George VI

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Titre mis en forme Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité politique

Modèle:Souverain-, né Albert Frederick Arthur George le Modèle:Date de naissance à Sandringham (Norfolk) et mort le Modèle:Date de décès en ce même lieu, second fils du roi Modèle:Souverain2, est roi du Royaume-Uni et des autres dominions du Commonwealth britannique du Modèle:Date jusqu'à sa mort. Il est également le dernier empereur des Indes, le dernier roi d'Irlande et le premier chef du Commonwealth.

Il n'était pas prévu que le prince Albert monte sur le trône. C'est pourquoi Albert passa les premières années de sa vie dans l'ombre de son frère aîné, David (futur Modèle:Souverain2). Il servit dans la Royal Navy et la Royal Air Force durant la Première Guerre mondiale. Après la guerre, il remplit les habituels engagements publics de son rang. Il épousa Elizabeth Bowes-Lyon en 1923 et ils eurent deux filles, Élisabeth et Margaret.

À la mort de son père en 1936, son frère accéda au trône sous le nom d'Modèle:Souverain2. Toutefois, moins d'un an plus tard, Édouard exprima le désir de se marier avec Wallis Simpson, une mondaine américaine deux fois divorcée. Pour des raisons politiques et religieuses, le Premier ministre Stanley Baldwin informa le roi qu'il ne pouvait pas l'épouser et rester roi. Modèle:Souverain- choisit d'abdiquer et Albert, surmontant ses problèmes de bégaiement, monta sur le trône sous le nom de Modèle:Souverain-, devenant ainsi le troisième monarque issu de la maison Windsor.

Durant le règne de Modèle:Souverain-, la dislocation de l'Empire britannique et sa transition vers le Commonwealth s'accélérèrent. En effet, le parlement de l'État libre d'Irlande supprima toute référence au roi dans sa constitution et ce, le jour de l'accession au trône de ce dernier ; le pays devint officiellement une république en 1949 et quitta le Commonwealth.

Modèle:Souverain- régna sur le Royaume-Uni pendant la Seconde Guerre mondiale, mais le pays, malgré sa victoire, perdit son statut de grande puissance au profit des deux superpuissances de l'après-guerre : les États-Unis et l'Union soviétique. Après l’indépendance de l'Inde et du Pakistan en 1947, George resta roi de ces deux nations, mais le titre d'empereur des Indes fut abandonné.

Victime de problèmes de santé dans les dernières années de son règne, il mourut le Modèle:Date- d'une thrombose coronaire pendant son sommeil. Après son décès en 1952, sa fille aînée lui succéda sous le nom d'Modèle:Souverain2.

Jeunesse

Naissance et famille

Deux hommes âgés en uniforme d'officier naval et portant un bicorne entourent deux enfants en uniforme de matelot.
Quatre rois : Modèle:Souverain- (extrême-droite), son fils George de Galles, futur Modèle:Souverain- (extrême-gauche), et ses petits-fils David, futur Modèle:Souverain- (arrière-plan) et Albert, futur Modèle:Souverain- (premier-plan), vers 1908.

Le prince Albert naît dans la résidence secondaire de Sandringham House dans le comté de Norfolk sous le règne de son arrière-grand-mère, la reine VictoriaModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Il était le second fils du prince George, duc d'York (futur Modèle:Souverain2), lui-même second fils du prince de Galles (futur Modèle:Souverain2) et de la princesse de Galles, Alexandra de Danemark. Sa mère était la duchesse d'York (future reine Mary) qui était la fille aînée du duc et de la duchesse de TeckModèle:Sfn.

Le jour de sa naissance, le Modèle:Date-, coïncidait avec l'anniversaire de la mort de son arrière-grand-père, le prince consort AlbertModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Le prince de Galles écrivit au duc d'York que la reine Victoria, veuve d'Albert, avait été Modèle:Citation par l'annonce de la naissance. Deux jours plus tard, il lui écrivit à nouveau : Modèle:Citation. La reine fut apaisée par cette idée et écrivit à la duchesse d'York : Modèle:Citation, d'autant plus qu'il sera appelé par ce cher nom qui est synonyme de tout ce qui est grand et bonModèle:Sfn. Le nouveau-né fut donc baptisé « Albert Frederick Arthur George » dans l'église St. Mary Magdalene près de Sandringham, trois mois plus tardModèle:Note. En tant qu'arrière-petit-fils de la reine Victoria, il fut formellement appelé Son Altesse le prince Albert d'York dès sa naissance. Au sein de sa famille, il était couramment surnommé « BertieModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,<ref>Modèle:Ouvrage</ref> ». Sa grand-mère maternelle, la duchesse de Teck, n'aimait pas le prénom qu'avait reçu le nouveau-né et elle écrivit prophétiquement qu'elle espérait que le dernier prénom Modèle:Citation.

Ordre de succession

Albert était le quatrième dans l'ordre de succession au trône britannique après son grand-père, son père et son frère aîné, David (le futur Modèle:Souverain2). En 1898, la reine Victoria délivra des lettres patentes accordant aux enfants du fils aîné du prince de Galles le prédicat d'altesse royale.

Problèmes de santé

Albert souffrait d'une santé fragile et était décrit comme Modèle:Citation. Albert et David furent confiés à des nourrices, comme cela était la norme de l'époque pour les familles aristocratiques, et leurs parents, le duc et la duchesse d'York, étaient donc peu présents avec eux. Albert était touché par un bégaiement qui dura de longues années et était forcé d'écrire avec sa main droite alors qu'il était naturellement gaucher. Il souffrait de genoux cagneux, qui l'obligèrent à porter des attelles correctrices<ref name="matthew">Modèle:Chapitre</ref>, et de problèmes digestifs chroniques.

Mort de la reine Victoria

La reine Victoria mourut le Modèle:Date- et le prince de Galles lui succéda sous le nom d'Modèle:Souverain2. Le duc d'York devint le premier dans l'ordre de succession au trône alors que ses fils David et Albert passaient respectivement à la deuxième et à la troisième place.

Éducation et carrière militaire

Entrée au Royal Naval College

En 1909, Albert entra au Royal Naval College d'Osborne. En 1911, il arriva dans les derniers de sa promotion lors de l'examen final mais intégra néanmoins le Royal Naval College de DartmouthModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Lorsqu'Modèle:Souverain- mourut en 1910, le père d'Albert devint roi sous le nom de Modèle:Souverain2. Édouard devint prince de Galles et Albert se trouvait à présent en second dans l'ordre de successionModèle:Sfn.

Carrière maritime

Trois hommes en uniforme militaire devant une table de restaurant où sont assis d'autres convives.
Le prince Albert (à gauche) pendant un dîner de la RAF en 1919 avec Hugh Trenchard (au centre) et Christopher Courtney (à droite).

Albert passa les six premiers mois de l'Modèle:Nobr à bord du navire d'entraînement Modèle:HMS aux Caraïbes et sur la côte orientale du CanadaModèle:Sfn. Il embarqua ensuite en tant qu'aspirant sur le Modèle:HMS le Modèle:Date- et passa trois mois en Méditerranée. Ses collègues officiers lui donnèrent le surnom de « Mr. JohnsonModèle:Sfn ». Un an plus tard, il commença son service pendant la Première Guerre mondiale. Il reçut une citation militaire pour son rôle d'officier de tourelle à bord du HMS Collingwood durant la bataille du Jutland qui fut le principal engagement naval de la guerre. Il ne participa pas à d'autres combats, principalement du fait de problèmes de santé causés par un ulcère gastro-duodénal pour lequel il fut opéré en Modèle:Date-Modèle:Sfn. En Modèle:Date-, il fut nommé officier à la base aérienne d'entraînement du Royal Naval Air Service à Cranwell<ref name="cranwell">Modèle:Ouvrage</ref>. Avec la création de la Royal Air Force (RAF) deux mois plus tard et le transfert de la base de Cranwell de la marine à l'armée de l'air, Albert intégra la Royal Air ForceModèle:Sfn. Il fut nommé officier commandant à Cranwell et y resta jusqu'en Modèle:Date-<ref name="cranwell"/>. Il fut le premier membre de la famille royale à obtenir son brevet de pilotageModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Dans les dernières semaines de la guerre, il servit au sein de l'état-major de l'unité de bombardement stratégique de la RAF à Nancy<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Après la dissolution de cette unité à la fin de la guerre, il resta deux mois sur le continent avant de revenir en Grande-BretagneModèle:Sfn.

Université de Cambridge

En Modèle:Date-, Albert entra au Trinity College de l’université de Cambridge où il étudia l'histoire, l'économie et l'instruction civique pendant un anModèle:Sfn,Modèle:Sfn. C’est à cette époque-là qu’il aurait prononcé sur la famille royale cette phrase restée célèbre : « Nous ne sommes pas une famille. Nous sommes une entreprise. »<ref>Modèle:Ouvrage</ref> Le Modèle:Date-, il fut fait duc d'York, comte d'Inverness et baron KillarneyModèle:Sfn. Il commença alors à réaliser des missions plus royales. Il représentait son père lors des événements publics et ses visites de mines de charbon, d'usines et de dépôts ferroviaires lui valurent le surnom de « prince industriel<ref>Current Biography 1942, Modèle:P..</ref>,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn ». Son bégaiement, son embarras à ce sujet, associé à sa timidité le rendaient bien moins impressionnant que son frère aîné. Il était cependant sportif et aimait jouer au tennisModèle:Sfn. Il s'intéressa aux conditions de travail et devint président de l’Industrial Welfare Society qui organisait, entre autres, des camps d'été pour mélanger les jeunes d'origines sociales variéesModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Mariage

Elizabeth portant une robe, un chapeau et un bouquet et George VI en costume font signe de la main.
Elizabeth Bowes-Lyon et Modèle:Souverain- pendant la foire internationale de New York 1939-1940.

Rencontre de sa future épouse

Modèle:Article détaillé À une époque où les membres de familles royales se mariaient entre eux, il était inhabituel qu'Albert ait eu la liberté de choisir une future femme. En 1920, il rencontra pour la première fois depuis son enfance, Lady Elizabeth Bowes-Lyon, la plus jeune fille du comte et de la comtesse de Strathmore et KinghorneModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Il était déterminé à l'épouser, mais elle refusa deux fois ses avances en 1921 et 1922, apparemment parce qu'elle n'était pas prête à faire les sacrifices nécessaires pour rejoindre la famille royaleModèle:Sfn. Après une période de séduction prolongée, Elizabeth accepta de l'épouserModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Cérémonie de mariage

Ils se marièrent le Modèle:Date- dans l'abbaye de Westminster. La nouvelle British Broadcasting Company souhaitait enregistrer et diffuser l'événement par radio, mais le chapitre de l'abbaye mit son veto à cette idée même si le doyen Herbert Edward Ryle y était favorable<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Elizabeth devint ainsi Son Altesse Royale la duchesse d'York. Ce mariage avec une personne extérieure à une famille royale était considéré comme un signe de modernité<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Voyages du couple

De Modèle:Date- à Modèle:Date-, le duc et la duchesse visitèrent le Kenya, le protectorat d'Ouganda et le Soudan anglo-égyptien avec des escales au canal de Suez et à Aden. Le couple se livra à la chasse au gros gibier pendant son voyageModèle:Sfn.

Bégaiement d'Albert

En raison de son bégaiement, Albert craignait de parler en publicModèle:Sfn. Après son discours de clôture de l'Exposition impériale britannique à Wembley le Modèle:Date-, qui fut un supplice pour l'auditoire et pour lui-mêmeModèle:Sfn,Modèle:Sfn, il commença à voir Lionel Logue, un orthophoniste australien. Le duc et Logue se livrèrent à des exercices de respiration et la duchesse s'entraîna patiemment avec luiModèle:Sfn,Modèle:Sfn ; il fut ainsi capable de parler avec moins d'hésitation<ref>Current Biography 1942, Modèle:P..</ref>,Modèle:Sfn. Avec sa meilleure élocution, Albert inaugura le Parlement australien de Canberra durant une visite de l'Empire britannique en 1927Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Son trajet maritime jusqu'en Australie, la Nouvelle-Zélande et les Fidji le fit passer en Jamaïque où il joua en double au tennis avec un partenaire noir, ce qui était inhabituel pour l'époque et fut localement considéré comme un signe de toléranceModèle:Sfn.

Descendance

Le duc et la duchesse d'York eurent deux enfants : Élisabeth (surnommée « Lilibet » par sa famille) et Margaret. Le couple et ses deux filles vécurent une vie relativement abritée dans leur résidence londonienne de Piccadilly où ils formaient une famille soudée et aimanteModèle:Sfn. En 1931, le Premier ministre du Canada Richard Bedford Bennett proposa que le duc devienne gouverneur général du Canada, mais cette proposition fut rejetée par le roi Modèle:Souverain- sur les conseils de ses ministresModèle:Sfn.

Crise constitutionnelle de 1936

Mort du roi Modèle:Souverain-

Portrait de George VI en habit de couronnement avec une tunique pourpre, une cape en hermine et un sceptre
Portrait du roi Modèle:Souverain- en tenue d'amiral de la flotte.

Modèle:Souverain- avait de forts doutes au sujet du prince Édouard et déclara : Modèle:Citation. Le Modèle:Date-, Modèle:Souverain- mourut et David monta sur le trône sous le nom d'Modèle:Souverain2. Le prince Albert et ses trois frères, David, Henry et George se relayèrent pour assurer la garde devant la dépouille de leur père placé dans un cercueil fermé dans Westminster Hall.

Question maritale du roi

Comme Modèle:Souverain- n'était pas marié et n'avait aucun enfant, Albert devint l'héritier présomptif au trône. Le Modèle:Date-, Modèle:Souverain- abdiqua pour épouser sa maîtresse, Wallis Simpson, une mondaine américaine qui avait divorcé de son premier mari et était en procédure de divorce avec son second. Modèle:Souverain- avait été informé par le Premier ministre, Stanley Baldwin, qu'il ne pourrait pas rester roi et épouser une femme divorcée dont les précédents maris étaient encore en vie. Modèle:Souverain- préféra renoncer au trône plutôt qu'à sa relation avec Simpson. Albert devint donc roi, une fonction qu'il était réticent à accepterModèle:Sfn. La veille de l'abdication, il se rendit à Londres pour voir sa mère. Il écrivit dans son journal : Modèle:Citation.

Abdication d'Modèle:Souverain-

Le jour de l'abdication, le parlement de l'État libre d'Irlande retira toute mention directe du monarque dans la Constitution irlandaise. Le lendemain, il vota l’External Relations Act qui faisait du roi le représentant de l'Irlande dans les questions de politique internationale. Les deux actes transformaient techniquement l'État libre d'Irlande en république, mais sans retirer ses liens avec le CommonwealthModèle:Sfn.

Le courtisan et journaliste Dermot Morrah avança qu'il y eut une brève période de spéculation sur les avantages de contourner Albert (et ses enfants) et son frère Henry en faveur du quatrième fils de Modèle:Souverain-, George de Kent. Il semble que cela était basé sur le fait que le prince George était à ce moment le seul frère Édouard à avoir un filsModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Roi du Royaume-Uni

Accession au trône et couronnement

Albert prit le nom de « Modèle:Souverain- » pour mettre l'accent sur la continuité avec son père et restaurer la confiance dans la monarchieModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Le début de son règne fut marqué par les questions entourant son prédécesseur et frère dont les titres et les fonctions restaient à définir. Il avait été introduit comme Son Altesse Royale par le prince Édouard lors de son discours d'abdicationModèle:Sfn,Modèle:Sfn, mais Modèle:Souverain- considérait qu'il avait perdu le droit de porter des titres royaux comme Altesse royale en renonçant au trôneModèle:Sfn. Pour régler la question, la première décision du nouveau roi fut d'accorder à son frère le titre de Son Altesse Royale le duc de Windsor, mais les lettres patentes créant le duché empêchaient sa femme ou ses futurs enfants de porter des titres royaux. Modèle:Souverain- fut également obligé de racheter à Édouard les résidences royales de Balmoral et de Sandringham House de même que les propriétés privées qui ne lui furent pas automatiquement transmisesModèle:Sfn. Trois jours après son accession au trône, le jour de son Modèle:41e, il fit entrer sa femme, la nouvelle reine consort, dans l'ordre de la JarretièreModèle:Sfn.

Le couronnement de Modèle:Souverain- eut lieu le Modèle:Date-, la date qui avait été fixée pour le couronnement de son frère. En rupture avec la tradition, la reine Mary assista à la cérémonie pour montrer son soutien à son filsModèle:Sfn. Il n'y eut pas de darbâr organisé à Delhi comme cela avait été le cas pour son père, car le coût aurait été prohibitif pour le gouvernement de l'IndeModèle:Sfn. La montée en puissance du nationalisme indien signifiait également qu'une visite du couple royal aurait au mieux été ignoréeModèle:Sfn, et une absence prolongée de Grande-Bretagne aurait été jugée néfaste dans la période tendue avant la Seconde Guerre mondiale. Deux tournées outre-mer furent néanmoins entreprises en France et en Amérique du Nord car cela présentait des avantages stratégiques significatifs en cas de guerreModèle:Sfn.

Premières tensions en Europe

La probabilité grandissante d'une guerre en Europe domina le début du règne de Modèle:Souverain-. Le roi était constitutionnellement forcé de soutenir la politique d'apaisement du Premier ministre Neville Chamberlain<ref name="matthew"/>,Modèle:Sfn. Le couple royal invita néanmoins Chamberlain à apparaître avec lui sur le balcon de Buckingham à son retour de Munich en 1938. Cette association publique de la monarchie avec une personnalité politique était exceptionnelle car les apparitions au balcon étaient traditionnellement restreintes à la famille royale<ref name="matthew" />. Bien que populaire auprès de l'opinion publique, la politique de Chamberlain envers Adolf Hitler était critiquée par une partie de la Chambre des communes, ce qui poussa l'historien John Grigg à décrire le comportement du roi en s'associant d'aussi près avec un homme politique comme Modèle:Citation.

Visites en Amérique du Nord

Fichier:RoyalVisitSenate.jpg
Modèle:Souverain- accorde sa sanction royale aux lois du Sénat du Canada le Modèle:Date-. La reine consort Elizabeth est assise à sa gauche.

En Modèle:Date- et Modèle:Date-, le couple royal visita le Canada et les États-Unis. Il fut rejoint à Ottawa par le Premier ministre canadien William Lyon Mackenzie King<ref>Modèle:Lien web</ref> qui les présenta comme roi et reine du Canada<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Modèle:Souverain- fut le premier souverain régnant du Canada à se rendre en Amérique du Nord même s'il s'y était déjà rendu en tant que prince Albert et duc d'York. Le gouverneur général du Canada John Buchan et Mackenzie King espéraient que la présence du roi au Canada démontrerait les principes du Statut de Westminster de 1931 qui reconnaissait la pleine souveraineté des dominions et stipulait que chacun représentait une monarchie séparée. Dans sa résidence canadienne de Rideau Hall, Modèle:Souverain- approuva personnellement les lettres de créance du nouvel ambassadeur américain au Canada, Daniel C. Roper. L'historien officiel de cette visite royale, Gustave Lanctot, déclara : Modèle:Citation.

L'ensemble du voyage était destiné à réduire le fort sentiment isolationniste en Amérique du Nord concernant les tensions en Europe. Même si l'objectif de la tournée était essentiellement politique, pour renforcer le soutien au Royaume-Uni dans la guerre à venir, le couple royal fut accueilli avec enthousiasme par le publicModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. La crainte que Modèle:Souverain- ne soit négativement comparé avec son prédécesseur Modèle:Souverain- fut dissipéeModèle:Sfn. Le roi et la reine se rendirent à la foire internationale de New York et séjournèrent avec le président Franklin D. Roosevelt à la Maison-Blanche et à sa résidence privée de Hyde Park<ref>The Times lundi Modèle:Date- Modèle:P.12 col. A</ref>. Le couple royal forgea une relation d'amitié avec le président et cela eut un impact important sur les relations entre le Royaume-Uni et les États-Unis dans la guerre qui suivit<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Seconde Guerre mondiale

Fichier:King George VI talking to a member of the Home Guard during an inspection in Kent, 10 August 1940. H2936.jpg
Le roi Modèle:Souverain- passant en revue les troupes dans le Kent, pendant la guerre, en Modèle:Date-.

En Modèle:Date-, le Royaume-Uni, l'Afrique du Sud, l'Australie, le Canada et la Nouvelle-Zélande déclarèrent la guerre à l'Allemagne nazieModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Parmi les dominions de Sa Majesté, seule l'Irlande fit savoir qu'elle resterait neutre<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Modèle:Souverain- et son épouse refusèrent de quitter la capitale britannique malgré les bombardements allemands. Même s'ils résidèrent officiellement au palais de Buckingham tout au long de la guerre, ils passaient généralement leurs nuits dans le château de WindsorModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Le premier raid aérien allemand sur Londres, le Modèle:Date-, tua plusieurs centaines de personnes essentiellement dans l’East End<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Le Modèle:Date-, le roi et la reine faillirent être tués lorsque deux bombes allemandes explosèrent dans une cour du palais de Buckingham alors qu'ils s'y trouvaient<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. La reine commenta : Modèle:Citation. La famille royale était représentée partageant les mêmes dangers et privations que le reste du pays. Elle était soumise au rationnement et la Première dame des États-Unis Eleanor Roosevelt nota le rationnement de la nourriture et de l'eau du bain pendant un séjour dans un palais de Buckingham non-chauffé et barricadé<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. En Modèle:Date-, le frère du roi, George de Kent, fut tué lors du crash de son hydravion militaire en ÉcosseModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

En 1940, Winston Churchill succéda à Neville Chamberlain au poste de Premier ministre, même si Modèle:Souverain- aurait préféré nommer Lord HalifaxModèle:Sfn. Le roi fut déçu de la nomination par Churchill de Lord Beaverbrook au Cabinet mais Churchill et lui développèrent la Modèle:Citation. À partir de Modèle:Date-, les deux hommes se rencontrèrent en privé chaque jeudi pendant plusieurs heures pour discuter de la guerreModèle:Sfn.

Tout au long de la guerre, le couple royal s'efforça de soutenir le moral de la population britannique en se rendant sur les sites des bombardements et des usines de munitions. Le roi se rendit également auprès des troupes en France en Modèle:Date-, en Afrique du Nord et à Malte en Modèle:Date-, en Normandie en Modèle:Date-, dans le sud de l'Italie en Modèle:Date- et dans les Pays-Bas en Modèle:Date- de la même annéeModèle:Sfn. Leur popularité auprès du public et leur détermination apparemment sans limites assurèrent leur place de symbole de la résistance de la nationModèle:Sfn. Le [[8 mai 1945|Modèle:Date-]], les foules en liesse criaient devant le palais de Buckingham, We want the King ! (« Nous voulons le Roi ! »). Modèle:Souverain- invita donc Churchill à apparaître avec lui sur le balcon du palais comme il l'avait fait avec Chamberlain sept ans plus tôtModèle:Sfn. Au soir du [[6 juin 1944|Modèle:Date-]], son discours retransmis sur la BBC, station radio alors en pleine heure de gloire, est écouté par un taux record de 80 % des Britanniques<ref name=Lebecq759>Modèle:Harvsp</ref>. En Modèle:Date-, Modèle:Souverain- s'adressa aux Nations unies pour leur première Assemblée qui fut organisée à Londres et réaffirma Modèle:Citation.

Dissolution de l'Empire britannique et développement du Commonwealth

George VI en uniforme d'amiral et Attlee en costume se tiennent devant une balustrade extérieure
Modèle:Souverain- (à droite) avec le Premier ministre britannique Clement Attlee en Modèle:Date-.

Le règne de Modèle:Souverain- vit l'accélération de la dissolution de l'Empire britannique et son remplacement par le Commonwealth. Le Statut de Westminster de 1931 avait déjà officiellement reconnu les résolutions des conférences impériales de 1926 et 1930 stipulant que les dominions étaient des États égaux au Royaume-Uni. Néanmoins, trois d'entre-eux ne disposaient pas encore d'une pleine souveraineté, le Royaume-Uni possédait un pouvoir sur les constitutions du Canada, de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande. Le processus de transformation d'un Empire à une association volontaire d'États souverains avec le Commonwealth après la Seconde Guerre mondiale se développa sous le mandat du Premier ministre Clement AttleeModèle:Sfn. L'Inde britannique se divisa en deux dominions indépendants, l'Inde et le Pakistan, en 1947Modèle:Sfn. Modèle:Souverain- abandonna le titre d'empereur des Indes et devint roi de l'Inde et du Pakistan. Peu après éclata la première guerre indo-pakistanaise. Roi des deux pays, le monarque resta neutre et ne se mêla pas du conflit. Il cessa d'être roi de l'Inde en 1950 lorsque le pays devint une république au sein du Commonwealth, mais resta roi du Pakistan jusqu'à sa mort. D'autres pays quittèrent le Commonwealth comme la Birmanie en Modèle:Date-, la Palestine (divisée entre Israël et les États arabes) en Modèle:Date- et l'Irlande en Modèle:Date-Modèle:Sfn.

En 1947, le roi et sa famille se rendirent en Afrique du SudModèle:Sfn. Le Premier ministre sud-africain, Jan Smuts, se préparait à des élections et espérait profiter politiquement de la visiteModèle:Sfn. Modèle:Souverain- fut cependant consterné quand le gouvernement sud-africain lui demanda de ne serrer la main qu'à des BlancsModèle:Sfn et fit référence à ses gardes du corps sud-africains comme à la « Gestapo »Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Malgré la tournée royale, Jan Smuts perdit les [[Élections en Afrique du Sud (1910-1994)#.C3.89lections du 26 mai 1948|élections de Modèle:Date-]] et le nouveau gouvernement renforça la politique de ségrégation raciale en instaurant l'apartheid.

Dégradation de son état de santé

Fichier:George VI Farthing.jpg
Farthing de Modèle:Souverain- frappé en 1951.

Le stress de la guerre avait épuisé la santé du roi<ref>Modèle:Lien web</ref>,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn : son tabagisme déjà importantModèle:Sfn fut à l'origine d'un cancer du poumon et d'autres problèmes de santé dont l'athérosclérose l'affaiblirent. La princesse Élisabeth, l'héritière présomptive, remplaça de plus en plus souvent le roi dans ses fonctions publiques. Une tournée prévue en Australie et en Nouvelle-Zélande fut repoussée, car le roi avait été victime d'une embolie dans la jambe droite qui fut opérée en Modèle:Date-Modèle:Sfn. Cette tournée fut réorganisée pour que la princesse Élisabeth et son époux, Philip Mountbatten, remplacent le couple royal. Le roi fut suffisamment en état pour ouvrir le Festival of Britain en Modèle:Date-, mais il subit une pneumonectomie le Modèle:Date- pour une tumeur maligneModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Lors de la cérémonie d'ouverture du Parlement en Modèle:Date-, le discours du Trône fut lu par le lord chancelier, Lord SimondsModèle:Sfn. Son allocution de Noël de 1951 fut enregistrée en plusieurs parties qui furent regroupées pour la diffusionModèle:Sfn.

Mort et funérailles

Fichier:Sandringham House from the air (cropped).jpg
Modèle:Souverain- meurt à Sandringham, où il s'était retiré avec sa famille pour fêter Noël, à l'Modèle:Date-.

Le Modèle:Date-, malgré les conseils de ses proches, George VI se rend à l'aéroport de Londres-Heathrow pour assister au départ de la princesse Élisabeth et du prince Philip vers l'Australie. C’est la dernière fois que le souverain, malade et physiquement affaibli, apparaît en public.

La journée du 6 février 1952

Dans la nuit du 5 au 6 février 1952, âgé de 56 ans, il meurt dans son sommeil d’une thrombose coronaire dans sa résidence de Sandringham House. À 7 h 30 du matin, son valet de pied venu le réveiller découvre le corps inanimé du souverain. Il transmet la nouvelle par téléphone au palais de Buckingham en utilisant une phrase codée (« Hyde Park Corner ») afin d'éviter que les standardistes soient informées de la mort du roiModèle:Sfn.

La princesse Élisabeth apprend la nouvelle alors qu'elle se trouve au Kenya, sur le chemin de retour de son voyage en Australie. Elle devient la reine Modèle:Souverain2 à l'âge de Modèle:Nobr.

La nouvelle est rendue publique à 11 h par un journaliste de la BBC, John Snagge, qui prononce ces mots : « C’est avec la plus grande tristesse que nous faisons l’annonce suivante… ». La nouvelle est répétée à sept reprises à un intervalle de quinze minutes, puis la radio cesse d'émettre pendant cinq heures. La cloche Great Tom de la cathédrale Saint‑Paul sonne chaque minute pendant deux heures, ainsi que les cloches de l'abbaye de Westminster. La cloche de Sébastopol, trophée installé au château de Windsor, qui ne sonne qu’à la mort d'un monarque, sonne Modèle:Nobr, autant que d'années de la vie de Modèle:Souverain-, entre 13 h 27 et 14 h 22.

La Chambre des communes se réunit peu avant midi pour exprimer sa douleur et son deuil<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le conseil d'accession se réunit à Modèle:Nobr au palais Saint-James et proclame solennellement la princesse Élisabeth reine du Royaume-Uni.

Les funérailles (15 février)

Le cercueil de Modèle:Souverain- est transporté le 12 février de l'église Sainte-Marie-Madeleine au palais de Westminster, où, pendant trois jours, des milliers de personnes défilent devant la dépouille du roi afin de lui rendre un dernier hommage<ref>Modèle:Article</ref>.

Ses funérailles d'État ont lieu le Modèle:Date-. À Modèle:Heure, le cercueil quitte Westminster Hall porté par huit soldats des Grenadier Guards, puis placé sur un affût de canon, le même qui servi pour Modèle:Souverain2). Il est drapé de l'étendard royal, au sommet duquel sont placés la couronne impériale d'apparat, un orbe et un sceptre ainsi qu'une couronne faites de fleurs d'orchidées et de lys. Le cercueil est tiré par un groupe de marins sur les Modèle:Unité qui séparent New Palace Yard de la gare de Paddington, d’où il part vers Windsor en train. Au cours de la procession dans Londres, plusieurs chefs d'État et membres de familles royales marchent derrière le cercueil, dont le roi de Norvège Modèle:Souverain2, le roi de Danemark Modèle:Souverain2, le roi de Suède Modèle:Souverain3, le roi de Grèce Modèle:Souverain2, le président de la République française Vincent Auriol, le président de la république de Turquie Celâl Bayar, le duc de Windsor (frère de George VI, ex-Édouard VIII) ou le duc d'Édimbourg (son gendre).

Lorsque le convoi funèbre arrive à Windsor, le cortège est similaire à celui de Londres, mais de taille réduite. Après une cérémonie religieuse, Modèle:Souverain- est inhumé dans le Royal Vault, un caveau situé dans la chapelle Saint-Georges du château de Windsor.

Suites (1969-2022)

Le Modèle:Date-, son cercueil est transféré dans le mémorial Modèle:Souverain- de la chapelle Saint-George<ref>Modèle:Lien web</ref>.

En 2002, la dépouille de son épouse, la reine mère Elizabeth, et les cendres de la princesse Margaret, sont aussi placées dans cette chapelle.

En 2022, soixante-dix ans après la mort de George VI, c'est le cercueil de la reine Élisabeth II qui est placé dans la même chapelle.

Héritage

Fichier:George VI - Statue - Carlton House Terrace - London - 310504.jpg
Statue de Modèle:Souverain- dans les jardins de Carlton à Londres.

Dans les mots du travailliste George Hardie, la crise d'abdication de 1936 fit Modèle:Citation. Modèle:Souverain- écrivit à son frère Édouard après son abdication qu'il avait assumé avec réticence Modèle:Citation (dans le sens de trône dépendant de la stricte succession) et qu'il essayait de Modèle:Citation. Modèle:Souverain- était devenu roi à un moment où le soutien du public à la monarchie était en plein déclin. Durant son règne, les Britanniques endurèrent les difficultés de la guerre et le pouvoir impérial dans les colonies sombra. Cependant, son image d'homme de famille respectueux et son courage personnel restaurèrent la popularité de l'institution monarchique<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,Modèle:Sfn. Il fut le fondateur d'un nouveau Royaume-Uni, privé de ses dominions et d'une Irlande devenue indépendante, mais riche d'un capital humain qui avait fait corps avec la monarchie. L'homme timide s'était révélé un chef dévoué à ses sujets qui le lui rendirent dans leur respect pour sa fille, Modèle:Souverain-. Le roi ou la reine du Royaume-Uni étaient devenus l'âme de la Nation.

La [[croix de George|croix de Modèle:Souverain-]] et la médaille de George furent créées à l'initiative du roi pendant la Seconde Guerre mondiale pour récompenser les actes de bravoure des civilsModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Il l'accorda à l’« île forteresse de Malte » en 1943Modèle:Sfn. Le gouvernement français lui décerna l’ordre de la Libération en 1960 à titre posthume et il devint ainsi le seul allié, avec Churchill, à la recevoir<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le roi a donné son nom à un détroit en Antarctique, une station de métro, une autoroute de Vancouver, un hôpital de Londres, un réservoir aquatique d'environ Modèle:Unité près de l'aéroport de Heathrow, et à une course de chevaux du Royaume-Uni.

Modèle:Souverain- a été interprété à l'écran par :

Fichier:Colin firth.jpg
L'acteur britannique Colin Firth a reçu l'Oscar du meilleur acteur 2011 pour son incarnation du souverain.

Titres et armoiries

Titulature

Fichier:Royal Cypher of King George VI.svg
Le monogramme royal de George VI.

George porta de nombreux titres royaux au cours de sa vie, mais sa position de souverain faisait également de lui le commandant en chef des Forces armées du Canada et du Royaume-Uni<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Armoiries

En tant que duc d'York, Albert portait les armoiries royales du Royaume-Uni différenciées par un lambel de trois points argent dont le central présentait une ancre azur ; cette différence avait été accordée à son père Modèle:Souverain- lorsqu'il était duc d'York et elle fut également placée sur les armoiries de son petit-fils, le prince Andrew d'York. Lors de son règne, il portait les armoiries royales non différenciées<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Distinctions étrangères

Ascendance

Modèle:Boîte déroulante/début

Modèle:Ancêtres-compact5

Modèle:Boîte déroulante/fin

Descendance

Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:Arbre Modèle:Boîte déroulante/fin

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Traduction/Référence Modèle:Références nombreuses

Annexes

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Liens externes

Modèle:Liens

Modèle:Palette

Modèle:Portail