Grímsvötn
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Le Grímsvötn est un volcan d'Islande situé sous la calotte glaciaire du Vatnajökull, sur les Hautes Terres d'Islande, dans une région éloignée de toute habitation et infrastructure. Il s'agit d'une caldeira n'émergeant du glacier que sous la forme d'un escarpement rocheux et abritant un lac sous-glaciaire, lui aussi appelé Grímsvötn. Le débordement de ce lac, généralement en raison d'éruptions sous-glaciaires, entraîne régulièrement des jökulhlaups, un type d'inondations brutales et dévastatrices. Le Grímsvötn est l'un des volcans les plus actifs d'Islande avec en moyenne une éruption tous les dix ans au cours du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. L'une des plus importantes est celle de 1996 dont le jökulhlaup provoque de lourds dégâts sur la route 1 faisant le tour du pays. Celle qui s'est déroulée du 21 au Modèle:Date- est la plus puissante de ce volcan depuis cent ans. Deux ensembles de fissures volcaniques sont associés à ce volcan dont celles des Lakagígar, siège de l'éruption ayant émis, entre 1783 et 1785, le plus grand volume de lave des temps historiques.
Toponymie
Grímsvötn est un terme islandais signifiant en français « les lacs de Grímur »<ref name="étymologie">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Article</ref>. Son étymologie repose sur le terme islandais Modèle:Langue, le pluriel de Modèle:Langue, qui signifie en français « eau », « lac », et sur le nom propre islandais Modèle:Langue. L'identité de ce Grímur reste inexpliquée mais il pourrait se rapporter à Grímr, l'un des noms d'Odin qui signifie « Le Masqué »<ref name="Sigmundsson">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Ouvrage</ref>. En outre, Modèle:Langue et le terme norvégien Modèle:Langue, qui signifie « humide », « mouillé » mais aussi « sombre », sont issus de la même racine scandinave<ref name="Sigmundsson"/>. Le champ lexical de l'eau pourrait faire référence aux lacs ou aux inondations provoquées par le volcan tandis que l'adjectif « sombre » peut désigner la noirceur des falaises du Grímsfjall<ref name="Sigmundsson"/>. Si l'origine de ce toponyme reste inconnue, il est néanmoins mentionné pour la première fois en 1598 dans une lettre en latin rédigée par Ólafur Einarsson, un prêtre islandais, à l'occasion d'une de ses éruptions et ce nom apparaît dans la légende de Vestfjarða-Grímur Sigurdsson racontant les aventures d'un jeune islandais jusqu'en Norvège<ref name="Sigmundsson"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>.
La prononciation islandaise est {{#ifeq:1|0|'kriːmsvœʰtn̥|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}}<ref>Modèle:Lien web</ref>. Ce toponyme sert à désigner aussi bien le volcan que les lacs subglaciaires situés dans sa caldeira. Le volcan est aussi appelé Sviagígur<ref name="GVP synonymes">Modèle:GVP</ref>.
Géographie
Localisation
Le Grímsvötn est situé dans le Sud-Est de l'Islande, à proximité du centre du Vatnajökull<ref name="earthice grimsvotn">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>. Administrativement, il est partagé entre les municipalités de Hornafjörður dans la région d'Austurland, de Þingeyjarsveit et de Skútustaðahreppur dans celle de Norðurland eystra et de Skaftárhreppur dans celle de Suðurland<ref name="vatnajokullkort">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Ouvrage</ref>. Les limites de ces municipalités convergent en ligne droite au Grímsfjall, le sommet du volcan<ref name="vatnajokullkort"/>,<ref>Le point culminant du Grímsfjall est situé dans l'est de la falaise, non loin du tripoint entre les trois régions d'Islande, comme visible sur la carte présente sur {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>. Le volcan est aussi inclus dans le parc national du Vatnajökull, tout comme le reste du glacier et certaines régions environnantes<ref name="peakbagger">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>.
Topographie
La partie centrale du Grímsvötn est constituée d'un ensemble de caldeiras sous-glaciaires<ref name="earthice"/> totalisant six kilomètres de largeur pour huit kilomètres de longueur<ref name="GVP accueil"/>,<ref name="ACTIV accueil">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref> soit environ Modèle:Unité de superficie<ref name="Ágústsdóttir">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Article</ref>. Le plancher de cette dépression est incliné vers le sud<ref name="Ágústsdóttir"/> où se trouve un lac sous-glaciaire<ref name="skimountaineer">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref> maintenu liquide par l'importante activité géothermique liée à la chaleur du volcan<ref name="earthice grimsvotn"/>,<ref name="earthice"/>,<ref name="ACTIV accueil"/>. La dépression formée par la caldeira se traduit à la surface du glacier par un creux dans le Vatnajökull d'approximativement Modèle:Unité de superficie<ref name="Aðalgeirsdóttir58-59">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Ouvrage</ref> où la glace atteint Modèle:Unité d'épaisseur<ref name="GVP accueil"/>,<ref name="ACTIV accueil"/>. Des fissures volcaniques associées au Grímsvötn et alignées selon un axe nord-est-sud-ouest s'éloignent du volcan depuis la caldeira sous le Vatnajökull pour ressortir à l'air libre dans le cas des Lakagígar au sud-ouest<ref name="GVP accueil"/>.
Le Grímsvötn culmine à 1 719 mètres d'altitude au Grímsfjall, le rebord Sud de la caldeira<ref name="GVP accueil"/> situé Modèle:Unité plus haut que son fond, ce qui le fait émerger au-dessus de la surface du Vatnajökull sous la forme d'une falaise<ref name="skimountaineer"/>. Cet escarpement rocheux abrite un refuge utilisé par les randonneurs qui parcourent les différents itinéraires de randonnée sur glace traversant le Vatnajökull et convergeant tous au Grímsvötn<ref name="skimountaineer"/>. Il se compose de deux abris, un stock de carburant, des sanitaires ainsi qu'un système de chauffage par géothermie, le tout construit progressivement à partir de 1957<ref name="nat.is">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>. Deux stations GPS et de mesure des trémors sont en outre installées sur le Grímsfjall, les seules stations de ce type à se trouver dans le centre du Vatnajökull et non sur son pourtour<ref name="monitoring networks">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Ouvrage</ref>.
Hydrographie
Dans le Sud de la caldeira, contre le Grímsfjall, la chaleur du magma maintient une poche d'eau liquide qui forme ainsi un lac sous-glaciaire<ref name="skimountaineer"/>,<ref name="Peplow"/> dont le bassin versant mesure environ Modèle:Unité de superficie<ref name="Aðalgeirsdóttir58-59"/>. La zone du glacier affecté par ce géothermalisme correspond à peu près à la dimension du lac sous-glaciaire, soit une superficie de l'ordre de Modèle:Unité<ref name="Aðalgeirsdóttir58-59"/>. Dans cette zone, le déficit de glace dû à la fonte équivaut à une épaisseur de sept mètres par an<ref name="Aðalgeirsdóttir58-59"/>.
Ce lac profond d'une centaine de mètres<ref name="Peplow"/> est recouvert d'une épaisseur de 50 à Modèle:Unité de glace<ref name="brgm"/>. Au contact de la glace, dans sa partie supérieure, la température de l'eau est proche de Modèle:Tmp tandis qu'elle peut atteindre Modèle:Tmp dans sa partie inférieure, au contact de la roche qui la réchauffe<ref name="Ágústsdóttir"/>. Outre la température, sa concentration en solutés est aussi étagée, l'eau de fonte de la glace venant les diluer dans la partie supérieure de ses eaux<ref name="Ágústsdóttir"/>. Son pH varie entre 7,0 et 5,7 soit de neutre à légèrement acide<ref name="Ágústsdóttir"/>. Les eaux de ce lac ont été atteintes en 2004 par carottage afin d'étudier son écosystème qui révèle la présence de bactéries, les premières trouvées dans un tel lieu<ref name="Peplow"/>.
L'activité hydrothermale donnant naissance à ce lac est aussi visible en surface du glacier sous la forme de fumerolles émises depuis la falaise du Grímsfjall vers 1 700 mètres d'altitude<ref name="Ágústsdóttir"/>. De plus, ces gaz volcaniques chauds sculptent le glacier en créant des grottes de glace et l'eau de fonte s'accumule aux pieds de la falaise sous la forme de petits lacs<ref name="Ágústsdóttir"/>. Ces manifestations en surface sont toutefois changeantes en fonction de l'activité du volcan et des mouvements de la glace<ref name="Ágústsdóttir"/>.
Géologie
Géologiquement, le Grímsvötn est lié aux autres volcans fissuraux du Bárðarbunga, situé au nord sous le Vatnajökull, et des Lakagígar, situés au sud-ouest de la calotte glaciaire<ref name="earthice grimsvotn"/>,<ref name="GVP accueil"/>,<ref name="ACTIV accueil"/>. Il se trouve à la croisée des trois branches islandaises du rift médio-atlantique<ref name="brgm">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Ouvrage</ref>. Ainsi, au niveau du Grímsvötn, la branche Nord du rift donne naissance à deux rifts, l'un se dirigeant vers le sud-ouest et l'autre vers l'ouest pour se prolonger par la dorsale de Reykjanes<ref name="brgm"/>. Cette configuration géologique est généralement interprétée comme marquant l'aplomb du point chaud d'Islande qui est ainsi situé juste sous le Grímsvötn<ref name="brgm"/>. Le magma de ce point chaud alimente une chambre magmatique, dont le volume pourrait atteindre Modèle:Unité<ref name="brgm"/> et située à une profondeur maximale de 2,5 kilomètres<ref name="Ágústsdóttir"/>. Ce magma produit des laves basaltiques tholéiitiques typiques des volcans rouges, notamment des Islandais<ref name="earthice">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>,<ref name="Ágústsdóttir"/>.
Ses éruptions sont généralement sous-glaciaires et se traduisent donc par des explosions phréatiques lorsque la surface du glacier est atteinte<ref name="Ágústsdóttir"/>,<ref name="GVP histoire"/>. Parfois, elles sont accompagnées de jökulhlaups, des inondations provoquées par le débordement des lacs sous-glaciaires qui rompent les barrières de glace qui les contiennent<ref name="GVP accueil"/>,<ref name="ACTIV accueil"/>,<ref name="Ágústsdóttir"/>. L'eau évacuée l'est principalement en direction du sud et traverse ainsi le Skeiðarársandur, une plaine côtière, avant d'atteindre l'océan Atlantique<ref name="GVP accueil"/>,<ref name="ACTIV accueil"/>,<ref name="Ágústsdóttir"/>.
Écosystème
Les conditions climatiques en surface du Vatnajökull étant polaires, la vie y est limitée aux espèces psychrophiles microscopiques comme des bactéries<ref name="Peplow"/> ou encore des tardigrades vivant dans la neige à la surface du glacier.
Au cours de l'été 2004, des scientifiques étudiant le lac sous-glaciaire découvrent des bactéries anaérobies psychrophiles, les premières à être découvertes dans un lac sous-glaciaire<ref name="Peplow">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Article</ref>. Celles-ci profitent de la chaleur du volcan qui maintient l'eau des lacs liquide à une température propice au développement de la vie<ref name="Peplow"/>. Bien que le volcan rejette en abondance du soufre, élément de base du métabolisme d'autres bactéries extrêmophiles, celles du Grímsvötn fondent le leur sur le dioxyde de carbone, lui aussi émis en quantité<ref name="Peplow"/>. L'analyse de leur ADN indique qu'elles sont différentes des bactéries vivant en surface, signe qu'il n'y a pas eu de contamination du lac<ref name="Peplow"/>. Ces bactéries laissent penser aux scientifiques que de la vie est possible ailleurs que sur Terre, notamment sur Mars qui comporte des glaciers et des volcans<ref name="Peplow"/>. Afin de mieux les étudier, elles sont ainsi cultivées en laboratoire dans les mêmes conditions d'obscurité, de température et de composition chimique que dans le lac<ref name="Peplow"/>.
Histoire
Comportement éruptif
Le Grímsvötn est l'un des volcans les plus actifs d'Islande<ref name="earthice grimsvotn"/>,<ref name="earthice"/>,<ref name="GVP accueil">Modèle:GVP</ref>. Entre sa première éruption observée par les Scandinaves en Modèle:Date et celle du 21<ref name="earthice"/> au Modèle:Date<ref name="status 2011-05-30"/>, plus de 70 se sont produites avec une moyenne d'une éruption tous les dix ans au cours du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="GVP histoire">Modèle:GVP</ref>. Avant ces observations par les hommes, au moins seize autres éruptions se sont produites sur ce volcan<ref name="GVP histoire"/>.
Les dates des éruptions antérieures à celle du Modèle:Date, l'une des premières à être observées avec celles de Modèle:Date et de Modèle:Date, ne sont connues que par des analyses au carbone 14 ou par des carottages de glace<ref name="GVP histoire"/>. Ses éruptions les plus puissantes sont d'indice d'explosivité volcanique de 4<ref name="GVP histoire"/>. Il s'agit de celles du mois de Modèle:Date au Modèle:Date, du 8 janvier au mois d'Modèle:Date, du mois de Modèle:Date au Modèle:Date, la plus puissante à ce jour, et celle du 21<ref name="earthice"/> au Modèle:Date<ref name="GVP histoire"/>,<ref name="status 2011-05-30"/>. Celle de 1783 à 1785 est toutefois particulière puisque l'éruption se manifeste au sud-ouest du Vatnajökull, via les Lakagígar, alors que les manifestations sous-glaciaires dans la caldeira du Grímsvötn sont de faible ampleur<ref name="GVP histoire"/>. Cette éruption qui s'est déroulée principalement aux Lakagígar constitue ainsi l'une des éruptions laviques les plus importantes des temps historiques<ref name="Bardintzeff">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Ouvrage</ref>. La fissure de 25 kilomètres de longueur rejette ainsi un volume de lave de Modèle:Unité qui forme des coulées atteignant une soixantaine de kilomètres de longueur<ref name="Bardintzeff"/>. Ses conséquences sont majeures en Islande et de moindre ampleur dans l'hémisphère nord avec une baisse des températures entraînant des récoltes médiocres menant à des famines<ref name="Bardintzeff"/>.
Le Grímsvötn connaît des cycles éruptifs de l'ordre de 60 à 80 ans entrecoupés de périodes de repos de longueur équivalente<ref name="icelandreview 22/05/11"/>. Ainsi, entre la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et les années 1930, le volcan enchaîne les éruptions dont l'indice d'explosivité volcanique varie de 1 à 4<ref name="GVP histoire"/>. Par la suite, pendant une bonne partie du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, ses éruptions sont de faible ampleur, l'indice d'explosivité volcanique n'étant que de 0 et parfois 1<ref name="GVP histoire"/>. Avec celle du 28 mai au Modèle:Date et surtout à partir de celle de 1996, leur puissance augmente avec des indices d'explosivité volcanique variant entre 2 et 4<ref name="GVP histoire"/>.
Éruption de 1996
La dernière éruption du Grímsvötn remontant au milieu des années 1980, plus de dix ans s'écoulent sans grande activité volcanique<ref name="GVP mois 09/1996">Modèle:GVP</ref>. Ainsi, deux petits jökulhlaups se déclenchent en Modèle:Date et en Modèle:Date en raison de l'activité géothermique sur le lieu de la future éruption<ref name="GVP mois 09/1996"/>. Ils sont chacun suivis par deux trémors, signes de deux probables éruptions sous-glaciaires<ref name="GVP mois 09/1996"/>. Cette activité sismique reste soutenue durant toutes ces années avec le déclenchement de nombreuses petites secousses sous le Bárðarbunga<ref name="GVP mois 09/1996"/>. Cependant, un séisme de magnitude 5,4 se produit le Modèle:Date<ref name="gjalp1996">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>, suivi de nombreuses autres secousses dans les deux heures suivantes dont cinq dépassent une magnitude de 3<ref name="GVP mois 09/1996"/>. Cette augmentation de l'activité sismique perdure et s'intensifie avec des centaines de séismes dont dix de magnitude supérieure à 3<ref name="GVP mois 09/1996"/>. Dans le même temps, un trémor apparaît et les épicentres se déplacent du nord de la caldeira du Bárðarbunga vers le sud en direction du Grímsvötn<ref name="GVP mois 09/1996"/>. Dans la soirée du 30, un trémor caractéristique des émissions de lave se déclenche tandis que d'autres séismes se produisent sous le Bárðarbunga entre 22 et Modèle:Heure<ref name="GVP mois 09/1996"/>.
Dès le lendemain, une observation aérienne du site de l'éruption, le même que celle de 1938<ref name="gjalp1996"/>, permet de constater la formation de deux dépressions d'un à deux kilomètres de longueur dans la surface du Vatnajökull, entre le Bárðarbunga et le Grímsvötn, à l'aplomb de la fissure volcanique de Gjálp<ref name="GVP histoire"/>,<ref name="ACTIV histoire"/> longue de quatre à six kilomètres<ref name="GVP mois 09/1996"/>,<ref name="gjalp1996"/>. Elles sont entourées de profondes crevasses plus ou moins concentriques taillées dans le glacier<ref name="GVP mois 09/1996"/>,<ref name="gjalp1996"/>. La dépression septentrionale est la plus profonde, avec une cinquantaine de mètres de dénivelé formée en un peu plus de quatre heures, traduisant une activité volcanique plus intense sous les Modèle:Unité d'épaisseur de glace<ref name="GVP mois 09/1996"/>. En effet, ces dépressions sont formées par la fonte de la glace à la base du glacier en raison de la chaleur de la lave<ref name="GVP mois 09/1996"/>,<ref name="ACTIV histoire"/>. L'eau de fonte est évacuée vers le sud et s'accumule dans le lac sous-glaciaire du Grímsvötn<ref name="GVP mois 09/1996"/>,<ref name="gjalp1996"/>,<ref name="ACTIV histoire"/>. Cette rivière souterraine formée d'eau réchauffée par la lave entaille le glacier, ce qui se traduit par l'apparition d'une nouvelle dépression peu marquée mais s'étirant du site de l'éruption jusqu'à l'aplomb du lac<ref name="GVP mois 09/1996"/>. Le volume d'eau y transitant est de l'ordre de Modèle:Unité pour les premières 24 heures de l'éruption et son débit se maintient autour de Modèle:Unité/s durant les deux premières semaines avant de diminuer<ref name="GVP mois 09/1996"/>. L'apport d'eau dans le lac provoque l'élévation de son niveau, portant son altitude initiale d'environ 1 400 mètres à 1 410 mètres le premier jour puis à 1 460 mètres le 3 octobre<ref name="GVP mois 09/1996"/>, soulevant de manière mécanique et dans les mêmes proportions la surface du glacier se trouvant au-dessus<ref name="gjalp1996"/>. L'emplacement du barrage de glace retenant ce lac laisse penser aux scientifiques que si un jökulhlaup se produit, il se déclenchera en direction du sud bien qu'une inondation depuis le rebord septentrional du Vatnajökull n'est pas écartée si l'activité volcanique se déplace vers le nord<ref name="GVP mois 09/1996"/>.
Les effets de l'éruption atteignent la surface du glacier le 2 octobre à Modèle:Heure avec l'apparition d'un panache volcanique né des violentes explosions qui se produisent<ref name="GVP mois 09/1996"/>. Celui-ci s'élève entre quatre et cinq kilomètres d'altitude tandis que les projections de téphras et de cendres atteignent Modèle:Unité de hauteur<ref name="GVP mois 09/1996"/>,<ref name="gjalp1996"/>. La cendre retombée du panache et recouvrant entre autres la moitié du Vatnajökull est une andésite basaltique dont la teneur en fluorine ne représente pas un danger de contamination du bétail<ref name="GVP mois 09/1996"/>. À la fin de la journée, le panache volcanique, essentiellement composé de vapeur d'eau, s'élève à dix kilomètres d'altitude depuis la crevasse large de plusieurs centaines de mètres tandis qu'une autre dépression est apparue trois kilomètres plus au nord, signe que l'activité volcanique se déplace<ref name="GVP mois 09/1996"/>. Cette troisième dépression atteint environ deux kilomètres de longueur ; la zone du Vatnajökull affectée par l'éruption s'étend alors sur neuf kilomètres de longueur pour trois de largeur<ref name="GVP mois 09/1996"/>. Celle où se produisent les explosions donnant naissance au panache volcanique s'est élargie, ce qui permet d'apercevoir l'eau de fonte dont le niveau est situé entre 50 et Modèle:Unité plus bas que la surface du glacier<ref name="GVP mois 09/1996"/>. Le Modèle:Date-, l'intensité des explosions diminue jusqu'à ce qu'elles deviennent sporadiques et cessent le 13 octobre, marquant la fin de l'éruption<ref name="GVP mois 09/1996"/>. Le gouffre taillé dans la glace est alors rempli d'eau de fonte d'où émerge sur une dizaine de mètres un petit cratère<ref name="GVP mois 09/1996"/>. Ce cratère est la partie visible d'une structure essentiellement sous-glaciaire édifiée le long de la fissure et dont la chaleur continue de faire fondre de grandes quantités de glace<ref name="GVP mois 09/1996"/>.
À la fin de l'éruption, le volume du lac sous-glaciaire du Grímsvötn est compris entre 2<ref name="GVP mois 09/1996"/> et Modèle:Unité<ref name="Bardintzeff 104-110">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Ouvrage</ref>, sa superficie est passée de 12 à Modèle:Unité<ref name="Bardintzeff 104-110"/> et son altitude atteint 1 505 mètres le 17 octobre<ref name="GVP mois 09/1996"/>. Cette accumulation d'eau inquiète les autorités, un jökulhlaup du Grímsvötn se produisant généralement lorsque cette altitude approche ou dépasse les 1 450 mètres<ref name="GVP mois 09/1996"/>. Le jökulhlaup se déclenche finalement dans la matinée du 5 novembre<ref name="Bardintzeff 104-110"/>, trois semaines après la fin de l'éruption, onze heures après l'apparition d'un trémor au niveau de la caldeira<ref name="gjalp1996"/>. Cette eau, qui a parcouru une cinquantaine de kilomètres sous la glace en direction du sud en marquant son passage par un alignement de dépressions en raison de sa température d'au moins Modèle:Tmp, ressort à l'air libre à l'extrémité du Skeiðarárjökull, une langue glaciaire du Vatnajökull<ref name="gjalp1996"/>. Le débit de la rivière Skeiðará augmente alors de manière brusque, multipliant entre 80 et 100 fois son débit entre Modèle:Heure et Modèle:Heure, atteignant une valeur maximale estimée à Modèle:Unité/s<ref name="Bardintzeff 104-110"/> vers Modèle:Heure, soit 1 000 à Modèle:Unité/s de plus que lors des précédents jökulhlaups de 1934 et 1938<ref name="gjalp1996"/> et ce qui équivaut au débit moyen du Gange et du Brahmapoutre réunis dans le delta du Gange<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Ouvrage</ref>. Ce débit diminue ensuite rapidement pour atteindre des valeurs habituelles au bout de deux jours<ref name="Bardintzeff 104-110"/>. Le volume d'eau évacué est estimé à Modèle:Unité, soit l'équivalent de la totalité du lac<ref name="Bardintzeff 104-110"/> qui s'est par conséquent vidé intégralement, événement encore jamais produit<ref name="gjalp1996"/>. Cette inondation charriant de grandes quantités de matériaux et d'icebergs<ref name="gjalp1996"/> n'entraîne que peu de dégâts grâce à la surveillance du volcan, seuls des lignes électriques, trois ponts et des portions de la route 1 étant emportés<ref name="ACTIV histoire"/>. En revanche, aucune inondation ne se déclenche sur le rebord septentrional du Vatnajökull bien que les concentrations en dioxyde de carbone et en sulfure d'hydrogène dissous dans les eaux de fonte augmentent, signe d'une évacuation partielle de l'eau de fonte vers le nord<ref name="GVP mois 09/1996"/>. La diminution de la pression exercée sur le volcan liée à l'évacuation de l'eau serait la cause principale d'une petite éruption du Bárðarbunga déclenchée le lendemain à Modèle:Heure<ref name="gjalp1996"/>. Ne durant que de 20 à 30 minutes, elle se traduit par la formation d'un panache volcanique atteignant quatre kilomètres d'altitude<ref name="gjalp1996"/>.
Au total, un volume de téphras de Modèle:Unité est rejeté au cours de cette éruption qui fait environ quinze millions de dollars de dégâts<ref name="Bardintzeff 104-110"/>. Selon les volcanologues et les météorologues islandais après analyse des cycles éruptifs du Grímsvötn au cours des 1 000 dernières années, cette éruption marque le début d'une période d'activité plus intense qui pourrait durer des décennies<ref name="GVP mois 10/2004"/>. Leurs présomptions sont confirmées par les éruptions suivantes.
Éruption de 1998
L'éruption de 1998 est précédée pendant plusieurs semaines de signaux sismiques qui s'intensifient avant son déclenchement avec l'apparition d'un essaim sismique le 17 décembre à Modèle:Heure et une brusque augmentation de l'activité sismique dans la nuit à Modèle:Heure<ref name="GVP mois 11/1998">Modèle:GVP</ref>,<ref name="earthice 1998"/>. Ces séismes sont remplacés par un trémor à partir de Modèle:Heure, signe du déclenchement de l'éruption avec la sortie de la lave le long d'une fissure de 1,3 kilomètre de longueur située dans le Sud-Ouest de la caldeira, au pied du Grímsfjall<ref name="GVP mois 11/1998"/>,<ref name="earthice 1998">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>. Après avoir traversé la glace du Vatnajökull en dix minutes, la lave forme un panache volcanique qui s'élève rapidement au-dessus du glacier jusqu'à une dizaine de kilomètres d'altitude, le rendant visible de Reykjavik située à 200 kilomètres à l'ouest<ref name="GVP mois 11/1998"/>,<ref name="earthice 1998"/>. Ce nuage volcanique se déplace vers le sud-est et provoque des chutes de cendres et de téphras jusqu'à une cinquantaine de kilomètres dans la même direction<ref name="GVP mois 11/1998"/>.
Le 19, l'éruption perd en intensité avec des explosions moins puissantes, le panache volcanique ne s'élevant plus qu'entre 7 et 8 kilomètres et l'activité volcanique se concentrant principalement sur l'un des cônes volcaniques nouvellement formés le long de la faille<ref name="GVP mois 11/1998"/>. Cette activité moins intense se poursuit le lendemain mais elle est marquée par une augmentation de la quantité de cendres volcaniques dans le panache qui s'élève toujours à 7 kilomètres d'altitude avant de se rabattre en dessous de deux kilomètres d'altitude, plongeant le volcan dans l'obscurité du nuage<ref name="GVP mois 11/1998"/>. Les observations suivantes se font le 27 et montrent une activité intermittente constituée d'explosions sporadiques qui projettent des cendres jusqu'à 4,5 kilomètres d'altitude ainsi que des téphras, dont des bombes volcaniques atteignant cinquante centimètres de diamètre, autour de la dépression de glace, la ceinturant d'un anneau de matériaux volcaniques<ref name="GVP mois 11/1998"/>. L'activité volcanique cesse le 28 à partir de Modèle:Heure avec un trémor qui devient sporadique puis qui disparaît complètement à Modèle:Heure, marquant la fin de l'éruption<ref name="GVP mois 11/1998"/>,<ref name="earthice 1998"/>. Contrairement à la précédente de 1996, aucun jökulhlaup ne se déclenche, la quantité de glace fondue étant trop faible et l'eau de fonte ne s'étant pas déversée dans le lac sous-glaciaire<ref name="GVP mois 11/1998"/>,<ref name="earthice 1998"/>.
Éruption de 2004
Après plus de quatre ans de repos, le Grímsvötn montre des signes de réveil à partir du milieu de l'année 2003 avec une augmentation de la sismicité accompagnée d'un gonflement du volcan<ref name="ACTIV histoire">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>,<ref name="GVP hebdo 10/2004">Modèle:GVP</ref>,<ref name="earthice 2004"/>. Ces deux phénomènes perdurent jusqu'à la fin Modèle:Date lorsqu'ils s'accélèrent<ref name="GVP hebdo 10/2004"/>. Le 26, cette sismicité est accompagnée d'un puissant trémor qui indique que de grandes quantités d'eau se déversent dans le lac sous-glaciaire, faisant craindre un jökulhlaup<ref name="GVP hebdo 10/2004"/>,<ref name="earthice 2004"/>. Ce surplus d'eau, provoqué par la remontée de magma qui réchauffe et fait fondre la calotte glaciaire du Vatnajökull, est évacué en direction du sud via la rivière Skeiðará à partir du 29<ref name="GVP hebdo 10/2004"/> sous la forme d'un jökulhlaup<ref name="earthice 2004"/>,<ref name="GVP hebdo 10/2004"/>. D'un débit maximal de 3 000 à Modèle:Unité/s le 2 novembre et d'un volume total de Modèle:Unité, celui-ci ne provoque aucun dégât, notamment sur les infrastructures routières<ref name="GVP hebdo 10/2004"/>.
Le [[1er novembre|Modèle:Abréviation discrète novembre]] vers Modèle:Heure<ref name="GVP hebdo 10/2004"/>, un essaim sismique est détecté sous le volcan et se mue en un trémor de basse fréquence vers Modèle:Heure, indiquant l'arrivée de la lave en surface, donc du début de l'éruption<ref name="GVP histoire"/>,<ref name="GVP hebdo 10/2004"/>,<ref name="earthice 2004">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>. Cette sortie de la lave est déclenchée par la baisse du niveau de l'eau du lac estimée entre dix et vingt mètres<ref name="GVP hebdo 10/2004"/>,<ref name="earthice 2004"/>. Cette évacuation de l'eau diminue la pression exercée sur le volcan ce qui ne permet plus de contrebalancer celle présente dans la chambre magmatique depuis l'éruption de 1998, permettant ainsi la sortie de la lave<ref name="ACTIV histoire"/>,<ref name="GVP hebdo 10/2004"/>,<ref name="earthice 2004"/>. Une fois arrivée en surface, cette lave entre en contact direct avec l'eau du lac, explose et se fragmente<ref name="GVP hebdo 10/2004"/>. Ces explosions mettent environ une heure pour percer les 150 à Modèle:Unité de glace recouvrant le lieu de l'éruption<ref name="GVP mois 10/2004">Modèle:GVP</ref>. Un panache volcanique s'élève alors au-dessus du volcan jusqu'à une altitude d'environ 13 kilomètres<ref name="earthice 2004"/>, entraînant une perturbation du trafic aérien avec la déviation de certaines lignes aériennes<ref name="GVP hebdo 10/2004"/>. Les régions islandaises affectées par l'éruption étant inhabitées, aucune évacuation n'est effectuée<ref name="GVP hebdo 10/2004"/> mais des éleveurs du nord du pays rentrent préventivement leurs bêtes par crainte d'un empoisonnement de leur bétail au fluor contenu dans les cendres<ref name="GVP hebdo 10/2004"/>. Des pluies de cendres sont constatées jusqu'à 150 kilomètres du volcan<ref name="earthice 2004"/>, principalement en direction du nord et du nord-est<ref name="GVP hebdo 10/2004"/>, et le panache volcanique est observé au-dessus de la Scandinavie<ref name="GVP hebdo 10/2004"/>,<ref name="earthice 2004"/>.
Le 2 novembre, des observations permettent de constater la formation d'une dépression d'environ un kilomètre de diamètre taillée dans les Modèle:Unité d'épaisseur de glace du Vatnajökull, dans le Sud-Est de la caldeira du Grímsvötn<ref name="GVP hebdo 10/2004"/>,<ref name="earthice 2004"/>. L'éruption se déroule le long d'une fissure volcanique de moins d'un kilomètre de longueur<ref name="GVP hebdo 10/2004"/>,<ref name="earthice 2004"/>. Le survol du volcan par les scientifiques permet de mettre en évidence une deuxième dépression dans le glacier à huit kilomètres à l'est de la dépression principale et d'où s'échappent des panaches de vapeur d'eau<ref name="GVP hebdo 10/2004"/>,<ref name="earthice 2004"/>. Le lendemain, les explosions d'indice d'explosivité volcanique de 3 pour les plus puissantes<ref name="GVP histoire"/> se produisent par épisodes<ref name="GVP hebdo 10/2004"/>,<ref name="earthice 2004"/>. Le panache volcanique, alors essentiellement composé de vapeur d'eau<ref name="GVP hebdo 10/2004"/>, varie ainsi entre huit et quatorze kilomètres d'altitude<ref name="GVP hebdo 10/2004"/>,<ref name="earthice 2004"/>. Le 4, les explosions se font de plus en plus rares et sont moins puissantes<ref name="GVP hebdo 10/2004"/>, projetant des téphras jusqu'à un kilomètre de hauteur<ref name="earthice 2004"/>. Quelques-unes d'entre elles se produisent vers Modèle:Heure et consistent en des explosions phréato-magmatiques projetant jusqu'à un kilomètre de hauteur environ des téphras et des fragments de glace<ref name="GVP hebdo 10/2004"/>. Entre chaque explosion, un panache volcanique, contenant quelques cendres qui retombent dans le voisinage du cratère de glace, s'élève entre deux et quatre kilomètres d'altitude<ref name="GVP hebdo 10/2004"/>. L'eau de fonte de la principale dépression de glace se vaporise sous la forme d'un important panache de vapeur d'eau tandis celle de la seconde dépression s'écoule en direction de l'est vers l'extérieur de la caldeira<ref name="earthice 2004"/>. L'éruption prend fin vers Modèle:Heure alors que de la vapeur d'eau ne s'élève plus que de Modèle:Unité au-dessus du glacier<ref name="GVP hebdo 10/2004"/>. Le lac, jusqu'alors situé sous le glacier, est partiellement à l'air libre et un petit cône volcanique s'élève en son centre<ref name="ACTIV histoire"/>,<ref name="earthice 2004"/>. Le volume de lave émise au cours de cette éruption est estimé à moins de Modèle:Unité<ref name="GVP mois 10/2004"/>.
Éruption de 2011
Les prémices de l'éruption débutée le Modèle:Date sont représentés par deux trémors les 2 et Modèle:Date<ref name="Frímann">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Article</ref> accompagnés d'un gonflement du volcan, traduisant une remontée du magma. Un mois plus tard, le [[1er novembre|Modèle:Abréviation discrète novembre]], de l'eau de fonte alimente le lac sous-glaciaire, faisant craindre une prochaine éruption. Celle-ci se déclenche le Modèle:Date à Modèle:Heure heure locale après un autre épisode sismique d'une heure<ref name="earthice"/>,<ref name="aljazeera 21/05/11">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Article</ref> dont la plus puissante secousse atteint une magnitude de 3<ref name="status 2011-05-22"/>. Elle se déclare à l'endroit même de la précédente éruption de 2004, dans le sud-ouest de la caldeira<ref name="status 2011-05-22"/> selon l'analyse des épicentres<ref name="earthice"/>.
La lave basaltique fluide émise en grande quantité ne forme toutefois pas de coulée puisqu'elle entre directement en contact avec l'eau provenant du glacier ou du lac<ref name="status 2011-05-22"/>. En raison du choc thermique, elle se fragmente en produisant de puissantes explosions qui donnent naissance à un panache volcanique composé de vapeur d'eau, de cendres et de téphras<ref name="status 2011-05-22"/>. Ce panache, de couleur brun-gris à noire, est parcouru de nombreux éclairs en raison du frottement des particules solides entre elles<ref name="status 2011-05-22"/>. Il forme un nuage en forme de champignon d'une soixantaine de kilomètres de diamètre et dont la base se trouve à environ cinq kilomètres d'altitude<ref name="status 2011-05-22"/>. L'intensité de l'éruption diminue progressivement avec un débit de lave passant de plus de Modèle:Unité lors du paroxysme durant les premières heures à une valeur comprise entre 2 000 et Modèle:Unité le lendemain<ref name="status 2011-05-22"/>. L'altitude du panache volcanique redescend par conséquent, passant d'une altitude de quinze<ref name="earthice"/>,<ref name="aljazeera 21/05/11"/> à dix-neuf kilomètres au début de l'éruption<ref name="status 2011-05-22">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Ouvrage</ref> à une altitude en dessous des dix kilomètres au bout de 24 heures<ref name="status 2011-05-23">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Ouvrage</ref> puis autour de cinq kilomètres après 48 heures<ref name="status 2011-05-24">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Ouvrage</ref>. Ce nuage se scinde en deux en fonction de son altitude. La partie la moins élevée du nuage se dirige vers le sud et provoque un important obscurcissement du ciel en raison des cendres et des téphras qu'il contient<ref name="status 2011-05-22"/>. Ces matériaux retombent rapidement au sol sur la plupart du pays mais leur accumulation est maximale en direction du sud<ref name="status 2011-05-22"/>, une zone cependant très faiblement habitée<ref name="earthice"/>. Le reste de ce nuage poursuit sa route au-dessus de l'océan Atlantique sur plusieurs centaines de kilomètres en direction du sud et du sud-est<ref name="status 2011-05-24"/>. La partie la plus élevée du panache se déplace quant à elle vers le nord sur plusieurs centaines de kilomètres dans les premières heures<ref name="status 2011-05-22"/> puis vers l'ouest<ref name="status 2011-05-23"/>. Dans la nuit du 24 au 25, le panache atteint une altitude située autour de 5 kilomètres et jusqu'à 12 kilomètres à Modèle:Heure mais plus aucun panache n'est détecté par radar à partir de Modèle:Heure<ref name="status 2011-05-25">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Ouvrage</ref>. Au cours des jours suivants, quelques explosions phréatiques se produisent depuis les trois ou quatre petits cônes pyroclastiques entourés d'eau et situés dans le fond de la dépression taillée dans le glacier<ref name="status 2011-05-25"/>,<ref name="status 2011-05-26">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Ouvrage</ref>. Ces explosions ne génèrent que de petits panaches volcaniques qui déposent des cendres dans le voisinage du volcan<ref name="status 2011-05-25"/>,<ref name="status 2011-05-26"/>. Dans le même temps, le trémor devient discontinu et cesse le 28 à Modèle:Heure, marquant la fin de l'éruption confirmée par une observation visuelle le 30<ref name="status 2011-05-30">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Ouvrage</ref>. En raison de la nature explosive de l'éruption qui fragmente la totalité de la lave ce qui ne lui permet pas de former de coulée, peu de glace du Vatnajökull fond<ref name="status 2011-05-22"/>. Ainsi, le déclenchement d'un jökulhlaup, faiblement envisagé au cours de l'éruption<ref name="earthice"/>,<ref name="icelandreview 22/05/11"/>,<ref name="status 2011-05-22"/>, est totalement écarté une fois l'éruption terminée. Toutefois, s'il s'était produit, il aurait affecté le Skeiðarársandur, une plaine inhabitée le long de la côte atlantique<ref name="earthice"/>.
Dès son déclenchement, cette éruption est estimée par les géologues islandais comme étant la plus puissante de ce volcan depuis un siècle, dépassant celle de l'Eyjafjöll en 2010<ref name="icelandreview 22/05/11">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Article</ref>,<ref name="bbc 22/05/11"/>. Néanmoins, ses effets sur le trafic aérien sont bien moins importants que lors de cette précédente éruption en raison de l'altitude différente du panache volcanique et de la durée de son émission, quelques jours contre plusieurs mois<ref name="brgm"/>. Ainsi, du fait de sa proximité avec le volcan, l'espace aérien le plus touché reste celui de l'Islande dont les aéroports sont fermés dès le 22<ref name="bbc 22/05/11">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Article</ref>. Quelques centaines de vols sont annulés en Europe, principalement entre le 23 et le Modèle:Date-, sur les 90 000 habituels sur cette période<ref name="eurocontrol 26/05/11">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>, dont environ 900<ref name="eurocontrol 24/05/11">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref> à 1 600<ref name="telegraph 24/05/11">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Article</ref> dans l'espace aérien britannique le 24, principalement en Écosse<ref name="bbc 23/05/11">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Article</ref>, entre 450 et 600 dans l'espace aérien allemand les 25 et 26, affectant principalement les aéroports de Berlin (Schönefeld et Tegel), Brême et Hambourg<ref name="eurocontrol 25/05/11">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>,<ref name="cnn 26/05/11">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Article</ref>, mais aussi dans le Nord de l'Irlande le 24<ref name="bbc 24/05/11">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Article</ref>, dans le Nord de la Norvège le 23<ref name="theforeigner 23/05/11">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Article</ref> et au Groenland les 26 et 27<ref name="airgreenland">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>. Dès le 26, la situation revient à la normale en Europe avec la réouverture de tous les aéroports<ref name="eurocontrol 26/05/11"/>, seul le Groenland étant encore affecté le 27<ref name="airgreenland"/>. Hormis en ce qui concerne la navigation aérienne, l'éruption a des effets locaux dans le sud de l'Islande et notamment dans la localité de Kirkjubæjarklaustur<ref name="icenews 27/05/11">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Article</ref>. Dans cette région, les importantes chutes de cendre provoquent des dégâts sur les cultures et les pâturages<ref name="icenews 27/05/11"/>. Des opérations spéciales de nettoyage sont effectuées, permettant la rapide réouverture des différents sites touristiques de cette région<ref name="icenews 27/05/11"/>. Dans le reste du pays, les cendres tombées en proportions plus modestes sont rapidement évacuées par les pluies<ref name="icenews 27/05/11"/>.
Références
Annexes
Liens externes
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web
- Modèle:Bases géographie