Garrebourg

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Modèle:Infobox Commune de France

Garrebourg (Gaarbuerj en lorrain, Garburg lors des annexions allemandes) est une commune française située dans le département de la Moselle, en région administrative Grand Est.

Cette commune se trouve dans la région historique de Lorraine et fait partie du pays de Sarrebourg.

En conclusion, Garrebourg est un village de culture et de langue alsacienne devenu lorrain à la suite de la réorganisation administrative qui a suivi la Révolution française.

Géographie

Localisation

Situé à l’extrême est du département de la Moselle, entre Sarrebourg (Lorraine) et Saverne (Alsace), le village est à environ Modèle:Unité à vol d’oiseau du Bas-Rhin.

En fait, Garrebourg a fait partie dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle de la Marche de Marmoutier, donc d’un territoire alsacien alors délimité à l’ouest par la rivière Zorn.

Mais la délimitation des départements français en 1790 l’a situé dans la Meurthe, donc en Lorraine, et ce malgré les protestations des habitants de Phalsbourg, de Lixheim et de Garrebourg, et malgré l’accord du district de Haguenau de les intégrer au Bas-Rhin<ref name="procès verbal">Procès-verbal des séances de l’administration du département de la Meurthe. Session ouverte le 3 novembre 1790 et close le 15 décembre suivant. Nancy, 1791</ref>.

Quant aux cartes géographiques anciennes, elles ne sont guère d’accord sur la situation de Garburg : celle de Daniel Specklin (1575) le situe hors de l’Alsace<ref>Carte de l’Alsace de Daniel Specklin</ref>, ainsi que celles de Gérard Mercator et de Nicolas Visscher (1680)<ref>Landgraviatus Alsatiae Inferioris de Nicolas Visscher</ref>, alors que celle de Nicolas Sanson (1659) le situe bien en Alsace<ref>Tribocci. Evesché de Strasbourg de Nicolas Sanson</ref>.

Géologie et relief

Situé au sommet d’un petit mont vosgien gréseux au pied duquel coule la Zorn, Garrebourg est aujourd’hui (ce ne fut pas toujours le cas autrefois) un village sans issue : il faut prendre la même route pour y monter et pour en descendre.

De plus, entouré de forêts, cela en fait un village quelque peu isolé mais très protégé, avec une vue merveilleuse sur les monts vosgiens environnants.

Hydrogéologie et climatologie : Système d’information pour la gestion des eaux souterraines du bassin Rhin-Meuse :

Territoire communal : Occupation du sol (Corine Land Cover); Cours d'eau (BD Carthage),
Géologie : Carte géologique; Coupes géologiques et techniques,
Hydrogéologie : Masses d'eau souterraine; BD Lisa; Cartes piézométriques.

Intercommunalité

Commune membre de la Communauté de communes du Pays de Phalsbourg.

Sismicité

Commune située dans une zone de sismicité moyenne<ref>Didacticiel de la réglementation parasismique. Garrebourg : Zone 3 risque modéré</ref>.

Communes limitrophes

Hydrographie et les eaux souterraines

La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le canal de la Marne au Rhin, la Zorn, le ruisseau Fischbach, le ruisseau Forellenbaechel et le ruisseau l'Andlau<ref group=Carte>Modèle:Géoportail</ref>.

Le canal de la Marne au Rhin, d'une longueur totale de Modèle:Unité, et 178 écluses à l'origine, relie la MarneVitry-le-François) au RhinStrasbourg). Par le canal latéral de la Marne, il est connecté au réseau navigable de la Seine vers l'Île-de-France et la Normandie<ref>Modèle:Sandre</ref>.

La Zorn, d'une longueur totale de Modèle:Unité, prend sa source dans la commune de Walscheid et se jette dans le canal de la Marne au Rhin à Rohrwiller, après avoir traversé Modèle:Nobr<ref>Modèle:Sandre</ref>.

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseaux hydrographique et routier de Garrebourg.

La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment du canal de la Marne au Rhin et de la Zorn, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité<ref group=Carte>Modèle:Lien web - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".</ref>.

Climat

Climat classé Cfb dans la classification de Köppen et Geiger.

Modèle:Loupe

Urbanisme

Typologie

Garrebourg est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (83,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (83,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (83,3 %), prairies (11,8 %), zones urbanisées (4,9 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

La commune est couverte par le plan local d'urbanisme intercommunal de Niederbronn-les-Bains<ref>PLUi de Niederbronn-les-Bains</ref>.

Voies de communications et transports

Voies routières

Transports en commun

Fichier:Gare lutzelbourg.jpg
Vue de la Gare de Lutzelbourg depuis le château.
SNCF

Toponymie

Tout au long de l’histoire, le nom du village s’est écrit de différentes manières et bien des historiens ne sont pas d’accord sur son origine.

Dans un document allemand d’Ernst Herr<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Article.</ref>, il est écrit que Garebergh, à la limite de la Marche de Marmoutier, aurait existé dès le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Dans la Toponymie générale de la France, il est noté que Garebeurc aurait déjà été cité au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et serait devenu Garburg en 1576<ref>Nègre Ernest : Toponymie générale de la France, Vol. 2, page 805, Librairie Droz, Genève, 1996 [1]</ref> Puis Garbourg et Garburg en 1719. Le texte précise que le nom de Garrebourg serait originaire du germanique Garo (nom propre d’un homme) et de Burg (mont, lieu fortifié).

D’après Sigrist, le village est mentionné dans les chartes du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle sous le nom de Bareberch, village du mont de Borra devenu par corruption le Garberg ou Garbourg moderne<ref>Modèle:Article.</ref>. Curieusement, le mot Borra a aussi été utilisé dans des documents anciens pour désigner le Haut-Barr.

D’après Langethal, l’évolution du nom aurait été : Bareberg, Barberch, puis Garberch<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Langethal Christian Eduard : Geschichte der teutschen Landwirthschaft, Vol. 1, 1847, page 220 [2]</ref>.

Enfin selon Guy Kremer, les Burgi étaient des fortins du Bas-Empire romain qui commandaient les passages dans le nord des Vosges, et Garre viendrait de Guaita, terme militaire germanique qui a évolué vers Warte (observatoire) et vers garde en français. « Garrebourg » signifierait donc « fortin de l’observatoire » ce qui pourrait trouver son sens en considérant le lieu-dit Schlossberg, monticule qui domine la vallée de la Zorn<ref>Kremer Guy : Les domaines de l’abbaye de Marmoutier et en particulier ceux de la région de Garrebourg, Mémoire de maìtrise, Strasbourg, 1988</ref>.

Se nomme Gaarbuerj en francique lorrain.

Sobriquets

Anciens sobriquets désignant les habitants : les Mounis : D'Garburger Munnizieher (« ceux qui hissent le taureau »)<ref>Cercle Die Furbacher, Histoire locale de Forbach, Modèle:N°, 2008.</ref>, Die Mounie (« les taureaux »).

Histoire

Garrebourg a une histoire très ancienne, son site ayant été habité dès le Néolithique.

Antiquité

Le village de Garrebourg semble avoir été habité depuis la nuit des temps. Une hachette en silex datant du néolithique y a été trouvée<ref>Émile Linckenheld : Répertoire archéologique de l'arrondissement de Sarrebourg, Monographie éditée par F. Sausy, imprimeur (1929)</ref>.

Des vestiges gallo-romains y attestent une présence humaine dès le début de l'ère chrétienne aux lieux-dits Kreuzkopf, Tiergarten, Schladen, Kessel, Langenbust et Wintersberg. Ces vestiges ont un caractère très celtique : les stèles-maisons sont des pierres funéraires en forme de maisons avec une cavité pour recevoir l’urne contenant les cendres du défunt. Mercure représente Teutatès, et Rosmerta est la déesse celtique de l’abondance. Ces stèles-maison sont une production typique de la « civilisation des sommets vosgiens »<ref>Marcel Lutz : « La civilisation des sommets vosgiens », dans Archéologia Modèle:N°, 1970, Modèle:P.. - Voir aussi : Murielle Georges-Leroy et al. : « Les parcellaires anciens fossilisés dans les forêts lorraines », dans La mémoire des forêts : Actes du colloque Forêt, archéologie & environnement, Lavoisier (2004) [3]</ref> appelée encore « culture des sommets vosgiens »<ref>La culture des sommets vosgiens</ref> qui s'est développée lors de la conquête romaine dans le Nord des Vosges. Selon François Pétry, ces villages se seraient créés par l’installation de populations médiomatriques refluant devant « la civilisation romaine », d’où leur « marginalité » et leur « archaïsme »<ref>François Pétry : « Une population marginale face à la civilisation gallo-romaine dans l’Est de la Gaule aux {{#switch: er

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   Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles

}}

}} », dans Bulletin des Antiquités Luxembourgeoises (1979)</ref>. Ainsi, l’influence romaine n'a guère détruit le panthéon celte : sous de nouveaux noms et une apparence romanisée, les divinités celtes ont conservé leur caractère.

Bien des vestiges trouvés à Garrebourg (stèles de Mercure, Rosmerta, Épona, Mars…) sont actuellement conservés au musée du Pays de Sarrebourg (Lorraine)<ref>Des photos sont disponibles sur le site de l’Archéographe, le webzine du patrimoine [4]</ref>, alors que d’autres (stèle-maison) se trouvent au Musée archéologique de Saverne (Alsace)<ref>Sur le site de l’Archéographe</ref>. Dans la forêt environnante, il reste encore des bases de maisons autour d’une voie gallo-romaine, et les restes d’une nécropole au lieu-dit Tiergarten<ref>Catalogue des sites funéraires, page 376</ref>.

Vers 70 avant Jésus-Christ, une coalition de tribus (Suèves, Triboques, Némètes...) situées à l’est du Rhin envahissent le territoire des Médiomatriques sous la conduite d’Arioviste. En 58 avant Jésus-Christ, Jules César refoule les troupes d'Arioviste au-delà du Rhin mais, pour bien garder la frontière du Rhin, il autorise les Triboques à rester en Basse-Alsace. Ceux-ci s'installent dans la région de Brumath et repoussent ainsi les tribus médiomatriques vers l’ouest. Selon François Linckenheld<ref>Émile Linckenheld : « La cité des Triboques », dans Annuaire de la Société historique, littéraire et scientifique du Club Vosgien (1936) [5]</ref>, la limite ouest du territoire des Triboques passe par le Donon, la Hoube, Baerenbach et Stambach. Le village de Garrebourg, à environ Modèle:Unité à vol d’oiseau de Baerenbach, se situe alors à la limite du territoire des Médiomatriques et de celui des Triboques. Dans le Catalogue des sites funéraires<ref>Catalogue des sites funéraires, page 376</ref>, il est considéré comme appartenant au territoire triboque.

Au début de la période impériale romaine, les frontières de la Gaule belgique, tant avec la Gaule lyonnaise qu'avec la Germanie, sont floues. Un événement vient quelque peu clarifier ces limites : la création par l'empereur Domitien de la Germanie inférieure et de la Germanie supérieure<ref>Page Wikipédia sur la Gaule belgique</ref>. Bien que les cartes ne soient pas suffisamment précises, on peut se demander si les terres du futur village de Garrebourg ne sont pas déjà à la limite de deux provinces: la Belgica et la Germania Superior.

Mais si les vestiges montrent que la zone du village a bien été habitée à l’époque gallo-romaine, il est vraisemblable qu’il fut inhabité les siècles suivants : incursions successives de Vandales, d’Alamans, de Francs, de Suèves, complémentées de guerres civiles…

Moyen Âge

En 589, Childebert II, roi d’Austrasie, pour mieux asseoir son autorité sur des zones un peu « sauvages » et favoriser l’expansion du christianisme confie au moine irlandais Léobard un domaine royal appelé Marca Aquileiensis. Un monastère y est construit qui prend le nom de Leobardi cella. Détruit par un incendie, Thierry IV, roi des Francs, confirme à l'abbé Maur, cinquième abbé responsable du lieu, la donation du domaine en 724. L’abbaye est reconstruite et prend le nom de Mauri Monasterium. Après un autre incendie en 827, Louis le Pieux remet le domaine à son demi-frère Drogon, évêque de Metz, avec l'obligation de reconstruire le monastère. Le domaine de l'abbaye auparavant royal devient épiscopal. Diverses chartes font l’inventaire du patrimoine de ce domaine et l’historien Charles-Edmond Perrin en étudie les différentes copies<ref>Perrin Charles-Edmond : Essai sur la fortune immobilière de l'abbaye alsacienne de Marmoutier au Modèle:S mini- et Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Collection d'études sur l'histoire du droit et des institutions de l'Alsace (1935)</ref>. Limité à l’ouest par la rivière Zorn, Garrebourg fait bien partie des terres alsaciennes de l’abbaye de Marmoutier (Eichelmarck en allemand).

À partir du traité de Verdun (843) la Marche de Marmoutier fait partie du Saint-Empire romain germanique. Les moines de l’abbaye ne pouvant ni porter armes, ni rendre justice, sont obligés de déléguer la défense de leurs biens à des hommes d'armes : les avoués. Au cours des siècles, ces « seigneurs », les Geroldseck entre autres, devinrent les principaux spoliateurs des biens qu’ils avaient à protéger.

En 1140, une église est construite à Garrebourg, laquelle est consacrée par le cardinal Théodovin, ancien moine de Marmoutier, en 1141 en l’honneur de saint Coloman. À cette époque, le maire de Garrebourg perçoit la dîme de plusieurs manses pour entretenir le curé du village<ref>Hanauer Auguste-Charles (abbé) : Les Constitutions des campagnes de l’Alsace au Moyen Âge (1864) [6]</ref>. Peu avant, le comte Pierre de Lutzelbourg, baron du domaine de Marmoutier qu’il avait mission de défendre, s’était approprié de cette dîme ainsi que de la forêt du village voisin de Hultehouse. Réginald, fils de Pierre, restitua les biens volés à l’abbaye lors de la visite du cardinal Théodovin à Garrebourg<ref>Modèle:Article.</ref>.

En 1390, à l’extinction des seigneurs de Geroldseck, le domaine de la Marche de Marmoutier est démembré en plusieurs seigneuries. Le village de Garrebourg acquiert alors un statut très particulier : il est considéré comme indivis entre ses copropriétaires dont certains sont Lorrains et d’autres Alsaciens… Une partie de la Marche est donnée aux Lutzelstein qui, à l’extinction de ces derniers en 1490, passe pour moitié aux Linange et pour moitié aux La Palud, et bientôt aux Ribeaupierre. Une deuxième partie de la Marche passe successivement aux Ochsenstein, aux Deux-Ponts-Bitche (1485), puis aux Hanau-Lichtenberg (1570). La troisième partie revient aux Wangen. La Marche ainsi partagée conserva cependant jusqu’au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle une administration unique et chacun des propriétaires se borna à percevoir sa part des revenus<ref>Jean-Daniel Schoepflin : L'Alsace illustrée ou son histoire sous les empereurs d'Allemagne - Tome 4: L'Allemagne germanique, l'histoire des seigneuries, Mulhouse, François Perrin, libraire-éditeur (1851), pages 482-483 [7]</ref>.

L’Époque moderne

Fichier:Garrebourg Borne 1661.jpg
La borne royale de 1661 placée en face de l’église
Fichier:Garrebourg Borne 1784.jpg
Borne de l’abbaye de Marmoutier dans la forêt de Garrebourg.

En 1525, la Guerre des paysans en Alsace et en Lorraine met à sac de nombreux villages entre Sarrebourg et Saverne, dont vraisemblablement Garrebourg.

En 1549, Garrebourg n’est habité que par 13 bourgeois dont les impôts vont alors pour un quart au duc de Lorraine, pour un quart aux Ribeaupierre, pour un quart au comte de Hanau-Lichtenberg et pour le dernier quart au baron de Wangen<ref>Arthur Benoit : « Essai sur les limites du diocèse de Strasbourg dans le département de la Meurthe », dans Mémoires de la Société d'archéologie lorraine, seconde série, {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIe{{#if:|  }} }} volume, imprimeur Lepage, Nancy (1869), pages 561 et 562 [8]</ref>.

La guerre de Trente Ans (1618-1648), à laquelle s’ajoute la famine de 1636, ravage Garrebourg qui reste désert pendant une vingtaine d’années. Au traité de Westphalie (1648), Garrebourg est toujours indivis entre les descendants des quatre coproprétaires : les Hanau-Lichtenberg, Ribeaupierre, Wangen et le duc Charles IV de Lorraine. Un repeuplement est nécessaire. « En 1659, les cinq bourgeois (de Garrebourg) qui avaient survécu aux désordres des guerres, et sur l’invitation de leurs seigneurs, regagnèrent leurs masures ruinées et leurs champs en friches »<ref>Christian Lepinte : « Le pays de Phalsbourg, une terre de rencontre » dans Trois provinces de l’Est : Lorraine, Alsace, Franche-Comté, Le Roux, Strasbourg (1957), pages 37-75</ref>.

Le Modèle:Date-, le traité de Vincennes, signé entre le duc Charles IV de Lorraine et le roi de France Louis XIV, prévoit la cession d'un corridor de Modèle:Unité de large entre Metz et Phalsbourg. Celui-ci permet au roi de France de rejoindre l'Alsace sans passer par une terre étrangère. C'est la route de France ou route royale<ref>Les bornes royales, par Anne Berthes</ref>. Garrebourg fait partie de ce corridor et un quart du village devient ainsi royal<ref>247 ED - Archives communales de Garrebourg</ref>. Pour marquer cette souveraineté, Jean-Baptiste Colbert de Saint-Pouange (cousin de Jean-Baptiste Colbert) fit planter, le Modèle:Date-, une borne aux armes de France devant l’église<ref>Arthur Benoit : « Essai sur les limites du diocèse de Strasbourg dans le département de la Meurthe », dans Mémoires de la Société d'archéologie lorraine, seconde série, {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIe{{#if:|  }} }} volume, imprimeur Lepage, Nancy (1869), pages 561 et 562 [9]</ref>.

Garrebourg continue de se repeupler essentiellement par des immigrants suisses, tiroliens, ou bavarois lesquels imposent la langue allemande aux minorités romanes très réduites. Entre 1667 et 1710, pour 2 Picards et 1 Comtois, il y a à Garrebourg 2 Alsaciens, 4 Suisses, 3 Souabes, 1 Bavarois et 4 Tiroliens<ref>Christian Lepinte : « Le pays de Phalsbourg, une terre de rencontre » dans Trois provinces de l’Est : Lorraine, Alsace, Franche-Comté, Le Roux, Strasbourg (1957), page 59 [10]</ref>.

Vers 1705, la Marche de Marmoutier, auparavant reconstituée en partie par l’évêque de Strasbourg François Egon de Furstenberg, retrouve la majorité de ses possessions d’origine. Garrebourg appartient alors pour ¼ au roi de France et pour ¾ à l’abbaye de Marmoutier<ref name="Christian Lepinte">Christian Lepinte : « Garbourg, vieux village de la Marche de Marmoutier » dans Monographie Marmoutier, 9-10, III / IV, 1954, page 15, publiée par la Société d'histoire et d'archéologie de Saverne et environs (SHASE)</ref> et fait donc partie du diocèse de Strasbourg.

Mais les Garrebourgeois perdent nombre de leurs droits communaux d’autrefois, notamment les droits forestiers. De nombreux litiges naissent entre les Garrebourgeois et l’abbaye. Les 3 et Modèle:Date-<ref>Archives Départementales du Bas-Rhin, liasse H 622, pièce 31</ref>, des experts retracent les limites du ban de Garrebourg dans un acte du greffe de la prévôté de Phalsbourg. Le Modèle:Date-, une délimitation est ordonnée par J.-B. Coulon de la Grange-aux-Bois, Grand Maistre des Eaux et Forêts de la Généralité de Metz. Le Modèle:Date-, l’abbaye est priée de présenter à J.-B. Coulon les titres justificatifs de la propriété et « sans indivise » qu’ils prétendent avoir dudit bois de « la Taiche » (Titschel) lieu du conflit. Et le Modèle:Date-, il est décidé qu’il sera procédé à la « reconnaissance des limites dudit bois de la Teitschel d’avec le ban de Garrebourg et qu’il sera planté des bornes de pierre »<ref>Archives Départementales du Bas-Rhin, liasse H 623, pièces 16, 90 et 91</ref>. Des bornages auront lieu fin 1717, puis en 1760, ainsi qu’en 1784<ref>Simone et Jean-Joseph Ring : Abornements forestiers anciens dans la Marche de Marmoutier, 2008, page 15, cahier n° 222a de la Société d'histoire et d'archéologie de Saverne et environs (SHASE)</ref>. Sur la borne se trouve le dessin d'une crosse abbatiale et du « M » symbole de la Marche de Marmoutier.

La période révolutionnaire

Mais les plaintes et litiges entre Garrebourg et l’abbaye se poursuivent jusqu’à la Révolution et sont rapportées dans deux cahiers de doléances de 1789<ref name="Robert Boehm">Robert Boehm : Les anciennes populations de Garrebourg, 2007, Éditions Robert Boehm, Sarrebourg</ref>.

Le Modèle:Date-, l’abolition des vœux monastiques et des ordres religieux réguliers met fin à l’antique appartenance de Garrebourg à l’abbaye alsacienne. La forêt de Garrebourg marquée aux armes de Marmoutier est vendue comme bien national<ref name="Christian Lepinte"/>.

La même année, la délimitation des départements français situe Garrebourg dans la Meurthe, donc en Lorraine, et ce malgré les protestations des Garrebourgeois et des habitants de villages environnants, et malgré l’accord du district de Haguenau et du département du Bas-Rhin de les intégrer<ref name="procès verbal"/>,<ref>Dagobert Fischer : « Lutzelbourg, le château et le village », dans Mémoires de la Société d'archéologie lorraine et du Musée historique lorrain, Vol. 21, Nancy, 1871, page 194-195 [11]</ref>. De plus, la loi du Modèle:Date- sur la constitution civile du clergé stipulant l’adaptation des diocèses aux limites départementales élimine Garrebourg du diocèse de Strasbourg. Le village de Garrebourg devient définitivement lorrain.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (1815-1914)

Vers le milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, divers évènements incitent des Garrebourgeois à quitter le village pour émigrer en Amérique vue comme une terre promise de liberté. Ainsi, entre 1840 et 1875, au moins 179 personnes y émigrent<ref name="Robert Boehm" />. Les raisons peuvent être diverses : crise agricole et paupérisation rurale en 1846, épidémie de fièvre typhoïde dans le village en 1851, fermeture de la fabrique d'allumettes en 1852<ref>Service départemental d'archives de la Moselle, E-Dépôt 247, série D, Saint-Julien-lès-Metz</ref>, nouvelles facilités de transport (voie ferrée Paris-Strasbourg achevée en 1848 et canal de la Marne au Rhin en 1853 passant tous deux au pied de Garrebourg), refus du service militaire pour se soustraire au recrutement pour la guerre de Crimée (1853-1856) et, plus tard, annexion de l’Alsace-Moselle "Reichsland Elsass-Lothringen" par l’Empire allemand en 1871.

Une clause du traité de Francfort du Modèle:Date- permet aux Alsaciens-Lorrains la possibilité de conserver la nationalité française. Les autorités imposent ensuite qu'ils quittent la région avant le Modèle:Date- pour conserver la nationalité française. Une dizaine de Garrebourgeois quittent le village, et ceux qui y sont restés deviennent, de fait, automatiquement Allemands<ref name="Robert Boehm" />. Ainsi Garrebourg fait alors partie du district de Lorraine et de l'arrondissement de Sarrebourg. En complément de ce changement de nationalité, Garrebourg passe du diocèse de Nancy-Toul resté français au diocèse de Metz.

Politique et administration

Modèle:ÉluDébut |- |colspan="5" align="center" bgcolor="#f3fff3" | Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFinModèle:Boîte déroulante/fin Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin

Population et société

Démographie

Évolution démographique

Modèle:Population de France/section

Enseignement

Établissements d'enseignements<ref>Établissements d'enseignements</ref> :

  • École maternelle et primaire,
  • Collèges à Phalsbourg, Saverne,
  • Lycées à Phalsbourg, Saverne.

Santé

Professionnels et établissements de santé<ref>Professionnels et établissements de santé</ref> :

  • Médecins à Dannelbourg, Arzviller, Phalsbourg, Dabo, Gottenhouse, Saverne,
  • Pharmacies à Garrebourg, Lutzelbourg, Phalsbourg, Dabo, Saverne,
  • Hôpitaux à Phalsbourg, Niderviller, Saverne.

Cultes

Budget et fiscalité 2021

Fichier:Garrebourg Eglise.jpg
Mairie, église et grotte de Lourdes.

En 2021, le budget de la commune était constitué ainsi<ref>Les comptes de la commune</ref> :

Avec les taux de fiscalité suivants :

  • taxe d'habitation : 18,20 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés bâties : 23,91 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 84,01 % ;
  • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
  • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2019 : médiane en 2019 du revenu disponible, par unité de consommation : Modèle:Unité<ref>Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet</ref>.

Économie

Entreprises et commerces

Agriculture

  • Élevage d'ovins et de caprins.
  • Élevage d'autres bovins et de buffles.
  • Élevage d'autres animaux.

Tourisme

  • Hébergements et restauration à Henridorff, Lutzelbourg, Haselbourg.

Commerces

  • Commerces et services<ref>Garrebourg - Vivre et s'installer</ref>.
  • Débits de boissons.
  • Fabrication de verre creux.
  • Fabrication et façonnage d'autres articles en verre, y compris verre technique.

Culture locale et patrimoine

Fichier:Garrebourg Église Saint-Coloman.jpg
Église Saint-Coloman
Fichier:GrotteGarrebourg2008.jpg
Grotte de Lourdes.

Lieux et monuments

Pôle touristique majeur du Pays de Sarrebourg sur la Route du Verre et du Cristal en Lorraine<ref>Sur la Route du Verre et du Cristal en Lorraine</ref> (comme le site verrier de Meisenthal<ref>Un nouvel écrin pour le site verrier de Meisenthal</ref>).
La cristallerie Lehrer, créée le 1er juillet 1995<ref>Présentation de la société Cristal Lehrer Bruno</ref>, au pied du Plan incliné de Saint-Louis-Arzviller et le fameux Rocher de Dabo, dans le Pays de Sarrebourg.

Édifices religieux

Orgue de l'église Saint-Coloman de Dalstein-Haerpfer et Robert Kriess, facteurs d'orgues<ref>Orgue Dalstein-Haerpfer (1903)-Robert Kriess (1967)</ref>.

Personnalités liées à la commune

  • Elvira Amrhein (1957), artiste peintre née en Allemagne et installée à Garrebourg<ref>Elvira Amrhein</ref>.
  • Joseph Winckler, premier curé de Haselbourg. Il habitait Garrebourg de 1728 à 1731. La Paroisse de Haselbourg fut en effet desservie par les curés de Dabo et de Garrebourg jusqu'en 1804<ref>la Paroisse de Haselbourg</ref>.

Héraldique

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Articles connexes

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Bibliographie

Liens externes

Notes et références

Notes et cartes

  • Notes

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  • Cartes

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Références

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