Jean Gabriel Marchand

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité militaire Jean Gabriel Marchand, né le Modèle:Date- à L'Albenc dans le Dauphiné et mort le Modèle:Date- à Saint-Ismier en Isère, est un général de division français de la Révolution et de l’Empire. Il exerce tout d'abord son métier d'avocat, avant de devenir capitaine dans l'armée révolutionnaire. Il sert d'abord en Italie sous les ordres d'un certain nombre de généraux, puis participe à la première campagne d'Italie de 1796 à 1797. Marchand devient colonel la même année et remplit différentes fonctions en Italie. En 1799, il combat à la bataille de Novi avec le général Joubert, qui y est tué. Promu général de brigade peu après, il est transféré à l'armée du Rhin en 1800.

En 1805, au début des guerres napoléoniennes, Marchand dirige sa brigade à Haslach-Jungingen et Dürenstein. Il est ensuite nommé général de division dans le corps du maréchal Ney, et prend part à la bataille d'Iéna et au siège de Magdebourg en 1806. À la fin de l'année, avec sa division, il parvient à vaincre Modèle:Nombre prussiens, et en 1807 se distingue à Eylau, Guttstadt et Friedland. Napoléon, pour le récompenser, le fait grand aigle de la Légion d'honneur et comte de l'Empire. En 1808 Marchand se rend en Espagne pour participer à la guerre de la péninsule. En l'absence de Ney, il prend le commandement du Modèle:6e et subit une défaite humiliante à la bataille de Tamames face à l'armée espagnole du duc del Parque. Il fait partie, de 1810 à 1811, de la troisième invasion du Portugal au sein des forces du maréchal Masséna, et se bat à Ciudad Rodrigo, Almeida et Buçaco. Le général se distingue particulièrement au cours de la retraite française, et mène sa division à Fuentes de Oñoro contre les Anglais de Wellington.

L'année suivante il retourne aux côtés de l'Empereur pour être présent lors de la campagne de Russie. La division Marchand est engagée aux batailles de Lützen, Bautzen et Leipzig en 1813. Le général participe ensuite à la campagne de France de 1814, où il défend la frontière des Alpes contre les Autrichiens. Pendant les Cent-Jours, il est chargé par Louis XVIII d'arrêter Napoléon près de Grenoble, mais il ne peut empêcher ses troupes de se rallier à l'ex-empereur. Il est traduit pour cela en conseil de guerre, mais est acquitté. Marchand se retire par la suite à Saint-Ismier, dans l'Isère, où il demeure jusqu'à sa mort. Son nom est inscrit sous l'arc de triomphe de l'Étoile à Paris.

Biographie

Guerres de la Révolution

Scène de bataille entre soldats français et autrichiens, sous la Révolution.
Prise d'une redoute par les Français lors de la bataille de Loano, les 23 et Modèle:Date-. Peinture d'Hippolyte Bellangé.

Jean Gabriel Marchand naît le Modèle:Date à L'Albenc, dans la province du Dauphiné. Il devient avocat et s'installe à Grenoble. Cependant, il se rallie aux idées de la Révolution française et rejoint l'armée révolutionnaire en 1791, où il est nommé capitaine d'une compagnie légère du Modèle:4e de volontaires de l'Isère<ref name="Mullié1852p259">Modèle:Harvsp.</ref>. Il participe de fait aux guerres de la Révolution et sert en Italie de 1792 à 1799<ref name="Chandler1979p265">Modèle:Harvsp.</ref>. Il combat une première fois en Savoie, où il reçoit une citation, puis au siège de Toulon en 1793. Marchand passe ensuite à l'état-major du général Jean-Baptiste Cervoni et se lie d'amitié avec le colonel Joubert<ref name="Mullié1852p259"/>. À la bataille de Loano, les 23 et Modèle:Date-, lui et le colonel Jean Lannes mènent 200 grenadiers contre une redoute ennemie armée de six canons ; la fortification est prise d'assaut avec succès, et les grenadiers hongrois qui la défendaient sont repoussés. Pour ce fait d'armes, le capitaine Marchand est promu chef de bataillon par le général Schérer<ref name="Mullié1852p259"/>.

En 1796 Marchand participe à la première campagne d'Italie comme officier d'état-major de Laharpe, et accompagne à ce titre le général Bonaparte lors d'une reconnaissance du terrain, peu avant la bataille de MontenotteModèle:Sfn. Il est présent aux batailles de Ceva et de Caldiero en 1796<ref name="Chandler1979p265"/> avant d'être détaché à l'état-major de Joubert. Au mois de juin, à la tête de 300 carabiniers de la Modèle:3e, il surprend un campement autrichien et fait 400 prisonniers<ref name="Mullié1852p259"/>. Il est blessé à la poitrine le Modèle:Date-, lors des préliminaires de la bataille de Castiglione. L'année suivante il est capturé par les Autrichiens, mais est rapidement échangé et reçoit ses épaulettes de chef de brigade<ref name="Mullié1852p259"/>. Marchand sert quelque temps comme commandant de la place de Rome en 1798 sous les ordres de Gouvion-Saint-Cyr, et subit une disgrâce passagère. Cependant, avant de partir pour l'Italie, Joubert le prend en qualité d'aide de camp : il participe ainsi à la bataille de Novi, le Modèle:Date-, où Joubert est tué à ses côtés<ref name="Chandler1979p265"/>. Marchand est nommé général de brigade et se distingue sur le Rhin en 1800<ref name="Chandler1979p265"/>.

Premières campagnes de l'Empire

Portrait d'un maréchal de Napoléon, avec ses décorations.
Le maréchal Ney, commandant en chef du Modèle:6e. Huile sur toile de François Gérard, vers 1805.

En 1805, les empires d'Autriche et de Russie déclarent la guerre à la France ; c'est le début des guerres de la Troisième Coalition. Marchand commande à ce moment une brigade de la division Dupont, appartenant au Modèle:6e du maréchal Ney. Le Modèle:Date-, la brigade Marchand est engagée lors de la bataille de Haslach-Jungingen, où les Modèle:Nombre de Dupont résistent à Modèle:Nombre autrichiens. Les Français, malgré des pertes sévères, mettent Modèle:Unité hors de combat et font Modèle:UnitéModèle:Sfn. Au cours de la poursuite du corps de Werneck, la division Dupont prend part aux combats d'Herbrechtingen et de Neresheim, les 17 et Modèle:Date-Modèle:Sfn. Marchand est également présent à la bataille de Dürenstein, le Modèle:Date-Modèle:Sfn.

Il est nommé général de division le Modèle:Date-<ref name="Mullié1852p260">Modèle:Harvsp.</ref>. La Prusse entre à son tour dans la guerre contre Napoléon, qui décide de prendre l'offensive en 1806. De son côté, Marchand reçoit le commandement de la Modèle:1re du Modèle:6e de Ney, au sein duquel il participe à la bataille d'Iéna, le Modèle:Date- : son subordonné Villatte mène le [[6e régiment d'infanterie légère|Modèle:6e d'infanterie légère]] tandis que le général Roguet dirige les 39e, 69e et [[76e régiment d'infanterie|Modèle:76e de ligne]], à deux bataillons chacunModèle:Sfn. La division Marchand assiste également au siège de Magdebourg qui dure d'octobre à Modèle:Date-Modèle:Sfn. La Prusse vaincue, l'Empereur se lance à la poursuite de l'armée russe de Bennigsen. Un affrontement sérieux se déroule à Czarnowo, à la fin de Modèle:Date-. Le 24, le maréchal Ney ordonne à la division Marchand d'occuper les villages de Soldau et de Mława. Le général arrive à Soldau le lendemain dans l'après-midi avec deux régiments, et disperse un bataillon prussien. Peu après, il est rejoint par le reste de ses troupes qui ont fait un détour par Mława. À Modèle:Heure, la brigade prussienne Diercke attaque Soldau, mais est repoussée après de durs combatsModèle:Sfn. Marchand indique avoir perdu 220 tués ou blessés, tandis que Ney déclare que son lieutenant a infligé des pertes de 800 hommes aux Prussiens. Entre-temps, le Modèle:6e léger est temporairement remplacé à la division par le [[27e régiment d'infanterie (France)|Modèle:27e de ligne]]Modèle:Sfn. Marchand dirige encore sa division lors de la bataille d'Eylau, le Modèle:Date-Modèle:Sfn.

Napoléon, à cheval sur un promontoire et entouré de ses officiers, regarde passer des cavaliers qui brandissent leur sabre pour le saluer.
Napoléon à la bataille de Friedland, le 14 juin 1807. Peinture de James Alexander Walker, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Le général Bennigsen n'est toutefois pas vaincu de manière décisive, et parvient à se retirer. Le Modèle:Date-, avec Modèle:Nombre, il tombe sur l'arrière-garde française commandée par Ney, et forte de Modèle:Nombre. C'est la bataille de Guttstadt. La division Marchand, où vient d'être réincorporé le Modèle:6e légerModèle:Sfn, prend position au nord du village de Guttstadt, tandis que la division Bisson se déploie au sud. Les Français résistent aux assauts russes, notamment grâce à l'appui de nombreux tirailleurs. De fait, le maréchal Ney ne retraverse la rivière Passarge que le lendemain, après avoir mis hors de combat plus de Modèle:Unité au prix de pertes équivalentesModèle:Sfn.

Quelques jours après cet affrontement, le Modèle:Date-, les armées française et russe se rencontrent à la bataille de Friedland. La division Marchand fait partie du corps de Ney sur le flanc droit, caché dans le bois de Sortlack. À Modèle:Heure, une salve de 20 canons donne le signal de l'attaque. Les troupes de Ney sont chargées d'enfoncer l'aile gauche de Bennigsen. En sortant du bois, Marchand se place sur la droite et disperse l'infanterie légère adverse, puis tente d'acculer les Russes à la rivière Alle. Ce mouvement provoque néanmoins un écart entre Marchand et la division Bisson, faille que la cavalerie russe tente d'exploiter. Marchand reçoit à ce moment l'appui de la cavalerie de La Tour-Maubourg et repousse la charge. Le Modèle:6e reprend sa progression mais est arrêté par le feu de l'artillerie russe, installée sur la rive gauche. Bennigsen en profite pour lancer une nouvelle fois sa cavalerie sur la division Bisson, obligeant les soldats de Ney à reculer. Le Modèle:1er de Victor intervient alors à son tour et rétablit la situation, ce qui donne le temps à Ney de rallier le Modèle:6e puis de repousser la Garde impériale russeModèle:Sfn. À Modèle:Heure, les troupes de Marchand et de Bisson s'emparent du village de FriedlandModèle:Sfn.

Le Modèle:Date, Marchand est décoré du grand aigle de la Légion d'honneur<ref name="Almanach1810">Modèle:Ouvrage.</ref>. L'Empereur, en plus de cette distinction, le fait comte de l'Empire le Modèle:Date-Modèle:Sfn.

Guerre de la péninsule Ibérique

Opérations en Galice

En 1808 les Français entrent en Espagne et forcent les Bourbons à abdiquer au profit de Joseph Bonaparte, le frère de Napoléon. La population espagnole se révolte : c'est le début de la guerre d'Espagne. Le général Marchand, qui est toujours à la tête de la Modèle:1re du Modèle:6e, est envoyé sur le théâtre des opérations. En Modèle:Date- sa division compte près de Modèle:Nombre répartis en douze bataillonsModèle:Sfn. Le maréchal Ney fait alors campagne en Galice, mais ses Modèle:Nombre peinent à contrôler l'ensemble du territoireModèle:Sfn. Le Modèle:Date-, à Gallegos, le marquis de la Romana, avec Modèle:Unité et miliciens, attaque les Modèle:Nombre de la brigade Maucune, appartenant à la division Marchand, et lui inflige 500 victimes. Ney accourt avec le reste de la Modèle:1re et refoule La Romana du champ de batailleModèle:Sfn. Cependant, à la mi-Modèle:Date-, Ney se voit contraint d'abandonner la Galice et se replie sur AstorgaModèle:Sfn.

Le même mois Napoléon place le Modèle:6e de Ney sous le commandement du maréchal Soult. Avec les troupes de Ney ainsi que le Modèle:2e et le Modèle:5e, Soult prévoit d'envelopper l'armée britannique de Wellesley par le sud afin de l'anéantirModèle:Sfn. Toutefois, le général britannique bat le roi Joseph et les maréchaux Jourdan et Victor à la bataille de Talavera, le Modèle:Date-. Les guérilleros espagnols ayant intercepté un courrier français, Wellesley apprend que Soult arrive du nord avec trois corps d'armée. Les Britanniques se replient alors immédiatement en direction du Portugal et échappent à l'encerclement. Au cours de ces opérations, l'avant-garde de Ney se heurte aux troupes du général Wilson à Puerto de Baños le Modèle:Date-, mais la division Marchand n'est pas engagéeModèle:Sfn.

Portrait d'un général de Napoléon, avec ses décorations.
Le général Kellermann, comte de Valmy. Peinture du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

À l'automne 1809, l'armée espagnole du duc del Parque lance une offensive contre le Modèle:6e. En l'absence du maréchal Ney, Marchand prend le commandement en chef et se porte à la rencontre des Espagnols, qu'il affronte le Modèle:Date- à la bataille de TamamesModèle:Sfn. Avec seulement Modèle:Nombre et 14 canons, il entreprend de déloger les Modèle:Nombre et les 18 pièces d'artillerie de del Parque, retranchés sur les collines en arrière du village de Tamames<ref name="Gates2002p197">Modèle:Harvsp.</ref>. Marchand débute les hostilités en envoyant la brigade Maucune sur le flanc gauche espagnol, alors que le Modèle:25e léger reçoit l'ordre de contourner l'aile droite ; la brigade Marcognet, placée au milieu du dispositif français, s'avance face au centre adverse. Les soldats de Maucune font d'importants progrès à gauche, mais l'assaut sur le centre est stoppé par l'infanterie et l'artillerie espagnoles : mis en désordre, les six bataillons de Marcognet s'enfuient, ce qui oblige Marchand à faire donner la brigade Delabassée pour éviter la déroute<ref name="Gates2002p197"/>. Marchand se retire du champ de bataille, défait. Le Modèle:6e laisse Modèle:Nombre ou blessés sur le terrain, contre 700 Espagnols seulement<ref name="Gates2002p197"/>.

À la suite de cet échec, Marchand évacue son quartier général de Salamanque et se retire au nord de Toro, où le général Kellermann le rejoint avec une division de dragons et un contingent d'infanterie. Kellermann prend le commandement des forces françaises et reprend Salamanque, puis repart au nord pour lutter contre la guérillaModèle:Sfn. Le Modèle:6e de Marchand doit alors faire face à nouveau aux armées du duc del Parque qui, profitant de l'absence de Kellermann et de sa supériorité numérique, réoccupe Salamanque. Toutefois, informé de la victoire française à Ocaña, le commandant espagnol juge plus prudent de se retirer dans les montagnes. Entre-temps, Kellermann reparaît avec ses dragons et se lance à la poursuite de del Parque aux côtés de Marchand. La cavalerie française rattrape ses adversaires le Modèle:Date- à Alba de Tormes et leur inflige une sévère défaite. Les troupes de Marchand arrivent sur les lieux vers la fin de la bataille, mais réussissent à s'emparer du pont et de la ville d'Alba de TormesModèle:Sfn. Les Français, au prix de quelques centaines d'hommes, mettent hors de combat Modèle:Nombre espagnols, font un millier de prisonniers et récupèrent neuf canons ainsi que la plupart des bagages de l'armée vaincueModèle:Sfn.

Invasion du Portugal

Scène de bataille entre soldats français de Napoléon et Britanniques, sur une colline.
La bataille de Buçaco, le 27 septembre 1810. Gravure de Thomas St. Clair, 1898.

En 1810, Marchand sert toujours en Espagne. Le maréchal Masséna, à cette époque, se prépare à envahir le Portugal avec Modèle:Nombre. Le Modèle:6e de Ney participe aux opérations, et se bat au siège de Ciudad Rodrigo du Modèle:Date- au Modèle:Date-, et à celui d'Almeida, du Modèle:Date- au Modèle:Date-Modèle:Sfn. Au Modèle:Date-, la division Marchand comprend deux brigades : la Modèle:1re, commandée par Maucune, aligne le Modèle:6e léger et le Modèle:69e de ligne ; la Modèle:2e, sous les ordres de Marcognet, se compose des Modèle:39e et Modèle:76e de ligne. L'effectif total est de Modèle:Nombre et 214 officiersModèle:Sfn. Entretemps, l'armée du maréchal Masséna s'est avancée au Portugal et a obligé les forces de Wellington à reculer. Le Modèle:Date-, le général britannique fait volte-face et se retranche sur les hauteurs de Buçaco pour y attendre les Français. Masséna arrive sur le terrain, et après s'être concerté avec ses subordonnés, ordonne une attaque frontale. La division Loison s'avance sur la route principale en direction de la crête, échange des coups de feu avec les tirailleurs adverses avant d'être mitraillée sur les hauteurs par l'infanterie et l'artillerie britanniques. Les assaillants battent en retraite avec de lourdes pertes. Marchand, de son côté, décide de soutenir Loison et atteint les bois en contrebas du village de Sula, défendus par l'infanterie légère de Wellington<ref name="Molières2007p319">Modèle:Harvsp.</ref>. Le feu s'engage, et après un dur combat, les Français contraignent les tirailleurs à se replier. Les fantassins de Marchand sortent des bois, mais se font alors décimer par la brigade Pack qui les ramène en bas de la pente<ref name="Molières2007p319"/>. La progression de la brigade Maucune est arrêtée par l'artillerie britannique, et l'échec des troupes de Loison détermine Ney à rompre le combat<ref name="Molières2007p319"/>. Les pertes sont nombreuses chez les Français : la division Marchand laisse ainsi près de Modèle:Nombre ou blessés sur le champ de batailleModèle:Sfn.

En dépit de cette défaite, l'armée française reprend sa marche vers Lisbonne. Masséna a toutefois la surprise de tomber en chemin sur les lignes de Torres Vedras, édifiées par Wellington pour protéger l'accès à la capitale portugaise. Le maréchal, dépourvu de canons de siège, passe l'hiver devant les fortifications avant d'ordonner la retraite. Au printemps 1811 la division Marchand, placée à l'arrière-garde, se distingue au combat de Pombal, le Modèle:Date-, et à la bataille de Redinha le lendemain, où Ney repousse les assauts de Wellington. Le Modèle:Date- la division légère du général Erskine affronte les soldats de Ney à Casal Novo. Les Britanniques, qui n'ont pas reconnu la position française, sont repoussés par Marchand et laissent 155 hommes sur le terrainModèle:Sfn. Le Modèle:6e est de nouveau accroché le 15 à Foz de Arouce : alors qu'elles sont en train de traverser la Ceira, les divisions Marchand et Mermet sont attaquées par l'infanterie britannique du général Pack, qui crée un début de panique<ref name="Molières2007p355">Modèle:Harvsp.</ref>. La brigade Maucune conserve néanmoins sa discipline, et malgré une méprise du Modèle:8e qui lui tire dessus en la prenant pour une unité anglaise, disperse les fantassins de Pack à la baïonnette<ref name="Molières2007p355"/>. Les pertes s'équilibrent à 120 hommes de part et d'autre<ref name="Molières2007p355"/>. Au début du mois de mai, le maréchal Masséna se retourne contre le gros des troupes de Wellington à la bataille de Fuentes de Oñoro, où une partie de la division Marchand participe à l'attaque du village le Modèle:Date-. Deux jours après, le général déloge le Modèle:85e Regiment of Foot et le Modèle:2e Caçadores portugais de Pozo Bello, et les repousse en arrière du village où les deux bataillons sont taillés en pièces par la cavalerie françaiseModèle:Sfn. Wellington parvient toutefois à rétablir la situation, obligeant Masséna à se replier. Peu après, le maréchal Marmont remplace Masséna à la tête de l'armée du Portugal. Le nouveau commandant en chef remanie l'organisation du corps et renvoie en France un certain nombre de généraux, dont MarchandModèle:Sfn.

Dernières campagnes

Napoléon rappelle à lui le général Marchand en 1812, à l'occasion de la campagne de Russie. Il devient le chef d'état-major du roi Jérôme Bonaparte, qui commande le {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIIIe{{#if:|  }} }} corps d'armée<ref name="Chandler1979p266">Modèle:Harvsp.</ref>. Marchand ne peut cependant collaborer efficacement avec le plus jeune frère de l'Empereur qui s'abstient de lui communiquer les instructions émanant du quartier général impérial<ref name="Elting1997p164">Modèle:Ouvrage.</ref>. Après la défection de Jérôme, il repasse sous les ordres du maréchal Ney en prenant le commandement de la Modèle:25e du Modèle:3eModèle:Sfn, avec laquelle il se distingue aux batailles de Valoutino et de la Moskova<ref name="Chandler1979p266"/>.

En 1813 pendant la campagne d'Allemagne, Marchand est à la tête de la Modèle:39e d'infanterie. Celle-ci aligne la brigade Stockhorn, essentiellement composée de Badois, et la brigade Emil, formés avec des soldats hessoisModèle:Sfn. La division Marchand est engagée au sein du Modèle:3e aux batailles de Lützen et Bautzen au mois de mai. Marchand est alors transféré au Modèle:11e du maréchal Macdonald, avec lequel il combat à la bataille de Leipzig en octobre. L'affrontement se solde par une défaite française décisive, qui oblige Napoléon à retraiter vers la France.

Le général Marchand est chargé de la défense de l'Isère lors de la campagne de 1814<ref name="Chandler1979p266"/>. Le Modèle:1er mars ses troupes se portent sur Saint-Julien-en-Genevois, conjointement avec celles du général Dessaix, pour en chasser la division autrichienne Modèle:Lien. Marchand mène personnellement une colonne d'infanterie qui progresse en direction du village avec l'appui des tirailleurs, tandis que Dessaix attaque Viry et livre de vigoureux combats contre les AutrichiensModèle:Sfn. Alors que Marchand s'apprête à ordonner l'assaut sur Saint-Julien, l'artillerie autrichienne ouvre le feu et contraint les Français à reculer. Dessaix veut repartir à l'attaque, mais il en est empêché par Marchand qui ne veut plus entreprendre aucun mouvement offensif ; de fait, les deux belligérants se font face le reste de la journéeModèle:Sfn. Toutefois, craignant de voir Genève encerclée par les troupes du maréchal Augereau, le général Bubna fait parvenir à Klebersberg l'ordre d'abandonner Saint-Julien, laissant les Français maîtres du champ de batailleModèle:Sfn. L'abdication de l'Empereur le Modèle:Date- met fin aux hostilités.

Le « vol de l'Aigle » et la Seconde Restauration

Portrait en pied d'un général de Napoléon, la main dans l'habit, devant un escalier.
Jean Gabriel Marchand, général et comte de l'Empire. Illustration du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Louis XVIII le confirme dans son commandement de la Modèle:1re de la Modèle:7e à Grenoble<ref name="Mullié1852p260"/>. Le 26 février 1815, Napoléon quitte l'île d'Elbe et débarque en France à Golfe-Juan. L'ex-empereur, déterminé à reprendre son trône, marche sur Grenoble avec un millier de soldats de la Garde. Le Modèle:Date-, une partie des troupes de Napoléon atteint Gap, au sud de Grenoble. Le général Marchand, responsable de la division militaire de la région, dispose de trois bataillons des 5e et [[7e régiment d'infanterie|Modèle:7e de ligne]], du [[3e régiment du génie|Modèle:3e du génie]] et du [[4e régiment de hussards|Modèle:4e de hussards]]. Il détache le colonel Delessart avec un bataillon du Modèle:5e de ligne et une compagnie de sapeurs afin de faire sauter le pont de Ponhaut. Delessart s'exécute mais, informé de l'approche de Napoléon, se retire dans un défilé à proximité de Laffrey. Le Modèle:Date-, les soldats du Modèle:5e se rallient à Napoléon lors de l'épisode de la prairie de la Rencontre. Celui-ci est renforcé le lendemain par le Modèle:7e de ligne, commandé par le colonel La Bédoyère qui a fait défection à son tour<ref name="Hamilton-Williams1994p56-57">Modèle:Harvsp.</ref>.

Fichier:Marchand Jean-Gabriel, Saint Roch - Grenoble.JPG
Tombe du général Marchand à Grenoble.

Personne ne pouvant désormais arrêter la marche de Napoléon, le général Marchand ordonne de fermer les portes de l'enceinte de Grenoble et demande que les canons soient prêts à faire feu. Toutefois, craignant une réaction violente des Grenoblois presque totalement acquis à l'Empereur, le commandant de l'artillerie accepte de se rendre aux forces impériales, tandis que les habitants démantèlent la porte de Bonne et font un accueil triomphal à Napoléon<ref name="Hamilton-Williams1994p56-57" />. Le général Marchand, refusant de le servir, se retire au fort Barraux.

Après la défaite française de Waterloo le Modèle:Date-, et le retour des Bourbons, Marchand est accusé d'avoir livré sans défense la ville de Grenoble à l'« usurpateur ». Démis de son commandement le Modèle:Date-, il comparaît devant une cour martiale à Besançon et est acquitté après six mois de procès<ref name="Mullié1852p260"/>. Le général quitte néanmoins le service en 1818 et se retire alors à Saint-Ismier, dans l'Isère, où il se consacre à l'agriculture. Ainsi, dans une lettre du Modèle:Date- adressée au préfet, l'adjoint au maire note que Marchand Modèle:Citation<ref>Lettre de l'adjoint au maire de la ville de Saint-Ismier au préfet de l'Isère, 13 janvier 1817, cité dans Modèle:Harvsp.</ref>. En 1825, le général prend sa retraite<ref name="Chandler1979p266"/>, et meurt le Modèle:Date- à l'âge de 85 ans. Il est inhumé au cimetière Saint-Roch de Grenoble. Ses papiers personnels sont conservés aux Archives nationales sous la cote 275AP<ref>Archives nationales</ref>.

Napoléon a déclaré à son sujet : « le général Marchand n'est pas maréchal d'Empire, mais il vaut quatre maréchaux »<ref name="Elting1997p164"/>. Cependant, dans un courrier adressé au ministre de la Guerre Clarke peu après la défaite de Tamames, l'Empereur écrit : Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Décorations et hommages

Le général Marchand est grand-croix de la Légion d'honneur, chevalier de l'ordre de Saint-Louis, grand-croix de l'ordre du Mérite militaire du Wurtemberg et de l'ordre de Saint-Louis de Modèle:1re de Hesse-Darmstadt<ref name="Mullié1852p260"/>. Il est également fait comte d'Empire le Modèle:Date et devient pair de France par ordonnance du Modèle:Date-. Son nom est inscrit sur l'arc de triomphe de l'Étoile.

Une rue de Grenoble porte son nom.

En 1999, le musée de la Révolution française lui a consacré une exposition temporaire.

Famille

Le général Marchand est marié à Émilie-Marie Dejean, née à Vif dans l'Isère le Modèle:Date- ; elle meurt à Grenoble le Modèle:Date-, dix ans avant son épouxModèle:Sfn.

Iconographie

  • Jules Louis Joseph Vibert, Portrait en pied du général Marchand, 1865, huile sur toile. Coll. musée de Grenoble (inv. MG 537).

Notes et références

Modèle:Traduction/Référence Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

Modèle:Légende plume

Liens externes

Modèle:Portail