Elbourz
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L'Elbourz, en persan Modèle:Langue, aussi écrit Alborz ou Elburz, est une chaîne de montagnes située principalement dans le Nord de l'Iran, de la frontière avec l'Arménie au nord-ouest jusqu'aux abords du Turkménistan à l'est, en passant par le Sud-Est de l'Azerbaïdjan et les rives méridionales de la mer Caspienne. Il culmine à Modèle:Unité d'altitude au mont Damavand, un volcan endormi du centre sud de la chaîne dominant la capitale Téhéran et constituant le plus haut sommet de l'Iran. La chaîne forme une barrière topographique et climatique entre les côtes méridionales de la Caspienne, d'où proviennent les précipitations, et le plateau Iranien, induisant une importante disparité végétale entre les forêts mixtes des versants septentrionaux et les steppes boisées semi-arides des versants méridionaux. La neige qui s'accumule en hiver constitue des glaciers dans le massif de Takht-e Soleyman et sur le mont Damavand, dans l'Elbourz central, et sur le Savalan, à l'extrémité nord-ouest de la chaîne. Sa rapide fonte au printemps alimente des cours d'eau, sur lesquels ont été construits des barrages pour l'approvisionnement ménager, pour l'irrigation et, dans une moindre mesure, pour l'hydroélectricité, essentiellement vers la capitale. La chaîne est issue d'une succession d'événements géologiques : l'orogenèse cimmérienne au Trias, suivie de l'orogenèse alpine avec un raccourcissement crustal entre le Crétacé et le Paléocène, puis un second depuis le Néogène, interrompus par une extension tectonique à l'Éocène. Il en résulte une grande variété pétrographique : roches sédimentaires, métamorphiques et volcaniques s'y côtoient.
Les montagnes de l'Elbourz, peuplées dès le Paléolithique, ont été depuis l'Antiquité, et jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle environ, un refuge et un foyer de résistance face aux vagues de conquêtes et aux changements de dynasties qui ont secoué la Perse. Le zoroastrisme y est longtemps resté très implanté. L'Hyrcanie puis le Tabarestan sont des régions qui ont reflété ces particularités historiques et religieuses, avec une mythologie très développée ; elles ont bénéficié de degrés d'autonomie relativement avancés. La sédentarisation y a été plus précoce que dans le reste du pays et explique les particularités linguistiques de la chaîne. Toutefois, le pastoralisme est longtemps resté ancré avec la présence de populations semi-nomades et les vallées demeurent des lieux d'échanges de productions agricoles d'un versant à l'autre. Quelques routes franchissent désormais la chaîne de part en part, disposant pour certaines de tunnels afin d'éviter le passage de cols élevés et d'assurer le trafic l'hiver. Elles ont contribué à moderniser l'économie et à modifier les modes de vie. Elles ont aussi permis l'essor du tourisme, avec des populations issues des villes du piémont méridional recherchant un peu de fraîcheur l'été aussi bien que les divertissements des sports d'hiver. La chaîne abrite en effet plusieurs stations, parmi lesquelles Dizin, Darbandsar, Shemshak et Tochal à proximité de la capitale. Plusieurs parcs nationaux, monuments naturels nationaux, refuges fauniques et sanctuaires naturels d'État contribuent à préserver l'environnement fragilisé par la pression anthropique.
Toponymie
Le nom de l'Elbourz dérive de Harā Bərəzaitī, une montagne légendaire que traverse le Soleil et autour de laquelle gravitent les étoiles, selon l'Avesta, un ensemble de textes sacrés dans le zoroastrisme. Il provient du proto-iranien *Harā Bṛzatī signifiant « montagne rempart » ou « sentinelle élevée ». En effet, *Bṛzatī est la forme féminine de l'adjectif « *bṛzant- », « haut(e) », l'ancêtre de l'actuel persan « boland (بلند) » et de « barz/borz/berazandeh » (« mont »), apparentés au sanskrit « brihat (बृहत्) » ; Harā peut se traduire par « garde, vigie », par la racine indo-européenne *ser-, « protéger ». Harā Bərəzaitī est devenu Harborz en moyen perse, puis Alborz en persan moderne. Il est à rapprocher de l'Elbrouz, point culminant du Caucase, dont le nom est une métathèse. La période d'attribution de ce nom à la chaîne de montagnes iranienne est inconnue mais il est attesté au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par Hamdallah Mustawfi. Aucun nom propre préalable n'est identifié<ref name="Name">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} W. Eilers, « Alborz: The name », Encyclopædia Iranica, vol. Modèle:Rom-maj, Modèle:N°, pages 810-811 Modèle:Lire en ligne.</ref>,<ref name="myth">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} M. Boyce, « Alborz: In Myth and Legend », Encyclopædia Iranica, vol. Modèle:Rom-maj, Modèle:N°, pages 811-813 Modèle:Lire en ligne.</ref>.
Géographie
Situation
L'Elbourz est une chaîne de montagnes qui s'étend sur environ Modèle:Unité<ref name="Zanchi"/>,<ref name="Rezaeian"/>, en ceinturant la rive méridionale de la mer Caspienne<ref name="Geography"/>, principalement en Iran, des frontières avec l'Arménie et l'exclave du Nakhitchevan, au sud de la rivière Araxe, en passant par l'extrémité sud-est de l'Azerbaïdjan, pour son extension occidentale, pratiquement jusqu'aux confins avec le Turkménistan pour son extension orientale<ref name="Geography"/>. Il couvre ainsi, d'ouest en est, les provinces iraniennes d'Azerbaïdjan oriental, d'Ardabil, de Zandjan, de Guilan, de Qazvin, d'Alborz, de Mazandéran, de Téhéran, de Semnan, du Golestan et du Khorassan septentrional. Il traverse aussi les raïons de Cəlilabad, de Masallı, de Yardımlı, de Lerik, de Lənkəran et d'Astara. Il est bordé par le Petit Caucase au nord-ouest, par le haut-plateau arménien à l'ouest, par le Massif central iranien au sud-ouest, par les monts Aladagh et le Kopet-Dag au nord-est, alors qu'au sud il domine le plateau Iranien<ref name="Geography"/>,<ref name="KleinChap1"/>. La plaine côtière avec la mer Caspienne n'excède pas quarante kilomètres et se réduit par endroits à moins d'un kilomètre<ref name="Geography"/>.
Topographie
Géomorphologie
Le fleuve Sefid Roud, qui se jette dans la mer Caspienne, est le seul cours d'eau traversant l'Elbourz de part en part<ref name="britannica"/>, en formant une cluse<ref name="KleinChap1"/> selon un axe sud-ouest - nord-est, près de la ville de Racht. Ses gorges sont de ce fait un important point de passage<ref name="britannica"/> et séparent la partie occidentale de la chaîne, avec notamment les monts Talych, de sa partie centrale<ref name="Zanchi"/>. Cette dernière s'étend sur Modèle:Unité<ref name="britannica"/> et n'excède pas Modèle:Unité de large<ref name="Rezaeian"/>,<ref name="britannica"/>,<ref name="KleinChap6"/>. Elle présente de nombreuses vallées encaissées : le col Kandevan relie celle du fleuve Chalus au nord à celle de la rivière Karaj au sud, tandis que le col Gaduk relie la vallée du fleuve Talar au nord-est à celle de la rivière Hableh Roud au sud-ouest<ref name="britannica"/>. Le mont Damavand, point culminant de la chaîne à Modèle:Unité d'altitude<ref name="PB"/>, se trouve à mi-distance entre ces deux cols, à Modèle:Unité d'un côté et de l'autre à vol d'oiseau ; entre les deux, la crête axiale descend rarement en dessous de Modèle:Unité<ref name="Geography"/>. En dehors de ce volcan topographiquement isolé, les plus hauts sommets de l'Elbourz central, dont l'Alam Kuh à Modèle:Unité d'altitude<ref name="PB"/>,<ref name="Geography"/>, se trouvent dans le massif de Takht-e Soleyman<ref name="britannica"/>, à un nœud orographique au nord-ouest du col Kandevan<ref name="Geography"/>. Au sud-ouest de ce massif, entre les vallées d'Alamut et de Taléghan, qui constituent deux branches du Sefid Roud<ref name="Geography"/> parallèles à l'axe des crêtes principales<ref name="KleinChap1"/>, se trouve le Kuh-e Alborz, à Modèle:Unité d'altitude<ref name="Geography"/>. Le Tochal domine Téhéran, située à une altitude moyenne de Modèle:Unité, de ses Modèle:Unité<ref name="Geography"/>. La chaîne s'élargit dans sa partie nord-ouest. À l'opposé, à l'est du fleuve Tajan, l'Elbourz oriental, appelé pour tout ou partie Shah Kuh, du nom de son plus haut massif<ref name="britannica"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Seyed Tohid Nabavi, Aziz Rahimi, Mohsen Khademi, « Structural pattern and emplacement mechanism of the Neka Valley nappe complex, eastern Alborz, Iran », International Journal of Earth Sciences, vol. 106, 2017, Modèle:DOI, pages 2387–2405.</ref>, s'étend sur Modèle:Unité de long pour Modèle:Unité de large, selon un axe ouest-sud-ouest - est-nord-est<ref name="Geography"/>. Il se compose de chaînons imbriqués<ref name="Geography"/> culminant à Modèle:Unité, avec une altitude qui décroît nettement vers l'est, séparés par quelques cols relativement peu élevés<ref name="britannica"/>.
Dominant les Modèle:Unité d'altitude de la mer Caspienne, les versants septentrionaux sont plus abrupts et ont un relief plus acéré que les versants méridionaux bordés par le plateau Iranien et ses Modèle:Unité en moyenne<ref name="Rezaeian"/>,<ref name="Geography"/>,<ref name="KleinChap1">Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne</ref>,<ref name="KleinChap6"/>. La partie frontale de la chaîne, par rapport à la Caspienne, est relativement régulière, tandis que l'Anti-Elbourz, au sud, présente des chaînons discontinus<ref name="Rezaeian"/>,<ref name="britannica">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Hans Bobek, Elburz Mountains, Encyclopædia Britannica.</ref>. Les rivières du versant méridional ont laissé à leur débouché sur le plateau Iranien d'importants cônes de déjection<ref name="Geography"/>.
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Coupe altimétrique de Téhéran à la mer Caspienne.
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Image de synthèse de la chaîne de l'Elbourz en direction de l'ouest, avec la mer Caspienne à droite.
Principaux sommets
Les sommets les plus élevés de l'Elbourz sont (par altitude décroissante)<ref name="SP">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> : Modèle:Colonnes
Sept sommets sont ultra-proéminents (par proéminence décroissante)<ref name="peaklist">Modèle:Lien web</ref> : Modèle:Colonnes
Hydrographie
L'Elbourz est partagé presque intégralement entre deux bassins versants : le bassin aralo-caspien au nord et le bassin du plateau central iranien au sud ; à l'extrémité ouest, la plaine traversée par l'Aji Chay entre le Savalan et le Bozgouch vers Tabriz appartient au bassin du lac d'Ourmia. Toutes les eaux s'écoulant dans la chaîne sont donc endoréiques. Dans l'Elbourz central, la ligne de partage des eaux principale, séparant le bassin de la mer Caspienne du plateau Iranien, a généralement la particularité de passer non pas par la crête axiale de la chaîne mais le long de l'Anti-Elbourz<ref name="Geography"/>. Hormis l'Araxe, qui longe la chaîne à son extrémité nord-ouest, et le Sefid Roud qui la traverse de part en part entre ses parties occidentale et centrale, le réseau hydrographique vers le nord est généralement constitué de fleuves côtiers<ref name="KleinChap1"/>. Vers le sud, les cours d'eau se partagent entre le lac Namak à l'ouest et le Dacht-e Kavir à l'est<ref name="KleinChap1"/>.
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Carte du bassin aralo-caspien et de ses sous-bassins principaux en Iran.
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Carte du bassin du lac d'Ourmia.
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Carte du bassin du plateau central iranien et de ses sous-bassins principaux.
Le lac Neor, dans les monts Talych, est le plus grand lac naturel de l'Elbourz. Situé à Modèle:Unité d'altitude, c'est un lac d'eau douce d'origine glaciaire peu profond, au niveau variable et d'une superficie maximale de Modèle:Unité<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Nizamettin Kazancı, Tirzad Gulbabazadeh, Suzanne A.G. Leroy, Zeynep Ataselim, Alper Gürbüz, « Aeolian control on the deposition of high altitude lacustrine basins in the Middle East: The case of Lake Neor, NW Iran », Quaternary International, Vol. 408, part A, 15 juillet 2016, pages 65-77, Modèle:DOI.</ref>. Les glissements de terrain sont un facteur majeur de formation de lacs de montagne dans la chaîne ; parmi eux, les lacs Valasht, Chort, Shoormast, Evan, Tar, Havir et Imamzadeh-Ali. Les séismes sont souvent des éléments déclencheurs de ces glissements de terrain. La rupture des barrages naturels constitue un risque pour les populations en aval<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Mohsen Ehteshami-Moinabadi, Shahram Nasiri, « Geometrical and structural setting of landslide dams of the Central Alborz: a link between earthquakes and landslide damming », Bulletin of Engineering Geology and the Environment, vol. 78, Modèle:N°, pages 69-88, Modèle:DOI.</ref>
L'Elbourz abrite trois des cinq régions glaciaires d'Iran (les deux autres étant dans les monts Zagros)<ref name="Moussavi">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Mahsa Moussavi, Mohammad Javad Valadan Zoej, F. Vaziri, Mahmod Reza Sahebi, Yousef Rezaei, « A new glacier inventory of Iran », Annals of Glaciology, vol. 50, Modèle:N°, 2009, Modèle:DOI.</ref>. Des glaciers sont présents sur les versants nord et est du mont Damavand (glaciers Siuleh, Dubi-sel, Speleh, Khurtabsar et Yakhar), dans le massif de Takht-e Soleyman (glaciers Septentrional — formé par les glaciers Alamchal, Patakht, Takht-e Soleyman — Occidental, Haft-Khan, Khersan et Merjikesh) où ils constituent un champ de glace relativement étendu (Modèle:Unité)<ref name="Geography"/>,<ref name="Moussavi"/>, et sur le Savalan (glaciers Septentrional, Herame-kasra, Herame-kasra Sud-Est et Méridional<ref name="Moussavi"/>). En raison de la pente et d'un étage nival plus élevé, l'épaisseur des glaciers sur le mont Damavand, inférieure à vingt mètres, est moindre que dans le massif du Takht-e Soleyman, où elle peut atteindre cinquante à quatre-vingts mètres<ref name="Moussavi"/>. De plus, les fronts glaciaires n'y descendent pas en dessous de Modèle:Unité alors qu'ils se situent entre Modèle:Unité d'altitude dans le massif de Takht-e Soleyman et sur le Savalan<ref name="Moussavi"/>. Les langues glaciaires sont souvent couvertes par une épaisse couche de débris rocheux<ref name="Moussavi"/>. Des pénitents de neige se forment dans les zones sommitales du Damavand et du Savalan<ref name="Moussavi"/>. Ces glaciers sont une importante réserve d'eau pour le Nord de l'Iran<ref name="Moussavi"/>.
Géologie
À la fin du Trias, le microcontinent Cimmeria entre en collision avec Laurasia et l'océan Paléotéthys se referme. Si la collision continentale est précédée par une subduction dans la région des monts Aladagh, au nord-est, celle-ci est plus incertaine dans l'Elbourz<ref name="Zanchi"/>. Elle semble grandement dictée par la géomorphologie irrégulière de la marge continentale de Laurasia<ref name="Zanchi"/> : présence de terranes préalables<ref name="Zanchi"/> ou d'un bloc surélevé<ref name="KleinChap3"/>, de prismes d'accrétion, de bassins d'arrière-arc et de failles<ref name="Zanchi"/>. La marge continentale présente toutefois déjà l'orientation ouest-est qui caractérise actuellement l'Elbourz<ref name="KleinChap3"/>. L'accrétion des terranes, composés de séries de roches sédimentaires datant du Précambrien au Trias moyen, entraîne l'orogenèse cimmérienne<ref name="Zanchi">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} A. Zanchi, S. Zanchetta, F. Berra, M. Mattei, E. Garzanti, S. Molyneux, A. Nawab, J. Sabouri, « The Eo-Cimmerian orogeny in North Iran », Geological Society London Special Publications, avril 2009, Modèle:DOI.</ref>.
Sur la bordure septentrionale de l'Elbourz central, les strates supérieures de roches principalement carbonatées, produites dans une mer peu profonde après le Dévonien, sont partiellement recouvertes par la formation de Shemshak, composée de roches essentiellement siliciclastiques (majoritairement des grès) accumulées dans un bassin d'avant-pays de la fin du Trias au Jurassique. Des basaltes également jurassiques sont présents sur la bordure méridionale<ref name="Zanchi"/>. La zone de suture est en revanche bien visible dans l'Elbourz oriental, au sud de Gorgan, où la formation de Shemshak, des calcaires crétacés fortement plissés et des conglomérats paléocènes recouvrent avec une discordance prononcée des stacks de schistes d'âge paléozoïque<ref name="Zanchi"/>. Dans l'Elbourz occidental, le complexe de Shanderman est une nappe de charriage de roches carbonifères de type éclogite probablement issues de fragments de croûte continentale varisque au niveau de la Transcaucasie et subductées. Des roches métamorphiques, principalement de l'ardoise, ainsi que de la phyllite et des gneiss, avec des intrusions de granite, de diorite et de gabbro, y sont également présentes, en partie recouvertes par la formation de Shemshak<ref name="Zanchi"/>.
La collision continentale reprend avant le début du Cénozoïque avec la fermeture de l'océan Néo-Téthys et le rapprochement de la plaque arabique vers la plaque eurasiatique<ref name="Zanchi"/>,<ref name="Rezaeian">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} M. Rezaeian, A. Carter, N. Hovius, M. B. Allen, « Cenozoic exhumation history of the Alborz Mountains, Iran: New constraints from low-temperature chronometry », Tectonics, vol. 31, Modèle:N°, avril 2012, Modèle:DOI.</ref>,<ref name="Guest">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Bernard Guest, Brian K. Horton, Gary J. Axen, Jamshid Hassanzadeh, William C. McIntosh, « Middle to late Cenozoic basin evolution in the western Alborz Mountains: Implications for the onset of collisional deformation in northern Iran », Tectonics, vol. 26, Modèle:N°, décembre 2007, Modèle:DOI.</ref>, en lien avec l'orogenèse alpine<ref name="KleinChap3">Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne</ref>. Ainsi, à la fin du Crétacé, une importante compression d'arrière-arc affecte l'Elbourz, en particulier sa partie méridionale, en lien avec une double subduction de la Néo-Téthys et de sa mer de Nain-Baft, correspondant à la formation du Massif central iranien et des monts Zagros<ref name="Zanchi"/>,<ref name="Rezaeian"/>. À l'Éocène, une phase d'extension tectonique engendre un arc volcanique ; l'émission des roches volcaniques de la formation de Karaj, qui surmonte en particulier les conglomérats de l'Elbourz occidental, dépasse Modèle:Unité dans la partie méridionale des monts Talych et perd en épaisseur vers l'est et le nord<ref name="Zanchi"/>,<ref name="Rezaeian"/>,<ref name="KleinChap3"/>. Il se produit également une exhumation des roches en domaine extensif<ref name="Rezaeian"/>,<ref name="Guest"/>,<ref name="Allen"/>. Celle-ci ralentit fortement au cours de l'Oligocène<ref name="Rezaeian"/>. Les bassins sédimentaires intermontagneux de Taléghan et d'Alamut se mettent en place en lien avec la formation lagunaire à lacustre de Qom dans l'actuel Iran central<ref name="Guest"/>. Un nouvel épisode de compression est identifié au Néogène-Quaternaire<ref name="Zanchi"/>. L'exhumation reprend, hormis une pause à la fin du Miocène, alors que la vitesse de convergence tectonique reste constante. Elle pourrait avoir pour facteurs déterminants une différence dans l'angle de convergence des plaques ou un changement climatique lié à l'isolement de la mer Caspienne et un abaissement de son niveau de base d'une cinquantaine de mètres<ref name="Rezaeian"/>. Différents processus de sédimentation sont associés à cet épisode compressif : en milieu continental dans l'Elbourz occidental, en milieu marin peu profond ou littoral sur la bordure méridionale avec des gypses et des débris calcaires<ref name="Zanchi"/>,<ref name="Rezaeian"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Paolo Ballato, Cornelius E. Uba, Angela Landgraf, Manfred R. Strecker, Masafumi Sudo, Daniel F. Stockli, Anke Friedrich, Saeid H. Tabatabaei, « Arabia-Eurasia continental collision: Insights from late Tertiary foreland-basin evolution in the Alborz Mountains, northern Iran », GSA Bulletin, vol. 123, Modèle:N°, 2011, Modèle:DOI, pages 106–131.</ref>. En dernier lieu, des alluvions quaternaires comblent les dépressions sur les piémonts<ref name="Zanchi"/>.
L'Elbourz absorbe actuellement 30<ref name="Rezaeian"/> à 40 %<ref name="Allen">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Mark Allen, James Jackson, Richard Walker, « Late Cenozoic reorganization of the Arabia‐Eurasia collision and the comparison of short‐term and long‐term deformation rates », Tectonics, vol. 23, Modèle:N°, avril 2004, Modèle:DOI.</ref> de la convergence entre les deux plaques, qui s'élève à près de Modèle:Unité<ref name="Rezaeian"/>,<ref name="Allen"/>,<ref name="Ballato"/>. La collision se traduit généralement par un chevauchement dans l'Elbourz central<ref name="Rezaeian"/>,<ref name="Allen"/> et par des décrochements sénestres dans les parties occidentale<ref name="Allen"/> et orientale<ref name="Rezaeian"/>,<ref name="Allen"/> de la chaîne, avec des failles respectivement ouest-nord-ouest et est-nord-est<ref name="Allen"/>. Les monts Talych font exception avec un plissement nord-sud sur leur frange orientale<ref name="Allen"/>. L'épaississement crustal, de l'ordre de Modèle:Unité, est anormalement faible pour une chaîne de montagnes des dimensions de l'Elbourz<ref name="Allen"/>,<ref name="Ballato">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Paolo Ballato, Norbert R. Nowaczyk, Angela Landgraf, Manfred R. Strecker, Anke Friedrich, Saeid H. Tabatabaei, « Tectonic control on sedimentary facies pattern and sediment accumulation rates in the Miocene foreland basin of the southern Alborz mountains, northern Iran », Tectonics, vol. 7, Modèle:N°, décembre 2008, Modèle:DOI.</ref>, impliquant une racine peu profonde et une asthénosphère relativement superficielle<ref name="Ballato"/>.
Le mont Damavand est un volcan dont le cône actuel, âgé de Modèle:Unité, présente un volume de trachy-andésite de plus de Modèle:Unité ; il repose sur les vestiges d'un cône plus ancien qui pourrait dater de près de Modèle:Unité. Dominant l'Elbourz central, son origine semble toutefois indépendante de l'orogenèse de la chaîne. Il pourrait être lié à un point chaud en lien avec une délamination lithosphérique sous l'effet d'un panache magmatique<ref>Modèle:Article.</ref>.
Les glaciations ont été relativement importantes dans l'Elbourz au Quaternaire et l'érosion associée a laissé des cirques<ref name="KleinChap2"/>, de larges vallées en auge et des gorges épigénétiques<ref name="Geography"/>, c'est-à-dire surcreusées dans les sédiments fluvio-glaciaires.
Climat
Le climat dans la chaîne présente une asymétrie prononcée. Les versants septentrionaux sont généralement soumis à des masses d'air chargées d'humidité en provenance de la mer Caspienne<ref name="Rezaeian"/>,<ref name="Geography"/>,<ref name="britannica"/>,<ref name="KleinChap4"/>. Elles sont influencées par l'anticyclone de Sibérie, surtout actif en hiver<ref name="KleinChap4">Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne</ref>. Les versants méridionaux sont sous l'influence de l'anticyclone subtropical dont l'air est asséché par son passage au-dessus du plateau Iranien<ref name="KleinChap4"/>.
Dans l'Elbourz occidental et central, les versants septentrionaux sont soumis à un régime pluviométrique sub-humide à per-humide ; ils reçoivent plus de Modèle:Unité par an sur les piémonts et jusqu'à Modèle:Unité à moyenne altitude et au pied des monts Talych<ref name="Rezaeian"/>,<ref name="Geography"/>,<ref name="britannica"/>,<ref name="KleinFig10">Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne</ref>. Les précipitations y ont lieu tout au long de l'année, un maximum survenant en début d'automne<ref name="Geography"/>,<ref name="KleinFig10"/>, lorsque la mer est encore chaude<ref name="KleinChap4"/>, avec par exemple plus de Modèle:Unité en septembre et en octobre à Bandar-e Anzali<ref name="KleinFig10"/>. Dans cette partie du Guilan proche des gorges du Sefid Roud, les masses d'air sont en contact direct et provoquent un front météorologique instable<ref name="KleinChap4"/>. Un second pic moins prononcé s'observe autour du mois de mars<ref name="KleinFig10"/> ; il s'explique en partie, notamment sur le versant sud-ouest, par des perturbations venues de la mer Méditerranée<ref name="KleinChap4"/>. En hiver, les précipitations se produisent sous forme de neige et apportent un important manteau neigeux<ref name="Geography"/>. Entre Modèle:Unité d'altitude, il fond toutefois en une quinzaine de jours, laissant place à des processus périglaciaires<ref name="KleinChap2">Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne</ref>,<ref name="KleinChap5">Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne</ref>. La circulation atmosphérique se faisant généralement du nord-ouest au sud-est en été<ref name="Geography"/> et du nord-est au sud-ouest en hiver<ref name="Geography"/>,<ref name="KleinChap4"/>, elle est en grande partie bloquée par les crêtes orientées perpendiculairement, ainsi que par le climat continental plus stable et plus sec qui règne au-dessus de Modèle:Unité d'altitude<ref name="Geography"/>,<ref name="KleinChap4"/>. Cette circulation atmosphérique hivernale, lorsque les pluies sont les plus propices, explique le gradient pluviométrique croissant de l'est vers l'ouest, là où la surface maritime parcourue est la plus importante<ref name="KleinChap4"/>. Au cœur de l'Elbourz central, la période la plus arrosée est le début du printemps mais, du mois de juin au mois de septembre, les orages parviennent difficilement jusqu'au fond des vallées et la sécheresse s'installe<ref name="KleinChap4"/>,<ref name="KleinFig10"/>. Il pleut en moyenne Modèle:Unité par an dans ces régions<ref name="KleinFig10"/>. Au sud de la chaîne, le phénomène d'ombre pluviométrique tend à abaisser les précipitations à 280 voire Modèle:Unité, avec de grandes variations saisonnières et annuelles<ref name="Geography"/>,<ref name="britannica"/>. Au barrage de Latyan, dans une vallée au nord-est de Téhéran, la distribution des précipitations ressemble encore à celle des altitudes les plus élevées, mais la sécheresse est plus étalée dans le temps et le régime pluviométrique est semi-aride<ref name="KleinFig10"/>. Dans la capitale, aride, il tombe mensuellement Modèle:Unité de décembre à avril mais la sécheresse sévit tout le reste de l'année, avec les mois de juillet à août généralement dépourvus de pluie<ref name="KleinFig10"/>. Dans l'Elbourz oriental, les précipitations sont moindres que dans le reste de la chaîne et l'aridité se fait sentir jusqu'au versant septentrional, en dehors de quelques îlots humides sur les chaînons les plus élevés<ref name="Geography"/>. Le pic de précipitations y survient en mars avec Modèle:Unité, pourtant Gorgan connaît la sécheresse de juin à septembre et à Gonbad-e Qabous, encore plus à l'est, elle perdure environ de mi-avril à octobre ; annuellement, il y tombe respectivement près de Modèle:Unité<ref name="KleinFig10"/>.
La température annuelle moyenne est de Modèle:Tmp au niveau de la mer au nord<ref name="worldwildlife0407"/> et de Modèle:Tmp, avec des hivers froids, en bordure du plateau Iranien au sud<ref name="worldwildlife0507"/>. Sur les versants septentrionaux, le climat est tempéré. De Bandar-e Anzali à l'ouest jusqu'à Gorgan à l'est, les températures croissent légèrement mais restent relativement homogènes : les moyennes mensuelles sont comprises entre 6 et Modèle:Tmp en hiver et entre 25 et Modèle:Tmp environ en été. Les minimales moyennes sont de Modèle:Tmp et les maximales moyennes sont de Modèle:Tmp<ref name="KleinChap4"/>,<ref name="KleinFig10"/>. Durant l'été, une couche d'inversion de température se met en place, maintenant une mer de nuages pendant plusieurs semaines sur le bassin caspien et limitant l'amplitude thermique<ref name="KleinChap4"/>. À Gonbad-e Qabous, l'amplitude entre l'hiver et l'été est plus importante, avec respectivement Modèle:Tmp et Modèle:Tmp<ref name="KleinFig10"/>. Au cœur de l'Elbourz central, à Modèle:Unité d'altitude, les moyennes mensuelles estivales sont comprises entre 17 et Modèle:Tmp avec des maximales moyennes à Modèle:Tmp. L'hiver, les disparités sont plus importantes selon la position par rapport à la ligne de crête principale : au nord, si les minimales atteignent Modèle:Tmp, les moyennes mensuelles restent toutefois légèrement positives ; au sud, en revanche, les moyennes sont négatives de décembre jusqu'à mars et les minimales descendent jusqu'à Modèle:Tmp<ref name="KleinFig10"/>. Ce climat froid en hiver se ressent fortement sur les versants méridionaux, notamment à Téhéran, où les moyennes mensuelles sont de Modèle:Tmp en hiver et les minimales moyennes de Modèle:Tmp, alors que l'été les températures grimpent en moyenne à Modèle:Tmp avec des maximales de Modèle:Tmp<ref name="KleinFig10"/>.
Écosystèmes
L'Elbourz est partagé entre deux écorégions : les forêts mixtes hyrcaniennes de la Caspienne sur le versant septentrional<ref name="worldwildlife0407">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Central Asia: Northern Iran into southern Azerbaijan, WWF.</ref> et la steppe boisée de l'Elbourz sur le versant méridional<ref name="worldwildlife0507">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Northern Iran, WWF.</ref>.
La rapidité de la fonte du manteau neigeux à l'étage périglaciaire et l'apport en eau très bref limitent fortement dans le temps le phénomène de solifluxion. De plus, la sécheresse ralentit la météorisation de la roche-mère. Ainsi, les zones de formation d'un sol évolué sont rares, à l'exception des vallées latérales des versants méridionaux et des colluvions argileuses des versants septentrionaux humides<ref name="KleinChap5"/>.
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Carte de localisation des forêts mixtes hyrcaniennes de la Caspienne.
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Carte de localisation de la steppe boisée de l'Elbourz.
Flore
L'écorégion des forêts mixtes hyrcaniennes est constituée par plusieurs étages de végétation<ref name="Geography"/>,<ref name="britannica"/>. Sur les piémonts jusqu'à Modèle:Unité se trouve une épaisse forêt relictuelle fragmentée<ref name="worldwildlife0407"/> d'âge tertiaire<ref name="Geography"/> constituée notamment du Chêne à feuilles de châtaignier (Quercus castaneifolia), de l'Orme du Caucase (Zelkova carpinifolia), du Parrotie de Perse (Parrotia persica), de l'Arbre à soie (Albizia julibrissin)<ref name="Geography">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} M. Bazin, E. Ehlers, B. Hourcade, « Alborz: Geography », Encyclopædia Iranica, vol. Modèle:Rom-maj, Modèle:N°, pages 813-821 Modèle:Lire en ligne.</ref>,<ref name="worldwildlife0407"/>, du Ptérocaryer du Caucase (Pterocarya fraxinifolia), du Févier de la Caspienne (Gleditsia caspica)<ref name="Geography"/>, du Buis commun (Buxus sempervirens), du Laurier d'Alexandrie (Danae racemosa), du Plaqueminier lotier (Diospyros lotus), du Houx commun (Ilex aquifolium) et du Fragon d'Hyrcanie (Ruscus hyrcanus)<ref name="worldwildlife0407"/>. Entre 1 000 et Modèle:Unité se trouve la forêt de montagne caspienne, domaine du Hêtre d'Orient (Fagus orientalis)<ref name="Geography"/>,<ref name="worldwildlife0407"/>. Il est accompagné de l'Érable d'Asie (Acer velutinum) et de l'Érable de Cappadoce (Acer cappadocicum) ; dans l'Elbourz oriental plus sec, il est remplacé par le Charme commun (Carpinus betulus) et l'Aulne du Caucase (Alnus subcordata)<ref name="Geography"/>. Une végétation méditerranéenne parvient à survivre dans les vallées les plus sèches ou les mieux abritées, à l'instar du Cyprès sempervirent (Cupressus sempervirens)<ref name="Geography"/>,<ref name="britannica"/> et de l'Olivier (Olea europaea)<ref name="britannica"/> dans la vallée du Sefid Roud, ou encore du Thuya de Chine (Platycladus orientalis) dans l'Elbourz oriental<ref name="Geography"/>. La forêt subhumide du Chêne de Perse (Quercus macranthera)<ref name="Geography"/>,<ref name="worldwildlife0407"/> et du Charme d'Orient (Carpinus orientalis)<ref name="Geography"/> se trouve de manière discontinue entre Modèle:Unité. Elle est caractérisée par une croissance lente en raison de précipitations plus faibles, de vents violents, du froid plus intense et de sols plus pauvres<ref name="Geography"/>. Au-delà se rencontrent les pelouses alpines avec des plantes herbacées voire xérophiles<ref name="Geography"/>.
Sur les versants méridionaux, la steppe est dominée par des espèces d'astragale (Astragalus) et d'armoise (Artemisia) avec quelques fourrés dans les ravines<ref name="Geography"/>. Initialement cantonnée au plateau Iranien, elle grignote progressivement l'étage situé entre Modèle:Unité jusque-là constitué par le Pistachier mutique (Pistacia atlantica subsp. mutica), l'Amandier commun (Prunus dulcis) et des aubépines (Crataegus sp.), ainsi que l'étage de Modèle:Unité caractérisé par des peuplements peu denses de Genévrier grec (Juniperus excelsa)<ref name="Geography"/>,<ref name="worldwildlife0507"/>. Ces forêts sèches ont été fortement dégradées par le surpâturage et le déboisement, en particulier pour la fabrication de charbon de bois<ref name="Geography"/>,<ref name="worldwildlife0507"/>, de bois de construction et de bois de chauffage<ref name="KleinChap6"/>.
Faune
Le Tigre de la Caspienne (Panthera tigris virgata) a longtemps constitué l'animal emblématique des forêts mixtes hyrcaniennes de la Caspienne, jusqu'à son éradication complète à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="britannica"/>,<ref name="worldwildlife0407"/>. La Panthère de Perse (Panthera pardus saxicolor), le Lynx du Caucase (Lynx lynx dinniki)<ref name="britannica"/>,<ref name="worldwildlife0407"/> et le Chat de jungle (Felis chaus)<ref name="worldwildlife0407"/> y subsistent parmi les félins. Les autres mammifères de cette écorégion sont représentés notamment par l'Ours brun de Syrie (Ursus arctos syriacus), le Sanglier d'Eurasie (Sus scrofa)<ref name="britannica"/>,<ref name="worldwildlife0407"/>, le Loup des Indes (Canis indica), le Chacal doré (Canis aureus), le Blaireau européen (Meles meles) et la Loutre d'Europe (Lutra lutra)<ref name="worldwildlife0407"/>. Le Mouflon rouge de l'Elbourz (Ovis gmelini × vignei), le Cerf élaphe (Cervus elaphus), le Chevreuil européen (Capreolus capreolus)<ref name="britannica"/>,<ref name="worldwildlife0507"/>, la Chèvre sauvage (Capra aegagrus aegagrus)<ref name="britannica"/>, la Gazelle à goitre (Gazella subgutturosa), le Renard roux (Vulpes vulpes) et la Fouine d'Europe (Martes foina)<ref name="worldwildlife0507"/> préfèrent les milieux ouverts de la steppe boisée. La Panthère de Perse, le Chat de jungle, le Loup des Indes, le Chacal doré, l'Ours brun de Syrie et le Sanglier d'Eurasie y étendent leur aire de répartition<ref name="worldwildlife0507"/>.
Parmi les oiseaux appréciant les forêts mixtes figurent l'Oie cendrée (Anser anser), l'Oie rieuse (Anser albifrons), l'Ibis falcinelle (Plegadis falcinellus), la Spatule blanche (Platalea leucorodia), le Bihoreau gris (Nycticorax nycticorax), la Bernache à cou roux (Branta ruficollis), le Faucon pèlerin (Falco peregrinus), le Pélican frisé (Pelecanus crispus), le Héron garde-bœufs (Bubulcus ibis), le Crabier chevelu (Ardeola ralloides), le Flamant rose (Phoenicopterus roseus) et l'Érismature à tête blanche (Oxyura leucocephala)<ref name="worldwildlife0407"/>. L'Aigle royal (Aquila chrysaetos)<ref name="britannica"/>,<ref name="worldwildlife0507"/>, l'Aigle pomarin (Clanga pomarina), la Bondrée apivore (Pernis apivorus), l'Autour des palombes (Accipiter gentilis), le Vautour moine (Aegypius monachus), l'Alouette monticole (Melanocorypha bimaculata), le Pic noir (Dryocopus martius)<ref name="worldwildlife0507"/> et le Faisan de Colchide (Phasianus colchicus)<ref name="britannica"/>, fréquentent de préférence les milieux ouverts. Le Tétraogalle de Perse (Tetraogallus caspius) et l'Outarde canepetière (Tetrax tetrax) sont adaptés aux deux écorégions<ref name="worldwildlife0407"/>,<ref name="worldwildlife0507"/>.
Les reptiles sont représentés notamment par Paralaudakia caucasia et Trapelus ruderatus, présents sur les versants méridionaux semi-arides de la chaîne recevant plus de Modèle:Unité de précipitations par an<ref name="worldwildlife0507"/>, ou encore par Darevskia defilippii<ref name="Nilson">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} G. Nilson, N.B. Ananjeva, N.L. Orlov, T. Papenfuss, S. Shafiei Bafti, S. Anderson, « Darevskia defilippii (Elburs Lizard) », Liste rouge de l'UICN, 2017, Modèle:DOI.</ref> et Eremias papenfussi<ref name="Mozaffari">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Omid Mozaffari, Faraham Ahmadzadeh, James F. Parham, « Eremias papenfussi sp. nov., a new lacertid lizard (Sauria: Lacertidae) from Tehran Province, Iran », Zootaxa, vol. 3114, 2011, pages 57–62, Modèle:DOI.</ref>, endémiques de la chaîne<ref name="Nilson"/>,<ref name="Mozaffari"/>. Iranodon persicus et Iranodon gorganensis sont des amphibiens présents respectivement dans la moitié occidentale de l'Elbourz et dans l'Elbourz oriental<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Faraham Ahmadzadeh, Golya Shahrokhi, Reihaneh Saberi-Pirooz, Mahshid Oladi, Mehrnaz Taati, Nikolay A. Poyarkov, Dennis Rödder, « Alborz Heritage: geographic distribution and genetic differentiation of the Iranian Paradactylodon (Amphibia: Hynobiidae) », Amphibia-Reptilia, 2020, Modèle:DOI Modèle:ISSN.</ref>.
Populations
Les vallées de l'Elbourz central abritent quelques localités importantes : Deylaman, Kojur et Namar sur les versants septentrionaux, Shahroud, Damavand et Firouzkouh sur les versants méridionaux<ref name="britannica"/>. Il n'existe cependant pas de grand centre urbain, bien que la population soit relativement dense et connaisse un accroissement naturel important<ref name="Geography"/>. Les jeunes ont tendance à abandonner les villages traditionnels au profit de l'installation d'exploitations pérennes en altitude tournées vers la culture ou d'élevage<ref name="Geography"/>. L'habitat rural, sous l'influence des constructions de la plaine côtière, possède souvent deux étages avec un toit plat et utilise le bois comme matériau de construction, à l'exception des villages les plus élevés dont l'habitat est de plain-pied<ref name="Geography"/>.
Les habitants des versants septentrionaux et des hautes vallées parlent essentiellement guilaki, dans les gorges du Sefid Roud et la plaine de Racht, et mazandarani au centre et à l'est de l'Elbourz central<ref name="Geography"/>. Sur les piémonts méridionaux, ils parlent tati autour de Qazvin et au nord de Téhéran et semnani à Semnan et dans sa région<ref name="Geography"/>. Le talysh est parlé dans les monts homonymes, dans l'Elbourz occidental, jusqu'en Azerbaïdjan. Ces cinq langues appartiennent aux langues du Nord-Ouest<ref name="Geography"/>. La chaîne a peu été imprégnée par le persan, qui prédomine largement sur le plateau Iranien<ref name="Geography"/>. Des tribus semi-nomades parlant lori (Hedāvand), arabe (Kōti), guilaki (Ali Kay), turc (Hosanlu), persan (ʿArab) ou encore sangsari (Sangsari) pratiquent le pastoralisme ou l'agriculture sur les versants méridionaux. Généralement, ils passent l'été dans de petits villages autour des vergers (qeshlâq) dans l'Anti-Elbourz et hivernent sur les piémonts pour les uns, recherchent des estives (yeylâq) vers l'Elbourz central pendant l'été et dans l'Anti-Elbourz pendant l'hiver pour les autres, effectuant des mouvements migratoires souvent contradictoires. Ils sont quasiment absents des versants septentrionaux de la chaîne, où la sédentarisation est plus développée, à l'exception des forêts des monts Talych<ref name="Geography"/>,<ref name="KleinChap6">Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne</ref>,<ref>Bernard Hourcade, « L'Anti-Alborz : un espace marginal aux portes de Téhéran », Revue géographique de l'Est, vol. 22, Modèle:N°, janvier-juin 1982, Modèle:DOI, pages 61-97.</ref>.
Histoire
Préhistoire : peuplement
Des découvertes archéologiques indiquent que des peuplements humains sont présents dans la région de l'Elbourz au moins depuis la fin du Paléolithique inférieur. La grotte de Darband, dans la province du Guilan, a révélé des artéfacts en pierre, ainsi que de grandes quantités d'os d'ours des cavernes et d'ours bruns, sans que des preuves de prédation humaine n'aient toutefois été clairement apportées<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} F. Biglari, V. Jahani, « The Pleistocene Human Settlement in Gilan, Southwest Caspian Sea: Recent Research », Eurasian Prehistory, vol. 8, Modèle:N°, 2011, pages 3-28.</ref>. L'Homme de Néandertal occupe probablement la chaîne au Paléolithique moyen, des squelettes ayant été trouvés dans la grotte d'Azokh, au pied du Petit Caucase, sur la rive opposée de l'Araxe par rapport à l'extrémité nord-ouest de l'Elbourz, ainsi que des outils en pierre dans la grotte de Büzeyir, située dans les monts Talych en Azerbaïdjan, dans celle de Yarshalman, dans la partie centrale de la chaîne, et dans celle de Kiaram dans la province du Golestan, à son extrémité orientale<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Pdf F. Biglari, « Lower and Middle Paleolithic Occupation of the Northern Alborz and Talesh, South of the Caspian Sea », Quaterly Journal of Tourism Research, vol. 1, Modèle:N°, 2019 Modèle:ISSN, pages 90-106.</ref>. Des traces de l'homme moderne ont été découvertes sur un site près d'une rivière portant le nom de Garm Roud, dans la province du Mazandéran, daté de Modèle:Unité environ<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Gilles Bérillon, Asghar Asgari Khaneghah, « Garm Roud : une halte de chasse en Iran, Paléolithique supérieur », Prigonrieux, @rchéo-éditions, IFRI, 2016 Modèle:ISBN.</ref>.
Le site néolithique le mieux connu de l'Elbourz est Tepe Sang-e Chakhmaq, près de Shahroud. Occupé du {{#switch: e
| e | er | = Modèle:-m mini{{#ifeq: au|-| – | au }}Modèle:-m mini millénaire Modèle:Av JC
| Modèle:-m mini{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:-m mini millénaireV Modèle:Av JC
}}, il témoigne des débuts de l'économie agricole dans la région, et participe à la diffusion du mode de vie néolithique depuis le Moyen-Orient vers l'Asie centrale<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Christopher P. Thornton, « Sang-e Chakhmaq », Encyclopaedia Iranica, 2010 Modèle:Lire en ligne.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} K. Roustaei, M. Mashkour et M. Tengberg, « Tappeh Sang-e Chakhmaq and the beginning of the Neolithic in north-east Iran », Antiquity, vol. 89, Modèle:N°, 2013, pages 573-595 Modèle:Doi.</ref>.
De l'Antiquité au Moyen Âge : conquêtes et résistance
Durant l'Antiquité, la région de l'Elbourz est connue sous le nom d'Hyrcanie<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Susan M. Sherwin-White, Amélie Kuhrt, From Samarkhand to Sardis: A New Approach to the Seleucid Empire, University of California Press, 1993 Modèle:ISBN, page 81.</ref>. Elle est tour à tour sous le contrôle des Mèdes puis des Achéménides<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Bruno Jacobs, « Achaemenic Satrapies », Encyclopaedia Iranica, 2011 Modèle:Lire en ligne.</ref>. Après avoir été défait et poursuivi par Alexandre le Grand, [[Darius III|Darius Modèle:III]] se réfugie dans les montagnes mais est assassiné en Modèle:Date ; le Macédonien séjourne à Hécatompyles (aujourd'hui Shahr-e Qumis) puis rejoint les rives de la mer Caspienne à Zadrakarta (site actuel de Sari ou de Gorgan)<ref>Paul Goukowsky, Le monde grec et l'Orient : Alexandre et la conquête de l'Orient, t. 2, PUF, coll. « Peuples et Civilisations », 1993 (Modèle:1re 1975) Modèle:ISBN, pages 275-278.</ref>. À la succession d'Alexandre, la chaîne est dans l'empire des Séleucides mais celui-ci est soumis à la sécession de la Bactriane et à l'émancipation de l'Empire parthe sous l'impulsion d'[[Arsace Ier de Parthie|Arsace {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]], chef des Parni<ref>Laurianne Martinez-Sève, Atlas du monde hellénistique (336-31 av. J.-C.) : pouvoir et territoires après Alexandre le Grand, Paris, Autrement, coll. « Atlas-mémoires », 2014 Modèle:ISBN.</ref>. Si les Arsacides se maintiennent au pouvoir jusqu'en 224, lorsqu'ils sont renversés par les Sassanides<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} A.D.H. Bivar, Cambridge History of Iran, vol. 3.1, Londres et New York, Cambridge University Press, 1983 Modèle:ISBN, « The Political History of Iran Under the Arsacids », pages 95-96.</ref>, l'Hyrcanie n'est plus sous leur contrôle effectif après une série de révoltes au cours des {{#switch: II
| e | er | = {{#switch: II
| e | er | = Modèle:S mini{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini siècles
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}}<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Richard Nelson Frye, The History of Ancient Iran, C.H.Beck, 1984 Modèle:ISBN, page 243.</ref>.
À la chute de la dynastie sassanide, au milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, les populations zoroastriennes de l'Elbourz sont parmi les dernières à céder à la conquête arabo-islamique de la Perse après plus d'un siècle de résistance<ref name="Geography"/>. En 864, les Alavides prennent le Tabarestan sur la rive méridionale de la mer Caspienne aux Tahirides, vassaux des Abbassides sunnites dans la région, et y instaurent le zaïdisme, courant du chiisme<ref name="Alids">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} W. Madelung, « ʿAlids », Encyclopaedia Iranica, vol. Modèle:Rom-maj, Modèle:N°, pages 881-886 Modèle:Lire en ligne.</ref>. En 875, les Samanides prennent le pouvoir aux Abbassides et restaurent la domination perse<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Elton L. Daniel, The History of Iran, Greenwood Press, Westport, 2001 Modèle:ISBN, page 74.</ref>. Sunnites<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Richard Nelson Frye, The Cambridge History of Iran, Volume 4: From the Arab Invasion to the Saljuqs, chapitre 4 : « The Sāmānids », Cambridge University Press, Cambridge, 1975 Modèle:ISBN, page 151.</ref>, ils défont en 900 puis en 928 les Alavides, qui se réfugient pour nombre d'entre eux dans l'Elbourz occidental ; Mardavij ben Ziyar rejoint les rangs samanides<ref name="Alids"/>. Toutefois, en 930, une rébellion au sein de l'armée permet aux Ziyarides de s'emparer du Tabarestan<ref name="Alids"/>, repoussant les Samanides dans l'Elbourz oriental. Le zoroastrisme est officiellement restauré pendant quelques années<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, avant de laisser la place au sunnisme. Dès 934, les Bouyides, Perses chiites originaires du Daylam, région autour du Sefid Roud, s'étendent sur le plateau Iranien puis finissent par s'emparer en 945 de la capitale du califat abbasside, Bagdad<ref name="Geography"/>,<ref name="Alamut"/>. La stabilité qui perdure durant les deux siècles qui suivent constitue l'« intermède iranien »<ref name="Alamut"/>, une période de renaissance politique et culturelle perse<ref name="Geography"/>.
Elle prend fin avec l'invasion des peuples turcs d'Asie centrale à partir du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Geography"/>, Seldjoukides en tête dans l'Elbourz<ref name="Alamut">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} B. Hourcade, « Alamūt », Encyclopaedia Iranica, vol. Modèle:Rom-maj, Modèle:N°, pages 797-801 Modèle:Lire en ligne.</ref>. Un nouveau mouvement de résistance s'organise et Alamut, dans l'ouest de l'Elbourz central, devient le siège d'une communauté religieuse ismaélienne nizârite régie par une organisation militaire<ref name="Geography"/>,<ref name="Alamut"/>. Pendant Modèle:Unité<ref name="Alamut"/>, elle tisse un réseau de défense en s'emparant de forteresses dans l'ensemble de la chaîne<ref name="Geography"/>, parmi lesquelles Lambsar, Rud-khan, Gerdkûh ou encore Saru, et jusqu'en Syrie<ref name="Alamut"/>. Ces citadelles sont perchées sur des promontoires montagneux, disposent de provisions alimentaires importantes et d'un réseau hydrologique ingénieux pour le stockage de l'eau<ref name="Alamut"/>. Dirigés par le « Vieux de la Montagne », ses Assassins perpètrent des représailles sanglantes et inspirent la crainte<ref name="Alamut"/>. Les conflits perdurent avec les Khwarezmchahs, dont le pouvoir s'accroît au détriment des Seldjoukides, avant que les relations s'apaisent à partir de 1210, correspondant à un déclin politique et à l'adoption du sunnisme<ref name="Alamut"/>. Houlagou Khan obtient finalement la reddition de la forteresse en 1256, au cours des invasions mongoles<ref name="Alamut"/>. Leur campagne contre les Nizârites se solde par la chute de Lambsar puis de Gerdkûh ; Alamut cesse d'exister en tant qu'État<ref name="Alamut"/>.
Époques moderne et contemporaine : lente stabilisation et développement économique
La fertilité de l'Elbourz et la faculté de ses populations à résister aux invasions nomades permettent, à la différence des plateaux arides et des montagnes sèches du Zagros, l'adoption d'un mode de vie sédentaire<ref name="Geography"/>. Au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, les Séfévides, d'abord menés par leur fondateur [[Ismaïl Ier|Ismaïl {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]] né à Ardabil dans le nord-ouest de la chaîne, reprennent l'ensemble de la Perse aux Timourides turco-mongols à l'est et aux Moutons blancs turcomans à l'ouest. Ainsi, les provinces du sud de la Caspienne sont conquises en 1536-1537. Sous les menaces répétées des Ouzbeks, elles finissent par être pacifiées dans les Modèle:Nobr sous [[Abbas Ier le Grand|Abbas {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} le Grand]], notamment par son général Farhād Khan Qarāmānlu<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Rudi Matthee, « Safavid dynasty », Encyclopaedia Iranica, 2000 Modèle:Lire en ligne.</ref>,<ref name="Neyestāni">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Jawād Neyestāni, EIr, « Gorgān Modèle:VII. History from the Safavids to the end of the Pahlavi era », Encyclopaedia Iranica, vol. Modèle:XI, Modèle:N°, 2002, pages 154-162 Modèle:Lire en ligne.</ref>. Cette stabilité sociale et politique se reflète dans les particularités linguistiques de la chaîne, qui est repeuplée depuis ses versants septentrionaux, malgré l'influence de tribus semi-nomades turques et kurdes arrivées au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Geography"/>. Le déclin des Séfévides pousse le tsar [[Pierre Ier le Grand|Pierre {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]] à occuper tout le versant caspien de l'Elbourz dès 1723, et ce jusqu'en 1734<ref name="Neyestāni"/>. À la chute de la brève dynastie des Afcharides, Gorgan et sa forteresse deviennent dès 1750 le fief de l'opposition turkmène des Kadjar dans les provinces caspiennes au pouvoir central des Zand<ref name="Neyestāni"/>. Le renversement a lieu en 1789 avec Agha Mohammad Chah<ref name="Neyestāni"/>.
Au tournant du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, une Modèle:Page h' découle de la rivalité pour la possession des bordures maritimes du Caucase et de l'Elbourz, jusqu'à la côte sud-est de la Caspienne ; durant les décennies qui suivent, les relations commerciales entre les deux pays connaissent une succession de hauts et de bas<ref name="Neyestāni"/>. Les échanges sont intenses entre les vallées et les versants septentrionaux jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, comme l'attestent les nombreux caravansérails<ref name="Geography"/>,<ref name="Neyestāni"/>. Jusqu'au règne de Reza Chah, du blé, du sel, des fruits secs<ref name="Geography"/>, du savon, des épices, du henné, du cuir, du miel ou encore des moutons<ref name="Neyestāni"/> sont transportés depuis le sud vers le nord et les caravanes reviennent avec du riz, de l'essence et du charbon de bois<ref name="Geography"/>,<ref name="Neyestāni"/>. Par la suite, les mouvements cycliques de main d'œuvre s'inversent au profit de Téhéran, sur le piémont méridional<ref name="Geography"/>. Dans les Modèle:Nobr, la construction de routes et du chemin de fer transiranien permet d'accroître les échanges de part et d'autre de la chaîne<ref name="britannica"/>,<ref name="Neyestāni"/>. L'économie rurale des versants septentrionaux est elle-même transformée avec la production intensive du charbon de bois à destination de la capitale, qui connaît son apogée dans les années 1950-1960<ref name="Geography"/> avant d'être interdite<ref name="britannica"/>, et avec celle de céréales sur les piémonts<ref name="britannica"/>,<ref name="Neyestāni"/>.
Activités
Secteurs primaire et secondaire
Les versants septentrionaux de la chaîne supportent traditionnellement une culture céréalière saisonnière en terrasse, combinée au maraîchage (pommes de terre, haricots, courges, concombres). Le battage du blé est effectué sur place après son séchage. Les tiges servent au fourrage, comme la luzerne. La riziculture tient aussi une place importante grâce à un système d'irrigation. Les céréales ont tendance à être supplantées, dans l'ensemble de l'Elbourz central notamment, par l'arboriculture fruitière, avec la production de pommes et de cerises sur les versants, d'abricots à plus basse altitude et de grenades sur les piémonts. Cette arboriculture était auparavant cantonnée au sud de la chaîne<ref name="Geography"/>,<ref name="KleinChap6"/>. Des plantations de thé et des vignobles se trouvent en outre en Azerbaïdjan<ref name="worldwildlife0407"/>.
Le pastoralisme, tourné vers la production de lait et complémentaire des cultures, est aussi remplacé par de l'élevage à plus grande échelle afin d'alimenter Téhéran en lait de vache et en viande ovine. La transhumance consiste à mener le bétail des étables en hiver à la lisière supérieure des forêts en été, puis aux champs après les récoltes, et les ovins et dans une moindre mesure les caprins des collines boisées aux pâturages les plus élevés<ref name="Geography"/>,<ref name="KleinChap6"/>. Cette pratique est progressivement abandonnée<ref name="Geography"/>, d'autant plus que la création de zones protégées a restreint les zones de pastoralisme et déséquilibré l'économie des petits villages de montagne<ref name="KleinChap6"/>. Les bergers sont remplacés par des employés dans des exploitations. Seul l'Elbourz oriental parvient à maintenir un mode de production traditionnel<ref name="Geography"/>.
L'Elbourz abrite quelques gisements miniers en faible quantité : charbon, plomb, zinc, barytine. Des carrières de calcaire pour le ciment, de craie pour les fours à chaux et de gypse pour le plâtre présentent en revanche des dimensions importantes<ref name="Geography"/>. Ces carrières ont favorisé le développement de voies de communication. La plus ancienne des trois routes traversant la partie centrale de la chaîne est la Modèle:Nobr passant par le col Gaduk. Elle est longée par la ligne du chemin de fer transiranien, qui emprunte un tunnel à plus de Modèle:Unité d'altitude pour passer sous le col. La Modèle:Nobr, ou « route du Chalus », qui comprend un tunnel à environ Modèle:Unité d'altitude sous le col Kandevan, est la plus fréquentée pour relier Téhéran à la mer Caspienne. La Modèle:Nobr, ou « route du Haraz », construite après la Seconde Guerre mondiale, emprunte le col d'Emamzadeh Hashem à près de Modèle:Unité d'altitude mais doit fréquemment être fermée en hiver<ref name="Geography"/>. Un tunnel est en cours de construction sous le col. L'Modèle:Nobr et la Modèle:Nobr passent par les gorges du Sefid Roud entre l'Elbourz central et occidental et constituent les voies les plus praticables pour traverser la chaîne en hiver<ref name="Geography"/>. Les Modèle:Nobr, à l'ouest de Damghan, et 83, au nord de Shahroud, ainsi que des routes secondaires, franchissent l'Elbourz oriental<ref name="Geography"/>.
De l'hydroélectricité est produite, d'ouest en est, par les barrages de Sefid Roud (ou Mandjil), de Taléghan, de Karadj (ou Amir Kabir), de Siah Bishe, de Latyan, de Mamlou, de Lar et Shahid Rajaee (ou Soleyman Tangeh). Parmi toutes ces installations, seule celle de Siah Bishe, fonctionnant par pompage-turbinage, est entièrement consacrée à la production d'électricité, essentiellement pour la métropole de Téhéran. Les autres ont surtout une vocation de réservoir d'eau potable et d'irrigation, en particulier Karadj, qui est le barrage le plus ancien (1961), et Latyan (1967), tous deux destinés à l'approvisionnement de la capitale avec une capacité respective de quelque Modèle:Unité<ref name="Geography"/>,<ref name="britannica"/>. Ces installations ont profondément bouleversé l'économie et le mode de vie de l'Elbourz central.
Les principaux produits artisanaux dans la chaîne sont le feutre (namad) sur le versant septentrional, le kilim dans la vallée d'Alamut et des textiles appelés karba assez répandus. Ils sont à l'origine plutôt grossiers mais, avec le déclin du mode de vie pastoral, les populations semi-nomades ont partagé leur savoir-faire et, avec l'aide des marchands de Téhéran, de Qom ou de Qazvin, en ont fait une source de revenus<ref name="Geography"/>.
Tourisme
La création de lacs de barrage a favorisé le développement de masse du tourisme estival, longtemps réservé à la noblesse iranienne. Les vallées proches de Téhéran connaissent des séjours centrés sur le week-end, au point de devenir la base de loisirs de la capitale, tandis que les vallées plus éloignées voient l'essor de résidences secondaires<ref name="Geography"/>. Pour les amateurs de randonnée pédestre, trekking, alpinisme ou ski de randonnée, de rares refuges parsèment la chaîne : le refuge Bargah sur le versant méridional du mont Damavand, le refuge Sarchal au nord-est de l'Alam Kuh et le refuge-mosquée du Savalan sur son versant nord-est<ref>La carte ultime pour skier en Iran.</ref> ; une cabine se trouve au sommet du Tochal<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Tochal, summitpost.org.</ref>. La plupart du temps, il s'agit de simples abris en pierre avec parfois quelques commodités et des zones de bivouac alentour.
Quatre stations de sports d'hiver se trouvent au nord de Téhéran<ref name="skiresort">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Ski resorts Iran.</ref> ; il s'agit par taille décroissante de Dizin, Darbandsar, Shemshak et Tochal<ref name="rando">Ski de randonnée en Iran - Guide complet.</ref>. Les trois premières sont inscrites dans un cercle de cinq kilomètres de rayon, situé à une heure de route de Téhéran<ref name="skiresort"/>,<ref name="rando"/>. Dizin compte Modèle:Unité de descentes<ref name="skiresortDizin">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Ski resort Dizin.</ref> répartis en Modèle:Unité<ref name="skiofpersiaDizin"/> entre Modèle:Unité d'altitude environ<ref name="skiresortDizin"/>,<ref name="skiofpersiaDizin">Station de ski en Iran - Dizin.</ref>, ainsi qu'un vaste domaine hors-piste, et Modèle:Unité ; la station date des Modèle:Nobr<ref name="skiofpersiaDizin"/>. Shemshak est la plus ancienne des stations d'Iran, créée en 1958<ref name="skiofpersiaShemshak">Station de ski en Iran - Shemshak.</ref> ; elle compte Modèle:Unité<ref name="skiresortShemshak"/> de descentes pour huit pistes<ref name="skiofpersiaShemshak"/> entre Modèle:Unité d'altitude<ref name="skiofpersiaShemshak"/> desservies par cinq<ref name="skiofpersiaShemshak"/> à sept<ref name="skiresortShemshak">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Ski resort Shemshak.</ref> remontées mécaniques. Darbandsar est la station la plus moderne<ref name="skiofpersiaDarbandsar">Station de ski en Iran - Darbandsar.</ref> ; ses quatre pistes<ref name="skiofpersiaDarbandsar"/> et six remontées mécaniques s'étagent entre Modèle:Unité environ<ref name="skiofpersiaDarbandsar"/>,<ref name="skiresortDarbandsar">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Ski resort Darbandsar.</ref>. Tochal est directement accessible en télécabine en trente minutes depuis la périphérie de la capitale<ref name="skiofpersiaTochal"/>, qu'elle domine<ref name="skiresort"/>, ce qui la rend très fréquentée pendant plus de six mois par an depuis sa création en 1977<ref name="skiofpersiaTochal"/> ; elle compte deux pistes bleues<ref name="skiofpersiaTochal"/> représentant en tout six kilomètres<ref name="skiresortTochal"/> de descentes pour quatre<ref name="skiofpersiaTochal">Station de ski en Iran - Tochal.</ref> à six<ref name="skiresortTochal"/> remontées sur un dénivelé important entre Modèle:Unité d'altitude<ref name="skiofpersiaTochal"/>,<ref name="skiresortTochal">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Ski resort Tochal.</ref>. Abali, à l'est de Téhéran, abrite une petite station avec de courtes pistes mais néanmoins neuf téléskis<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Ski resort Ab Ali.</ref>. Alvares, située entre Modèle:Unité<ref name="skiofpersiaAlvares">Station de ski en Iran - Alvares.</ref> sur le versant sud-est du Savalan, est la seule station de la chaîne en dehors de l'Elbourz central<ref name="skiresort"/> ; elle est équipée d'un télésiège et d'un téléski fonctionnant les week-ends et durant les vacances, non loin de la cité thermale de Sareyn<ref name="skiofpersiaAlvares"/>.
Protection environnementale
L'Elbourz abrite neuf parcs nationaux. L'un se trouve en Azerbaïdjan, le parc national d'Hirkan, dont la partie méridionale s'étend sur les monts Talych ; il a été promu en 2004 et sa superficie a été portée à Modèle:Unité en 2008<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Emil Eyyubov, National Parks of Azerbaijan and their inhabitants (continued), Azerbaidjan State News Agency, 4 février 2019.</ref> ; il comprend une réserve naturelle intégrale de Modèle:Unité<ref name="worldwildlife0407"/>. En Iran, deux parcs se trouvent sur la rive droite de l'Araxe, dans l'extrémité occidentale de la chaîne : le parc national de Kantal, créé en 2011, a une superficie de Modèle:Unité<ref name="iew912">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} پارک ملی کنتال, Iran Environnement and Wildlife Watch.</ref>,<ref name="Bakhtiari"/>, alors que le parc national d'Arasbaran est issu de la requalification en 2012 de Modèle:Unité dans la partie centrale de la zone protégée du même nom<ref name="iew910"/>, elle-même reconnue réserve de biosphère en 1976<ref name="Bakhtiari">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Faranak Bakhtiari, Iranian northwestern national parks share incredible biodiversity, Tehran Times, 20 novembre 2019.</ref>,<ref name="iew910">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} پارک ملی ارسباران, Iran Environnement and Wildlife Watch.</ref>. Le parc national de Lar, créé en 1975 sur Modèle:Unité mais rétrogradé en simple zone protégée en 1991, couvre depuis 2001 Modèle:Unité à l'ouest du mont Damavand, auxquels est adjointe une réserve de chasse sur le reste du périmètre initial<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} زیرپورتال استان تهران > پارک ملی لار, Département de l'Environnement d'Iran.</ref>. Khojir et Sorkheh Hesar sont deux petits parcs nationaux de respectivement Modèle:Unité tous deux situés depuis le début des Modèle:Nobr dans la zone protégée du Jaj Roud sur les premières pentes de l'Anti-Elbourz à l'est de Téhéran<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} زیرپورتال استان تهران > پارک ملی خجیر و سرخه حصار, Département de l'Environnement d'Iran.</ref>. Le parc national de Kiasar s'étend sur Modèle:Unité et a été créé en 2003<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} پارک ملی کیاسر, Iran Environnement and Wildlife Watch.</ref>. Le parc national de Paband a une superficie de Modèle:Unité au sein de la forêt hyrcanienne de l'Elbourz oriental ; il a été créé en 2003<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} پارک ملی پابند, Iran Environnement and Wildlife Watch.</ref>. Le parc national du Golestan, situé en partie dans l'extrémité orientale de la chaîne, est le plus ancien d'Iran<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Eskandar Firouz, « National Parks of Iran », Encyclopædia Iranica Modèle:Lire en ligne.</ref>, déclaré en tant que tel en 1974, et s'étend sur Modèle:Unité ; il est reconnu réserve de biosphère<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} پارک ملی گلستان, Iran Environnement and Wildlife Watch.</ref>.
Le Savalan<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} اثر طبیعی ملی قله سبلان, Iran Environnement and Wildlife Watch.</ref> et la grotte de Yakhkan<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} اثر طبیعی ملی غار یخکان, Iran Environnement and Wildlife Watch.</ref>, dans l'Elbourz occidental, le cyprès de Herzl<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} اثر طبیعی ملی سرو هرزویل, Iran Environnement and Wildlife Watch.</ref>, le Lys blanc<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} اثر طبیعی ملی سوسن سفید (سوسن چلچراغ), Iran Environnement and Wildlife Watch.</ref>, la source de Fakjour Damkesh<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} اثر طبیعی ملی چشمه فکجور دمکش, Iran Environnement and Wildlife Watch.</ref>, l'Alam Kuh<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} اثر طبیعی ملی قلل علم کوه, Iran Environnement and Wildlife Watch.</ref>, le mont Damavand<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} اثر طبیعی ملی قله دماوند, Iran Environnement and Wildlife Watch.</ref>, les lacs Tar et Havir<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} اثر طبیعی ملی تار و هویر, Iran Environnement and Wildlife Watch.</ref>, la grotte d'Afshan<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} اثر طبیعی ملی غار رود افشان, Iran Environnement and Wildlife Watch.</ref> et les gorges de Vashi<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} اثر طبیعی ملی تنگه واشی, Iran Environnement and Wildlife Watch.</ref>, dans l'Elbourz central, sont des monuments naturels nationaux.
Le refuge faunique de Kiyamaki, déclaré en 1975, entoure sur Modèle:Unité<ref name="iew1219">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} پناهگاه حیات وحش کیامکی, Iran Environnement and Wildlife Watch.</ref> le parc national de Kantal, dont il a été détaché<ref name="iew912"/>, et comprend le Kiyamaki Dagh<ref name="iew1219"/>. Le refuge faunique de Dodangeh date de 1954 et couvre Modèle:Unité au sud du parc national de Kiasar, dans l'Elbourz central<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} پناهگاه حیات وحش دودانگه, Iran Environnement and Wildlife Watch.</ref>. Le refuge de Semeskandeh est reconnu en 1935 et s'étend en banlieue sud-est de Sari sur le piémont septentrional<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} پناهگاه حیات وحش سمسکنده, Iran Environnement and Wildlife Watch.</ref>. Le quatrième refuge faunique de la chaîne est celui de Khosh Yeylagh, dans l'Elbourz oriental, et a été créé en 1938 sur Modèle:Unité<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} پناهگاه حیات وحش دودانگه, Iran Environnement and Wildlife Watch.</ref>. En Azerbaïdjan, le sanctuaire naturel d'État de Zuvand, sur Modèle:Unité<ref name="worldwildlife0407"/>, et celui de Rvarud, sur Modèle:Unité<ref name="Rvarud">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Rvarud State Nature Sanctuary, Protected Planet.</ref>, possèdent un niveau de protection UICN de Modèle:IV<ref name="Rvarud"/> semblable aux refuges fauniques iraniens.
Dans la culture
Pour les peuples indo-iraniens, Mithra a sa demeure sur la légendaire montagne Harā Bərəzaitī<ref name="myth"/>,<ref name="Kia">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Mehrdad Kia, The Persian Empire: A Historical Encyclopedia, vol. 1, ABC-CLIO, 2016 Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref>. Il n'y règne jamais la nuit ni la pénombre, ni de vent chaud ou froid, ni de brouillard ; c'est en revanche la source de l'eau, la rivière Arədvī Sūrā Anāhitā alimentant l'océan Vourukaša<ref name="myth"/>. Les adorateurs zoroastriens font des sacrifices pour le ciel, la terre, le vent et le pic de Harā, qu'ils surnomment mont Hukairya, Modèle:Citation. Dans les textes du Bundahishn, c'est Modèle:Citation<ref name="myth"/>. Dans leur cosmogonie, la Terre était jadis entièrement plate et les montagnes sont nées comme des plantes en plongeant leurs racines pour rejoindre celles de Harā, établissant une connexion entre elles. Ce nom, attribué à l'Elbourz, désigne dès lors une chaîne de montagnes formée en Modèle:Unité et encerclant la Terre, d'est en ouest<ref name="myth"/>. Ainsi, dans sa rotation autour de Harā, le Soleil passe tout au long des Modèle:Nombre du calendrier traditionnel, en place jusqu'aux Sassanides, par Modèle:Nobr différentes à son lever et Modèle:Nobr à son coucher<ref name="myth"/>. Les zoroastriens semblent associer la chaîne de montagnes à la résidence de Peshotan<ref name="Benite">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Zvi Ben-Dor Benite, The Ten Lost Tribes: A World History, Oxford University Press, 2009 Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref> et l'école Ilm-e-Khshnoom considère le mont Damavand comme la demeure des Saheb-e-Dilan, les « maîtres du cœur »<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Pdf Phiroz Nasarvanji Tavaria, A manual of "Khshnoom", the Zoroastrian occult knowledge, Modèle:P..</ref>. Ainsi, la montagne Harā est associée au mont Meru dans le bouddhisme<ref name="myth"/>.
Dans le Livre des Rois, le poète Ferdowsi semble considérer que les montagnes s'étendent en Inde<ref name="Name"/>,<ref name="myth"/>,<ref name="Kia"/>. D'après lui, Fereydoun, fils d'Abtine et de Faranak, et un des descendants de Djamchid et de Tahmouras, est contraint de se réfugier dans l'Elbourz de l'âge de Modèle:Unité pour fuir le roi Zahhak ; il rejoint ensuite la révolte lancée par Kaveh contre le tyran et finit par le vaincre dans les montagnes, puis l'enchaîne dans une grotte du mont Damavand en attendant la fin des temps, avant de régner pendant Modèle:Unité en tant que roi légitime<ref name="myth"/>,<ref name="Kia"/>. Dans cette même épopée, le prince Zal, né albinos et abandonné en pleurs au pied de l'Elbourz, est recueilli puis élevé dans son nid perché dans les montagnes par le Simorgh ; l'oiseau magique lui apporte sa sagesse et finit par le convaincre de rejoindre son père vieillissant, empli de regrets et parti retrouver son fils dans les montagnes<ref name="myth"/>,<ref name="Kia"/>. Toujours d'après Ferdowsi, Key Qobad vivait paisiblement dans l'Elbourz jusqu'à ce que le héros légendaire Rostam, fils de Zal, vienne le chercher afin de le faire introniser et pour qu'il combatte contre Afrassiab, le roi des Tourans<ref name="myth"/>,<ref name="Kia"/>. Ferdowsi reprend dans le Livre des Rois une légende de l'Avesta, puis du Mah farvardin Ruz khordad (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), mettant en scène le meilleur archer du royaume, Arash (ou Arish, ou encore Erekhsha), chargé par le roi Manoutchehr de tirer une flèche le plus loin possible vers l'est afin de déterminer la frontière avec les Tourans et d'établir la paix dans le Tabarestan avec Afrassiab ; l'archer grimpe dans l'Elbourz à l'aube puis tire sa flèche qui retombe, à midi ou en fin de journée (selon les versions), sur les rives de l'Amou-Daria, mais il meurt d'épuisement<ref name="Kia"/>.
Selon certaines légendes médiévales chrétiennes, les portes d'Alexandre, associées à Gog et Magog, pourraient se trouver dans l'Elbourz, alors que d'autres les situent dans le Caucase<ref name="Benite"/>. Elles trouveraient leur origine dans l'existence de la muraille de Gorgan, dont la construction est pourtant initiée au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle sous les Sassanides<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Paul Cooper, Iran's Wolf Wall, Second-longest in the World, is Still Shrouded in Mystery, Discover, 27 juillet 2018.</ref>.
Annexes
Articles connexes
Bibliographie
Liens externes
Notes et références
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