Imre Kertész

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Nom hongrois Modèle:Infobox Écrivain

Imre Kertész ({{#ifeq:1|0|[ˈimrɛ],[ˈkɛrteːs]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}}), né le Modèle:Date de naissance à Budapest et mort le Modèle:Date de décès dans la même ville<ref>Modèle:Article.</ref>, est un écrivain hongrois, survivant des camps de concentration. Il est lauréat du prix Nobel de littérature en 2002 Modèle:Citation. Son œuvre est, par ailleurs, Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>.

Biographie

Imre Kertész est né dans une famille juive modeste, d'un père marchand de bois et d'une mère employée. De son père, il dit que Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref> En 1944, à l'âge de 15 ans, il est déporté à Auschwitz, puis transféré à Buchenwald. Cette expérience douloureuse nourrit toute son œuvre, intimement liée à l'exorcisation de ce traumatisme. L'édification d'une patrie littéraire constitue le refuge d'un être qui constate l'absurdité du monde car on lui a un jour Modèle:Citation<ref>Article Encarta sur Imre Kertész</ref>. Ses ouvrages ouvrent une réflexion sur les conséquences dévastatrices du totalitarisme et la solitude de l'individu, condamné à la soumission et la souffrance silencieuse<ref>« Imre Kertész : la trilogie » par Fridun Rinner sur le site de l'encyclopædia Universalis, consulté le 10 mai 2014.</ref>.

Revenu à Budapest en Hongrie, en 1945, il se retrouve seul, son père est mort et sa belle-mère s'est remariée. Il adhère au Parti communiste, dont il voit vite la dimension oppressive sur les consciences. En 1948, il devient journaliste. Mais le journal dans lequel il travaille devient l'organe officiel du Parti communiste en 1951, et Kertész est licencié. Il travaille alors quelque temps dans une usine, puis au service de presse du Ministère de l'Industrie.

Congédié à nouveau en 1953, il se consacre dès lors à l'écriture et à la traduction. La découverte de L'Étranger d'Albert Camus lui révèle, à Modèle:Nobr, sa vocation. La philosophie de l'absurde devient un modèle fondateur pour son œuvre. À partir de la fin des années 1950 et tout au long des années 1960, il écrit des comédies musicales pour gagner sa vie. Il traduit de nombreux auteurs de langue allemande comme Friedrich Nietzsche, Hugo von Hofmannsthal, Arthur Schnitzler, Sigmund Freud, Joseph Roth, Ludwig Wittgenstein et Elias Canetti qui ont une influence sur sa création littéraire. Dans les années 1960, il commence Être sans destin, récit d'inspiration autobiographique qu'il conçoit comme un Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>. Ce roman sobre, distancié et parfois ironique sur la vie d'un jeune déporté hongrois, constitue le premier opus d'une trilogie sur la survie en camp de concentration. Il évoque notamment le point de vue de la victime dans l'histoire et son conditionnement occasionnel, voire banal, à l'entreprise de déshumanisation menée par l'Allemagne nazie. Cette acceptation passive et ordinaire de l'univers concentrationnaire se distingue du témoignage de Primo Levi dans Si c'est un homme. L'ouvrage ne paraît qu'en 1975, avec un accueil assez modeste. Une critique littéraire, Eva Haldimann, du journal suisse allemand Neue Zürcher Zeitung, remarque cependant le récit et une critique est publiée le Modèle:Date-<ref>Modèle:Article</ref>, ce qui va contribuer à le faire connaître en Europe de l'Ouest. Imre Kertész découvre par hasard la critique dans un journal abandonné dans une piscine de Budapest. Il s'ensuit une correspondance entre la critique littéraire et l'auteur entre 1977 et 2002 qui sera publiée, en 2009, sous le titre : Briefe an Eva Haldimann<ref>Modèle:Article</ref>.

C'est seulement après la réédition en 1985 d'Être sans destin que Kertész connaît le succès dans son pays. Il était par ailleurs tenu à l'écart par le régime communiste. Il obtient en 2002 le prix Nobel de littérature, « pour une œuvre qui dresse l'expérience fragile de l'individu contre l'arbitraire barbare de l'histoire »<ref>Communiqué de presse de l'Académie suédoise pour le prix Nobel 2002, consulté le 6 novembre 2013.</ref>.

En 2003, il est élu membre de l'Académie des arts de Berlin<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Imre Kertész - Seit 2003 Mitglied der Akademie der Künste, Berlin, Sektion Literatur sur le site de l'Akademie der Künste</ref> et reçoit en 2004 la croix de grand officier de l'Ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne (Großen Bundesverdienstkreuz mit Stern). En 2011, il publie Sauvegarde, autoportrait d'un homme à l'hiver de sa vie, vivant simultanément la maladie de Parkinson, la réception de la Médaille Goethe et le cancer de son épouse. Kertész y circonscrit réflexions littéraires, notes, souvenirs et anecdotes sur son parcours, notamment sa fuite vers l'Allemagne et l'antisémitisme dont il a à nouveau fait l'objet en Hongrie après son retour des camps<ref>Modèle:Article</ref>. Son épouse Magda est décédée le Modèle:Date-.

Style

L'esthétique de Kertész ressemble à celle de Franz Kafka et d'autres écrivains de la Mitteleuropa<ref name="Rinner">« Imre Kertész : la langue comme recours », Fridun Rinner, site de l'encyclopædia Universalis, consulté le 10 mai 2014.</ref>. Il peut également être rapproché d'Albert Camus et de Samuel Beckett tant pour ses recherches narratives et formelles que pour le thème de l'absurde et du désespoir qui hantent son œuvre. Son expression fonctionne en périodes distinctes et joue du ressassement et de l'ironie mordante, parfois cruelle, mêlés à plusieurs références d'ordre historique, politique, philosophique et artistique<ref name="Rinner"/>. L'auteur se veut un styliste du verbe et combine témoignage autobiographique, délires, ambiguïté, considérations universelles et dimension analytique du langage, héritée de la tradition littéraire austro-allemande dont il est familier<ref name="Rinner"/>. Précise, riche en métaphores et suggestive, son écriture est marquée par le goût des parenthèses juxtaposées avec un aspect très plastique de la phrase au profil raffiné<ref name="Rinner"/>.

Œuvres

Modèle:Autres projets La traduction française de toutes les œuvres d'Imre Kertész publiées chez Actes Sud est de Charles Zaremba et Natalia Zaremba-Huzsvai.

Références

Modèle:Références

Annexes

Bibliographie

  • Nathalie Georges-Lambrichs et Daniela Fernandez, L'homme Kertész : variations psychanalytiques sur le passage d'un siècle à un autre [suivi de] Le roman de l'échec, entretien avec Imre Kertész, 2010, Michèle, Paris, 2013, 153 p. Modèle:ISBN
  • Gabrielle Napoli, Écritures de la responsabilité : histoire et écrivains en fiction : Kertész et Tabucchi, Classiques Garnier, Paris, 2013, 276 p. Modèle:ISBN (texte remanié d'une thèse)
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Christian Poetini, Weiterüberleben : Jean Améry und Imre Kertész, Aisthesis Verlag, Bielefeld, 2014, 367 p. Modèle:ISBN
  • Clara Royer, Imre Kertész : "L'histoire de mes morts", essai biographique, Arles, Editions Actes Sud, 2017. Modèle:ISBN
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Michael Basse : Auschwitz als Welterfahrung. Der ungarische Schriftsteller Imre Kertesz, Klett-Cotta en Merkur, Stuttgart 1999, 559 p. Modèle:ISBN

Articles connexes

Liens externes

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