Kurt Waldheim
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité politique
Kurt Waldheim (Modèle:MSAPI<ref>Prononciation en haut allemand standardisé retranscrite selon la norme API.</ref> <templatestyles src="Prononciation/styles.css" />{{#invoke:Prononciation|prononciation}}), né le Modèle:Date de naissance à St. Andrä-Wördern (Autriche) et mort le Modèle:Date de décès à Vienne, est un diplomate et homme d'État autrichien. Il est secrétaire général des Nations unies de 1972 à 1981 et président fédéral de la république d'Autriche de 1986 à 1992.
Son rôle comme officier de renseignement de la Wehrmacht dans la réussite de l'opération Kozora menée contre les partisans et la population au Monténégro et en Macédoine fait l'objet en 1985-1986 d'une controverse, l'« affaire Waldheim ». Un comité international d'historiens militaires conclut qu'il n'y Modèle:Citation et qu'Modèle:Citation.
À la suite des révélations sur son passé nazi, Waldheim est déclaré persona non grata aux États-Unis et dans d'autres pays. Au terme de son mandat présidentiel en 1992, il ne cherche pas à se représenter.
Biographie
Jeunes années
Kurt Josef Waldheim est né le Modèle:Date- au village de St. Andrä-Wörden près de Vienne en Basse-Autriche<ref name="Figaro_141007">« Kurt Waldheim est mort », lefigaro.fr, 14 octobre 2007.</ref>. Son père, instituteur puis inspecteur d'école de confession catholique et d'origine tchèque, du nom de Watzlawick (en tchèque Václavík), avait germanisé son nom en Waldheim cette année-là<ref name="Encyclopaedia Universalis">« WALDHEIM KURT (1918-2007) », Encyclopaedia Universalis.</ref>, alors que s'effondrait la monarchie de la Maison de Habsbourg-Lorraine.
Le jeune Kurt entre au lycée de l'abbaye de Klosterneuburg, où il rejoint la Fraternité catholique de Comagène. Puis, en 1936-1937, il fait son service militaire dans l'unité de cavalerie du Modèle:1er des Dragons de l'armée autrichienne. Il fréquente ensuite l'Académie consulaire de Vienne qui forme les diplomates autrichiens<ref name="Encyclopaedia Universalis"/>,<ref name="Figaro_141007"/> et obtient son diplôme de droit en 1939.
Alors que son père milite au Parti social chrétien, le jeune homme rejoint les rangs de la Ligue des étudiants allemands national-socialistes, une section du parti nazi, puis devient, selon le magazine Profil, membre du corps à cheval de la SA, les Reiter-SA<ref>Jérôme Segal, « Kurt Waldheim : un « éclaireur » ? », dans L'Arche, Modèle:N°, juillet 2007, Modèle:P. : Modèle:Citation</ref>. Selon Simon Wiesenthal, Waldheim objecta qu'il avait simplement appartenu à un club équestre et ne savait pas que celui-ci avait été incorporé dans la SA. Il n'avait jamais signé de formulaire d'adhésion à la SA et ne s'était donc pas considéré comme membre. De fait, aucun document de la SA avec la signature de Waldheim n'a été trouvé<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Simon Wiesenthal, « The Waldheim Case », dans Contemporary Jewish Writing in Austria, edited by Dagmar Lorenz, University of Nebraska Press, Modèle:P. Modèle:Citation étrangère</ref>.
Au printemps 1940, il est mobilisé. Il devient rapidement sous-lieutenant<ref name="Encyclopaedia Universalis"/>.
En Modèle:Date-, il soutient sa thèse de doctorat « L'idée du Reich chez Konstantin Frantz » à l'université de Vienne. Le 19 août, à Vienne, il épouse Elisabeth Ritschel, fille d'un nazi autrichien bien en vue et elle-même militante nationale-socialiste selon Encyclopædia Universalis et nazie convaincue selon Modèle:Lien<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Dan van der Vat, Obituary. Kurt Waldheim, The Guardian, 15 juin 2007: Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref>Encyclopædia Universalis, Modèle:Opcit : Modèle:Citation</ref>. Ils auront trois enfants, une fille née en 1945 Lieselotte Waldheim-Natural qui travaille aux Nations unies, une autre fille Christa Waldheim-Karas qui est devenue artiste et a épousé Othmar Karas, un député européen de nationalité autrichienne, et un fils Gerhard Waldheim qui est un banquier d'investissement.
États de service militaires pendant la Seconde Guerre mondiale
Vue d'ensemble
Début 1941, Waldheim est incorporé dans la Wehrmacht et envoyé sur le front de l'Est en tant que chef d'escouade. En décembre de la même année, il est blessé et envoyé à l'hôpital à Francfort-sur-l'Oder puis à Vienne. Une fois rétabli, il est envoyé en Bosnie occidentale puis à Salonique dans le nord de la Grèce<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Dietmar Henning, « Kurt Waldheim (1918-2007). Ex-UN chief's Nazi past covered up », World Socialist Web Site, Published by the International Committee of the Fourth International (ICFI), 21 juin 2007 : Modèle:Citation étrangère.</ref>. Ce sont ces états de service de 1942 à 1945 (soit de 24 à 27 ans) qui font l'objet d'une controverse en 1985 et 1986.
En 1985, dans son autobiographie Dans l'œil de la tempête, il affirme qu'il n'eut plus à retourner au front et qu'il passa le reste de la guerre à achever ses études de droit à l'université de Vienne. Des documents et des témoins apparus depuis lors révèlent qu'il continua de servir dans les Balkans en 1942-1945, contrairement à ce qu'il prétendait<ref>Dan van der Vat, op. cit. : Modèle:Citation étrangère.</ref>.
Affectations en Italie, Yougoslavie et Grèce (1942-1945)
Les états de service de Waldheim dans le groupe d'armées E de 1942 à 1945 tels qu'établis par la Commission internationale des historiens<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} International Commission of Historians Designated to Establish the Military Service of Lt. Kurt Waldheim, The Waldheim Report. Submitted 8 February 1988 to Federal Chancellor Modèle:Dr Franz Vranitzky, Museum Tusculanum Press, 1993 Modèle:ISBN Modèle:P..</ref> :
- interprète et officier de liaison auprès de la Modèle:5e alpine (Italie) en avril-Modèle:Date- ;
- officier 02 (communications) dans le groupe de combat de Bosnie occidentale en juin-Modèle:Date- ;
- interprète auprès du personnel de liaison affecté à la Modèle:9e italienne à Tirana début été 1942 ;
- officier 01 dans le groupe de liaison allemand auprès de la Modèle:11e italienne et dans le groupe d'armées du Sud en Grèce de juillet à Modèle:Date- ;
- officier 03 dans le groupe d'armée E à Arsali, Kosovska, Mitrovica et Sarajevo d'Modèle:Date- à janvier-Modèle:Date-.
Dans ce groupe d'armées E, il est sous les ordres du général Alexander Löhr, surnommé le Modèle:Citation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Walther-Peer Fellgiebel, Die Träger des Ritterkreuzes des Eisernen Kreuzes, 1939-1945, Podzun-Pallas, 2000 Modèle:ISBN.</ref>,<ref>Dan van der Vat, op. cit. : Modèle:Citation étrangère.</ref>.
En 1986, il déclara qu'il était simplement interprète et secrétaire, et qu'il n'avait eu connaissance ni de représailles contre des civils là où il était ni de massacres dans les provinces yougoslaves voisines, alors que ses initiales figurent sur des rapports concernant la déportation en masse de juifs de Grèce dans les camps de la mort, la répression sanglante de partisans et l'exécution sommaire de commandos britanniques capturés<ref>Dan van der Vat, op. cit. : Modèle:Citation étrangère.</ref>.
Le rôle de Waldheim, en tant qu'officier d'état-major, dans la réussite militaire de l'opération Kozara menée contre les partisans et qui vit des représailles sanglantes contre les populations civiles au Monténégro et en Macédoine orientale, a été mis en lumière par divers documents. Selon une enquête menée après-guerre, des détenus étaient régulièrement abattus à quelques centaines de mètres de son bureau ainsi qu'au camp de concentration de Jasenovac<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Kurt Waldheim », The New York Times, 15 juin 2007 : Modèle:Citation étrangère</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Dennis Casey, « Kurt Waldheim: man of mystery », Spokesman Magazine, Modèle:Date- : Modèle:Citation étrangère</ref>. Le nom de Waldheim figure sur la liste d’honneur de la Wehrmacht parmi les personnes ayant assuré la réussite de l'opération. L’État de Croatie lui remit pour son rôle la médaille d'argent de l’Modèle:Lien<ref>Dietmar Henning, op. cit. : Modèle:Citation étrangère.</ref>.
Selon Modèle:Lien, directeur de l’Modèle:Lien (Modèle:Langue, « bureau des recherches spéciales ») du ministère de la Justice américain en 1944, Waldheim relut et approuva des tracts de propagande antisémite devant être largués derrière les lignes soviétiques, un de ces tracts se terminant par Modèle:Citation
En 1945, l'officier Waldheim se rendit aux forces britanniques en Carinthie.
Carrière diplomatique et ministérielle (1945-1981)
Rapidement « blanchi », Kurt Waldheim devient, en 1945, secrétaire de Karl Gruber, le ministre des Affaires étrangères conservateur chrétien<ref name="Encyclopaedia Universalis"/>. Dès 1945, il entame une carrière diplomatique. Bien que les Yougoslaves désirent le faire inscrire sur le fichier de l'ONU des criminels de guerre supposés, de 1948 à 1951 il est premier secrétaire à l'ambassade d'Autriche à Paris<ref name="Encyclopaedia Universalis"/>, puis chef du personnel au ministère des Affaires étrangères de l'Autriche jusqu'en 1955<ref>Dietmar Henning, op. cit. : Modèle:Citation étrangère.</ref>.
Il est ensuite nommé observateur permanent autrichien à l'ONU en mai 1955, avant de représenter l'Autriche comme ambassadeur auprès du Canada (1956-1960)<ref>Dietmar Henning, op. cit. : Modèle:Citation étrangère.</ref>. Il retourne ensuite en Autriche où il utilise ses anciennes relations pour accélérer sa carrière diplomatique. Il occupe plusieurs postes de direction au ministère des Affaires étrangères, dont celui de directeur général des affaires politiques de 1962 à 1964<ref>Dietmar Henning, op. cit. : Modèle:Citation étrangère.</ref>.
De 1964 à 1968, il retourne à l'ONU comme représentant de l'Autriche<ref>Dietmar Henning, op. cit. : Modèle:Citation étrangère.</ref> et participe à des travaux sur l'utilisation de l'espace extra-atmosphérique. Bien que n'appartenant à aucun parti politique, il est ministre des Affaires étrangères de 1968 à 1970 au sein du gouvernement du Parti populaire autrichien<ref>Dietmar Henning, op. cit. : Modèle:Citation étrangère.</ref>. Il retourne à l'ONU à son départ du gouvernement, d'abord à l'Agence internationale de l'énergie atomique, puis comme représentant de l'Autriche (1970-1972). En 1971, il est le candidat du parti conservateur ÖVP aux élections présidentielles, mais échoue<ref>Dietmar Henning, op. cit. : Modèle:Citation étrangère.</ref>.
Il accède au poste de secrétaire général de l'ONU en janvier 1972, et à ce titre prononce le message de paix envoyé dans l'espace au nom de l'humanité dans les sondes Voyager<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Voyager. The Interstellar Mission - Golden Record », site du Jet Propulsion Laboratory.</ref>. Il s’implique fortement dans les interventions de l'ONU pour résoudre les crises, notamment le conflit israélo-arabe, et est réélu pour un second mandat par acclamation en 1976. Il met également l'accent sur la nécessité d'un développement économique des pays les plus pauvres.
Il réagit également aux massacres de Hutus au Burundi, dans un rapport de juin 1972, les qualifiant de génocide.
Il échoue à obtenir un troisième mandat, la Chine ayant mis son veto<ref name="Times">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} The Times, « Kurt Waldheim. Obituary », The Times, 15 juin 2007 : Modèle:Citation étrangère.</ref>.
Enseignement de la diplomatie à l'université de Georgetown (1982-1984)
Waldheim passa les deux années suivantes à enseigner la diplomatie comme visiting professor, selon David Childs, à l'université de Georgetown<ref>« Kurt Waldheim (1918-2007) », Österreichische Präsidentschaftskanzlei.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} David Childs, « KURT WALDHEIM; Modèle:Langue : Modèle:Citation étrangère</ref> à Washington, aux États-Unis<ref name="Times"/>.
Présidence fédérale d'Autriche (1986-1992)
Waldheim s’était présenté sans succès aux élections présidentielles autrichiennes en 1971. De retour dans son pays, il se lança comme candidat à l'élection présidentielle de 1986. Dans le cadre de sa campagne, il publia en 1985 une autobiographie, Im Glaspalast der Weltpolitik (en français « Dans l'œil de la tempête »). Il y rapporte qu'après l'Anschluss son père fut arrêté par la Gestapo et que lui-même, alors membre de la Jungvolk autrichienne, avait distribué des tracts appelant à la résistance et s'était fait copieusement rosser. Enrôlé de force dans la Wehrmacht, écrit-il, il se retrouva au front russe dans une unité pleine de contestataires où, la nuit, sous les draps, il lisait des tracts anti-nazis. Après avoir été blessé, il revint, soulagé, à Vienne pour y poursuivre ses études de droit<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Kurt Waldheim, a diplomat with a selective memory, died on June Modèle:14th, aged 88 », The Economist, Modèle:Date- : Modèle:Citation étrangère</ref>. Pris de soupçons devant ces états de service, ses adversaires se mirent à fouiller son passé<ref>The Times, op. cit. : Modèle:Citation étrangère.</ref>.
Il est cependant élu président de la république d'Autriche le Modèle:Date, sous les couleurs de l'ÖVP.
« L'affaire Waldheim »
C'est pendant la campagne présidentielle de 1985 que resurgit son passé d'officier dans la Wehrmacht, déclenchant ce qui est connu internationalement sous le nom d'« affaire Waldheim ».
Le Modèle:Date-, le journaliste Hubertus Czernin révéla, dans la revue d’information hebdomadaire autrichienne Profil, que l'autobiographie récemment publiée de Kurt Waldheim Modèle:Incise contenait plusieurs omissions concernant la période entre 1938 et 1945 : son appartenance à des organisations nazies (le corps à cheval de la SA, la fédération étudiante nazie) et sa présence comme officier de la Wehrmacht à Salonique de 1942 à 1943 sous les ordres du général Löhr, condamné à mort comme criminel de guerre en Yougoslavie en 1947<ref>Dietmar Henning, op. cit. : Modèle:Citation étrangère.</ref>.
Le Modèle:Date-, le New York Times à son tour publiait un article sur Waldheim, avec comme illustration une photo de ce dernier en uniforme de la Wehrmacht aux côtés du chef SS Artur Phleps à Podgorica au Monténégro<ref>Dietmar Henning, op. cit. : Modèle:Citation étrangère.</ref>.
Le Congrès juif mondial affirma qu'il avait trouvé le nom de Waldheim sur une liste de criminels de guerre nazis présumés établie par l'armée américaine<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Michael S. Serrill, William McWhirter, Wayne Svoboda, « Sequels Running Out of Answers », Time, 7 avril 1986 : Modèle:Citation étrangère.</ref>.
Waldheim qualifia ces accusations Modèle:Citation<ref>Michael S. Serrill, William McWhirter, Wayne Svoboda, « Sequels Running Out of Answers », op. cit.</ref> : Modèle:Citation et Modèle:Citation<ref>Dietmar Henning, op. cit. : Modèle:Citation étrangère.</ref>.
Néanmoins, il admit qu'il avait eu connaissance des représailles allemandes contre les partisans : Modèle:Citation. Il dit qu'il n'avait jamais visé ni même vu un seul partisan. Son ancien supérieur immédiat de l’époque déclara que Waldheim Modèle:Citation<ref>Michael S. Serrill, William McWhirter, Wayne Svoboda, op. cit. : Modèle:Citation étrangère</ref>.
Waldheim attaqua en justice le président du Congrès juif mondial, Edgar M. Bronfman, qui l'avait qualifié de Modèle:Citation. Il ne renonça à son action en justice que lorsque Bronfman eut dit que son organisation était disposée à arrêter sa campagne contre lui<ref>Dietmar Henning, op. cit. : Modèle:Citation étrangère.</ref>.
Modèle:Pas clair<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} [Alan Levy, Nazi Hunter: The Wiesenthal File, Hachette UK, 2002, 564 p., p. 492 :Modèle:Citation étrangère</ref>.
En 1994, l’ancien officier du Mossad Victor Ostrovsky déclara, dans son livre The Other Side of Deception<ref>Littéralement, « l'autre face de la tromperie »</ref>, que le Mossad avait falsifié le dossier du secrétaire général de l'ONU de l'époque pour l'impliquer dans des crimes nazis. Ces documents prétendument faux avaient été « découverts » par la suite par Benjamin Netanyahu dans le dossier de l'ONU, déclenchant « l'affaire Waldheim ». Ostrovsky déclara qu’elle fut motivée par la critique de Waldheim concernant l’action israélienne au Liban<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Selon l'Modèle:Lien, la crédibilité des récits d'Ostrovsky fait l'objet de controverses, nombre des affirmations de l'auteur n'étant pas corroborées par d’autres sources (ni réfutées) ; le critique Benny Morris et l’écrivain Modèle:Lien font valoir que le livre est essentiellement un roman<ref>Modèle:Lien web : Modèle:Citation étrangère.</ref>.
Le Comité international des historiens
En raison de la controverse internationale, le gouvernement autrichien décida de nommer un Comité international de six historiens militaires (un Suisse, un Allemand, un Belge, un Israélien, un Américain et un Britannique) pour examiner les accusations portées contre Waldheim en raison de ses fonctions entre 1938 et 1945<ref>The Times, op. cit. : Modèle:Citation étrangère</ref>.
Leur rapport ne trouva pas de preuves d'implication personnelle de Waldheim dans ces crimes mais rejeta ses affirmations selon lesquelles il ignorait que des crimes avaient été commis contre des résistants<ref>The Times, Modèle:Opcit : Modèle:Citation étrangère</ref>. Ces historiens citèrent une preuve démontrant que Waldheim avait dû être informé des crimes de guerre<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Simon Wiesenthal, Modèle:Opcit.</ref>. Dans un compte rendu de la controverse, Simon Wiesenthal affirme que Waldheim était stationné à Modèle:Unité de Salonique alors que, plusieurs semaines durant, la communauté juive, qui formait un tiers de la population, était envoyée à Auschwitz. Waldheim nie en avoir eu connaissance. Commentaire de Wiesenthal : Modèle:Citation<ref>Simon Wiesenthal, op. cit., Modèle:P..</ref>.
Selon le journaliste britannique Dan van der Vat, Wiesenthal confirma qu'il n'existait aucune preuve que Waldheim ait commis des crimes de guerre<ref>Dan van der Vat, Modèle:Opcit : Modèle:Citation étrangère.</ref>.
Le Modèle:Date-, le Comité international livra les conclusions suivantes sur la capacité de Waldheim à faire quelque chose au sujet des crimes qu'il savait être commis en Yougoslavie et en Grèce :
- Modèle:Citation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Report of the International Commission of Historians Designated to Establish the Military Service of Lt. Kurt Waldheim, 8 février 1988 : Modèle:Citation étrangère</ref>.
- Modèle:Citation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} James L. Collins Jr., u.a., Bericht der internationalen Historikerkommission, Schlussbetrachtung, 8 février 1988 (traduit de l'allemand). Modèle:Citation étrangère</ref>.
Ostracisme international
En avril 1987<ref>« NATION : Waldheim's Bids to Lift Ban on His Entry to U.S. Denied », 7 mai 1990.</ref>, Waldheim fut déclaré persona non grata aux États-Unis et ne fut plus le bienvenu dans de nombreux pays en raison des révélations sur son passé nazi<ref>Modèle:Lien web : Modèle:Citation étrangère</ref>. Il resta sur la liste des personnes interdites de séjour dans ce pays, même après la publication du rapport du Comité international d'historiens<ref>« Kurt Waldheim meurt d'un infarctus à 88 ans », sur le site de La Libre Belgique, 14/06/2007 : Modèle:Citation</ref>.
Kurt Waldheim demeura isolé sur le plan international, sauf pour l'URSS, les pays arabes et le Vatican<ref>Christian Fillitz, « Mort de Kurt Waldheim », RFI, 14/06/2007 : Modèle:Citation</ref>. Toutefois, le président tchécoslovaque Václav Havel, connu pour son anticonformisme, le rencontra en Modèle:Date-<ref>South Africa international, éditeur South Africa Foundation, vol. 22, 1991 : Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref>RFE/RL Research Institute, RFE/RL research report: weekly analyses from the RFE/RL Research Institute, Volume 1, Radio Free Europe/Radio Liberty, 1992 : Modèle:Citation étrangère.</ref>. Selon l'historien A. Tom Grunfeld, le [[Tenzin Gyatso|Modèle:14e dalaï-lama]], dans ses efforts pour internationaliser la question tibétaine, rencontra à deux reprises, en 1986 et en 1991, le président autrichien alors que celui-ci était boycotté par la communauté internationale<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} A. Tom Grunfeld, Modèle:Langue (sous la direction de Barry Sautman, June Teufel Dreyer), M. E. Sharpe, Armonk, New York - London, England, 2006, Modèle:P. : Modèle:Citation étrangère</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} A. Tom Grunfeld, The Making of Modern Tibet, édition révisée, M. E. Sharpe, Armonk, N. Y., 1996, Modèle:P. et 237 : Modèle:Citation étrangère; Modèle:Citation étrangère</ref>. Pourtant, selon le Tibetan Bulletin, en Modèle:Date- le dalaï-lama se rend dans plusieurs pays d'Europe dont l'Autriche pour y rencontrer des scientifiques et établir des relations entre la science et la spiritualité, et ne mentionne la présence de Waldheim que dans l'auditoire d'une conférence publique au côté de nombreux ambassadeurs<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Tibetan Bulletin, 1986, Modèle:P. : Modèle:Citation étrangère</ref>. À cette date, il rencontre le président autrichien en exercice Rudolf Kirchschläger<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Ana Cristina O. Lopes, Tibetan Buddhism in Diaspora, Modèle:P.</ref>. En 1998, l'AFP rappelait que le dalaï-lama, à l'occasion de ses voyages pour promouvoir l'autonomie du Tibet, s'était rendu en Autriche en 1991 et avait eu des entretiens avec le président Kurt Waldheim et le chancelier Franz Vranitzky<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Dalai Lama to visit Austria », dépêche AFP du 27 avril 1998 reproduite sur le site World Tibet News : Modèle:Citation étrangère</ref>.
Cet ostracisme international fut un choc pour Waldheim et ses compatriotes. Il les obligea à un examen de conscience<ref>« Kurt Waldheim, a diplomat with a selective memory, died on June Modèle:14th, aged 88 », Modèle:Opcit : Modèle:Citation étrangère</ref>.
En 2001, l’ouverture d’un important fonds d’archives permet d’établir que la CIA, mais aussi des responsables yougoslaves et soviétiques, et peut-être israéliens, étaient au courant du passé de Kurt Waldheim au moment de la campagne menée en sa faveur pour le poste de secrétaire général de l’ONU<ref>Jérôme Segal, Modèle:Opcit : Modèle:Citation</ref>,<ref>Modèle:Lien web : Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref>Dan van der Vat, op. cit. : Modèle:Citation étrangère.</ref>.
Dernières années (1992-2007)
Au terme de son mandat en 1992, Waldheim ne chercha pas à se représenter. En Modèle:Date-, il se rend avec une délégation de la Ligue autrichienne des Nations unies à Pékin en république populaire de Chine<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Ausztria., Bundesmi, 1994, Außenpolitischer Bericht, Österreich / Bundesministerium, Bundesministerium für Auswärtige Angelegenheiten, 1994 Modèle:ISBN Modèle:P. : Modèle:Citation étrangère</ref>, où il rencontre Qian Qichen, vice-premier ministre et ministre chinois des Affaires étrangères, qui lui déclara que la Chine respectait la Déclaration universelle des droits de l'homme et autres documents internationaux sur les droits de l'Homme<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Chinese State Council White Paper on Human Rights, 1995, Xinhua.</ref>, comme l'a indiqué Xinhua dans une annonce brève dont les médias occidentaux ne firent que peu état<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Robert L. Suettinger, Beyond Tiananmen: The Politics of U.S.-China Relations 1989-2000, 2004, Modèle:P. (note).</ref>.
Le Modèle:Date-<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Waldheim's Wife Gets a Papal Award », The New York Times, 22 août 1994.</ref>, le pape Jean-Paul II le fit chevalier de l'ordre de Pie IX<ref>Adrien Willemin, « Fin de règne au Vatican ? », janvier 1995.</ref> à l'ambassade du Vatican à Vienne pour ses réalisations en tant que secrétaire général de l'ONU, ce qui entraîna la stupeur du gouvernement israélien et une demande d'explication de celui-ci<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Georgina Brewer, « Modèle:Langue », Catholic Herald, 12 août 1994 : Modèle:Citation étrangère</ref>.
En 1995, il souhaita ne plus être persona non grata aux États-Unis : il n'avait pas été invité à participer aux cérémonies du cinquantenaire de l'ONU cette même année<ref>« Kurt Waldheim souhaite ne plus être persona non grata aux États-Unis », Libération, 24 octobre 1995.</ref>.
Décès
Il mourut le jeudi Modèle:Date au matin, à l'âge de 88 ans, des suites d'un infarctus. Il était hospitalisé à Vienne depuis la fin du mois d'Modèle:Date- pour une infection. Dans son testament, rendu public le lendemain de son décès, il affirme Modèle:Citation la manière dont il avait Modèle:Citation. Il demeura interdit de voyage aux États-Unis jusqu'à sa mort. Dans un message posthume, il appela à la réconciliation et réaffirma qu'il n'était pas coupable de sympathies pour les nazis, ni d'avoir participé aux crimes nazis<ref name="Federal Chancellery"/>.
Au lendemain de sa mort, il reçut du secrétaire général Ban Ki-moon l'hommage de l'Organisation des Nations unies pour avoir dirigé l'institution pendant la guerre froide Modèle:Citation<ref>« Hommage des Nations unies à Kurt Waldheim », AP, 15 juin 2007.</ref>.
Funérailles
Le 23 juin eurent lieu à la cathédrale Saint-Étienne de Vienne des funérailles nationales célébrées par le cardinal Christoph Schönborn<ref>Karin Strohecker, op. cit. : Modèle:Citation étrangère.</ref> en présence de hauts responsables politiques autrichiens dont le président Heinz Fischer, le directeur des Nations unies de Vienne, Antonio Maria Costa, et le nonce apostolique monseigneur Modèle:Lien. En accord avec une demande de Waldheim, à l'exception du prince Hans-Adam II de Liechtenstein aucun dirigeant étranger ne fut invité<ref name="Federal Chancellery">« Modèle:Langue », Federal Chancellery, 25.06.2007.</ref>.
Sa dépouille fut déposée, avec les honneurs militaires, dans une crypte réservée aux anciens présidents autrichiens au cimetière Zentralfriedhof<ref>Karin Strohecker, op. cit. : Modèle:Citation étrangère.</ref>, après une halte devant le siège régional des Nations unies à Vienne où un éloge funèbre fut prononcé<ref>Karin Strohecker, op. cit. : Modèle:Citation étrangère.</ref>.
Mémoire
En Modèle:Date- fut inaugurée à Vienne la bibliothèque mémorielle Kurt Waldheim, qui est gérée par l'association autrichienne Akademisches Forum für Außenpolitik (« forum académique de politique étrangère »), ou AF), et dont le fonds est constitué d'ouvrages de politique étrangère et de documentation sur l'ONU<ref>Die Kurt Waldheim-Memorial-Library.</ref>.
Publications
- Le Miracle autrichien, Paris, Denoël, 1973, coll. « Regards sur le monde », 305 p. – {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Der österreichische Weg, Vienne-Munich-Zurich, 1971 – {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} The Austrian Example, Londres, Weidenfeld and Nicolson, 1973, 230 p.
- Un métier unique au monde, entretien avec Éric Rouleau, Paris, Stock, 1977, 235 p. Modèle:ISBN – {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} The Challenge of Peace, Wade Publishers, Rawson, 1980, 158 p. Modèle:ISBN (édition revue et corrigée)<ref>Cf. « The Challenge of Peace », sur le site Foreign Affairs.</ref> – {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Der schwierigste Job der Welt: d. UNO - d. beste aller Chancen, Goldmann, 1979, 207 p.
- Dans l'œil du cyclone, Paris, Alain Moreau, 1985, 412 p. – {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Im Glaspalast der Weltpolitik, Düsseldorf, Econ Verlag, 1985, 400 p. Modèle:ISBN – {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} In the Eye of the Storm: The Memoirs of Kurt Waldheim, Orion Publishing Group Limited, 1985, 278 p.<ref>une étude comparative de la version allemande et de la version anglaise de ces mémoires a été publiée par Jacqueline Vansant sous le titre Political Memoirs and Negative Rhetoric: Kurt Waldheim's in the Eye of the Storm and Im Glaspalast der Weltpolitik dans la livraison printemps 2002 de la revue Biography</ref>
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} en collaboration avec Karl Gruber, Kurt Waldheim's wartime years: a documentation, Ministry of Foreign Affairs, 1987.
Filmographie
Un documentaire intitulé Waldheims Walzer lui est consacré en 2018. Il remporte le prix du meilleur documentaire à la Berlinale 2018.
Notes et références
Modèle:Traduction/Référence Modèle:Références
Sources
- « Kurt Waldheim est mort », lefigaro.fr, Modèle:Date-.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Dietmar Henning, Kurt Waldheim (1918-2007). Ex-UN chief's Nazi past covered up, World Socialist Web Site, publié par l'International Committee of the Fourth International (ICFI), Modèle:Date-.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Walther-Peer Fellgiebel, Die Träger des Ritterkreuzes des Eisernen Kreuzes, 1939-1945, Podzun-Pallas, 2000 Modèle:ISBN.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Kurt Waldheim », The New York Times, Modèle:Date-.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Voyager. The Interstellar Mission - Golden Record, site du Jet Propulsion Laboratory.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} The Times, « Kurt Waldheim. Obituary », The Times, Modèle:Date-.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien, « Obituary. Kurt Waldheim », The Guardian, Modèle:Date-.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} International Commission of Historians Designated to Establish the Military Service of Lt. Kurt Waldheim, The Waldheim Report. Submitted 8 February 1988 to Federal Chancellor Modèle:Dr Franz Vranitzky, Museum Tusculanum Press, 1993 Modèle:ISBN.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Michael S. Serrill, William McWhirter, Wayne Svoboda, Sequels Running Out of Answers, Time, Modèle:Date-.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Victor Ostrovsky, Modèle:Langue, Harper Collins, New York, 1994.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Victor Ostrovsky, Former Mossad Officer, sur le site de l'AFIO (Association for Intelligence Officers), Modèle:Date-.
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- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} A. M. Rosenthal, The Waldheim File, The New York Times, Modèle:Date-.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Robert Edwin Herzstein, Waldheim: The Missing Years, Arbor House/William Morrow, New York, 1988.
Annexes
Liens externes
- Biographie, sur le site de l'ONU.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} James Graff, [1], Times, Modèle:Date-.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Photos de Kurt Waldheim à diverses époques de sa vie sur le site Welt Online.
- Modèle:Find a Grave