David Fincher
Modèle:En-tête label Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Cinéma (personnalité) David Fincher (Modèle:MSAPI<ref group="Note">Prononciation en anglais américain retranscrite selon la norme API.</ref>), né le Modèle:Date de naissance à Denver (Colorado), est un réalisateur et producteur américain. Ses films, principalement des thrillers psychologiques et des drames biographiques, ont obtenu quarante nominations aux Oscars du cinéma. Il a été nommé à trois reprises pour l'Oscar du meilleur réalisateur.
David Fincher se passionne très tôt pour le cinéma. Il réalise de nombreux clips vidéo, notamment Express Yourself (1989) et Vogue (1990) de Madonna, qui lui valent tous deux le MTV Video Music Award de la meilleure réalisation. Il réalise son premier long métrage en 1992 avec Alien 3, qui reçoit des critiques mitigées. Son film suivant, le thriller Seven (1995), reçoit un meilleur accueil. Fincher rencontre ensuite un succès mitigé avec The Game (1997) et Fight Club (1999), bien que celui-ci acquière par la suite un statut de « film culte ». En 2002, il revient sur le devant de la scène avec le thriller Panic Room, avec Jodie Foster.
Fincher réalise aussi Zodiac (2007), The Social Network (2010), Millénium : Les Hommes qui n'aimaient pas les femmes (2011) et Mank (2020). Pour The Social Network, il remporte le Golden Globe de la meilleure réalisation et le BAFTA de la meilleure réalisation. Ses plus grands succès commerciaux sont L'Étrange Histoire de Benjamin Button (2008) et Gone Girl (2014), qui rapportent tous deux plus de Modèle:Nobr de dollars dans le monde. Le premier obtient treize nominations aux Oscars et onze aux BAFTA.
Réputé pour son perfectionnisme, il peut tourner un très grand nombre de prises de ses plans et séquences afin d'obtenir le rendu visuel qu'il désire. David Fincher est également producteur délégué et réalisateur des séries Netflix House of Cards (2013-2018) et Mindhunter (2017-2019). Il remporte ainsi le Primetime Emmy Award de la meilleure réalisation pour une série télévisée dramatique pour l'épisode pilote de House of Cards. Fincher est le cofondateur de Modèle:Langue, une société de production de films et de clips musicaux.
Biographie
Jeunesse
David Andrew Leo Fincher<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> est né le Modèle:Date de naissance à Denver, Colorado (États-Unis)<ref name="Biography.com">Modèle:Lien web.</ref>. Sa mère, Claire Mae (née Boettcher), est une infirmière psychiatrique du Dakota du Sud et travaille dans des programmes de désintoxication<ref name="Playboy">Modèle:Lien archive.</ref>. Son père, Howard, connu sous le nom de Jack Fincher, est un auteur de l'Oklahoma qui travaille en tant que journaliste et chef de service pour le magazine Life<ref name="Playboy" />,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. À l'âge de deux ans, David et sa famille déménagent à San Anselmo, en Californie. Le réalisateur George Lucas est alors un de ses voisins<ref name="Playboy" />. Fasciné par le cinéma et notamment par le western Butch Cassidy et le Kid (Modèle:Langue, 1969), Fincher commence à réaliser des films avec une [[Film 8 mm|caméra Modèle:Unité]]<ref name="Biography.com" />,<ref name="Playboy" />. Il déclare à ce sujet :
La famille s'installe ensuite à Ashland, dans l'Oregon, où Fincher obtient son diplôme de fin d'année au lycée Modèle:Langue<ref name="BAFTA">Modèle:YouTube.</ref>. Après l'école, il met en scène des pièces de théâtre et conçoit des décors et des éclairages<ref name="BAFTA" />. Il est aussi projectionniste non syndiqué au Modèle:Langue, ainsi qu'assistant de production à la station d'information télévisée locale, KOBI, à Medford, dans l'Oregon. Il gagne sa vie en travaillant comme plongeur et cuisinier<ref name="BAFTA" />.
Carrière
1983-1991 : premiers travaux
Tout en se familiarisant avec l'industrie cinématographique, David Fincher travaille au studio de John Korty en tant que chef de production. Il acquiert de l'expérience et devient technicien des effets spéciaux, travaillant sur le film d'animation Twice upon a time (1983) avec George Lucas<ref name="Playboy" />,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 1983, il est engagé par la société d'effets spéciaux Industrial Light & Magic, où il travaille comme assistant à la caméra et filme des matte paintings<ref name="Playboy" /> sur des films comme Star Wars, épisode VI : Le Retour du Jedi (Modèle:Langue, 1983) ou Indiana Jones et le Temple maudit (Modèle:Langue, 1984)<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="ColliderVideos">Modèle:Lien web.</ref>. En 1984, il quitte ILM et tourne une publicité préventive destinée à avertir les femmes enceintes des dangers du tabac pendant leur grossesse<ref name="Playboy" />. Diffusée à la télévision pour l'American Cancer Society, cette publicité choc qui montre un fœtus en train de fumer attire l'attention des producteurs d'Hollywood et lui permet de réaliser le documentaire sur Rick Springfield Modèle:Langue en 1985<ref name="ColliderVideos" />. Décidé à faire carrière dans la réalisation, Fincher s'associe avec les producteurs Steve Golin et Sigurjón Sighvatsson et les réalisateurs Dominic Sena, Greg Gold et Nigel Dick pour fonder la société de production Modèle:Langue, puis commence à réaliser des publicités et des clips vidéo<ref name="ColliderVideos" />. Des réalisateurs comme Michael Bay, Antoine Fuqua, Michel Gondry, Spike Jonze, Alex Proyas, Paul Rachman, Mark Romanek, Zack Snyder et Gore Verbinski se forment également chez Modèle:Langue avant de se lancer dans le cinéma<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Il réalise des publicités pour de nombreuses entreprises comme Nike, Pepsi, Sony, Converse, Coca-Cola, Revlon ou Levi's, bien qu'il déteste les réaliser<ref name="Playboy" />,<ref name="Raftery">Modèle:Article.</ref>. À partir de 1984, Fincher se lance dans la réalisation de clips vidéos. Il en réalise pour divers artistes, dont les auteurs-compositeurs-interprètes Rick Springfield, Martha Davis, Paula Abdul, le groupe de rock The Outfield et le chanteur de R&B Jermaine Stewart<ref name="Kiang">Modèle:Lien web.</ref>. Le clip de 1990 de Fincher pour Freedom! '90 est l'un des plus réussis de George Michael<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il réalise également Who Is It de Michael Jackson, Janie's Got a Gun d'Aerosmith et Modèle:Langue de Billy Idol. Il signe certains des clips les plus emblématiques de Madonna : Express Yourself, Oh Father, Vogue et Bad Girl<ref name="ColliderVideos" />. Entre 1984 et 1993, Fincher est crédité en tant que réalisateur pour 53 clips musicaux<ref name="Kiang" />. Il considère la réalisation de clips musicaux comme sa propre Modèle:Citation, qui lui a permis d'apprendre à travailler efficacement avec un budget et des délais réduits<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
1992-2000 : avancée
En 1990, la 20th Century Fox engage David Fincher pour remplacer Vincent Ward à la réalisation du film d'horreur de science-fiction Alien 3 (1992), son premier long métrage en tant que réalisateur<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il s'agit du troisième volet de la franchise AlienModèle:Note avec Sigourney Weaver. Dès le début de sa production, Alien 3 est entravé par les interventions du studio et les changements opérés sur le scénario<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Fincher subit une certaine pression et de nombreux désaccords avec la production surviennent durant le tournage<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Lors de sa sortie le Modèle:Date, le film reçoit des critiques mitigées qui le considèrent comme le volet le plus faible de la saga<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Peter Travers du magazine Rolling Stone juge le film Modèle:Citation<ref group="C">Citation originale : Modèle:Citation étrangère.</ref>, malgré la Modèle:Citation<ref group="C">Citation originale : Modèle:Citation étrangère.</ref> et Modèle:Citation<ref group="C">Citation originale : Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le film est nommé à l'Oscar des meilleurs effets visuels<ref>Modèle:Lien web.</ref> et rapporte Modèle:Nobr de dollars à travers le monde, dont Modèle:Nobr de dollars aux États-Unis<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Des années plus tard, Fincher exprime publiquement son désarroi et renie le film. Dans le livre Modèle:Langue, Fincher reproche aux producteurs leur manque de confiance en lui<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Dans une interview accordée au Guardian en 2009, il affirme au sujet d’Alien 3 que Modèle:Citation<ref group="C">Citation originale : Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref name="Salisbury">Modèle:Lien web.</ref>.
Après cette déception critique, Fincher évite de lire des scénarios de films ou de réaliser un autre projet<ref name="Taubin">Modèle:Article.</ref>. Il se replie brièvement sur la réalisation de publicités et de clips musicaux, notamment le clip de la chanson Love Is Strong des Rolling Stones en 1994, qui remporte le Grammy Award du meilleur clip<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Peu de temps après, Fincher décide de revenir dans le monde du cinéma. Il lit le scénario original d'Andrew Kevin Walker pour Seven (1995) et se dit intéressé par le projet, mentionnant notamment la scène finale<ref name="Taubin" />,<ref name="Couch">Modèle:Lien web.</ref>. New Line Cinema réalise que Fincher a lu le scénario dans sa version d'origine, avant qu'il ne soit révisé par Jeremiah S. Chechik, qui avait notamment modifié la scène finale<ref name="Taubin" />,<ref name="Couch" />. Fincher n'étant pas intéressé par cette version révisée, New Line Cinema accepte de conserver la fin d'origine<ref name="Taubin" />,<ref name="Couch" />. Seven raconte l'histoire de deux détectives (joués par Brad Pitt et Morgan Freeman) traquant un tueur en série machiavélique (interprété par Kevin Spacey) dont les meurtres sont liés à l'un des sept péchés capitaux<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Seven est accueilli favorablement par la critique et constitue l'un des films les plus rentables de 1995, avec plus de Modèle:Nobr de dollars de recettes dans le monde entier<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Dans le magazine Sight and Sound, John Wrathall déclare qu'il s'agit de Modèle:Citation<ref group="C">Citation originale : Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Roger Ebert estime quant à lui que Seven est Modèle:Citation<ref group="C">Citation originale : Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.
Après Seven, Fincher réalise un clip pour Modèle:6th Avenue Heartache des Wallflowers<ref>Modèle:Lien web.</ref> et réalise son troisième long métrage, le thriller The Game (1997), écrit par le duo John Brancato et Michael Ferris<ref name="McCarthy">Modèle:Lien web.</ref>. Fincher engage également le scénariste de Seven, Andrew Kevin Walker, pour apporter sa contribution au scénario et le peaufiner<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Filmé à San Francisco, The Game suit un riche homme d’affaires (interprété par Michael Douglas) qui accepte de participer à un mystérieux jeu de rôle qui s'intègre à son quotidien qu'il reçoit en cadeau par son frère (joué par Sean Penn) à son anniversaire<ref name="McCarthy" />. Mais très vite, il devient incapable de faire la différence entre le jeu et la réalité<ref name="McCarthy" />. Almar Haflidason de la BBC critique la fin du film, mais fait l'éloge de ses images : Modèle:Citation<ref group="C">Citation originale : Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Lors de la sortie de The Game le Modèle:Date, le film reçoit des critiques généralement favorables mais connaît un succès limité au box-office, avec Modèle:Nobr de dollars de recettes à travers le monde, dont Modèle:Nobr aux États-Unis<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Wikidata}}/{{#if:||reference}} {{#if:||The Game}} sur l’Modèle:Lang (consulté le 21 juin 2022).</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Quelque temps après, The Game est inclus dans The Criterion Collection<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En Modèle:Date-, Fincher accepte de réaliser Fight Club, adapté du roman du même nom écrit par Chuck Palahniuk en 1996. Il s'agit de son deuxième film avec la 20th Century Fox après la production difficile d’Alien 3<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La distribution comprend Brad Pitt, Edward Norton et Helena Bonham Carter dans les rôles principaux. Le film raconte l'histoire d'un employé de bureau anonyme souffrant d'insomnie, qui rencontre un vendeur avec qui il forme un club de combat clandestin pour se soigner. La Fox a du mal à promouvoir le film et craint qu'il ne rencontre qu'un public limité<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. La première de Fight Club a lieu le Modèle:Date aux États-Unis. Le film se solde par un échec au box-office, avec Modèle:Nombre de dollars de recettes dans le monde pour un budget de Modèle:Nobr de dollars<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il suscite une réaction polarisée de la critique à sa sortie, certains le jugeant dangereux comme un critique de la BBC qui le qualifie de Modèle:Citation<ref group="C">Citation originale : Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Cependant, dans les années suivantes, Fight Club devient un film culte, notamment avec sa sortie en DVD<ref name="Murray">Modèle:Lien web.</ref>. Il est reconnu pour ses thèmes à plusieurs niveaux de lecture et constitue la source d'analyses critiques d'universitaires et de critiques de cinéma<ref name="Murray" />,<ref>Modèle:Lien archive.</ref>.
En 1999, Fincher est présélectionné par Columbia Pictures pour être l'un des réalisateurs potentiels de Spider-Man (2002), l'adaptation en prises de vues réelles du personnage de bande dessinée du même nom<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le projet de Fincher présente un Spider-Man âgé et avec de l'expérience, devant gérer sa double vie de justicier et de photographe, sur un ton et une mise en scène réalistes, axés sur les personnages et orientés vers le drame. Fincher déclare plus tard à propos de sa proposition : Modèle:Citation<ref group="C">Citation originale : Modèle:Citation étrangère.</ref>. Sam Raimi est choisi comme réalisateur à la place<ref name="Salisbury" />,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
2001-2010 : succès continu
En 2001, Fincher est le producteur délégué de la première saison de The Hire, une série de courts métrages destinés à promouvoir les automobiles BMW<ref name="Calvario">Modèle:Lien web.</ref>. Les films sont diffusés sur Internet la même année<ref name="Calvario" />. En 2002, Fincher revient au cinéma, avec le thriller intitulé Panic Room. Inspiré d'un scénario de David Koepp, Panic Room suit une mère célibataire et sa fille qui se cachent dans une pièce sécurisée de leur nouvelle maison, lors d'une invasion de domicile par un trio<ref name="ABC News">Modèle:Lien web.</ref>. Interprété par Jodie FosterModèle:Note, Forest Whitaker, Kristen Stewart, Dwight Yoakam et Jared Leto<ref name="ABC News" />, le film sort en salles le Modèle:Date, avec un mois de retard. Il est acclamé par la critique<ref>Modèle:Lien web.</ref> et connaît un succès commercial avec Modèle:Nombre de dollars de recettes dans le monde, dont Modèle:Nombre de dollars en Amérique du Nord<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Mick LaSalle du San Francisco Chronicle fait l'éloge du film pour son Modèle:Citation<ref group="C">Citation originale : Modèle:Citation étrangère.</ref> et la performance convaincante de Foster<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Fincher reconnaît que Panic Room est plus grand public que ses précédents films, et le décrit ainsi : Modèle:Citation<ref group="C">Citation originale : Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Après cinq ans d’absence et plusieurs projets avortés, Fincher revient le Modèle:Date avec Zodiac, un thriller inspiré des livres de Robert Graysmith sur la recherche du Zodiac, un tueur en série qui a sévi en Californie entre 1966 et 1978<ref name="Halbfinger">Modèle:Article.</ref>. Fincher prend connaissance du projet après avoir été approché par le producteur Brad Fischer<ref name="Halbfinger" />. Il s'intéresse au projet, le tueur du Zodiaque l'ayant particulièrement marqué durant son enfance<ref name="Halbfinger" />. Modèle:Citation<ref group="C">Citation originale : Modèle:Citation étrangère.</ref>, se rappelle-t-il<ref name="Halbfinger" />. Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>. Après des recherches approfondies sur l'affaire avec ses producteurs, Fincher constitue un casting principal composé de Jake Gyllenhaal, Mark Ruffalo, Robert Downey Jr., Anthony Edwards et Brian Cox. C'est le premier film de Fincher à être tourné en numérique, avec une caméra Thomson Viper FilmStream HD<ref name="Zodiac Director's Cut DVD">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Zodiac Director's Cut DVD, Modèle:2e disque, reportage sur les effets visuels.</ref>. Toutefois, des caméras de cinéma à haute vitesse sont utilisées pour certaines scènes de meurtre<ref name="Zodiac Director's Cut DVD" />. Présenté en compétition officielle pour la Palme d'or au festival de Cannes 2007, Zodiac reçoit des critiques positives, apparaissant dans plus de deux cents listes des dix meilleurs films de l'année<ref group="Note">Seuls No Country for Old Men et There Will Be Blood le dépassent cette année-là.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Malgré tout, le film connaît des difficultés au box-office américain, avec seulement Modèle:Nobr de dollars de recettes, échec compensé par les Modèle:Nombre de dollars de recettes dans le reste du monde, portant les recettes mondiales à Modèle:Nobr de dollars, bilan plutôt mitigé<ref>Modèle:Lien web.</ref> Malgré une campagne menée par Paramount Pictures, le film n'est nommé ni aux Oscars ni aux Golden Globes<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En 2008, Fincher est pressenti pour réaliser une adaptation cinématographique du roman de science-fiction Rendez-vous avec Rama (Modèle:Langue, 1973) d'Arthur C. Clarke, mais il déclare que le film ne va probablement être réalisé en raison de problèmes liés au scénario<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Son projet suivant est L'Étrange Histoire de Benjamin Button (Modèle:Langue, 2008), une adaptation de la nouvelle du même nom de 1923 de F. Scott Fitzgerald. Centré sur un homme qui naît dans le corps d'un vieillard et qui va rajeunir jusqu'à sa mort, ce drame romantique marque la troisième collaboration de Fincher avec Brad Pitt, qui joue ici aux côtés de Cate Blanchett. Le budget du film est estimé à Modèle:Nobr de dollars, avec des effets visuels très coûteux utilisés pour le personnage de Pitt<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le tournage débute en Modèle:Date- à La Nouvelle-Orléans, profitant de la politique de soutien au cinéma de la Louisiane<ref>Modèle:Article.</ref>. Le film sort en salles le Modèle:Date aux États-Unis et connaît un succès critique et commercial. Avec un budget initial de Modèle:Nobr de dollars, le film rapporte plus de Modèle:Nobr à travers le monde<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Dans le journal USA Today, Claudia Puig fait l'éloge de ce récit Modèle:Citation<ref group="C">Citation originale : Modèle:Citation étrangère.</ref>, bien qu'il soit Modèle:Citation<ref group="C">Citation originale : Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le film reçoit treize nominations aux Oscars lors de la [[81e cérémonie des Oscars|Modèle:81e des Oscars]], dont celles du meilleur film, du meilleur réalisateur pour Fincher, du meilleur acteur pour Pitt et de la meilleure actrice dans un second rôle pour Taraji P. Henson<ref name="Oscars 2009">Modèle:Lien web.</ref>. Le film remporte finalement trois Oscars, pour les meilleurs décors, les meilleurs maquillages et coiffures et les meilleurs effets visuels<ref name="Oscars 2009" />.
Fincher revient en 2010 avec The Social Network. Adapté par Aaron Sorkin du roman Modèle:Langue de Ben Mezrich, ce drame biographique retrace la création du réseau social Facebook par Mark Zuckerberg et les batailles juridiques auxquelles il est confronté<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les acteurs Jesse Eisenberg, Andrew Garfield, Justin Timberlake, Armie Hammer, Max Minghella ou encore Rooney Mara font partie de la distribution. Le tournage débute en Modèle:Date- à Cambridge, dans le Massachusetts, un an avant la sortie du film<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Fincher convainc Trent Reznor du groupe Nine Inch Nails de composer la musique du film, marquant la première de leurs cinq collaborations<ref>Modèle:Lien web.</ref>. The Social Network est un succès commercial, rapportant Modèle:Nombre de dollars de recettes dans le monde<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Lors de la [[83e cérémonie des Oscars|Modèle:83e cérémonie des Oscars]], le film est nommé huit fois et remporte trois prix, dont l'Oscar de la meilleure musique de film pour Trent Reznor et Atticus Ross<ref name="Oscars 2011">Modèle:Lien web.</ref>. Le film remporte aussi les prix du meilleur scénario adapté et du meilleur montage<ref name="Oscars 2011" />. Le film reçoit également les prix du meilleur film dramatique, de la meilleure réalisation, du meilleur scénario et de la meilleure musique de film lors de la [[68e cérémonie des Golden Globes|Modèle:68e cérémonie des Golden Globes]]<ref>Modèle:Lien web.</ref>. De nombreux critiques critiques saluent le scénario du film, comme Roger Ebert qui qualifie les dialogues d'Modèle:Citation et estime qu'ils rendent Modèle:Citation<ref group="C">Citation originale : Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
2011-présent : cinéaste établi
Après le succès de The Social Network, Fincher revient en 2011 avec Millénium : Les Hommes qui n'aimaient pas les femmes (Modèle:Langue). Ce thriller psychologique est adapté du roman de l'écrivain suédois Stieg Larsson déjà adapté au cinéma dans Millénium, film suédo-danois de Niels Arden Oplev sorti en 2009<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le scénariste Steven Zaillian passe trois mois à analyser le roman, à rédiger des notes et à supprimer des éléments pour obtenir une durée convenable<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Avec Daniel Craig dans le rôle du journaliste Mikael Blomkvist et Rooney Mara dans celui de Lisbeth Salander, le film suit l'enquête de Blomkvist pour élucider ce qui est arrivé à une femme issue d'une famille aisée disparue il y a quarante ans<ref name="Visual Hollywood">Modèle:Lien archive.</ref>. Pour respecter le cadre du roman, le film est tourné principalement en Suède<ref name="Visual Hollywood" />. Lors de sa sortie le Modèle:Date, le film reçoit des critiques généralement positives, selon l'agrégateur de critiques Metacritic<ref>Modèle:Lien web.</ref>. A. O. Scott du New York Times estime que Modèle:Citation<ref group="C">Citation originale : Modèle:Citation étrangère.</ref>, et qualifie la bande-son, à nouveau composée par Trent Reznor et Atticus Ross, de Modèle:Citation<ref group="C">Citation originale : Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Philip French, du Guardian, fait l'éloge des Modèle:Citation<ref group="C">Citation originale : Modèle:Citation étrangère.</ref> de l'adaptation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Millénium : Les Hommes qui n'aimaient pas les femmes reçoit cinq nominations aux Oscars, dont celle de la meilleure actrice pour Rooney Mara, et remporte le prix du meilleur montage<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 2012, Fincher signe un contrat de premier regard avec Regency Enterprises<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En 2013, David Fincher se lance dans la série télévisée avec House of Cards, qu'il développe et coproduit avec l'acteur Kevin Spacey<ref name="O'Connell">Modèle:Lien web.</ref>. House of Cards est une adaptation écrite intégralement par le scénariste Beau Willimon, à partir du roman du même nom de Michael Dobbs et de la mini-série britannique qui s'en inspire<ref>Modèle:Lien web.</ref>. On y suit l'histoire de Frank Underwood (Kevin Spacey), un homme politique américain dont l'ambition est de devenir Président des États-Unis, et accompagné d'une épouse (incarnée par Robin Wright) aussi déterminée<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les deux premiers épisodes sont réalisés par David Fincher<ref name="O'Connell" />. La première saison de Modèle:Nobr est diffusée à partir du Modèle:Date aux États-Unis sur Netflix<ref name="O'Connell" />. La série reçoit des critiques positives et obtient neuf nominations aux Emmy Awards, dont celle de la meilleure série dramatique<ref name="Emmy Awards">Modèle:Lien web.</ref>. Fincher remporte quant à lui le Primetime Emmy Award de la meilleure réalisation pour une série télévisée dramatique pour le premier épisode<ref name="Emmy Awards" />. Il réalise en parallèle un clip vidéo pour la première fois depuis 2005, celui de la chanson Suit & Tie de Justin Timberlake et Jay-Z, qui remporte le Grammy Award du meilleur clip<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Fincher envisage pendant un temps d'adapter au cinéma le livre Columbine de Dave Cullen, déjà adapté au théâtre en 2014, et qui a pour sujet la fusillade de Columbine<ref name="Horn">Modèle:Lien web.</ref>. L'idée est cependant abandonnée en raison de la nature sensible du sujet<ref name="Horn" />. La même année, Fincher signe un accord avec HBO pour trois séries télévisées : Utopia (une adaptation de la série britannique, écrite par Gillian Flynn), Shakedown, et Videosyncrazy. En Modèle:Date-, des conflits d'ordre budgétaire entre lui et la chaîne en interrompent la production<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Trois ans plus tard, en 2018, Utopia est reprise par Amazon Studios, avec Gillian Flynn au poste de créatrice<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En janvier 2013, David Fincher est pressenti pour réaliser l'adaptation cinématographique du roman Les Apparences (Gone Girl) de Gillian Flynn, dont les droits appartiennent à la 20th Century Fox<ref name="allocine1">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Kroll">Modèle:Lien web.</ref>. Il rencontre même Flynn pour discuter de son intérêt pour le projet avant qu'un réalisateur ne soit sélectionné<ref name="Butler">Modèle:Lien web.</ref>. Après l'annulation de son projet d'adaptation de Vingt Mille Lieues sous les mers<ref name="allocine2">Modèle:Lien web.</ref>, le réalisateur se concentre donc sur ce film<ref name="Kroll" />. Le tournage de Gone Girl débute en septembre 2013. Ben Affleck et Rosamund Pike y tiennent les rôles principaux<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Situé dans le Missouri, l'histoire commence comme un mystère qui suit les événements entourant Nick Dunne (Affleck), qui devient le principal suspect dans la disparition soudaine de sa femme Amy (Pike). Le film sort aux États-Unis le Modèle:Date et connaît un important succès critique et commercial. Avec un budget initial de Modèle:Nobr de dollars, le film rapporte plus de Modèle:Nobr de dollars de recettes à travers le monde dont Modèle:Nobr aux États-Unis, en faisant le plus gros succès de David Fincher au box-office et l'un des films les plus lucratifs de 2014<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Écrivant pour le site web Salon, Andrew O'Hehir fait l'éloge de la Modèle:Citation<ref group="C">Citation originale : Modèle:Citation étrangère.</ref>, ajoutant : Modèle:Citation<ref group="C">Citation originale : Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Gone Girl est nommé et récompensé à de nombreux prix : Pike est ainsi nommée à l'Oscar de la meilleure actrice tandis que Fincher reçoit sa troisième nomination au Golden Globe de la meilleure réalisation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Bien avant l'adaptation cinématographique de Brian De Palma en 2006, David Fincher voulait adapter le roman Le Dahlia noir de James Ellroy, avec Tom Cruise en tête d'affiche<ref name="20minutes">Modèle:Lien web.</ref>. Finalement, le projet ne se concrétise pas, tout comme un projet d'adaptation de la bande dessinée de Luc Jacamon et Matz, Le Tueur<ref name="20minutes" />. Cependant Matz et David Fincher gardent contact et lorsqu'ils obtiennent l'autorisation de James Ellroy lui-même, ils décident d'adapter Le Dahlia noir en bande dessinée, éditée en France par Casterman en 2013<ref name="20minutes" />.
En 2017, David Fincher revient à la série avec Mindhunter dont il réalise plusieurs épisodes<ref name="Chitwood">Modèle:Lien web.</ref>. Il en est également l'un des producteurs délégués, avec sa femme Ceán Chaffin, Charlize Theron et Josh Donen. La série s'inspire de l'ouvrage Modèle:Langue : Dans la tête d’un profileur (Modèle:Langue) de John E. Douglas et Mark Olshaker<ref name="Nolfi">Modèle:Article.</ref>. Elle retrace le parcours de deux agents du FBI, Holden Ford (interprété par Jonathan Groff) et Bill Tench (Holt McCallany), qui décident de mener une enquête aux méthodes révolutionnaires à la fin des années 1970<ref name="Nolfi" />. Ils interrogent alors des tueurs en série afin de mieux cerner leurs personnalités et ainsi pouvoir résoudre des affaires criminelles<ref name="Nolfi" />. La première saison comprenant Modèle:Nobr, dont 4 réalisés par David Fincher, est diffusée sur Netflix à partir du Modèle:Date<ref name="Chitwood" />.
En Modèle:Date-, Jim Gianopulos de Paramount Pictures annonce qu'une suite à World War Z est Modèle:Citation avec Fincher et Brad Pitt<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les producteurs Dede Gardner et Jeremy Kleiner déclarent que Fincher devrait la réaliser en Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Cependant, en février 2019, Paramount annule le projet<ref>Modèle:Lien web.</ref>. À partir de 2019, Fincher est producteur délégué de Love, Death & Robots, une web-série d'animation de science-fiction pour Netflix<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En Modèle:Date-, le réalisateur signe pour réaliser Mank, un biopic sur le scénariste de Citizen Kane, Herman J. Mankiewicz, interprété par Gary Oldman<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Mank bénéficie d'une sortie limitée en salles le Modèle:Date, et sort sur Netflix le Modèle:Date<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le film reçoit dix nominations aux Oscars, et en remporte deux, l'Oscar de la meilleure photographie et celui des meilleurs décors<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Fincher est également producteur délégué de la série Voir, sortie en 2021 sur Netflix<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 2022, il fait sa première incursion dans l'animation en réalisant un épisode de la troisième saison de Love, Death & Robots. L'épisode s'intitule Mauvais voyage (Modèle:Langue) et est écrit par le scénariste de Seven, Andrew Kevin Walker<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Projets futurs
Fin 2019, Fincher commence à développer une préquelle télévisée du film Chinatown (1974) avec le scénariste Robert Towne<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il exprime également son intérêt pour réaliser éventuellement une troisième saison de Mindhunter, dont la production est suspendue en 2020<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 2023, Fincher confirme que Netflix ne produira pas une troisième saison de Mindhunter : Modèle:Citation<ref group="C">Citation originale : Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Il est annoncé en Modèle:Date- que David Fincher va réaliser The Killer pour Netflix, dont la sortie est prévue pour 2022<ref name="The Killer">Modèle:Lien web.</ref>. Écrit par Andrew Kevin Walker et interprété par Michael Fassbender, The Killer est une adaptation de la série de bandes dessinées française Le Tueur, écrite par Matz et dessinée par Luc Jacamon<ref name="The Killer" />.
Vie privée
De 1990 à 1995, David Fincher est marié avec Donya Fiorentino<ref name="Walker">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>, avec qui il a eu une fille, Phelix Imogen, née en 1994<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il est marié depuis 1996 à la productrice Ceán Chaffin<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Analyse
Influences
David Fincher n'a pas fait d'école de cinéma, mais cite Alfred Hitchcock comme une influence majeure, ainsi que les cinéastes Martin Scorsese, George Roy Hill et Alan J. Pakula<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Parmi ses films préférés figurent : Les hommes du président (Modèle:Langue, 1976), Taxi Driver (1976), Fenêtre sur cour (Modèle:Langue, 1954), Zelig (1983), La Barbe à papa (Modèle:Langue, 1973), Lawrence d'Arabie (Modèle:Langue, 1962), American Graffiti (1973), Le Lauréat (Modèle:Langue, 1967), Les Dents de la mer (Modèle:Langue, 1975) et Rencontres du troisième type (Modèle:Langue, 1977)<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Thrift">Modèle:Lien web.</ref>. Fincher a laissé entendre que Panic Room est une combinaison de Modèle:Citation<ref group="C">Citation originale : Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref>Modèle:Lien archive.</ref>. Pour Seven, Fincher et le directeur de la photographie Darius Khondji se sont inspirés des films French Connection (Modèle:Langue, 1971) et Klute (1971), ainsi que de l'œuvre du photographe Robert Frank<ref name="ASC">Modèle:Lien web.</ref>. Fincher a également cité le graphiste Saul Bass comme source d'inspiration pour les génériques de ses propres films. Bass a conçu de nombreux génériques pour des réalisateurs de renom, notamment Alfred Hitchcock et Stanley Kubrick<ref name="A Film Title Retrospective" />.
Méthode
La production des films de Fincher commence toujours par une recherche et une préparation approfondies, bien qu'il ait déclaré que le processus est différent à chaque fois. Modèle:Citation<ref group="C">Citation originale : Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref name="Romanek" />. Fincher admet aussi avoir des tendances autocratiques et aime gérer chaque partie de la production<ref name="Romanek" />,<ref name="Brooks">Modèle:Lien web.</ref>. Selon son producteur Sigurjón Sighvatsson, Modèle:Citation<ref group="C">Citation originale : Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref name="Raftery" />.
Connu pour son sens méticuleux du détail et ses qualités de perfectionniste, Fincher effectue des recherches approfondies lors du casting des acteurs pour s'assurer qu'ils conviennent au rôle. Modèle:Citation<ref group="C">Citation originale : Modèle:Citation étrangère.</ref>, a déclaré son collaborateur Max Daly<ref name="Mockenhaupt">Modèle:Lien web.</ref>. La productrice Laura Ziskin ajoute que Fincher Modèle:Citation<ref group="C">Citation originale : Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref name="Mockenhaupt" />. Le réalisateur aborde le montage comme Modèle:Citation<ref group="C">Citation originale : Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref name="Mockenhaupt" />. Ainsi, Angus Wall, le monteur de Zodiac, a déclaré que le montage était comme Modèle:Citation<ref group="C">Citation originale : Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref name="Mockenhaupt" />.
Lorsqu'il travaille avec des acteurs, Fincher exige un nombre exténuant de prises pour capturer une scène à la perfection<ref name="Butler" />,<ref name="Fennessey">Modèle:Lien web.</ref>. Par exemple, les acteurs de Zodiac doivent faire plus de soixante-dix prises pour certaines scènes, au grand dam de Jake Gyllenhaal<ref name="Halbfinger" />. Rooney Mara doit quant à elle endurer quatre-vingt-dix-neuf prises pour une scène de The Social Network, et déclare que le réalisateur aime mettre les gens au défi<ref name="Raftery" />,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Une scène de neuf minutes de la série Mindhunter nécessite onze heures de tournage<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Interrogé au sujet de cette méthode, Fincher déclare : Modèle:Citation<ref group="C">Citation originale : Modèle:Citation étrangère.</ref>, ajoutant qu'il veut qu'une scène soit aussi naturelle et authentique que possible<ref name="Halbfinger" />. Certains acteurs apprécient cette approche, affirmant que les ajustements subtils font une grande différence dans le déroulement d'une scène. Cependant, cette approche de la direction d'acteurs ne fait pas l'unanimité, à l'image de R. Lee Ermey qui déclare que Modèle:Citation<ref group="C">Citation originale : Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref name="Mockenhaupt" />,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Fincher préfère filmer avec des caméras numériques de la marque RED Digital Cinema, à la lumière naturelle ou préexistante, plutôt que d'utiliser des systèmes d'éclairage élaborés<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Fincher est également connu pour utiliser des images générées par ordinateur, qui passent le plus souvent inaperçues pour le spectateur<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il ne filme généralement pas à la caméra à l'épaule pendant le tournage, préférant filmer avec une caméra sur trépied. Le réalisateur déclare à ce sujet que Modèle:Citation<ref group="C">Citation originale : Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref name="A Film Title Retrospective" />. Il expérimente également le mouvement de caméra désincarné, notamment dans Panic Room, où la caméra glisse autour de la maison pour donner l'impression d'une surveillance par un observateur invisible<ref name="A Film Title Retrospective" />.
Style
L'un des éléments caractéristiques du style visuel de Fincher est son utilisation du tilt (inclinaison), du pan (panoramique) et du track (suivi de mouvement) en ce qui concerne les mouvements de caméra. Lorsqu'un personnage est en mouvement ou exprime des émotions, la caméra se déplace exactement à la même vitesse et dans la même direction que son corps. Les mouvements sont chorégraphiés avec précision par les acteurs et les caméramans. L'effet qui en résulte permet au public de s'identifier au personnage et de mieux comprendre ses sentiments<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Similairement, dans ses clips musicaux, Fincher estime que les images doivent améliorer l'expérience musicale<ref name="Buder">Modèle:Lien web.</ref>. Il effectue le montage autour de la voix et laisse la chorégraphie se terminer avant de passer au plan suivant<ref name="Buder" />. Les mouvements de caméra sont également synchronisés avec le rythme de la musique<ref name="Buder" />. Il privilégie également l'utilisation de plans larges pour mettre en valeur l'environnement d'un personnage<ref name="Dunham">Modèle:Lien web.</ref>.
Certains critiques considèrent Fincher comme un auteur, bien qu'il n'aime pas être associé à ce terme<ref name="Thrift" />. La plupart de ses films sont influencés par les genres du film noir et du néo-noir<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien archive.</ref> et utilisent de nombreuses techniques de narration. Parmi celles-ci figurent le choix d'une narration non linéaire, l'usage de toiles de fond (backstories), de flashbacks, de préfigurations et de narrateurs<ref name="Dunham" />. Le style visuel de Fincher inclut également l'utilisation de couleurs monochromes et désaturées comme le bleu, le vert et le jaune, représentant le monde dans lequel évoluent les personnages. Dans Millénium : Les Hommes qui n'aimaient pas les femmes, certaines scènes sont fortement désaturées, effet que Fincher accentue ou atténue en fonction de la scène et des émotions des personnages<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Erik Messerschmidt, directeur de la photographie sur Mindhunter, explique ainsi le choix des couleurs de la série : Modèle:Citation<ref group="C">Citation originale : Modèle:Citation étrangère.</ref>. Il précise que cet effet est obtenu grâce au chef décorateur, aux costumes et aux lieux de tournage, et pas nécessairement grâce à l'éclairage utilisé sur le plateau. Fincher privilégie également les ombres détaillées et prononcées, ainsi que l'utilisation d'une lumière minimale<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Lorsqu'on l'interroge sur son utilisation d'un éclairage faible, il répond que les lumières vives confèrent à la couleur de la peau un aspect peu naturel. Modèle:Citation<ref group="C">Citation originale : Modèle:Citation étrangère.</ref>, déclare-t-il<ref name="Romanek" />.
Thèmes
Dans ses films, Fincher aborde les thèmes du martyre, de l'aliénation et de la déshumanisation de la culture moderne<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Outre les thèmes plus larges du bien et du mal, ses personnages sont souvent perturbés, insatisfaits et imparfaits, incapables de nouer des relations sociales et souffrant de solitude<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Dans Seven, Zodiac et The Social Network, les thèmes de la pression et de l'obsession sont explorés, conduisant à la chute du personnage. Citant l'historien Frank Krutnik, l'écrivain Piers McCarthy, soutient Modèle:Citation<ref group="C">Citation originale : Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Dans une interview en 2017, Fincher explique ainsi sa fascination pour les thèmes sinistres : Modèle:Citation<ref group="C">Citation originale : Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Fincher déclare un jour : Modèle:Citation<ref group="C">Citation originale : Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref name="Fennessey" />.
Collaborateurs
Au cours de sa carrière, le réalisateur s'est montré très loyal envers ses acteurs et collaborateurs. En tant que réalisateur de clips musicaux, il collabore avec Paula Abdul à cinq reprises, ainsi qu'avec Madonna et Rick Springfield à quatre reprises chacun. Une fois devenu réalisateur de longs métrages, il fait jouer Brad Pitt dans trois de ses films. Modèle:Citation<ref group="C">Citation originale : Modèle:Citation étrangère.</ref>, déclare-t-il au sujet de l'acteur<ref name="Brooks" />. Les acteurs Bob Stephenson, Michael Massee, Christopher John Fields, John Getz, Elias Koteas, Zach Grenier, Charles Dance, Rooney Mara, Jared Leto et Richmond Arquette jouent également dans au moins deux de ses films<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
La musique de Fight Club est composée par les Dust Brothers, qui n'avaient encore jamais composé de musique pour un film. Ils déclarent au sujet de leur collaboration avec Fincher qu'il Modèle:Citation<ref group="C">Citation originale : Modèle:Citation étrangère.</ref> ; la seule consigne que le cinéaste leur donne est de faire en sorte que la musique soit aussi bonne que celle du film Le Lauréat (1967)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Trent Reznor et Atticus Ross composent la musique de The Social Network, Millénium : Les Hommes qui n'aimaient pas les femmes, Gone Girl et Mank. Les musiciens décrivent leur relation de travail comme Modèle:Citation<ref group="C">Citation originale : Modèle:Citation étrangère.</ref>, même si elle Modèle:Citation<ref group="C">Citation originale : Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Fincher utilise même un remix de la chanson Closer de Nine Inch Nails, groupe fondé par Reznor, dans le générique de Seven. Howard Shore compose quant à lui les bandes originales de trois films de Fincher : Seven, The Game et Panic Room<ref>Modèle:Lien archive.</ref>.
Darius Khondji et Jeff Cronenweth sont les directeurs de la photographie des films de Fincher. Khondji affirme que Modèle:Citation<ref group="C">Citation originale : Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref name="ASC" />. Le réalisateur travaille avec le designer sonore Ren Klyce pour tous ses films depuis 1995, personne en qui il a Modèle:Citation<ref group="C">Citation originale : Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Fincher travaille également avec le monteur Angus Wall depuis 1988<ref name="Wall">Modèle:Lien web.</ref>. Celui-ci a travaillé sur sept de ses films, et en a monté cinq<ref name="Wall" />. Quant au chef décorateur Donald Graham Burt<ref>Modèle:Lien web.</ref> et à l'assistant réalisateur Bob Wagner, ils collaborent tous deux à six reprises avec Fincher<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Enfin, la directrice de casting Laray Mayfield travaille avec Fincher depuis plus de vingt ans<ref>Modèle:Lien archive.</ref>. Dans une interview de 2010, Fincher indique que Modèle:Citation<ref group="C">Citation originale : Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref name="Romanek" />.
Filmographie
Réalisateur
Cinéma
- 1992 : Alien 3
- 1995 : Seven
- 1997 : The Game
- 1999 : Fight Club
- 2002 : Panic Room
- 2007 : Zodiac
- 2008 : L'Étrange Histoire de Benjamin Button (Modèle:Langue)
- 2010 : The Social Network
- 2011 : Millénium : Les Hommes qui n'aimaient pas les femmes (Modèle:Langue)
- 2014 : Gone Girl
- 2020 : Mank
- 2023 : The Killer<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Télévision
- 2013 : House of Cards - saison 1, épisodes 1 et 2
- 2017 - 2019 : Mindhunter - saison 1, Modèle:Nobr / saison 2, Modèle:Nobr
- 2022 : Love, Death & Robots - volume 3, épisode 2, Mauvais voyage
Vidéoclips
Producteur
- 2001 : The Hire
- 2004 : Les Seigneurs de Dogtown (Modèle:Langue) de Catherine Hardwicke
- 2006 : Love (et ses petits désastres) (Modèle:Langue) d'Alek Keshishian
- 2013 - 2018 : House of Cards (série TV)
- 2017 - 2019 : Mindhunter (série TV)
- 2018 : Millénium : Ce qui ne me tue pas (Modèle:Langue) de Fede Álvarez
- 2019 - présent : Love, Death & Robots (série TV)
- 2021 : Voir (série TV)
Animation et effets visuels
- 1983 : Twice upon a time de John Korty et Charles Swenson
- 1983 : Star Wars, épisode VI : Le Retour du Jedi (Modèle:Langue) de Richard Marquand
- 1984 : L'Histoire sans fin (Modèle:Langue) de Wolfgang Petersen
- 1984 : Indiana Jones et le Temple maudit (Modèle:Langue) de Steven Spielberg
- 1985 : Le Secret de la pyramide (Modèle:Langue) de Barry Levinson
Acteur
- 1999 : Dans la peau de John Malkovich (Modèle:Langue) de Spike Jonze : Christopher Bing (non crédité)
- 2001 : Murder by numbers, documentaire de Mike Hodges et Paul Carlin : lui-même (non crédité)
- 2002 : Full Frontal de Steven Soderbergh : lui-même
- 2007 : Dirt, série créée par Matthew Carnahan : lui-même
- 2009 : Logorama, court-métrage de François Alaux, Hervé de Crécy et Ludovic Houplain : Pringles Original (voix)
Accueil de ses films
Accueil critique
Film | Presse française sur Allociné | Rotten Tomatoes<ref>Modèle:Lien web.</ref> | Metacritic<ref>Modèle:Lien web.</ref> |
---|---|---|---|
Alien³ | - | 46 % | 59/100 |
Seven | 3,6/5<ref>Modèle:Lien web.</ref> | 82 % | 65/100 |
The Game | 3,5/5<ref>Modèle:Lien web.</ref> | 77 % | 61/100 |
Fight Club | 2,7/5<ref>Modèle:Lien web.</ref> | 79 % | 66/100 |
Panic Room | 3,6/5<ref>Modèle:Lien web.</ref> | 76 % | 65/100 |
Zodiac | 4,1/5<ref>Modèle:Lien web.</ref> | 89 % | 78/100 |
L'Étrange Histoire de Benjamin Button | 3,9/5<ref>Modèle:Lien web.</ref> | 71 % | 70/100 |
The Social Network | 4,4/5<ref>Modèle:Lien web.</ref> | 96 % | 95/100 |
Millénium : Les Hommes qui n'aimaient pas les femmes | 3,8/5<ref>Modèle:Lien web.</ref> | 86 % | 71/100 |
Gone Girl | 4,0/5<ref>Modèle:Lien web.</ref> | 87 % | 79/100 |
Mank | 4,4/5<ref>Modèle:Lien web.</ref> | 83 % | 79/100 |
Moyenne | 3,8/5 | 79 % | 72/100 |
Box-office
- Sources : JPBox-Office.com<ref name="JP2">Modèle:Lien web.</ref> et Box Office Mojo<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Légendes : Budget (entre 1 et 50 M$, entre 50 et 100 M$ et plus de 100 M$), États-Unis (entre 1 et 50 M$, entre 50 et 100 M$ et plus de 100 M$), France (entre 1 et 1,5 M d'entrées, entre 1,5 et 2 M d'entrées et plus de 2 M d'entrées) et Monde (entre 50 et 150 M$, entre 150 et 250 M$ et plus de 250 M$).
Distinctions
Tim Walker, de The Independent, fait l'éloge du travail de Fincher, déclarant que Modèle:Citation<ref group="C">Citation originale : Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref name="Walker" />. En 2003, Fincher est classé à la Modèle:39e place des Modèle:Nobr réalisateurs de The Guardian<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 2012, The Guardian le cite à nouveau dans son classement des 23 meilleurs réalisateurs au monde, saluant Modèle:Citation<ref group="C">Citation originale : Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 2016, Zodiac et The Social Network figurent dans la liste des 100 plus grands films du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle établie par la BBC<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Outre ses films, Fincher est souvent reconnu pour avoir réalisé des clips musicaux d'une grande créativité<ref name="Buder" />,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Récompenses
Nominations et sélections
Distinctions reçues par ses films
Année | Film | Oscars du cinéma | BAFTA | Golden Globes | |||
---|---|---|---|---|---|---|---|
Nominations | Récompenses | Nominations | Récompenses | Nominations | Récompenses | ||
1992 | Alien³ | 1 | 1 | ||||
1995 | Seven | 1 | 1 | ||||
1999 | Fight Club | 1 | |||||
2008 | L'Étrange Histoire de Benjamin Button | 13 | 3 | 11 | 3 | 5 | |
2010 | The Social Network | 8 | 3 | 6 | 3 | 6 | 4 |
2011 | Millénium : Les Hommes qui n'aimaient pas les femmes | 5 | 1 | 2 | 2 | ||
2014 | Gone Girl | 1 | 2 | 4 | |||
2020 | Mank | 10 | 2 | 6 | 1 | 6 | |
Total | 40 | 9 | 29 | 7 | 23 | 4 |
Acteurs nommés aux Oscars grâce à ses films
Notes et références
Notes
Citations originales
Modèle:Encart Modèle:Références