La Meauffe
Modèle:Infobox Commune de France
La Meauffe est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de Modèle:Unité<ref group="Note">Population municipale Modèle:Population de France/dernière année.</ref>.
Géographie
La commune est en pays saint-lois. Son bourg est à Modèle:Unité à l'est de Pont-Hébert, à Modèle:Unité à l'ouest de Saint-Clair-sur-l'Elle, à Modèle:Unité au nord de Saint-Lô et à Modèle:Unité au sud de Saint-Jean-de-Daye<ref>Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.</ref>. Elle fait partie du parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin.
La commune est desservie par le transport en commun départemental par bus (Manéo) via la ligne 001 : Cherbourg-Octeville - Valognes - Carentan - Saint-Lô.
La Meauffe est bordée au nord par la Vire. Elle est traversée par le ruisseau Saint-Martin, et par la Jouenne.
Le point culminant (Modèle:Unité) se situe en limite sud-est, près du lieu-dit la Basse-Cour. Le point le plus bas (Modèle:Unité) correspond à la sortie de la Vire du territoire, au nord. La commune est bocagère.
La commune se compose de deux villages principaux (le bourg et le quartier du Pont), et de plusieurs hameaux<ref>Modèle:Géoportail.</ref> : la Cour Talvas, la Foulerie, la Côte du Poirier, la Lande Marvast, le Moulin Faby, Douzouville, la Pérelle, la Mare, la Petite Ferme, la Basse Cour, le Carillon, la Jugannière, les Taillis, les Grandes Landes, Concho, la Maison Blanche, la Boulaye, la Rivière, Hotel Samson, la Prêterie, le Tronquet, les Esserts, la Germainerie, Fors, la Caillourie, Launay, Saint-Gilles, la Cornicaillerie, la Herbaudière, la Vengerie, Coquet. Le quartier du Pont est le plus peuplé. Il se développe dès 1970 car situé sur l'axe Saint-Lô - Carentan (ancienne [[Route nationale 174|Modèle:Nobr]]).
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article.</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:PdfModèle:Lien web.</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pont-Hébert », sur la commune de Pont-Hébert, mise en service en 1996<ref>Modèle:Lien web.</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Sur la station météorologique historique la plus proche<ref group=Note>Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).</ref>, « Caen-Carpiquet », sur la commune de Carpiquet, dans le département du Calvados, mise en service en 1945 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web.</ref> à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Urbanisme
Typologie
La Meauffe est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Elle appartient à l'unité urbaine de Pont-Hébert, une agglomération intra-départementale regroupant deux communes<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité en 2017, dont elle est une commune de la banlieue<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Lô dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en Modèle:Date-, celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Nobr, est catégorisée dans les aires de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (97,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (75,5 %), terres arables (19 %), zones urbanisées (3,3 %), zones agricoles hétérogènes (2,2 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web.</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
Le toponyme est attesté sous les formes Melpha en 1175<ref name="negre">Modèle:Ouvrage.</ref>, Melfa vers 1180<ref name="negre"/>, La Mealphe en 1312<ref name="negre"/>, La Meauphe en 1392<ref name="negre"/> et La Mauffe en 1793<ref name="Cassini"/>.
Il serait issu de l'anthroponyme germanique Madelveus<ref name="negre"/> ou Madelvus<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Le gentilé est Meauffois.
Microtoponymie
Le hameau Lande Marvast désigne une prairie (lande) résultant d'un défrichement massif (cf. Hardinvast). Le propriétaire à l'origine a un patronyme commençant par Mar-.
Le hameau Douzouville aurait certainement une origine germanique.
Le hameau Les Esserts désigne un lieu déboisé pour y être habité (cf. Essart).
Les hameaux Boulaye et Launay désignaient respectivement des bois de bouleaux et d'aulnes.
Les hameaux en Y-ère/-erie sont des habitats ultérieurs, résultant du développement démographique de la Normandie. Ils désignaient la ferme de la famille Y, fondée sur les nouvelles terres obtenues par les grands défrichements des {{#switch: -
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XIII|-| – | XIII }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: -|-| – | - }}Modèle:S mini- siècle
}}. Les essarts prennent le nom des défricheurs, suivi de la désinence -erie ou -ière<ref>Voir Histoire de la Normandie.</ref>. Les autres hameaux en Hôtel / Le / Clos / Pont / Cour / Maison...Y sont des constructions encore plus tardives, ils désignent la propriété de la famille Y.
Histoire
Sous l'Ancien Régime, la paroisse dépend de la généralité de Caen, de l'élection de Carentan (1677) puis de Saint-Lô (1691), et de la sergenterie de la Comté.
À la création des cantons sous la Révolution, la commune fait partie du canton d'Esglandes. Ce canton est supprimé lors du redécoupage cantonal de l'an IX (1801)<ref name="Cassini"/>. Meauffe est alors rattachée au canton de Saint-Clair.
Les Modèle:Date- et Modèle:Date-, le village est le témoin de violents combats entre la 352e DI et le Kampfgruppe Kenter formé d'unités de la 266e DI pour les Allemands, et la [[35e division d'infanterie (États-Unis)|Modèle:35e DI]] américaine. Les troupes américaines arrivent depuis la Modèle:Nobr, à l'est, précédées d'un barrage d'artillerie. Les Allemands occupent le clocher de l'église avec des mitrailleuses lourdes, et ont fortifié le château de Saint-Gilles. Les combats sont violents, tels que les Américains surnomment la Modèle:Nobr la « route de la vallée de la Mort » (Death Valley Road). L'attaque se poursuit le Modèle:Date-, et les troupes américaines arrivent à s'emparer peu à peu du village (Modèle:Heure), du château Saint-Gilles (Modèle:Heure) avant que les Allemands ne battent en retraite la nuit tombée. La Modèle:35e américaine compte Modèle:Nobr, Modèle:Nobr et Modèle:Nobr<ref>La Meauffe en 1944, sur dday-overlord.com.</ref>.
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Église, détruite en 1944 et reconstruite après-guerre.
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Chapelle funéraire, marquée par les combats.
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Stèle à la 35e DI.
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Éclats de projectiles sur une tombe du cimetière.
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Pied du calvaire de 1871, marqué d'éclats.
Héraldique
Politique et administration
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin
Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints<ref name=ʺof-municipales-2020ʺ />.
Population et société
Démographie
Modèle:Population de France/introduction La Meauffe est la commune la plus peuplée du canton de Saint-Clair-sur-l'Elle.
Modèle:Population de France/tableau
Modèle:Population de France/graphique
Enseignement
Cycle | Établissement public | Établissement privé |
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Écoles primaires | École maternelle et élémentaire |
Sports
L'Entente sportive La Meauffe-Villiers-Fossard a fait évoluer jusqu'en 2016 deux équipes de football en division de district<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Économie
La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny<ref>AOP Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny.</ref>.
Laiterie Claudel
Située sur la commune de La Meauffe, on a coutume improprement de localiser la laiterie Claudel à Pont-Hébert.
Ce centre de production de produits laitiers a une histoire associée à un homme, Henri Claudel (1884-1971). Son développement et son extinction sont très étroitement liés à l’histoire agricole du bocage que traverse la Vire.
L’implantation de l’usine Claudel en 1912 est significative de l’essor qu’a connu l’industrie laitière dans notre région entre 1850 et 1920. C’est aussi pour cette partie du bocage bas-normand l’histoire d’un développement industriel étonnant qui s’étalera sur près de Modèle:Nobr et mettra Claudel en position dominante dans l’économie laitière du département (avec la coopérative Elle & Vire).
Henri Claudel ne va pas cesser d’étendre son entreprise en créant ici et là des unités de production qui vont permettre la diversification et la spécialisation. Claudel réalisera le passage de la production artisanale à une production industrielle très performante.
Dans une région faiblement industrialisée, l’usine Claudel joue un rôle moteur pour l’économie bas-normande. En 1939, l’usine traitait Modèle:Unité par jour. Elle brûlera en Modèle:Date-. Reconstruite en usine ultramoderne, elle aura un potentiel de production de plus de Modèle:Unité de lait par jour dans les années 1970-1980. La main-d’œuvre passera de Modèle:Nobr en 1926 à 880 dans les années 1970. Henri Claudel, fondateur de cet empire incarne le patron d’industrie qui Modèle:Incise imprime à la région un dynamisme incontestable, une image forte qui perdure.
Fin 1984, la société Claudel-Nestlé disparaît définitivement pour se fondre dans le groupe Besnier. La fermeture de l’usine de Pont-Hébert sera vécue par le monde du travail comme un véritable traumatisme. Actuellement, les bâtiments attendent une reprise, et de ce fait ne pourraient être utilisés à des fins touristiques. La valorisation de l’histoire de cette implantation serait à faire sur un autre lieu.
Centrale hydraulique des Claies de Vire
Tout près du barrage des Claies de Vire, des murs de pierres maçonnées avec ouvertures en brique, et quelques structures intérieures encore en place, révèlent l’existence d’une centrale électrique. Il existait un moulin à cet emplacement à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Les installations hydrauliques furent transformés par la suite, avec l’installation de deux turbines. L’usine fut réglementée par décret en 1911. En 1946, l’usine devint propriété d’EDF. Aujourd’hui, le toit du bâtiment a disparu, mais les murs restent en état et présentent une architecture remarquable qu’il serait souhaitable de sauvegarder.
Distilleries
Deux distilleries ont été implantées sur la commune de La Meauffe après 1918, l’une vers le quartier du Pont, l’autre le long de la route La Meauffe-Airel. La seconde, la plus importante, construite vers 1929 pouvait traiter Modèle:Nobr de pommes. Cet alcool fabriqué de manière industrielle a servi en gros à la reconstitution des poudres de guerre. L’usine arrêta sa fabrication en 1953. Sa haute cheminée en brique, visible de loin, témoigne de l’importance de l'activité. Cette dernière a été détruite en 2009 pour des raisons de sécurité puisqu'elle menaçait ruines.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Fours à chaux inscrits aux monuments historiques<ref>Modèle:Base POP Mérimée.</ref>.
- Église Saint-Martin (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), reconstruite en 1956 selon les plans des architectes André Martinet et Yves Maublanc. Elle abrite une peinture murale (Modèle:S mini-) de Francolin d'après Max Ingrand, une Vierge (Modèle:S mini-) d'Étienne Rebuffet, une verrière (Modèle:S mini-) de Max Ingrand.
- Chemin de halage.
- Ferme de la Grande Ferrière.
- Pour mémoire
- Les claies de Vire. Ces pêcheries possessions depuis le Moyen Âge des seigneurs locaux, disparurent à la Révolution, car elles entravaient la navigationModèle:Sfn.
- Château de Saint-Gilles détruit en 1944. En 1764, il fut acquis, avec la seigneurie de la Meauffe, par Armand-Jérôme Bignon<ref>Modèle:601 communes de la Manche.</ref>.
Personnalités liées à la commune
- Armand-Jérôme Bignon (1711-1772), avocat, académicien, bibliothécaire du roi, conseiller d'État et prévôt des marchands de Paris, seigneur de La Meauffe, en possédait le fief<ref>Modèle:Google Livres.</ref>.
- Alfred Mosselman (1810-1877), industriel qui a investit notamment dans la modernisation de la navigation de la Vire et l'exploitation des fours à chaux.
- Henri Claudel (1884-1971), industriel, fondateur des Établissements Claudel (lait, beurre, fromage, produits divers).
Notes et références
Notes
Cartes
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2012 (site de l'IGN, téléchargement du 24 octobre 2013)
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
- Liste des communes de la Manche
- Gare de La Meauffe (fermée et désaffectée)