Club français
Modèle:Infobox Club de football
Le Club français est un club de football français fondé en 1892, disparu en 1935 et basé à Paris.
À une époque où les rares clubs existants en France sont composés de Britanniques, le club est le premier à être fondé par des Français, d'où le choix du nom par ses membres. Le Club français s'impose rapidement comme un club majeur. Il participe à toutes les premières éditions du championnat de France organisé par l'Union des sociétés françaises de sports athlétiques, la première compétition de football en France, restant en Modèle:1ère série du championnat de Paris jusqu'en 1914. Le Club français se forge un palmarès important entre 1896 et 1903, avec un championnat de France en 1896, une coupe Dewar et six coupes Manier. Par la suite, le club ne parvient plus à se qualifier pour la phase finale du championnat de France.
Le Club quitte l'USFSA en 1915 pour s'affilier à la Ligue de Football Association et y remporte un Challenge de la Renommée pendant la Première Guerre mondiale. Affilié à la Fédération française de Football Association dès 1919, le Club français prend part au plus haut niveau de la Ligue parisienne de Football Association jusqu'en 1932, remportant deux championnats de Paris en 1929 et 1930, succès auxquels s'ajoutent une Coupe de France en 1931, compétition à laquelle il participe à toutes les premières éditions.
Le Club français passe professionnel en 1932, mais termine relégué à l'issue du premier championnat de France professionnel. Pour la première fois de son existence, le Club ne joue pas au plus haut niveau lors de la saison 1933-1934. À cause de lourds problèmes financiers, causés en grande partie par la concurrence des trois autres équipes professionnelles parisiennes, le Club français est contraint d’abandonner le championnat de Division interrégionale 1934-1935. Le club ne s'en relèvera pas. Sans stade attitré, il est contraint de fusionner en 1935 avec le Football Club athlétique dionysien, basé à Saint-Denis, qui prend le nom de Football Club athlétique dionysien-Club français et abandonne les couleurs rose et noir du Club français.
Historique
Débuts du Club
Au début des années 1890, quelques français ayant étudié en Grande-Bretagne et s'y étant initiés au football s'assemblent pour taper le ballon<ref group="A" name="p15">Modèle:Harvsp</ref>, <ref group=d name="p31">Modèle:Harvsp</ref>. Parmi ces jeunes gens venant du collège Chaptal et du lycée Janson de Sailly, on trouve Eugène Fraysse et Charles Bernat qui pratiquent le football en Écosse et en Angleterre lors de voyages linguistiques ou leurs études outre-Manche<ref group=d name="p31" />. Ils s'installent à côté du tir au pigeons dans le Bois de Boulogne<ref group="A" name="p16">Modèle:Harvsp</ref>. Ce terrain nommé « La Ligue » car il était jadis utilisé par la Ligue d'éducation physique, avait été déserté par les rugbymen. Les clubistes s'y installent en mars 1892<ref group=d name="p30">Modèle:Harvsp</ref>. La fondation officielle remonte au Modèle:Date, date de l'arrêté préfectoral reconnaissant le club qui prend alors le titre de Club français<ref>Géo Duhamel, Modèle:P., nous dit que le dépôt des statuts et le choix du nom remonte à octobre 1892 ; le Dictionnaire historique des clubs de football français indique Modèle:P. la date du 13 septembre 1892 ; Julien Sorez, Le football dans Paris et ses banlieues, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2013, Modèle:P. confirme le dépôt des statuts en septembre 1892</ref>. Il est également possible que le Club commence ses activités de manière informelle dès 1890<ref>Coll., Dictionnaire historique des clubs de football français, Modèle:P. et Gauthey Gilles, Le football professionnel français, Modèle:P.</ref> dans la foulée des premiers voyages linguistiques de lycéens parisiens outre-Manche impliquant la pratique du football (Pentecôte 1890)<ref group=s name="p33">Modèle:Harvsp</ref>.
Le premier match du Club se tient le 9 octobre 1892 à Bécon-les-Bruyères contre les White-Rovers. Ce match amical se solde par une défaite 6-1<ref group=d name="p32">Modèle:Harvsp</ref>. Le [[1er novembre en sport|Modèle:1er novembre]], ouverture d'une décennie de rivalité avec le Standard Athletic Club. Dès cette première édition de l'affiche Club-Standard, les échanges verbaux entre les deux capitaines, Eugène Fraysse (Club français) et Tomalin (Standard AC), pimentent la partie<ref group=d name="p33">Modèle:Harvsp</ref>. Cette première se solde par un résultat nul. La revanche jouée à La Ligue le 26 novembre voit la victoire du Club (2-0)<ref group=d name="p33" />.
Le 8 janvier 1893, à Bécon, les White Rovers s'imposent encore (3-2) face au Club<ref group=d name="p34">Modèle:Harvsp</ref>. Le 29 janvier, à la Porte Dauphine, le Standard s'impose 4-0 contre le Club<ref group=d name="p34" />. Revanche gagnée 1-0 par le Club le 4 mars et belle pour le Standard, à la Ligue le 25 mars (1-3)<ref group=d name="p34" />.
Le samedi de Pâques, [[1er avril en sport|Modèle:1er avril]] 1893, l'équipe londonienne de Marylebone joue un match contre une sélection des meilleurs joueurs de Paris (Standard, Rovers et Club). Les Anglais s'imposent 3-0<ref group=d name="p38">Modèle:Harvsp</ref>.
La saison s'achève sur le premier match de l'équipe seconde du Club, opposée pour l'occasion à un nouveau club : l'Étoile. Le club de Géo Duhamel s'incline 4-0 à la Ligue face aux réservistes du Club<ref group=d name="p39">Modèle:Harvsp</ref>. L'Étoile ne joua jamais d'autres parties : le club est dissous. Ses membres parisiens joignent le Club français tandis que les banlieusards fondent le Cercle Athlétique de Neuilly<ref group=d name="p40">Modèle:Harvsp</ref>.
Premiers championnats
L'USFSA promettant l'institution d'un championnat, le Club demande à être reconnu officiellement par l'Union, c'est chose faite le 6 mars 1894<ref group=d name="p42">Modèle:Harvsp</ref>. Le Club prend donc part au tout premier championnat organisé en France. Les joueurs à la chemise rose et noire jouent en demi-finales face aux favoris de cette première compétition, les White-Rovers. Le 22 avril, à Bécon, les Clubistes s'inclinent 1-0 lors d'une partie arbitrée par Georges Caizac du CA Neuilly<ref group=d name="p48">Modèle:Harvsp</ref>.
La saison suivante, le Club s'impose 11-0 en quarts de finale du championnat contre le Football Club de Levallois (13 mars)<ref group=d name="p62">Modèle:Harvsp</ref>. Nouvelle opposition Club-Rovers en demi-finale le 17 mars 1895. À l'issue du temps réglementaire, les deux formations sont à égalité, 1-1. On doit jouer une prolongation, soit deux fois dix minutes à l'époque, durant laquelle trois buts sont marqués : deux pour les Rovers, un pour le Club<ref group=d name="p63">Modèle:Harvsp</ref>.
En 1896, le championnat change de formule et abandonne l'élimination directe. Ce championnat ayant débuté en janvier voit le triomphe du Club Français qui obtient une victoire 4-1<ref>Le Journal de la jeunesse, 1896 sur gallica.bnf</ref> face aux White-Rovers le 23 février et ne quitte plus la tête du classement. En huit rencontres, le Club compte huit victoires et la défense clubiste n'encaisse que deux buts<ref group=d name="p70">Modèle:Harvsp</ref>. Dès le 15 mars<ref>Véloce-Sport, Modèle:Numéro avec majuscule mars 1896 sur gallica.bnf</ref> le Club est sacré champion de France. Ce résultat est d'autant plus impressionnant que tous les joueurs du Club français sont Français. L'équipe type du Club Français qui évolue alors en 2-3-5 est la suivante : Lucien Hutteau, dans les buts, Daumy et Lambert à l'arrière, Strittmatter, Block et Bernat au milieu de terrain, et Eugène Fraysse (capitaine), Georges Garnier, Gaston Peltier, Bruno et Laisné à l'avant<ref group=d name="p71">Modèle:Harvsp</ref>. Dans la foulée de ce titre, les Clubmen remportent le titre de champion des équipes réserves en n'alignant également que des victoires<ref>Véloce-Sport, Modèle:Numéro avec majuscule avril 1896 sur gallica.bnf</ref>.
En février 1896, une mini-tournée du Club en Belgique. Les Rose et Noir y battent successivement le Sporting Club de Bruxelles (2-3) et l'Antwerp F.C (3-4)<ref group=d name="p71" />.
En 1897, le Club termine troisième du championnat deux points derrière le Standard et les Rovers<ref group=d name="p72">Modèle:Harvsp</ref>.
Participation du Club lors du premier match de football de l'histoire du Parc des Princes le 26 décembre 1897 devant 500 spectateurs. Les Anglais de Ramblers n'ayant pas effectué le déplacement à Paris, ils sont remplacés au pied levé par l'équipe du Standard AC qui s'affuble du nom d'« English Ramblers »<ref>Le Sport Universel Illustré, N° du Modèle:1er janvier 1898, Modèle:P. sur gallica.bnf. Article très complet sur deux pages avec photos de ce tout premier match de football de l'histoire au Parc des Princes</ref>. Le Standard s'impose 3-1 face après un score d'égalité un à un à la pause<ref>La Presse, Modèle:N° du 27 décembre 1897, Modèle:P., sur gallica.bnf.fr</ref>.
En 1898, le Club termine le championnat à égalité de points avec le Standard. Il faut un match de barrage pur désigner le champion de France 1898. La partie se joue le 3 avril à Courbevoie<ref>« 1897/98 » dans « France 1892-1919 » par Frédéric Pauron sur rsssf.com</ref>.
En 1899, le Club est champion de Paris et doit affronter Le Havre A.C. en finale nationale à la suite de l'ouverture du championnat aux clubs de province. Le Club refuse de disputer cette rencontre, arguant du fait que le trophée offert par Gordon Bennett couronnant le champion de Paris se devait de rester dans la capitale. C'était même précisé dans le règlement! Aussi, Le Havre est sacré champion de France sans disputer aucun match, son adversaire lillois ayant déclaré forfait en demi-finale<ref>« 1898/99 » dans « France 1892-1919 » par Frédéric Pauron sur rsssf.com</ref>.
Nouveau titre de champion de Paris pour le Club français en 1900. Cette fois, les Clubistes acceptent d'affronter les Havrais, fraîchement sacrés champion de Normandie. Le 6 mai, le Club s'incline 1-0<ref>« 1899/00 » dans « France 1892-1919 » par Frédéric Pauron sur rsssf.com</ref>.
En 1900, le Club représente la France dans la compétition de football organisée pendant les Jeux Olympiques. Les Français s'inclinent le jeudi 20 septembre 1900 4-0 face au club anglais d'Upton Park, mais accrochent l'argent en s'imposant le dimanche 23 septembre 6-2 face aux Belges de l'Université de Bruxelles<ref>Rapport officiel, Modèle:P. sur la84foundation.org.</ref>.
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Club français le 26 décembre 1897 au Parc (contre English Ramblers).
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Club français-English Ramblers (Standard), le même jour.
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Club Français-White Rovers en 1898.
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Club français-Standard AC (finale du championnat de Paris 1899).
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Le Club Français, champion de Paris 1899.
Début du siècle
Malgré d'incessants changements de terrains touchant tous les clubs parisiens de l'époque héroïque, la position du Club est solide, voire institutionnelle : bons résultats sportifs, nombreux membres siégeant à la Commission football de l'USFSA ou assurant la couverture médiatique des débuts du football comme Ernest Weber ou André Saint-Ignan<ref group=s name="p60">Modèle:Harvsp</ref>.
En championnat, le Club se maintient en première série parisienne de l'USFSA jusqu'à la Grande Guerre sans toutefois décrocher un nouveau titre. Le Club est tout de même vice-champion en 1901, 1903 et 1905. Dans les coupes, les Clubmen brillent en remportant six coupes Manier (1897, 1898, 1899, 1900, 1901, 1903) et une coupe Sheriff Dewar (1900). En Challenge international du Nord, le Club joue trois fois la finale (1900, 1913 et 1914).
En 1914-1915, le Club prend part à la « Coupe nationale » dans le groupe IV et la « Coupe de la Commission » dans le groupe I<ref>Le Matin, Modèle:Numéro avec majuscule janvier 1915 sur gallica.bnf</ref>, deux compétitions de l'USFSA<ref>Le Petit Parisien, Modèle:Numéro avec majuscule février 1915 sur gallica.bnf</ref>. En Coupe nationale 1915, le Club atteint la poule finale sans vraiment y briller<ref>Le Petit Parisien, Modèle:Numéro avec majuscule mars 1915 sur gallica.bnf</ref>. En fin de saison, le Club prend part au « Challenge de Paris »<ref>Le Petit Parisien, Modèle:Numéro avec majuscule mai 1915 sur gallica.bnf</ref>.
Le Club passe de l'USFSA à la LFA en 1915 et participe au Challenge de la renommée de la Ligue de Football Association à partir de la saison 1915-1916<ref>Le Petit Journal, Modèle:Numéro avec majuscule octobre 1915, Modèle:P. sur gallica.bnf</ref>. Le 14 avril 1918, le Club remporte le Challenge de la renommée en gagnant 3-1 en finale face à l'US Suisse<ref>Le Matin, Modèle:Numéro avec majuscule avril 1918, Modèle:P. sur gallica.bnf</ref>. Deux semaines plus tard, les Clubistes jouent la finale de la Coupe nationale LFA à Saint-Ouen contre la VGA Médoc<ref>L'Echo de Paris, Modèle:Numéro avec majuscule avril 1918, Modèle:P. sur gallica.bnf</ref>. Le Club s'incline 4-3 face aux Girondins<ref>L'Echo de Paris, Modèle:Numéro avec majuscule avril 1918, Modèle:P. sur gallica.bnf</ref>.
Les années folles
En championnat, le Club connait deux sacres en Honneur à Paris en 1929<ref>Paris-Soir, Modèle:Numéro avec majuscule février 1929 sur gallica.bnf</ref> et 1930<ref>Le Matin, Modèle:Numéro avec majuscule mars 1930, Modèle:P. sur gallica.bnf</ref>. Le titre de 1929 donne accès au Club à la troisième et dernière édition du championnat de France amateur. Après avoir facilement écarté en poule le FC Mulhouse (2-0 le 17 mars<ref>Le Matin, Modèle:Numéro avec majuscule mars 1929, Modèle:P. sur gallica.bnf</ref>) et l'AS Valentigney (6-1 le 7 avril<ref>Le Matin, Modèle:Numéro avec majuscule avril 1929, Modèle:P. sur gallica.bnf</ref>), les Clubmen échouent en finale à Pershing contre l'Olympique de Marseille (3-2 le 28 avril<ref>Le Matin, Modèle:Numéro avec majuscule avril 1929, Modèle:P. sur gallica.bnf</ref>). Le Club participe également aux deux éditions de la Coupe Sochaux (1930-31 et 1931-32) sans jamais sortir des poules.
Les Clubmen prennent également part à de nombreux tournois et s'imposent notamment en 1928 lors du tournoi de Noël de Paris en écartant en finale les Suisses du Young Boys de Berne<ref>Le Matin, Modèle:Numéro avec majuscule décembre 1928, Modèle:P. sur gallica.bnf</ref> après avoir éliminé le Racing en demi-finale par 5 à 1<ref>Le Matin, Modèle:Numéro avec majuscule décembre 1928, Modèle:P. sur gallica.bnf</ref>. Le Club participe aussi au prestigieux Tournoi de l'Exposition Coloniale de 1931 à la suite de sa victoire en Coupe de France cette même année. Face aux Tchèques du Slavia Prague, futurs finalistes du tournoi, les Clubistes s'inclinent 4-1 en quarts de finale. Arthur Parkes sauve l'honneur des Parisiens sur un penalty face aux champions de Tchécoslovaquie<ref>Le Matin, Modèle:Numéro avec majuscule juin 1931, Modèle:P. sur gallica.bnf</ref>.
Quart de finaliste des Coupes de France 1918, 1926, 1927 et huitième de finaliste en 1929 et 1933, le Club français remporte la Coupe de France en 1931<ref>coll., La Coupe de France de football, Paris, FFF, 1993, </ref>. Au cours de cette campagne, le Club Français doit s'y reprendre à quatre fois pour éliminer l'Olympique de Marseille en huitièmes de finale sans compter un match remis à Strasbourg pour terrain impraticable, le 8 mars<ref>Le Matin, du 9 mars 1931, Modèle:P. sur gallica.bnf</ref>. Pourtant, dès le deuxième match, le 22 février, l'OM s'impose 2-0 sur les terres du Club, à Buffalo<ref>Le Matin, du 23 février 1931, Modèle:P. sur gallica.bnf</ref>. En alignant l'Allemand Vernicke, non qualifié, l'OM aurait pu connaître une élimination sur tapis vert, mais la partie fut donnée à rejouer<ref>coll., La Coupe de France de football, Paris, FFF, 1993, Modèle:P.</ref>. La décision se fait le 22 mars à Colombes devant une grosse dizaine de milliers de spectateurs. Marseille ouvre la marque par Alcazar<ref>Le Matin, du 23 mars 1931, Modèle:P. sur gallica.bnf</ref> ou Gallay<ref>Le Petit Parisien, Modèle:Numéro avec majuscule mars 1931 sur gallica.bnf</ref>, selon les sources. Mercier égalise. En prolongation, la quatrième jouée lors de cette opposition, Boros inscrit le but décisif. Le Club élimine ensuite l'Excelsior de Roubaix au Havre le 29 mars (1-0) en quart de finale<ref>L'Ouest-Eclair, Modèle:Numéro avec majuscule mars 1931, Modèle:P. sur gallica.bnf</ref> puis l'OGC Nice à Colombes le 12 avril en demi-finale (5-1)<ref>Le Petit Parisien, Modèle:Numéro avec majuscule avril 1931, Modèle:P. sur gallica.bnf</ref> avant d'affronter le SO Montpellier en finale à Colombes le 3 mai. Robert Fischer, l'entraîneur clubiste est très confiant avant la finale en déclarant « Le Club français ne peut pas perdre »<ref>Paris-Soir, Modèle:Numéro avec majuscule mai 1931, Modèle:P. sur gallica.bnf</ref>. Après 32 minutes de jeu, le Club mène 3-0. Une heure plus tard, le président de la République Gaston Doumergue remet la Coupe au capitaine clubiste, Huvier, qui porte un bandage sur la tête à la suite d'une blessure en début de match<ref>Le Matin, du 4 mai 1931, Modèle:P. sur gallica.bnf</ref>.
L'ère professionnelle
Au vu de ce brillant palmarès, il est logique de retrouver le Club parmi les vingt premiers clubs professionnels du pays en 1932. Sous la conduite de l'entraîneur danois Kaj Andrup, les Clubmen entament bien la saison par une victoire chez le FC Mulhouse puis enregistrent quelques victoires de prestige comme celles glanées contre le SC Nîmes (5-2 le 2 octobre<ref>Le Petit Jounal, Modèle:Numéro avec majuscule octobre 1932, Modèle:P. sur gallica.bnf</ref>) et l'OM (6-2 le 11 novembre<ref>Paris-Soir, Modèle:Numéro avec majuscule novembre 1932 sur gallica.bnf</ref>). C'est toutefois insuffisant et la saison s'achève sur une pénible Modèle:8e sur dix dans le groupe A ; Le Club est condamné à descendre en deuxième division, il manque en effet deux points pour assurer le maintien. Il s'agit de la première relégation pour le Club depuis son entrée en compétition en 1894.
Les Clubistes désormais sous la conduite de l'entraîneur Pouleux<ref>Paris-Soir, Modèle:Numéro avec majuscule août 1933 sur gallica.bnf</ref> commencent leur deuxième saison professionnelle par une cinglante défaite 12-3 chez le FC Rouen le 3 septembre 1933<ref>L'Ouest-Eclair, Modèle:Numéro avec majuscule septembre 1933, Modèle:P. sur gallica.bnf</ref>. Le Club termine en douzième position sur treize dans le groupe Nord de la D2 avec cinq victoires, sept nuls et douze défaites.
Le Club français entame la saison 1934-1935 en Interrégionale (Division 2), mais abandonne après onze matches joués (3 victoires, 1 nul et 7 défaites) le 6 décembre 1934 victime de très lourds problèmes financiers. Les recettes du Club étaient alors 60 % moins importantes qu'à l'époque du championnat de Paris Amateurs<ref>Gauthey Gilles, Le football professionnel français, Paris, 1961, Modèle:P.</ref>! La dernière partie jouée sous statut professionnel se tient à Amiens le 2 décembre 1934. Crève-cœur supplémentaire, le Club est éliminé en Coupe de France par le modeste club auvergnat de Moulins, sur tapis vert. Cette élimination est déterminante dans l'abandon, comme l'explique le président du Club, Paul Annet Badel : « Seule la Coupe de France pouvait nous sauver. Or, on nous élimine sur le tapis vert. »<ref>Le Petit Journal, Modèle:Numéro avec majuscule décembre 1934, Modèle:P. sur gallica.bnf</ref> Le motif de l'élimination était la non-qualification de quatre joueurs pour le motif que leur transfert n'avait pas été entièrement payé.
Durant l'été 1935, le Club français fusionne avec le Football Club athlétique dionysien, qui évolue alors en Promotion (D2 Paris), et adopte le nom de Football Club athlétique dionysien-Club français<ref>Paris-Soir, Modèle:Numéro avec majuscule septembre 1935, Modèle:P. sur gallica.bnf</ref>. Le siège social du nouveau club est celui du FCA dionysien à Saint-Denis<ref>https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65489693/f48.item.r=soci%C3%A9t%C3%A9%20athl%C3%A9tique%20de%20pantin.zoom</ref>. Le club est le plus souvent abrégé en Club français dans la presse lors de la saison 1935-1936<ref>Le Petit Parisien, Modèle:Numéro avec majuscule octobre 1935, Modèle:P. sur gallica.bnf</ref>. Le club évolue alors en maillot bleu et rouge<ref>Annuaire 1936-1937 de la FFF, Paris, FFF, 1936, Modèle:P.</ref>. Lors de la saison 1935-1936, le parcours en Coupe de France s'achève face au FC Lorient au Modèle:4e le 24 novembre 1935 (4-0)<ref>L'Ouest-Eclair, Modèle:Numéro avec majuscule novembre 1935 sur gallica.bnf</ref>.
Structures et identité du club
Stades
La Ligue (Bois de Boulogne) est le premier terrain utilisé par le Club entre mars 1892 et mars 1893<ref group=d name="p30" />. Installation la saison suivante à Bécon au stade de la gare<ref group=d name="p43">Modèle:Harvsp</ref>. L'expérience tourne court car la compagnie de chemin de fer de l'Ouest récupère ses terrains obligeant le Club mais aussi les autres clubs installés aux abords de la gare de Bécon à trouver d'autres lieux pour jouer<ref group=d name="p54">Modèle:Harvsp</ref>. Le Club se fixe pour une saison à Levallois à la Place Collanges, à l'angle des rues Baudin et Fazillau<ref group=d name="p54" />, avant un retour à Bécon sur un terrain situé Rue de la Procession. Les Clubistes y restent deux saisons puis font l'acquisition d'un vaste terrain à Neuilly sur le Boulevard Bineau<ref group=d name="p69">Modèle:Harvsp</ref> non loin du pont de Courbevoie. Après une saison à Neuilly, le Club préfèrent aller jouer pour douze saisons (1898-1910) au Haras de Suresnes (Suresnes), installations également utilisées par le Standard Athletic Club.
Le Club s'installe ensuite au Stade Brancion à Vanves de 1910 à 1923 puis loue régulièrement le Stade Buffalo à Montrouge de 1923 à 1931. Repli au Stade Élisabeth de Paris durant la dernière saison sous statut amateur (1931-1932).
Durant les deux saisons et demie jouées sous statut professionnel, le club utilise cinq stades pour ses matchs à domicile : Parc des Princes (Paris), Stade Buffalo (Montrouge), Stade de Paris (Saint-Ouen), Stade olympique Yves-du-Manoir (Colombes) et le Stade des Suisses (Saint-Mandé). Le dernier nommé n'est pas utilisé en 1932-1933 mais c'est le lieu du premier match à domicile du Club lors de la saison 1933-1934, le samedi 9 septembre 1933<ref>Le Matin, Modèle:Numéro avec majuscule septembre 1933, Modèle:P. sur gallica.bnf</ref>. Le dernier match à domicile de l'ère pro du Club se joue le 11 novembre 1934 à Buffalo lors du derby contre le CA Paris<ref>Paris-Soir, Modèle:Numéro avec majuscule novembre 1934, Modèle:P. sur gallica.bnf</ref>. La partie se solde par une défaite 0-3 ne rassemble que quelques centaines de spectateurs<ref>Le Petit Journal, Modèle:Numéro avec majuscule novembre 1934, Modèle:P. sur gallica.bnf</ref>.
Couleurs
Le club jouait en 1917 avec un maillot rayé rose et noir<ref name=auto09111917>Modèle:Article</ref>.
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Résultats sportifs
Palmarès
| Compétitions nationales | Compétitions régionales |
|---|---|
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Bilan saison par saison
Le tableau suivant présente les résultats du Club français en championnat de la première saison du club en 1893-1894 à la saison 1933-1934. Les résultats en Coupe Manier (1897-1910) et en Coupe de France (1918-1934) sont également détaillés.
| Saison | Championnat | Modèle:Abréviation | Modèle:Abréviation | Pts | J | V | N | D | Bp | Bc | Diff | Coupe Dewar | Coupe Manier |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 1893-1894 | Championnat de France | – | Modèle:Abréviation | – | 1 | 0 | 0 | 1 | 0 | 1 | -1 | ||
| 1894-1895 | Championnat de France | – | Modèle:Abréviation | – | 2 | 1 | 0 | 1 | 12 | 2 | +10 | ||
| 1895-1896 | Championnat de France | 1 | bgcolor=Modèle:Foot couleur|1 / 9 | 16 | 8 | 8 | 0 | 0 | 33 | 2 | +31 | ||
| 1896-1897 | [[Championnat de France de football USFSA 1897|Modèle:1ere série (France)]] | 1 | 3 / 9 | 12 | 8 | 5 | 2 | 1 | 19 | 10 | +9 | bgcolor=Modèle:Foot couleur|Victoire | |
| 1897-1898 | [[Championnat de France de football USFSA 1898|Modèle:1ere série (France)]] | 1 | bgcolor=Modèle:Foot couleur|1 / 6 | 18 | 10 | 9 | 0 | 1 | 27 | 6 | +21 | rowspan=2 bgcolor=Modèle:Foot couleur|Victoire | |
| Barrage pour le titre | – | bgcolor=Modèle:Foot couleur|1 / 2 | – | 1 | 0 | 0 | 1 | 2 | 3 | -1 | |||
| 1898-1899 | [[Championnat de France de football USFSA 1899|Modèle:1ere série (Paris)]] | 1 | bgcolor=Modèle:Foot couleur|1 / ? | ? | rowspan=2 bgcolor=Modèle:Foot couleur|Victoire | ||||||||
| Championnat de France | – | bgcolor=Modèle:Foot couleur|Finale | – | 1 | 0 | 0 | 1 | – | – | – | |||
| 1899-1900 | [[Championnat de France de football USFSA 1900|Modèle:1ere série (Paris)]] | 1 | bgcolor=Modèle:Foot couleur|1 / 8 | 26 | 14 | 13 | 0 | 1 | 45 | 10 | +35 | rowspan=2 bgcolor=Modèle:Foot couleur|Victoire | rowspan=2 bgcolor=Modèle:Foot couleur|Victoire |
| Championnat de France | – | bgcolor=Modèle:Foot couleur|Finale | – | 1 | 0 | 0 | 1 | 0 | 1 | -1 | |||
| 1900-1901 | [[Championnat de France de football USFSA 1901|Modèle:1ere série (Paris)]] | 1 | 2 / 8 | Demi-finale | bgcolor=Modèle:Foot couleur|Victoire | ||||||||
| 1901-1902 | [[Championnat de France de football USFSA 1902|Modèle:1ere série (Paris)]] | 1 | 3 / 7 | [[Coupe Dewar 1902|Modèle:1er tour]] | |||||||||
| 1902-1903 | [[Championnat de France de football 1903 (USFSA)|Modèle:1ere série (Paris)]] | 1 | 2 / 8 | bgcolor=Modèle:Foot couleur|Finale | bgcolor=Modèle:Foot couleur|Victoire | ||||||||
| 1903-1904 | [[Championnat de France de football 1904 (USFSA)|Modèle:1ere série, groupe B (Paris)]] | 1 | ? / 6 | Quart de finale | |||||||||
| 1904-1905 | [[Championnat de France de football 1905 (USFSA)|Modèle:1ere série (Paris)]] | 1 | ? / 12 | non participant | |||||||||
| 1905-1906 | [[Championnat de France de football 1906 (USFSA)|Modèle:1ere série (Paris)]] | 1 | ? / 12 | Quart de finale | |||||||||
| 1906-1907 | [[Championnat de France de football 1907 (USFSA)|Modèle:1ere série (Paris)]] | 1 | ? / 10 | non participant | |||||||||
| 1907-1908 | [[Championnat de France de football 1908 (USFSA)|Modèle:1ere série (Paris)]] | 1 | ? / 10 | Quart de finale | |||||||||
| 1908-1909 | [[Championnat de France de football 1909 (USFSA)|Modèle:1ere série (Paris)]] | 1 | 4 / 10 | 20 | 9 | 5 | 1 | 3 | Demi-finale | bgcolor=Modèle:Foot couleur|Finale | |||
| 1909-1910 | [[Championnat de France de football 1910 (USFSA)|Modèle:1ere série (Paris)]] | 1 | ? / 10 | Premier tour | |||||||||
| 1910-1911 | [[Championnat de France de football 1911 (USFSA)|Modèle:1ere série (Paris)]] | 1 | 6 / 8 | 17 | 10 | 3 | 1 | 6 | 16 | 27 | -11 | Demi-finale | |
| 1911-1912 | [[Championnat de France de football 1912 (USFSA)|Modèle:1ere série (Paris)]] | 1 | ? / 12 | bgcolor=Modèle:Foot couleur|Finale | |||||||||
| 1912-1913 | [[Championnat de France de football 1913 (USFSA)|Modèle:1ere série (Paris)]] | 1 | ? / 12 | bgcolor=Modèle:Foot couleur|Finale | |||||||||
| 1913-1914 | [[Championnat de France de football 1914 (USFSA)|Modèle:1ere série (Paris)]] | 1 | 3 / 12 | 25 | 11 | 7 | 0 | 4 | Demi-finale | ||||
| 1914-1915 | non participant | ||||||||||||
| 1915-1916 | |||||||||||||
| 1916-1917 | Coupe de France | ||||||||||||
| 1917-1918 | Quart de finale | ||||||||||||
| 1918-1919 | [[Coupe de France de football 1918-1919|Modèle:16e de finale]] | ||||||||||||
| 1919-1920 | Série A (Paris) | 1 | [[Coupe de France de football 1919-1920|Modèle:32e de finale]] | ||||||||||
| 1920-1921 | Modèle:1ere Division (Paris) | 1 | [[Coupe de France de football 1920-1921|Modèle:32e de finale]] | ||||||||||
| 1921-1922 | Modèle:1ere Division (Paris) | 1 | [[Coupe de France de football 1921-1922|Modèle:32e de finale]] | ||||||||||
| 1922-1923 | Challenge des Lions (Paris) | – | [[Coupe de France de football 1922-1923|Modèle:16e de finale]] | ||||||||||
| 1923-1924 | Challenge des Dix (Paris) | – | [[Coupe de France de football 1923-1924|Modèle:32e de finale]] | ||||||||||
| 1924-1925 | Division d'Honneur (Paris) | 1 | prélim. | ||||||||||
| 1925-1926 | Division d'Honneur (Paris) | 1 | Quart de finale | ||||||||||
| 1926-1927 | Division d'Honneur (Paris) | 1 | Quart de finale | ||||||||||
| 1927-1928 | Division d'Honneur (Paris) | 1 | [[Coupe de France de football 1927-1928|Modèle:16e de finale]] | ||||||||||
| 1928-1929 | Division d'Honneur (Paris) | 1 | [[Coupe de France de football 1928-1929|Modèle:8e de finale]] | ||||||||||
| 1929-1930 | Division d'Honneur (Paris) | 1 | [[Coupe de France de football 1929-1930|Modèle:32e de finale]] | ||||||||||
| 1930-1931 | Division d'Honneur (Paris) | 1 | 2/10<ref>Modèle:Article</ref> | 36 | bgcolor=Modèle:Foot couleur|Vainqueur | ||||||||
| 1931-1932 | Division d'Honneur (Paris) | 1 | [[Coupe de France de football 1931-1932|Modèle:16e de finale]] | ||||||||||
| 1932-1933 | Ch. France (groupe A) | 1 | bgcolor=Modèle:Foot couleur|8 / 10 | 13 | 18 | 5 | 3 | 10 | 43 | 50 | -7 | [[Coupe de France de football 1932-1933|Modèle:8e de finale]] | |
| 1933-1934 | Division Interrégionale (Nord) | 2 | 12 / 13 | 17 | 24 | 5 | 7 | 12 | 43 | 73 | -30 | [[Coupe de France de football 1933-1934|Modèle:16e de finale]] |
Personnalités
Joueurs
Avant la Grande Guerre, les Clubistes Fernand Canelle, Georges Garnier, Julien Du Rhéart et Raymond Gigot connaissent la sélection en équipe de France. Entre 1919 et 1934, Maurice Banide, Jean Batmale, Marcel Bertrand et Raymond Sentubéry évoluent également avec les Bleus. Signalons également les sélections non officielles de Eugène Fraysse (1900), Gaston Barreau (1909) et Edgar Lenglet (1915).
Joueurs du Club français en équipe de France
| Joueur | Sélections | Période | Sél. (total) |
|---|---|---|---|
| Maurice Banide<ref group="fiche">Modèle:Lien web</ref> | 2 | 1933-1934 | 9 |
| Jean Batmale<ref group="fiche">Modèle:Lien web</ref> | 1 | 1921 | 6 |
| Marcel Bertrand<ref group="fiche">Modèle:Lien web</ref> | 5 | 1929 | 5 |
| Fernand Canelle<ref group="fiche">Modèle:Lien web</ref> | 6 | 1904-1908 | 6 |
| Julien Du Rhéart<ref group="fiche">Modèle:Lien web</ref> | 1 | 1908 | 3 |
| Georges Garnier<ref group="fiche">Modèle:Lien web</ref> | 3 | 1904-1905 | 3 |
| Raymond Gigot<ref group="fiche" name="Joueur - GIGOT R. - FFF">Modèle:Lien web</ref> | 1 | 1905 | 1 |
| Robert Mercier<ref group="fiche" name="Joueur - GIGOT R. - FFF" /> | 6 | 1931-1933 | 7 |
| Raymond Sentubéry<ref group="fiche">Modèle:Lien web</ref> | 3 | 1924-1926 | 3 |
| Total | 28 | 1904-1934 |
Autres sections
Une section handball à onze<ref>Modèle:Article</ref> survivra à la section football et remportera notamment une Coupe de France en 1944.
Notes et références
Notes
Ouvrage de référence
Autres références
- Fiches de joueur sur fff.fr
Annexes
Bibliographie
- Coll., Dictionnaire historique des clubs de football français, St-Maur, Pages de Foot, 1999, Modèle:P. Modèle:ISBN
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage Modèle:Plume
- Gauthey Gilles, Le football professionnel français, Paris, 1961, Modèle:P.
- Modèle:Ouvrage Modèle:Plume
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