Jean Harlow

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Modèle:Paronyme Modèle:Infobox Biographie2

Jean Harlow, née Harlean Harlow Carpenter, le Modèle:Date de naissance à Kansas City (Missouri), et morte le Modèle:Date de décès à Los Angeles, en Californie, est une actrice américaine et un sex symbol des années 1930.

Découverte par Howard Hughes, Harlow fait sa première apparition marquante au cinéma dans Les Anges de l'enfer (1930), suivi par une série de films sans succès avant de signer, en 1932, un contrat avec la Metro-Goldwyn-Mayer. Elle devient très vite la star de la MGM, jouant dans des films comme La Belle de Saïgon (1932), Les Invités de huit heures (1933), Imprudente Jeunesse (1935) et Suzy (1936). Elle partage l'affiche avec des stars comme William Powell, Spencer Tracy et six films avec Clark Gable.

La popularité de Jean a rivalisé et surpassé celle d'autres stars de la MGM comme Joan Crawford ou Norma Shearer, toutes trois actrices emblématiques de la période Pré-Code. Avec sa blondeur étudiée, qui lui vaut les surnoms de « Blond Bombshell » ou encore la « Platinium Blonde », elle est devenue l'une des plus grandes stars du monde des années 1930.

Elle meurt durant le tournage de Saratoga (1937), à l'âge de Modèle:Nobr. L'American Film Institute la classe Modèle:22e grande actrice de tous les temps.

Biographie

Enfance

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Jean Harlow en 1935

Jean Harlow, de son vrai nom Harlean Carpenter, naît le Modèle:Date à Kansas City, dans le Missouri<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Son père, Montclair Carpenter, est un chirurgien-dentiste réputé. Sa mère, Jean Poe née Harlow, est la fille d’un riche courtier en immobilier. Jean Poe Harlow, est une femme intelligente et volontaire ; très malheureuse en ménage, elle reporte toute son affection sur leur enfant unique. À huit ans, l'enfant est inscrite à l'école de jeunes filles de Miss Barsto<ref name="Mazeau_46">Jacques Mazeau, Destins tragiques de Hollywood, édition l'Archipel, 2006 Modèle:ISBN, page 46.</ref>. Elle y restera jusqu'au divorce de ses parents, à l'âge de neuf ans et reverra très peu son père<ref>Jean Harlow, d'Irving Shulman, édition stock, 1966, page 46 : Modèle:Citation.</ref>.

Sa mère part chercher du travail à Chicago, Harlean demeure auprès de ses grands-parents, qui prennent son éducation en main. La jeune fille, qui a désormais un beau-père, Marino Bello, un Sicilien proche de la mafia<ref>DVD Couples et Duos - Volume 3 : Modèle:Citation.</ref>, un charmeur volage, continue son apprentissage à Kansas City, sous la férule de son grand-père. En 1926, sa mère est de retour et s'installe avec son nouveau mari. C'est maintenant Marino qui s'occupe de l'éducation d'Harlean, lui apprenant notamment à danser le tango et la valse. Mais elle quitte cette drôle de famille recomposée en Modèle:Date- pour devenir pensionnaire à Lake Forest, dans l'Illinois. D'après Jean Harlow, le livre d'Irving Shulman, Harlean écrit à sa famille disant ne pas y être heureuse, voulant rentrer à la maison et se plaignant que son père ne lui a écrit qu'une seule fois sur une feuille arrachée à son carnet de rendez-vous.

Sa famille l'« étouffe », sa mère est en effet extrêmement religieuse, a une telle emprise sur elle qu'elle décide de se marier, à seize ans seulement, pour se libérer, avec Charles F. Mac Grew, Modèle:Citation sans prévenir personne<ref name="Mazeau_46"/>. Trois mois plus tard, elle divorce de Charles et revient chez sa mère.

Carrière cinématographique

Les débuts

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Photo promotionnelle de Jean Harlow pour Les Invités de huit heures

Ayant interrompu ses études, rêvassant sans cesse en se promenant en ville, elle fréquente des restaurants et des cinémas. Elle n'a jamais pris de cours de comédie, mais elle sent qu'elle possède un certain sex-appeal lorsqu'elle marche notamment dans la rue, toutes les têtes se retournent. Elle songe à faire de la figuration. Harlean prend le nom de jeune fille de sa mère, Jean Harlow. Elle passe quelques auditions, et son physique hors du commun lui permet de trouver très rapidement des rôles. Elle joue pour des comédies de Christiy, de Hal Roach, puis dans Monan of the Marines, avec Richard Dix. Elle décroche aussi un petit rôle dans The Saturday Night Kid.

Elle fait quelques apparitions dans plusieurs films des Laurel et Hardy<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Laurel & Hardy Filmography : Silent shorts 2 - PovOnline.com.</ref>, dont Son Altesse Royale, où elle sort d'un taxi et Laurel coince sa robe dans la portière en la fermant (elle s'en va vêtue juste d'une chemise noire). Ce sont Laurel et Hardy qui font découvrir Jean à un certain Arthur Landau, lequel cherchait une actrice pour Howard Hughes (qui en a besoin d'urgence pour son film à venir, car la voix de l'actrice principale ne convient pas). Landau discute avec le duo sur les voix des acteurs, et Laurel lui explique qu'il préfère les voix rauques comme Modèle:Citation Landau regarde dans la direction que Laurel lui indique et aperçoit Jean. Landau est fasciné par cette jeune fille de dix-neuf ans et lui fait passer un bout d'essai<ref>Jean Harlow, d'Irving Shulman, édition stock, 1966 page 75.</ref>.

Elle est alors remarquée, avec ses cheveux blond platine, par Howard Hughes, qui cherche une actrice pour remplacer Greta Nissen, une actrice de muet à l'accent norvégien trop prononcé, pour le film Les Anges de l'enfer. En effet, le cinéma parlant prend la place du cinéma muet et beaucoup d'actrices et d'acteurs tombent dans l'oubli du jour au lendemain, à cause de leur voix - soit qu'elle ne plaise pas aux réalisateurs, soit qu'elle ne convienne pas pour le rôle. Du coup, beaucoup d'actrices inexpérimentées, comme Jean, tentent leur chance. Les critiques sur son jeu ne sont pas bonnes dans ce film d'aviation qui se déroule pendant la première guerre mondiale, mais on ne tarit pas d'éloges sur sa plastique. Un chroniqueur du magazine Variety écrit :

Modèle:Citation bloc Le film est un triomphe, Jean Harlow devient une star et la maîtresse de Hughes. Elle possède un contrat avec la maison de production Caddo, celle d'Howard Hughes et reçoit Modèle:Nobr par semaine de tournage<ref name="Mazeau_48">Jacques Mazeau, Destins tragiques de Hollywood, édition l'Archipel, 2006, page 48 (les citations de Variety et l'information du contrat).</ref>. La première a lieu en Modèle:Date-, au Grauman's Chinese Theatre. Jean, souriante est cramponnée aux bras de Hughes. Elle répond aux questions des journalistes avec humour<ref name="Shulman">Jean Harlow, d'Irving Shulman, édition stock, 1966</ref>.

Q : « Certaines critiques disent que vous n'êtes pas une véritable actrice. »
JH : « Quand on plaît au public, on n'a pas besoin d'être une actrice. »
Q : « Selon vous, pourquoi le public vous aime-t-il ? »
JH : « Les hommes m'aiment parce que je ne porte pas de soutien-gorge. Les femmes m'aiment parce que je n'ai pas l'air d'une fille qui leur volera leurs maris. Enfin, pas pour longtemps. »
Q : « En voleriez-vous un ? »
JH : « Ne croyez-vous pas que ce serait voler quelque chose dans un magasin d'occasion ? »
Q : « Miss Harlow, portez-vous un soutien-gorge aujourd'hui ? »
JH : « Voila une question de myope ! »

La bombe platine

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La Belle de Saïgon (1932).

Elle obtient son premier rôle à la MGM dans Tribunal secret, avec Wallace Beery et Clark Gable. Elle tourne ensuite L'Ennemi public, puis enchaîne avec L'Homme de fer (Iron Man, 1931) auprès de Lew Ayres. Les critiques sont une fois de plus mauvaises. Variety écrit : Modèle:Citation Le journal renchérit lors de la sortie de Tribunal secret : Modèle:Citation

Cependant, Jean Harlow est très aimée du public, les hommes sont amoureux d'elle quand ils la voient à l'écran et les femmes copient son style, la Fox l'engage pour jouer dans Goldie, la Columbia pour Three Wise Girls et La Blonde platine. Elle devient une des actrices les mieux payées ; entre 1 500 et Modèle:Unité par semaine puis elle atteindra les Modèle:Unité par semaine, une fortune à l'époque<ref name="Mazeau_48"/>.

Mais le désastre de sa vie privée contraste avec le triomphe de sa carrière. Elle cherche à s'éloigner de sa famille qui la harcèle. En réalité, Jean n'a jamais voulu être célèbre, c'est sa mère qui souhaitait entrer dans le monde du spectacle et obtiendra cela par l'intermédiaire de sa fille. De plus, les médecins annoncent à Jean qu'elle est stérile<ref>Jacques Mazeau, Destins tragiques de Hollywood, édition l'Archipel, 2006, page 52, et également dans Jean Harlow de Shulman. Jean voulait pourtant avoir un enfant : Modèle:Citation (page 199), et fut anéantie par le verdict des médecins. Modèle:Citation (page 200).</ref>.

Paul Bern

Fichier:Jean Harlow & Paul Bern 1932.jpg
Jean Harlow et Paul Bern, durant leur mariage en juin 1932.

En 1931, elle fait la rencontre de Paul Bern (de vingt ans son aîné), le numéro trois de la MGM. Il avait la réputation d'être un homme gentil. En Modèle:Date, elle l'épouse. Le soir de leur nuit de noces, Jean, couverte de bleus, de morsures, en pleurs, se réfugie chez son impresario, Arthur Landau et sa femme Beatrice<ref>Jacques Mazeau, Destins tragiques de Hollywood, édition l'Archipel, 2006, page 52</ref>. Quelques semaines plus tard, un matin, dans leur maison de Easton Drive, à Benedict Canyon, on découvre Bern mort, couvert du parfum de son épouse, qui s'est suicidé d'une balle dans la tête, avec une courte lettre d'adieu dédiée à Jean :

Modèle:Citation

(Très chère chérie, malheureusement c'est la seule façon de transformer en bien le mal affreux que je t'ai fait et effacer mon humiliation abjecte. Je t'aime. Paul. Tu comprends que la nuit dernière était seulement une comédie.)

On affirma aussi que Bern fut assassiné par une maîtresse éconduite qui voulut se venger après leur rupture.

On comprit longtemps après la signification de ces mots. En réalité, Paul Bern était affublé d'un sexe d'enfant et impuissant et pensait que seule Jean Harlow, la nouvelle icône du sexe, pouvait faire de lui un homme. Mais Jean n'avait connu qu'un seul homme avant lui et, innocemment, elle se mit à rire. Cette réaction enfantine mit Bern dans une rage folle et il se mit à frapper Jean Harlow, dans les reins notamment, et ce geste sera responsable de la maladie qui va l'emporter quelques années plus tard<ref>DVD Couples et Duos - Volume 3, et également dans Jean Harlow, d'Irving Shulman, édition stock, 1966, page 318 : Modèle:Citation.</ref>.

Dans le livre de Shulman, Jean Harlow, on découvre que les Landau avaient tout fait pour sauver le couple, Arthur discutant avec Paul pour découvrir son terrible secret, que seuls Jean, Arthur et sa femme connaissaient désormais. Bern confesse à Landau qu'il était vraiment désolé de ce qu'il avait fait à Jean qui souhaite le divorce. Arthur la pousse à reparler à Bern. Le Modèle:Date-, le couple rentre à leur maison. Ils se disputent, mais au moment du coucher, Jean et Paul se réconcilient, se montrant tous deux amicaux. Après que Jean eut tapoté un oreiller pour Paul, celui-ci mit un faux phallus énorme autour de sa taille et commença à faire le pitre, « dansant, faisant la roue » et Jean se mit à rire. Ils s'endorment finalement, « enlacés ». Le couple semble avoir décidé de surmonter ce problème. Mais quelques heures plus tard, à l'aube, Paul se suicide, nu dans la salle de bain. On peut penser que le mot « comédie » renvoie à la petite danse de Bern, avec le phallus artificiel…

Fichier:China seas.jpg

Ce suicide défraya la chronique et Louis B. Mayer, fit porter la responsabilité de cette tragédie à Jean. D'ailleurs, en 1935, quand elle jouera dans Imprudente Jeunesse (Reckless), Mayer fera réécrire le scénario de cette comédie musicale pour l'humilier : Jean interprète en effet une actrice dont le mari venait de se suicider. C'était une façon de faire croire que si Paul Bern s'était suicidé, c'était en réalité moralement un meurtre<ref name="DVD_Couples_et_Duos">DVD Couples et Duos - Volume 3</ref>. Cependant, Mayer pouvait aussi se montrer doux, dans Jean Harlow de Irving Shulman on peut lire à la page 143 : Modèle:Citation (lorsque Mayer apprit la tragédie). De plus, lorsqu'elle sortit avec Bugsy Siegel, une des figures de la mafia new-yorkaise, Mayer estima qu'elle était véritablement une prostituée, « LA » bête noire des ligues de vertu.

La police quant à elle, posa quelques questions à Jean. Une des déclarations qui lui avaient été ainsi attribuées fut si maladroite que l'actrice fut soumise à un interrogatoire qui dura des heures, les enquêteurs se refusant à croire que quelqu'un pût faire montre d'une telle candeur dans la vie réelle. Selon l'auteur de l'article, elle aurait dit : Modèle:Citation Jean ne devait en aucun cas parler du réel motif du suicide de Bern, Mayer ne voulait pas que l'on sache Modèle:Citation Il demande aux autres dirigeants de la MGM de se taire : Modèle:Citation

Actrice reconnue

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La Loi du plus fort (1936)

La Belle de Saïgon, une comédie, sort peu de temps après et le jeu de Harlow est pour la première fois complimenté. L'année suivante, elle tourne Dans tes bras avec Clark Gable. Là encore, on salue la performance de Harlow. Elle est au sommet de sa carrière. Durant le tournage de La Belle de Saïgon, elle a une liaison avec Clark Gable au château Marmont<ref>Rise, Rise, Dark Horses of American Noir: A Postmodern Mystery, 2013, Ventana. Modèle:P..</ref>.George Cukor la dirige dans Les Invités De Huit Heures. Elle se montre heureuse de tourner dans ce film, d'autant plus qu'elle tombe amoureuse d'un caméraman, Harold Rosson. Quelques semaines après leur rencontre, ils se marient dans le plus grand secret. Seulement le bonheur est de courte durée, elle est opérée d'une appendicite aiguë et divorce une nouvelle fois<ref name="Shulman_144_145_146"/>. Elle tourne La Belle du Missouri. En 1935 elle joue dans Imprudente Jeunesse (Reckless), avec William Powell. Ils tombent amoureux, Powell aime son côté naturel et candide, Jean se sent rassurée avec cet homme grand et fort. Powell sentira tout de suite qu'elle recherchait un père, et ayant compris ce besoin avait attribué un surnom à leur couple : « Baby et Popy »<ref name="Mazeau_54">Jacques Mazeau, Destins tragiques de Hollywood, page 54</ref>. Le film est un échec commercial.

En 1936, elle tourne deux films : Sa femme et sa secrétaire de Clarence Brown, avec Clark Gable, et Suzy avec Cary Grant. Ces deux films sont des échecs au box office. Le public estime que Jean est employée dans des rôles qui ne lui conviennent pas.

Elle tourne ensuite dans Une fine mouche avec William Powell et ses deux amis Myrna Loy et Spencer Tracy qui a beaucoup de succès. Dans ce film on a fait teindre Jean en un blond moins clair. Ses rôles, toujours à mi-chemin entre le comique et le tragique, lui permettent d'exprimer les facettes de son talent. Jean devient en effet une comédienne reconnue, même si son physique est son plus grand atout. Tout semble sourire à Jean, qui a réussi à écarter de sa vie sa mère et son beau-père, et surtout elle file le parfait amour avec William Powell durant le tournage, dans la chaleur de la Californie, attirant les tabloïds alors que Spencer Tracy et Myrna Loy vivent discrètement une liaison torride en ville<ref name="Mazeau_54"/>,<ref>The leading men of MGM, Jane Ellen Wayne, éditions First Carroll and Graf editions 2005, page 209</ref>,<ref>An affair to Remember-the remarkable love story of Katharine Hepburn and Spencer Tracy, Christopher Andersen, éditions William Morrow and Co 1997, page 85-86</ref>. Toutefois, certains critiques pensaient que William Powell et Myrna Loy qui avaient obtenus de nombreux succès en tant que couples à l'écran étaient réellement mariés<ref>Myrna Loy: Being and Becoming. James Kotsilibas-Davis et Myrna Loy New York: Alfred A. Knopf, 1987. Pages 92.</ref>. Ainsi, durant le tournage d'Une fine mouche, lorsque William Powell et Jean Harlow descendirent en compagnie de Myrna Loy à l'hôtel St.Francis, l'établissement refusa de leur donner une chambre commune, n'étant pas encore mariés, mais accorda une suite à Loy et à Powell, croyant qu'ils l'étaient. Des journalistes étaient persuadés que Jean Harlow était là pour accompagner son amie Myrna Loy qui profita de cette publicité pour cacher ses escapades discrètes et torrides avec son amant Spencer Tracy<ref>William Powell: The Life and Films (2006) - Roger Bryant - p.116</ref>,<ref>Spencer Tracy - Romano Tozzi - Pyramid Publications, 1973 - p.44</ref>,<ref>TCM - Libeled Lady Behind the scene - www.tcm.com/this-month/.../Behind-the-Camera-Libeled-Lady.html</ref>. Par la suite, chacun eut une chambre individuelle<ref>Platinum Girl: The Life and Legends of Jean Harlow - Eve Golden - Abbeville Press, 1991 - p.194</ref>,<ref>ean Harlow: Tarnished Angel - David Bret - 2014.</ref>.

Mort

Seulement, la fin est proche pour Jean, qui meurt en 1937. Jean Harlow est morte de ne pas s'être soignée<ref>Jean Harlow, d'Irving Shulman, édition stock, 1966, page 318 : Modèle:Citation.</ref>. Le Modèle:Date-, Jean est sur le point de terminer Valet de cœur. Elle tombe malade, contracte la grippe et doit rester au lit jusqu'à la fin du mois de mars<ref name="Mazeau_55_et_56">Jacques Mazeau, Destins tragiques de Hollywood, édition l'Archipel, 2006, pages 55 et 56.</ref>. Peu après, les premiers symptômes de la maladie qui va l'emporter apparaissent. Elle refuse de se soigner malgré les conseils des médecins. Elle souffre horriblement, les médecins doivent lui arracher les dents infectées qui la font souffrir<ref name="Mazeau_55_et_56"/>. Elle doit également se reposer pendant une longue période, mais doit commencer le tournage de ce qui sera son dernier film, Saratoga, avec Clark Gable.

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Jean Harlow et sa mère en 1934

L'infection rénale dont elle souffre provoque des ravages de plus en plus importants sur sa santé. La douleur est telle qu'elle doit s'absenter du plateau toutes les dix minutes<ref name="Mazeau_55_et_56"/>. Un soir, elle s'évanouit dans les bras de Clark Gable<ref name="Mazeau_55_et_56"/>. Cette fois, elle accepte de se faire soigner par les médecins. Mais sa mère, qui depuis longtemps exerce une tutelle tyrannique, empreinte de fanatisme religieux, refuse de lui prodiguer les soins nécessaires. Selon elle, le recours aux médicaments est un véritable péché, seules de longues prières peuvent sauver Jean. Clark Gable, tente de la voir, mais Mama Jean l'empêche d'entrer et lui explique qu'elle s'occupe d'elle grâce à la Christian Science (Science chrétienne, le mouvement religieux dont elle est adepte), qu'elle guérira (et que Gable devrait se convertir à cette science). Ce dernier, inquiet, rapporte les dires à Landau, qui se rend compte de la gravité de la situation, et convainc Mama Jean de faire venir au moins un médecin, compromis qu'elle accepte, tant qu'elle reste aux côtés de sa fille. Elle autorise même une piqûre par une des infirmières, destinée à soulager les souffrances de sa fille<ref>Source : Harlow, Irving Shulman, pages 313, 315 et 316</ref>. Elle ne laisse entrer quiconque dans sa chambre pendant que les seules personnes s'occupant de Jean (Landau et le personnel médical) tentent de la convaincre de l'emmener à l'hôpital tout de suite, ces soins là n'étant pas suffisants. Ses médecins ont même l'idée de montrer à la mère des pages de Science and Health car il permettrait d'espérer que l'on pourrait sur ce point lui faire entendre raison : Modèle:Citation

Finalement, Arthur Landau et les médecins l'enlèvent de force, pour la faire hospitaliser<ref name="Shulman"/>. Malheureusement, il est trop tard et le Modèle:Date, à 11 h 37, Jean Harlow décède, malgré des soins de qualité, d'une crise d'urémie<ref name="Shulman_324">Jean Harlow, d'Irving Shulman, édition stock, 1966, page 324.</ref>: Modèle:Citation. Le capitaine déclara : Modèle:Citation<ref name="Mazeau_56"/>,<ref>Jean Harlow, d'Irving Shulman, édition stock, 1966, page 329.</ref>.

Pour parvenir à boucler le tournage Saratoga, on fait appel à une doublure, filmée de dos. Ce fut Alice Faye - également blonde et nantie de formes opulentes - qui remplaça Jean Harlow.

Quand on annonça sa mort, William Powell eut un sanglot et quitta le hall, la mère de Jean fit une crise de nerfs et on lui administra des calmants, les chauffeurs de Jean pleuraient, leur visage pressé contre le mur. Landau et un des médecins descendirent l'escalier et furent conduits dans un petit bureau par une infirmière, qui perdant son calme professionnel, joignit ses larmes aux leurs<ref name="Shulman_324"/>.

Ses obsèques resteront parmi les plus grandioses de l'histoire du cinéma, sa dépouille placée dans un grand sarcophage drapé de velours noir<ref name="Mazeau_56"/>. Elle n'avait que Modèle:Nobr. Sa mère dit : Modèle:Citation. Son père assiste à l'enterrement<ref>Jean Harlow, d'Irving Shulman, édition stock, 1966, page 334</ref>. La mère de Jean ne se sentira jamais responsable de la mort de sa fille et inaugurera un musée sur Jean. William Powell regrettera de ne pas l'avoir épousée, de ne pas l'avoir délivrée vraiment de l'emprise ultra religieuse de sa mère<ref name="DVD_Couples_et_Duos"/>. Clark Gable fut trop accablé par le chagrin pour faire des commentaires<ref>Jean Harlow, d'Irving Shulman, édition stock, 1966, page 328.</ref>.

Dans le New York Herald Tribune, Marguerite Tazeleaar écrira : Modèle:Citation

La mort de Jean suscita beaucoup de rumeurs : Jean serait morte à cause d'un régime trop draconien, ou d'un mélange d'alcool et de stupéfiants, ou d'un cancer provoqué par le liquide, la cire et le rembourrage sous-épidermique qu'elle aurait utilisé pour avoir une grosse poitrine, d'autres parlèrent de la syphilis, ou encore que ce sont les teintures qui auraient empoisonné son cerveau<ref name="Shulman_327_328">Jean Harlow, d'Irving Shulman, édition stock, 1966, pages 327 et 328.</ref>.

Elle repose au cimetière de Forest Lawn à Hollywood<ref name="Shulman_327_328" /> et elle possède son étoile sur le Walk of Fame, au numéro 6912 sur Hollywood Boulevard.

Le mythe

Jean Harlow a surtout marqué l'histoire pour avoir été la première à arborer une coiffure blond platine au cinéma. Blond naturel ou blond décoloré, les avis divergent :

Chaque dimanche, la jeune star se rendait chez son coiffeur pour imprégner ses cheveux d’une mixture composée d’eau de javel, de savon et d’ammoniaque. Un cocktail léthal pour sa chevelure. Au bout de quelques années de ce traitement de cheval, Jean commença à perdre ses cheveux, devant souvent s’affubler d’une perruque<ref>Géraldine Couget, Jean Harlow, la première blonde platine[1].</ref>.

Pour d'autres, ses cheveux d'un blond presque blanc (un caractère qui semblait lié à la blancheur exceptionnelle de sa peau, très sensible aux brûlures du soleil) auraient été absolument naturels et devaient la faire remarquer d'Arthur Landau, le célèbre impresario qui la lança et l'accompagna durant sa courte carrière de star. Mais une photo d'elle à ses débuts prouve qu'elle était d'un blond moyen courant<ref>Photo reproduite sur le site : http://www.cursumperficio.net/FicheH5.html.</ref>.

Elle doit également son style légendaire au maquilleur Max Factor, Sr. qui lui imagine un maquillage sombre et graphique, idéal pour le cinéma en noir et blanc. Mais elle doit également son succès à son jeu très sensuel qui lui vaut son surnom de « bombe platine ».

À l’époque, l’emploi d’une actrice blonde pour jouer des rôles à connotation sensuelle constitue une rupture radicale avec les habitudes des studios qui confiaient généralement aux brunes le soin de jouer les « bombes sexuelles » à l’écran. Jean Harlow a été la première actrice blonde à jouer les Modèle:Citation. C’est à partir des personnages qu'elle incarne durant sa courte carrière que naît le mythe érotique moderne — le culte — de la « blonde » dont Marilyn Monroe deviendra l'archétype ; mais Marilyn ne deviendra blond clair qu'en 1946<ref>Modèle:Lien web.</ref> et c'est d'ailleurs ce nouveau style qui l'aidera à percer. Elle devint blond platine en 1960 lors du film Le Milliardaire. La brune Lana Turner adoptera ce blond en 1938 pour un rôle dans un film avec Clark Gable, film qu'elle ne tournera finalement pas. Ginger Rogers, Carole Lombard, Jayne Mansfield adopteront le blond platine.

Jean Harlow suscite également la mode des cheveux blond platine chez les jeunes américaines, qui décolorent leurs cheveux avec du peroxyde vendu dans les pharmacies. C'est surtout la première fois que le cinéma est à l'origine d'une mode chez les jeunes spectatrices.

En 1965, Carroll Baker jouera le rôle de Jean Harlow dans Harlow, avec Raf Vallone dans le rôle du beau-père de Jean et Peter Lawford en Paul Bern. Dans le second film sorti la même année, Carol Lynley incarne Jean, Ginger Rogers la mère de Jean et Audrey Totter, Marilyn Monroe.

Sa notoriété rapide et spectaculaire lui vaut d'être la première actrice de cinéma à faire la couverture du magazine Life en mai 1937, un mois avant sa disparition.

Le Time écrira : Modèle:Citation

Louis B. Mayer dira : Modèle:Citation et l’American Film Institute classera Jean Harlow à la Modèle:22e des « légendes hollywoodiennes du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. »

Jean Harlow est mentionnée dans Vogue, célèbre chanson de Madonna en 1990 et dans la première phrase du tube discographique de Kim Carnes Bette Davis Eyes (1981).

Une pièce, intitulée "Jean Harlow, confessons d'un ange blond" lui est consacrée au festival off d'Avignon 2023 (Théâtre Albatros).

Anecdotes

Modèle:Anecdotes

Fichier:Jean Harlow Argentinean Magazine AD.jpg
Jean Harlow en 1934
  • Jean Harlow fut la maîtresse de Bugsy Siegel, un gangster américain et l'inventeur supposé du jeu à Las Vegas et fut la marraine de la fille de Siegel prénommée Millicent. Elle fut aussi la maîtresse amante d'un autre malfrat, Abner Zwillman, qui lui permit de tourner des films avec la Columbia, en échange du remboursement d'un prêt accordé par Zwillman à Harry Cohn, le patron du studio à l'époque. Jean Harlow fut aussi la maîtresse du flambeur Titanic Thompson<ref>Titanic Thompson: The Man Who Bet on Everything, Kevin Cook - 2010 - Modèle:P..</ref>.
  • Enfant, Marilyn Monroe fit de Jean Harlow l'un de ses modèles. Le prénom Jean lui fut donné par sa mère en hommage à Jean Harlow. Un studio envisagea en 1962 de tourner une biographie de l'actrice et pressentit Marilyn pour tenir le rôle, mais ce projet ne vit jamais le jour. Il existe d'ailleurs de nombreuses similitudes entre la vie de Marilyn et de celle de
    • Bien que Marilyn fût en réalité châtain, dans la petite enfance elle avait des cheveux platine, comme son idole. Marilyn déclara en 1960, lors d'une interview par George Belmont qu'elle avait les cheveux blond platine, alors on l'appelait « Tête d'étoupe » et qu'elle avait horreur de ça, qu'elle rêvait d'avoir des cheveux blond doré... jusqu'au jour où elle vit Jean, avec des cheveux blond platine comme les siens<ref>Marilyn Monroe face à l'objectif, Édition du Collectionneur édition française de 2001, page 15.</ref>. Jean Harlow n'aimait pas la couleur de ses cheveux, elle aurait dit un jour qu'elle aurait donné n'importe quoi pour être brune ou rousse<ref name="DVD_Couples_et_Duos"/>.
    • Clark Gable fut leur dernier partenaire (Les Désaxés en 1961 pour Monroe, Saratoga pour Jean).
    • Elles utilisèrent toutes les deux le nom de leur mère comme nom de scène : Jean Harlow étant le prénom et le nom de sa mère, Monroe le nom de jeune fille de sa mère, Gladys.
    • Elles furent toutes les deux élevées dans la science chrétienne.
    • Comme Jean Harlow, et bien qu'elle soit célèbre, Marilyn fit la grève pour obtenir une révision financière de ses contrats avec les studios.
    • Elles tournèrent toutes les deux avec Cary Grant et William Powell et furent dirigées par George Cukor.
    • En 1954, Marilyn Monroe avait loué à Beverly Hills une maison au 508 North Palm Drive. Jean Harlow avait auparavant habité au 512<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Jean décéda à l'âge de Modèle:Nobr, Marilyn naquit en 1926. Marilyn posa en décembre 1958 pour Richard Avedon dans la peau de différentes actrices dont Jean... En 1962, Marilyn devait l'interpréter et rencontrer la mère de Jean (ce qui ne se fera jamais à cause du décès de Marilyn). Marilyn avait dit, au sujet de ce film biographique, qu'elle espérait qu'une fois qu'elle serait partie, on ne lui ferait pas la même chose. (sources : Marilyn Monroe derrière le miroir, d'Olivier Stauffer, pages 250 et 252 )

  • Son nom est utilisé par une inconnue pour dormir dans un hôtel dans le jeu vidéo L.A. Noire (le coup monté).

Filmographie

Fichier:Poster - Hell's Angels (1930) 04.jpg
Les Anges de l'enfer (1930)
Fichier:Hold Your Man 1933.jpg
Clark Gable et Jean Harlow Dans tes bras (1933)
Fichier:Dinner at Eight lobby card.jpg
Jean Harlow et Wallace Beery Les Invités de huit heures (1933)
Fichier:Poster - Libeled Lady 02.jpg
Jean Harlow et Spencer Tracy dans Une fine mouche (1936)

Notes et références

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Liens externes

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