Jean-Baptiste Marchand

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Jean-Baptiste Marchand, né le Modèle:Date de naissance à Thoissey (Ain) et mort le Modèle:Date de décès à Paris, est un général et explorateur français, grand-croix de la Légion d'honneur.

Il est notamment connu pour avoir commandé, alors qu'il était capitaine de l'infanterie de marine, la mission Congo-Nil de 1896 à 1899, mission d'exploration en Afrique centrale à l'origine de la crise de Fachoda au Soudan. Il se distingue ensuite au cours de la Première Guerre mondiale comme général au commandement de la 10e division d'infanterie coloniale, notamment en Champagne en 1915, sur la Somme en 1916 et à Verdun en 1917.

Biographie

Famille

Jean-Baptiste Marchand est né le Modèle:Date à Thoissey, dans le département de l’Ain. Il est le fils de Georges Marchand (menuisier né en 1834) et de Marie Duplessy (née en 1843).

Formation

Son père étant de condition trop modeste pour lui offrir de longues études, il entre dès l'âge de 13 ans aux écritures chez un notaire. Engagé volontaire à 19 ans le Modèle:Date, à Toulon, comme simple soldat au [[4e régiment d'infanterie de marine|Modèle:4e régiment d’infanterie de marine]]. Il rejoint l’École militaire d’infanterie de Saint-Maixent le Modèle:Date. Il en sort sous-lieutenant le Modèle:Date à seulement 24 ans et, après six mois au [[1er régiment d'infanterie de marine|Modèle:1er régiment d’infanterie de marine]] et devient officier de tirailleurs sénégalais. Il va effectuer dès lors l’essentiel de sa carrière outre-mer, principalement en Afrique noire (Sénégal, Soudan français, Haut-Oubangui, etc.).

Campagne au Soudan français

Il effectue un premier séjour au Sénégal entre janvier 1888 et juin 1889. A son retour en France, il est fait chevalier de la Légion d’honneur. Promu lieutenant en janvier 1890, il participe à partir de septembre 1890 aux opérations de la conquête du Soudan français sous les ordres du colonel Louis Archinard (prise de Segou et de Konakri) contre le sultan Ahmadou.

Il rentre en France en juin 1892 et est promu capitaine en décembre 1892. Il effectue ensuite une mission d'exploration en Côte-d’Ivoire de 1893 à 1895. Il est promu officier de la Légion d’honneur le Modèle:Date-.

Mission Congo-Nil (1896-1899)

Fichier:Le capitaine Marchand.jpg
Le capitaine Marchand (dessin de 1898).

Le Modèle:Date, il reçoit le commandement d’une mission d’exploration baptisée « Mission Congo-Nil ». Dans le contexte de la rivalité coloniale franco-britannique en Afrique, le rôle de cette « mission Marchand » est primordial. Il s’agit, en se portant les premiers sur le Nil depuis les territoires d’Afrique occidentale sous contrôle français, de contester l’hégémonie britannique sur le grand fleuve et d’implanter au sud de l’Égypte un nouveau protectorat français. Pour cette expédition aussi hasardeuse des points de vue sanitaire que militaire, logistique ou politique, Jean-Baptiste Marchand ne néglige aucun détail. Faisant preuve de grande autorité et de la plus grande minutie dans la préparation, il s’entoure d’officiers expérimentés, dont un certain lieutenant (puis capitaine) Mangin, le futur général Mangin de la Grande Guerre.

Le Modèle:Date, la colonne arrive à Fachoda et renforce aussitôt les défenses de la place. Les choses se compliquent avec l’arrivée le Modèle:Date des forces de Lord Kitchener. Celui-ci vient de remporter la victoire d’Omdurman et ne compte pas se voir contester le contrôle du Nil, de son delta jusqu’à ses sources<ref>Jules Rouch, Époque contemporaine, tome IV de Histoire Universelle des Explorations publiée sous la direction de L.-H. Parias, Paris, Nouvelle Librairie de France, 1957, Modèle:P.</ref>. Après quelques négociations les Britanniques établissent un blocus autour de la place de Fachoda et la crise, de locale, devient très vite internationale. Les relations entre la France et le Royaume-Uni se tendent à un point qui fait craindre, l’espace d’un instant, qu’une guerre soit possible. Marchand (nommé chef de bataillon entre-temps, le [[1er octobre|Modèle:1er octobre]] 1898) a toutes les peines du monde à communiquer avec Paris. En janvier 1899, un accord est finalement trouvé entre les deux puissances coloniales. La mission Congo-Nil évacue Fachoda sur ordre. Elle a rempli sa mission mais ne pouvait tenir tête indéfiniment à une armée britannique beaucoup plus puissante. Pour éviter l'humiliation nationale, le gouvernement prétexte un mauvais état sanitaire de la troupe de Marchand, aussi ce dernier est ulcéré<ref>Pierre Pellissier, Fachoda et la mission Marchand : 1896-1899, éd. Perrin, 2011 Modèle:ISBN.</ref>.

Le gouvernement le récompense en le nommant chef de bataillon et commandeur de la Légion d'honneur le Modèle:Date-.

Le Modèle:Date, le commandant Marchand est affecté au Modèle:4e régiment d’infanterie de marine. Il est désormais nanti d’une popularité nationale, qui semblait bien le promettre au plus bel avenir militaire. Le Modèle:Date, il est promu lieutenant-colonel, après seulement quinze mois passés au grade de chef de bataillon. En septembre suivant, il partait pour la Chine avec le corps expéditionnaire français chargé, au sein d’une force internationale, de s’opposer à la révolte des Boxers. Il y sert jusqu’en avril 1902. De retour en France, il est nommé colonel le [[1er octobre|Modèle:1er octobre]] 1902 et prend la tête du [[8e régiment d'infanterie coloniale|Modèle:8e régiment d’infanterie coloniale]]. Le Modèle:Date, il donne sa démission de l’armée française à la suite notamment de l'affaire des fiches. Il est alors chef de corps du [[4e régiment d'infanterie coloniale|Modèle:4e R.I.C.]]

Départ de l’armée

Sa carrière civile a nettement moins d’éclat que sa carrière coloniale. Il entre en journalisme et s’essaye à la politique, mais sans grand succès : en 1906, il se présente à Paris aux élections législatives sous l’étiquette Républicain démocrate. En tête au Modèle:1er tour, il est battu au 2e avec 48,8 % des voix par le socialiste Arthur Groussier. En 1910, il épouse Raymonde de Serre de Saint-Roman, qui possède des biens à Saint-Roman-de-Codières et à Sumène, dans le Gard. Il y vient désormais souvent et y est élu en 1913 conseiller général du canton de Sumène. Il le reste jusqu’en 1925.

Fichier:M 154-14 le général Marchand en convalescence après sa 3 bless en champagne 5XI16 html 1b67687c.jpg
En convalescence sur le front, il sort de son QG.

Première Guerre mondiale

Il reprend l’uniforme avec le déclenchement de la Grande Guerre. En août 1914, comme colonel de réserve il est nommé adjoint au général gouverneur de Belfort. Le Modèle:Date, il prend le commandement de la Modèle:2e coloniale. Il est blessé une première fois le Modèle:Date- par un éclat d’obus qui lui fracasse le tibia. Il revient au front un mois plus tard, incomplètement guéri. Le Modèle:Date, il est promu général de brigade, puis devient commandant par intérim de la [[10e division d'infanterie coloniale|Modèle:10e division d’infanterie coloniale]] le Modèle:Date. Malgré quelques parenthèses, il conserve ce poste jusqu’à la fin de la guerre. Le Modèle:Date, alors que ses troupes participent à la deuxième bataille de Champagne, il est très grièvement blessé au ventre par une balle de mitrailleuse. Il est élevé à la dignité de grand-officier de la Légion d'honneur le Modèle:Date-. Il se rétablit et après une période de convalescence il retrouve sa division.

Il est une nouvelle fois blessé le Modèle:Date dans la Somme par un éclat d’obus, mais refuse de se faire évacuer et conserve son commandement. Le Modèle:Date, il est nommé général de division du cadre des officiers de réserve. On le trouve ensuite avec sa division sur le chemin des Dames, devant Verdun (secteur de Douaumont), sur le saillant de Saint-Mihiel (hiver et printemps 1918) puis devant Château-Thierry fin mai, où il interdit aux Allemands le passage de la Marne. Il combat sur cette position jusqu’au Modèle:Date, puis il y revient après la guerre le Modèle:Date pour participer à l’inauguration du nouveau pont sur la Marne (il avait lui-même donné l’ordre de détruire le précédent).

Jean-Baptiste Marchand quitte l’armée définitivement le Modèle:Date.

Le Modèle:Date-, il est élevé à la dignité de grand-croix de la légion d'Honneur.

Il meurt à Paris le Modèle:Date et est inhumé au cimetière de Thoissey le Modèle:Date<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Le cimetière de Thoissey se trouve sur le territoire de Saint-Didier-sur-Chalaronne</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sa femme est morte en 1966.

Décorations

Françaises

Étrangères

Honneurs et hommages

Toponymie et statuaire

Il eut dès 1901 deux rues (la rue du Commandant-Marchand et la rue de la Mission-Marchand) à Paris ([[16e arrondissement de Paris|Modèle:16e]]), ainsi qu'une rue à Liège, en Belgique.

Un monument au commandant Marchand a été érigé dans le bois de Vincennes, près de la porte Dorée ([[12e arrondissement de Paris|Modèle:12e]] de Paris), face au palais de la Porte Dorée (sis 293, avenue Daumesnil). Cependant, la statue représentant le commandant n'existe plus depuis qu'elle fut détruite à l'explosif par des militants anti-colonialistes dans les années 1960.

Une statue existe toujours à Thoissey, sa ville natale.

La Modèle:83e de Saint-Cyr (1898-1900) est baptisée « Promotion Marchand »<ref>Promotion Marchand, site de saint-cyr.org</ref>.

Bibliographie

  • Général Mangin, Souvenirs d'Afrique, Lettres et Carnets de Route, Paris, Ed. Denoël et Steele, 1936, 265 p.
  • Marc Michel, La Mission Marchand, 1895-1899, Paris, Mouton, 1972, 290 p.
  • Numa Broc : Dictionnaire des Explorateurs français du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIXe{{#if:|  }} }} siècle, T.1, Afrique, CTHS, 1988, Modèle:P..
  • Moïse Landeroin, Mission Congo-Nil (Missions Marchand), Carnets de route, L'Harmattan, 1996, 301 p. Modèle:ISBN.
  • François Angelier, Dictionnaire des Voyageurs et Explorateurs occidentaux, Pygmalion, 2011, Modèle:P..

Notes et références

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Liens externes

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