Francheville (Meurthe-et-Moselle)
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France Francheville est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est.
Géographie
Modèle:Cartes interactive et OpenStreetMap/Meurthe-et-Moselle Le ban communal de Francheville s’étend sur un peu plus de 1000 hectares. Sa surface est limitée à l'est par le tracé de la voie ancienne Toul-Dieulouard et un ruisseau, mais le territoire s’étend ensuite sur un plateau sans relief vraiment prononcé. Toutefois de nombreux affluents du Longeau irriguent sa partie ouest : le ruisseau de Francheville (env. 2 km) , le ruisseau de la Naue (Naux - env 3,5 km) et le Ruaux (un peu plus de 2 km) le ruisseau du Cheseau est aussi mentionné<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune est également desservie par la route D 103 qui la raccorde aux villages environnants, son altitude moyenne est de 221 mètres.
Selon les données Corine land Cover, le territoire comprend un peu plus de 80 % de terres arables et prairies, le solde se distribuant entre zones urbanisées (2,4 %) , forêts (7,8 %) et zones agricoles hétérogènes.
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Francheville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (89,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (56,5 %), prairies (29,7 %), forêts (8,7 %), zones agricoles hétérogènes (2,7 %), zones urbanisées (2,4 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
La ville est citée par H. Lepage dans le Dictionnaire topographique du département de la Meurthe comme suit : FRANCHEVILLE, com. de Domèvre. — Franca villa capella, 870 (H. T. p. 5). — Franchavilla, 1358 (reg. cap. de la cath. de Toul). — Franchesville, 1385 (dom. de Pont-à-Mousson)<ref>Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe, Paris, Imprimerie impériale, 1862</ref>.
A. Dufresne précise dans une notice que le village est souvent nommé dans les chartes épiscopales Franca et Liberta-Villa, il en conclu que le lieu était originellement en terre libre, franche, en franc-alleu<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Cette hypothèse expliquerait l'origine du toponyme : village placé à la frontière de deux sphères d'influence (Empire germanique et Royaume de France) et tirant le meilleur parti d'une certaine neutralité.
Histoire
Préhistoire et antiquité romaine
L'occupation du territoire par l'homme est sans doute ancienne ainsi qu'en témoigne la découverte d'un autel de pierre sculpté au Modèle:S mini- (au Musée lorrain) dont le comte J. Beaupré fait ainsi le récit<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> :
-
Apollon moderne (Sans le griffon et l'arc).
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Apollon de Francheville.
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Apollon de Cutry.
On trouva, à 240 mètres de la bifurcation des chemins d'Andilly et de Bouvron, sur celui d'Andilly, à 15 mètres du chemin, un autel en pierre, consacré à Apollon et à trois autres divinités (Musée lorrain), des vases en terre rouge, des médailles romaines (Auguste, Faustine, Antonin, Marc-Aurèle), des tuiles et des fragments de meules.
Il est mentionné dans le même ouvrage l'existence de silex taillés découverts sur le ban de la commune ayant figuré dans la collection Husson<ref>Modèle:Article.</ref> ainsi que la rencontre fréquente de monnaies romaines de tous métaux.
H. LEPAGE précise la description de ce relief ainsi :
...étant tournée vers la terre, doit à cette circonstance une meilleure conservation ; on y voit une figure d'Apollon, de 16 cent. de relief. " Le dieu de la lumière est dans un état de repos absolu "; aucun muscle , aucune veine ne fait saillie sur son corps, dont on admire les élégantes et justes proportions. L'arc redoutable, les flèches meurtrières qui ont porté le coup mortel au serpent Python, pendent à ses épaules, que recouvre une chlamide dont les plis ondoyants retombent ou sont relevés sur le bras droit du dieu. Apollon appuie légèrement sa main gauche sur une lyre : à ses pieds est accroupi le griffon, animal fantastique qui lui était consacré, et dont la tête d'aigle, unie au corps d'un lion, symbolisait à la fois la rapidité de la course ainsi que la puissance du soleil...
On trouve dans la revue "Pays lorrains" une description plus scientifique de l’œuvre<ref>Modèle:Lien web.</ref> :
...Il s'agit d'une pierre à quatre dieux et non, comme le disait A. Dufresne, d'une stèle funéraire . Les personnages sont contenus dans une niche en cul- de-four sans montant, puisque les bords portent des éléments de la scène... Cette figuration d'Apollon est des plus classiques dans sa conception générale, même si de nombreux modèles ont des variantes légèrement différentes ; elle est proche des exemplaires trouvés à Trèves, Hochscheid, Niedaltdorf, Cologne, Dôle et surtout Manheulles, agglomération gallo-romaine relativement proche de Francheville . Par sa disposition générale, cette sculpture n'est pas bien différente des reliefs conservés au musée et provenant de Cutry...
La carte archéologique de Gaule<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> signale la découverte d'indices de constructions gallo-romaines en divers lieux (Ouvrage de Ropage, Pont à la planche) ainsi qu'une tête de statue (Musée d'art de Toul) découverte dans le village.
Moyen Âge et Renaissance
E. Grosse, indique dans son dictionnaire<ref name=":1">Modèle:Ouvrage.</ref> qu'on lit dans une charte du roi Arnulf (Arnould soit Arnulf de Carinthie ) que l’église de Francheville n’était considérée que comme une chapelle de hameau et dépendait de Lucey.
H. Lepage, précise dans son ouvrage sur les communes de la Meurthe<ref name=":0">Modèle:Ouvrage.</ref> :
L'abbaye de Saint-Epvre de Toul possédait, dès le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, au lieu de Francheville, une chapelle dépendant de la paroisse de Lucey (capellam in Francavilla),ainsi que l'atteste un diplôme de Charles-le-Chauve, de l'an 870, portant confirmation des biens de cette abbaye. Il est également parlé de cette chapelle, mais comme appartenant à la cathédrale de Toul, dans un diplôme du même prince (890), en faveur de cette église.
Toutefois c’est bien Charles-le-simple que Dom Calmet évoque dans ses preuves de l'histoire de Lorraine<ref>Modèle:OuvrageModèle:Citation bloc.</ref> comme confirmant les donations d'Engelram, archidiacre de Toul avait fait à cette église , au nombre desquelles le revenu de Francheville (Francavilla).
Un nommé Pierre de Francheville, peintre et verrier, qui vivait dans la première moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, décora de vitraux les églises du couvent des Cordeliers et de la collégiale Saint-Georges de Nancy<ref name=":0" />.
Il y avait, à Francheville, un fief dit de Boulainville, appartenant au chapitre de Toul, et qui se composait de différents héritages, notamment d'une maison sise devant l'église, nommée la Cour la Dame ou la Grosse Maison. Ce fief appartenait, en 1580, à charge de foi et hommage, au chapitre et à Louis de la Mothe, conseiller et maître aux requêtes du duc de Lorraine<ref name=":0" />.
Période moderne
Le ban communal supporte un ouvrage (dit de Francheville) du système défensif Séré de Rivières.
Politique et administration
Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Population et société
Démographie
Modèle:Population de France/section
Économie
Histoire de l’économie
La commune se trouve dans un pays de tradition viticole<ref>Modèle:Article.</ref>,en 1833 la vigne occupait 34 200 ha en Lorraine alors que l'Alsace n'en possédait que 24 800 et la Champagne 41 700.
L'abbé Grosse indique dans son<ref name=":1" /> dictionnaire statistique du département de la Meurthe que 654/829 ha (79 %) des terres de Francheville étaient en labour et 11 ha produisaient de la vigne au milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle .
Le déclin de la production viticole a eu pour causes essentielles l'arrivée du chemin de fer en 1850 (propagation des vins du Midi), la construction de brasseries (boisson concurrente), l'essor de l'industrie (départ de paysans et de vignerons), le traitement de maladies comme le mildiou et l'oïdium fort onéreux, les ravages du phylloxera, l'absence d'une école ou d'un institut spécialisé (les vignerons n'étaient ni formés ni conseillés), la surmilitarisation (construction de forts) et les guerres<ref>Modèle:Article.</ref>.En 1972, les vignes n'occupaient plus que 1 200 ha en Lorraine, en 1984 ce nombre était tombé à 659.
H. Lepage ajoute à ces<ref name=":0" /> statistiques qu'on pratiquait également l'élevage de chevaux (qu'il qualifie de petite espèce) et que les rendements de l'agriculture étaient de 15 hectolitres à l'hectare pour le blé, 20 pour l'orge et 16 pour le seigle (ces dernières céréales étant très peu semées).
Portrait actuel
Secteur secondaire ou industriel
De nos jours, avec 94 % d'établissements de moins de 10 salariés, le territoire Terres de Lorraine<ref>Association de plusieurs intercommunalités : Communauté de communes Terres Touloises, Communauté de communes Moselle et Madon, Communauté de communes du pays du Saintois, Communauté de communes du pays de Colombey et du Sud Toulois</ref> s'appuie largement sur un tissu économique de TPE<ref>Modèle:Lien web.</ref>.Sur ce pays l'industrie a perdu 500 emplois entre 1999 et 2010 faisant passer la part de ce secteur de 20 % à 14 % de l'emploi salarié au cours de cette période. Près de la moitié de l'emploi salarié industriel est concentrée dans la filière métallurgie suivie par les filières bois-papier et imprimerie (20 % des emplois).
Le nombre d'emploi salariés rattaché à la commune est de 15 en 2015 selon l'INSEE<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Les grandes entreprises du bassin économique sont la SAM à Neuves-Maisons (350 salariés à Neuves-Maisons), Saint-Gobain Pont-à-Mousson (410 salariés à Foug), Kimberley Clark (230 salariés à Villey-Saint- Etienne, proche de Francheville), Daum (170 salariés à Vannes-le-Chatel).
A peine plus de 4 % des établissements comptent plus de 50 salariés mais concentrent près de 50 % des effectifs.
Secteur primaire ou agriculture
Le secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs.
D'après le recensement agricole 2010 du Ministère de l'agriculture (Agreste<ref>Modèle:Lien web.</ref>), la commune de Francheville était majoritairement orientée<ref group="Note" >Orientation technico-économique de la commune : production dominante de la commune, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel de l'ensemble des exploitations agricoles de la commune à la production brute standard.</ref> sur la polyculture et le poly-élevage (auparavant même production) sur une surface agricole utilisée<ref group="Note">Superficie agricole utilisée : superficies des terres labourables, superficies des cultures permanentes, superficies toujours en herbe, superficies de légumes, fleurs et autres superficies cultivées de l'exploitation agricole.</ref> d'environ 220 hectares (surface cultivable communale) en baisse depuis 1988 - Le cheptel en unité de gros bétail s'est réduit de 301 à 95 entre 1988 et 2010. Il n'y avait plus que 7 exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune employant 3 unités de travail<ref group="Note">Unité de travail annuel : mesure en équivalent temps complet du volume de travail fourni par toutes les personnes intervenant sur l'exploitation. Cette notion est une estimation du volume de travail utilisé comme moyen de production et non une mesure de l'emploi sur les exploitations agricoles.</ref>.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Ancien presbytère.
- Ancienne grange dîmière (entrepôt de la collecte de la dîme, redevance sur les revenus agricoles) à gauche de l’église, datant de 1781 et nommée la "Grange aux Dîmes".
- Église Saint-Étienne clocher fortifié Modèle:S mini-, nef et bas-côtés Modèle:S mini- remaniés : statue de saint Elophe Modèle:S mini-, grille de communion Modèle:S mini-, maître-autel Modèle:S mini-.
- Lavoir situé rue Hodié.
- Calvaire à la sortie nord du village vers Andilly.
Personnalités liées à la commune
Héraldique, logotype et devise
Voir aussi
Bibliographie
- G. Hamm, Carte Archéologique de la Gaule. 54. La Meurthe-et-Moselle, Paris, 2005.
Dans la revue "Annales de l'Est" il est fait référence à une citation dans le cadre d'un article de la bibliographie lorraine sur les "parlers et la littérature populaire"<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Le patois du Toulois n'est représenté que par une histoire fort amusante de M. Bouchot (5)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Deux chantres parient cinq écus qu'il faut prononcer Vexilla regis prodeo..., prodeum.
Le curé les met d'accord en empochant les cinq écus :
Vexilla regis prodeunt <ref>
↑ Prononcer prodéon. C'est la vieille prononciation française traditionnelle.
</ref>
Les cinq écus nous resteront ;
Nos deux dindons s'en retourneront,
L'un à Francheville, l'autre à Jaillon.