Gisèle Casadesus

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Musique classique (personnalité)

Gisèle Casadesus, née le Modèle:Date de naissance à [[18e arrondissement de Paris|Paris Modèle:18e]], où elle est morte le Modèle:Date de décès<ref>Relevé des fichiers de l'Insee</ref>, est une comédienne française.

Doyenne des sociétaires de la Comédie-Française et grand-croix de la Légion d'honneur, elle reçoit en 2003 un Molière d'honneur pour l'ensemble de sa carrière.

Membre de la dynastie Casadesus, célèbre famille d'artistes, elle est la mère du chef d'orchestre Jean-Claude Casadesus, de la comédienne Martine Pascal, du compositeur Dominique Probst et de l'artiste plasticienne Béatrice Casadesus, la grand-mère de la cantatrice Caroline Casadesus, de la comédienne Barbara Probst et l'arrière grand-mère du musicien de jazz Thomas Enhco.

Biographie

Débuts

Née rue de Steinkerque ([[18e arrondissement de Paris|Modèle:18e de Paris]]) dans une famille d'artistes, Gisèle Casadesus est la fille du compositeur et chef d'orchestre d'origine espagnole Henri Casadesus et de Marie-Louise Beetz, harpiste connue sous le nom de Marie-Louise Casadesus<ref>Modèle:BNF data</ref>, d'origine juive et devenue fervente protestante. Gisèle Casadesus vit la Première Guerre mondiale en se réfugiant, jeune enfant avec son frère, dans la cave de leur domicile parisien, lorsqu'il y a des alertes à cause des tirs d'artillerie allemande. Dans son enfance, elle est louvette puis éclaireuse au sein des éclaireuses unionistes des Batignolles avec son amie Maud Sabatier<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>. À quatorze ans, elle accompagne son père aux États-Unis pour une longue tournée<ref name="Fig">Gisèle Casadesus, interviewée par Armelle Héliot et Marie-Noëlle Tranchant, « Gisèle Casdesus : « Une longue vie, ça passe vite ! », Le Figaro, encart « Culture », samedi 31 mai / dimanche Modèle:1er juin 2014, pages 28-29.</ref>.

Après un passage au cours Simon<ref name="première">« Gisèle Casadesus », biographie, Première (lire en ligne)</ref> et un premier prix de comédie au Conservatoire de musique et de déclamation à l'âge de vingt ans, elle entre en 1934 à la Comédie-Française. La même année, elle épouse le comédien Lucien Pascal<ref>Lucien Pascal sur Saint Brice95.fr</ref> (de son vrai nom Lucien Probst). Elle est sur le paquebot de retour d'une tournée de trois mois en Amérique du Sud avec la Comédie-Française lorsqu'elle apprend le début de la Seconde Guerre mondiale ; son mari est mobilisé<ref name="Fig"/>. Ensemble ils ont quatre enfants : Jean-Claude (1935), Martine (1939), Béatrice (1942) et Dominique (1954), tous artistes comme leurs petits-enfants (Caroline Casadesus) et arrière-petits-enfants (Thomas Enhco)<ref name="première"/>.

À la Comédie-Française, dont elle devient la Modèle:400e sociétaire le Modèle:Date, elle tient les rôles d'ingénue, de jeune première (Rosine du Barbier de Séville de Beaumarchais), de soubrette (Marivaux) ou de Modèle:Citation (Georges Feydeau)<ref name="RTL">« Gisèle Casadesus, doyenne des actrices françaises, est décédée à 103 ans », RTL, 25 septembre 2017 (lire en ligne)</ref>. En trente ans de carrière dans la grande maison elle embrasse tout le répertoire classique et romantique : Le Médecin malgré lui et Les Fourberies de Scapin de Molière, L'Illusion comique de Pierre Corneille, On ne badine pas avec l'amour d'Alfred de Musset, Le Jeu de l'amour et du hasard de Marivaux, Le Mariage de Figaro de Beaumarchais, Ruy Blas de Victor Hugo, L'Arlésienne d'Alphonse Daudet, et d'autres auteurs comme Jean Giraudoux, Eugène Labiche, Denis Diderot, Jean de La Fontaine<ref>Modèle:Lien web</ref> ou Alexandre Dumas fils<ref name="première"/>.

Elle quitte, en 1962, la Comédie-Française dont elle est nommée sociétaire honoraire le Modèle:Date<ref name="Fig"/>.

Elle n'abandonne pas le théâtre pour autant et joue encore sur les scènes parisiennes ou internationales Jean Anouilh, Samuel Beckett (Fin de partie), Eugène Ionesco (Ce formidable bordel !) ou André Roussin<ref name="première"/>,<ref name="RTL"/>. Elle est la créatrice des rôles principaux d'Asmodée de François Mauriac (Théâtre-Antoine, 1937), Le Jugement Dernier de Bernard-Henri Lévy (Théâtre de l'Atelier, 1992), Le Retour en Touraine de Françoise Dorin (Théâtre de l'Œuvre, 1993) — pour lesquels elle est nommée aux Molières 1993 et 1994Savannah Bay de Marguerite Duras (Palais de Chaillot, 1995 et Théâtre du Rond-Point, 1999) et (À chacun sa vérité) de Luigi Pirandello (Théâtre-Antoine, 2003)<ref>« Casadesus. Un siècle de rayonnement artistique » (lire en ligne)</ref>. À l'issue de la saison théâtrale 2002-2003 elle reçoit un Molière d'honneur.

Elle revient jouer à la Comédie-Française en 1980 et pour des lectures en 1990 et en 2011<ref name="Fig"/>.

Au cinéma, Pierre Billon l'engage en 1943 pour le rôle de Clotilde de Grandlieu dans Vautrin d'après Honoré de Balzac aux côtés de Michel Simon et en 1946 pour le rôle de Marie dans L'Homme au chapeau rond aux côtés de Raimu<ref name="Fig"/>.

En 1971, elle est la comtesse d'Eguzon dans La Belle Aventure, participe au Mouton enragé de Michel Deville, joue le rôle de Nicole Leguen, la femme de Jean Gabin, dans Verdict (1974) d'André Cayatte et la mère de Claude Jade dans Les Robots pensants (1976).

Encore avec Claude Jade, elle est Mamie Rose (1976) dans le téléfilm de Pierre Goutas : Casadesus est la « grand-mère au pair » d'un garçon parfois agressif et elle sauve la vie conjugale du couple Claude Jade - Claude Giraud. Claude Jade écrit de Gisèle Casadesus dans son livre Baisers envolés (2004) : « Gisèle Casadesus. Voilà une grande dame, une personne délicieuse, une femme cultivée et discrète, une magnifique actrice ! Je crois que je ne tarirais pas d’éloges sur elle ; je lui ai même avoué que je rêvais de vieillir avec autant d’élégance qu’elle (je suis sûrement très présomptueuse…). » Ce grand rôle est suivi par sa Catherine dans Un crime de notre temps (1977) de Gabriel Axel. Claude Lelouch l'engage en 1996 pour le rôle de Clara Blanc, mère de Bernard Tapie, dans Hommes, femmes, mode d'emploi. Dans Aïe (2000), elle est la mère d'André Dussollier. On la retrouve en 2005 dans la comédie de Valérie Lemercier, Palais royal !. Elle est Margueritte (« avec deux t ») aux côtés de Gérard Depardieu dans le film de Jean Becker, La Tête en friche (2010). En 2012, à quatre-vingt-dix-huit ans, Gisèle Casadesus tourne sous la direction de Aytl Jensen dans le film Le Jeu de cette famille aux côtés de Michel Galabru et Anna Gaylor. En 2013, elle participe au grand spectacle de Claude Moreau : Jaurès, une voix pour la paix. Un dialogue filmé avec un arrière petit fils fictionnel joué par Henri Nlend, texte de Jean-Louis Sagot-Duvauroux, rythme cette évocation.

Son mari, Lucien Probst dit Lucien Pascal, meurt le Modèle:Date-, à l'âge de cent ans<ref name="Fig"/>,<ref>Armelle Héliot et Marie-Noëlle Tranchant, « La plus étonnante des familles d'artistes », Le Figaro, encart « Culture », samedi 31 mai / dimanche Modèle:1er juin 2014, page 29.</ref>.

À l'âge de cent-trois ans, elle joue le rôle d'Annette âgée dans Si loin, si proche aux côtés de Geneviève Casile et Andrée Damant, un moyen métrage dramatique réalisé par Aytl Jensen.

Décès

Gisèle Casadesus meurt à son domicile parisien le Modèle:Date de décès situé dans le Modèle:18e de Paris<ref name="matchid">Modèle:Lien web</ref>, à l'âge de 103 ans<ref>« La doyenne des comédiennes françaises, Gisèle Casadesus, s’est éteinte à 103 ans », Le Monde, 25 septembre 2017</ref>.

L'actrice est inhumée le Modèle:Date dans le caveau familial au cimetière d'Ars-en-Ré, après un service au temple protestant de Saint-Martin-de-Ré, en présence d'une centaine de personnes<ref>purepeople.com</ref>.

Théâtre

Comédie-Française

Entrée en 1934
Nommée Modèle:400e Sociétaire le Modèle:Date
Sociétaire honoraire le Modèle:Date

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Hors Comédie-Française

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Filmographie

Cinéma

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Télévision

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Publications

  • Le Jeu de l'amour et du théâtre, Philippe Rey éditeur, 2007 Modèle:ISBN ; réédition 2014
  • Cent ans, c'est passé si vite..., Le Passeur éditeur, 2014 Modèle:ISBN
  • Ici Paris, d'hier à avant-hier, en collaboration avec Isabelle Blondie, photos Sarah Bastin, Montpellier, Chèvre feuille étoilée, 2014 Modèle:ISBN

Distinctions

Décorations

Récompense

Nominations

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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