Collège-lycée Jacques-Decour

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Modèle:Infobox École

Le cité scolaire Jacques-Decour est un établissement d'enseignement secondaire et supérieur public français.

Elle est issue de la communauté de Sainte-Barbe, fondée par l'abbé Germain Guillot et dirigée à sa mort par Thomas Durieux, sous la protection de Charles Rollin.

Il a pris successivement les noms de collège Sainte-Barbe (en 1821), collège Rollin (en 1830), lycée Rollin (en 1919) et enfin lycée Jacques-Decour (en 1944). C'est le seul lycée parisien à avoir été rebaptisé à la Libération du nom d'un de ses professeurs résistant<ref>Un lycée dans la guerre, par Jérôme Garcin, Le Nouvel Observateur du Modèle:Date-.</ref>.

Situé de nos jours 12 avenue Trudaine (Modèle:9e arrondissement de Paris), il est desservi par la station de métro Anvers. La cité scolaire Jacques-Decour – un collège, un lycée et des classes préparatoires scientifiques et commerciales – accueille aujourd'hui environ Modèle:Nombre.

C'est le seul lycée d'Île-de-France à offrir une section internationale en chinois.

Il est connu pour ses classes préparatoires scientifiques et pour avoir accueilli en son sein de nombreux élèves devenus intellectuels, hommes politiques ou encore scientifiques.

Construction

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Entrée principale.
Fichier:Collège Rollin rue des Postes vers 1860-1870 Leymonnerye, Léon (1803 - 1879),.jpg
Collège Rollin rue des Postes.

Le collège-lycée Jacques-Decour a été construit entre 1867 et 1876 à l'emplacement des abattoirs de Montmartre, démolis en 1867<ref>Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), plan Modèle:8e Faubourg Montmartre, îlots Modèle:Numéros, échelle 1/1000, F/31/76/09</ref>.

De la rue des Postes à l’avenue Trudaine

Avec la séparation du collège Sainte-Barbe en deux établissements après la Révolution, chaque établissement a essayé de garder le nom de « Sainte-Barbe »<ref name="Dupont">Modèle:Lien web</ref>.

Par arrêté du Conseil royal de l'Instruction publique en date du 28 août 1821, l'institution de la rue des Postes, connue sous le nom d'Association des anciens élèves de Sainte-Barbe, fut érigée en collège de plein exercice<ref name="archives">Modèle:PdfModèle:Lien web</ref>. Le 2 juillet 1822, le même conseil autorisa le collège de la rue des Postes à porter le nom de collège Sainte-Barbe<ref name="Dupont"/>. Le collège était établi à l'emplacement de l'ancien couvent des Filles de Saint-Michel fermé en 1790. Par arrêté du même Conseil, en date du 6 octobre 1830, le collège Sainte-Barbe de la rue des Postes se vit attribuer le nom de collège Rollin afin de conserver l'appellation d'Institution Sainte-Barbe à la maison d'éducation dirigée par Victor de Lanneau<ref name="archives" />, il resta rue des Postes à Paris, actuelle rue Lhomond, jusqu'en 1876.

Modèle:Citation bloc

Il reçut le statut de collège municipal de Paris en 1826<ref name="Dupont"/>.

Dès 1867 une association d'anciens élèves fut créée<ref name="Dupont2">Modèle:Lien web</ref>, qui déménagea avec le collège<ref>Modèle:Lien web</ref>.

C'est le baron Haussmann qui transféra le collège Rollin à son emplacement actuel de l'avenue Trudaine<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le bâtiment de l’avenue Trudaine

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Façade intérieur du lycée Jacques-Decour.
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Intérieur du lycée Jacques-Decour.
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Intérieur du lycée Jacques-Decour, sous les arcades.
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Plaque « Lycée d'Europe » du lycée Jacques-Decour.

Le bâtiment actuel, qui comporte quatre cours, une chapelle, un théâtre et un musée, occupe Modèle:Unité et demi. Il fut construit entre 1867 et 1876 par l'architecte Napoléon Alexandre Roger (1806-1883)<ref>Modèle:Lien web</ref> sur l'emplacement de l'ancien abattoir de Montmartre.

Après avoir porté le nom de Charles Rollin (1661-1741), historien, professeur et chancelier des universités, il prit en 1944 celui de Jacques Decour, nom de résistance de Daniel Decourdemanche (1910-1942), professeur d'allemand, écrivain et résistant fusillé en 1942 au Mont-Valérien. On lit chaque année depuis la Libération sa lettre d'adieu à ses parents avant d'être fusillé par les Allemands. Modèle:Citation bloc Dans la cour d'honneur plusieurs plaques rendent hommage aux anciens élèves, professeurs et fonctionnaires morts durant les différents conflits (1914-1918, 1939-1945, Maroc), 245 noms y ont été relevés<ref>Modèle:Lien web</ref>.

L'orgue de la chapelle

L'orgue de la chapelle du lycée construit en 1893 subit des dégâts considérables et resta muet pendant trente ans. De 1974 à 1982, Bernard Manguin, professeur de musique, mena une équipe d'élèves passionnés pour reconstruire un « grand orgue » dans la chapelle de l'établissement. Le facteur d’orgue Swiderski harmonisa l’instrument. Inauguré en 1982, l’orgue comprend 20 jeux répartis sur deux claviers manuels et pédalier. L’organiste titulaire du lycée est Boris Lefeivre, président de l’« Association des Amis de l’Orgue »<ref>Modèle:Lien web</ref>, qui organise des récitals d’orgue et des concerts dans la chapelle. Dans le cadre du Modèle:250e de la mort de Jean-Sébastien Bach, l'intégrale de son œuvre pour orgue y fut interprétée<ref>Modèle:Lien web</ref>.

D’hier à aujourd’hui

En décembre 1967, Maurice Najman (1949-1999) y fonda les Comités d'action lycéens (CAL), qui jouèrent un rôle central durant les événements de Mai 68<ref name=VN>Vincent Noce (journaliste à Libération), Mort du journaliste Maurice Najman ; Militant gauchiste; il avait travaillé à «Libération»</ref>.

Les « années soixante-huit » au lycée Jacques-Decour se caractérisèrent surtout par une tendance dadaïste-libertaire fortement inspirée par les situationnistes, sensible dès 1967 et qui se poursuivit dans les années soixante-dix. En Mai 68, le lycée fut occupé jour et nuit. Des salles de cours furent baptisées Antonin Artaud, André Breton et Tristan Tzara. Au cours des années qui suivirent, une communauté de lycéens occupants s'installa secrètement dans les caves de l'établissement, renommées « Ravachol-City » en l'honneur du célèbre anarchiste<ref>Un Paris révolutionnaire : émeutes, subversions, colères, dir. Claire Auzias, Paris, L'Esprit frappeur-Dagorno, 2001, Modèle:P..</ref>. En 2017, deux étudiants, Ricardo Monteiro et François Wu, remirent à jour l'existence de la cité perdue « Ravachol-City »

En 1974, par une initiative ministérielle novatrice d'initiation à l'informatique pour élèves et enseignants intéressés, le lycée Jacques-Decour fut éligible à l'opération dite « [[Expérience des 58 lycées|Expérience des Modèle:Nb]] »<ref>Modèle:Article</ref> : utilisation de logiciels<ref>Modèle:Lien web</ref> et enseignement du langage de programmation LSE<ref>Modèle:Article</ref>, en club informatique de lycée<ref>Modèle:Article</ref>, pour Modèle:Nombre de l’enseignement secondaire<ref>Modèle:Lien web</ref>. Quelques enseignants de diverses disciplines furent formés à la programmation informatique. L'établissement fut doté d'un matériel informatique ultra-moderne pour l'époque<ref>Modèle:Article</ref> (mini-ordinateur CII Mitra 15<ref>Modèle:Lien web</ref> avec disque dur, lecteur de disquettes Modèle:Nb, plusieurs terminaux écrans claviers Modèle:Nobr, téléimprimeur Modèle:Lien) pour mettre en œuvre une démarche pédagogique expérimentale.

En mai 2009 fut apposée, dans la cour du lycée, en présence de Simone Veil dont le père, André Jacob (1890-1944), avait été scolarisé à Jacques-Decour, une plaque portant les noms des 27 lycéens juifs, dont 26 sont morts en déportation et un fusillé pour faits de résistance, Julien Selonczyk<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Fin 2009 un accessit<ref>Accessit : distinction accordée dans les écoles, dans les collèges et dans les académies à celui ou à ceux qui ont le plus approché du prix.</ref> fut décerné au lycée Jacques Decour dans le cadre du « Prix des droits de l’homme René Cassin » par la Commission nationale consultative des droits de l'homme conjointement avec le ministère de l'Éducation nationale pour son travail « 27 janvier : commémoration de l’holocauste et prévention des crimes contre l’humanité »<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Classes préparatoires aux grandes écoles

Structure

  • Classes de première année<ref name="cpge">Modèle:Lien web</ref>
    • 1 classe de MPSI (Mathématiques – Physique – Sciences de l’Ingénieur)
    • 2 classes de PCSI (Physique – Chimie - Sciences de l’Ingénieur)
    • 1 classe de ECS (classe préparatoire économique et commerciale voie scientifique)
  • Classes de deuxième année
    • 1 classe de MP (Mathématiques – Physique)
    • 1 classe de PSI (Physique - Sciences de l’Ingénieur)
    • 1 classe de PSI « étoile » (Physique - Sciences de l’Ingénieur)
    • 1 classe de PC « étoile » (Physique - Chimie)
    • 1 classe de ECS

Classements des CPGE

Les tableaux présentent les résultats du lycée par filière en 2017, selon les statistiques disponibles sur le site scei-concours.

Filière MP

Concours Inscrits Admissibles Classés Intégrés
X/ENS 12 0 0 0
Mines 37 21 13 5
Centrale 28 5 2 0
CCP 38 25 19 7
E3A 34 27 25 11

Filière PC

Concours Inscrits Admissibles Classés Intégrés
X/ENS/ESPCI 20 6 4 3
Mines 33 25 19 6
Centrale 30 18 15 5
CCP 34 27 18 2
E3A 16 15 14 5

Filière PSI

Concours Inscrits Admissibles Classés Intégrés
X/ENS/ESPCI 15 1 1 1
Mines 81 61 52 7
Centrale 78 36 25 6
CCP 85 66 54 17
E3A 83 74 64 16

Le lycée Jacques-Decour au cinéma

Personnalités liées au lycée

Professeurs

Fichier:Charles Marville, Collége Rollin, Gavillon central, ca. 1853–70.jpg
L'établissement dans la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Modèle:Colonnes

Élèves

Modèle:Colonnes

Notes et références

Modèle:RéférencesModèle:Autres projets

Liens externes

Modèle:Palette Modèle:Portail