Corbeau (constellation)
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox/Début Modèle:Infobox/Titre Modèle:Infobox/Image Modèle:Infobox/Sous-titre optionnel Modèle:Infobox/Ligne mixte optionnelle Modèle:Infobox/Ligne mixte optionnelle Modèle:Infobox/Ligne mixte optionnelle Modèle:Infobox/Sous-titre Modèle:Infobox/Ligne Modèle:Infobox/Ligne mixte Modèle:Infobox/Ligne mixte Modèle:Infobox/Ligne mixte Modèle:Infobox/Ligne mixte Modèle:Infobox/Ligne mixte Modèle:Infobox/Sous-titre Modèle:Infobox/Ligne mixte Modèle:Infobox/Ligne mixte Modèle:Infobox/Ligne mixte Modèle:Infobox/Ligne mixte Modèle:Infobox/Ligne mixte Modèle:Infobox/Ligne mixte Modèle:Infobox/Sous-titre Modèle:Infobox/Ligne mixte Modèle:Infobox/Ligne mixte Modèle:Infobox/Ligne mixte Modèle:Infobox/Notice Modèle:Infobox/Fin Le Corbeau est une petite constellation de l'hémisphère sud. Elle est l'une des 48 constellations répertoriées par l'astronome du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle Ptolémée, qui dépeint un corbeau impliqué dans des légendes associées au dieu Apollon, perché sur le dos de l'Hydre. Ses quatre étoiles les plus brillantes, Gamma, Delta, Epsilon, et Beta Corvi, forment un quadrilatère très caractéristique et facilement identifiable dans le ciel nocturne.
Avec une magnitude apparente de 2,59, Gamma Corvi, également nommée Gienah, est l'étoile la plus brillante de la constellation. C'est une géante bleue vieillissante environ quatre fois plus massive que le Soleil. La jeune étoile Eta Corvi possède deux disques de débris. Au moins trois systèmes stellaires possèdent des exoplanètes, et un quatrième système planétaire reste à confirmer. TV Corvi est une nova naine ; ce système binaire est constitué d'une naine blanche et d'une naine brune qui orbitent l'une autour de l'autre à une très faible distance.
Noimenclature, histoire et mythologie
en Mésopotamie
La constellation du Corbeau est une création mésopotamienne. On rencontre très tôt, dès la fin du Modèle:3e millénaire av. è. c., mul.AGA.mušen, soit « l’étoile du Corbeau », identifiée par les assyriologues à Alpha Crovi<ref>Modèle:Lien web</ref>. Nous apprenons ensuite par les Séries MUL.APIN, le premier traité d'astronomie mésopotamienne, découvert à Ninive dans la bibliothèque d'Assurbanipal et datant au plus tard de 627 av. è. c., il est écrit à propos de ζ Hya, disposée sur le chemin d’Anu, soit la zone équatoriale que, dans la mythologie mésopotamienne, mul.UGA.meš a-ri-bu MUL d.IM, c’est-à-dire que l’étoile du Corbeau est une figuration du dieu Adad, dieu de l’orage et des tempêtes, importé à Babylone par le peuple amorrite<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Nous ne savons pas grand-chose de cet emblème du dieu Adad, mais nous le trouvons posé sur la queue de MUŠ, « le Serpent », ancêtre de la figure de l’Hydre, sur un calendrier zodiacal d’époque séleucide, mais qui est probablement la copie d’un document datant du début du Modèle:1er millénaire av. è. c., ce qui n'a probablement aucun sens mythologique, mais exprime une simple proximité astronomique: à preuve, la figure d'URA, soit le Lion est aussi posée sur MUŠ.
C’est en ce temps-là que le ciel est contexturé en constellations, c’est-à-dire que les étoiles nouvellement désignées, le sont par un nom exprimant leur place dans la figure qui doit son nom à l’étoile initiale. De la sorte, la constellation Ainsi, la figure d’AGA.mušen a pris corps et nous trouvons une étoile nommé KUN UGA.mušen, soit « la Queue du Corbeau » dans un catalogue de l’époque)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
en Grèce et à Rome
En nommant cette figure Κόραξ, Eudoxe reprenait telle quelle la figure de UGA = Aribu, « le Corbeau »<ref>André Le Bœuffle, Les Noms latins d’astres et de constellations, éd. Paris : Les Belles Lettres, 1977, pp. 144-145.</ref>,»<ref>Modèle:Lien web</ref>. Ils se devaient toutefois de l’acclimater à leur propre imaginaire. Ils firent ainsi de la proximité purement astronomique du Corbeau et de l’Hydre dans le ciel mésopotamien une proximité mythologique de Κόραξ, le « Corbeau », et de Ὓδρα, l’« Hydre », en y ajoutant même une figure inédite à Babylone, celle de Κρατήρ, « la Coupe ». Voici comment Ératosthène expose le mythe du Corbeau dans ses 'Καταστερισμοί<ref>Ératosthène, Le Ciel, mythes et histoires des constellations, Pascal Charvet (dir.), Paris : Nil Éditions, 1998, p. 185.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>:
Quant aux Latins, ils rendirent le de Κόραξ grec par Corvus, son équivalent dans leur langue avec les Aratea, c’est-à-dire les versions latines des Φαινόμενα d’Aratos, à commencer par celles de Ciceron. Mais on trouve également le terme vague Avis chez Ovide<ref>André Le Bœuffle, Les Noms latins…, op. cit., pp. 144-145.</ref>.
Chez les Arabes
Nous avons, de façon habituelle deux représentations du ciel parallèles et non exclusives, le ciel arabe traditionnel formaté à partir des des manāzil al-qamar ou « stations lunaires », et le ciel formaté par les Grecs et adopté par les astronomes arabes au {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IXe{{#if:| }} }} siècle, ou ciel gréco-arabe.
Les Arabes de l’époque classique l’appelèrent à leur tour الغرب al-Ġurāb, « le Corbeau », figure qui a donné les noms suivants aujourd’hui dans les catalogues internationaux : Algorab (δ Crv) et Minkar (ε Crv).
Mais les Anciens Arabes voyaient déjà à cet emplacement du ciel soit une partie du Superlion (voir la constellation du Lion<ref>Modèle:Lien web</ref> qu’ils appelaient عرش الماك الأعزل ᶜArš al-Simāk al-Aᶜzal, « le Trône du Simak désarmé » (voir la constellation de la Vierge, ou encore الخباء al-Ḫibā’, « la Tente », qui correspond au quadrilatère formé par le groupe αβγδ Crv. Cette figure a donné aujourd’hui dans les catalogues internationaux le nom Alchiba (α Crv).
En Europe
Au haut Moyen Âge, les clercs latins connaissaient le nom de Corvus par les encyclopédies et les quelques manuscrits des Aratea, et ils utilisèrent le nom qu’ils trouvèrent dans les textes arabes. Mais si Gérard de Crémone se contente de donner le nom latin ca. 1175, à savoir Stellatio Corvi<ref>Gérard de Crémone, Almagestum Cl. Ptolemei Pheludiensis Alexandrini astronomorum principis…, Venise : ex. Officina Petri Liechtenstein, 1515, fol. 87v.</ref>, nous trouvons les noms empruntés à l’arabe Algoran et Gorab dans l’Uranometria de Johann Bayer (1603)<ref>(la)Johann Bayer, Uranometria, omnium asterismorum continens schemata, nova methodo delineata…, Augusta Vindelicorum : C. Mangus, 1603, fol. 43r.</ref>. Ce n’est qu’avec la nomenclature approuvée en 1930 par l’Union astronomique internationale (UAI) que ces appellations disparaîtront définitivement.
Dans les autres cultures
En astronomie chinoise, les étoiles du Corbeau sont localisées au sein de l'Oiseau vermillon du Sud (en chinois Modèle:Langue, retranscrit Modèle:Langue)<ref>Modèle:Lien web</ref>. Ses quatre étoiles principales représentent un chariot, Zhen, qui forme la vingt-huitième et dernière mansion lunaire ; Alpha et Eta forment les goupilles des roues, et Zeta est Changsha, un cercueil<ref name="ridpathCr">Modèle:Lien web</ref>. En astronomie indienne, les cinq étoiles les plus brillantes du Corbeau sont représentées comme une main ou un doigt correspondant à Hasta, la treizième nakshatra (ou mansion lunaire)<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Le Corbeau a été reconnu comme une constellation par plusieurs cultures polynésiennes. Dans les îles Marquises, elle était nommée Mee ; à Pukapuka, elle était appelée Te Manu, et dans les îles de la Société, elle était nommée Metua-ai-papa<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Pour les indigènes du détroit de Torrès, le Corbeau était la main droite (portant un fruit kupa) de la vaste constellation de Tagai, représentant un pêcheur<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Les Bororos du Mato Grosso, dans la partie centrale du Brésil, voyaient la constellation comme une tortue terrestre, Geriguigui<ref>Modèle:Article</ref>, tandis que pour les Tucanos qui vivent dans le nord-ouest de l'Amazonie il s'agissait d'une aigrette<ref>Modèle:Article</ref>. Pour les Tupis de l'île de São Luís au nord du Brésil, le Corbeau aurait été vu comme un grill ou un barbecue Modèle:Incise, qui servait à faire griller du poisson. Toutefois cette représentation pourrait également faire référence au Grand carré de Pégase<ref>Modèle:Article</ref>.
Caractéristiques
La Corbeau couvre Modèle:Unité, soit 0,446 % du ciel, ce qui la classe comme la Modèle:70e des 88 constellations modernes en termes de taille<ref name="tirionconst">Modèle:Lien web</ref>. Elle partage une frontière avec la Vierge au nord et à l'est, l'Hydre au sud, et la Coupe à l'ouest.
Les trois lettres de son abréviation adoptées par l'Union astronomique internationale en 1922 sont « Crv »<ref name="pa30_469">Modèle:Article</ref>. Les frontières officielles de la constellation, telles que délimitées par l'astronome belge Eugène Delporte en 1930Modèle:Efn dessinent un polygone de six segments. Dans le système de coordonnées équatoriales, les coordonnées d'ascension droite de ses frontières se trouvent entre Modèle:Ascension droite et Modèle:Ascension droite, et leurs coordonnées de déclinaison entre Modèle:Déc et Modèle:Déc<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Observation des étoiles
La position du Corbeau dans l'hémisphère céleste sud signifie qu'il n'est entièrement visible que pour les observateurs localisés au sud de 65°N<ref name="tirionconst" />,Modèle:Efn.
Quatre des principales étoiles de la constellation, Delta, Gamma, Epsilon, et Beta Corvi, forment un quadrilatère caractéristique. Bien qu'aucune de ces étoiles ne soit particulièrement brillante, elles se concentrent sur une zone restreinte du ciel, ce qui fait que l'astérisme qu'elles forment est facile à distinguer dans le ciel nocturne<ref name="arnold">Modèle:Ouvrage</ref>.
La constellation est facilement repérable au sud de la Vierge et de sa brillante étoile α Virginis (Spica). À l'inverse, le segment formé par Gamma et Delta Corvi pointe en direction de α Virginis lorsqu'on le prolonge en direction du nord-est.
Étoiles
Modèle:Article détaillé Le cartographe allemand Johann Bayer a utilisé les lettres grecques alpha (α) à êta (η) pour cataloguer les principales étoiles de la constellation. John Flamsteed a donné à neuf étoiles des désignations de Flamsteed, tandis qu'une des étoiles qu'il avait placé dans la constellation voisine de la Coupe, 31 Crateris, s'est retrouvée incorporée au Corbeau lorsque les frontières des constellations ont été formellement établies en 1930<ref name="wagman">Modèle:Ouvrage</ref>. Au sein des frontières de la constellation, on dénombre 29 étoiles dont la magnitude apparente est inférieure ou égale à 6,5<ref name="tirionconst" />,Modèle:Efn.
Gamma Corvi (Gienah)
Gamma Corvi, également nommée Gienah, voire Gienah Corvi pour la distinguer de Epsilon Cygni (Gienah Cygni), est l'étoile la plus brillante de la constellation avec une magnitude apparente de 2,59<ref name="kalergamma">Modèle:Kaler</ref>. Son nom traditionnel vient de l'arabe et signifie « l'aile [du Corbeau] »<ref name="selefa">Modèle:Lien web</ref>, l'étoile marquant l'aile gauche de l'animal dans l'Uranometria de Bayer<ref name="wagman" />.
Distante de Modèle:Année-lumière de la Terre<ref name="vanLeeuwen2007">Modèle:Article</ref>, c'est une géante bleue de type spectral B8Modèle:III qui est environ quatre fois plus massive<ref name="apj736_2_89" /> et 355 fois plus lumineuse que le Soleil<ref name="kalergamma" />. Âgée de Modèle:Unité<ref name=apj736_2_89>Modèle:Article</ref> elle est sur le point ou elle vient tout juste d'épuiser les réserves en hydrogène qui étaient contenues dans son noyau et devrait devenir durant les prochains millions d'années une géante rouge<ref name="kalergamma" />.
Gamma Corvi est également une étoile binaire. Son compagnon est une étoile naine orange ou rouge, de type spectral K5Modèle:V à M5V, dont la masse vaut environ 80 % celle du Soleil<ref name="aj133_2_545">Modèle:Article</ref>. Distance d'environ 50 unités astronomiques (ua)Modèle:Efn de Gamma Corvi A, on estime qu'elle complète une orbite en Modèle:Nobr<ref name="apj736_2_89" />.
Delta Corvi (Algorab)
Delta Corvi, traditionnellement appelée Algorab, est une étoile double séparable avec un petit télescope. Le nom d'Algorab vient également de l'arabe et signifie [l'Aile du] « Corbeau »<ref name="selefa" />. Elle est l'une des deux étoiles qui marquent l'aile droite de l'oiseau<ref name="wagman" />.
L'étoile primaire, Delta Corvi A, est une étoile bleue-blanc de magnitude 2,9, distante d'environ Modèle:Année-lumière de la Terre<ref name="vanLeeuwen2007" />. Étoile énigmatique environ 2,7 fois plus massive que le Soleil, elle est plus lumineuse (Modèle:Luminosité solaire) qu'elle ne devrait l'être pour sa température de surface de Modèle:Unité. Pour l'expliquer, il a été proposé qu'elle soit une très jeune étoile de la pré-séquence principale, âgée de 3,2 millions d'années seulement, qui ne serait pas encore complètement condensée dans un état stable sur la séquence principale, ou alors qu'elle soit une étoile sous-géante âgée de 260 millions d'années qui a épuisé les réserves en hydrogène de son cœur et qui a commencé à se refroidir, à s'étendre, et à devenir plus lumineuse alors qu'elle s'éloigne de la séquence principale. Son spectre correspond à celui d'une étoile sous-géante de type spectral A0Modèle:IV<ref name="Montesinos2009">Modèle:Article</ref>.
De la poussière circumstellaire chaude, localisée Modèle:Incise dans les régions internes de son système stellaire, a été détectée autour de Delta Corvi A sur la base d'un excès d'émission dans l'infrarouge<ref name="Montesinos2009" />. Toutefois, une étude de 2014 n'a pas permis de confirmer la présence de cette poussière<ref name=Ertel>Modèle:Article</ref>.
Delta Corvi B est une naine orange (de type spectral KV) de magnitude 8,51, également entourée par de la poussière circumstellaire. Il s'agit d'une étoile post-T Tauri, qui est distante d'au moins Modèle:Unité de son compagnon plus lumineux et il lui faut au moins Modèle:Nombre pour accomplir une orbite<ref name="kalerdelta">Modèle:Kaler</ref>. Cependant ses âges estimés divergent grandement avec ceux estimés pour Delta Corvi A, et les deux étoiles pourraient en fait ne pas être physiquement liées<ref name="Montesinos2009" />.
Beta Corvi (Kraz) et Epsilon Corvi (Minkar)
La poitrine du Corbeau est marquée par Beta Corvi, également nommée Kraz<ref name="IAU-LSN">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="wagman" />, qui est une étoile de magnitude 2,7 distante d'environ Modèle:Année-lumière de la Terre<ref name="vanLeeuwen2007" />. Elle a un âge estimé de 206 million d'années seulement ; mais étant donné qu'elle est environ quatre fois plus massive que le Soleil, elle a déjà épuisé les réserves en hydrogène de son cœur. Elle s'est alors refroidie et étendue pour devenir une géante lumineuse jaune de type spectral G5Modèle:II, d'une température de surface de Modèle:Unité<ref name="Lyubimkov2010">Modèle:Article</ref>. Elle a probablement passé la plus grande partie de son existence comme une étoile bleu-blanc de la séquence principale de type spectral B7Modèle:V<ref name="kalerbeta">Modèle:Kaler</ref>.
La narine de l'animal est marquée par Epsilon Corvi, qui porte également le nom propre de Minkar, provenant de l'arabe « le Bec » [du Corbeau]<ref name="selefa" />. Elle est distante de Modèle:Année-lumière de la Terre<ref name="vanLeeuwen2007" />. Il s'agit d'une géante rouge de type spectral K2Modèle:III qui est environ 54 fois plus grande et 930 fois plus lumineuse que le Soleil<ref>Modèle:Article</ref>. Tout comme Beta Corvi, elle est environ quatre fois plus massive que le Soleil et elle a probablement passé sa vie sur la séquence principale comme une étoile bleu-blanc de type spectral B5V<ref name="kalereps">Modèle:Kaler</ref>.
Localisée au sud du quadrilatère, entre Beta et Epsilon Corvi, se trouve l'étoile orangée 6 Corvi<ref name="arnold" />, qui est une autre géante rouge, de type spectral K1III. Elle est environ 70 fois plus lumineuse que le Soleil<ref name="Mcdonald">Modèle:Article</ref>. Elle est distante de Modèle:Année-lumière de la Terre<ref name="vanLeeuwen2007" />.
Alpha Corvi (Alchiba)
Nommée Alchiba, Alpha Corvi est une étoile blanchâtre de type spectral F1Modèle:V est de magnitude apparente 4,0, localisée à Modèle:Année-lumière de la Terre<ref name="vanLeeuwen2007" />. Le nom d'Alchiba est issu de l'arabe et signifie « la Tente »<ref name="selefa" /> ; dans l'atlas de Bayer, elle est située au-dessus du bec de l'oiseau<ref name="wagman" />. L'étoile présente des changements périodiques au sein de son spectre sur une période de plus de trois jours, ce qui suggère qu'elle pourrait être soit une binaire spectroscopique, soit Modèle:Incise une variable pulsante de type Gamma Doradus. Si cette dernière hypothèse est vérifiée, alors elle est estimée être 1,39 fois plus massive que le Soleil<ref name="Fuhrmann2012">Modèle:Article</ref>.
Eta Corvi et Zeta Corvi
Eta Corvi marque l'aide droite du corbeau<ref name="wagman" />. Il s'agit d'une étoile jaune-blanc de la séquence principale de type spectral F2Modèle:V, qui est 1,52 fois plus massive et 4,87 fois plus lumineuse que le Soleil. Elle est distante de Modèle:Année-lumière du système solaire<ref name="Pawellek 2014">Modèle:Article</ref>. Deux disques de débris orbitant l'étoile ont été détectés ; le premier est un disque chaud, s'étendant à moins de Modèle:Unité, tandis que le deuxième est localisé à environ Modèle:Unité<ref name="Smith2008">Modèle:Article</ref>,<ref name="Wyatt2005">Modèle:Article</ref>.
Zeta Corvi symbolise le cou de l'oiseau<ref name="wagman" />. Elle brille d'une magnitude apparente de 5,21, et elle est séparée de 7 secondes d'arc de l'étoile HR 4691<ref name="kalerzeta">Modèle:Kaler</ref>. Distante de Modèle:Année-lumière<ref name="vanLeeuwen2007" />, Zeta Corvi est une étoile Be bleu-blanc de type spectral B8V ; une étoile Be est un type d'étoile qui présente des raies spectrales en émission de l'hydrogène dans son spectre, indicatives de la présence d'un disque circumstellaire. Zeta Corvi et HR 4691 pourraient être soit une double optique, soit un véritable système stellaire ; si ce dernier scénario est vrai, alors les deux étoiles sont séparées par au moins Modèle:Unité et il leur faudrait environ 3,5 millions d'années pour compléter une orbite l'une autour de l'autre. HR 4691 est elle-même double, comprenant une étoile géante jaune-orangée vieillissante de type spectral K0 ou G3, et une étoile de type F de la séquence principale<ref name="kalerzeta" />.
31 Crateris
31 Crateris (qui était à l'origine placée dans la Coupe par Flamsteed) est une étoile de magnitude 5,26 qui a été prise par erreur pour une lune de Mercure. Le Modèle:Date- la sonde Mariner 10 a détecté des émissions dans l'ultraviolet lointain en provenance de la planète la plus proche du Soleil, ce qui y suggérait la présence d'un satellite. Cependant, ces émissions se sont avérées provenir de l'étoile<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>.
31 Crateris est en réalité une étoile binaire lâche composée d'une étoile chaude bleutée de type spectral B1,5Modèle:V et d'un compagnon dont on sait peu de choses. Les deux étoiles complètent une orbite tous les Modèle:Nombre. L'étoile primaire du système est possiblement une traînarde bleue (blue straggler en anglais) du groupe des Hyades<ref name="Eggleton2008">Modèle:Article</ref>. C'est une grosse étoile 15,5 fois plus massive et environ 52 000 fois plus lumineuse que le Soleil<ref name="Hohle2010">Modèle:Article</ref>.
Étoiles variables
VV Corvi est une binaire à éclipses de type Algol dont les deux composantes orbitent l'une autour de l'autre selon une période de Modèle:Nombre. Les deux étoiles sont classées comme des naines jaune-blanc de type spectral F5Modèle:V, même si l'étoile primaire approche de la fin de sa vie sur la séquence principale<ref name="fekel2013">Modèle:Article</ref>. Un troisième compagnon leur a été découvert durant le relevé du Two-Micron All-Sky Survey<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
W Corvi est une autre binaire à éclipses, dont la magnitude apparente varie de 11,16 à 12,5 sur une période de neuf heures<ref name="AAVSOW">Modèle:Lien web</ref>. Sa période s'est accrue d'1/4 de seconde sur un siècle. Il s'agit d'un système particulier dont les deux étoiles sont très proches l'une de l'autre mais qui ont des températures de surface différences, si bien que les transferts thermiques entre elles ne se déroulent pas comme prévu<ref name="odell96">Modèle:Article</ref>.
SX Corvi est une binaire à éclipses et plus précimsént une binaire à contact, ce qui fait d'elle une étoile variable de type W Ursae Majoris. Les deux étoiles orbitent assez proches l'une de l'autre pour que des transferts de masse se soient produits entre elles ; en l'occurrence ici, l'étoile secondaire a transféré une grande quantité de masse en direction de l'étoile primaire<ref name="Yildiz">Modèle:Article</ref>. RV Corvi est une autre binaire à éclipses. Sa luminosité varie de la magnitude apparente 8,6 à la magnitude 9,16 sur une période de Modèle:Nobr<ref name="AAVSORV">Modèle:Lien web</ref>. Le système est formé de deux étoiles de types spectraux F0 et G0, qui bouclent une orbite l'une autour de l'autre tous les Modèle:Nombre<ref name="Malkov2006">Modèle:Article</ref>.
Localisée près de Gamma Corvi et visible dans le même champ de jumelles qu'elle, R Corvi est une étoile variable à longue période de type Mira<ref name="garfinkle">Modèle:Ouvrage</ref>. Elle varie en luminosité entre la magnitude 6,7 et la magnitude 14,4 sur une période d'environ Modèle:Nobr<ref name="AAVSOR">Modèle:Lien web</ref>. TT Corvi est une géante rouge de type spectral M3Modèle:III qui est une variable semi-régulière variant autour de la magnitude 6,5 et distante d'environ Modèle:Année-lumière<ref>Modèle:Article</ref>. Elle est près de 1 000 fois plus lumineuse que le Soleil<ref name="Mcdonald" />.
TU Corvi est une étoile variable de type Delta Scuti, une classe d'étoile pulsantes à courte période (six heures tout au plus) qui ont été utilisées en tant que chandelles standard et qui font l'objet d'études en astérosismologie<ref>Modèle:Lien web</ref>. Elle varie de 0,025 magnitude autour de la magnitude apparente 6,53, sur une période Modèle:Nobr<ref name="AAVSOTU">Modèle:Lien web</ref>.
TV Corvi est une nova naine composée d'une naine blanche et d'une naine brune qui orbitent l'une autour de l'autre toutes les Modèle:Nobr<ref name="Levy2015">Modèle:Article</ref>,<ref name="knigge">Modèle:Article</ref>. Le système possède une magnitude apparente habituelle de 17, mais il entre périodiquement en éruption pour briller jusqu'à la magnitude 12. Ce phénomène a été découvert par Clyde Tombaugh en 1931 puis par David Levy en 1990 et en 2005<ref name="streicher">Modèle:Article</ref>.
Étoiles avec exoplanètes
Trois étoiles sont connues pour héberger des exoplanètes confirmées. HD 103774 est une jeune étoile jaune-blanc de la séquence principale de magnitude apparente 7,12 qui est distante de Modèle:Année-lumière de la Terre. Elle est 1,34 fois plus massive et 3,5 fois plus lumineuse que le Soleil. Des variations de sa vitesse radiale ont permis de mettre en évidence en 2013 qu'elle est orbitée tous les Modèle:Nombre par une planète de la taille de Neptune<ref name=HARPS>Modèle:Article</ref>.
HD 104067 est une naine orange de type spectral K2Modèle:V et de magnitude apparente 7,93, distante de Modèle:Année-lumière de la Terre. Faisant environ 80 % la masse du Soleil, elle est orbitée par une planète qui est 3,6 fois plus massive que Neptune, avec une période orbitale de Modèle:Nombre<ref name="Ségransan2011">Modèle:Article</ref>. WASP-83 possède une exoplanète de la masse de Saturne, d'une période orbitale de Modèle:Nobr. Elle a été découverte grâce à ses transits devant l'étoile en 2015<ref>Modèle:Article</ref>.
Une quatrième étoile possède une exoplanète restant à confirmer. HD 111031 est un étoile de type solaire de type spectral G5V localisée à Modèle:Année-lumière de la Terre<ref name="vanLeeuwen2007" />.
Autres étoiles
Localisée à 4,5 degrés au nord-est de Delta Corvi et à 1,5° au sud de la galaxie du Sombréro (M104), Struve 1669 est une étoile binaire qui peut être séparée en deux étoiles avec un petit télescope, distantes l'une de l'autre de 5,4"<ref name=Bakich2010>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. La paire est distante de Modèle:Année-lumière de la Terre et est formée par deux étoiles blanches, visibles à l’œil nu avec une magnitude combinée de 5,2 ; l'étoile primaire est de magnitude 5,9, tandis que l'étoile secondaire est de magnitude 6,0Modèle:Sfn.
Ross 695 est une étoile naine rouge distante de seulement Modèle:Année-lumière de la Terre<ref name="GaiaDR2Ross">Modèle:Réf Gaia</ref>. D'une magnitude apparente de 11,27, elle est bien trop faible pour être visible à l'œil nu. Il s'agit d'une petite étoile qui fait environ 23 % la masse et le rayon du Soleil, mais qui n'émet en comparaison que 0,7 % sa luminosité<ref name="Maldonado">Modèle:Article</ref>. VHS 1256-1257 est une naine brune de type spectral M7,5 localisée à Modèle:Année-lumière de la Terre. Elle est environ 73 fois plus massive que Jupiter, ce qui la place juste en dessous de la limite de masse qui sépare les naines brunes des véritables étoiles. Elle possède un compagnon qui a été identifié durant le relevé 2MASS en 2015. Il l'orbite à une distance de Modèle:Unité et sa masse est estimée valoir 11 fois celle de Jupiter<ref name="Gauza">Modèle:Article</ref>. DENIS-P J1228.2-1547 est un système formé de deux naines brunes et distant de Modèle:Année-lumière de la Terre<ref name="Dupuy2012">Modèle:Article</ref>.
Objets du ciel profond
Le Corbeau n'héberge pas d'objets de Messier. Il comprend plusieurs galaxies et une nébuleuse planétaire visibles dans des télescopes amateurs<ref name=Luginbuhl>Modèle:Ouvrage</ref>. Au centre de la constellation est située la nébuleuse planétaire NGC 4361<ref name="Luginbuhl" />. D'une magnitude apparente de 10,3, la nébuleuse en elle-même ressemble à une petite galaxie elliptique, mais son étoile centrale de magnitude 13 révèle sa véritable nature<ref name="garfinkle" />.
Le groupe de NGC 4038 est un groupe de galaxies qui s'étend dans les constellations du Corbeau et de la Coupe. Il contiendrait entre 13 et 27 galaxies. Son membre le plus connu est la galaxie particulière des Antennes, localisée à 0,25° au nord de 31 Crateris<ref name="o'meara">Modèle:Ouvrage</ref>. Elle est formée de deux galaxies en interaction, NGC 4038 et 4039, qui, vues de la Terre, ont la forme d'un cœur. Le nom « des Antennes » vient des vastes queues de marée issues des extrémités des deux galaxies, qui se sont formées en raison de la rotation d'origine des deux galaxies avant leur collision. Elles étaient toutes les deux des galaxies spirales qui connaissent actuellement une formation stellaire étendue et abondante en raison des nuages de gaz en interaction. Les galaxies des Antennes sont distantes d'environ 45 millions années-lumière de la Terre et elles possèdent de multiples sources X ultralumineuses, dont l'origine est inconnue. Les astronomes ont théorisé qu'elles pourraient être générées par un type d'étoiles binaires X ou par des trous noirs de masse intermédiaire<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Les galaxies des Antennes sont visibles aux télescopes comme un objet de dixième magnitudeModèle:Sfn. Elles ont été identifiées comme une cible privilégiée pour la prise d'images détaillées des futures supernovæ qui y surviendront<ref name="Maund2005" />. SN 2004gt était une supernova de type Ic qui est apparue le Modèle:Date-. Son progéniteur n'a pas été identifié sur des images de la galaxie prises avant l'événement, et il pourrait être soit une étoile Wolf-Rayet de type WC d'une masse qui est plus de 40 fois supérieure à celle du Soleil, soit une étoile 20 à 40 fois plus massive que le Soleil au sein d'un système binaire<ref name="Maund2005">Modèle:Article</ref>. SN 2007sr était une supernova de type Ia qui a atteint son maximum de luminosité le Modèle:Date-<ref name="cbet1213">Modèle:Article</ref>.
NGC 4027 est un autre membre du groupe de NGC 4038, notable en raison de son bras spiral étendu. Elle est localisée à proximité de 31 Crateris<ref name="o'meara" />. Il s'agit d'une galaxie spirale barrée dont la forme distordue s'explique probablement par une collision passée, possiblement avec la galaxie proche NGC 4027B<ref name="streicher" />. NGC 4782 et NGC 4783 forment une paire de galaxies elliptiques en collision, localisée dans la partie nord-est de la constellation ; elle est distante d'environ 200 millions d'années-lumière de la Voie lactée<ref name="streicher" />.
Pluies de météores
Deux pluies de météores possèdent un radiant localisé en direction de la constellation du Corbeau. L'astronome allemand Cuno Hoffmeister a découvert les Corvides en 1937, après les avoir observées entre le Modèle:Date- et le Modèle:Date-. Elle ne se sont ensuite jamais manifestées de nouveau, pas plus qu'il existe de preuves de l'existence d'un essamin similaire qui se serait produit avant 1937 dans les observations anciennes. Hoffmeister a remarqué que la trajectoire de l'essaim était similaire à celle de la comète 11P/Tempel-Swift-LINEAR, cependant une étude de Zhukov et ses collègues parue en 2011 n'a pas permis de confirmer cette observation. La pluie a également été associée hypothétiquement à (4015) Wilson-Harrington<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
En Modèle:Date-, le MO Video Meteor Network a publié la découverte de la pluie des Eta Corvides, leur assignant quelque 300 météores ayant été observés entre le 20 et le Modèle:Date-<ref>Modèle:Article</ref>. Son existence a été confirmée plus tard dans l'année par l'analyse des données recueillies<ref>Modèle:Lien conférence</ref>.
Corbeau dans la culture
En 1624, l'astronome allemand Jakob Bartsch a associé la constellation du Navire Argo à l'Arche de Noé, faisant du Corbeau et de la Colombe deux des animaux qui apparaissent dans le Livre de la Genèse<ref name="barentine">Modèle:Ouvrage</ref>.
Dans Action Comics Modèle:N° (paru en Modèle:Date-), publié le Modèle:Date-, l'astrophysicien Neil deGrasse Tyson apparaît dans le récit, où il détermine que la planète d'origine de Superman (Krypton) orbite autour de la naine rouge LHS 2520. Tyson a aidé DC Comics à sélectionner une étoile qui existe dans la réalité et qui soit un hôte approprié pour Krypton. Tyson a choisi une étoile de la constellation du Corbeau<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref> car il est l'animal mascotte du lycée de Superman, les Smallville Crows<ref>Modèle:Lien web</ref>.