Django Reinhardt
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Musique (artiste)
Jean Reinhardt, plus connu sous le nom de Django Reinhardt, est un guitariste de jazz français né le Modèle:Date de naissance à Liberchies<ref name="AN">Acte de naissance no 2 du 24 janvier 1910 de Django Reinhardt. Dans l'acte de naissance et sur les tables alphabétiques de l'état-civil, le patronyme est orthographié Reinhart et le père signe Reinhard.</ref> Modèle:Incise dans l'arrondissement de Charleroi en Belgique<ref>Il est né en Belgique d'une famille de manouches français. Voir Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref> et mort le Modèle:Date de décès à Fontainebleau<ref name="AD">Modèle:Lien web.</ref>. Son style de jeu et de composition a été suivi d'adeptes, donnant naissance à un style de jazz à part entière, le jazz manouche.
Issu d’une famille sinté<ref group="note">Le Fonds national de la recherche scientifique (FNRS) publie un ensemble d'études sur le sort des « gens du voyage » en Suisse au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, en particulier les centaines d'enfants jenisch, sinti et roms enlevés de force à leur famille, sous couvert d'intégration et d'assimilation, par Pro Juventute entre 1926 et 1973. Modèle:Citation- Article de Florence Gaillard : « Jenisch, Sinti et Roms », paru dans le journal suisse Le Temps du 11 décembre 2007.</ref> et communément appelée en France « manouche », il est encore aujourd’hui un des guitaristes les plus respectés et influents de l’histoire du jazz. Grièvement blessé dans l'incendie de sa roulotte, il garde toute sa vie les séquelles de ses brûlures à la main gauche qui l'obligent à trouver une nouvelle technique et à jouer dans un style si particulier que ses adeptes des générations suivantes poussent l'idolâtrie jusqu'à s'entraver les doigts pour reproduire son infirmité et sa technique<ref name="CCC11-819">Modèle:Harvsp.</ref>.
Plusieurs de ses descendants sont devenus guitaristes : Lousson Reinhardt, son fils aîné issu d'un premier mariage (1929-1992), Babik Reinhardt, son second fils (1944-2001), et David Reinhardt, son petit-fils (fils de Babik), ainsi que Levis Adel-Baumgartner descendant de Lousson.
Biographie
Une jeunesse en roulotte
Jean Reinhardt naît dans une roulotte stationnant à Liberchies, en Belgique, où il est déclaré, selon son acte de naissance, Modèle:Citation<ref name="AN"/> originaire d'Alsace. Son père, Jean-Baptiste Eugène Weiss, violoniste et pianiste ambulant de son état, ne signe pas de son vrai nom l'acte de naissance afin d'échapper à la conscription militaire française, Django portera donc le nom de sa mère<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. L’enfant fait partie d’une famille de Sinté nomades habitués à traverser l’Europe de part en part. Il est principalement élevé par sa mère Laurence dite « Négros » et passe donc sa jeunesse à voyager en France, en Italie ou en Algérie pour fuir la Première Guerre mondiale avant que sa famille ne se fixe finalement à Paris, d’abord sur les fortif’, la Zone mal famée jouxtant la porte de Choisy, puis à la porte d'Italie. Personne ne sait d'où lui vient son surnom Django qui signifie « je réveille »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Django apprend la musique avec le violon. La rencontre avec le banjo-guitare de son oncle à l’âge de douze ans est décisive<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Fasciné par l’instrument, le jeune Django n’a dès lors de cesse de s’écorcher les doigts sur ses cordes oxydées. Il fait son apprentissage en observant avec attention les musiciens de passage au campement, et acquiert bientôt une dextérité hors du commun. Il se mettra, avec le même bonheur, au violon et finalement à la guitare<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Michael Dregni, Alain Antonietto, Anne Legrand, Modèle:Langue, Modèle:Langue, 2006, Modèle:P..</ref>. Il débute dans l'orchestre familial que son père musicien (jouant du piano et du cymbalum) dirige<ref>« Django, un génie en toutes lettres » sur citizenjazz.com.</ref>.
Vers l’âge de douze ou treize ans, il joue du banjo-guitare dans les cours d'immeuble, dans la rue puis dans les cabarets et bals de Paris, ainsi que dans les demeures des gens aisés, tout en continuant de jouer surtout pour son propre plaisir. Il est repéré par l'accordéoniste de bal Vetese Guerino qui le convainc de l'accompagner<ref>Biographie de Django Reinhardt sur music-story.com.</ref>. La réputation du jeune virtuose se répand chez les amateurs de musique et, en 1928, l'accordéoniste Jean Vaissade permet à Django d’enregistrer son premier disque<ref name="Dregni32">Modèle:Harvsp.</ref>. L’adolescent ne sachant ni lire ni écrire, pas même son propre nom, les étiquettes portent la mention « Jiango Renard, banjoïste »<ref name="Dregni32" />.
Un destin tumultueux
La même année, le chef d’orchestre Jack Hylton, impressionné par la virtuosité de Django, lui propose de l’engager dans sa formation de musique populaire, pour l'empire de Paris engagé par Émile Audiffred, il enregistre par le même biais pour le clown Grock également compositeur et Jean Rodor. Jack Hylton doit se produire à Londres, mais le destin contrecarre ce projet : juste avant le départ du groupe, le Modèle:Date, à Saint-Ouen, banlieue nord de Paris (près de la rue des Rosiers), un incendie se déclare dans la roulotte où le musicien vit en compagnie de sa première femme, Bella Baumgartner (1910-1994)<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Les fleurs en celluloïd — matière très inflammable — que celle-ci vend s’enflamment au contact d’une bougie renversée, détruisant la caravane et blessant assez gravement ses deux occupants<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Django est sérieusement atteint à la jambe droite et à la main gauche<ref>Modèle:Lien web</ref>. Celle-ci cicatrisant très difficilement, il reste près de 18 mois à l’hôpital, où les médecins pronostiquent des séquelles qui l'empêcheraient de rejouer du banjo. On doit finalement cicatriser la blessure au nitrate d'argent. Django a perdu l’usage de deux doigts et sa main est paralysée<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>, mais il s’obstine et, après six mois de travail sans relâche, il développe une technique nouvelle sur la guitare que son frère Joseph, alias « Nin-Nin », lui a apportée en guise d’outil de rééducation, le banjo étant trop sonore pour continuer à en jouer à l'hôpital<ref>Céline Demortain, La Main Gauche de Django, DIU 2011-2013</ref>.
Au printemps 1930, alors que Django est toujours soigné à l’Hôpital Saint-Louis<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, une commission de contrôle militaire vient juger sur place de son état de santé : le musicien, âgé de Modèle:Nombre et devant donc accomplir son service militaire, n’a répondu à aucune lettre de convocation depuis deux ans. Mais ses blessures lui permettent d’être rapidement exempté.
Le Hot Club de France : gloire dans un monde en guerre
À sa sortie d’hôpital en 1930, Django Reinhardt a développé une toute nouvelle technique guitaristique, d’autant plus exceptionnelle qu’elle n’emploie que deux doigts de la main gauche (index et majeur) pour les solos. Pour la rythmique, il parvient néanmoins à plaquer des accords en utilisant son pouce et en contorsionnant son annulaire et son auriculaire ankylosés. Il découvre qu’entre-temps, la guitare a gagné sa place au sein des orchestres de jazz, cette nouvelle musique venue des États-Unis. Les premiers contacts de Django avec la musique de Duke Ellington, Joe Venuti, Eddie Lang ou Louis Armstrong sont un grand choc, et le jeune guitariste décide de consacrer son existence à la pratique du jazz. C'est Émile Savitry qui les lui fait découvrir en 1931 sur la Côte d'Azur, en lui faisant écouter les disques<ref name="CCC11-1064">Modèle:Harvsp.</ref>. Django joue au Modèle:Page h' de Toulon puis au Lido et au Modèle:Langue de Cannes avant de rentrer à Paris où il joue à La Boîte à Matelots, et fréquente les jazzmen Stéphane Mougin, André Ekyan, Alix Combelle à La Croix du Sud<ref name="CCC11-1064"/>.
En 1931, il joue dans l’orchestre du club la « Croix du Sud », dirigé par André Ekyan, au côté de Alix Combelle et Stéphane Grappelli. À cette époque, il lui arrive également de jouer avec l'accordéoniste d'origine italienne Vetese Guerino, l'un des as de l'âge d'or du musette et les frères Baro et Matelo Ferret<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Avec Stéphane Grappelli, ils fondent en 1934, grâce à Louis Vola, le Quintette du Hot Club de France<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le groupe comprend également le frère de Django, Joseph, alias « Nin-nin », ainsi que Roger Chaput à la guitare et Louis Vola à la contrebasse. Les cinq musiciens inventent une musique innovante qui remporte un grand succès. Les années suivantes, ils enregistrent de nombreux disques et jouent dans toute l’Europe avec l'aide de leurs impresarios Audiffred et Marouani. On les retrouve aux côtés des plus grands musiciens de l’époque, tels que Coleman Hawkins, Benny Carter ou Rex Stewart. Ces derniers tentent à plusieurs reprises de prendre en défaut la technique instrumentale et les connaissances musicales de Django dans des défis musicaux, tels qu’il s’en pratiquait fréquemment à l’époque, mais le guitariste gagne leur respect en se révélant, malgré son incapacité à lire la musique et son apprentissage quasiment autodidacte, d’une maîtrise à toute épreuve. C’est ce talent qui a convaincu le chanteur Jean Sablon qui l'engage et l’impose dans les studios d’enregistrement dès 1933<ref>Claude Fléouter, Le siècle de la chanson française, Scali, 2008, Modèle:P..</ref>.
Dans les Modèle:Nobr, il fréquente régulièrement le salon artistique R-26 où il rencontre de nombreux artistes et écrivains. En 1935, Django engage un jeune accompagnateur, Henri Salvador, dont le jeu aux parfums tropicaux lui plaît, ils joueront ensemble, pendant deux ans, jusqu'en 1937<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate en 1939, le quintette est en tournée en Angleterre. Tandis que Stéphane Grappelli, malade, reste bloqué à Londres, Django retourne en France, à Toulon, où il est mobilisable dans la Marine nationale française, mais il est à nouveau réformé à cause de ses brûlures. Il passe la guerre en Zone occupéeModèle:Refnec. On le retrouve sur la Côte d'Azur dans le programme du jeune Yves Montand, dans la revue Un soir de folie du producteur Émile Audiffred. Il joue également à Paris, voyageant et tentant même de gagner la Suisse après un passage à Thonon-les-Bains, sans succès<ref name="Delaunay">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Charles Delaunay, Django Reinhardt, Modèle:Langue, 1963, Modèle:P..</ref>.
En 1940, il enregistre le titre Nuages avec le clarinettiste et saxophoniste de jazz Hubert Rostaing<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Pendant l'occupation, il s'essaie à la formule du soliste accompagné par un Modèle:Langue ; en Modèle:Date, il enregistre avec l'orchestre de Pierre Allier, dont fait partie, pour une session, le tromboniste André Cauzard<ref>Modèle:Harvsp.</ref> puis en Modèle:Date avec l'orchestre du saxophoniste belge Fud Candrix. En 1943, il épouse, à Salbris, Sophie Ziegler<ref name="Delaunay" />, sa seconde femme, dont il aura l’année suivante un fils, Babik Reinhardt, qui deviendra à son tour un grand guitariste. À la fin de cette même année, ne se sentant plus en sécurité à Paris, il décide de partir en Suisse. Arrêté par des garde-frontières suisses<ref>Modèle:Lien web</ref>, il se voit intimer l'ordre de rentrer à Paris. Django s'exécute et, une fois revenu dans la capitale, il ouvre un club Chez Django Reinhardt, et forme un nouveau quintette avec Hubert Rostaing à la clarinette et Pierre Fouad aux percussions. Cette formation bénéficie de la vogue du swing et le morceau Nuages devient un tube<ref name="CCC11-1064"/>. À la Libération, il retrouve Stéphane Grappelli avec lequel il improvise sur une Marseillaise qui restera célèbre<ref>Michel Vovelle, 1789 : l'héritage et la mémoire, Privat, 2007, Modèle:P..</ref>,<ref>Modèle:YouTube.</ref>. Comme pour celle de Gainsbourg quelques décennies plus tard, cette version fit scandale à l'époque. À ce moment-là il fait jouer à la chapelle de l’Institut des jeunes aveugles de Paris, Requiem à mes frères tsiganes, messe qu'il avait composée durant l'occupation et dédiée aux victimes du génocide tzigane. Ce fut la seule fois que cette œuvre magistrale et exceptionnelle (car sortant de son répertoire habituel de jazz manouche) fut jouée, car par la suite la partition a été égarée. Il n'en subsiste aujourd'hui que quelques portées.
Il est ensuite l’un des premiers en France à comprendre le be-bop, cette révolution du jazz venue des États-Unis portée par Charlie Parker et Dizzy Gillespie. Il intègre à ses compositions dès la fin de la guerre (R26, Mike, Babik…) de nombreuses trouvailles inspirées directement du be-bop, tout en restant toujours fidèle à ses propres conceptions musicales<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
La déception américaine
Après la guerre, le Hot Club de France reprend enregistrements et tournées. En 1946, une tournée aux États-Unis donne enfin à Django l’occasion de jouer aux côtés de Duke Ellington. Les deux musiciens s’étaient rencontrés en 1939 lors d'une tournée de Duke en Europe et désiraient depuis lors jouer ensemble, mais cette association n’est pas celle dont Django avait rêvé<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Ne parlant pas anglais, habitué à la liberté de sa vie nomade, Django peine à s’habituer à la discipline très stricte des [[Big band|Modèle:Langue]]. Ces difficultés, alliées au fait qu’Ellington n’avait pas réellement intégré le guitariste à ses arrangements, le faisant toujours intervenir en fin de représentation, faisait de Django une sorte d’attraction et non le concertiste qu’il espérait être durant cette tournée. La déception sera rude de n'être pas reconnu comme le plus grand, surtout lors du concert avec Duke au Modèle:Langue de New York, le premier cabaret qui pratiquait l'intégration raciale aux États-Unis<ref name="CCC11-1064"/>.
Cependant, son passage fait toujours sensation. Le groupe a tourné dans tous les États-Unis, ainsi qu'au Canada, et la présence de Django était exceptionnelle pour les amateurs : il était la seule vedette de jazz non américaine (avec Grappelli). En arrivant à New York, Django cherche à rencontrer Charlie Parker, Dizzy Gillespie, Thelonious Monk, sans résultat, ces derniers étant alors chacun en tournée.
Il gardera de cet épisode une certaine amertume, et il s’éloigne peu à peu de la guitare, se consacrant de plus en plus à ses autres passions, la peinture<ref name=":0">Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name=":1" />, la pêche et le billard<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Cela ne l’empêche pas de recréer à plusieurs occasions sur disque le prestigieux Quintette avec Stéphane Grappelli. Les résultats sont fantastiques de maîtrise et de singularité.
Le renouveau be-bop
En 1951, il achète une maison et s’installe à Samois-sur-Seine en Seine-et-Marne, près de Fontainebleau. À ce moment commence pour lui un véritable renouveau : son jeu est plus inspiré que jamais et il joue régulièrement avec un orchestre composé des meilleurs be-boppers français : Roger Guérin, Hubert et Raymond Fol, Pierre Michelot, Bernard Peiffer, Jean-Louis Viale. Il est toujours à l’avant-garde du jazz. En 1953, Norman Granz fait part à Django de son désir de l’engager pour les tournées du Modèle:Langue. Le producteur français Eddie Barclay lui fait enregistrer huit titres, en guise de « carte de visite » pour les amateurs américains. Ces huit morceaux exceptionnels marqueront irrémédiablement les amateurs de jazz et surtout les guitaristes du monde entier, qui s’inspireront des décennies durant du jeu d’un Django très en avance sur son époque.
Django enregistre son dernier disque le Modèle:Date, avec Martial Solal au piano (dont c’est le premier enregistrement)<ref>Jedediah Sklower, Free jazz, la catastrophe féconde : une histoire du monde éclaté du jazz en France (1960-1982), Éditions L'Harmattan, 2006, Modèle:P..</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, Pierre Michelot à la contrebasse, Fats Sadi Lallemant au vibraphone et Pierre Lemarchand à la batterie.
Il meurt un mois plus tard d’une hémorragie cérébrale à l'hôpital de Fontainebleau<ref name="ArchivesDR">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AD"/>. Le lendemain, son épouse brûle tous ses effets personnels, selon un vieux rite tsigane qui consiste à effacer toutes les traces du défunt<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Django Reinhardt repose depuis dans le cimetière de Samois-sur-Seine, au carré V<ref name="ArchivesDR"/>. Sa dernière épouse, Sophie Ziegler, décède en 1971.
Style
À la fin des années 1940, il est considéré comme un peu dépassé par la nouvelle génération de musiciens français, nourris au bebop, fraîchement arrivé des États-Unis<ref name="pourquoi 83">Modèle:Harvsp.</ref>. Pour autant, intégrant pleinement le langage du bebop, le guitariste est en réalité en avance sur son époque<ref name="pourquoi 83"/>. Il raconte : Modèle:Citation
Sa composition Flèche d'or illustre l'apparition de nouveaux concepts. Sa structure, un AABA avec un pont doublé (AABBA) est très inhabituelle pour l'époque<ref name="pourquoi 83"/>. La principale innovation réside dans le fait qu'il n'utilise qu'un seul accord sur la section A, un si mineur, et un seul autre accord pour la section B, un mi septième, à une époque où les boppers ont au contraire tendance à ajouter des accords<ref name="pourquoi 83"/>. Cette innovation annonce le jazz modal, dont la naissance est généralement située en 1958, avec Milestones de Miles Davis<ref name="pourquoi 83"/>. On peut trouver d'autres morceaux de Django annonçant le jazz modal : Appel indirect, enregistré le Modèle:Date, avec une forme AABA sur lequel chaque A reste sur un do septième, la section B présentant un ré Modèle:Bémol septième, chacun des accords étant abordé de façon mixolydienne<ref name="pourquoi 87">Modèle:Harvsp.</ref>. Les quatre premières mesures du pont de Douce ambiance sont jouées en la dorien<ref name="pourquoi 87"/>. D'autres compositions ne sont ni modales ni tonales : Diminushing (1947), Impromptu (1951), Nuit de Saint-Germain-des-Prés (1951)<ref name="pourquoi 87"/>.
Postérité
Modèle:Article détaillé Depuis la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le style de Django Reinhardt revient à la mode grâce à une nouvelle génération de musiciens et aussi sous l'effet de la vogue des « musiques du monde »<ref name="CCC11-820">Modèle:Harvsp.</ref>. Le Modèle:50e de la mort de Django, en 2003, et le Modèle:100e de sa naissance en 2010 ont permis de redécouvrir les anciens<ref name="CCC11-820"/>. Parmi les jeunes générations de musiciens, le jazz manouche n'a cessé de gagner des adeptes qui ont développé cette musique dans plusieurs directions créant une sorte de « jazz de fusion » qui mêle plusieurs composantes allant des rythmes brésiliens à ceux du rock<ref name="CCC11-1065">Modèle:Harvsp.</ref>. Le jazz manouche n'est en aucun cas folklorique, style dont se sont affranchis depuis longtemps des musiciens comme Biréli Lagrène. C'est une discipline dure, extrêmement contraignante<ref name="CCC11-820" />.
Mémoire et influence
Considéré avec Charlie Christian, Joe Pass et Wes Montgomery comme l’un des meilleurs guitaristes de jazz, Django Reinhardt est une référence majeure pour des guitaristes de style différent, comme Andrés Segovia, Mark Knopfler ou Jimi Hendrix, qui aurait appelé son avant dernier groupe<ref>Modèle:Ouvrage Modèle:Lire en ligne.</ref> Modèle:Langue en référence à Reinhardt<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Dans le monde des tziganes, Django Reinhardt est considéré comme un symbole. Modèle:Référence nécessaire Il reste l’ambassadeur d’une culture tzigane bien vivante, entre tradition et modernité. Ses admirateurs retiendront aussi sa personnalité unique, son insouciance, ses coups de folie et ses coups de génie. Modèle:Référence nécessaire
Certaines de ses compositions ont été utilisées dans des bandes originales de film (Lacombe Lucien, Matrix, Modèle:Langue…) ou dans le jeu vidéo Modèle:Langue<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Django Reinhardt a aussi inspiré des spécialistes de guitares jazz manouches. C'est le cas de Thibaut Jacquet, fabricant de guitares artisanales dans la région toulousaine, dont l'atelier se nomme Chez Jacquet en hommage au morceau du même nom de Django Reinhardt.
Bien que plus connu pour ses compositions pour deux films de Woody Allen (Vicky Cristina Barcelona et Midnight in Paris), le guitariste et compositeur Stéphane Wrembel a recentré sa propre œuvre sur l'étude de la musique de Django Reinhard. Depuis 2016, il publie régulièrement des volumes d'une série qu'il a baptisée The Django Experiment<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Après plusieurs années de recherche, en 2019, Wrembel a enregistré Django l'impressionniste (sous son propre label, Water Is Life) comprenant 17 compositions solos de Reinhardt (de 1937 à 1950) jusque-là jamais enregistrées ensemble.
Hommages
À l'occasion du centenaire de sa naissance, de nombreux hommages lui ont été rendus :
- Le gouvernement belge a produit en 2010 une pièce de monnaie de collection de Modèle:Unité à 92,5 % d'argent avec une image couleur de Django Reinhardt au verso<ref>Voir sur coin-database.com.</ref>.
- Une place dans le [[18e arrondissement de Paris|Modèle:18e de Paris]] a été baptisée de son nom. Elle se trouve au coin de l'avenue de la Porte-de-Clignancourt et de la rue René-Binet, non loin de l'endroit où le jazzman a longtemps installé sa caravane<ref>Dépêche AFP.</ref>Modèle:Source insuffisante. Toujours à Paris mais dans le [[13e arrondissement de Paris|Modèle:13e]], une allée porte aussi son nom.
- Sur sa page d’accueil, Google a modifié son logo, dessinant Django Reinhardt assis sur une chaise, une guitare à la main<ref>[1].</ref>Modèle:Source insuffisante.
- À Lyon, dans le quartier de la Croix-Rousse, fut organisé un festival de jazz manouche (avec scènes gratuites ou non), étalé sur une semaine. Mandino Reinhardt était présent.
- À l'initiative d'habitants de Samois-sur-Seine passionnés de jazz, une statue a été réalisée par le sculpteur samoisien Alain Vandenbroucq. Elle a été inaugurée le Modèle:Date lors du Modèle:31e à Samois-sur-Seine en présence de Tony Gatlif, Thierry Bonnefille, président de l'association Une statue pour Django, et David Reinhardt. La statue, en minéral composite sera transformée en bronze en 2010<ref>Voir sur unestatuepourdjango.</ref>Modèle:Source insuffisante.
Lieux
- À Strasbourg, un espace culturel inauguré en Modèle:Date porte le nom du musicien. Il inclut une médiathèque, une école de musique et une salle de spectacle.
Dans la musique
- Le groupe québécois de reprise jazz manouche Modèle:Langue tire son nom du handicap du célèbre musicien subi lors de l'incendie de sa roulotte.
- En 1953, à la mort de Django Reinhardt, Jacques Verrières écrit une chanson hommage, sur une musique de Marc Heyral, intitulée Mon pote le gitan.
- En 1953, le pianiste américain John Lewis compose un hommage qu'il appelle Django. Il l'enregistre avec le Modern Jazz Quartet sur l'album du même nom, sorti en 1956. De nombreux autres musiciens joueront ce morceau, devenu un standard de jazz, comme Joe Pass, Sacha Distel et René Urtreger, Bratsch…
Festivals
Modèle:Article détaillé De nombreux festivals font aujourd’hui référence au jazz manouche et à Django Reinhardt.
- À Salbris, lieu du mariage de Django Reinhardt et Sophie Ziegler, a lieu durant le mois de juin, le festival de musique Modèle:Nobr.
- Chaque année, Liberchies (Belgique), le village où est né Django, organise le festival Django à Liberchies<ref>Hommage en Belgique.</ref>.
- Les Djangofolllies se déroulent chaque année en janvier dans plusieurs villes de Belgique, dont Bruxelles, Namur, Anvers, Gand… À Charleroi, région natale du musicien, La Ruche Théâtre Royal est un partenaire habituel du festival.
Dans les arts
- Le peintre Gen Paul a réalisé des portraits de Django ainsi que la pochette d'un coffret Modèle:Nombre.
Autres
- Le framework Django du langage de programmation Python a été baptisé ainsi en sa mémoire<ref name="origin-django-oc">Modèle:Lien web.</ref>
- En 1993, La Poste française émet un timbre illustré par Raymond Moretti<ref>Modèle:Lien web</ref>
À la télévision
- En 2011, dans le film documentaire de Christian Cascio, Django Reinhardt, Trois doigts de génie<ref name=":Docu Cascio">Modèle:Lien web</ref> qui laisse la parole à des musiciens qui l'ont connu (André Hodeir, Alf « Totol » Masselier, Roger Paraboschi, Martial Solal, Jean-Louis Chautemps). Anouman une de ses compositions, y est interprétée par son petit-fils David Reinhardt.
Au cinéma
- Dans le film [[Swing Kids (film)|Modèle:Langue]] réalisé par Thomas Carter en 1993, le jeune guitariste Arvid (joué par Franck Whaley) se fait écraser les doigts par des membres des Jeunesses hitlériennes et s'écrie qu'il continuera de jouer de la guitare comme Django Reinhardt.
- Dans le film Gainsbourg (vie héroïque), le double de Serge Gainsbourg lui montre comment jouer, comme Django, avec seulement deux doigts.
- Dans le film Hugo Cabret, on aperçoit Django Reinhardt à plusieurs reprises, jouant dans un café de la gare (Montparnasse) à Paris.
- Django est évoqué comme modèle dans le film de Woody Allen Accords et Désaccords de 1999 avec Sean Penn.
- Django, film réalisé par Étienne Comar sur un épisode de la vie de Django Reinhardt, interprété par Reda Kateb, sorti en France le Modèle:Date-. Pour les besoins du film, l’œuvre perdue de Django Reinhardt Requiem à mes frères tsiganes a été reconstituée et parachevée par Warren Ellis (avec l'aide de David Reinhardt), elle est entendue comme générique de fin.
- Jazz Hot est le titre d'un film documentaire de 1939 non attribué qui présente Django Reinhardt avec Stéphane Grappelli et le Quintette du Hot Club de France, interprétant notamment la chanson J'attendrai<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il s'agit d'un document filmé en son synchrone, unique dans le sens où les images de l'artiste sont rares.
Musées et expositions
- Ses peintures sont exposées lors de la Première Mondiale d'Art Tzigane en 1985 à la Conciergerie de Paris<ref name=":0" />,<ref name=":1">Modèle:Ouvrage</ref>.
- Musée Django Reinhardt : chaque année, depuis 2010, ce musée situé à Liberchies (Belgique) Modèle:Incise ouvre ses portes durant tout un week-end à l'occasion du festival annuel de jazz manouche « Django à Liberchies ». La donation du journaliste belge Marc Danval<ref>Django Reinhardt aura Modèle:Nombre en 2010, dhnet.be, 11 décembre 2009.</ref> y présente de nombreux documents d'époque (disques [[Disque 78 tours|Modèle:Nombre]] et [[Disque microsillon#Disque 33 tours|Modèle:Nombre]], photos, revues…) et une iconographie détaillée y retrace chaque étape de la vie du musicien<ref>Festival de « Django » à Liberchies (Belgique), On-Mag.fr, 30 mai 2011.</ref>.
- En 1964, une guitare Selmer (petite bouche Modèle:Nobr)<ref>La guitare Selmer de Django Reinhardt, Djangostation.com.</ref> ayant appartenu à Django fut offerte par Sophie, sa dernière épouse, au Musée de la Musique à Paris<ref>Guitare « Django Reinhardt »Modèle:Pdf, Médiathèque de la Cité de la Musique.</ref> où elle est exposée dans la collection des instruments à cordes<ref>Les incontournables du Musée de la musique : les cordes, Cité de la Musique.</ref>.
- Du Modèle:Date au Modèle:Date, une exposition multimédia incluant également des mini-concerts de jazz manouche Modèle:Incise fut proposée par la Cité de la musique à Paris<ref>Django Reinhardt, swing de ParisModèle:Pdf.</ref>. Le quotidien Le Monde a publié à cette occasion un long article biographique<ref>L'exposition « Django » dans Le Monde, publié le 11 octobre 2012.</ref>.
Compositions
Il laisse près de Modèle:Nombre, parfois coécrites avec Stéphane Grappelli. Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:Colonnes
- + Par Django Reinhardt et Stéphane Grappelli.
- ++ Créditée à Django mais composée par son frère, Joseph Reinhardt.
- +++ Compositions attribuées à Django mais qu’il n’a jamais enregistrées. Elles ont été préservées et transmises par ses contemporains, notamment Matelo Ferret.Modèle:Boîte déroulante/fin
Enregistrements
- Disques LP 33™ /12″
- • Modèle:Langue (1951)
- • Modèle:Langue (1951)
- • Django Reinhardt et Ses Rythmes (1953)
- • Modèle:Langue (1954)
- • Modèle:Langue (1955)
- • Modèle:Langue (1959)
- • Modèle:Langue (1980)
- Collection Modèle:Langue / Modèle:Langue
- • JPI 11 : Django Reinhardt - Django et compagnie
- • JPI 12 : Django Reinhardt - Modèle:Langue
- • JPI 13 : Django Reinhardt - Swing 39
- • JPI 58 : Django Reinhardt - Swing 48
- • JPI 59 : Django Reinhardt - Modèle:Langue
- • JPI 90 : Django Reinhardt - Nuit de Saint-Germain-des-prés
- • JPI 91 : Django Reinhardt - Nuages
- • JPI 102 : Django Reinhardt - Place de Brouckère
- Compilations
- Intégrale Django Reinhardt, Intégrale Django Reinhardt Modèle:Rom-maj à Modèle:XX (1934-1953), Modèle:Nombre, Paris : Frémeaux & Associés, FA302 - FA315, 1997.
- Rétrospective Django Reinhardt 1934/53, Modèle:Nombre, Saga, Distribution Universal, 038 161-2
- Djangologie, Modèle:Nombre remasterisés (1928-1950), EMI France, 2009.
- Django Reinhardt and the Quintet of the Hot Club of France (Mosaic Records)<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Partitions
- Billmann, Pete Modèle:Langue, [[[:Modèle:Nombre]] et tablatures], Millwaukee, Wisconsin, Hal Leonard, sd.
- Reinhardt, Django, Modèle:Langue, Millwaukee, Wisconsin, Hal Leonard, 1985.
- Reinhardt, Django, Modèle:Langue – Inédits, [transcriptions], East Sussex, Modèle:Langue, 1988.
- Romane ; Derek, Sébastian, Django Reinhardt improvisations 1935-1949, [transcriptions des improvisations solo], Paris, Henry Lemoine, 2003.
- Max Robin ; Jean-Philippe Watremez, Modèle:Langue, Paris, Modèle:Langue, 2008.
- Fabio Lossani, Modèle:Langue, Carish ML2692, 2010
Filmographie
- Django Reinhardt (1958), court métrage de Paul Paviot
- Django Reinhardt n'apparait que dans deux films Modèle:Refnec d'Augusto Genina et La Route du bonheur (1953) de Maurice Labro et Giorgio Simonelli avec Louis Armstrong, Luis Mariano et Line Renaud.
- Documentaire de Christian Cascio, Django Reinhardt - Trois doigts de génie, Modèle:Heure, Idéale audience PB Production<ref name=":Docu Cascio"/>, 2010 Modèle:Voir en ligne
- Vidéo INA : Hommage à Django Reinhardt, émission de Jean-Christophe Averty, Modèle:Date-. Durée : Modèle:Heure.
- Django Reinhardt est interprété par Emil Lager dans le film Hugo Cabret de Martin Scorsese sorti en 2011.
- Il est interprété par Reda Kateb dans le film biographique Django d'Étienne Comar qui sort en Modèle:Date.
Notes et références
Notes
Références
Annexes
Bibliographie
Livres
En langue française
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- Pierre Fargeton, Boppin' with Django. L'influence du be-bop sur le langage tardif de Django Reinhardt, Paris, Delatour, 2021, 140 p. (978-2752104274).
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En langue étrangère
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Romans
Bande dessinée
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- Modèle:Bibliographie bande dessinée, librement inspiré de la vie de Django Reinhardt.
- Modèle:Bibliographie bande dessinée, album illustré.
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