Hugues IX de Lusignan

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Modèle:Titre mis en forme Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2

Modèle:Noble-<ref name=":2">Surnom dans les chartes.</ref> (av. 1151-11 août 1219) est un noble poitevin de la Maison de Lusignan. Il est seigneur de Lusignan, de Couhé<ref name=":0">Modèle:Ouvrage</ref> et détient également le château de Frontenay<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Avant 1196, soit par achat, soit par mariage, il prend possession de Château-Larcher<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Enfin, il se fait reconnaître comte de la Marche en 1199<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Biographie

Famille

Modèle:Noble- est le fils d'Hugues le Brun (v. 1124-v. 1169) et d'Aurengarde (av. 1139-ap. 1169), héritière probable des seigneurs d'Exoudun. Il est le petit-fils et successeur d'Modèle:Noble (v. 1097-ap. 1171). Il était presque certainement mineur lorsque son père mourut.

Son frère cadet, Modèle:Noble (av. 1169-Modèle:1er mai 1219) seigneur d'Exoudun, accède au rang comtal en 1191<ref>Modèle:Ouvrage</ref> et son frère utérin, Hugues de Surgères<ref>A la suite du décès d'Hugues le Brun (v. 1169), Aurengarde d'Exoudun se remaria avec le seigneur de Surgères, Modèle:Noble- (av. 1156-ap. 1174) et eurent Hugues de Surgères.</ref> (v.1174-1212), est vicomte baillistre de Châtellerault de 1203 à 1212.

Modèle:Noble- est le neveu de Modèle:Noble (av. 1150-1216), seigneur de Vouvant et de Mervent, de Guy (av. 1153-1194) et d'Modèle:Noble (av. 1152-1205), rois de Jérusalem et de Chypre.

Dans l'entourage de Cœur de Lion

À l'époque de Richard Cœur de Lion, les Lusignan<ref>Modèle:Noble-, Modèle:Noble, comte d'Eu et leur oncle Modèle:Noble</ref> sont un soutien indéfectible à la cause du souverain Plantagenêt en Aquitaine et en Normandie. Les Lusignan bénéficient d'une politique avantageuse et cette période leur est profitable.

On retrouve Modèle:Noble- en Sicile dans l'entourage du roi Plantagenêt en 1190. Il joue un rôle important dans la troisième croisade et visite Richard quand celui-ci est prisonnier en Allemagne. Il sert ce monarque fidèlement tout au long de son règne.

Isabelle d'Angoulême

En 1199, il est décidé d'une grande union entre les Lusignan et les Taillefer. Modèle:Noble-, seigneur de Lusignan, doit épouser Isabelle Taillefer<ref>Modèle:Ouvrage</ref> héritière du comté d'Angoulême<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Ne souhaitant pas céder le comté de la Marche ni aux Lusignan, ni aux Taillefer, Richard Cœur de Lion, après avoir accordé à Modèle:Noble les possessions normandes d'Eu, permet à l'aîné du lignage d'accéder au rang comtal. Cette union permet au souverain anglais de stabiliser le nord de l'Aquitaine en faisant basculer l'Angoumois, toujours hostile aux Plantagenêt, dans les mains d'une maison fidèle.

La mort de Richard Cœur de Lion, à Chalus en avril 1199, ouvre une période de grande confusion et de succession entre les partisans d'Arthur, duc de Bretagne et neveu de Richard, et Jean d'Angleterre, comte de Mortain, frère cadet de Richard. Les Taillefer portent leur soutien au jeune duc de Bretagne. Les Lusignan choisissent de soutenir le dernier fils d'Aliénor d'Aquitaine. Au centre de ce jeu d'alliances, le contrôle pour le comté de la Marche et la domination du nord du duché d'Aquitaine est l'enjeu.

Le comté de la Marche : une pièce maîtresse de la domination en Aquitaine

Modèle:Noble-, par un coup de force, se fait remettre le comté de la Marche<ref>Revendiqué par les Lusignan depuis l'alliance de leur aïeul Modèle:Noble avec Almodis de la Marche, le comté de la Marche restera leur possession jusqu'aux derniers descendants de la lignée (Modèle:Noble puis son frère cadet Guy)</ref> par la reine mère Aliénor d'Aquitaine. Le Modèle:Date- à Caen, Modèle:Noble- prête hommage au roi Jean sans Terre pour le comté de la Marche. Son frère cadet, Modèle:Noble, fait de même pour le comté d'Eu qu'il tient de son épouse Alix<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Modèle:Noble- est désormais à la tête d'un puissant réseau familial et féodal : Marche, fiefs mélusins et bientôt Angoumois seront dans la même main. Il donne naissance à l'une des plus importantes possession territoriale du centre ouest de la France ; un affaiblissement pour la souveraineté ducale. Le souverain Plantagenêt ne va pas tarder à réagir.

En août 1200, Jean sans Terre, successeur du roi Richard, voyant le danger de cette union épouse la jeune Isabelle Taillefer. Les Lusignan, floués, font alors appel au roi de France pour obtenir justice. Comme Jean sans Terre refuse de se présenter à son suzerain pour répondre de ses actes, Philippe Auguste prononce la commise des biens du Plantagenêt en France en 1204<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Pour concurrencer les prétentions de Jean sans Terre et d'Isabelle sur l'Angoumois, Modèle:Noble- épouse la cousine d'Isabelle : Mathilde Taillefer, fille unique du comte Modèle:Noble- (♰ 1181) que ses oncles<ref>Modèle:Noble (♰ 1186) et Modèle:Noble (v. 1160-1202).</ref> ont spolié du comté d'Angoulême au décès de son père.

À partir de ces événements, le lignage Lusignan sera hostile à la politique du souverain Plantagenêt en Aquitaine<ref>Modèle:Article</ref>. Cela sera le cas jusqu'en 1214, où pour secourir Modèle:Noble assiégé dans Vouvant, Modèle:Noble- et Modèle:Noble négocieront leur ralliement entraînant celui de leurs autres parents.

Le retour dans le giron des ducs d'Aquitaine

Le traité de Parthenay (1214)

Le conflit entre les Lusignan et le duc d'Aquitaine<ref>Jean sans Terre, duc d'Aquitaine (1199-1216)</ref> aboutit au traité de Parthenay en mai 1214. Une alliance est scellée entre les deux familles. Modèle:Noble est fiancé à la jeune princesse d'Angleterre, alors âgée de quatre ans, Jeanne (fille de Jean sans Terre et d'Isabelle d'Angoulême). Jeanne d'Angleterre est confiée à la garde du comte de la Marche et à Modèle:Noble. Modèle:Noble reçoit en bail la Saintonge et l'île d'Oléron. Jean sans Terre renonce au comté de la Marche et Modèle:Noble- renonce aux prétentions qu'il pouvait exercer, au titre de son épouse Mathilde, sur celui d'Angoulême<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Il en est de même pour les châteaux de Bouteville et de Châteauneuf<ref>Modèle:Ouvrage</ref> qui devaient composer la dot de Mathilde<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

La bataille de la Roche-aux-Moines (1214)

À la suite du traité de Parthenay, Modèle:Noble- est présent aux côtés du roi Jean à la bataille de la Roche-aux-Moines<ref>Proche de l'actuelle commune de Savennières, Maine-et-Loire</ref>, le Modèle:Date, en compagnie de Savary de Mauléon<ref>Modèle:Article</ref> et d'Modèle:Noble, vicomte de Thouars.

Cinquième croisade

Récemment élu pape, Modèle:Noble relance l'appel avorté de son prédécesseur d'une nouvelle croisade en 1216. Modèle:Noble- prend la croix dès 1213 et se voit à nouveau sollicité par le pouvoir pontifical qui le cite à l'appel<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

En août 1218, Modèle:Noble-, comte de la Marche, embarque à Gênes<ref>Modèle:Ouvrage</ref> pour participer à la cinquième croisade. Il débarque en Égypte, à Damiette, le 9 octobre 1218<ref>Modèle:Ouvrage</ref> en compagnie de son frère Modèle:Noble<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Les frères Lusignan participent au siège de Damiette et ont surement été en contact avec l'épidémie qui s'est propagée dans le camp des croisés<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Décès

Modèle:Noble-, seigneur de Lusignan décède à Damiette le 11 août 1219<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, probablement de maladie<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Mariages et descendance

Première union

Modèle:Noble- eut d'un premier mariage avec une inconnue :

Mathilde d'Angoulême

À une date inconnue, vers 1200 ou 1201, Modèle:Noble- épouse en secondes noces Mathilde d'Angoulême (av. 1181-ap. 29 août 1233), fille unique de Modèle:Noble- (v. 1148-1181), comte d’Angoulême (1180-1181), et d'Isabelle d'Amboise (♰ ap. 20 mars 1202 et av. avril 1213)<ref name=":1">Modèle:Ouvrage</ref>. Héritière du comté d'Angoulême, Mathilde est spoliée et dépossédée par ses oncles Modèle:Noble, comte d'Angoulême (1181-v. 1194), et Aymar (père d'Isabelle d'Angoulême), comte d'Angoulême (1194-1202). Longtemps protégée par le roi Richard Cœur-de-Lion en personne (ennemi des Taillefer, des Rancon et des vicomtes de Limoges, ces derniers étant pro-français), Mathilde d'Angoulême ne recouvrera cependant jamais ses possessions.

De son mariage, avec Mathilde d'Angoulême, Modèle:Noble- n'a pas de postérité connue.

Il semble très peu probable qu'Modèle:Noble soit le fils de Mathilde d'Angoulême<ref>Modèle:Article</ref>, deuxième femme d'Modèle:Noble- et cousine germaine de la comtesse-reine Isabelle. Un document qui atteste que Mathilde était encore en vie en août 1233 suggère fortement qu'elle n'était pas la mère d'Modèle:Noble. Ce document est une déclaration de Juhel de Mathefelon (alias de Mayenne), archevêque de Tours puis de Reims, informant qu'un accord avait été conclu entre Mathilde, fille de Modèle:Noble- et veuve d'Modèle:Noble-, comte de la Marche, et Isabelle, reine d'Angleterre, comtesse de la Marche et d'Angoulême : Mathilde abandonne à Isabelle et son mari, Modèle:Noble, et à leurs héritiers, ses droits sur le comté d'Angoulême et ses droits de douaire sur le comté de la Marche en échange d'une rente annuelle de 500 livres tournois<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Tandis que le document mentionne Mathilde et Modèle:Noble à plusieurs reprises, il ne suggère pas de lien de sang entre eux. Si Mathilde avait été la mère de Modèle:Noble, il semble extraordinaire que ce fait ne soit à aucun moment mentionné.

Sceaux et armoiries

Sceau [1199]

Fichier:Hugues IX sceau.jpg
Modèle:Centrer

Avers : Rond, 70 mm<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Description : Type équestre de chasse à droite, le cheval au pas, le cavalier tête nue, vêtu d'une cotte, tenant de la main gauche une fleur de lys et de la droite un chien sur la croupe du cheval.

Légende : ✠ SIGILLVM...

Contre-sceau : Rond, 70 mm<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Description : Type équestre de chasse à droite, le cheval au pas, le cavalier tête nue, vêtu d'une cotte, tenant de la main droite un chien aux oreilles pendantes, debout sur le dos du cheval, qui semble aboyer.

Légende : ...IGNIACO ✠

Références<ref name=":3" />,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>

Sceau [1216]

Fichier:Hugues IX sceau armorial.jpg
Modèle:Centrer

Avers : Rond, 70 mm<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Description : Type équestre de chasse à droite, le cheval au pas, le cavalier tête nue, vêtu d'une cotte et d'un surcot ample orné de bandes contrastantes, tenant les rênes de la main gauche ramenée devant lui, et, de la droite un chien debout sur le croupe du cheval. Dans le champ en haut à droite, un cor.

Légende : détruite.

Contre-sceau : Rond, 70 mm<ref name=":5">Modèle:Lien web</ref>.

Description : Écu burelé de quinze pièces.

Légende : détruite

Références<ref name=":4" />,<ref name=":6">Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name=":7">Modèle:Ouvrage</ref>

Armoiries [1216]

Modèle:Blasonnement

Références<ref name=":4" />,<ref name=":6" />,<ref name=":7" />,<ref name=":5" />

Notes et références

Modèle:Références

Sources et bibliographie

Sources sigillographiques

Bibliographie

  • Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan ({{#switch: -
 | e | er | = 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: XIV|-| – | XIV }}Modèle:S mini- siècle

 | 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: -|-| – | - }}Modèle:S mini- siècles

}}) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell, Université de Nantes, 4 vol., 2 797 p., décembre 2018. Modèle:Lire en ligne

Articles connexes

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