois assiégé depuis Guillaume le Bâtard (1053) jusqu'à Modèle:Noble (1589). En ruines, dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, il a fait l'objet de restaurations, assez grossières, dans les années 1830. Il est devenu, depuis le Second Empire, la propriété de l'État.
- Le groupe scolaire construit en 1935 par l'architecte Georges Thurin, Modèle:Inscrit MH<ref>Modèle:Base POP Mérimée.</ref>, inscrit à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques).
- Le site industriel de la Viscose - Les cheminées des anciennes usines des Éts Thoumyre et des Éts Baudelot.
- Gare d'Arques-la-Bataille, l'ancien bâtiment voyageurs fermé.
- Ancienne abbaye Notre-Dame et Saint-Joseph d'Arques.
- Manoir d'Archelles, Modèle:Inscrit MH<ref>Modèle:Base POP Mérimée.</ref>.
Patrimoine naturel
- Le belvédère de la Baronne, en forêt domaniale, à Arques-la-Bataille Modèle:Site naturel classé<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Le point de vue de la pyramide, en forêt domaniale, à Arques-la-Bataille Modèle:Site naturel classé<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Arques-la-Bataille dans les arts
Arques-la-Bataille est citée dans le poème d'Aragon, Le Conscrit des cent villages<ref>Louis Aragon, « Le Conscrit des cent villages », publié initialement dans La Diane française, consulté dans Pierre Seghers, La Résistance et ses poètes : France, 1940-1945, Paris : Seghers, 2004 (Modèle:2e), Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref>.
Personnalités liées à la commune
- Pierre Desceliers (Modèle:V.-Modèle:V.), cartographe, y est né.
- Aymar de Clermont-Chaste (1514-1603), gouverneur d'Arques-la-Bataille et de Dieppe.
- Henri-Marie Ducrotay de Blainville (1777-1850), zoologiste, y est né.
- Suzy Depsy (1890-?) y serait née<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Henri-Lucien-Camille Schmeltz, Modèle:Refnec de la Légion d'honneur (1959) <ref>Modèle:Base Léonore.</ref>, né à Champenoux le Modèle:Date- et mort à Arques-la-Bataille en 1974, maire entre 1960 et 1971, colonel en retraite, ancien déporté.
- Georges Thurin (1892-1958), y a eu son cabinet d'architecte.
- Emmanuel Petit, né en 1970, footballeur, champion du monde 1998 a joué à l'E.S. Arques de 1977 à 1984.
Héraldique
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site de la mairie
- Arques-la-Bataille sur le site de l'Institut géographique national
- Modèle:Lien web.