Louis X

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Modèle:Titre noble Modèle:Sous-titre Modèle:Redirect Modèle:Voir homonymes Modèle:Sources à lier Modèle:Infobox Personnalité politique

Modèle:Noble-<ref name="fmg">Généalogie de Modèle:Noble- de France sur le site Medieval Lands.</ref> né le Modèle:Date à Paris, mort le Modèle:Date à Vincennes, est roi de Navarre et comte de Champagne de 1305 à 1316 sous le nom de Modèle:Noble- et roi de France de 1314 à 1316, douzième de la dynastie dite des Capétiens directs. Il est le fils aîné du roi de France Modèle:Noble et de la reine Modèle:Noble.

Louis fut surnommé « le Hutin », non parce qu'il fut querelleur ou batailleur, mais parce que son avènement fut marqué par un temps de tumulte (hutin), notamment l'hostilité de la noblesse aux réformes fiscales et de centralisation lancées par Enguerrand de Marigny, Grand chambellan de France, sous le règne de son père. L'oncle de Louis Modèle:Incise convainc son neveu de faire exécuter Marigny. Louis autorise les serfs à racheter leur liberté Modèle:Incise et réadmet les Juifs de France dans le royaume.

En 1305, Louis épouse Marguerite de Bourgogne, avec laquelle il a une fille, Jeanne, qui deviendra reine de Navarre en 1328. Marguerite est plus tard convaincue d'adultère et meurt en prison, mais Louis reconnaît sa fille comme légitime<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. En 1315, Louis épouse Clémence de Hongrie, qui donne naissance à Modèle:Noble quelques mois après la mort du roi. La mort de Jean conduit par la suite à une succession disputée sur le trône de France.

Jeunesse, mariages et sacre

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La famille de Modèle:Noble avec son frère et ses enfants : de gauche à droite, Charles de la Marche, Philippe de Poitiers, Isabelle, Modèle:Noble-, Modèle:Noble- et Charles de Valois. Le futur Modèle:Noble-, est assis en rouge à côté de son père à droite.

Louis, né à Paris le Modèle:Date-, est le fils aîné du roi de France Modèle:Noble et de la reine de Navarre Modèle:Noble<ref>Baynes, Modèle:P..</ref>. Le Modèle:Date-, à la mort de sa mère, il hérite de la couronne de Navarre et du comté de Champagne. La Navarre est administrée localement par un gouverneur nommé par le roi de France. Philippe le Bel, qui maintient ses fils sous sa dépendance et son strict contrôle selon les habitudes héritées de Philippe Auguste, n'autorise Louis à se rendre en Navarre qu'en Modèle:Date- pour s'y faire couronner par l'assemblée des nobles, les Cortes. Louis part pour la Navarre avec son épouse, Marguerite de Bourgogne, et une forte délégation de nobles français. Les époux sont tous deuxModèle:Référence nécessaire couronnés à Pampelune, le Modèle:Date-, roi et reine de Navarre.

Le Modèle:Date-, Louis a épousé Marguerite de Bourgogne, fille du duc Modèle:Noble et d'Agnès de France, dernière fille du roi de France Modèle:Noble ; Marguerite est donc la cousine germaine du père de Louis, Philippe le Bel. De ce mariage, il n'a eu qu'une fille, Jeanne, née en 1312. Avant son premier mariage, Louis a eu une fille illégitime prénommée Eudeline, qui devient plus tard nonne, puis abbesse du couvent des Cordeliers de Paris<ref name="fmg" />. À la Pentecôte de 1313, Louis, ses frères, leurs épouses et de nombreux nobles prennent la croix<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Au début de l'année 1314, Marguerite est impliquée dans l'affaire de la tour de Nesle : elle est convaincue d'adultère avec le chevalier Philippe d'Aunay, sous le témoignage de la reine d'Angleterre, Isabelle, fille de Modèle:Noble- et sœur de Louis<ref>Drees, Modèle:P..</ref>. Ses deux belles-sœurs Jeanne et Blanche de Bourgogne Modèle:Incise sont, elles aussi, arrêtées<ref name="Bradbury277">Jim Bradbury, The Capetians: Kings of France 987-1328, (Hambledon Continuum, 2007), 277.</ref>. Marguerite et Blanche sont déclarées coupables et condamnées à être emprisonnées à vie dans la forteresse de Château-Gaillard, tandis que Jeanne parvient plus tard à prouver son innocence auprès de son époux.

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Louis est sacré roi de France aux côtés de sa seconde épouse Clémence de Hongrie.

Le Modèle:Date-, Modèle:Noble- meurt. Louis lui succède sur le trône, mais refuse de reprendre auprès de lui son épouse, Marguerite. Cette dernière meurt le Modèle:Date- à Château-Gaillard, sans doute de froid, même si la légende prétend qu'elle a été étranglée sur ordre de Modèle:Noble- pour lui permettre de se remarier<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le Modèle:Date-, Modèle:Noble- épouse en secondes noces Clémence de Hongrie, fille de Charles d'Anjou, dit « Charles Martel », roi titulaire de Hongrie, et de Clémence de Habsbourg. Clémence est par ailleurs la nièce par alliance de Charles de Valois, oncle et puissant conseiller de Louis. Quelques jours plus tard, le Modèle:Date-, Modèle:Noble- est sacré roi de France à Reims aux côtés de sa nouvelle épouse.

Règne

Bien que Modèle:Noble- n'ait régné qu'un an et demi (de Modèle:Date- à Modèle:Date-), on peut noter certains éléments de sa politique. Succédant à Modèle:Noble-, il doit faire face aux révoltes suscitées par la politique de son prédécesseur et menées par les barons, qu'il calme par des concessions. Louis tente d'accroître les revenus royaux et amorce plusieurs réformes, dont la libération des serfs et l'autorisation des Juifs à retourner en France.

Les ligues des grands féodaux

Isolé dans un conseil étroit, Modèle:Noble- doit chercher l'appui de ses frères, Philippe de Poitiers et Charles de la Marche. Les trois frères, dont la descendance est douteuse depuis l'affaire de la tour de Nesle, n'ont pas d'héritier mâle, et leurs épouses sont en prison pour leur inconduite. Charles de Valois est tout puissant et il a trois fils (dont l'aîné est le futur Modèle:Noble) ; il est un de ceux qui entendent revenir sur les décisions prises par les conseillers honnis de Modèle:Noble-, issus pour la plupart de la haute bourgeoisie. En conséquence, Modèle:Noble- s'allie à Philippe de Poitiers en échange de l'héritage du comté de Bourgogne. Modèle:Noble- avait acheté les droits de la Comté Franche à Modèle:Noble en échange d'une alliance matrimoniale : les deux filles d'Othon ont épousé respectivement Philippe de Poitiers et Charles de la Marche, mais en acceptant de perdre leurs droits de succession sur le comté de Bourgogne. Ainsi, l'aînée, Modèle:Noble- de Bourgogne, a conservé la jouissance et le titre du comté, tandis que sa cadette, Blanche, a reçu en compensation une dot de Modèle:Unité d'argent. Selon le testament de Modèle:Noble-, le comté doit revenir à la couronne si Philippe de Poitiers et Jeanne de Bourgogne n'ont pas de fils. Philippe de Poitiers monnaye son appui en exigeant que son épouse, Jeanne, puisse léguer le comté de Bourgogne à sa fille aînée – en plus de l'Artois, qui lui vient de sa mère, Mahaut. Cet accord, par lequel Modèle:Noble- paye la stabilité de son début de règne, amènera toutefois, sous le règne de Modèle:Noble, la difficile succession de la Bourgogne et de l'Artois, réunies entre les mains des Habsbourg par mariage, et, sous Modèle:Noble, la guerre de Dévolution de l'Artois et de la Franche-Comté.

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Afin d'apaiser les nobles normands turbulents, Modèle:Noble- leur confère plusieurs privilèges dans la Charte aux Normands, octroyée le Modèle:Date-. Miniature du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

La fronde menée par les nobles est soutenue par le peuple, opprimé par les taxes et les impôts. Elle fait de nombreuses victimes, notamment Enguerrand de Marigny (qui est pendu), Pierre de Latilly et Raoul de Presles (qui sont torturés). Modèle:Noble- renonce à les défendre, tant la parole du roi est devenue inaudible. La monarchie subit un véritable recul pendant son court règne, surtout dans le domaine fiscal : le roi ne peut plus lever d'impôts indirects puisque la noblesse veut battre sa propre monnaie, et les provinces, bien que fidèles à la couronne, sont rebelles à de nouvelles taxes. Ne pouvant briser la résistance des nobles, Modèle:Noble- choisit de négocier. Avec habileté, il met les abus sur le compte des officiers royaux et joue sur les particularismes locaux. Il octroie ainsi, durant toute l'année 1315, une série de chartes provinciales qui ont pour fonction de répondre aux attentes de la population. Les baillis et sergents royaux intervenant dans tout le comté d'Amiens ainsi que dans celui de Vermandois, au mépris des droits du comte, ont interdiction, sur ordonnance de Modèle:Noble-, d'exercer leurs prises, ajournements et autres faits de justice. Il répond donc aux attentes des ligues nobiliaires en garantissant leurs privilèges, leurs droits de haute justice (y compris celui de port d'armes) à travers ces chartes provinciales destinées à satisfaire les différentes requêtes nobiliaires dans les provinces du royaume. D'autres chartes régionales de ce type ont été certainement concédées dans les mêmes conditions. Ces ordonnances, qui redonnent un certain pouvoir aux nobles et à l'aristocratie ainsi que les droits et prérogatives qu'ils avaient perdus sous Modèle:Noble-, contribuent à affaiblir le pouvoir royal, au détriment de l'idée d'unité souveraine qu'ont menée les prédécesseurs de Modèle:Noble-.

Réforme du servage et rappel des Juifs

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Modèle:Noble- remet un diplôme aux Juifs, qu'il réadmet en France sous des conditions strictes. Peinture du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Par une ordonnance du 3 juillet 1315<ref>Modèle:Noble- de France, royaume de France et Eusèbe Jacques de Laurière (dir.), Lettres portant que les serfs du Domaine du Roy seront affranchis, moyennant finance, Imprimerie nationale, Modèle:Date- (notice BnF no Modèle:BNF), p. 583,
Recueil général des anciennes lois françaises, Modèle:Vol., no 494, Modèle:P..</ref>, et moyennant finances, Modèle:Noble- abolit le servage au sein du royaume de France. Arguant que tous les hommes sont nés libres, il déclare que les serfs français sont donc libérés – bien que chaque serf doive acheter sa liberté<ref>Bishop, Modèle:P..</ref>. Une commission est constituée pour entreprendre la réforme, qui établit le peculium, ou valeur, de chaque serf<ref name="Stephen, p.377">Stephen, Modèle:P..</ref>. Pour les serfs appartenant directement au roi, tout le peculium revient à la couronne ; pour les serfs appartenant à des sujets du roi, le montant doit être partagé entre la couronne et le seigneur féodal concerné<ref name="Stephen, p.377" />. En l'occurrence, tous les serfs ne sont pas prêts à payer de cette manière et, en temps voulu, Louis déclare que les biens de ces serfs seront de toute façon saisis, et que les profits vont payer l'expédition militaire en Flandre<ref>Jeudwine, Modèle:P..</ref>.

Modèle:Noble- est également responsable d'un changement clé dans la politique envers les Juifs. En 1306, son père, Modèle:Noble-, avait expulsé la minorité juive de toute la France, un événement « bouleversant » pour la plupart de ces communautés<ref name="Chazan, p.79">Chazan, Modèle:P..</ref>. Louis a commencé à reconsidérer cette politique, motivé par les revenus supplémentaires qui pourraient être apportés à la couronne si les Juifs étaient autorisés à revenir<ref name="Chazan, p.79" />. En conséquence, il émet, le Modèle:Date-, une charte qui autorise le retour des Juifs dans le royaume, bien que celui-ci soit soumis à des conditions particulières. En effet, les Juifs ne sont réintégrés en France que pour une durée de douze ans, après quoi l'accord pourra être résilié. Ils doivent porter un brassard en tout temps, ne peuvent vivre que dans les zones où il y a eu des communautés juives auparavant, et doivent initialement être privés d'usure<ref>Chazan, Modèle:P..</ref>. C'est la première fois que les Juifs de France sont couverts par une telle charte, et Modèle:Noble- prend soin de justifier sa décision en se référant à la politique de son ancêtre Saint Louis, à la position du pape Modèle:Noble et à un argument selon lequel le peuple de France aurait demandé le retour des Juifs. Pour les Juifs, le résultat de ce rappel est moins satisfaisant que pour le roi, car ils dépendent directement de sa juridiction pour le droit de résidence et de protection<ref name="Chazan, p.79" />.

La campagne de Flandre

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Modèle:Noble- guerroie dans le comté de Flandre, où il cherche à obtenir une solution militaire au problème flamand persistant. Dessin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Modèle:Noble- poursuit les efforts de son prédécesseur pour trouver une solution militaire au problème épineux du comté de Flandre. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le comte de Flandre règne sur un Modèle:Citation<ref name="Holmes, p.16">Holmes, Modèle:P..</ref>, qui jouit d'une existence largement autonome en marge du royaume de France. Les rois de France prétendent exercer leur suzeraineté sur la Flandre, mais avec peu de succès jusque-là<ref name="Holmes, p.16" />. Modèle:Noble- a tenté d'affirmer la suzeraineté française, mais son armée, commandée par Modèle:Noble, a été vaincue à Courtrai en 1302<ref name="Holmes, p.16" /> et, malgré une victoire à la bataille de Mons-en-Pévèle, deux ans plus tard, la situation reste profondément instable.

Modèle:Noble- mobilise une armée le long de la frontière flamande le Modèle:Date-, mais la situation française devient rapidement tendue par l'absence de combats et l'enlisement de l'ost royal dans la Lys en crue. Le roi doit alors rebrousser chemin piteusement. En représailles, Louis interdit les exportations de céréales et d'autres matériaux vers la Flandre. Cette mesure s'avère difficile à faire respecter, et le roi doit faire pression sur les officiers de l'Église dans les régions frontalières, ainsi que sur Modèle:Noble, pour soutenir ses efforts pour empêcher les navires marchands espagnols de commercer avec les Flamands sous embargo<ref>Kulsrud, Modèle:P..</ref>. Un résultat non escompté de cet embargo est le développement des activités de contrebande, ce qui réduit l'avantage Modèle:Incise du commerce, conformément aux restrictions royales dans la région frontalière. Modèle:Noble- est également contraint de réquisitionner directement de la nourriture pour ses forces, ce qui entraîne une série de plaintes de la part des seigneurs locaux et de l'Église<ref>Jordan, Modèle:P..</ref>.

Mort et succession

Au début du mois de Modèle:Date-, Modèle:Noble- boit du vin glacé, alors qu'il s'est échauffé lors d'une partie de jeu de paume à Vincennes, et est peu après pris d'un malaise. Pris de remords de n'être pas intervenu, il fait dédommager les enfants d'Enguerrand de Marigny, qu'il n'a pas pu sauver, et fait rendre à Raoul de Presles les biens dont celui-ci a été spolié. Louis meurt le Modèle:Date-, d'une pleurésie ou d'une pneumonie<ref name=gillmeister>Modèle:Ouvrage.</ref>, bien que des rumeurs d'empoisonnement aient circulé. En raison des circonstances de sa mort, Modèle:Noble- devient le premier joueur de paume identifié dans l'Histoire<ref name=gillmeister/>. Il est inhumé dans la nécropole royale de la basilique de Saint-Denis le 7 juin. Notons que faute de pape, il ne put obtenir d'autorisation de division corporelle.

Enceinte, la reine Clémence donne naissance, le Modèle:Date-, à un fils, Modèle:Noble. Celui-ci meurt au bout de quatre jours de règne. La question d'une éventuelle illégitimité de la princesse Jeanne, issue de la première union de Louis, à la succession au trône de France se pose à la noblesse française. En effet, l'absence d'héritier mâle direct ne s'est encore jamais produite au cours du miracle capétien. La succession à la couronne française, préalablement élective, s'était faite peu à peu par l'usage. Selon le « principe de la masculinité » qui régit alors les fiefs, la noblesse française préfère offrir le trône au frère de Modèle:Noble-, Modèle:Noble, qui était déjà régent depuis la mort de Louis.

Ascendance

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Références culturelles

Modèle:Noble- est un personnage majeur de la série de romans Les Rois maudits de Maurice Druon. Il est interprété par Georges Ser dans l'adaptation télévisée de 1972 et par Guillaume Depardieu dans celle de 2005.

Dans son poème humoristique Les belles familles, paru en 1946 dans le recueil Paroles, Jacques Prévert cite tous les rois de France prénommés Louis, mais ne cite le surnom que d'un seul d'entre eux : « Modèle:Noble- dit le Hutin »<ref>Texte du poème Les belles familles, sur le site www.wikipoemes.com.</ref>.

Modèle:Noble- est également l'un des personnages du film muet Buridan, le héros de la tour de Nesle (1923), de Pierre Marodon.

Notes et références

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Annexes

Sources imprimées

Bibliographie

Articles connexes

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Liens externes

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